Voici quelques unes des vidéos et des photos de la journée, qui circulent sur le net et bientôt je l’espère à la Cour Pénale Internationale. Elles sont souvent tournées par les pro maïdan eux mêmes, aussi stupides que violents. Ces images montrent sans contestation possible, la préméditation, l’organisation et la culpabilité des militants radicaux de "Prayvi Sector" dans le massacre d’Odessa.
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[Vidéo] Odessa : les preuves du massacre...
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Ils ont loué Staline, ils condamnent Poutine
Une ostracisation médiatique
L’ostracisation de Vladimir Poutine dans tous les médias « Main Stream » est devenue flagrante, et prend une ampleur que les événements d’Ukraine ne font qu’attiser.
Depuis plusieurs années déjà la presse bien pensante occidentale nous présente Vladimir Poutine comme un autocrate anti-démocratique. Tout est bon pour dénigrer le maître du Kremlin : assassinat de journaliste, guerre en Tchétchénie, emprisonnement de Mikhaïl Khodorkovski, tout ça, c’est la faute à Poutine ! On le voit torse nu taquiner la truite, il est aussitôt raillé alors que Barak Obama avait suscité toute l’admiration bienveillante des magazines people lorsqu’il s’était complaisamment laissé photographier en maillot de bain. Si Poutine soutient le régime syrien, c’est qu’il est du côté des forces du mal et des dictatures.
Les militantes de Pussy Riots qui avaient chanté une prière punk anti-Poutine dans une cathédrale à Moscou sont condamnées : fascisme. Est-ce que la France a condamné les Femens pour avoir profané Notre-Dame ? Les Pussy Riots sont amnistiées : ce n’est qu’une opération de com de Poutine. Les jeux olympiques d’hiver à Sotchi furent l’occasion d’un déchaînement des médias occidentaux. Bien avant l’ouverture nous avions été prévenus car Poutine avait averti qu’il ne laisserait pas se diffuser à cette occasion la propagande homophile. Le VRP de la propagande bien pensante, BHL, s’est déplacé à Sotchi pour exhorter les sportifs à refuser les médailles olympiques de la honte. Et puis d’ailleurs ces jeux ont coûté bien trop cher. Les événements actuels en Ukraine permettent aux médias occidentaux de comparer Poutine qui organise un référendum d’autodétermination en Crimée à Hitler qui envahit les Sudètes. Pas un mot par contre des soutiens de groupes néo-nazis aux putschistes de Kiev « pro-européens ».
Il y a quelques années pourtant, le maître du Kremlin bénéficiait d’une extraordinaire complaisance de la part de notre intelligentzia. Derrière André Gide, Romain Rolland, André washingtonian_obama_605_605Malraux, Jean-Paul Sartre et tant d’autres « compagnons de route », toute une génération d’intellectuels a entraîné les artistes, les journalistes, les enseignants et les syndicalistes dans une complaisance affichée à l’égard de l’idéologie communiste et de son mentor Joseph Staline. A l’instar d’Yves Montand, le voyage à Moscou était un devoir militant.
Que s’est-il passé ? Pourquoi, comment l’intelligentzia, la presse sont-elles « passées à l’ouest » ?
Il n’aura échappé à personne que le régime communiste s’est effondré, même si Poutine s’efforce, très habilement du reste, de préserver l’unité de son pays en intégrant à la fois l’histoire orthodoxe des tsars et l’histoire communiste des vainqueurs de Stalingrad, ce qui ne devrait pourtant pas déplaire à nos « compagnons de route » staliniens. Mais ceux-ci ont basculé vers l’obamania.
Tentons une explication.
Le régime russe actuel tente de se guérir du communisme et de sa vision internationaliste qui ont conduit le pays à la ruine. « Prolétaires de tous les pays … », l’URSS a donné. Et la Russie actuelle a clairement abandonné les velléités internationalistes ruineuses et malheureuses du marxisme-léninisme. Elle a quitté toutes les anciennes terres d’influence soviétique qui se sont souvent effondrées avec l’URSS. Les États-Unis ont immédiatement profité de cet appel d’air pour s’implanter, ou tenter de s’implanter, dans les pays de l’ancien « bloc de l’est » : Tchécoslovaquie et Yougoslavie démembrées, l’Otan tente aussitôt d’y déployer son « bouclier anti-missiles » tandis que la Pologne achète des F16 américains et accueille des bases de l’Otan. La démarche des États-Unis à travers l’Otan est de contenir à l’ouest la Russie (voir la carte). La crise actuelle en Ukraine doit être comprise à cet éclairage.
