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géopolitique - Page 734

  • Défense : la faute de François Hollande

    La valse-hésitation du Président de la République sur le budget des armées aggrave le mécontentement et la désorientation du monde militaire, qui fait bloc

    "Le ministre Le Drian s’est battu, au sens civil du terme, au sens politique du terme, pour que le budget de la Défense puisse être préservé.

    Il a obtenu satisfaction, non pas parce que c’était lui, non pas simplement parce que c’était moi, mais parce que la représentation nationale l’a voulu ainsi et parce que c’était une nécessité." Voilà ce que François Hollande déclarait, le 8 janvier sur la base aérienne de Creil, lors de ses voeux aux armées. Quatre mois plus tard, ce même président de la République laisse délibéremment se développer une crise très grave au sommet de l’Etat, avec menace de démission des quatre chefs d’état-majors, sur ce même sujet.

    Certes, Manuel Valls s’est voulu rassurant, ce vendredi, en affirmant que " la loi de programmation militaire sera totalement préservée". Mais le doute s’est installé et la confiance est sérieusement ébréchée : les paroles d’un Premier ministre le 23 mai valent-elles plus que celles d’un Président le 8 janvier ? D’autant qu’on doit s’interroger sur le sens des déclarations du Premier ministre. Entend-il prendre la main sur ce dossier régalien contre les hésitations de l’Elysée ? Ce n’est pas exclu. En effet, vendredi en fin de matinée , soit six heures avant la sortie de Manuel Valls, l’Elysée faisait savoir que les arbitrages seraient rendus "dans les prochaines semaines". La veille, une source bien informée assurait d’ailleurs à l’Opinion que les arbitrages n’étaient pas rendus et, regrettant une "communication indisciplinée", précisait que le chef de l’Etat "ne réagirait pas sous la pression". [...]

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Defense-la-faute-de-Francois

  • Les Cosaques se battront pour l’indépendance du Sud-Est de l’Ukraine

    C’est à Kramatorsk et à Slaviansk, où sont déployées les principales forces des milices cosaques, que l’on peut rencontrer l’une des figures cosaques les plus emblématiques : celle du commandant Babaï. Cosaque orthodoxe, il a su séduire les journalistes russes grâce à son aspect singulier. A sa ceinture pendent un pistolet et un couteau nu. Le commandant Babaï veut construire sur le territoire de l’Ukraine un Hetmanat cosaque placé sous la suzeraineté d’un Tsar orthodoxe. Il se vexe lorsqu’on le compare aux nationalistes ukrainiens, lui qui se dit guerrier orthodoxe. Babaï affirme que l’Ukraine est un Etat artificiel et que les Ukrainiens n’existent pas en tant que nation.

    Par Vladimir Dergatchev, Gazeta.ru

    Le commandant Babaï (à droite) se vexe lorsqu’on le compare aux nationalistes ukrainiens. Crédit : Anton Krouglov/RIA Novosti

    Gazeta.ru : Vous vous définissez comme un guerrier orthodoxe, n’est-ce pas ?

    C’est exact. Les Cosaques sont des guerriers orthodoxes.

    Qu’est-ce que vous attendez ? Comment les événements vont-ils évoluer selon vous ? La Russie fournira-t-elle une aide ou bien l’Ukraine va-t-elle commencer une guerre à grande échelle et vous envoyer les chars ?

    Non, les Ukrainiens ne choisiront pas cette voie. Les mercenaires, oui. Ces gens que l’on paie pour ça. On y trouve des bandits, des mercenaires de différentes régions et du monde entier.

    Irez-vous au combat si les autorités de Kiev lancent une guerre à l’échelle nationale ? Jusqu’où la Russie vous soutiendra-t-elle ? 

    Vous savez, officiellement, la Russie ne nous aide pas. En fait, ce sont les gens qui nous aident. Des gens de toutes les régions du pays nous viennent en aide. Ce pays, que l’on appelle Ukraine ou « extrémité de la Russie », et donc Russie en soi.

    Quoi qu’il en soit, ces gens ont tous vécu 23 ans en Ukraine. Cela ne vous attriste pas de la voir éclater en morceaux ?  D’abord la Crimée, puis la « Nouvelle Russie » (en russe, « Novorossia », désigne les territoires du Nord de la mer Noire)

    Vous savez pourquoi je ne m’en offusque pas? Parce que le plan Dulles, comme on l’appelle, est en action. Vous comprenez, actuellement, des peuples frères sont montés l’un l’autre. Nous devons aujourd’hui tuer des chrétiens orthodoxes comme nous. Nous ne le souhaitons pas, mais de leur côté, on les y oblige. Nous avons réussi à capturer un homme du « Secteur droit »(le groupe d’extrême-droite nationaliste, ndlr). Il était dans l’une des unités de « Secteur droit ». Il a été contacté par l’un d’entre eux qui lui a dit : soit tu viens avec nous, soit tu n’existes plus, et ta famille, tes proches, tes amis disparaîtront avec toi. Que pouvait-il faire ? Bien sûr qu’il les a suivis, à ses risques et périls…

    Vous pensez que l’armée ukrainienne se bat actuellement sous la menace de sescamarades, le pistolet sur la tempe ?

    Oui. Les simples soldats qui ont été appelés ne souhaitent pas se battre contre leur propre peuple qu’ils ont jurés de protéger. Mais la garde nationale, en revanche, n’a prêté aucun serment sur la défense du peuple ukrainien. Ils tuent sur commande et pour l’argent.

    Pensez-vous que la Russie va envoyer ses troupes ?

    A sa place, je le ferais.

    Y aura-t-il des élections présidentielles le 25 mai prochain ?

    Je ne pense pas. Si c’est le cas, elles ne seront pas légitimes, car il y a un encore un président vivant, actuellement hors de l’Ukraine. Je pense que ces élections ne sont pas légitimes. Et personne ne reconnaît leur légitimité. Par exemple, la Russie ne la reconnaît pas. Quant à l’avis des autres pays, des Etats occidentaux, il ne nous intéresse pas. Que l’Occident lave son linge sale en famille. Et nous, nous règlerons nos différents entre peuples orthodoxes.

    Comment voyez-vous l’avenir des « Républiques populaires » de Donetsk et Lougansk ? 

    Comment ? Radieux.

    Autonome ou faisant partie de la Russie?

    Au sein de la Russie, je pense.

    Donc, ce serait une sorte de renaissance de l’Empire russe…

    Oui. Et puis j’aimerais ressusciter l’Hetmanat cosaque. Pour qu’il n’y ait plus aucun pouvoir étatique. Un pouvoir central, sous la direction d’un ataman (chef cosaque, ndlr).

    Le gouvernement ukrainien considère qu’ici, il n’y a que des terroristes et des séparatistes, et que la moitié au moins sont soit Russes, soit du GRU (Service de renseignements de l’Etat-major des forces armées, ndlr). Quelle est la part de vérité ?

    Comme dit le proverbe, la peur a de grands yeux. Ils pensent que nous sommes du GRU, des forces d’intervention spéciales. Oui, nous sommes un détachement de forces spéciales, le détachement des cosaques à désignation spéciale, les « Cents loups ». Maintenant, les Cosaques des « Cents loups » vont nous rejoindre et je pense que nous allons rapidement éclaircir la situation.

    Les Ukrainiens disent qu’il y a beaucoup de Tchétchènes, que les hommes de Kadyrov sont à vos côtés pour combattre…

    Je ne sais pas. Pour l’instant, à Kramatosk et à Slaviansk, il n’y a pas une seule unité tchétchène. Nous n’avons pas besoin des Tchétchènes ici. Nous mêmes, peuples orthodoxes, savons résoudre nos problèmes entre nous.

    Quel message souhaiteriez-vous adresser à l’armée ukrainienne ? 

    Chère Garde nationale, « Secteur droit », junte et tous les autres, mercenaires ou non, voici ma requête : renoncez et rentrez chez vous. Posez vos armes à la maison, prenez vos bêches et allez travailler vos terres. Parce que vous pensez que vous gagnerez ici de l’argent, mais en allant à la mort, comment le dépenserez-vous ? Plutôt difficile. Et qui dépensera ? Vos familles ne recevront sans doute jamais rien. C’est la première chose.

