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géopolitique - Page 750

  • Comment l’Occident fabrique les mouvements d’opposition

    Venezuela, Ukraine, Syrie, Thaïlande : des édifices publics ravagés, saccagés, violence, morts... Les gouvernements paraissent désarmés, trop craintifs pour intervenir. Que se passe-t-il ? Les gouvernements du monde démocratiquement élus sont-ils en train de devenir illégitimes à mesure que l’Occident crée puis soutient des mouvements d’opposition violents et conçus pour déstabiliser tout Etat qui se dresse debout contre sa volonté de contrôler totalement la planète ?
    Ils lèvent la voix et intimident ceux qui veulent voter en faveur du gouvernement modéré et progressiste actuellement à la tête de la Thaïlande. Il n’y a pourtant aucun contentieux concernant le processus électoral – le vote est généralement libre, comme en attestent aussi bien les observateurs internationaux que les membres de la Commission électorale.
    La liberté, la légitimité et la transparence, voilà les vrais enjeux. J’ai quitté Bangkok, et alors que je suis dans l’avion, une pensée me hante : beaucoup de lieux sur lesquels j’ai écrit dernièrement vivent une situation similaire à la Thaïlande. Ceux qui sont élus démocratiquement, les progressistes les plus fervents, tous ces gouvernements à travers le monde sont sous le feu nourri d’attaques menées par des voyous, des bandits, des éléments antisociaux, voire carrément des terroristes.
    Je l’ai vu à la frontière turco-syrienne, j’ai entendu des récits de plusieurs autochtones, dans la ville turque de Hatay, ainsi que dans la campagne près de la frontière. Là, on m’a stoppé, empêché de travailler, interrogé par la police locale, l’armée, les groupes religieux alors que j’essayais de photographier un de ces "camps de réfugiés" construit par l’OTAN spécialement pour les combattants syriens qui y étaient hébergés, entrainés et armés dans cette zone.
    Hatay a été envahie par des cadres djihadistes saoudiens et qataris, avec le soutien des Etats-Unis, de l’Union Européenne et de la Turquie qui ont fourni logistique, appui, arme et argent.
    La terreur que ces gens répandent dans cette partie du monde, reconnue comme historiquement paisible, multiculturelle et tolérante, est difficilement descriptible. Des enfants vivant dans un village à proximité de la frontière nous ont décrit des raids, des vols, de la violence et même des meurtres commis par les rebelles anti-Assad.
    Ici et à Istanbul où j’ai travaillé avec des intellectuels progressistes, issus des médias et du monde académique, on m’a toujours dit que "l’opposition" anti-syrienne était entrainée, financée et encouragée par l’Occident et par la Turquie (membre de l’OTAN), causant la mort et la perte de millions de vies dans la région toute entière.
    A l’heure où j’écris ces mots, RT (une radio locale) diffuse un reportage exclusif depuis la ville syrienne d’Adra. La ville a été bombardée et détruite par les pro-Al Qaeda et les forces d’opposition pro-Occidentales, dont l’Armée Syrienne Libre. C’est ici qu’il y a un mois, plusieurs personnes ont été tuées, lapidées, brulées vives et décapitées. Au lieu de mettre un terme à l’appui apporté à une ‘opposition’ syrienne raciste, fanatique et brutale, Washington continue à diaboliser le Régime d’Assad et à le menacer d’intervenir militairement.
    Dans ces pays où des gouvernements patriotes et progressistes ont été élus, ce sont les élites locales qui recrutent ces voyous pour le compte de l’Empire Occidental. Et avant eux, les soi-disant ‘’élites’’ sont recrutées, financées, entrainées ou à tout le moins éduquées par l’Occident. Sur un plan intellectuel, les médias privés se livrent une concurrence acharnée pour savoir qui d’entre eux sera le plus soumis au maître étranger. L’armée et les forces féodales les plus rétrogrades, dont les forces fascistes à travers le monde (voyez l’Ukraine par exemple), sont ainsi remises en selle, bénéficiant et profitant pleinement de la situation.
    Tout ceci se passe à divers niveaux et à des degrés de brutalité très variables : Thaïlande, Chine, Egypte, Syrie, Ukraine, Venezuela, Bolivie, Brésil, Zimbabwe et de nombreux autres lieux à travers le monde.
    Le procédé et la tactique sont quasiment toujours les mêmes : des médias financés par l’Occident, voire des médias Occidentaux eux-mêmes, jettent le discrédit sur les gouvernements élus par les peuples, participent à la création de scandales, tressent des lauriers aux mouvements d’opposition nouvellement créés.