Les États-Unis déploient également leur contrôle militaire ailleurs qu’en Europe : Irak, Syrie, la Turquie étant déjà acquise de longue date. Mais aussi Afghanistan. Et puis aussi l’Afrique et l’Amérique du Sud.
L’internationalisme est dorénavant assuré par les seuls USA puisque l’URSS a failli. Ayant abandonné depuis mai 68 l’idéologie anti-capitaliste, nos intellectuels se sont rangés du côté de « l’Internationale libérale » puisque « l’Internationale communiste » a échoué. A « Prolétaires de tous les pays … », succède à présent « Consommateurs de tous les pays … »
Obama ayant été mis en place par cette « Internationale libérale », il reçoit immédiatement le Prix Nobel de la Paix ce qui permet de laver les consciences, et de guerroyer sans entrave. Sans entrave ? Jusqu’à ce que Poutine s’oppose à cet expansionnisme qui frappe à sa porte.
Ainsi donc dans le fond, l’ennemi, ce n’est pas tant le capitalisme. Les communistes chinois s’en accommodent bien. L’ennemi, c’est l’opposant à cet expansionnisme militaire et marchand, cosmopolite et financier, aujourd’hui identifié : la Russie de Vladimir Poutine. Alors bien entendu, il gêne.
Georges Gourdin, rédacteur en chef de Nice-Provence.info
29/04/2014
Source : Metamag.fr
http://www.polemia.com/ils-ont-loue-staline-ils-condamnent-poutine/
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Alexandre Douguine, chantre de l’eurasisme anti-américain en Russie
Veronika Dorman est correspondante à Moscou
Le géopoliticien inonde les médias officiels de ses thèses ultranationalistes depuis le début de la crise en Ukraine.
«Imaginez que, dans un pays voisin de la France, la Belgique par exemple, peuplé de Français, ces derniers soient menacés de déportation et de génocide.» C’est ainsi que le géopoliticien-philosophe Alexandre Douguine explique pourquoi Vladimir Poutine n’a tout simplement pas le choix dans sa politique ukrainienne : tout comme il a été obligé de répondre à l’appel des habitants de Crimée, que la «junte de Kiev» s’apprêtait à «exterminer», de même il est forcé d’intervenir dans le sud-est de l’Ukraine pour protéger les russophones. «La manière dont les représentants de l’Ukraine de l’Ouest ont décidé de traiter les russophones de l’Est rappelle les pires moments du IIIe Reich, qui a été célébré sur le Maidan, avec des portraits de Hitler et des croix gammées. La Russie ne peut pas rester passive. Il s’agit de son peuple, près de chez elle», poursuit Douguine, qui ne s’embarrasse guère de la réalité des faits, parle neuf langues et porte fièrement une longue barbe de prophète.
Décadent. Longtemps marginal pour ses positions extrémistes, cet intellectuel a désormais le vent en poupe et a envahi les médias officiels. Pour ce théoricien du «néo-eurasisme», le jeu de la Russie en Ukraine, certes dicté par les circonstances, obéit surtout à des impératifs géopolitiques, historiques et eschatologiques, qui dépassent de loin le Maidan.
