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géopolitique - Page 752

  • Partis soutenir les chrétiens d’Orient…

    « C’est une immense douleur pour nous de constater la déchristianisation de l’Europe alors que nous risquons la mort en vivant notre foi. »   

    « Nous avons besoin de votre soutien. C’est une immense douleur pour nous de constater la déchristianisation de l’Europe alors que nous risquons la mort en vivant notre foi. » C’est ainsi que Monseigneur Nona, archevêque catholique chaldéen de Mossoul en visite à Paris, encourageait SOS Chrétiens d’Orient à quelques jours de son départ au Kurdistan irakien.

    Depuis une semaine, six jeunes Français rencontrent les différentes communautés chrétiennes dans cette région autonome de l’Irak qui recueille, depuis 2003 (date du début de la guerre), une immense partie des chrétiens persécutés.

    Le gouvernement kurde voit d’un bon œil l’arrivée de cette minorité réputée cultivée, bien éduquée et peu encline à s’immiscer dans les affaires politiques. La vente de terrains à des non-chrétiens est parfois même interdite dans certains villages kurdes afin d’encourager l’implantation et de stopper l’hémorragie dramatique subie par la communauté chrétienne irakienne.

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  • C’est quoi le Partenariat transatlantique ? Dix réponses pour mesurer le danger

    TAFTA, TTIP, PTCI… Ce qui se trame derrière ces sigles et dans les négociations secrètes entre l’Union européenne et les États-Unis, c’est la liquidation progressive du pouvoir des États et des citoyens face aux multinationales. Il est urgent de n’en rien ignorer.

    Comment ça s’appelle ?

    APT (Accord de partenariat transatlantique), TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership), PTCI (Partenariat transatlantique sur le commerce et l’Investissement) TAFTA (Trans Atlantic Free Trade Agreement) tout à la fois. Le diable se loge dans les acronymes et la confusion sert les promoteurs de l’opération. Certains opposants réfutent la notion de partenariat et préconisent l’appellation Grand marché transatlantique (GMT), qui a le mérite d’être explicite.

    Qu’est-ce que c’est ?

    Un traité de libre-échange actuellement en négociation (depuis juillet 2013) entre l’Union européenne et les États-Unis, qui vise en principe à abaisser les droits douaniers, mais cherche surtout à unifier un grand marché transatlantique. C’est le dernier épisode en date d’un processus d’intégration mis à l’agenda depuis l’éclatement du bloc de l’Est, ayant pour objectif l’harmonisation des législations, des règlementations et des normes – avec des arrière-pensées géopolitiques, comme le souci de contrecarrer l’expansion économique de la Chine.

    Est-ce qu’on nous cache tout ?

    Presque tout. C’est en secret qu’en juin 2013, Le Conseil de l’UE (chefs d’État et de gouvernement) a confié un mandat de négociation à la Commission européenne. Et c’est aussi sans aucun contrôle possible de la part des parlementaires européens, ni aucune consultation des citoyens. Sans grande mobilisation médiatique non plus, le débat est donc largement escamoté, ce qui arrange grandement les promoteurs du GMT.

    C’est grave ?

    Oui, très grave.

    D’accord, mais plus précisément ?

    En résumé, le GMT aboutirait à un dramatique abandon de souveraineté de la part des États, au profit d’un pouvoir accru des entreprises multinationales. Le gigantesque marché unique attendu d’un futur traité serait aussi défini comme une instance supranationale dont les règles auront vocation à s’aligner (par le bas) en faveur d’un maximum de libéralisation et de dérégulation, et à se substituer aux législations et aux instances nationales, privant celles-ci de leur pouvoir de décision et les populations de tout moyen de contrôle démocratique.

    L’abaissement des droits de douane est-il un prétexte ?

    Pour une large part, dans la mesure où ils sont d’ores et déjà très réduits entre les deux zones (2% en moyenne)… sauf pour certains secteurs comme l’agriculture, dans lesquels les États-Unis ont tout intérêt à voir s’effacer les absurdes réticences européennes à l’encontre de la viande aux hormones, des poulets désinfectés au chlore, des OGM ou des pesticides. Dans ce domaine, l’abandon des législations de l’UE, protectrices pour les consommateurs, conduirait à la généralisation du modèle intensif d’agriculture et d’élevage, avec des conséquences sanitaires et environnementale incalculables.

