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immigration - Page 1278

  • Intégration : la promotion d'une laïcité combattante échouera

    Frédéric Gautier, directeur diocésain de l'Enseignement catholique de Paris,écrit dans Le Figarovox :

    "[...] L'actuelle sacralisation de la dérision religieuse joue très efficacement contre l'intégration souhaitée, dans une forme d'irresponsabilité qui suscite ce qu'elle dit vouloir éviter. Bossuet s'est déjà gaussé de cette inconséquence: «Dieu se rit des hommes qui dénoncent des faits dont ils chérissent les causes».

    La promotion de la «laïcité» est aujourd'hui présentée comme le seul outil efficace de promotion de la paix civile. Ce discours échouera tant qu'il ne sera que la définition d'une «règle du jeu» visant à assurer une coexistence pacifique, car méconnaître la soif spirituelle de notre jeunesse continuera de faire le lit des quêtes radicales dévoyées. Il conviendrait bien mieux de proposer à nos jeunes, par les programmes scolaires, par les projets éducatifs, des schémas d'identification susceptibles de leur faire aimer la France, toute son Histoire depuis 20 siècles… et de se reconnaître citoyens d'une France qui ne peut être réduite à celle de Charlie Hebdo. Ce qui suppose de réfléchir autrement à bien d'autres conditions qu'éducatives et scolaires…"

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les élus locaux, par électoralisme, ont préféré la paix sociale à l’unité nationale…

    Nous assistons à un énième reniement des élus locaux jusqu’au prochain recommencement de l’explosion sociale dans nos quartiers.

    L’« heure d’après », celle censée réveiller l’indolence des responsables politiques. À vrai dire, comme une évidence, je n’ai trouvé que le diktat de l’oubli. Entendre « Je ne vois rien. Tout va bien. »

    Triste constat que je fais au sortir de cette énième commission politique Citoyenneté et sécurité de ma ville d’Oyonnax, où je siège en tant que chef d’opposition du groupe divers droite.

    J’aurais aimé voir en cette conseillère municipale, prostrée devant moi, qu’elle agisse en tant qu’élue et républicaine. Pas en qualité de citoyenne de confession musulmane issue des quartiers. Entendre des propos de révolte, d’indignation. La nuance est bien trop importante pour être négligée et ramène au cœur de la problématique : l’abandon du patriotisme au détriment de l’individualisme identitaire.

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  • Apartheid ou mauvaise gestion des flux d'immigration ?

    Dans FigaroVox, le géographe Laurent Chalard estime qu'en dénonçant un "apartheid" en France, Manuel Valls a été pour le moins maladroit :

    "Il fait référence à un contexte historique et géographique très particulier, l'Afrique du Sud, qui n'a strictement rien à voir avec la France, et qui, si l'on suit sa définition stricto sensu, laisserait entendre que l'Etat français est responsable de cette situation, ayant volontairement «parqué» certaines populations dans des territoires réservés (nos grands ensembles étant nos bantoustans) et les empêchant de participer au reste de la vie de la société à travers une législation spécifique suivant l'origine ethnique des individus. Cette interprétation erronée risque de renforcer les processus de victimisation et de déresponsabilisation déjà à l'oeuvre parmi les personnes censées subir ce soi-disant «apartheid». Elle viendrait conforter l'idée d'une politique de domination coloniale des élites dirigeantes, qui ne ferait que renforcer les tensions existantes."

    La fracture ethnique agrave les fractures territoriales et sociales préexistentes, comme l'a démontré le géographe Christophe Guilluy :

    "Cependant, cette dissociation socio-spatiale de plus en plus forte entre les communautés n'est pas tant le produit d'une volonté politique de l'Etat que le simple résultat d'un effet démographique. La population d'origine extra-européenne augmentant régulièrement du fait d'une natalité plus élevée, d'une structure par âge plus jeune et de flux d'arrivées continus, il s'en suit que s'en forment mécaniquement de fortes concentrations, d'autant plus que, pour une raison logique, les nouveaux arrivants préfèrent s'installer dans des quartiers où sont déjà présents des membres de leur communauté, alors que les «autochtones» ont tendance à les quitter. Or, à long terme, ce processus favorise le développement du communautarisme, les contacts entretenus par les personnes d'origine non européenne avec le reste du pays, en-dehors des services publics, étant de plus en plus limités au fur et à mesure de leur accroissement numérique.