    Pour peu que le gouvernement soit "nationaliste", réellement patriote et au service des intérêts de son propre peuple contre le pilonnage international, (à l’inverse du Gouvernement Abe au Japon apparemment décrit comme nationaliste, mais qui en réalité collabore étroitement avec la politique étrangère américaine dans la région), il se retrouve dans le collimateur et figure dès lors sur une liste noire invisible mais puissante, à la manière de la mafia d’antan. Comme l’a particulièrement bien résumé Michael Parenti : « Tu fais ce qu’on te dit de te faire ou on te brise les jambes, capice ? »
    J’ai assisté à la destitution du Président Morsi par l’Armée (j’étais critique par rapport à sa politique au début, comme j’étais critique du gouvernement de Mr Shinawatra, avant que les atrocités frappent l’Egypte comme la Thaïlande), qui dans sa course zélée, a entraîné la mort de plusieurs milliers de personnes, principalement des pauvres.
    Je multipliais à ce moment-là les aller-retour en Egypte depuis plusieurs mois, tournant un documentaire pour la Chaine de Télévision Sud-Américaine, Telesur. J’ai vu avec désespoir mes amis révolutionnaires se terrer, disparaître de la surface de la terre. Pendant ce temps, des familles célébraient honteusement et ouvertement les morts causés par l’armée.
    La logique et la tactique étaient prévisibles : bien que capitalistes et d’une certaine façon soumis au FMI et à l’Occident, le Président Morsi et les Frères Musulmans n’étaient pas très enthousiastes pour collaborer avec l’Occident. Ils n’ont jamais réellement dit ‘non’, mais cela ne semblait pas suffisant au régime américano-européen qui exige non seulement une obéissance totale, inconditionnelle mais aussi qu’on lui baise la main et d’autres parties du corps. Le régime exige une obéissance à l’ancienne mode protestante, qui s’accompagne d’une auto dévaluation et d’un sentiment constant de culpabilité : il ordonne une servilité sincère et véridique.
    Il apparaît clair que presqu’aucun pays, aucun gouvernement ne peut échapper à l’annihilation s’il ne se soumet pas totalement. Le sentiment va tellement loin que si les gouvernements de pays en voie de développement tel les Philippines, l’Indonésie, l’Ouganda ou le Rwanda ne proclament pas clairement à Washington, Londres ou Partis « nous sommes uniquement là pour votre bonheur, vous l’Occident », ils risquent alors une annihilation totale, même s’ils ont été élus démocratiquement, même si (et même surtout si) ils sont supportés par la majorité du peuple.
    Tout ceci n’est pas nouveau, bien-sûr. Mais dans le passé, les choses se faisaient avec un peu plus de discrétion. Aujourd’hui, elles se font au grand jour, ainsi personne n’osera se rebeller, ni même rêver.
    C’est ainsi que la révolution en Égypte a été sabotée, détruite et cruellement exterminée. Il ne reste absolument rien du prétendu "Printemps arabe", juste un avertissement clair "qu’on ne vous y reprenne pas, ou alors…"
    J’ai vu les élites en Égypte danser et célébrer leur victoire. Les élites aiment l’armée. L’armée leur garantit une place au Zénith, voilà leur pouvoir. Les élites donnent à leurs enfants à brandir des portraits de leaders militaires responsables du Coup d’Etat, responsables d’avoir causé la mort de milliers de vies, responsables d’avoir brisé les espoirs et les rêves du Monde arabe.
    Ce que j’ai vu en Égypte était terrifiant et ressemblait au putsch de 1973 au Chili (un pays que je considère comme mon deuxième ou troisième chez-moi), ce putsch, dont je ne me souviens de rien en raison de mon âge, mais dont les séquences vues et revues, n’en ont jamais diminué l’horreur.
    Ou alors... c’est la torture ou bien le meurtre de civils à Bahreïn. Ou alors... c’est l’Indonésie en 1965-66. Ou encore la chute de l’Union Soviétique. Ou alors… c’est l’explosion d’un avion de ligne en plein vol ; un avion cubain détruit par des agents de la CIA. Ou encore les ravages causés à l’Irak, la Lybie, l’Afghanistan, au Vietnam, au Cambodge et au Laos, renvoyés à l’âge de pierre. Ou alors… ce sont des pays totalement dévastés comme le Nicaragua, Grenade, Panama ou la République Dominicaine. Ou alors… ce sont 10 millions de personnes massacrées en République démocratique du Congo, tant pour ses ressources naturelles que pour l’anti-impérialisme ouvertement affiché par son grand leader, Patrice Lumumba.
    Il est certain que ce que vit le monde actuellement pourrait être décrit comme une nouvelle vague de l’offensive impériale occidentale. Cette offensive se déroule sur tous les fronts et s’accélère de manière très rapide. Sous la houlette du très distingué prix Nobel de la Paix Barack Obama, de ses amis néo-conservateurs, de ses amis socialistes aux accents bruns, de la réélection du Premier ministre fasciste au Japon, le monde devient un lieu particulièrement dangereux. C’est comme si une certaine ville frontalière était envahie par des gangs violents.