Intellectuel moscovite porté dans sa jeunesse sur l’ésotérisme et le mysticisme, Alexandre Douguine est le père de la version moderne et dépoussiérée de l’eurasisme, une idéologie formulée dans les années 20 par des penseurs russes en exil (Georges Florovsky, Nikolai Trubetskoï, Piotr Savitsky). Pour ces derniers, la géographie de la Russie - un «troisième continent» entre l’Occident et l’Asie - est sa destinée : tous ses dirigeants sont condamnés à conquérir puis assimiler les populations dangereuses limitrophes. Et surtout l’Etat doit être fort, centralisé, résistant aux velléités démocratiques et libérales délétères d’un Occident décadent. L’Eurasie de Douguine comprend tout l’espace postsoviétique et doit même étendre son influence sur l’Union européenne : «Le projet de réunifier la grande Russie est évidemment enclenché. Nous attirons ceux que nous pouvons par l’amitié et la paix, mais si nos intérêts sont menacés, alors l’intégration se fera par morceaux. Ceux qui sont hostiles à la Russie et à ses intérêts, comme l’avait été Saakachvili [ex-président de la Géorgie, qui a perdu des territoiresaprès l’intervention militaire russe de 2008, ndlr], ou comme aujourd’hui la junte de Kiev, doivent comprendre qu’ils ne pourront pas exister en tant qu’Etats antirusses. Tout Etat de l’espace postsoviétique, s’il décide de s’opposer violemment à la Russie, ne pourra exister que sous forme tronquée», prévient Douguine, qui précise que «l’intégrité territoriale de tous les Etats postsoviétiques sans exception dépend en premier lieu de Moscou. Ce qui ne veut pas dire que la Russie est prête à les démembrer. Mais sans accord avec Moscou (pas forcément une soumission totale au Kremlin ou à Poutine), l’intégrité territoriale ne peut être garantie.» A l’instar de ses maîtres à penser, Alexandre Douguine formule une idéologie anti-occidentale et antilibérale en prônant des valeurs sociales traditionalistes pour une Russie dont la mission est de dominer le monde, en luttant contre le «mal mondial» que représente l’Amérique. Dans cette perspective, «la crise ukrainienne n’est qu’un petit épisode d’une confrontation très complexe entre un monde unipolaire et multipolaire, entre la thalassocratie [civilisation de la mer, l’Amérique, ndlr] et la tellurocratie [la civilisation de la terre, la Russie]».
«Inéluctable». Endossant le discours officiel du Kremlin, Douguine explique que, pour Moscou, «ce qui se passe en Ukraine est une opération spéciale américaine. Les Etats-Unis veulent conserver leur hégémonie mondiale et utilisent les Ukrainiens pour provoquer un conflit militaire avec la Russie». En vertu des lois de la Grande Guerre des continents (titre d’un ouvrage clé de Douguine), la guerre entre la Russie et les Etats-Unis aura fatalement lieu, un jour ou l’autre. «Que Poutine, Obama, les Européens, les Ukrainiens le veuillent ou non, contre le gré de tous, et même contre les intérêts de tous, c’est inéluctable», prophétise-t-il, soulignant que «la Russie et les Etats-Unis sont condamnés à la confrontation. Il ne peut y avoir de coexistence pacifique». N’en déplaise aux Européens. «Je ne voudrais pas les vexer, mais l’Europe, elle, est hors jeu dans ce choc des civilisations», insiste Douguine. Du reste, la Russie ne lui est pas hostile, a priori : «Nous partageons l’espace et l’histoire. Nous pourrions nous entendre avec l’UE, l’Allemagne, la France.» Mais, là encore, les lois historiques ne le permettent pas, car c’est l’Amérique qui tire toutes les ficelles. «En vérité, l’Europe n’a pas besoin de l’Ukraine. Ce sont les Américains qui sont derrière toute cette affaire. A Bruxelles, une grande partie de la bureaucratie est atlantiste. Au lieu d’être un pont entre la Russie et l’Europe, tenter d’équilibrer ses intérêts entre les deux, l’Ukraine est devenue une pomme de discorde», analyse le géopoliticien. Et d’aviser : «D’ailleurs, les Européens devraient faire attention : les Américains ont libéré le génie de l’ultranationalisme, du nazisme, dans le but de transférer ensuite la situation en Europe.»
Si ses idées semblent correspondre au discours officiel et donner, du moins en apparence, quelques clés pour tenter de décrypter le jeu de Moscou depuis le début de la crise ukrainienne, le sentencieux Alexandre Douguine murmure-t-il pour autant à l’oreille de Vladimir Poutine ? Rien n’est moins sûr. En revanche, il a ses entrées dans les cercles du pouvoir. Depuis la fin des années 90, Douguine est introduit à la Douma, en tant que conseiller stratégique et politique. S’il ne remportera jamais de siège parlementaire, ses idées deviennent moins marginales à mesure que Poutine commence à formuler plus clairement sa vision d’une Russie qui n’est ni en Asie ni en Europe, mais qui doit suivre une «troisième voie». L’idéologie de Douguine offre un cadre théorique commode au conservatisme de plus en plus affirmé du maître du Kremlin, à son refus de recevoir des leçons de l’Occident, à ses penchants autoritaristes et ses ambitions expansionnistes.
