Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

géopolitique - Page 736

  • Un pour tous, tous pour un ? (Partie 1 : l’OTAN et ses garanties en trompe-l’œil)

    Conséquence immédiate de la crise en Ukraine : la « défense collective » a le vent en poupe. L’un des mythes les plus soigneusement entretenus des relations transatlantiques et, par là même, l’un des tabous les plus persistants de la défense européenne, le concept d’assistance militaire mutuelle a été propulsé sur le devant de la scène. Il serait donc temps de le regarder d’un peu plus près.

    D’abord le mythe. Celui qui entoure le fameuxArticle 5 du Traité de Washington de l’Alliance atlantique, lequel article serait la transcription juridique de ce que l’on appelle communément le parapluie des Etats-Unis. Sauf que c’est un parapluie à trous, dès l’origine. Lors des négociations dudit traité, le contenu du dénommé pledge (promesse) faisait l’objet d’âpres controverses. Les Européens auraient souhaité un engagement automatique de la part de l’Amérique (comme celui du traité de Bruxelles entre la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, Le Luxembourg et la Belgique). Mais l’Amérique, elle, n’avait nullement l’intention de s’engager de la même manière. D’où la formule alambiquée de l’Article 5, selon laquelle, en cas d’agression, les parties « conviennent que chacune d’elles assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire ». 

    Ironie de l’histoire, la première fois que l’Article 5 a été invoqué, c’était pour marquer la solidarité des Européens à l’égard des Etats-Unis en septembre 2001, suite aux attentats terroristes. Mais, du même coup, les restrictions implantées dans l’Article 5 sont apparues au grand jour. Comme l’explique la fiche de l’OTAN : en vertu du Traité « chaque Allié examinera l’assistance qu’il devrait apporter ». « Les Alliés peuvent apporter toute forme d’aide qu’ils jugent appropriée face à la situation. Cette aide, qui n’est pas nécessairement militaire, dépend des ressources matérielles de chaque pays. Chaque membre détermine les modalités de sa contribution ». Et si ce n’était pas suffisamment clair, le texte répète que « Il s’agit d’une obligation individuelle pour chaque Allié et il appartient à chacun d’eux de déterminer ce qu’il juge nécessaire dans ces circonstances particulières ».La voilà, la version OTAN de la fameuse défense mutuelle.

    La question se pose tout de suite : pourquoi les uns et les autres tiennent alors à perpétuer le mythe ? Pour l’Amérique, cela va de soi, son parapluie fictif lui assure une influence et un droit de regard formidables. D’où la mise en avant des gestes de « réassurance » de sa part. Les motifs des Européens sont un tantinet plus compliqués. Les euro-atlantistes surjouent la défense collective de l’OTAN parce qu’ils espèrent ainsi justifier la primauté de l’Alliance, et se mettre donc dans les bonnes grâces de l’Oncle Sam. Les « euro-gaullistes » y trouvaient leur compte pour un moment, lorsqu’il fallait d’un côté faire place à la PSDC (politique de sécurité et de défense de l’UE, lancée sous condition de se limiter à la gestion des crises), de l’autre essayer d’éviter que l’OTAN soit entraînée dans les aventures guerrières des Etats-Unis.

    Surtout, pour l’écrasante majorité, c’est une manière commode de se dédouaner de leurs responsabilités. Faire croire (et feindre de croire) à un hypothétique parapluie américain, c’est le meilleur moyen pour justifier le sous-investissement en matière de défense. Ainsi que pour se débarrasser du fardeau psychologique (pour les pacifistes) et politique (pour les atlantistes) de ce qui serait une défense véritablement militaire et véritablement indépendante. Ce n’est pas évident de penser sa propre défense, d’en assumer la responsabilité, et de réfléchir en termes d’autonomie et de puissance. Surtout quand on en a perdu l’habitude depuis un bon bout de temps…

    Sauf qu’il faudrait, pour légitimer l’abdication, que le soi-disant parapluie US/OTAN fonctionne de manière crédible. Ce qui se vérifie surtout dans des situations de crise.* Or, jusqu’ici, la prestation de l’Alliance non seulement n’a pas convaincu les sceptiques, mais aussi et surtout elle a profondément frustré l’aile la plus atlantiste. Pour Ian Brzezinski, de l’Atlantic Council« la réponse de l’OTAN à l’invasion de l’Ukraine a été décevante », et elle a aggravé les inquiétudes concernant d’une part « la capacité de l’OTAN à agir de manière décisive », de l’autre « l’engagement des Etats-Unis ».