    D’ailleurs, s’agit-il seulement de droits de douane ?

    Non, bien sûr : les "obstacles" à la "liberté" du commerce désignent aussi les barrières réglementaires (ou "barrières non-tarifaires"). Justement, le mandat de la Commission se donne pour objectif « d’éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement y compris les obstacles non tarifaires existants ». L’harmonisation attendue pourra ainsi affecter, au-delà des biens marchands, le secteur des services et par extension les législations du travail jugées trop protectrices, mais aussi s’étendre au champ de la propriété intellectuelle, de la protection des données personnelles et à des domaines comme l’éducation et les autres services publics. Seule la culture, après intervention du gouvernement français, est exclue du périmètre – et encore partiellement, puisque cette exclusion ne concerne que l’audiovisuel, et temporairement puisqu’il s’agit d’une simple suspension.

    L’objectif global est-il donc d’inféoder les États et les citoyens aux intérêts privés du commerce international ?

    Bingo. En plaçant les traités internationaux au-dessus des législations nationales, le commerce international se livre à une vaste opération de destruction de la souveraineté juridique des États, qui permet déjà aux grandes entreprises d’attaquer ces derniers. C’est ainsi que la société américaine Lone Pine Resources réclame 250 millions de dollars d’indemnité au gouvernement canadien, dont le moratoire sur la fracturation hydraulique pour l’exploitation des gaz de schiste contreviendrait à la liberté d’entreprendre garantie par l’ALENA (accord de libre-échange entre la Canada, les États-Unis et le Mexique). Les exemples de ce genre abondent, comme celui de cette société suédoise qui demande près de 4 milliards d’euros à l’Allemagne pour avoir décidé de sortir du nucléaire (voir aussi la vidéo ci-dessous). Les litiges de ce genre se règlent devant des tribunaux arbitraux indépendants des justices nationales, et le mandat de la Commission européenne vise à établir un mécanisme arbitral "investisseur-État" qui se substituerait aux juridictions démocratiques.

    Heureusement, le Parti socialiste au pouvoir ne peut cautionner un tel processus de dumping social, fiscal et environnemental, conduisant à aggraver les délocalisations, le démantèlement de la protection sociale et des services publics, l’abandon de la souveraineté démocratique des peuples au profit des intérêts privés, n’est-ce pas ?

    Ah ah ah. Au nom de la lutte contre le protectionnisme et des dogmes libéraux en vigueur, l’ancienne ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq s’est faite l’ardente défenseure des négociations, et le PS ne craint de se ranger aux côtés de l’UMP dans ce combat. François Hollande a même déclaré à Barack Obama que rien ne s’opposait à « aller vite » dans ce dossier.

    Le combat est-il perdu d’avance ?

    Bien sûr que non. Le texte final devra être adopté, à l’horizon 2016, par le Parlement européen et le Conseil de l’UE, avant d’être ratifié dans chaque pays. Il faut se souvenir de la mise en échec de l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement) à la fin des années 90, et de l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA) à la fin de la décennie suivante. Un vaste front d’organisations et de partis s’oppose au projet, notamment au travers du collectif Stop TAFTA, plusieurs collectivités se sont déclarées "zones hors Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement". La prise de conscience s’étend et laisse une chance de ne pas abandonner le dossier aux lobbies. Ah, et puis des élections européennes ont bientôt lieu, donnant une occasion de se mobiliser, aussi bien au cours de la campagne qu’au moment du vote.

    P.-S.

    http://www.oragesdacier.info/

  • Russie-Ukraine : Le "complexe de l'encerclement"

    Moscou, depuis le temps des tsars et même lors de la grandeur de l'URSS, a toujours entretenu un "complexe de l'encerclement". Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'offensive qui devait conduire l'Armée rouge aux côtes atlantiques de l'Europe était une manœuvre destinée à briser l'étau que faisaient peser les forces de l'OTAN sur l'URSS et ses alliés.

         Washington, depuis l'effondrement de l'URSS, un jeu qui consiste à grignoter les marches de la Russie via l'OTAN. Dans ce cadre, l'initiative d'installer un bouclier antimissile, théoriquement destiné à contrer une menace balistique iranienne, a été très mal ressentie par Moscou. 

