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géopolitique - Page 734

  • Les « sauveurs » de l’Irak

    Replaçant l’actuelle opération jihadiste en Irak dans la longue période, le géographe Manlio Dinucci ne l’interprète pas comme un débordement de la guerre en Syrie, mais comme la troisième guerre états-unienne en Irak. Par conséquent, pour lui, c’est la guerre en Syrie qui est un débordement de la guerre en Irak.

    Les premiers chasseurs bombardiers états-uniens, qui en Irak ont attaqué le 8 août des objectifs dans la zone contrôlée par l’Émirat islamique, ont décollé du porte-avions baptisé Georges H.W. Bush, en l’honneur du président républicain auteur en 1991 de la première guerre contre l’Irak. Continuée par son fils, George W. Bush, qui en 2003 attaqua et occupa le pays, en accusant Saddam Hussein (sur la base de « preuves » qui se sont ensuite révélés fausses) de posséder des armes de destruction de masse et de soutenir Al-Qaïda. Après avoir employé dans la guerre intérieure en Irak plus d’un million de soldats, plus des centaines de milliers d’alliés et de mercenaires, les États-Unis en sont sortis substantiellement vaincus, sans arriver à réaliser l’objectif de plein contrôle de ce pays, de première importance par sa position géostratégique au Proche-Orient et ses réserves pétrolifères.

    C’est là qu’entre en scène le président démocrate (et Prix Nobel de la paix) Barack Obama, qui en août 2010 annonce le début du retrait des troupes US et alliées et la naissance en Irak d’une « aube nouvelle ». Aube rouge sang en réalité, qui signe le passage de la guerre ouverte à celle secrète, que les US étendent à la Syrie, frontalière avec l’Irak. Dans ce cadre se forme l’État Islamique en Irak et au Levant (ÉIIL) qui, tout en se déclarant ennemi juré des États-Unis est en fait fonctionnel à leur stratégie. Ce n’est pas un hasard si l’ÉIIL a construit le gros de ses forces justement en Syrie, où nombre de ses chefs et militants sont arrivés après avoir fait partie des formations islamistes libyennes qui, d’abord classées terroristes, ont été armées, entraînées et financées par les services secrets états-uniens pour renverser Mouamar el-Kadhafi. S’étant unis à des militants en majorité non-Syriens —provenant d’Afghanistan, de Bosnie, de Tchétchénie et d’autres pays— ils ont été approvisionnés en armes par un réseau organisé par la CIA, et infiltrés en Syrie surtout à travers la Turquie pour renverser le président Bachar el-Assad.

    De là l’ÉIIL a commencé son avancée en Irak, en attaquant notamment les populations chrétiennes. Il a ainsi fourni à Washington, resté jusque là officiellement spectateur en exprimant tout au plus de « fortes préoccupations », la possibilité de commencer la troisième guerre d’Irak (même si Obama, évidemment, ne la définit pas comme telle). Comme il l’a déclaré en mai dernier, les États-Unis utilisent la force militaire dans deux scénarios : quand leurs citoyens ou intérêts sont menacés ; quand se produit une « crise humanitaire » de proportions telles qu’il est impossible de rester à regarder sans rien faire.

    Après avoir provoqué en plus de vingt ans, par la guerre et l’embargo, la mort de millions de civils irakiens, les États-Unis se présentent maintenant aux yeux du monde comme les sauveurs du peuple irakien. Il s’agit —a précisé Barack Obama— d’ « un projet à long terme ». Pour la nouvelle offensive aérienne en Irak, le CentCom (dont l’ « aire de responsabilité » est le Proche-Orient) dispose déjà de 100 avions et 8 navires de guerre, mais il peut utiliser beaucoup d’autres forces, notamment les 10 000 soldats US stationnés au Koweït et 2 000 Marines embarqués.