    La perception biblique de « vous êtes avec moi ou contre moi » gagne du terrain. Soyons conscients face aux récits. Soyons conscients lors des soulèvements, soyons conscients lors des mouvements de protestation contre les gouvernements. Lesquels sont réels et lesquels sont créés de toute pièce par l’impérialisme et le néo-colonialisme ?
    Cela apparaît extrêmement déstabilisant pour la majorité des gens qui sont noyés par le flot d’informations des médias privés. Il y a effectivement de quoi être déstabilisé. Et plus les gens le sont, moins ils sont enclins à s’opposer aux réels dangers et à l’oppression.
    Mais au final et malgré tout, le peuple thaïlandais a voté le 2 février dernier. Il a surmonté les barricades, il s’est battu contre ceux qui essayaient de fermer les bureaux de vote. Et en Ukraine la majorité continue de supporter son gouvernement. Et ni le Venezuela ni Cuba ne sont tombés. Et les rebelles Djihadistes n’ont pas encore pris le contrôle de la Syrie. Et l’Erythrée et le Zimbabwe sont encore et toujours derrière leurs leaders.
    Les gens ne sont pas des brebis. Dans plusieurs endroits du monde, ils ont réalisé qui étaient leurs véritables ennemis. Quand les Etats-Unis ont participé au coup d’Etat contre Chavez, l’armée a refusé de suivre, et quand un homme d’affaires a été désigné pour prêter serment en tant que Président, l’armée a commencé à faire route vers Caracas avec ses chars afin de protéger le leader élu et légitime. La révolution a survécu.
    Chavez est décédé, et d’aucuns affirment qu’il a été empoisonné, que le cancer lui a été inoculé, qu’il a été éliminé depuis le Nord. Je ne sais pas si c’est vrai, mais avant de mourir, on l’a photographié, chauve et transpirant, souffrant d’une maladie incurable, mais déterminé et fier. Il criait "ici personne ne se rend !" Et cette image et cette phrase à elles seules ont inspiré des millions de personnes.
    Je me souviens, l’an dernier à Caracas, debout face à un énorme poster montrant son visage, épelant ses mots. Je l’aurais remercié, serré contre moi si j’avais pu, s’il était encore en vie. Non pas parce qu’il était parfait- il ne l’était pas. Mais parce que sa vie, ses mots et ses actes ont inspiré des millions de personnes, sorti des nations entières de la dépression, du malheur et de l’esclavagisme. Je lis sur son visage ceci : ’’ils essaient de te descendre par tous les moyens, mais tu résistes…tu tombes et tu te bats encore. Ils essaient de te tuer mais tu te bats…pour la justice, pour ton pays, pour un monde meilleur.’’ Chavez n’a pas dit cela, bien-sûr, mais face à son photographe, tel a été le ressenti.
    Depuis, une partie des pays d’Amérique du Sud a été libérée et s’est unie contre l’impérialisme occidental, et ils seront difficiles à battre. Oui, ici, personne ne se rend !
    Le reste du monde est encore très vulnérable et enchaîné. L’Occident ne cesse de produire et d’aider des forces d’oppression, qu’elles soient féodales ou religieuses. Plus la population est oppressée, moins elle est disposée à se battre pour la justice et pour ses droits. Plus elle est effrayée, plus elle est facile à contrôler.
    La féodalité, l’oppression religieuse et les dictatures d’extrême droite, tout cela sert parfaitement le fondamentalisme de marché de l’Empire, et son obsession de vouloir contrôler la planète. Mais un tel programme est anormal, et donc temporaire. Les êtres humains sont épris de justice, par essence, c’est une espèce décente et altruiste. Albert Camus, à juste titre, en arrive à la conclusion dans son magnifique Roman ‘La Peste’ (analogie pour combattre le fascisme) : « il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser ».
    Ce que l’Occident fait actuellement au reste du monde n’a rien de nouveau : fomenter des conflits, soutenir le banditisme et le terrorisme, sacrifier des millions de personnes pour ses seuls intérêts commerciaux. C’est ce qu’on appelle le "fascisme ordinaire". Et le fascisme est venu et il a été vaincu par le passé. Et il le sera à nouveau. Il sera battu à nouveau car il est néfaste, car il va à l’encontre de l’évolution humaine naturelle et car les peuples à travers le monde sont en train de prendre conscience que les structures féodales que le fascisme occidental essaie de mettre en place à travers le monde, appartiennent au 18ème siècle, pas à celui-ci et ne devraient plus être tolérées.