         Les initiatives de l'Occident, emmené par les États-Unis, qui ont conduit aux révolutions arabes (ou, selon les analyses, ont suivi les révolutions arabes) sont considérées par la Russie comme "hégémoniques". De plus, le camouflet imposé par l'interprétation des décisions de l'ONU vis-à-vis de la Libye(censées défendre la population, mais qui, dans les faits, visaient à renverser Kadhafi) est restée en travers de la gorge de Vladimir Poutine (et aussi de la Chine). Son idée, depuis : "plus jamais ça !"

         La révolution ukrainienne, appuyée par l'Occident en général et l'Europe en particulier, est ressentie comme une véritable agression des intérêts de la Russie, qui considère l'Ukraine comme faisant partie de son pré carré.

         Les installations navales russes en Crimée sont vitales pour Moscou, car c'est le seul accès aux mers chaudes, même s'il faut traverser le détroit du Bosphore. Il ne s'agit plus du "pré carré", mais du cœur de la puissance maritime russe.

         Au cas où certains l'auraient oublié, la Russie reste la deuxième puissance nucléaire de la planète. L'éventualité d'une "première frappe" n'est pas exclue si le Kremlin juge que ses intérêts sont en jeu. Dans ce domaine, heureusement que l'Ukraine a renoncé à son arsenal nucléaire. Si ce n'était pas le cas, la situation serait beaucoup plus "explosive".

         Les liens économiques Europe-Russie sont extrêmement imbriqués aujourd'hui. Les deux parties n'ont aucun intérêt à ce que la crise perdure. Tout retournement d'alliance (l'Europe vers les États-Unis et la Russie vers la Chine, avec toutes les difficultés politico-économiques que cela implique) ne peut se faire que sur le long terme. Les deux entités sont obligées de composer, du moins après une certaine période de brouille. A ce titre, l'Allemagne et la Pologne sont très dépendantes du gaz russe.

         La Russie n'est pas si isolée que veulent bien le dire les États-Unis. Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) restent sur une réserve prudente.

         L'Occident va devoir accepter que la Crimée, via un référendum "démocratique", soit rattachée d'une manière ou d'une autre, à la Russie. De son côté, la Russie va être obligée de laisser les provinces orientales ukrainiennes au nouveau régime en place à Kiev. Par contre, beaucoup de passeports russes vont être accordés aux Ukrainiens qui en feront la demande (les futurs "pieds-noirs" de la Russie).

    Alain Rodier pour RAIDS n°335

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/russie-ukraine-le-complexe-de.html

  • La NSA ou la plus grande et la plus puissante organisation de surveillance au monde

    A une quinzaine de kilomètres au nord de Washington se trouve la plus grande et la plus puissante organisation de surveillance au monde. Ouverte en novembre 1952, descendante directe des cryptologues de la Seconde Guerre mondiale et de l’équipe de Bletchley, la NSA (National Security Agency/Agence de sécurité nationale) a, dans son hall d’entrée, des armoiries qui résument parfaitement son rôle : un aigle tenant une clé entre ses serres – symbole de son emprise mondiale sur le renseignement d’origine électromagnétique et des secrets qu’elle découvre grâce à une technologie avec laquelle aucune organisation ne peut, même de loin, rivaliser. 

        Sur les centaines d’hectares de Fort George Meade, son bâtiment anonyme s’élève au-dessus de la campagne du Maryland et, bien que ses activités soient aujourd’hui reconnues, on l’appelle toujours la No Such Agency (l’agence qui n’existe pas) dans certains milieux de Washington. Ceux qui y travaillent préfèrent dire Sigint city ; ce qui leur rappelle qu’ils sont à la pointe des codes et des cryptages, au sein de l’agence la plus hermétique de la communauté du renseignement américaine. 

         Il s’agit du plus récent regroupement de superordinateurs du monde, tous fabriqués spécifiquement d’après les plans de la NSA. Les machines sont manipulées par le plus grand nombre de mathématiciens jamais réunis en une seule organisation, ainsi que par des milliers de cryptologues et d’analystes. Pendant les cinq premières années, pour accomplir leur tâche, ils ont consommé pour quarante millions de dollars d’électricité par an. (En 2007, on évaluait cette dépense annuelle à soixante millions de dollars.) Le budget annuel de la NSA reste un espace blanc sur les études financières que publient les journaux sérieux sur le coût de revient des services secrets américains. On estime qu’il s’élève, au minimum, à trente milliards de dollars. Un seul satellite peut coûter un milliard de dollars ; la NSA en possédait vingt-quatre en 2007. Les milliers d’ordinateurs de l’agence sont tous spécialement conçus pour elle. Ils sont le produit final d’un long travail de recherche et développement – souvent plusieurs années – dont l’objectif est de pouvoir traiter un nombre sans cesse croissant de communications. Les ordinateurs sont reliés à des systèmes de stockage contenant chacun un pétaoctet de données ; ce qui représente huit fois le nombre de mots de l’ensemble des ouvrages de la bibliothèque du Congrès ou de la British Library. Une partie du budget sert à financer le centre interne de recherches sur les superordinateurs, spécialisé dans l’informatique appliquée à la cryptologie et l’élaboration de techniques de traitement plus rapides. 