    D’après le New York Times « L’Europe de l’Est s’inquiète de la capacité de l’OTAN à freiner la Russie ». Des doutes se font entendre, notamment de la part de responsables atlantistes, quant à la capacité et la volonté de l’Alliance à faire autre chose que des gestes largement symboliques. Ces fidèles des fidèles se lamentent, réclament des bases permanentes, et annoncent que « si l’OTAN ne réagit pas avec force, alors l’OTAN est morte ». Reste à voir si, une fois la crise passée, cette expérience grandeur nature sera suffisante pour ouvrir la voie vers l’exploration d’autres options en matière de défense collective ou, au contraire, elle sera occultée et réinterprétée pour justifier un engagement encore plus ferme en faveur de l’US/OTAN et ses garanties fictives.

    Hajnalka VINCZE

    * Pour ce qui est de son volet dissuasion nucléaire élargie, il a été discrédité dès la perte du monopole nucléaire US. Comme le Général De Gaulle l’avait noté en 1963 : « Du fait que les Russes ont, eux aussi, maintenant, de quoi détruire l’univers et notamment le nouveau continent, il est tout naturel que l’Amérique voit dans sa propre survie, l’objectif principal d’un conflit éventuel et n’envisage le moment, le degré, les modalités de son intervention nucléaire pour la défense d’autres régions, en particulier de l’Europe, qu’en fonction de cette nécessité naturelle et primordiale ». Il s’agit là de la difficulté inhérente à toute idée de dissuasion élargie. Dans son livre La paix des illusions (la grande stratégie américaine depuis 1940 jusqu’à nos jours), Christopher Layne résume bien l’absurdité de la dissuasion assurée par un tiers dans l’ère atomique : en réalité, pour une puissance nucléaire « il vaut mieux de voir ses alliés conquis que son propre territoire anéanti ».  A moins de prétendre le contraire (et surtout d’en persuader à la fois les alliés et les adversaires potentiels), il ne peut tout simplement pas y avoir de dissuasion élargie.

    http://theatrum-belli.org/

  • La Troisième Guerre mondiale a commencé en Ukraine

    (Traduction libre par fortune.fdesouche.com. Reproduction autorisée sous réserve de nous citer en source)

    Le titre de cet article n’est pas exagéré. En effet, la guerre a éclaté en Ukraine. Les États-Unis, comme les Russes, usent, pour l’instant, d’une guerre de type asymétrique, dans leur tentative de contrôler le pays .

    Depuis 1980, suivant les recommandations du Colonel Charlie Beckwith, dans la foulée de l’échec de l’opération Eagle Claw, le Joint Special Operations Command (JSOC) a été créé comme une composante de commandement des États-Unis dépendant directement du commandement des opérations spéciales (USSOCOM).

    Sa mission expresse consiste à mener des opérations militaires classifiées au moyen des différentes forces clandestines des États-Unis (comme les Navy Seals, les Rangers et les mercenaires civils tels que Blackwater maintenant connu sous le nom d’Academi) .

    Liste des commandants du JSOC

    La plupart des Américains n’ont jamais entendu parler du JSOC. Cependant, la longue liste de ses commandants est aussi impressionnante que remarquable. Le nom de l’un d’entre eux qui saute aux yeux est celui du LTG Stanley McChrystal, ancien commandant des forces en Afghanistan, qui a été congédié pour des commentaires critiquant le président Obama et sa gestion de la guerre.

    Grades et noms. Début et de fin d’affectation :

    MG Richard Scholtes Décembre 1980 – Août 1984

    MG Carl Stiner Août 1984 – Janvier 1987

    MG Gary E. chance Janvier 1987 – Décembre 1989

    MG Wayne A. Downing Décembre 1989 – Août 1991

    MG William F. Garrison Août 1992 – Juillet 1994

    MG Peter J. Schoomaker Juillet 1994 – Août 1996

    MG Michael Canavan Août 1996 – Août 1998

    LTG Bryan D. Brown Septembre 1998 – Décembre 2000

    LTG Dell L. Dailey Janvier 2001 – Mars 2003

    LTG Stanley McChrystal Septembre 2008 – Juin 2003

    VADM William H. McRaven Juin 2008 – Juin 2011

    LTG Joseph Votel Juin 2011 jusqu’à aujourd’hui.

    L’évolution de la mission du JSOC

    À l’origine, le JSOC a été créé pour assurer l’interopérabilité et la normalisation des équipements, planifier et conduire des opérations spéciales, des exercices et des formations, développer les opérations spéciales tactiques conjointes et exécuter des missions d’opérations spéciales dans le monde entier. Le JSOC s’occupait pour l’essentiel des opérations commando.

    Cette mission a radicalement changé. Si elle relève toujours du domaine asymétrique, le JSOC est désormais nettement capable de transporter des opérations de combat à l’échelle d’un pays et c’est ce à quoi nous assistons en Ukraine.

    Un jour, quand la fumée se sera dissipée sur les cendres de la Troisième Guerre mondiale, les historiens verront le JSOC comme l’entité responsable du début du conflit armé en Ukraine, en tant que mercenaires civils, agissant sous l’autorité du LTG Votel pour son incitation à la guerre civile en vue de purger le pays des forces pro-russes.