    Ensuite, parce que vous êtes venus ici et que vous avez commencé à tuer des gens, des civils, je pense qu’après cela, vos propres familles souffriront. Alors renoncez, déposez les armes et ne venez plus fourrer votre nez dans cette politique crasseuse. Voilà tout.

    fr.rbth.com

  • Ces milices qui se battent aux côtés de Bachar Al-Assad

    Matthieu Cimino est Historien et politologue, spécialiste des relations entre Israël, le Liban et la Syrie. Docteur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI, Paris) et enseignant au collège universitaire de Sciences Po (campus de Paris et Menton).

    Depuis trois ans, la dimension régionale — voire globale — du conflit syrien n’a fait que s’affirmer. Alors que les ramifications internationales de l’opposition, notamment à travers l’arrivée de djihadistes européens et les financements venus du Golfe, sont fréquemment relevées, le rôle joué par les combattants étrangers soutenant le régime de Bachar Al-Assad apparaît moins documenté. Il n’en est pas moins fondamental.

    L’image est frappante : le 16 avril 2014, le site Live Leak (proche du régime syrien, mais où s’affrontent loyalistes et opposants à grands renforts de publications) publie la vidéo d’un homme présenté comme un combattant du Hezbollah sonnant les cloches d’une église de Maaloula (1). Ce petit bourg chrétien, perché sur les montagnes de Qalamoun, était depuis plusieurs mois tenu par des groupes djihadistes, et notamment par le front Al-Nosra. Au-delà de l’aspect symbolique (2), ce document rappelle que, depuis deux ans, l’effort de guerre du pouvoir syrien est appuyé massivement par des combattants étrangers, ces « autres djihadistes », dont l’importance est parfois mésestimée.

    LE RÉGIME RAPIDEMENT DÉPASSÉ

    Le phénomène implique un bref retour en arrière, au début de l’année 2012. Dans le contexte d’une militarisation progressive de la révolution (3), de l’émergence de groupes djihadistes et de l’arrivée de plus en plus conséquente de combattants du « djihad global », le régime syrien fait lui-même massivement appel à des soutiens étrangers. Quelques dizaines ou centaines de conseillers russes et iraniens sont envoyés sur place tandis que des éléments du Hezbollah, notamment des snipers (4), sont positionnés dans certains endroits stratégiques, notamment à Damas. Certains d’entre eux assistent les soldats syriens dans leurs opérations de ratissage.

    Cependant, le régime syrien a été assez rapidement dépassé par le mouvement révolutionnaire et a réévalué sa stratégie. Si l’essentiel de l’appareil répressif était alors assuré par les services de renseignements (dont les célèbres Jawîyah, issus de l’armée de l’air), le pouvoir a néanmoins dû s’appuyer sur des forces armées conventionnelles afin de reprendre les villes ou les quartiers tenus par l’opposition. Or, les troupes syriennes, mal formées et mal équipées, se sont progressivement effondrées, dévastées par les défections (jusqu’à 100 % dans certaines unités), les morts et les blessés (5). Quelques éléments loyalistes subsistaient mais, inexpérimentés et de plus en plus limités à la communauté alaouite, ils n’étaient pas en mesure de combattre une guérilla : à l’exception de la guerre du Liban, ils n’avaient pas tiré un coup de feu depuis trente ans. Les forces armées syriennes (FAS) apparaissaient alors comme une armée de conscrits, structurée pour occuper le Liban et en position défensive face à Israël, ennemi qu’elle n’osait jamais attaquer.

    Pour pallier cette faiblesse considérable, Téhéran, et de façon plus marginale Moscou, ont décidé d’envoyer des troupes en renfort. La Russie a ainsi dépêché des navires de guerre pour assurer la contrôle de la façade méditerranéenne. Une « mission de conseil » iranienne (composée de plusieurs centaines de membres des services de renseignement, des forces terrestres et de la brigade Al-Qods des pasdarans) a été déployée en mai 2011 afin de coordonner l’arrivée des forces étrangères. Par ailleurs, l’une des tâches de ce dispositif était d’organiser, entraîner et déployer sur le terrain des miliciens irakiens : d’après le Guardian, ces derniers seraient au nombre de 10 000 et assisteraient le régime dans les opérations de sécurisation des sites religieux. Dans un article récent, Al Ahram Weekly établit une prosopographie complète de l’ensemble des formations irakiennes présentes en Syrie et chiffre leur effectif à 40 000.

    Parallèlement à cet effort qui peut être directement relié à la politique étrangère iranienne, le régime s’est vu appuyé, à l’instar de l’opposition, par des éléments périphériques ou marginaux. L’histoire retiendra la présence hallucinante de membres du gang californien Sureños, de combattants yéménites issus de la rébellion « houthiste » ou encore la « folle histoire » de ces mercenaires russes projetés pour reprendre les champs pétrolifères des mains des groupes djihadistes6, avant d’être finalement rapatriés dans l’urgence.

    À L’AVANT-GARDE DES COMBATS

    Parmi les éléments envoyés en Syrie, le Hezbollah libanais a pris une place de plus en plus importante dans le dispositif : si, à l’origine, l’importation de ces combattants avait été pensée comme un simple appui logistique et humain aux soldats syriens, la branche militaire du parti chiite s’est rapidement transformée en une véritable force de substitution, et ce depuis la bataille symbolique d’Al-Qoussair.

    En effet, entre avril et juin 2013, quelque 4 000 combattants du Hezbollah ont été envoyés dans ce bourg frontalier afin de reprendre la ville des mains de l’opposition armée. Pour la première fois depuis le début de la révolution, les FAS ont été mises à l’écart des combats, menés de front par le Hezbollah et quelques pasdarans iraniens. L’implication du parti chiite a été d’ailleurs si peu discrète qu’Hassan Nasrallah a dû, enfin, reconnaître officiellement la présence massive de la branche militaire de son parti en Syrie lors d’un discours tenu le 25 mai 2013.

    Jusqu’à présent, le leader libanais s’était contenté d’évoquer des « combattants isolés » se battant de leur propre chef — ou éventuellement des membres du parti ayant reçu l’ordre d’« assurer la sécurité de la frontière libanaise ». Or, il devenait de plus en plus difficile pour le parti de cacher les décès de jeunes hommes en pleine santé, et enterrés discrètement dans la vallée de la Bekaa (7). Puis, lors de la bataille d’Al-Qoussair, de nombreux médias (et notamment la chaîne d’information saoudienne Al-Arabiyah) ont diffusé en boucle les images attestant de la présence massive du Hezbollah dans cette ville frontalière : après la diffusion de reportages sur « des membres du Hezbollah déployant des banderoles sur la mosquée d’Omar ibn Al-Khattab » à Qoussair (8), comment le parti chiite pouvait-il relativiser sa présence en Syrie ?

    C’est ainsi qu’entre 5 000 et 10 000 hommes du Hezbollah y seraient présents en permanence, officiellement pour sécuriser la frontière, porter assistance aux réfugiés et assurer la défense des sites sacrés chiites, comme par exemple le mausolée de Sayida Zeinab au sud de Damas. Le rôle déterminant du parti chiite s’expliquerait par plusieurs facteurs : tout d’abord, contrairement aux conseillers iraniens et russes, les combattants du Hezbollah s’expriment en arabe, et peuvent ainsi être facilement intégrés dans des dispositifs mixtes avec l’armée syrienne. Ensuite, d’un point de vue opérationnel, le Hezbollah dispose d’un savoir-faire incontestable en contre-guérilla et combat d’infanterie, après des décennies de lutte contre Israël. Enfin, la proximité géographique du Liban réduit les difficultés logistiques, plus contraignantes lorsque les miliciens sont envoyés d’Irak ou d’Iran. Le Hezbollah a ainsi été responsable de la « sécurisation » de la frontière syro-libanaise, de laquelle il ne s’éloigna jamais, à l’exception de la bataille d’Alep.