         La vitesse est l’élément le plus vital de l’analyse d’informations et la force motrice de toutes les activités de la NSA. La rapidité des ordinateurs est passée de milliards de données à la seconde à un quatrillon – la vitesse pétaflop (soit un million de milliards), que seul le plus rapide des microordinateurs ultrarapides peut atteindre. 

         Une autre partie du budget est consacrée au développement de logiciels de destruction des bases de données étrangères. Selon l’ancien directeur de la CIA, William Colby, tout ce qui passe à la NSA « donne l’impression que les éclairs sont lents. Une fois, j’ai vu un programme qui pouvait traduire sept langues au rythme de cinq cents mots à la minute. Un mois plus tard, quand j’ai vérifié, il avait doublé sa capacité et, donc, réduit de moitié son temps de traduction. » 

         A Sigint City, on clamait depuis longtemps que les ordinateurs pouvaient, si on le leur demandait, capter les premiers cris d’un bébé et le suivre toute sa vie jusqu’à la mort, où qu’il aille sur terre. Que cela soit vrai ou non, cela faisait partie de l’idéologie volontariste des employés de Sigint City pour qui rien n’était impossible. De jour comme de nuit, selon leurs factions, ils quittaient régulièrement leurs maisons – toutes dotées de leur petit carré de gazon à l’avant et de leur barbecue à l’arrière, dans l’un ou l’autre des lotissements réservés aux employés qui entouraient Fort George Meade – et empruntaient la sortie de la route Baltimore-Washington qui menait aux grilles gardées d’un monde si secret, si opaque, qu’aucun d’entre eux ne savait tout ce qu’il s’y passait. 

         Les informations recueillies étaient réparties en plus de trente catégories : elles étaient toutes secrètes, certaines plus que d’autres, et d’autres encore l’étaient tellement que les employés ignoraient d’où elles provenaient. Ils savaient seulement qu’une fois analysées, elles étaient envoyées à des organisations du renseignement américain telles que la CIA, le NIC (National Intelligence Council/Conseil national du renseignement) et le WSSIC (Weapons and Space Systems Intelligence Committee/Comité sur les armes et les systèmes de renseignement spatial). Il y avait plus d’une douzaine de services et chacun d’entre eux avait ses propres priorités. Ensemble, ils formaient le Système, le nom générique donné à tout ce que faisait la NSA pour intercepter les conversations des gouvernements étrangers et celles de leurs organisations diplomatiques et militaires. Aucun code ne pouvait résister aux cryptologues. Cela pouvait prendre des jours – voire, des semaines – mais, au bout du compte, leurs compétences finissaient toujours par triompher. 

         Dès que des mots étaient prononcés au téléphone, ou envoyés par fax ou par e-mail cryptés, à travers l’immensité de l’espace, ils étaient secrètement interceptés grâce aux moyens technologiques de la NSA, à Fort Meade ou dans l’un des vingt-cinq postes d’écoute dont elle disposait aux quatre coins du monde : depuis le Waihopai, en Nouvelle-Zélande, et Kojarena, dans l’ouest de l’Australie, jusqu’à la frontière nord de la Finlande, le Système recueillait des informations. Un million de mots par seconde. Soixante-dix milliards par jour. Chaque jour. Chaque semaine. Chaque mois. Personne ne connaissait l’envergure du « butin ». Comme presque tout à la NSA, ces chiffres étaient gardés secrets. 

         Ceux qui travaillaient dans ce monde compartimenté baignaient dans les abréviations : du Comint (Communications Intelligence/Renseignement des transmissions) au Telint (Telemetry Intelligence/Renseignement télémétrique), c’est-à-dire les données transmises par les missiles, il y avait un « int » pour chacune des tâches qui constituaient leur complexe univers. Un petit groupe avait pour unique mission de revoir, changer et créer de nouveaux noms pour réduire les risques de fuites. 