    Les États-Unis relancent ainsi leur stratégie pour le contrôle de l’Irak, y compris pour empêcher la Chine, qui a établi de forts liens avec Bagdad par l’intermédiaire du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, d’accroître sa présence économique dans le pays. Dans ce cadre, Washington a tout intérêt à la partition de fait du pays en trois États —kurde, sunnite et chiite— plus facilement contrôlables. Dans ce sillage, la ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini promet un « soutien y compris militaire au gouvernement kurde », mais pas au gouvernement central de Bagdad.

    Traduction 
    Marie-Ange Patrizio

    Source 
    Il Manifesto (Italie)

    http://www.voltairenet.org/article185069.html

  • La gendarmerie algérienne fiche les chrétiens

    Lu ici :

    "La gendarmerie algérienne mène une enquête discrète sur les chrétiens de Kabylie. Elle a établi un fichier individuel dans lequel sont mentionnés: le nom, l'âge, le statut social, les ressources financières, l'opinion politique et le niveau scolaire de chaque chrétien. Les services des renseignements généraux ont infiltré tous les lieux de culte et certains lieux ont même été dévoilés. 
    Le nombre de chrétiens aurait largement dépassé celui des musulmans dans des localités comme Tizy Wezzu, Makouda, At Wagnun, Iwadiyen…
    «On nous a dit que l'Etat algérien compte ne pas nommer à des postes clés des citoyens Kabyles de confession chrétienne. C'est une ségrégation. Un chantage pour notre communauté qui pratique sa religion dans une parfaite tolérance», a confié un chrétien kabyle au journal Tamurt. Ce recensement a commencé à être dénoncé par des chrétiens kabyles depuis mai 2014".

    Le Salon Beige

  • Fermeture des McDo en Russie : représailles ou problèmes sanitaires ?

  • Jean-Michel Vernochet - "Situation actuelle en Irak" (video)


    Jean-Michel Vernochet - "Situation actuelle en... par zapataguevara

  • Hollande avoue qu’il a fait livrer des armes aux djihadistes en Syrie

    François Hollande au « Monde » aujourd’hui : « La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie […] Si, il y a un an, il y avait eu une réaction des grandes puissances à la hauteur de l’utilisation [par Bachar Al-Assad] des armes chimiques, nous n’aurions pas été face à ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste, alors que les rebelles méritent tout notre soutien. »

    Et quelle était cette « rébellion démocratique » ? Sinon les djihadistes de l’Etat Islamique ?

    « La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie », dites-vous, responsabilité d’autant plus grande, Monsieur le Président, qu’il a été prouvé depuis que l’utilisation des armes chimiques incombait non à l’armée de Bachar Al Assad mais à la « rébellion syrienne démocratique »…

    Les renseignements français doivent être en-dessous de tout pour que vous n’en ayez pas été informé…

    http://medias-presse.info/hollande-avoue-quil-a-fait-livrer-des-armes-aux-djihadistes-en-syrie/14324

  • [Chez nos confrères] La bombe estivale d’Aymeric Chauprade (Minute)

    Quel avenir pour la « doctrine Chauprade » ? C’est maintenant la question qui se pose au Front national, et singulièrement à Marine Le Pen, après que le géopoliticien, qui est son conseiller, a publié un texte qui a fait l’effet d’une bombe. Il y décline tout ce qui devrait constituer la politique étrangère de la France. Or pour le moment, ce qu’il avance n’est pas la doctrine du Front national.

    A trois mois du XVème congrès du Front national, qui se tien­dra les 29 et 30 novembre à Lyon et s’annonçait sans enjeu majeur, Aymeric Chauprade vient de frapper un grand coup qui a, entre autres mérites, celui de poser les véritables questions de fond, celles qui fâchent et que le Front national, qui rechignait à les traiter frontalement, va bien devoir trancher s’il veut accéder au pouvoir.