    TENSIONS INTERNES

    Après plus de deux années de présence consécutive sur le sol syrien et en dépit des revers infligés à l’opposition, il apparaît que la cohabitation entre les combattants chiites et les militaires syriens ne se déroule pas sans heurts et qu’elle porte en elle les ferments de tensions internes qui pourraient peser sur le conflit, comme elles ont pu le faire dans le camp de l’opposition.

    Depuis plusieurs mois, des incidents semblent avoir contribué à dégrader quelque peu les relations entre les combattants du Hezbollah et leurs hôtes syriens. Par exemple, le 6 juin 2013, après l’assaut final de Qoussair, quatre soldats du parti de Dieu auraient été tués par des insurgés dans une zone où opérait l’armée syrienne, cette dernière ayant assuré que les environs étaient sécurisés alors que des poches d’insurgés étaient encore présentes (9). Cette preuve d’incompétence aurait même poussé le Hezbollah à revoir sa stratégie militaire afin de se préserver d’autres mauvaises surprises (10). D’autres erreurs (des tirs mal réglés ou des renseignements erronés) auraient entraîné la mort de militaires chiites, à Alep, Yabroud et dans la région de Kessab (11). D’après un responsable de la sécurité lié à l’Armée Syrienne Libre (ASL), les combattants du Hezbollah tiendraient notamment leurs homologues syriens pour responsables de la mort de plusieurs des leurs (12).

    Le 14 avril 2014, trois journalistes de la chaîne libanaise Al-Manar sont tués dans les environs de Maaloula. « Embedded » au sein d’une unité mixte syro-libanaise, cette équipe filmait une unité du Hezbollah lorsqu’elle serait tombée dans une embuscade tendue par les dernières poches de résistance djihadiste, cachées dans une cave. Alors qu’il est évidemment difficile de connaître les détails de l’incident, l’épisode donne lieu à bien des interprétations. Bisman Al-Sheikh, dans Al-Hayât, le journal à capitaux saoudiens qui a soutenu les rebelles syriens, développe une thèse qui pointe en direction des tensions internes aux soutiens de Al-Assad : d’après elle, le régime était depuis longtemps « de plus en plus indisposé par les « abus » d’Al-Manar », à tel point que Damas aurait interdit aux journalistes de la chaîne de couvrir le conflit. L’équipe libanaise ne disposait donc pas des autorisations nécessaires. Pour l’éditorialiste, les trois journalistes auraient ainsi été tués par des « tirs amis » afin de faire payer à Al-Manar ses reportages jugés dévalorisants pour l’armée syrienne (13). Si une telle interprétation apparaît comme sans doute excessive et en tout cas faiblement documentée, elle souligne néanmoins le développement de logiques qui pourraient à terme devenir conflictuelles.

    Car, depuis la bataille de Qoussair, le Hezbollah et sa base combattante et militante revendiquent ouvertement un rôle déterminant dans la reconquête du territoire. Les reportages quotidiens sur Al-Manar (14) mettent en avant le Hezbollah et laissent entendre que les victoires du régime sont exclusivement le fait du parti, « appuyé » en quelque sorte par ses supplétifs de l’armée syrienne, et non l’inverse. Par ailleurs, sur le terrain, l’égo des combattants commence à s’exprimer : depuis le début de l’année 2014, de plus en plus de vidéos « accidentellement » mises en ligne sur Internet se font l’écho des actions du parti chiite. Nasrallah lui-même a déclaré que « le régime syrien ne risque plus de tomber » (15), s’attribuant au passage le mérite de ce retournement de situation.

    Il est également intéressant de noter que le 14 avril 2014, un officier syrien de la Garde républicaine aurait tiré sur un commandant du Hezbollah, à Alep. Qu’il s’agisse d’un différend personnel ou d’un problème de fond entre unités syriennes et libanaises, l’acte aurait apparemment conduit à l’abandon d’une position tenue par le parti libanais.

    Ces évènements pourraient, à terme, poser des difficultés dans l’équation militaire du conflit syrien. D’une part, le régime syrien ne peut survivre sans la présence du Hezbollah, qui entend bien faire savoir qu’il est à l’origine des succès militaires de Bachar Al-Assad. Mais d’autre part, le parti chiite, sous pression de la coalition libanaise du 14-mars (anti-syrienne et dirigée par Saad Hariri), n’envisage pas de rester indéfiniment en Syrie. Cette situation pourrait conduire, sous peu, à aggraver les tensions entre les deux alliés.

    Matthieu Cimino

    notes :

    1 « Hezbollah Soldier Ringing Bells in Maloula Christian Church », Live Leak, 16 avril 2014.

    2 Le message « le Hezbollah protège et respecte les minorités du Proche-Orient » s’adresse ici aux communautés chrétiennes de Syrie et du Liban.

    3 Lire Jean-Pierre Filiu, Le Nouveau Moyen-Orient : Les peuples à l’heure de la révolution syrienne, Paris, Fayard, 2013. - 408 p.

    4 Le parti chiite semble disposer d’une véritable expertise dans ce domaine.

    5 Les blessés ne reçoivent pas de traitement adapté, quelle que soit la blessure. Ils sont donc inaptes au combat.

    6 James Miller, « The Insane Story of Russian Mercenaries Fighting for the Syrian Regime », Huffington Post, 21 novembre 2013.

    7 Hisham Ashkar a publié une infographie, estimant à 322 le nombre de combattants du Hezbollah tués en Syrie.

    8 Le Hezbollah célèbre sa victoire à Qoussayr et la proclame ’ville chiite’, Al-Arabiya, 8 juin 2013.

    9 Hezbollah develops new tactics in Syrian civil war, Associated Press, Haaretz, 13 avril 2014.

    10 Ibid.

    11 Entretien téléphonique avec un commandant de l’ASL basé au Liban, 18 avril 2014.

    12 Ibid.

    13 Ibid.

    14 Chaîne exprimant le point de vue du Hezbollah.

    15 Pour Hassan Nasrallah, le régime Assad ne « risque plus de tomber », L’Orient-le Jour, 6 avril 2014.

    source : orientxxi. ::  lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EupEEpyFlEBSHSxZNv.shtml

  • Pierre-Alexandre Bouclay / Ukraine : «La Russie a gagné la guerre des médias»

    Pierre-Alexandre Bouclay, journaliste, est invité sur TV Libertés pour débattre avec Jean-Yves Le Gallou de la guerre d’information dans le conflit ukrainien.

    Magasine I-Media N°12 (23/05/14)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le coup d’État a eu lieu : Le pacte transatlantique est déjà adopté

    Il y a quelques mois, j’attirais votre attention sur un risque majeur de réforme du Code Civil par Ordonnances, heureusement refusé à l’unanimité par le Sénat lors de sa lecture.

    Vous avez été nombreux à reprendre cette alerte et ce billet de blog et je vous en remercie.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/vivre-est-un-village/160114/le-code-civil-de…(link is external)
    http://www.wikistrike.com/article-breaking-news-hollande-s-arroge-cet-apres…(link is external)
    http://reseauinternational.net/france-tentative-de-coup-detat-mise-en-echec…(link is external)

    et bien d’autres sites et blogs comme Cailloux dans l’brouillard ont repris cet article car cette réforme mettait quasiment fin à tout fonctionnement démocratique.

    Nous pensions naïvement que le refus du Sénat serait respecté, que la démocratie pourrait continuer par le biais des consultations législatives pour ce qui concerne les réformes essentielles…

    Nous nous trompions.

    Dans un silence total, sans doute devant une Assemblée nationale réduite à sa plus simple expression, masquée par les nouvelles en provenance d’Ukraineou les préparation des européennes, cette réforme scélérate vient d’avoir lieu, malgré les réflexions du Sénat qui ne sert donc plus à rien.

    Et en fait, cette réforme est encore plus scélérate que ce que l’on pense, car elle permet directement l’instauration des mesures législatives qui vont permettre l’établissement du grand marché transatlantique, puisque ces mesures vont permettre de modifier un aspect essentiel des codes législatifs nationaux : le droit des contrats, sans doute pour les mettre en accord avec ce qu’exigent les Américains, qui veulent instaurer le traité transatlantique sans que leurs entreprises ne soient gênées par nos lois nationales, votées et adoptées la plupart du temps dans le sens de l’intérêt général.