         La superficie couverte par la NSA sur la planète était en perpétuelle extension : on lançait de nouveaux satellites ; on ajoutait de nouveaux systèmes télémétriques ; on sélectionnait de nouvelles pistes pour les orbites circumpolaires ; on ouvrait de nouvelles stations. 

    Gordon Thomas, Histoire des services secrets britanniques

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/la-nsa-ou-la-plus-grande-et-la-plus.html

  • De la Syrie à l’Ukraine : le double-emploi du terme « terroriste »

    Dans les conflits, qui s’apparentent à des guerres civiles avec une implication de la force internationale, on voit comme habituellement ils prennent aussi une dimension sémantique. On le retrouve ainsi dans l’utilisation du terme « terroriste » que ce soit du côté des médias ou des politiques. On a deux dimensions différentes avec la guerre en Syrie et les événements en Ukraine.

    Au début du conflit syrien, les médias nous dépeignent deux camps qui s’affrontent : le régime syrien tyrannique d’Assad et les combattants pour la démocratie, qui forment bientôt l’ASL. Au fur et à mesure, la situation change avec l’apparition de djihadistes du front Al-Nosra à l’Etat islamique en Irak et au Levant. Pendant un certain temps, on a voulu minimiser mais il apparait désormais clairement que ces forces ont un poids très important, ouvrant un troisième front. On ne peut plus l’ignorer mais c’est bien gênant. En effet, cela favorise Assad face aux exactions djihadistes et aux attentats suicides. Du coup, on a un changement de discours. On ne retrouve pas plus tard que le 21 avril, un article du Monde intitulé : « le calvaire des otages conforte Assad dans sa théorie anti-terroriste ».  Assad utiliserait le terme terroriste pour discréditer la révolution syrienne, mélangeant modérés et extrémistes. Le fait que les otages français aient été retenus par des djihadistes, qui plus est des ressortissants français, ne va redorer l’image d’une révolution syrienne démocratique. C’est bien pour ça que désormais, les accusations vis-à-vis du président syrien ont changé. Ce dernier aurait des connivences avec les djihadistes, mieux il les aurait favorisés pour se maintenir au pouvoir et pour ainsi se donner une meilleure image surtout à une époque où le terrorisme est devenu une peur frénétique et mondiale des pays occidentaux.

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  • La France a-t-elle encouragé les djihadistes français à aller en Syrie ?

     

    Alain Marsaud, ancien juge antiterroriste, actuel député UMP des Français de l'étranger et président du groupe de travail sur la Syrie à l’Assemblée nationale,a déclaré sur RFI que les djihadistes français qui combattent actuellement en Syrie sont les alliés de la diplomatie française.

    Il estime que le Quai d'Orsay a encouragé ces djihadistes à aller combattre Assad et s'inquiète même de découvrir des opérations de manipulation du gouvernement français pour permettre leur départ en Syrie.

    Michel Janva

     

  • Une télé allemande conteste la version officielle de la tuerie de Maïdan

    Le réseau de chaînes publiques régionales allemande ARD a enquêté sur le carnage de la place Maïdan, à Kiev, le jeudi 20 février : 30 personnes ont été tuées par balles ce jour-là. Or, selon ARD, des tirs semblaient venir non pas des snipers du pouvoir prorusse, mais de l’hôtel Ukraina où se trouvait le QG de l’opposition.

    Sans attendre les résultats de l’enquête sur l’événement, le nouveau procureur général d’Ukraine, Oleg Makhnitski, membre de Svoboda, parti issu du néonazisme qui participe à la coalition gouvernementale, avait affirmé que ce massacre avait été commis par des membres de l’unité spéciale des Berkout, placée sous l’autorité de Viktor Ianoukovitch, qui était alors le Président.

    Mais plusieurs éléments soulèvent selon ARD des doutes extrêmement sérieux : [...]

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  • Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique

    par Guillaume Faye

    Ex: http://www.gfaye.com

    Les sanctions économiques stupides contre la Russie prises par les USA et l’Union européenne sont une énorme erreur qui va d’abord nuire à l’Europe et surtout… à la France. Elles sont un moyen pour Washington de casser le lien économique euro-russe en construction. Voilà les vraies raisons, économiques, de la crise ukrainienne, provoquée par l’Occident (USA et EU soumise) à son bénéfice.  