    Le 11 août, au jour anniversaire de la bataille des Thermopyles qui, en 480 av. J.-C., vit les Spartiates commandés par le roi Léonidas se sacrifier pour donner aux Grecs le temps de s’organiser face à l’avancée perse qui allait les submerger, au jour anniversaire, aussi, de la canonisation de Louis IX devenu saint Louis, Aymeric Chauprade, député au Parlement européen et conseiller de Marine Le Pen pour les affaires internationales, a publié un long manifeste.

    Certes, sa publication est intervenue sur son blog personnel(1) et n’engage pas le Front national. Certes, le texte est simplement titré : « La France face à la question islamique : les choix crédibles pour un avenir français ». Mais il est déjà perçu comme un « Manifeste pour une nouvelle politique internationale de la France », en rupture totale avec la diplomatie de François Hollande, avec celle de son prédécesseur… et avec la ligne non dénuée d’arrière-pensées d’une partie du Front national, de ses compagnons de route et de certains conseillers occultes de sa présidente.

     

    Si l’« ennemi mondialiste » est « imaginaire »…

    Que dit Chauprade ? Enormément de choses. Il en dit tellement que, dans les réactions qui se multiplient dans les milieux de la droite nationale ou de l’extrême droite, il apparaît que chacun n’y a vu que ce qu’il voulait y lire – ou plutôt ce qu’il aurait préféré ne pas y lire, tant les réactions sont vi­ves, voire insultantes. Dans la mouvance d’Egalité et Réconciliation, le mouvement d’Alain Soral dont l’influence est importante sur une partie des cadres du Front national (et au-de­là), les mots de « traître » et de « ven­du » sont employés.

    En adepte du théoricien et philoso­phe catholique allemand Carl Schmitt, Chauprade fait sienne la notion d’ennemi prioritaire. « La France, écrit-il,n’a aujourd’hui qu’un véritable ennemi : le fondamentalisme islamique sunnite. » En vertu de quoi il affirme ceci, écrit en caractères gras : « A moins donc qu’il ne soit gouverné par un antisémitisme obsessionnel, un patriote français ne peut chercher à former, contre Israël, et avec l’extrême gauche pro-palestinienne, la racaille de banlieue et les islamistes une alliance à la fois contre-nature et sans issue politique. »

    Evidence pour l’électeur frontiste de base, direz-vous, mais pas pour une partie – en voie de réduction mais toujours influente – de l’appareil frontiste, qui persiste d’une part à croire à la possibilité, pour Marine Le Pen, de s’attirer le vote musulman, d’autre part à tenir le « sionisme » pour la source de tous les maux, camouflant (mal) derrière ce vocable au sens mystérieux un antisémitisme en effet « obsessionnel ».

    Sur ce même thème, Chauprade va encore plus loin, rompant cette fois, sans prendre de gants, avec la li­gne défendue, par exemple, par le vice-président du FN Florian Philippot, se démarquant aussi clairement avec la ligne de Jean-Yves Le Gallou, le très écouté président du laboratoire d’idées Polémia (lequel n’a pas encore réagi) : « Un vrai patriote français doit être capable de hiérarchiser les dangers qui menacent la France, de refuser l’idéologie et les constructions intellectuelles simplistes lui désignant un ennemi mondialiste imaginaire contre lequel il faudrait mener une révolution mondiale. »

    Or si le mondialisme est un enne­mi « imaginaire », c’est tout un pan, et pas le moindre, de la doctrine frontiste qui est à repenser. Y compris et d’a­bord le plus contesté : son volet économique.

    Pour lire l’article dans son intégralité

    1) http://blog.realpolitik.tv

    http://fr.novopress.info/173566/chez-nos-confreres-la-bombe-estivale-d-aymeric-chauprade-minute/#more-173566

  • Comment l’EIIL incite les jeunes filles d’occident au jihad

    Des femmes européennes membres de l’État islamique tentent d’attirer leurs «sœurs» dans la couche nuptiale des saints guerriers du califat.