Mainmise. Aujourd’hui, Douguine est étroitement lié à l’économiste Sergueï Glaziev, l’aiguilleur du président russe sur les affaires ukrainiennes et son conseiller sur l’intégration eurasiatique. Il conseille aussi le président de la Douma, Sergueï Narychkine, qui a soutenu agressivement l’intervention russe en Ukraine. Enfin, ses multiples apparitions ces derniers temps sur les chaînes de télé fédérales, caisses de résonance du discours officiel, indiquent que le néo-eurasiste est «accrédité», sinon mandaté, par le pouvoir pour promouvoir sa vision du monde. «La géographie, c’est le destin, elle détermine l’histoire. Il y a deux Ukraine, rive droite et rive gauche du Dniepr. La première revient à l’Occident, la seconde nous revient à nous. L’Ukraine de l’Est sera russe», martèle Douguine. «Ces frontières qui nous séparent ne sont pas des frontières historiques entre deux Etats, deux peuples, elles étaient purement conventionnelles au sein d’un même Etat, d’abord l’Empire russe, puis l’URSS. Les Russes et les Ukrainiens ont toujours vécu comme un peuple unifié. L’Ukraine n’est pas un pays autonome qui serait entré en tant que tel dans l’URSS, mais une région de l’URSS, et avant cela de l’Empire russe. Pour sortir, il faut d’abord être entré. L’Ukraine n’existait pas, elle a été créée à partir de fragments par Staline et Khrouchtchev», insiste-t-il, en écho à l’argumentation du Kremlin. Ainsi, la mainmise sur la Crimée n’est qu’un premier pas dans le «rassemblement des terres russes».
Le projet à long terme reste le retour au bercail de la Novorossiia(«nouvelle Russie», comme on désignait, du temps de l’empire, la partie orientale de l’Ukraine actuelle), mais dans l’immédiat il faut protéger «le peuple russe, les 20 millions menacés de génocide par la junte de Kiev». Dans ce sursaut patriotique, Douguine voit le renouveau de l’homme russe. «C’est le début du printemps russe, a-t-il expliqué sur le plateau de Pervy Kanal, principale télé fédérale. Nous commençons à ressentir de la fierté pour notre pays. Les Russes commencent à comprendre qu’ils ne sont pas que des objets passifs, mais des sujets de l’Histoire. Et plus nous nous soucions des Russes et des russophones au-delà de nos frontières, plus nous renforçons notre société.» Là-dessus, sans avoir besoin de se consulter, Alexandre Douguine et Vladimir Poutine sont absolument d’accord. -
RT. Poutine : Odessa, régime et occident ont du sang sur les mains S/T
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Réinformation sur la Russie
Par Yvan Blot, ancien député européen, ici. Extrait.
"Le deuxième mythe est celui de la continuité du totalitarisme depuis 1000 ans.
Le régime tsariste n’était certainement pas un régime totalitaire. L’histoire témoigne qu’il a beaucoup plus respecté les indigènes de Sibérie que ne l’ont fait les Etats-Unis avec les Amérindiens parqués dans des réserves. Il a connu le servage, c’est vrai, mais non l’esclavage fondé sur la race, à la différence des Etats-Unis. L’église était un contre- pouvoir important. Assimiler le pouvoir tsariste à celui des nomades mongols n’est pas sérieux. La Russie a même connu des expériences de démocratie directe comme en Suisse : républiques de Novgorod et de Pskov au moyen âge, démocratie « cosaque » dans le sud-est. Certes, le Tsarisme était formellement une autocratie. Mais en réalité, la société russe vivait aussi des contre-pouvoirs que formaient ses traditions et le tsar ne pouvait ni les ignorer, ni les déraciner : aurait-il pu détruire l’orthodoxie, la famille, l’autorité des grands-mères sur la jeunesse ? Non ! Ce n’était d’ailleurs nullement son projet. Et les bolcheviks, malgré leur violence, ont aussi échoué à étouffer les traditions : Comme de Gaulle l’avait prophétisé à l’encontre de tant de « soviétologues » incapables : « la Russie boira le communisme comme le buvard boit l’encre !