    Poutine joue la carte de la victime

    Poutine a critiqué les États-Unis pour leur utilisation de mercenaires afin de chasser les forces pro-russes hors d’Ukraine.

    Les allégations de Mr Poutine concernant le bellicisme des forces américaines ne sont pas sans valeur et ont été corroborées par le journal allemand Bild am Sonntag qui a récemment rapporté que 400 mercenaires américains travaillaient avec le gouvernement (illégal) de la junte en Ukraine pour écraser l’opposition au coup d’État de l’Ouest dans la partie orientale du pays avec comme objectif de détourner l’Ukraine de la Russie en éliminant les activistes anti-putschistes à Slavyansk et dans la région de Donetsk .

    Les allégations de Poutine tournent autour de la présence de mercenaires affiliés à la société Academi. Les lecteurs se souviendront peut-être d’Academi quand elle était connue sous le nom de « Blackwater », puis de « Xe » après son implication dans l’assassinat de 17 Irakiens à Nisour Square, à Bagdad, en Irak, en 2007. Ce groupe de mercenaires change de nom en permanence pour garder une longueur d’avance sur les ennuis et échapper à la supervision du Congrès.

    Le conseil d’administration d’Academi est très impressionnant, on y trouve l’ancien procureur général John Ashcroft et l’ancien directeur de la NSA, Bobby Ray Inman. Le PDG de la société est un général de brigade à la retraite, Craig Nixon.

    Ne vous méprenez pas, la présence d’Academi en Ukraine est une opération du JSOC qui est confronté là-bas à son homologue russe. Nous assimilons nettement cet emploi de forces asymétriques au début de la Troisième Guerre mondiale. Pour le moment, il ne s’agit sans doute que d’une guerre par procuration, mais l’escalade est exponentielle.

    Poutine est un hypocrite

    Poutine accuse les États-Unis d’utiliser des mercenaires en Ukraine alors qu’il emploie exactement la même stratégie. Il y a trois mois, durant la prise de contrôle de la Crimée, des troupes russes sans insignes y sont apparues. C’est l’équivalent russe de JSOC, dépendant de l’infâme Vnevedomstvenaya Okhrana. Cette organisation est en effet le “Blackwater” russe mis sur pieds par le Ministère de l’Intérieur pour protéger les installations militaires et ses actifs connexes.

    Cette version russe de Blackwater avait mis la main sur des aéroports lors de l’invasion russe en Crimée. Tout comme JSOC, Vnevedomstvenaya Okhrana ne porte pas d’uniforme militaire russe et permet au gouvernement russe de nier toute participation. Cependant, ne vous y trompez pas, cette organisation mène des opérations en Ukraine comme sous-traitant de l’armée russe.

    Blackwater russe vs. Blackwater américain

    Quel camp provoquera les plus grands crimes de guerre perpétrés par l’autre camp ? Quel camp pourra assassiner les principaux dirigeants ukrainiens du camp adverse ? Qui pourra galvaniser ses sympathisants ukrainiens à prendre les armes et à commencer à tuer leurs opposants ?

    Le monde a été témoin de ces tactiques au Kosovo et nous les observons de nouveau. Dans les prochaines semaines, nous pouvons nous attendre à entendre parler de la découverte de charniers et d’un certain nombre d’assassinats de dirigeants de l’opposition de chaque côté.

    Des deux côtés, la stratégie est claire. Provoquer des civils sympathisants pour s’emparer de l’Ukraine. Le camp des perdants intensifiant très probablement sa participation afin d’éviter la perte totale du pays par l’emploi de forces militaires conventionnelles.

    Le temps ne joue pas en faveur de Poutine

    Dans la perspective du wargame que l’OTAN a prévu de démarrer en Ukraine, en Moldavie, en Bulgarie et en Pologne vers la fin juin / début juillet, Poutine doit agir rapidement pour l’emporter. S’il permet à l’OTAN de consolider ses forces en Ukraine, la Russie pourrait perdre pied dans le pays.

    La capacité de Poutine à faire chanter l’Europe sur le gaz, dont 66% du total importé traverse l’Ukraine, est un risque. À moins que Poutine ne se contente d’être le chef d’une puissance régionale et non pas d’une puissance mondiale, il a très peu de temps pour agir.

    Poutine a déjà annoncé qu’il n’hésitera pas à utiliser des armes nucléaires contre des forces conventionnelles qui marcheraient contre la Russie. Les événements vont devenir très chauds au cours des quatre à six prochaines semaines.

    Au bout du compte, il ne peut y avoir aucun doute. La troisième guerre mondiale a éclaté en Ukraine et les événements qui se succèdent crescendo sont comme autant de dominos tombant l’un après l’autre.

    Dcclothesline

  • Boko Haram : une opération secrète de la CIA?