    Traduit pour Investig'Action par Mustapha BahmanAndre Vltchek http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFAVFAFulyGqZDXnFh.shtml

    Source : informationclearinghouse.info via http://www.michelcollon.info/Comment-l-Occident-fabrique-les.html?lang=fr

  • La Crimée fête son retour à la maison

    Voir l'image sur Twitter

    Valeurs actuelles         @Valeurs

    La fête son retour “à la maison” >> http://bit.ly/1hMdNRC 

  • Géopolitique du monde orthodoxe

    Alors que la désinformation concernant l'Ukraine, la Crimée, et par dessus tout la Russie atteint des sommets dignes du Kosovo et de l'Irak, la première partie du Libre Journal d’Henry de Lesquen du 17/03/2014 sur Radio Courtoisie était consacrée à ce sujet, avec des approches variées. L'émission complète est ci-dessous.


    Géopolitique du monde orthodoxe : Libre Journal... par realpolitiktv

  • La Russie réplique à son tour aux sanctions américaines

    Les experts avaient mis en garde: nous entrons dans un engrenage qui pourrait se révéler dangereux. C’est bien ce qui semble être le cas puisque la Russie a publié à son tour sa propre liste de sanctions contre des responsables américains, en réponse au gel des avoirs et des visas. Certains sont interdits désormais d’entrée sur le territoire russe: trois conseillers de M. Obama, Caroline Atkinson, Daniel Pfeiffer et Benjamin Rhodes, le chef de la majorité démocrate Harry Reid, le chef républicain de la Chambre John Boehner, le président de la commission des Affaires étrangères au Sénat, Robert Menendez, ainsi que le sénateur conservateur John McCain, la sénatrice démocrate Mary Landrieu et le sénateur Daniel Coats. On se rappelle que le sénateur McCain était venu soutenir les insurgés de la place Maidan au mois de février. Le Ministres des Affaires Étrangères a mis en garde:« Qu’il n’y ait aucun doute: à chaque acte hostile nous répondrons de manière adéquate.Nous n’avons cessé d’avertir que l’emploi de sanctions est à double-tranchant et touchera les Etats-Unis eux-mêmes comme un boomerang ». Pour l’instant l’Europe n’est pas concerné mais cela ne devrait tarder surtout que François Hollande vient d’annoncer l’annulation du sommet UE-Russie, prévu en juin. Cela pourrait se révéler plus pénalisant que pour les Américains.

    http://medias-presse.info/la-russie-replique-a-son-tour-aux-sanctions-americaines/7730