    Les sanctions anti-russes (complètement contraires au droit international, par ailleurs) nuisent d’abord à l’économie russe, qui souffre de son manque de diversification et de sa trop grande dépendance du secteur énergétique pétrogazier, en favorisant une fuite des capitaux russes. La Banque centrale russe a déjà enregistré 50 milliards de dollars d’actifs désertant Moscou. (1)

     Les États-Unis poussent à l’accord de libre-échange avec l’UE, accord inégal qui les favorisera grandement, et que la Commission européenne n’ose pas contrecarrer. Leur but est d’éviter à tout prix  une zone de libre échange euro-russe incluant l’Ukraine, et la naissance d’un espace économique continental euro-russe qui pourrait marginaliser et affaiblir la position économique dominante américaine.

    L’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, concocté par la Commission européenne sans mandat clair, fut la provocation  qui déclencha la crise actuelle (voir autres articles de ce blog). Cet accord était économiquement irréalisable, invivable, l’Ukraine n’étant même pas au niveau économique d’un pays émergent. Il violait des conventions passées entre la Russie et l’Ukraine. La crise fut déclenchée lorsque, sous pression du Kremlin, l’ancien pouvoir de Kiev revint en arrière et renonça à l’accord proposé par Bruxelles. Le nouveau pouvoir ukrainien russophobe par idéologie (illégitime au regard du droit international puisque issu d’un coup d’État) entend reprendre cet accord absurde avec l’UE. Les mesures russes de rétorsion contre l’Ukraine (fin du tarif gazier préférentiel et facturations rétroactives) semblent peut-être dures mais elles sont conformes à toutes les pratiques commerciales internationales, par exemple celles qui ont toujours été pratiquées par l’Opep – Organisation des pays exportateurs de pétrole.

    Petit rappel historique : début 2012, une zone de libre échange euro-russe avait été programmée par Paris et Moscou, avec l’accord du gouvernement Sarkozy et du Kremlin, incluant l’Ukraine et la Communauté des États indépendants (CEI). Berlin était d’accord, vu que l’Allemagne est dépendante du gaz russe et investit énormément en Russie. Mais Washington et Londres étaient très inquiets, vieux réflexe géopolitique anglo-saxon. D’autant plus que la France avait passé des accords d’exportation de navires militaires de type BPC Mistral avec la marine russe, ce qui constitue pour l’Otan une entorse aux règles implicites, une ligne rouge à ne pas franchir.

    La Russie était d’accord pour entrer dans l’Organisation mondiale du commerce en échange d’un partenariat privilégié avec l’UE.  Cet objectif est inacceptable pour Washington : en effet, les Américains exigent la signature de l’accord (inégal) de libre échange avec l’UE qui favorise tous leurs intérêts.

    En décembre 2012, Manuel Barroso, président de la Commission européenne,  a rejeté la proposition de M. Poutine d’une zone de libre-échange euro-russe incluant l’Ukraine ; puis, il a proposé  à l’Ukraine de s’associer à l’UE pour une future adhésion, solution qu’il savait impossible. Mais Manuel Barroso, outrepassant ses fonctions et violant juridiquement son mandat, est-il un simple agent de Washington ? N’aurait-t-il pas volontairement provoqué la crise, afin de briser dans l’œuf une union économique euro-russe ?  

    Les intérêts économiques européens en Russie  dépassent de très loin ceux des USA, ce qui dérange ces derniers. La moitié des investissements en Russie sont européens. Même proportion pour les exportations russes.

    Les sanctions contre Moscou, décidées en fait à Washington et à Bruxelles – l’UE jouant le rôle peu reluisant de filiale des USA –  vont d’abord nuire aux investissements européens et français en Russie et à leurs exportations industrielles et de services. Les sanctions anti-russes risquent de mettre en péril non seulement les importations vitales de gaz russe mais de nombreuses participations françaises dans l’économie russe : industries ferroviaire, automobile, pharmaceutique, travaux publics, luxe, viticulture, aéronautique, agro-alimentaire, grande distribution, défense. Au moment même où la France a un besoin vital d’exporter pour rééquilibrer sa balance des paiements déficitaire et créer des emplois.