    Auteur : Réseau International 

    Ex: http://www.zejournal.mobi

    Depuis 3 ans, le Nigeria semble être la proie d’une insurrection croissante et ingérable qui se manifeste par des attentats dans les lieux publics et des attaques sporadiques sur les institutions publiques ainsi que des massacres de civils et enlèvements de masse.

    On pouvait s’y attendre, il y a eu une panique et une tension croissante dans le pays et de plus en plus de personnes commencent à penser que le pays pourrait se diriger inévitablement vers une insurrection de longue haleine qui conduirait à une scission du pays. À l’exception du 1er attentat à la bombe en Octobre 2010 à Abuja, un groupe obscur qui porte le nom de Boko Haram a revendiqué la plupart des attentats ultérieurs qui ont eu lieu dans le pays.

    Selon la Coalition GreenWhite, la campagne actuelle Boko Haram est une opération secrète organisée par la Central Intelligence Agency américaine, la CIA et coordonnée par l’ambassade étatsunienne au Nigeria.

    Depuis quelque temps, la CIA a été en charge des camps d’entraînement et d’endoctrinement secrets le long des régions frontalières poreuses et vulnérables du Niger, du Tchad et du Cameroun. Lors des entraînements dans ces camps, des jeunes issus des milieux pauvres et démunis sont recrutés et formés pour servir les insurgés. Les agents qui instrumentalisent ces jeunes les attirent avec la promesse d’une meilleure vie et sont en outre endoctrinés pour leur faire croire qu’ils travaillent pour installer un ordre juste islamique contre l’ordre impie actuellement au pouvoir au Nigeria .

    Les agents étatsuniens de ce projet de la CIA restent prudemment en arrière-plan, organisant les camps grâce à des superviseurs originaires du Moyen-Orient spécialement recrutés à cette fin. Après plusieurs mois d’endoctrinement et de formation sur le maniement des armes, les tactiques de survie, de surveillance et les techniques d’évasion, les insurgés sont maintenant mis en stand by pour la prochaine opération terroriste.

    - Source : Réseau International

    3989093185.jpg

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • La Syrie honore ses martyrs

    Alors que la France et les autres pays valets du sionisme et des monarchies pétrolières arment et soutiennent en notre nom les terroristes takfiristes en Syrie, le gouvernement syrien rend hommage à ses morts.

    Le président et Madame Al-Assad reçoivent les familles dont le fils unique est mort pour la patrie. En Syrie les fils uniques sont dispensés de service militaire, mais si ils le désirent, ils peuvent néanmoins intégrer l’armé pour servir leur pays. Le fait que ces jeunes homme aient fait don de leur vie pour leur patrie de manière totalement volontaire, rend leur sacrifice et celui de leur famille d’autant plus admirable. Un article de Al-Manar donne plus de détails.

    (La musique de fond est l’hymne aux martyrs de la diva nationaliste libanaise Majida El-Roumi)

    Dans la 2eme vidéo le président et son épouse reçoivent de jeunes Syriens ayant perdu un parent mort pour la patrie.

    Dans la 3eme vidéo on peut voire la première dame Asma Al-Assad réconforter des mères syriennes qui ont perdu un fils ou proche dans cette guerre.

  • Ukraine, acte II du démembrement ?

    Le présent de l’Ukraine commence à ressembler à la fin de l’Union soviétique. Les périphéries s’éloignent, le pays se déchire, le centre se crispe. L’Ukraine a certainement laissé passer le moment où jouer la carte du fédéralisme aurait suffi à garantir ses frontières actuelles.

    Près de 90 % des votants au référendum de la région de Donetsk, et 96 % pour la région de Lougansk ont opté pour l’indépendance. Sept millions d’« Ukrainiens » étaient concernés. Mais il faut prendre en compte un autre critère : la participation. Or, les anti-sécessionnistes, c’est-à-dire les partisans de l’unité de l’Ukraine, récusaient ce référendum et appelaient à l’abstention. Selon les « rebelles », comme dit le gouvernement de Kiev, en d’autres termes selon les pro-Russes, la participation a été de 75 %, non sans fraudes massives, comme toujours, aussi bien en Ukraine qu’en Russie, et ce, depuis des décennies. Dans le Donbass, ce qu’on a vu, ce n’est pas la quasi-unanimité de la population, comme en Crimée, basculant du côté russe. Mais la tendance est incontestable : la majorité de la population de ces régions est pro-Russe. Son cœur, mais aussi ses intérêts économiques, notamment ceux des ouvriers, la poussent vers la Russie.

    Lire la suite

  • Le Donbass : une leçon de courage... et de démocratie !

     

    Dimanche 11 mai 2014, 08h00 : au milieu des échos des bombardements qui se rapprochent, les bureaux de vote de Slaviansk, comme ceux des autres villes libres du Donetsk et de Lugansk ont ouvert leurs portes à une foule venue défier la junte militaire de Kiev.