Le totalitarisme est venu de l’Occident : la matrice initiale a été le pouvoir de la Terreur jacobine sous Robespierre admiré par Marx et Lénine. Le marxisme est une invention occidentale comme Lénine l’a souligné à juste titre dans son livre « l’Etat et la Révolution » : une synthèse d’économie anglaise (Ricardo), d’idéologie politique française socialiste et de philosophie allemande (Hegel et Feuerbach). L’URSS a été une rupture avec la Russie traditionnelle comme le 3ème Reich en Allemagne avec l’Empire allemand.
La nouvelle Russie n’est pas plus totalitaire que ne l’est l’Allemagne actuelle depuis la chute d’Hitler. Cela aussi, on ne veut pas l’admettre car on a besoin d’un ennemi pour se réfugier sous le parapluie américain ! L’Europe officielle ne veut pas devenir adulte ! il faut donc construire un mythe d’un ennemi éternel, la Russie !"
Par ailleurs, Alexandre Latsa, installé en Russie, nous propose l’analyse de sept mythes sur la Russie.
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Des dizaines de fonctionnaires du FBI et de la CIA à Kiev
Le journal allemand Bild, citant des sources au sein des services de sécurité allemand, affirme que des dizaines de fonctionnaires de la CIA et du FBI sont actuellement à Kiev au nom du gouvernement américain.
Officiellement, ils ne sont pas impliqués dans les combats à l'est du pays. Néanmoins le journal écrit que "Au nom du gouvernement américain, les fonctionnaires doivent aider à ce que la rébellion cesse à l'est du pays et à établir une structure de sécurité qui fonctionne".
Les autres attributions, déjà connues, couvrent la lutte contre la criminalité organisée et une unité spéciale en charge de pister les actifs des anciens dirigeants du pays. Alors que le département d'état américain et la Maison Blanche ont soutenu le droit de Kiev à "rétablir" l'ordre, il était impensable que les services américains ne jouent pas un rôle en ce sens. Les médias russes et le ministère des affaires étrangères s'étaient fait écho du déclenchement de l'opération anti-terroriste le lendemain de la visite de John Brennan à Kiev.
Si cela ne confirme pas les dires de certains médias russes ou de députés de la Rada selon lesquels un étage entier du SBU (service de sécurité) serait inaccessible en raison de la présence des agents américains, on peut néanmoins affirmer avec une quasi-certitude que les services américains sont impliqués directement, ou indirectement (mais pas trop) dans les opérations à l'est et dans les choix de sécurité du gouvernement central.
Espérons néanmoins que ces agents américains conseillent le gouvernement de Kiev avec une vision moins naïve que leurs journalistes (Désolé je n'ai plus la source, mais un envoyé spécial de Fox, ou de CNN, se déclarait très surpris de l'hostilité que manifestaient les gens de l'est ukrainien envers les États-Unis) -
Videos. Ukraine : l'Est du pays échappe de plus en plus à Kiev
Le bras de fer se poursuit jeudi en Ukraine, où l'insurrection pro-russe continue de s'étendre dans l'est du pays. Des régions que Kiev ne semble plus contrôler. Les séparatistes se sont emparés du parquet régional à Donetsk, faisant plusieurs blessés parmi les policiers pendant l'assaut. Les militants pro-russes retiennent depuis près d'une semaine une équipe de onze membres missionnés par l'OSCE (1)(l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).
De son côté, Kiev avait annoncé mercredi avoir mis ses forces armées en «état d'alerte total» (2) pour «empêcher le terrorisme de s'étendre», avait déclaré le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov. Ce jeudi, il a décidé ce jeudi de réintroduire la conscription, «compte tenu de la dégradation de la situation dans l'Est (...), de la montée en puissance des unités armées pro-russes, de la prise de contrôle ou blocus d'administrations publiques, d'unités militaires, de communications, de transport».
Les signes avant-coureurs d'une scission ?