    Le mois de mai 2014 risque bien d’être le mois de deuil de tous nos principes et fonctionnements démocratiques. Et ce coup d’État, car on ne peut parler d’autre chose, s’est fait dans un silence total. Les députés et les politiques ont totalement trahi tous leurs électeurs par cette mesure ahurissante, qui est à l’inverse de tout fonctionnement démocratique puisqu’elle concentre désormais l’exécutif et le législatif dans les mêmes mains, abolissant par là même la séparation des pouvoirs.

    Réforme du droit des contrats : l’habilitation à procéder par voie d’ordonnance ne passe pas au Sénat. Le désaccord entre le Sénat et l’Assemblée Nationale au sujet de l’habilitation du Gouvernement à procéder par voie d’ordonnance pour réformer le droit des contrats et le régime des obligations, supprimée par le Sénat puis réintroduite par les députés lors de la première lecture du projet de loi, a conduit à l’échec de la commission mixte paritaire le 13 mai. « Je tiens à exprimer mon total désaccord avec le recours aux ordonnances pour modifier l’ensemble du droit des contrats et des obligations, soit un cinquième du Code civil », a indiqué le président du Sénat, Jean-Pierre Sueur. La commission des lois du Sénat s’était opposée unanimement au recours aux ordonnances. Par un scrutin public, le Sénat avait suivi, à l’unanimité moins une voix. « Avec l’ensemble des sénateurs, de tous les groupes, de la commission des lois du Sénat, je tiens à dire ma profonde opposition au consentement à ce recours aux ordonnances – qui sera inévitable si l’Assemblée nationale, qui a le dernier mot, maintient sa position – qui revient à un auto-dessaisissement du Parlement sur des sujets majeurs qui relèvent à l’évidence de la loi et justifient un vrai débat parlementaire », a fait valoir Jean-Pierre Sueur. « Je considère que le texte préparé pour l’ordonnance pose de nombreux problèmes, dans ce domaine sensible et important du droit. Pour ne prendre qu’un exemple, ce texte supprime la procédure dite de retrait litigieux, prévue à l’article 1699 du Code civil, qui constitue une garantie du droit français contre la spéculation des subprimes. Je rejoins le rapporteur du Sénat, Thani Mohamed Soilihi, qui a expliqué, exemples à l’appui, que le passage par les ordonnances ne fait pas forcément gagner de temps et pose, en revanche, de très réelles questions de sécurité juridique », a affirmé le président du Sénat. Après une première lecture devant le Sénat, le projet de loi relatif à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures avait été adopté par l’Assemblée nationale le 16 avril dernier (AN, 1re lecture, 16 avr. 2014, TA n° 324 : http://www.assemblee-nationale.fr/14/ta/ta0324.asp)(link is external). Il habilite le Gouvernement à prendre par ordonnance des mesures de simplification dans les domaines de la justice et des affaires intérieures.

    Sénat, communiqué, 14 mai 2014

    http://www.lexisnexis.fr/depeches/index2.jsp?depeche=15-05-2014/05#top

    Source(s) : Réseau International(link is external), le 24.05.2014 / Relayé par MetaTV(metatv.org)

  • L'Eurasisme contre L'UE

    Vent d'est et vent d'états

    L'Empire global n'a donc pas accepté sa défaite politique, diplomatique et médiatique en Ukraine et a choisi la fuite en avant. Le pays s'enfonce dans une guerre civile et militaire dans laquelle les sensibilités identitaires historiques sont prises en étau entre toutes les propagandes systémiques, et nous disons bien toutes. La situation ukrainienne est en constante évolution, nous l'avons déjà dit : nous n'avons pas le recul nécessaire pour dire autre chose que ce qui a été dit et nous ne voulons pas participer à la réinformation mortifère, nous ajouterons seulement, qu'une apparente défaite et qu'un entêtement évident dans d'abyssales plongées, peut cacher des victoires géopolitiques et préfigurer des victoires militaires - plus on aime à haïr le glouton plus il grossit -, ou précisément rendre volontairement visible dans ce moment sensible le refus absolu pour l'Empire global de reconnaître une autre puissance que la sienne et sa capacité hégémonique de réponse à l'affirmation du contraire, que cet embrasement n'est qu'un front de plus dans ceux que mènera officiellement l'Alliance trans-atlantique dans un avenir proche où progrès proclamera : "Un marché, une monnaie."

    Nous devons aussi répéter que nous sommes eurasistes mais que nous ne sommes pas russes.

    Nous pouvons être attentifs à ce que nos camarades russes retrouvent une fierté impériale, mais nous ne pouvons en être fiers par procuration sans recouvrir notre propre puissance. La fierté russe peut être, certes, un exemple, mais ne peut se substituer à la nôtre. L'Eurasisme n'est pas un passe-droit à la puissance.

    La poutinolâtrie aveuglante de la Dissidence mainstream comme Cinquième colonne de toutes les propagandes étatiques russes - quand nous essayons, en tant que dissidents, d'être une Cinquième colonne nationaliste et eurasiste dans la République mondiale du post-libéralisme paradigmatique - insiste, dans son ethno-masochisme, et se gonfle d'hystérie révolutionnaire, dans sa persistance au mythe incapacitant du Grand Soir, au point de s'en prendre à l'Occident en tant que géographie organique, que patrie, et non en tant que principe métaphysique : ce que nous ne pouvons accepter.

    Ce qu'ils appellent l'Occident est l'Europe occupée par l'Empire Global et son principe d'assombrissement, mais cette occupation n'implique pas que l'Europe libre ait nécessairement et automatiquement les mêmes intérêts géopolitiques que la nouvelle Russie sur tous les sujets, c'est la théorie multipolaire et il faudra déterminer instamment ce qui est l’intérêt des nations européennes d'une Europe possibiliste comme l'Empire manquant du monde multipolaire. Sans l'Europe : pas de théorie du monde multipolaire.

    Cette confusion, que nous pouvons qualifier d'excès complotiste, dans sa mentalité réactionnaire, est totalement incapacitante pour l'Europe puissance et pour un Eurasisme européen : c'est à Moscou que nous devons mettre la pression. Deux visions eurasiatiques s'affrontent dans la Dissidence, l'une eurasiste et l'autre néo-souverainiste. 

    Alter-Europe ?

    Comme nous ne sommes pas russes et comme nous ne reconnaissons pas l'UE comme organe de défense des intérêts européens mais des intérêts atlanto-sionistes, nous ne sommes pas alter-européens - ou alter-européistes. Nous sommes Européens. A-t-on déjà vu des alter-belges ou des alter-français ? Nous n'avons plus à déterminer nos orientations par rapport aux normes politiques du mondialisme hégémonique.

    Il y a différentes échelles identitaires - au sens d'identité raciale, l'identité extérieure composée d'identités esthétiques : filiales, familiales, claniques, tribales, locales, communales, provinciales, régionales, nationales, continentales, grand-continentales, impériales et autres dimensions qui nous échapperaient. L'identité raciale couplée à l'identité mentale, l'identité intérieure (composée d'identités éthiques : cosmogoniques, sacrales, sacrées, spirituelles, morales, religieuses, mais aussi culturelles, artistiques, technologiques et linguistiques, et autres dimensions que nous aurions oubliées) forme l'identité civilisationnelle, anthropologique, car la Civilisation est notre anthropologie, et dans ses splendeurs, et dans ses déclins et dans ses effondrements -, certaines d'entre elles se faisant et se défaisant au fil des constructions historiques. Il en va de même pour un européen, pour un russe que pour un américain. Et notre Civilisation est européenne, détestons-nous cette identité plus qu'elle ne se déteste elle-même en tant qu'Union Européenne ? Est-ce qu'un russe, pour être souverainiste et dissident, hait la Russie ? Est-ce qu'un étasunien, pour être patriote et complotiste, hait les États-Unis ? Est-ce Alexandre Douguine parle d'Alter-Russie ? Il y a des américains qui dénoncent le génocide amérindiens, mais tous les américains ne détruisent pas les Amériques et ne se suicident au nom du génocide amérindien. Et si la France est une civilisation, qu'elle prenne la tête de l'Europe : à l'article 51 nous opposons le Putsch!