     

    En périphérie, les miliciens continuent à défendre mètre par mètre leur sanctuaire et le vote de leurs familles, repoussant depuis hier soir, sous les bombardements, des assauts de plus en plus violents.

     

    La journée risque d'être longue...

    Ukraine référendum 2.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Lire la suite

     

  • Ukraine: il y aurait des mercenaires américains ?

    Selon le journal allemand Bild am Sonntag, cité ici. Extrait.

    "Ces 400 mercenaires travaillent pour Academi, plus connu sous son ancien nom de Blackwater, une entreprise de sécurité qui avait été privée de contrat par l’armée américaine en Irak après une fusillade sur des civils en 2007, précise le Bild. Le journal précise toutefois ne pas savoir qui a passé le contrat avec Academi. Le Bild am Sonntag rappelle que la Russie avait dénoncé il y a quelques semaines la présence de « contractors » américains aux côtés des troupes gouvernementales ukrainiennes, ce que l’ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt avait démenti mi-mars."

    Paula Corbulon

  • Ukraine : l’Union européenne les pieds dans la gadoue !

    Demain, une partition du pays sera inévitable : l’Ouest soutenu par l’Union européenne et l’Est aidé par la Russie.   

    Le 13 mai 2014, le gouvernement provisoire ukrainien mené par le Premier ministre Arseni Iatseniouk sera reçu par la Commission européenne à Bruxelles. Mais quel gouvernement ?

    Un gouvernement qui s’est proclamé illégitimement à Kiev après avoir destitué, par la rébellion, le gouvernement légitime. Pourtant, le gouvernement de Viktor Ianoukovitch a bien été élu démocratiquement, même s’il était totalement corrompu. Il avait lui-même succédé à un gouvernement tout aussi corrompu dirigé par Ioulia Timochenko et qui a l’audace de se représenter !

    Ce gouvernement illégitime, dont les premières mesures ont été totalement irresponsables, et qui a créé une fracture irrémédiable avec l’autre moitié de l’Ukraine, celle de l’Est, notamment en interdisant la pratique de la langue russe parlée par 50 % de la population.

    Lire la suite

  • Les relations Russie-Biélorussie – l’affaire Uralkali

    « La Russie nous [la Biélorussie] traite comme ses vassaux. Nous sommes une nation gouvernée de facto par la Russie dans les secteurs clés » (1). Mais plus encore qu’à un gouvernement de facto, c’est à l’absorption que la Russie aspire.

    Par Mathieu PIEROTTI

    Elle partage avec la Biélorussie une langue, une ethnie, une histoire, une religion et les deux nations sont intimement liées tant sur le versant politique que sur le versant économique.

    Assénée régulièrement par le Président russe V. Poutine mais aussi par son homologue A. Loukachenko, la fusion politique des deux Etats, « possible [et] désirable » (2), était encore récemment envisagée dans un contexte de crise économique majeure en Biélorussie et concomitamment à la vente d’une partie stratégique de son industrie en échange de moyens de financement.

    Avec l’affaire Uralkali – dont les tenants et les aboutissants ne sont pas entièrement démêlés – s’envolent déjà les illusions des plus crédules mais nous verrons à quel point, au contraire, elle est symptomatique d’une relation en dents de scie qui, depuis l’arrivée au pouvoir de V. Poutine, prend la tournure d’un mariage forcé sans réelle stratégie de long terme.

    L’affaire s’est amorcée fin juillet, lorsque l’entreprise publique russe Uralkali, géant de la production de potasse – un fertilisant utilisé massivement dans les engrais –, s’est retirée d’un consortium auquel elle appartenait avec l’entreprise biélorusse Belaruskali. Le retrait est intervenu après que A. Loukashenko ait autorisé la vente de potasse en dehors du consortium qui pourtant constituait un acteur majeur, quasi-monopolistique, sur le marché. A l’instar de l’OPEP pour le pétrole ou de De Beers pour les diamants, les deux entreprises surévaluaient les prix en formant un cartel avec quelques groupes canadiens. Rien ne justifiait donc, a priori, la décision du Président biélorusse et la crise diplomatique qui s’en est suivie. L’affaire s’est ensuite envenimée avec l’arrestation du Directeur général d’Uralkali au sortir d’une réunion avec le Président biélorusse et sur invitation de ce dernier. Le marché de la potasse a plongé de près de 25% et reste très instable alors que l’avenir du consortium est toujours incertain.