    Le problème de la ségrégation socio-spatiale et ethnique en France est donc avant tout une question démographique de gestion des flux d'immigration et de leurs conséquences sociales et territoriales."

    Et de conclure :

    "s'il y a une mauvaise compréhension du processus réellement à l'origine de la fragmentation de la société française, les remèdes seront forcément inadaptés."

    Louise Tudy

  • Soumission : Houellebecq à rebours

    Dans son dernier roman, paru le jour même où un attentat était perpétré contre Charlie Hebdo, mais qui défrayait déjà la chronique avant sa sortie, Michel Houellebecq imagine une France gouvernée par l’islam.

    Le dernier ouvrage de Michel Houellebecq, Soumission, apparaît au lecteur comme l’antidote à une idolâtrie républicaine qui s’empare du monde, à la suite des événements de ce début d’année, et qui embrasse comme jamais le Capital dans sa figure américaine, au lieu de remettre en cause, par exemple, la politique extérieure de la France ; surtout quand République et démocratie ne semblent sortir victorieuses de ces attentats que grâce à leur force policière, renforçant une unité nationale qui n’aura jamais été aussi vouée au cosmopolitisme.

    Réalisme d’anticipation

    Contentons-nous d’être attentifs aux événements futurs. Soumission, à l’inverse, au moyen du formidable réalisme d’anticipation de Houellebecq, prend acte bien plutôt de la mort de ce qui crie pourtant sa victoire au travers des hommages rendus aux collaborateurs de Charlie Hebdo : la démocratie, la République, la liberté d’expression, c’est-à-dire les Lumières, le nihilisme, le Capital, jusqu’à la guerre civile : « À l’issue de ses deux quinquennats calamiteux, n’ayant dû sa réélection qu’à la stratégie minable consistant à favoriser la montée du Front national, le président sortant avait pratiquement renoncé à s’exprimer, et la plupart des médias semblaient même avoir oublié son existence. Lorsque, sur le perron de l’Élysée, devant la petite dizaine de journalistes présents, il se présenta comme le “dernier rempart de l’ordre républicain”, il y eut quelques rires, brefs mais très perceptibles. » (p. 114).

    Houellebecq ne justifie pourtant pas tant un retour presque fatal au religieux qu’on ne pourrait, tout bien compté – c’est l’une des thèses possibles du livre –, éradiquer en l’homme, voué, après tous les matérialismes de l’histoire, à l’esprit c’est-à-dire, pour aller vite, à Dieu ; il vérifie bien plutôt que l’essence de l’Occident ne consiste pas dans la recherche d’une fixation, quelle qu’elle soit, uniquement spirituelle ou uniquement matérielle, mais qu’elle est fondamentalement historique, et entend considérer toutes choses bien plus dans le mélange de liberté et de nécessité qui constitue un destin que dans la fixation éternelle du monde, à la fois destructrice, prophétique, négatrice de toute vie comme de tout devenir. Ici s’enracine la vocation politique de ce livre. Dans ce sens, en effet, l’ouvrage de Houellebecq enseigne une transformation, bien plus qu’une soumission ou une conversion. Or cette transformation questionne le destin même de l’Occident et de la France, tout en redonnant à la conversion, non pas seulement de Huysmans au catholicisme mais de René Guénon à l’islam, une actualité saisissante.

    Références identitaires

    Même teintées d’ironie, ou plus exactement présentées flegmatiquement, il serait regrettable de manquer dans ce roman les multiples références faites aux pensées identitaires et traditionalistes, et ne considérer que l’opportunisme politique du nouveau président de la République, hypothétiquement élu en 2022, Mohammed Ben Abbes (avec son parti, Fraternité musulmane), ou encore la conversion finale du héros, professeur de littérature, à l’islam pour des raisons qui seraient non moins opportunistes.

    Houellebecq ne laisse pas de questionner le retour de l’esprit en Occident, bien plus, en réalité, que l’islam en tant que tel. Il est temps de savoir si un dépassement de la religion des Lumières qui s’associe à la toute-puissance du Capital est possible, et à quel prix. Il faut d’autant plus questionner l’islam, en effet, que René Guénon lui-même avait estimé qu’une telle tradition, même au prix de sa décadence, de sa corruption ou de sa manipulation, n’en est pas moins beaucoup plus préservée que toutes les autres ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle connaît une guerre permanente. Nous pouvons également tirer de cette analyse que le XXIe siècle signifie à la fois que nous nous trouvons dans l’âge du déplacement toujours plus au Sud de la tradition qui jadis fut nordique, gréco-latine ou chrétienne, et qui devient désormais sémitique, qu’il se présente comme ce désir de libération par lequel nous retrouverions une vie haute, un devenir auquel il serait conféré une valeur, comme la reprise de l’histoire, par-delà toutes les dominations anhistoriques du Capital que Houellebecq comprend magnifiquement dans leurs significations politiques, professionnelles, amoureuses, sexuelles, etc., et dont la religion aurait vocation à nous libérer 1.