    L’État islamique auto-proclamé, anciennement connu sous l’acronyme ISIS, recrute activement des femmes et des filles occidentales. Ce «califat» qui occupe désormais d’importantes parties de la Syrie et de l’Irak montre, une fois de plus, dans ses procédés, qu’il est presque aussi fin avec les médias sociaux qu’il est impitoyable sur le champ de bataille.

    Les tweets et les blogs sont apparemment écrits par des femmes occidentales mariées à des guerriers djihadistes. Ils visent à persuader les soi-disantes «sœurs» en Europe et aux Etats-Unis d’aller au Moyen-Orient pour aider ce dérivé d’al-Qaïda à bâtir sa vision extrémiste de la société islamique.

    Lire la suite 

  • Une population peut être chassée ou se voir remplacée par une autre

    Extrait du discours prononcé par le Général Lalanne-Berdouticq (ancien commandant du 3ème REI (Régiment Étranger d’Infanterie) et ancien chef du BDL (Bureau De Liaison) de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban), lors de la clôture d'une récente session de l'IHEDN :

    "Méfions-nous du prêt à penser. Il est presque toujours faux et ordonné à des fins peu recommandables.

    Non le Kosovo n’est pas meilleur après la campagne qu’y ont conduite les alliés en 1999, montée suite à une incroyable guerre d’intoxication médiatique diabolisant les Serbes et présentant les Albanophones comme des anges persécutés…

    Il en résulta la fondation du premier pays presque totalement mafieux du continent européen, dont la population originelle, serbe, a été sans pitié chassée de chez elle dans le silence des médias ; ses monastères détruits et ses maisons incendiées.

    Non l’Afrique d’aujourd’hui ne vit pas mieux que du temps de la colonisation, à commencer parce que l’esclavage (personne ne le dit) et les massacres ethniques sont repartis de plus belle et que bien des États officiellement constitués sont en faillite aussi bien financière que politique.

    Non la Libye d'aujourd'hui n'est pas meilleure que celle d'hier, puisque au demeurant elle n'existe tout simplement plus, et que son tyran a été remplacé par d'autres, en plus grand nombre.

    Non la démocratie occidentale n’est pas applicable à tous les continents et à tous les pays. D’abord parce que ce n’est pas un système unique (voyez comme la nôtre est différente de celle des États-Unis ou d’Israël, ou bien encore de la Grande-Bretagne) ; ensuite parce que ce système politique ne peut s’épanouir qu’au sein de peuples voyant la personne comme un individu et non comme une partie d’un tout (société personnalistes contre sociétés holistiques)…

    Dans les grandes questions du monde n’oublions jamais de considérer le paramètre démographique. Il est capital et le silence des médias et des analystes sur ces sujets en dit long sur l’aveuglement – qui ne peut qu’être volontaire – de nos élites autoproclamées.

    Ainsi, quel est l’avenir de l’Allemagne, qui aura perdu sept millions d’habitants en 2030 et se verra peuplée en grande partie de ressortissants d’origine turque ? Sera-t-elle-la même ?

    On sait que l’islam confond la sphère publique et la sphère privée en refusant absolument de distinguer "Dieu" et "César". Or, cette distinction est à la base même des systèmes démocratiques.

    Enfin, oublie-t-on qu’une population peut être chassée de chez elle, ou se voir remplacée par une autre, les autochtones se retrouvant alors comme étrangers sur leur propre sol ?

    Sans remonter à la diaspora juive du premier siècle, pensons aux Coptes d’Égypte, aux chrétiens de Turquie et d’Asie (20% de la population en 1900 alors qu’ils sont aujourd’hui 0,02%, soit mille fois moins) ou bien encore aux Serbes du Kosovo, déjà cités (90% de la population en 1900 et moins de 10% aujourd’hui) !

    Hors les idéologues, qui peut être assuré qu’en France, nous sommes à l’abri de tels phénomènes ?

    Refuser d’examiner la question sous couvert de mots en -isme est singulièrement irresponsable.

    Or, entendons nous que l’on pose cette question ? – Non !"

    Michel Janva