    Il serait donc légitime de penser que l’affaire Uralkali porte un sérieux coup à l’intégration politique progressive de la Biélorussie à la Russie (I). Néanmoins, le scandale reste dans la droite ligne des « guerres » commerciales (II) auxquelles se sont livrées les deux nations et qui n’ont su entraver le processus de rapprochement. Les motivations sous-jacentes de l’affaire, initiée par la Biélorussie contre ses propres intérêts, restent cependant mystérieuses. Il est donc légitime de s’interroger : A qui profite l’affaire Uralkali ? (III)

     

    I – Une atteinte apparente à l’intégration politique progressive de la Biélorussie

    Le processus d’intégration de la Biélorussie débute dès la chute de l’URSS lorsque le 8 décembre 1991, la Communauté des Etats Indépendants est créée. Mais les tentatives russes de retenir ses anciennes républiques dans son giron resteront vaines de nombreuses années, la Biélorussie, comme les autres Etats de l’ « étranger proche », dérivant vers l’Ouest. C’est pourquoi dès 1993, la Russie a adopté une nouvelle politique étrangère, calquée sur la « doctrine Monroe » américaine, octroyant un statut prioritaire à la Biélorussie, de même qu’à l’Ukraine et qu’au Kazakhstan.

    Dès 1995, un traité d’amitié et de coopération relance le processus d’intégration qui prendra la forme d’une « communauté » en 1996 et d’une « union » en 1997-1999. Une zone de libre-échange puis une union douanière sont créées et la Russie accorde à son allié de nombreux tarifs préférentiels notamment en matière énergétique. Malgré une période d’accalmie durant les deux premiers mandats de V. Poutine, l’objectif d’intégration politique par la création d’une fédération émerge régulièrement et l’Union Eurasienne de 2010 en est le point de départ.

    L’affaire Uralkali intervient ainsi paradoxalement dans un contexte que les protagonistes décrivent comme chaleureux. Mais si l’on pourrait croire qu’elle porte un coup certain aux aspirations de réunification, elle n’est en réalité qu’un énième soubresaut dans le cours d’une lente agonie qui découle de l’utilisation agressive par la Russie de son économie résurgente.

    II – Un scandale dans la droite ligne des « guerres » commerciales

    Avec l’arrivée au pouvoir de V. Poutine, la coopération progressive s’est transformée en bras de fer. Bien que moins en lumière que celui qui implique l’Ukraine, il n’en est pas moins violent et efficace. Son succès repose sur l’absence, pour la Biélorussie, d’échappatoire stratégique puisque l’Union européenne la considère toujours comme « la dernière dictature d’Europe ». Cette stratégie russe n’a pas oscillé avec l’arrivée de D. Medvedev au pouvoir, V. Poutine demeurant la référence en matière de politique étrangère, particulièrement dans l’ « étranger proche ».

    Les « guerres » commerciales se sont donc enchainées à tel point que la Biélorussie est souvent considérée comme ne possédant plus qu’une demi souveraineté. A chaque semonce, la Russie s’approprie une partie de l’industrie stratégique biélorusse, principalement en matière énergétique. Elle utilise pour ce faire divers leviers mais la totale dépendance Biélorusse concernant le gaz, le pétrole et l’électricité fait de l’énergie son levier favori. On parle de« diplomatie de la valve » (3), illustrée essentiellement entre 2006 et 2010.

    L’affaire Uralkali ne se situe pas dans cette lignée puisque V. Poutine a préféré, cette fois-ci, utiliser la dette biélorusse dont la Russie est en grande partie détentrice en conditionnant l’obtention de nouveaux financements. Egalement, il menace l’industrie laitière d’une crise de grande ampleur, à l’image de celle de 2009 (4) et a déjà coupé ses importations de porc. Dans ce contexte, cette affaire doit se comprendre comme une nouvelle épreuve de force qui, loin de stopper l’intégration biélorusse, la renforcera de manière autoritaire. La Biélorussie commence déjà à céder, mi-octobre, et demande la réintégration d’Uralkali dans un nouveau consortium afin de recréer le cartel qui fonctionnait si bien. Nul doute qu’A. Loukachenko obtiendra satisfaction, mais à quel prix ? Un tel dénouement était prévisible. Difficile donc de comprendre la décision, en juillet dernier, de mettre à l’écart la Russie en vendant de la potasse de façon autonome. Mais alors, à qui profite l’affaire Uralkali ?

     

    III – A qui profite l’affaire Uralkali ?

    Après avoir replacé les événements dans leur contexte, déterminé leurs conséquences, précisé leurs tenants et aboutissants, nous aurions pu en rester là. Mais de telles considérations ne donnent pas de réponses sur l’existence même de la crise. Pourquoi le Président A. Loukachenko a-t-il pris une telle décision ?

    L’une des raisons possibles est liée à la dépendance énergétique. Les prix du gaz pour l’année 2014 ont été fixés discrètement en septembre et n’ont pas fait l’objet d’une augmentation. La crise a offert à A. Loukachenko l’opportunité de faire un geste – libérer le directeur d’Uralkali par exemple – si la Russie avait décidé d’augmenter ses tarifs. Cette dernière, si elle avait persisté, aurait alors été immédiatement perçue de manière négative. Ce n’est pas négligeable lorsque l’on sait les implications qu’ont pu avoir de telles batailles informationnelles en Biélorussie comme en Ukraine.