  • Le régime syrien marque des points avec la chute de la cité clé de Yabroud

    Damas (AFP) - Les troupes du régime syrien appuyées par le Hezbollah libanais ont pris dimanche la totalité de la ville stratégique de Yabroud, enregistrant une avancée importante dans la guerre contre les rebelles, qui est entrée dans sa quatrième année.
    Un journaliste de l'AFP a pénétré dans ce qui était le dernier fief rebelle dans les montagnes de Qalamoun, à la frontière avec le Liban, peu après que l'armée a annoncé l'avoir reconquis à l'issue d'une bataille de 48 heures.
    Des dizaines de soldats gouvernementaux et de combattants loyalistes portant différents uniformes se trouvaient à Yabroud, certains, la mine fatiguée, profitant de l'accalmie pour fumer un narguilé sur la place principale. Aucun civil n'était visible dans la ville qui était majoritairement sunnite, dont certains murs sont recouverts d'inscriptions et tags favorables à la révolution.
    "Nous avons pris le contrôle total de la ville ce matin" a affirmé à l'AFP un officier, soulignant que la bataille avait été particulièrement "difficile".
    Cette prise empêche toute infiltration rebelle vers le Liban voisin, en particulier vers la ville d'Aarsal (est) qui soutient la rébellion syrienne.
    "Ce nouvel exploit (...) sécurise les régions frontalières avec le Liban et coupe la route aux renforts", a indiqué un porte-parole de l'armée dans un communiqué lu à la télévision.
    "C'était la dernière grande ville de la région montagneuse de Qalamoun entre les mains des rebelles. Elle se trouve à moins de 10 km de l'autoroute Damas-Homs et représentait une menace pour la sécurité de cet axe", souligne le géographe français spécialiste de la Syrie, Fabrice Balanche. La circulation a pu reprendre dimanche sur l'axe reliant la capitale à la troisième ville syrienne, selon la télévision syrienne.
    "Cela démontre à nouveau qu'en ce qui concerne les zones stratégiques, l'avantage se trouve actuellement dans le camp du gouvernement" a estimé Charles Lister, chercheur au Brookings Doha Center.
    Pour le Hezbollah, cette prise est également cruciale car selon le mouvement chiite armé, c'est à Yabroud que sont piégées les voitures utilisées pour les attentats meurtriers qui ont touché ses bastions au Liban ces derniers mois.
    L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que le Hezbollah, dont cinq combattants sont morts dans la zone dimanche, était le fer de lance de cette offensive.
    Selon plusieurs sources, les raids du régime se poursuivaient sur la zone entre Yabroud et Aarsal, et l'OSDH a décompté six personnes tuées, dont deux enfants.
    Les soldats, qui pourchassent les rebelles fuyant vers Aarsal, vont désormais s'employer à fermer complètement les voies d'acheminement de renforts et approvisionnements destinés aux insurgés via le Liban, selon une source de sécurité à Damas.
    - Brahimi en Iran -
    Des brigades islamistes rebelles ainsi que des jihadistes du Front al-Nosra défendaient depuis des mois Yabroud, soumise à un pilonnage de l'armée et du Hezbollah, et à des raids aériens aux barils d'explosifs, une pratique dénoncée par l'ONU.
    Ce recul de la rébellion illustre à nouveau les divisions qui l'affaiblissent.
    Selon le commandant de l'armée loyaliste à Yabroud, trois jours avant l'offensive, des accrochages ont eu lieu entre des rebelles qui voulaient se rendre voyant la partie perdue, et les jihadistes du Front al-Nosra qui entendaient se battre jusqu'au bout.
    "Nous avons tué leurs principaux chef et ils ont été totalement déroutés. Un grand nombre des rebelles ont été tués, d'autres ont été capturés et certains se sont enfuis", ajoute-t-il.
    Un combattant local d'Al-Nosra a expliqué sur sa page Facebook que la plupart des rebelles s'étaient retirés de la ville par surprise, laissant les jihadistes combattre seuls toute la matinée de dimanche.
    Au même moment à Damas, environ 300 jeunes Syriens, dansant et chantant, ont appelé M. Assad à se porter candidat à la présidentielle prévue au printemps, et célébré la "victoire" de l'armée à Yabroud.
    "Nous sommes tes hommes, Bachar", ont-ils lancé. "Nous allons t'élire Bachar", indiquait une banderole.
    L'organisation de cette présidentielle en plein conflit a été dénoncée par le médiateur international Lakhdar Brahimi, qui est arrivé dimanche en Iran, l'un des rares alliés du régime Assad. Au cours de sa visite de trois jours, il doit notamment rencontrer le président Hassan Rohani.
    Trois ans de violences ont coûté la vie à plus de 146.000 personnes selon l'OSDH, contraint selon l'ONU plus de neuf des 22 millions d'habitants à fuir leur foyer et détruit le pays, plongé dans une crise humanitaire majeure dans laquelle les enfants
    Source : Afp via http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140316.AFP2411/syrie-l-armee-a-pris-la-ville-rebelle-cle-de-yabroud.html
    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAVpuFpkkSNYLFZKq.shtml

  • Où sont passés les tenants de la realpolitik ?

    La realpolitik c’est cette façon d’aborder les relations entre états comme étant des relations d’intérêts réciproques. C’est considérer que l’idéologie joue un rôle moindre dans les relations entre états. C’est en résumé considérer qu’un état n’a que des intérêts.

    Pourtant nombreux sont les camarades à envisager des croisades idéologiques contre le « Nouvel ordre Mondial » qui n’est pas du tout une théorie complotiste mais le nom donné à la situation géopolitique mondiale après la chute de l’URSS. La domination des Etats-Unis est d’abord une donnée géopolitique brute. Les Etats-Unis dominent le monde par le « soft power » et le « hard power » c’est à dire d’un côté par la « « « « culture » » » » et le libre-échange et de l’autre par l’armée.

    L’objectif de cette domination peut-être sous-tendu par des bases idéologiques, mais il s‘agit surtout pour les Etats-Unis (comme pour n'importe quel pays) de servir leurs intérêts propres.

    La sphère militante se positionne donc souvent sur le plan du combat idéologique en cherchant à combattre le « modèle » des Etats-Unis puisqu’il nous est impossible de combattre ceux-ci sur le plan de la realpolitik. Cela dit, cela nous empêche-t-il d’envisager un raisonnement « réaliste » ? Assurément non.

    Il devient trop simple d’analyser toutes les situations géopolitiques sous l’angle de « l’agenda du nouvel ordre mondial » ou du soutien inconditionnel au sionisme. Certes cette idée est séduisante et il est toujours très engageant de combattre au nom de grandes idées. L’histoire est traversée de combats totalement pragmatiques enrobés de grandes idées. Il est difficile pour les milieux de la périphérie politique d’envisager que la situation politique, ou géopolitique, soit surtout le fait d’intérêts bassement matériels, stratégiques et de la recherche simple du profit.

    Un économiste français, Philippe Chalmin a d'ailleurs parlé de « la malédiction des matières premières » car la plupart des pays producteurs de matières premières connaissent une forte instabilité politique et ce pour différentes, et évidentes raisons : volonté des oligarchies nationales de préempter les richesses, volonté des oligarchies transnationales de faire la même chose, empêcher le plein exercice de la souveraineté, etc...

    De nombreux états ont bénéficié d’une relative tranquillité au cours de la Guerre froide puis par des compromissions et des accords avec les puissances occidentales (on songera tout de suite à l’Algérie et à la Libye).

    Ces états ont pu développer des modèles alternatifs, mais souvent imparfaits, qui laissent croire que leur déstabilisation se fait pour des raisons idéologiques. Il est bien plus probable, avec la question de la raréfaction irrémédiables des énergies fossiles à l’horizon 2040, que les offensives actuelles soient uniquement menées dans le but de poursuivre la préemption des matières premières, de l’Afrique du sud jusqu’à la Syrie ou à la Libye (dont les dirigeants serraient encore la paluche de Sarkozy avant d’être déstabilisés et que Al-Assad et Khadafi ne deviennent soudainement des "résistants au Nouvel ordre mondial"). On comprendra aussi en ce sens les accords avec le Qatar ou la situation en Ukraine.