    De l'état-nation à l'état-région

    Les néo-souverainistes sont des alter-mondialistes.

    Ils veulent se débarrasser du mondialisme unipolaire de l'Empire global pour un mondialisme bipolaire d'un Empire multilatéral sans recouvrir une puissance européenne primordiale - l'Empire hésitant - à un monde multipolaire, mais en récupérant une souveraineté d'échelle identitaire exclusivement nationale (c'est leur projet) qui décidera de son inféodation à telle ou telle puissance d'échelle identitaire supérieure par défaut, au choix à l'ouest ou à l'est, ou de l'illusion du libre arbitre appliquée à la géopolitique de la mondialisation, ainsi, leur souveraineté nationale - sans nationalisme et sans eurasisme - privée de visions supérieures, impériales, devient un état-région de l'Empire multilatéral d'une bipolarité recommencée dont la cause de ce recommencement systémique est ce manquement à la volonté et cette hésitation à la puissance de l'Europe et des nations européennes.

    Nous sommes eurasistes, nous sommes dignes, et cette dignité qu'offre la philosophie eurasiste aux peuples qui se respectent, nous empêche de mendier notre semblant de puissance à la Russie poutinienne, forte d'une échelle impériale quand nous refusons de concevoir notre propre volonté de puissance et une échelle impériale européenne possibiliste.

    Vive la Russie! Vive l'Europe! Vive L'Impérium !

    L'objectif d'un dissident pour un Eurasisme européen n'est pas de soutenir inconditionnellement ou d’intégrer la CEI séance tenante, mais de retrouver la volonté, la force et la puissance qui permettent de traiter d'égal à égal avec ses illustrations passées, ses expressions présentes et ses mutations futures - que nous espérons eurasistes, mais qui sont pour le moment des expressions capitalistes et libérales, dont nous ne pouvons jurer que les résistances actuelles deviendront une Quatrième théorie politique capable de regarder le Libéralisme triomphant dans les yeux.

    Les néo-souverainistes ne vous parlent jamais du moteur philosophique dont le régime politique n'est que la carrosserie. Ils veulent une nouvelle couleur pour la carrosserie républicaine et son intérieure démocratique - ils ne veulent même pas changer la carrosserie - mais ils ne veulent en aucun cas changer le moteur et la boîte de vitesse. Nous voulons changer - radicalement, intégralement et totalement - de moyens de transport.

    L'Eurasisme contre la subversion mondialiste

    Quand les néo-souverainistes disent et affirment que les alter-européens sont des mondialistes (voire des nazis) : c'est une subversion mondialiste (Qu'ils en aient conscience ou pas). Il faut que ceci soit entendu. Et compris. Nous aussi, avons été tentés par le néo-souverainisme par facilité dissidente, par doxa, mais la pensée néo-souverainiste, inutilement péremptoire dans sa négation de l'Europe, nous apparait antagoniste avec la pensée nationaliste et inconciliable avec la pensée traditionaliste, incomparable avec la pensée eurasiste. 

    Le Nationalisme est le pré-requis à l'Impérium, mais les néo-souverainistes ne sont même pas nationalistes, ils sont patriotes et uniquement patriotes, ils le répètent assez. 

    Ainsi les néo-souverainistes, rejettent, toutes visions européennes et toutes visions nationalistes, il s'agit là du plus grand complot et de la plus grande subversion mondialiste en cours dans la Dissidence, et ce complot néo-souverainiste, qui existe pour faire barrage à la Révolution conservatrice et traditionaliste - car ils sont, soit conservateurs contre les radicaux, soit révolutionnaires contre les extrêmes ou les tièdes, dans un esprit, à la fois de restauration gaullienne et de révolution républicaine, et jamais, faut-il le dire, contre la République mondiale et ses subversions souterraines - est, en ce moment même et depuis un moment déjà, en train d'infiltrer et de neutraliser à grande vitesse la Dissidence, qui elle, est contente d'elle-même et de tout ce que dit tout ce qui se prétend dissident tant que ce tout dénonce le système et les gens du système - c'est-à-dire tout le monde - en ponctuant d'une quenelle, et si nous étions le système, nous dénoncerions le système, ainsi nous pourrions infiltrer toutes les dissidences - qui, ne possédant pas une philosophie politique commune sont fragiles aux infiltrations et aux malentendus - pour y produire un entrisme systémique neutralisant les visions philosophiques et politiques radicales, et empêchant toutes échelles identitaires supérieures de s'affirmer contre l'Empire global : la République mondiale. 

    Et c'est pourquoi, les néo-souverainistes refusent, n'ont aucune critique radicale et traditionaliste de la République, de la Démocratie, des Droits de l'homme du Monde post-moderne et du paradigme post-libéral. Ça n'est pas leur sujet. Comme une Critique positive de la Dissidence pour faire avancer la Dissidence n'est pas le sujet de la Dissidence. Leur sujet se limite au régime politique et non à la philosophie politique. Ils veulent réguler le mondialisme par des ajustements institutionnels et de la réécriture constitutionnelle, remplacer le mondialisme par un légalisme mondial, aux portées universalisantes et uniformisantes, qui ressemblent fortement à une volonté alter-mondialiste de Nouvel Ordre Mondial. Leur décorum souverainiste, d'un souverainisme bureaucratique et technocratique, n'ayant pas les moyens de sa propre existence et de sa propre puissance face à la mondialisation et au mondialisme, seule une instance juridique, unique et supérieure aux Droits de l'homme appliqué actuellement - "Les droits de l'homme c'est du noachisme appliqué." Pierre Hillard - peut garantir la souveraineté factice de ces néo-souverainetés post-nationales, ceci réalisant la première loi nohaïde : "Établir des tribunaux." - ceci faisant écho au traité transatlantique et à la possibilité pour les multinationales d'attaquer les États à travers des cours d'arbitrage supranationales -, plutôt que de résister à ces logiques uniformisantes, par esthétismes républicains et éthiques démocratiques, pour recouvrir une souveraineté et une volonté de puissance d'échelle totale, de parler d'égal à égal avec l'Empire global et les puissances de ce monde en renaissance ou en devenir. 

    Qui sont les néo-souverainistes ?

    Les néo-souverainistes, qui ont le vent en poupe dans la dissidence et ont même tendance à prendre le contrôle du logiciel dissident, confondent l'UE et l'Europe, L'Europe et l'Occident, ainsi qu'ils s'abreuvent au puits sans fond du Complotisme mainstream tout en niant avoir bu de son eau croupie, ils pensent, sans doute sincèrement, être antimondialistes, mais, selon nous, ils font objectivement - et ça n'est pas rien - le jeu des mondialistes et sont des altermondialistes patriotes, en voulant, d'une part, déforcer davantage l'Europe et servir ce qui reste des cendres de celle-ci sur un plateau à ces derniers; que rien ne puisse renaître, et en voulant, d'autre part, opposer une restauration nationale aux progressions mondialistes - comme si, par la magie d'une incantation à la souveraineté, même d'un recouvrement intégral de celle-ci par l'action d'une armée chouardienne, d'une marine asselinienne et d'une milice benajamienne, les mondialistes oublieraient de dépecer la France, que cette seule souveraineté leur arracherait les griffes et pourrait les empêcher de la lacérer inlassablement et à distance par l'usure et la modernité - sans visions continentales, impériales, eurasistes, du combat contre les mondialistes, à hauteur des échelles et des altitudes qui ont cours aujourd'hui, que nous ne pouvons ignorer : le combat des puissances, des volontés et des volontés de puissance a lieu au dernière étage de notre temps, et les néo-souverainistes disent : "Nous pouvons rester au première étage, qui est inoccupé, répondre à nos échos et combattre nos fantômes dans ces salles, bureaux et couloirs vides. Personne ne viendra nous déranger, l'ascenseur est cassé et nous n'avons pas envie de monter au dernier étage par l'escalier pour rejoindre les puissances : peut-être nous oublieront-elles".