    Certains voient également dans ce scandale une manœuvre du Président russe pour évincer le puissant milliardaire S. Kerimov, propriétaire d’Uralkali à hauteur de 21.75%, et sous mandat d’arrêt biélorusse. S. Kerimov, bien que proche du Kremlin, est un appui de poids pour D. Medvedev et le principal soutien financier de la campagne anti-poutine qui a précédé les dernières élections (5). Il a effectivement vendu l’intégralité de ses parts, reprises pour partie par un proche de V. Poutine et pour partie par un fond d’investissement chinois.

    En conclusion, il est peu probable que les motivations sous-jacentes soient révélées un jour. Du point de vue Biélorusse, « la Russie poursuit des objectifs de court terme et étroits d’esprit […], basés sur les instincts primaires. Elle n’a aucune stratégie » (6). Il n’empêche que depuis quatorze années au pouvoir, V. Poutine n’a pas laissé à la Biélorussie l’opportunité d’affirmer des velléités centrifuges. L’affaire Uralkali lui a permis de consolider encore un peu plus sa position dominante.

    BIBLIOGRAPHIE

    • Sur l’affaire Uralkali

    The New York Times, « A bitter ‘fertilizer war’ gripping Belarus and Russia is helping U.S. farmers », 16 septembre 2013
    Vedomosti, « В Россиивозбудилиделов отношенииБаумгертнера » (« En Russie, l’affaire Baumgertner repart », traduction de l’auteur), 14 octobre 2013

    • Sur les relations entre la Russie et la Biélorussie

    Dura G., « The EU’s Limited Response to Belarus’ Pseudo ‘New Foreign Policy’ » CEPS Policy Brief No. 151, Février 2008
    Guillet J., « Gazprom as a predictable partner. Another reading of the Russian-Ukrainian and Russian-Belarussian energy crises », Russie NEI Vision n°18, Mars 2007
    Hancock, K. J., « The Semi-Sovereign State: Belarus and the Russian Neo-Empire », Foreign Policy Analysis, Vol. 6, pp. 117-136, 2006
    Martinsen K. D., « The Russian-Belarussian Union and the near abroad », NATO Paper, Norwegian Institute for Defence Studies, Juin 2002, 38p.
    Tarr G. D., « The Eurasian Custom Union among Russia, Belarus and Khazakstan: can it succeed where its predecessor failed? », 2012, disponible sur SSRN :http://ssrn.com/abstract=2185517 (dernière vérification le 15 octobre 2013)
    Yakovlev Golani H., « Two Decades of the Russian Federation’s Foreign Policy in the Commonwealth of Independent States: The Cases of Belarus and Ukraine », Working Papers, Forum Européen de l’Université de Jérusalem, 2011
    Zigard M., Panouchkin V., Газпром, новое русское оружие(« Gazprom, la nouvelle arme russe », traduction de l’auteur), Moscou, 2008, 124p.

    notes :

    1. Témoignage de Mikhalevich A. (traduction de l’auteur) dans S. Batory Foundation, « Belarus: Neither Europe, nor Russia – Opinions of Belarusian elites », S. Batory Foundation, Warsaw, 2006, 238p., p. 171

    2. The Wall Street Journal, « Putin supports merger of Russia and Belarus », 2 août 2011

    3. «Вентильная дипломатия» (« La diplomatie de la valve », traduction de l’auteur), Kommersant, le 16 juin 2006

    4. Kamenev M., « Russia Belarus relations sour over milk ban », Time, le 16 juin 2009

    5. Vershinin L., «Россия не объявляла войну Белоруссии» («La russie n’a pas déclaré la guerre à la Biélorussie», traduction de l’auteur), IA Rex, le 31 août 2013

    6. Témoignage de Byalyatski A. (traduction de l’auteur) dans S. Batory Foundation, « Belarus: Neither Europe, nor Russia… »op. cit., p. 162

    infoguerre.fr

  • La construction d'un empire eurasiatique III

    Arnaud Leclercq - Le Russie puissance d'Eurasie ; Histoire géopolitique des origines à Poutine - Chap. 4 L'Empire eurasiatique fait la synthèse et ouvre sur le monde - I. La construction d'un empire eurasiatique - pp. 139 à 141 - aux éditions ellipses.