    Nouveau règne mondial

    Il reste surtout à savoir si l’homme occidental a encore un rôle à jouer dans ce nouveau règne mondial qui, renonçant à trouver quelque avenir à la Chine ou à la Russie, se recentre essentiellement sur l’opposition entre islam et judaïsme. Houellebecq enquête sur l’avenir de la civilisation et est comme le pendant, certes romanesque, en France, d’un Alexandre Douguine qui défend une ouverture de l’orthodoxie à l’islam, pour des raisons elles-mêmes historiques au vu du lointain passé de la Russie, notamment médiéval. À partir d’un tel modèle, porté jusqu’au bout, Houellebecq imagine la reconstitution d’un empire romain à l’initiative d’une France revitalisée par l’islam, qui certes se maintient, durant l’espace du roman, dans l’horizon du Capital et du mondialisme. Pour Ben Abbes pourtant : « Sa grande référence, ça saute aux yeux, c’est l’Empire romain – et la construction européenne n’est pour lui qu’un moyen de réaliser cette ambition millénaire. Le principal axe de sa politique étrangère sera de déplacer le centre de gravité de l’Europe vers le Sud ; des organisations existent déjà qui poursuivent cet objectif, comme l’Union pour la Méditerranée. » (p. 157). Plus loin : « À elle seule l’idée de la patrie ne suffit pas, elle doit être reliée à quelque chose de plus fort, à une mystique d’un ordre supérieur. […]. La Révolution française, la République, la patrie... oui, ça a pu donner quelque chose ; quelque chose qui a duré un peu plus d’un siècle. La chrétienté médiévale, elle, a duré plus d’un millénaire. […] Je n’étais pas convaincu pour ma part que la république et le patriotisme aient pu “donner lieu à quelque chose”, sinon à une succession ininterrompue de guerres stupides. » (p. 162-163)

    Il est frappant, pour finir, que l’ouvrage de Houellebecq soit – islam à part – à ce point maurrassien ; c’est pourquoi nous y trouvons précisément un conseil quant à l’avenir de notre nation. Car nous n’y retrouvons pas seulement le rapport à Rome ; par certains côtés, Ben Abbes s’affiche bien plus comme un Roi réconciliateur que comme un président de la République impuissant ou agressif ; le modèle qu’il entend donner enfin à son empire principalement méditerranéen est celui de la Chrétienté médiévale. Ajoutons qu’il prend le pouvoir par « tous les moyens mêmes légaux », contre l’héritage des Lumières, contre la République et la démocratie, à rebours des déracinements du Capital ; une défense du principe de subsidiarité achève la liste de ces proximités.

    Contre-Révolution

    Soumission de Houellebecq pourrait tout aussi bien s’intituler “Contre-Révolution”. Les nombreuses références faites à la littérature “réactionnaire” ne cessent de l’indiquer : « C’est à peine s’il revenait sur le cas des civilisations occidentales, tant elles lui paraissaient à l’évidence condamnées (autant l’individualisme libéral devait triompher tant qu’il se contentait de dissoudre ces structures intermédiaires qu’étaient les patries, les corporations et les castes, autant, lorsqu’il s’attaquait à cette structure ultime qu’était la famille, et donc la démographie, il signait son échec final ; alors venait, logiquement, le temps de l’islam). » (p. 271) Que tout cela soit aussi la leçon rendue, d’ailleurs par avance, et du haut de tout son détachement, à l’affairement caricatural dans lequel la République et Charlie Hebdo ne font plus qu’un.

    Léo Pougnet

    1 – Sur ce nihilisme anhistorique traité le plus souvent avec une grande drôlerie, nous pouvons lire page 50 : « Curieusement, les pays occidentaux étaient extrêmement fiers de ce système électif qui n’était pourtant guère plus que le partage du pouvoir entre deux gangs rivaux, ils allaient même parfois jusqu’à déclencher des guerres afin de l’imposer aux pays qui ne partageaient pas leur enthousiasme. »

    Michel Houellebecq, Soumission, Flammarion, 320 pages, 21 euros.