    Ne parlons pas ici du constat mais de la conclusion - un mouvement devient opératif quand il dépasse le stade d'une convergence de constats pour la transcender en mouvance de combat qui rassemble les forces au-delà d'une simple convergence et ce rassemblement se fait sur la formulation d'une conclusion partagée et d'une proposition métapolitique concertée jetant les bases et mettant des bornes à la construction d'une réponse au Que Faire ? de notre temps -, car si les néo-souverainistes peuvent gêner le système global, parce qu'ils dénoncent une certaine mécanique et les défauts de l'UE dans de brillants constats, énoncent l'hégémonie étasunienne et font preuve d'une dangereuse naïveté qui les rend imprévisibles, ouvrant des fenêtres vers le nationalisme et l'eurasisme, le système les récupère par leur Républicanisme, leur Démocratisme et leur Libéralisme dans la dialectique de la vraie-fausse République, de la vraie-fausse Démocratie et du vrai-faux Libéralisme - entrainant Multiculturalisme, Égalitarisme et Progressisme - et réussit même à les retourner contre la dissidence radicale.

    En effet, le souverainisme politique-politicien (FN, DLR, etc), dans son exercice démocratique, n'ayant d'horizon que l'arc républicain, justifie, pour en être, les anathèmes systémiques de la République mondiale des démocraties d'ingérences contre les radicalités dissidentes, traditionalistes et non-conformistes, ou ne s'en justifient que trop, ainsi, les néo-souverainistes, ces nationalistes hésitants - nous le voyons avec l'antifascisme de droite upérien (pour attendre) de François Asselineau, ou encore quand Étienne Chouard est, intelligemment, érigé au rang de fasciste par les agents du système (ce qui met la barre haute pour ne pas l'être), se défendant de ne pas l'être en déformant et en détournant la définition et la détermination du fascisme : ce national-socialisme de temps de guerre -, sont les plus parfaits des alter-mondialistes, des néo-gauchistes, puisqu'ils s'ignorent, puisque qu'ils interagissent avec la dissidence, qu'ils ne sont ni nationalistes ni traditionalistes, que leurs côtés mous et que leurs flancs maigres, attirent tous les excès bourgeois et tous les extrêmes sous-prolétaires, des germes républicains antitraditionalistes et des kystes démocrates antiradicalistes dans le corps dissident, qu'ils pourrissent, canalisant et épuisant les énergies dans les impasses libérales et modernes, dans un subtil mélange du mythe incapacitant de gauche démocrate : le Grand Soir et du mythe incapacitant de droite républicaine : l'Homme providentiel. Où nous proposons la Radicalité du juste milieu le plus grec, ils proposent la Tièdeur de l'hésitation normale la plus parisienne. Où nous disons la Tradition la plus primordiale et la plus Révolutionnaire, ils disent la Restauration la plus moderne et la plus Réactionnaire.

    La sphère souverainiste est traversée par des courants plus ou moins inscrits dans le mainstream médiatique et la respectabilité politique-politicienne, ce que nous accordons de plus, ou de moins, aux néo-souverainistes, c'est de subir la Stratégie de l’édredon ou d'être parfois attaqués frontalement par le système (se réjouissant souvent de cette publicité), d'être davantage pertinents et fermes sur certains points laissant des portes ouvertes à des visions radicales et non-conformistes - si on ne s'arrête pas à leurs conclusions -, ce qui les rangent dans la catégorie des souverainistes dissidents : néo-souverainistes.

    Les personnages emblématiques et sphères représentatives de ce néo-souverainisme incapacitant, stérilisant et neutralisant pour la Dissidence sont, dans l'esprit et par exemple, nous n'allons pas faire une liste exhaustive et ceci ne sont pas des attaques ad hominem nous parlons de mouvements et de courants au sein de la Dissidence, d'influences qui partent et qui viennent mais qui dans ce cas précis ont tendance à devenir hégémoniques : François Asselineau et l'UPR, Etienne Chouard et les gentils virus, ou encore Alain Benajam - qui nous explique très bien que la République anti-France n'est pas la Res Publica Romaine - et les réseaux voltairiens comme MetaTv ou Croach.fr de Joe le Corbeau, en somme, tous les dissidents dans des logiques spectalistes et marchandes qui refusent une critique positive, dans la perspective de n'être que des médias alternatifs uniquement néo-souverainiste dans leur ligne éditoriale et des plateformes de divertissement exclusivement de réinformation compulsive et mortifère, sans proposition de formation militante et de réflexions dissidentes autres que le slogan tragicomique et les phrases complotistes toutes faites, céliniennement parlant, lourdes... Puisqu'il ne se passe rien au niveau de l'émulation militante et des idées entre l'invitation d'un Gabriele Adinolfi pour le passage de dizaines de néo-souverainistes. Nous pourrions inscrire la sphère LLP et plus directement encore Laurent Louis en ce qui concerne la Belgique pour illustrer ce qu'est le néo-souverainisme. Le néo-souverainisme, c'est le complotisme américain appliqué au talent français et européen quand il est persistant et qu'il en devient déformant pour la dissidence qui en use et en abuse.

    Le néo-souverainisme est la maladie infantile de l'Eurasisme français.

    Pour un Eurasisme français

    Si les Droits de l'homme sont le point commun entre François Asselineau et le dîner du CRIF, le premier les défendant quand ils arrangent le second, un seul des deux à la puissance de les interpréter et de les outrepasser. Les deux n'aimant pas les sujets qui fâchent : les seuls sujets qui comptent.

    Nous devons offrir à la volonté tellurique de l'Europe puissance d'affronter la thalassocratie hégémonique dans une autre perspective que l'autre Europe de l'UMPS, que l'Alter-europe des nationalistes non-conformistes formulée en réaction à l'UE et que l'Anti-européisme primaire et binaire des néo-souverainistes et, par extension de leur influence, de la Dissidence.

    Par élimination, nous comprenons, que, encore une fois, la perspective eurasiste, comme constat mais surtout comme conclusion, comme méthode et philosophie politique digne d'une théorie politique de premier plan dans la projection d'une Révolution conservatrice cherchant son axe et d'une Révolution traditionaliste cherchant son mythe, peut aider à affirmer cette Europe puissance, à dialoguer avec l'Empire Russe renaissant par le mouvement d'un Eurasisme européen, l'Eurasisme comme centre nerveux des dissidences - pour transcender la théorie de convergence de plateformes de réinformation comme seule dissidence en pratique-critique d'un mouvement de réflexion active et d'action corrosive -, L'Eurasisme comme théorie - et pratique-critique d'une philosophique et de sa métapolitique - dissidente à proposer pour répondre au Que Faire ? de la Civilisation européenne dans les termes de notre temps qualifié : le Kali-Yuga. 

    La Dissidence ne peut, en effet, se rallier à l'autre Europe de l'UMPS, la Dissidence pourrait, par contre, s’intéresser davantage à l'Alter-Europe des non-conformistes mais la Dissidence n'a aucun intérêt au néo-souverainisme et à sa négation de l'Europe, que les néo-souverainistes ne perçoivent qu'en tant que projet américain : la belle affaire, ce qui est un raccourci des plus démobilisateur pour ceux-là même qui sont dans une logique de croissance et pensent que l'on peut s'extirper du petro-dollar par voie démocratique. Nous appelons ça de l'irresponsabilité de fonctionnaires et d'universitaires déconnectés du réel pour qui le peuple n'est finalement qu'une quantité négligeable qui s’accommodera des conséquences d'un néo-souverainisme qui ne dit ni sa cause, ni ses risques, qui n'a pas les moyens de la politique militaire qu'il engage par de telles prétentions et qu'il ne prépare, n'anticipe, ne prévoit pas.