    Aussi, les hypothèses sur une future déstabilisation de l’Algérie seraient bien plus pertinentes si au lieu de voir un renversement d’un régime atypique (qui n’est là que par l’action du Général de Gaulle) on voyait plutôt la volonté de faire main basse sur le pétrole et le gaz algérien. Il en va de même au Venezuela dont le marché pétrolier est mal intégré au marché mondial. Même la Russie entre dans ce cadre. Grand pays producteur de pétrole et de gaz (entre autre), l’offensive actuelle d’Exxon Mobil sur le territoire russe en collaboration avec Rosneft va tout à fait dans ce sens. Ce raisonnement est valable dans l’autre sens, les grandes envolées martiales contre les Etats-Unis, qui rappellent la doctrine Jdanov, n’ont pour but que de légitimer les intérêts économiques et stratégiques de la Russie dans sa périphérie et aboutir à de nouveaux accords avec l'UE et l'Allemagne en particulier. On oubliera pas non plus que l'Iran (malgré l’embargo) partage l’exploitation de ses ressources en gaz avec... le Qatar. Qatar dont les projets de gazoducs passent par... la Syrie (avec qui elle a voulu signer des accords avant de recevoir un refus). Ces considérations s’adressent aussi aux islamomaniaques. Le prétendu combat contre l’islam radical ne sert in fine que les intérêts des firmes transnationales de l’énergie... A cela nous pourrions ajouter les conflits liés à l'eau (Tigre, Euphrate, Jourdain, ...) où les positions des bases navales russes (Syrie, Crimée) ou Etats-uniennes (Turquie, Qatar, ...) qui ont chacune comme objectifs de sécuriser l'approvisionnement énergétique.

    Le seul agenda probable de l’oligarchie mondialiste consiste surtout à s’assurer le contrôle des matières premières, de la production à la consommation. Tout régime qui envisagerait aujourd’hui d’utiliser ses matières premières pour son profit seul se verrait immédiatement menacé. Mais il ne s’agit pas nécessairement d’une croisade idéologique. L’idéologie n’est qu’un enrobage et on le voit partout. A nous de dénoncer cette captation sauvage des ressources par l’oligarchie capitaliste, qui se fait au détriment des peuples, plutôt que de se voir comme des croisés ou des résistants à un grand complot... ou d'activer des logiques bipolaires inadaptées à la situation.

    En géopolitique : le doigt c’est le combat idéologique, la lune c’est la captation des ressources, la maximisation des profits et le règne de l’argent-roi.

    Jean/CNC

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  • Moscou établit sa propre liste de sanctions contre Washington

    La Russie a adopté des sanctions contre des responsables américains en réaction à la publication par Washington d’une « liste noire » de citoyens russes frappés de restrictions de visas et de gels d’avoirs aux États-Unis.

    « Le ministère russe des Affaires étrangères a adopté des sanctions contre plusieurs fonctionnaires et parlementaires américains en réaction à la publication par l’administration américaine d’une liste d’officiels et députés à l’Assemblée fédérale russe frappés de sanctions à titre de “punition” pour le soutien qu’ils avaient accordé au référendum en Crimée », a indiqué le ministère dans un communiqué.

    La liste noire russe comprend neuf hommes politiques américains : les conseillers du président Caroline Atkinson, Daniel Pfeiffer et Benjamin Rhodes, le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid, le chef républicain de la Chambre des représentants du Congrès US John Boehner, le président de la commission des Affaires étrangères au Sénat, Robert Menendez, les sénateurs John McCain, Mary Landrieu et Daniel Coats.

    Pour le moment, la liste russe ne comprend pas d’hommes d’affaires ou dirigeants de groupes américains.

    Le président américain Barack Obama a annoncé jeudi l’adoption de nouvelles sanctions américaines contre Moscou suite à l’adhésion de la Crimée à la Russie.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Moscou-etablit-sa-propre-liste-de-sanctions-contre-Washington-24197.html

  • 1,2 milliard d’euros et des milliers d’emplois en France, entre Fabius et Ayrault

    PARIS (NOVOpress/Bulletin de réinfromation) – 1,2 milliard d’euros et des milliers d’emplois c’est ce que Laurent Fabius vient peut-être de réduire en fumée en quelques mots avant-hier soir au journal télévisé de TF1. Il l’a fait en évoquant la possibilité d’une annulation du contrat de fourniture à la Russie de deux navires porte hélicoptères de la classe Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Mistral (photo), des navires géants. Il s’agirait d’une sanction de niveau trois si Poutine s’entêtait en Ukraine.