    Une fois débarrassées de la menace tatare, les terres noires du sud exercent un fort pouvoir d'attraction pour la paysannerie russe mais il en va de même pour les régions forestières de l'Oural. C'est une famille de marchands - les Stroganov, spécialisés dans le commerce du sel et des fourrures - qui joue ici un rôle décisif, avec le soutien du tsar qui leur accorde de vastes concessions dans les régions, considérées comme vides, du bassin de la Kama supérieure. Ils y organisent une véritable colonisation puis lancent plus à l'est des expéditions, qui, franchissant la barrière très modeste de l'Oural, partent reconnaitre le bassin de l'Ob. Ils font appel pour cela aux Cosaques, habitués au combat livrés sur les zones frontalières du sud de la Russie. A la mort d'Ivan le Terrible, survenue en 1584, le territoire moscovite s'étend sur près de cinq millions de km² mais les gains obtenus au sud-est et à l'est contrastent avec l'échec des tentatives conduites en direction de la Baltique, là où les Russes se heurtent à des États constitués plus puissants. Sous le règne de Fédor Ier, le traité de Tyavzin, conclu en 1595, permet de récupérer les territoires perdus douze ans plus tôt au profit de la Suède. Mais c'est en Sibérie que la poussée apparaît la plus spectaculaire. Dés 1585, les Russes installent une première base de colonisations au-delà de l'Oural, à Obskyi Gorodok en territoire bachkir. En 1586, l'ancienne capitale de Koutchoum, le khan de Sibir, devient Tioumen et Toboslk est fondée en 1587, au confluent de l'Irtych et du Tobol. Les acquis de la seconde moitié du XVIe siècle sont dangereusement mis en cause avec le "temps des troubles" né de la disparition, sans héritier, de Fédor Ier. Correspondant à une crise dynastique, politique et sociale majeure, cette sombre période voit aussi les pays voisins, notamment la Suède et la Pologne, tentés de profiter de la situation, au point que l'existence même de l’État russe se retrouve menacée, aussi bien par les révoltes intérieures que par les invasions étrangères. Smolensk retombe alors aux mains des Polonais alors que Novgorod passe sous le contrôle des Suédois... La sortie de cette crise, qui va de pair avec la proclamation de la nouvelle dynastie des Romanov, témoigne du sursaut patriotique et orthodoxe qui a mobilisé contre l'envahisseur polonais mais le pays sort épuisé de l'épreuve et enregistre sur ses marges des pertes territoriales significatives. La paix de Stobovo conclue avec la Suède en 1617 permet certes à la Russie de récupérer Novgorod mais elle perd de nouveau l'Ingrie et la région du lac Ladoga, ce qui la prive de tout accès à la Baltique, Face aux polonais, Smolensk est perdue.

    La prudence qui s'impose face à des adversaires tels que la Suède, la Pologne ou l'Empire ottoman à l'ouest et au sud ne vaut pas en Sibérie où - à l'initiative, le plus souvent, des conquérants cosaques - la présence russe va s'affirmer toujours plus loin vers l'est. Dispersés en groupe ethniques aussi différents qu'éloignés les uns des autres, les autochtones sibériens ne pouvaient guère s'opposer aux Russes, qui bénéficiaient d'une large supériorité militaire. Dés 1600, l'embouchure de l'Ob sur l'océan Arctique est atteinte , au cours des années suivantes, ce sont les rives de l'Ienisseï et les populations locales - Samoyèdes et Toungouzes - sont soumises. Les Russes arrivent sur les bords de Léna en 1632 et les Iakoutes sont contraints de ses soumettre à leur tour. Dés 1639, les côtes du Pacifique sont atteintes à l'issue d'une progression d'ouest en est de près de cinq mille kilomètres, réalisée en l'espace d'une trentaine d'années. Les Cosaques sont à la pointe de ce mouvement et c'est l'un d'entre eux, Simon Dejnev qui, parti de l'embouchure de la Kolyma, franchit le premier, en 1648, le détroit qui prendra ultérieurement le nom du navigateur danois Béring, parti le reconnaître en 1728 pour le compte du tsar. La pénétration de ces nouvelles terres est rapidement suivie de l'installation d'ostrogi, ces postes fortifiés entourés d'une palissade de bois qui témoignent de la souveraineté russe sur ces immenses étendues à peu près vides. Tomsk est fondée en 1604 en Sibérie occidentale et Iakoutsk l'est sur la Léna dés 1632, avant que l'établissement d'Okhotsk, sur la côte pacifique, ne conclue, en 1649, cette spectaculaire poussée vers l'est. Plus au sud, Irkoutsk est fondée sir les bords du lac Baïkal dés 1652, mais la résistance indigènes bouriates est plus forte face aux nouveaux venus. L'arrivée sur le cours supérieur de l'Amour entraîne également des accrochages avec des troupes chinoises de l'empereur mandchou, qui perdurent jusqu'à la conclusion, en 1685, du traité sino-russe de Nertchinsk, qui limite pour un temps l'expansion russe à la chaîne des monts Stanovoï. (à suivre...) 

    http://lheurasie.hautetfort.com/archive/2014/05/09/la-construction-d-un-empire-eurasiatique-iii-5365570.html