    Ça n'est pas une petite chose, un détail, en tant que dissidents, nationalistes, eurasistes et traditionalistes, le néo-souverainisme est notre ennemi, et ses entre-mises au sein de la dissidence et des cercles nationalistes ont assez duré, ont assez stérilisé et neutralisé les radicalités qui étaient en présence dans la Dissidence originelle, qui aujourd'hui, s'intéresse davantage à la véritable démocratie d’Étienne Chouard qu'aux cahiers du Cercle Proudhon, et à la Souveraineté républicaine de François Asselineau qu'à l'Eurasisme D'Alexandre Douguine.

    Dans la continuité des travaux métapolitiques de la Nouvelle Droite et des non-conformistes pour la Civilisation européenne ; dans la lignée des efforts pédagogiques de la Dissidence emblématique - particulièrement représentée par Égalité&Réconciliation - pour le Nationalisme français et l'antiracisme institutionnel expliqués à la gauche ; dans la reconnaissance du Cercle Proudhon pour sa déclaration de principe comme point de départ à une dissidence possible ; dans la primordialité de la dimension traditionaliste - au sens de René Guénon, de Julius Evola et de Jean Parvulesco - en présence dans la Dissidence originelle pour sa critique du monde moderne et comme référence essentielle pour une Dissidence opérative ; dans la possibilité de l'utilisation bien comprise de l’outil marxiste et des outils alter-mondialistes pour étudier les structures économiques et certains mouvements systémiques ; dans la volonté de visions steuckersiennes, ozoniennes et adinolfiennes pour nos orientations dissidentes ; dans la sacralité d'intuitions rabelaisiennes, arthuriennes et césariennes pour la fondation de nos mythes ; dans la souveraineté d'une projection radicale de notre Non! au statu-quo du post-libéralisme ; dans la fermeté de notre rejet contre la Société du Spectacle et le Fétichisme de la Marchandise ; pour toutes ces raisons et pour bien d'autres :

    Nous appelons la Dissidence et les dissidents à un Eurasisme français!

    Les néo-souverainistes veulent faire du régime - République-démocratique - la philosophie dissidente pour ne pas devoir parler de leur théorie politique à la dissidence : Libéralisme, Communisme, National-Socialisme ? Ou, pensent-ils que le Souverainisme - gaullisme anachronique -, dans ses constats, ses conclusions et ses propositions, est une théorie politique capable, dans son ambition à combattre l'hégémonie du post-libéralisme, de développer une philosophie métapolitique d'envergure à partir des travaux souverainistes dont la volonté de puissance s'arrête aux frontières de la France ?

    La Dissidence, qu'elle le veuille ou non, qu'elle s'en rende compte ou pas, est devant un choix déterminant entre une orientation eurasiste qui s'affirmera par l'effort premier d'une critique positive reprise par les groupes de militants à mentalité de travail ouvrant sur la pratique-critique d'une théorie philosophique et politique à part entière ou l'obstination néo-souverainiste qui se perpétuera par l'idée exclusive de la réinformation compulsive vendue par les groupes de spectateurs à mentalité primitive comme théorie dissidente opérative unique et qui selon nous, neutralisera la Dissidence radicale.

    Quoiqu'il en soit, entre l'esprit du néo-souverainisme et l'esprit de l'eurasisme, il ne peut y avoir qu'antagonisme. 

    La Réponse sera Métapolitique !

    Nasrallah Pendragon

    http://lheurasie.hautetfort.com/archive/2014/05/21/l-eurasisme-contre-l-ue-5374539.html

  • Russie : Réunion spéciale de « dé-dollarisation », la Chine et l'Iran prêts à abandonner le dollar américain