    Le gouvernement socialiste français, dont la diplomatie est dirigée par l’atlantiste Laurent Fabius (qui n’a pas de doctrine précise à part la vacuité des ”Droits de l’homme”) a enterré la position gaullienne et indépendante de la France. Il s’est aligné, contre les intérêts de la France et de l’Europe (la vraie, pas celle de l’UE) sur la position de Washington. En réalité, Washington et l’UE ont instrumentalisé l’Ukraine au seul bénéfice des intérêts économiques américains.

    Il existe un autre aspect fondamental : tout se passe, par ces sanctions économiques anti russes,  comme si Washington voulait créer une crise des approvisionnements gaziers russe en Europe, afin d’y substituer les exportations américaines de gaz de schiste liquéfié, nouvelle source d’énergie extrêmement juteuse pour l’économie américaine. 

     D’un point de vue géostratégique, l’axe Paris-Berlin-Moscou est le cauchemar  des milieux atlantistes, ainsi que son corollaire, un espace économique de complémentarité mutuelle ”eurosibérien”, ainsi qu’une coopération militaro-industrielle franco-russe. Le président russe a eu le tort pour Washington de vouloir esquisser cette politique.

    C’est pourquoi la crise ukrainienne – latente depuis longtemps – a été instrumentalisée, entretenue, amplifiée par les réseaux washingtoniens (2) pour tuer dans l’œuf un grand partenariat économique et stratégique euro-russe. Pour découpler l’Europe de la Fédération de Russie.

    N’en voulons pas aux USA et ne sombrons pas dans l’anti-américanisme dogmatique. Ils jouent leur carte dans le poker mondial. Seuls responsables : les Européens, qui sont trop mous, faibles, pusillanimes pour défendre leurs intérêts, qui laissent la Commission européenne  décider – illégalement – à leur place.  De Gaulle doit se retourner dans sa tombe.

    Mais il n’est pas évident que cette stratégie de la tension avec la Russie et que cette réactivation de la guerre froide soient dans l’intérêt des USA eux-mêmes.  Car cette russophobie – qui prend prétexte du prétendu ”impérialisme” de M. Poutine (3), cette désignation implicite de la Russie comme ennemi principal ne sont pas intelligentes à long terme pour les Etats-Unis. Pour eux, le principal défi au XXIe siècle est la Chine, sur les plans économique, géopolitique et stratégique globaux. Pékin se frotte les mains de cette crise, en spectateur amusé.

    Dans l’idéal, il reviendrait à la France et à l’Allemagne (négligeant le Royaume–Uni aligné sur les USA et la Pologne aveuglée par une russophobie émotionnelle et contre-productive) de négocier, seules, avec Moscou, un compromis sur la crise ukrainienne. En passant par dessus la technocratie bruxelloise qui usurpe la diplomatie européenne et qui, comme toujours, marque des buts contre le camp européen. On peut toujours rêver.   

    Notes:

    1. AFP, 15/04/2014

    2. Barack Obama, qui est un président faible de caractère et indécis, ne voulait plus impliquer son pays dans les affaires européennes et russes, préférant se tourner vers l’Asie. Ce qui était réaliste. Mais il a dû s’incliner devant les lobbies qui ont toujours  dirigé la politique étrangère américaine, souvent plus pour le pire que pour le meilleur.

    3. ”Impérialisme” minuscule face aux interventions armées des USA et de l’Otan (mais toujours pour la bonne cause) depuis la fin de l’URSS.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/04/23/vraie-cause-de-la-crise-ukrainienne-la-guerre-economique-5353650.html

  • MONSTRUEUX ! Les amis de BHL auraient gazé des enfants, enlevés à leurs parents, 2 semaines avant !

    Mme Boussaïna Chaabane a confirmé que les enfants tués dans l’attaque chimique présumée du 21 août dernier sont les mêmes qui avaient été enlevés par les miliciens des villages de Lattaquié.

    « Le gouvernement syrien n’est pas responsable de l’attaque du 21 août dernier, mais c’est l’opposition qui a enlevé des enfants et des hommes des villages de Lattaquié et les a apportés vers la Ghouta pour les entasser dans un seul endroit et les gazer », a-t-elle indiqué dans un entretien accordé à la chaine arabophone de Sky News, diffusé jeudi.

    Dans la première semaine du mois d’aout, des centaines de miliciens ont pris d’assaut une douzaine de villages alaouites dans la province de Lattaquié, y ont commis des massacres et enlevé quelque 120 hommes, femmes et enfants.

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