    Fabius a dû se raviser en raison des conséquences sur l’emploi et de la fureur de Jean‑Marc Ayrault, qui peine à exercer son rôle de Premier ministre. Ce serait la perte de 1.000 emplois  directs pendant quatre ans à Saint-Nazaire, plus les milliers d’emplois induits chez les sous-traitants et dans le bassin d’emploi de Saint-Nazaire et celui de Toulon.

    C’est un nouveau signe du manque profond de coordination qui touche le gouvernement. Fabius était au courant, il savait qu’il ne fallait pas en parler s’étrangle‑t‑on au sein du gouvernement. Certains pensent même que Laurent Fabius aurait voulu faire “une mauvaise manière à Jean-Marc Ayrault” car Saint-Nazaire fait partie du même pôle économique que Nantes, le fief du premier ministre.

    Les déclarations de Fabius ont été dénoncées par M. Le Pen ou le sénateur P. Marini. Bruno Le Maire, lui, demande la suspension de la livraison prévue de frégates à la Russie. Les rodomontades ne sauraient faire oublier les actuels liens économiques et le récent rapprochement économique avec la Russie.

    http://fr.novopress.info/160070/12-milliard-deuros-milliers-demplois-en-france-fabius-ayrault/

  • Mutations et transformations dans l’armée américaine

    D’importantes transformations s’annoncent au sein de l’armée américaine. C’est le “New York Times” qui nous en informe, en faisant référence à des officiels du Pentagone, dont le journal ne révèle évidemment pas les noms. D’après ces informations le ministre de la défense Chuck Hagel est en train de planifier une réduction importante du personnel de l’US Army. Les effectifs seraient ainsi réduits à 490.000 militaires, au lieu du maximum de 570.000 hommes que l’armée avait comptés immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001. En 2011, la moyenne avait été de 560.000. Pour l’avenir, Hagel souhaiterait encore une réduction, pour tomber à 450.000 ou 440.000 soldats : ces chiffres seraient les plus bas depuis 1940. Le ministère de la défense viserait essentiellement, par son plan d’épargne, les forces aériennes. Le budget général des forces armées américaines est de 600 milliards de dollars. Dans ce cadre, la mise en oeuvre d’une flotte d’avions de combat A-10 serait définitivement arrêtée.
    Mais malgré cette réduction très importante du personnel militaire, les forces armées américaines resteraient parfaitement opérationnelles. Cependant, en cas de maintien de longue durée sur de multiples terrains d’opération, comme l’Afghanistan ou l’Irak, l’armée buterait rapidement sur des limites. “Il faut toujours être bien équipé mais cela n’a aucun sens de conserver d’importantes forces au sol si l’on ne mène pas une guerre sur le terrain”, écrit le “New York Times”, en citant un représentant du Pentagone. Il n’y aura cependant aucune modification dans la flotte des porte-avions (onze bâtiments), qui sera toujours prête à assumer des missions à l’étranger.
    Le projet de Hagel reflète la ré-orientation de la politique de défense américaine après les guerres d’Afghanistan et d’Irak qui n’ont pas été de francs succès. C’est la raison pour laquelle, écrit le “New York Times”, il faut dorénavant “amorcer une nouvelle voie américaine”, qui pariera de plus en plus sur les forces spéciales et sur la guerre électronique. Barack Obama, a parié déjà depuis longtemps, depuis son accession à la présidence, sur l’utilisation de drones, surtout en Afghanistan, au Pakistan et au Yémen. Cette évolution spécifique dans l’art de la guerre se poursuivra dans les années à venir. De même, on assistera, de plus en plus souvent, à des opérations subversives menées par les forces spéciales de l’US Army dans des pays comme la Syrie ou l’Iran.
    Bernhard TOMASCHITZ.
    (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°9/2014, http://www.zurzeit.at ).

    R.Steuckers