Le chef d'Etat par intérim souhaite coûte que coûte que des élections aient lieu le 25 mai. A l'origine, il s'agissait uniquement de la présidentielle. Mais le gouvernement envisage désormais la tenue en parallèle d'un référendum sur l'unité de la nation ukrainienne et sur la décentralisation. Les séparatistes organiseront, de leur côté, un référendum dès le 11 mai.
L'Ukraine a reçu jeudi une nouvelle marque de soutien des Occidentaux sous la forme d'un prêt de 17 milliards de dollars (12,2 Mds€) du FMI. Mais, preuve sans doute de la fragilité de la situation, le Fonds indique que «si le gouvernement central perd le contrôle effectif de l'Est (du pays, Ndlr), le programme devra être remanié».
Observateurs : Merkel demande l'appui de Poutine. Après plusieurs jours de négociations infructueuses, la chancelière allemande Angela Merkel -qui s'entretiendra vendredi à Washington avec Barack Obama- a demandé au président russe Vladimir Poutine d'user de son «influence» pour obtenir la libération des observateurs dont quatre sont de nationalité allemande . Son ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, rencontrera vendredi son homologue suisse Didier Burkhalter, président de l'OSCE, à Berne (Suisse) pour discuter de cette crise. Les négociations avec des représentants de l'OSCE «se déroulent très bien», a déclaré jeudi soir le maire autoproclamé de la ville, Viatcheslav Ponomarev. Lorsqu'on on lui a demandé quand pourraient être libérés les onze inspecteurs de l'OSCE, ils a répondu : «Pas de commentaires».
Les séparatistes contrôlent le parquet de Donetsk. Quelque 300 manifestants pro-russes ont donné l'assaut jeudi contre le siège du parquet régional à Donetsk. La foule a lancé des pierres et des cocktails Molotov en direction du bâtiment et d'une centaine de policiers en tenue anti-émeute qui défendaient le site et ont répliqué avec des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène.(Vidéo dans le tweet ci-dessous) Des policiers, débordés, ont été frappés et désarmés par la foule, qui criait «Fascistes! Fascistes!» et attaquait de plusieurs côtés du bâtiment à la fois. Dépouillés de leurs casques, gilets, matraques et boucliers, les policiers quittaient les lieux entre deux rangées de civils qui les huaient et les frappaient. Selon les autorités de Kiev, 15 personnes ont été blessées au cours de l'assaut, dont certaines par armes à feu.
Même scénario à Gorlivka. Selon les médias locaux, des hommes armés et encagoulés ont pris dans la soirée le siège du Parquet de la ville de Gorlivka. Ils ont emporté les ordinateurs et brûlé des dossiers dans la cour de l'immeuble. Les séparatistes contrôlent désormais des sites stratégiques (mairie, siège de la police et des services de sécurité) dans plus d'une douzaine de villes.
A Slaviansk, le 1er-Mai mobilise peu de séparatistes. à l'occasion du 1er mai à Slaviansk. Une rare illustration grandeur nature de la très faible mobilisation de la population dans leur fief. «Beaucoup de gens sont partis à la campagne pour jardiner, pour se reposer, parce qu'ils sont fatigués de ce qui se passe ici», depuis le 12 avril, date de la prise de contrôle par la rébellion de cette ville de 110.000 habitants, explique Lioubov Vassilievna. Elle est l'une des quelque 200 personnes à s'être déplacées pour participer à une «marche de soutien à la République populaire de Donetsk» unilatéralement proclamée par les séparatistes.
Kiev reçoit une aide du FMI. L'Ukraine a reçu une nouvelle marque de soutien des Occidentaux sous la forme d'un prêt de 17 milliards de dollars (12,2 Mds€) du FMI. Le Fonds monétaire international va débloquer dans un premier temps un premier prêt de 3,2 milliards de dollars à Kiev, que la Russie presse de régler une facture de gaz de plusieurs milliards de dollars. «Une action urgente était nécessaire», a expliqué la directrice du Fonds, Christine Lagarde.