    Évènement historique, tout indique que nous sommes sur le point d'assister à l'effondrement de l'économie américaine, signifiant par la même la fin de l'empire hégémonique étasunien. Cette « mise à mort » doit se concrétiser sous la forme d'un accord énergétique russe avec la Chine qui devrait être signé par Vladimir Poutine lui même lors de sa prochaine visite à Pékin le 20 mai prochain.
    J'avais récemment partagé avec vous des informations relatant cet accord et ces implications économiques, mais il est compréhensible que les multiples rumeurs du net relatant la fin de l'économie américaine ces derniers mois vous aient poussés à devenir méfiants, et ce à juste titre. Cette fois ci, le contexte est radicalement différent, et fait office de « réponse » de la part de la Russie face aux sanctions et allégations occidentales à son encontre dans le cadre de la crise ukrainienne.
    Il ne pouvait en être autrement ! Obama a osé défié Poutine sur son propre territoire, l'injuriant, maltraitant son peuple, et le menaçant par l'intermédiaire de sanctions burlesques ressemblant à s'y méprendre à une grotesque partie de poker. Seulement voilà, l'ours russe lui, ne bluffe pas ! Il n'en a de toutes manières pas le besoin, puisqu'il a en main toutes les bonnes cartes... Le veilleur
    Que la Russie ait fait pression pour que les accords commerciaux minimisent l'influence du dollar américain depuis le début de la crise en Ukraine (et avant) n'est pas un secret : ce qui a été largement couvert dans nos articles précédents (voir Gazprom prépare l'émission « symbolique » d'obligations en yuans chinois ; Alerte pétrodollars : Poutine se prépare à annoncer le « Saint Graal » : un deal sur le gaz avec la Chine; la Russie et la Chine s'apprête à signer « Saint Graal » : un deal sur le gaz ; 40 banques centrales prédisent quelle sera la prochaine monnaie de réserve ; Du pétrodollar au yengaz, et ainsi de suite).
    Mais jusqu'à présent, une grande partie de cela resta dans le domaine de la pensée magique et du ouï-dire en général. Après tout, il est certainement « ridicule » qu'un pays puisse sérieusement envisager d'exister en dehors des limites idéologiques et religieuses du pétrodollar... parce que si un seul peut le faire, tout le monde peut le faire, et la chose que vous savez tous si ça se passe, est que les États-Unis iront vers l'hyperinflation, l'effondrement social, la guerre civile et toutes les autres résultats obtenus dans les autres républiques bananières socialistes, comme le Venezuela, qui hélas n'a pas une monnaie de réserve mondiale a malmener.
    Ou alors les économistes keynésiens, les prêtres aka titulaires de ladite religion du pétrodollar, exigeraient que le monde y croit. Cependant, autant que ça puisse troubler les étatistes, la Russie pousse activement ses plans pour mettre le dollar américain dans le rétroviseur et le remplacer par un système libre du dollar. Ou, comme on l'appelle en Russie, une « dé-dollarisation » du monde.
    Citant des sources de presses russes, La Voix de la Russie rapporte que le ministère des Finances du pays est prêt à donner le feu vert à un plan visant à augmenter radicalement le rôle du rouble russe dans les opérations d'exportation, tout en réduisant la part des transactions libellées en dollars. Les sources gouvernementales estiment que le secteur bancaire russe est « prêt à traiter le nombre accru des transactions libellées en roubles ».
    Selon l'agence prime news, le 24 Avril, le gouvernement a organisé une réunion spéciale consacrée à la recherche d'une solution pour se débarrasser du dollar américain dans les opérations d'exportation russes. Les meilleurs experts au niveau du secteur de l'énergie, les banques et les agences gouvernementales ont été convoqués et un certain nombre des mesures ont été proposées en réponse aux sanctions américaines contre la Russie. Eh bien, si l'ouest voulait la réponse de la Russie sur l'escalade des sanctions contre le pays, elle est sur le point de l'obtenir.
    La « réunion dé-dollarisation » a été présidée par le premier vice-Premier ministre de la Fédération de Russie Igor Chouvalov, qui prouve que Moscou est très sérieuse et grave dans son intention de cesser d'utiliser le dollar. Une réunion ultérieure a été présidée par le vice-ministre des Finances Alexeï Moiseev qui a dit plus tard au canal TV Rossia 24 que « le montant des contrats en roubles sera augmenté », ajoutant qu'aucun des experts interrogés et des représentants des banques n'ont trouvé des problèmes avec le plan du gouvernement visant à accroître la part des paiements en roubles.
    Pour le bénéfice de nos lecteurs russophones, l'entrevue avec Moiseev est ci-dessous et la transcription peut être trouvée sur le site vestifinance.ru (russe - voir la vidéo). En outre, si vous pensiez que seul Obama pouvait régner par décret seul, vous avez eu tort - les Russes peuvent faire tout aussi bien.
    Entrez l'ordre exécutif (loi) « commutateur de monnaie » :
    Il est intéressant de noter que dans son interview, Moiseev a mentionné un mécanisme juridique qui peut être décrit comme ordre exécutif (loi) « commutateur de monnaie », disant que le gouvernement a le pouvoir légal d'obliger les entreprises russes à négocier un pourcentage de certaines marchandises en roubles. se référant au cas où ce problème pouvait être réglé à 100%, le responsable russe a déclaré que
    « C'est une option extrême et il est difficile pour moi de dire dès maintenant comment le gouvernement va utiliser ces pouvoirs ».
    Eh bien, tant que les options existent ; Mais plus important encore, rien de ce que projette la Russie n'aurait concrètement une chance de mise en oeuvre si il n'y avait pas d'autres pays prêts à se désengager des relations bilatérales de libre-échange en USD. La volonté de ces pays cependant existe, ce ne sera une surprise pour personne que les deux pays qui ont déjà répondu d'une manière positive et significative ne sont autres que la Chine et l'Iran.
    Bien sûr, le succès de la démarche de Moscou pour basculer le commerce sur des roubles, ou d'autres monnaies de la région dépendra de la volonté de ses partenaires commerciaux à se débarrasser du dollar. Les sources citées par Politonline.ru ont mentionné deux pays qui seraient prêts à soutenir la Russie : l'Iran et la Chine. Vladimir Poutine se rendant à Pékin le 20 mai, on peut supposer que les contrats de gaz et de pétrole seront signés entre la Russie et la Chine, libellés en roubles et yuans, mais pas en dollars.
    En d'autres termes, d'ici une semaine devraient être annoncés non seulement l'accord gazier du « Saint-Graal » décrit précédemment entre la Russie et la Chine, mais également ses termes financiers, et il semble maintenant pratiquement certain qu'ils seront réglés exclusivement en roubles russes RUB et en yuans chinois CNY, et non en dollars USD.
    Et comme nous l'avons expliqué à plusieurs reprises dans le passé, plus l'antagonisme de l'ouest contre la Russie sera élevé, avec des sanctions économiques accrues, plus la Russie sera contrainte de quitter un système commercial libellé en dollar américain vers un système qui fait face à la Chine et l'Inde. C'est pourquoi l'annonce de la semaine prochaine, aussi révolutionnaire qu'elle sera, ne sera que le début.
    Source Zero Hedge - Traduction resistance authentique
    Note du veilleur
    De son coté, Reuters (ndv: traduction par nouvelordremondial) révèle l'information complémentaire selon laquelle Andrei Kostin, le président de VTB, la deuxième plus grande banque de la Russie, a soutenu l'idée de paiement en rouble le mois dernier en tant qu'étape pour réduire l'influence de l'Occident sur l'économie russe. Kostin a fait référence aux
    « appels lancés par de hauts dirigeants occidentaux à isoler la Russie, à pratiquement détruire le secteur bancaire russe, en utilisant « l'arme nucléaire » moderne - les paiements en dollars »
    , a t-il déclaré lors d'une conférence, dans les commentaires cités par le journal Vedomosti. (...)
    Mise à jour
    La Voix de la Russie vient de publier à l'instant une information intéressante qui confirme la tendance, augmentant par la même occasion la pression économique russe sur les Etats-Unis, et ce par la liquidation massive de bons du Trésor de la dette publique américaine. Devant cet état de fait, il y a fort à parier que la planche à billets de l'oncle Sam va devoir redoubler d'efforts (quantitative easing) afin de racheter cette dette, occasionnant par la même occasion un nouvel impact négatif sur leur économie déjà au bord du gouffre.
    États-Unis : baisse record des investissements russes dans la dette publique (Trésor)
    Les investissements russes dans les bons du Trésor des Etats-Unis se sont réduits en mars de 20% par rapport à février dernier pour atteindre le niveau le plus bas depuis septembre 2008, indique le département américain du Trésor.
    En mars 2014, le montant des investissements se chiffrait à 100,4 milliards de dollars contre 126,2 milliards en février. Ce facteur a fait de la Russie le plus grand vendeur de bons du Trésor parmi les détenteurs souverains de ces titres.
    Les investissements russes dans la dette publique américaine se réduisent depuis quatre mois d'affilée. En octobre 2013, leur montant a diminué de près de 50%, ce qui a fait que la Russie a perdu sa place parmi les dix plus grands détenteurs de bons du Trésor américain. 
    L'une des raisons qui ont amené Moscou à vendre la dette publique américaine consiste dans les efforts de la Banque centrale de Russie visant à maintenir le cours du rouble : à cet effet, le régulateur est obligé de vendre massivement des dollars sur le marché intérieur, donc de les retirer des actifs dans lesquels ils sont engagés, à savoir des obligations américaines, estime James Bianco, président de Bianco Research LLC, cité par l'agence Bloomberg.

     • Russie : La riposte de Poutine aux sanctions de Washington
     • Russie : Le parlement adopte un nouveau système national de paiement, MasterCard commence à trembler !
     • Russie : Pourquoi Poutine se moque des « sanctions » de l'occident
     • Chine : La Banque Centrale annonce qu'elle va cesser d'acheter du dollar américain

    Le-veilleur.com

    http://www.scriptoblog.com/index.php/component/content/article/62-le-meilleur-du-web/economie/1451-russie-reunion-speciale-de-de-dollarisation-la-chine-et-l-iran-prets-a-abandonner-le-dollar-americain

  • L’armée de Bachar el-Assad fait une nouvelle percée à Alep

    Syrie – À deux semaines de la réélection attendue de Bachar el-Assad, les forces du régime ont marqué hier un point décisif dans la ville-clé d’Alep, en bloquant l’une des principales routes d’approvisionnement des rebelles.
    L’armée syrienne, avec l’aide des Forces de défense nationale (FDN) et du Hezbollah, est parvenue à  briser le siège qui durait depuis plus d’un an à la prison centrale d’Alep. Cuisante défaite pour le Front al-Nosra. « Ce succès est important, car il resserre l’étau autour des cellules terroristes à l’est et au nord-est d’Alep, et coupe la route que les terroristes utilisaient pour relier la campagne septentrionale à Alep », a annoncé le porte-parole de l’armée.

    Les djihadistes ne disposent plus que d’une seule voie de ravitaillement entre Alep et la frontière turque sur la route de Castello, dans le nord-ouest de la ville.

    Par ailleurs, dans l’est du pays, les groupes djihadistes autrefois alliés contre Bachar el-Assad se mènent désormais une guerre féroce. Daech (l’État islamique d’Irak et du Levant, EIIL) s’est emparé d’un champ pétrolier à Kharata, à 40 km au sud-ouest de Deir ez-Zor, et 26 combattants du Front al-Nosra et du Front islamique ont été tués.

    http://medias-presse.info/larmee-de-bachar-el-assad-fait-une-nouvelle-percee-a-alep/10336

  • Quand Elie Barnavi parle du « lobby juif »…

    Le propos est passé quasiment inaperçu. Dans son édition du 27 avril 2014, le journal L’Opinion évoquait le vieux conflit israélo-palestinien. Et citait Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, expliquant que Barack Obama se trouve « coincé par le Congrès et par le lobby juif » !

    L’extrait de l’article :

    Selon l’historien Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, seuls les Etats-Unis pourraient imposer une solution politique, mais, dit-il, « ils n’ont pas fait le boulot ! Le secrétaire d’Etat John Kerry s’est contenté de se balader entre Ramallah et Jérusalem. Il n’a même pas pu obtenir un accord-cadre… Coincé par le Congrès et le lobby juif, Barack Obama n’a tout simplement pas la force politique pour le faire. »

    Source

    http://www.contre-info.com/quand-elie-barnavi-parle-du-lobby-juif