Ces subsides pourraient être revus. Si l'Ukraine perd l'Est, le Fonds estime qu'une «augmentation» de l'aide financière apportée à l'Ukraine s'avérera «nécessaire». Des mesures «correctives» au programme de réformes exigées par le Fonds pourraient également être envisagées, selon le rapport. Les provinces de l'Est du pays (Donestk, Lougansk, Kharkiv) qui représentent plus de 21% du PIB ukrainien et 30% de sa production industrielle. «Les tensions avec la Russie, si elles ne s'apaisent pas rapidement (...) pourraient conduire à un choc économique plus faible mais comparable par nature à celui qui a suivi la transition» du pays hors de l'orbite soviétique dans les années 1990, explique le rapport du FMI, craignant même que le pays soit «dévasté». Parmi les conditions imposées par le FMI figure une augmentation de 50% du prix du gaz pour les particuliers, entrée en vigueur ce jeudi. Une nouvelle hausse de 40% devrait suivre dans les deux ans.
NDLR : Plus de documents (videos) sur le lien .
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Ukraine: les Etats-Unis ont orchestré la crise (Poutine)
La position adoptée par Washington dans le règlement en Ukraine indique que les Etats-Unis ont été à l'origine de la crise qui affecte actuellement le pays, a déclaré mardi soir à Moscou le président russe Vladimir Poutine.
"Le fait que les Etats-Unis soient aujourd'hui au premier plan dans le règlement de cette crise indique que c'est bien eux qui ont initié ce processus", a indiqué le chef du Kremlin.
"Dans un premier temps, les Etats-Unis préféraient se tenir dans l'ombre, car dans une certaine mesure leurs intérêts coïncidaient avec ceux des partenaires européens, l'UE souhaitant conclure des accords avec l'Ukraine à des conditions qui étaient, je suppose, défavorables pour Kiev. L'ancien gouvernement ukrainien tentait de s'y opposer, mais, comme vous le savez, la communauté occidentale a réalisé un autre scénario, qui prévoyait un coup d'Etat anticonstitutionnel et l'usurpation du pouvoir par la force, sans se soucier des conséquences éventuelles", a déclaré le dirigeant russe.
Toujours selon lui, un nombre important d'Ukrainiens n'approuvent pas cette politique de l'Occident, et leur opinion doit être prise en compte.
Les grandes villes de l'Est et du Sud de l'Ukraine 51°, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent depuis mars une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui contestent les nouvelles autorités pro-européennes de Kiev et réclament des référendums sur le statut politique de leurs régions.
Le 15 avril, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a lancé une opération dite antiterroriste contre les manifestants impliquant des unités de l'armée régulière. -
Sahara marocain : Déclaration de Charles Saint-Prot, directeur de l’Observatoire d’Etudes Géopolitiques de Paris
Sahara marocain : le Conseil de sécurité refuse l’aventurisme
Le 29 avril 2014, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté par consensus une résolution (n° 2152) ne donnant pas satisfaction aux ennemis du Maroc qui déploient des efforts considérables pour créer de nouveaux problèmes afin de nuire à un règlement définitif du conflit sur le Sahara marocain.
La résolution a donc pour effet de prendre nettement ses distances à l’égard des positions dangereuses et aventuristes que l’Algérie et ses partisans voulaient imposer et dont on retrouvait hélas la trace dans le dernier rapport du secrétariat général des Nations Unies. Ce rapport est donc en partie désavoué. Cela devrait conduire le secrétariat général à adopter désormais une position plus impartiale et plus équilibrée, faisant moins de place aux desiderata et aux pressions des activistes pro-séparatistes.
Au final, il semble que les puissances du conseil de sécurité ont entendu le récent et ferme message du Roi Mohammed VI invitant à préserver les paramètres de la négociation tels qu’ils ont été définis par le Conseil de sécurité afin de préserver les chances d’un règlement de ce conflit. A cet égard, il est notable que la résolution qui vient d’être adoptée, souligne « la prééminence » de l’Initiative d’autonomie présentée par le Maroc, dont les puissances reconnaissent le caractère « sérieux et crédible ». Il est indéniable que le plan proposé par le Maroc reste la seule solution pour mettre un terme à un conflit artificiel qui n’a que trop duré et qui compromet la stabilité régionale.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Sahara-marocain-Declaration-de
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Retour de SOS Chrétiens d'Orient, en visite en Irak à Pâques