    Article paru dans l’Action Française 2000 n° 2901 du 15 janvier 2015

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Soumission-Houellebecq-a-rebours

  • Il faut savoir désigner l'ennemi

    Une situation nouvelle est apparue. Elle se dégage dès maintenant à quelques jours des attentats ignobles de Paris, et plus encore après l'immense et pacifique rassemblement du 11 janvier.

    Il existe bien des manières l'envisager.

    En ce 20 janvier, tout ce qui se dit ou prétend se mesurer dans l'opinion publique, en terme des cotes de popularité par exemple, doit être tenu pour essentiellement mouvant. La situation évoluera encore, bien entendu.

    Nous sommes en guerre. Certes puisque les autorités publiques enregistrent cet état de choses.

    Or, nous savons, depuis Thucydide, que "la guerre ne se développe jamais selon un plan arrêté."

    J'ai pu noter diverses analyses, arrêtées, elles, au 19 janvier. On pourrait les juger, en apparence, divergentes parmi les gens dont j'estime le point de vue. Chacun apporte son lot de réflexions.

    Parmi toutes les opinions pertinentes entendues, l'une m'a particulièrement frappé. Elle va à contre-courant : sans approuver le moins du monde la dimension sanglante des crimes commis dans les bureaux de Charlie Hebdo au ailleurs, certains se refusent à gérer en quoi que ce soit la confrontation pourtant évidente du monde occidental, dont nous dépendons, et ce qu'on appelle en France "l'islamisme radical". (1)⇓

    Certains esprits tordus veulent à tout prix nous convaincre que cet ennemi n'aurait absolument "rien à voir" avec ce dont il se réclame lui-même. Et pour mieux le prouver, ils voudraient que l'on construise aux frais de l'État les lieux de culte qui n'existaient pas en 1905, tout simplement parce que cette prédication ne se connaissait aucun adepte, à la même époque, en France métropolitaine.

    Plus grave, au discours, fort applaudi, du chef du gouvernement le 13 janvier à l'Assemblée nationale, ont succédé des interventions beaucoup plus incertaines du chef de l'État. Certes, on conviendra qu'il peut advenir que même ce personnage dise la vérité. Une fois de plus, cependant, lors de son discours à l'institut du Monde arabe il a montré le défaut de sa cuirasse. Ce 15 janvier, en effet, accompagné de la si décorative Mme Pellerin, M. Hollande était accueilli par Jack Lang en personne, aujourd'hui président de cet organisme parisien copartagé par 22 états du proche orient. Il s'agissait pour lui d'ouvrir en vedette américaine un forum consacré au "Renouveau du monde arabe". Et on a entendu les mêmes rengaines : "refuser les amalgames et les confusions". Elles étaient assorties des mêmes menaces : "l’ordre républicain doit être exercé fermement face à ceux qui s’en prennent à tous les lieux de culte." Bigre. On y répétait aussi que "les conflits du Moyen-Orient n’ont pas leur place ici", – et pourtant ils ne se privent pas impunément de la prendre – sans oublier le mot d'ordre "l’islamisme radical n’a rien à voir avec l’islam".

    Ça vient d'où alors ? Des excès de la démocratie chrétienne peut-être ?

    Le discours présidentiel est retombé ces jours derniers dans l'hérésie majeure, celle qui consiste, pour un gouvernant, non seulement à ne pas désigner l'ennemi, mais bien plus à refuser de le nommer. Car cette désignation peut être considérée comme la tâche régalienne essentielle. Tel est même son "but spécifique". (2)⇓

    Le "terrorisme", comme la finance dénoncée au Bourget en 2012 dans une rhétorique similaire, pas plus que le vague et confus "totalitarisme", cela ne désigne personne. Le général Malik, théoricien pakistanais de cette méthode de guerre, en fait l'arme par excellence de son pays en conflit permanent dirigé contre l'Inde. Nous ignorons ce qu'en pense le président de la république, nous ignorerons longtemps encore, je le crains, s'il en pense même quelque chose.

    Quand leurs dirigeants défaillent il revient aux citoyens de prendre une partie de leur destin en main, et pour commencer, de saisir au moins la nature des périls auxquels le pays se trouve confronté.

    Il faut savoir désigner l'ennemi, mais M. Hollande ne le sait pas...

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1.  cf. discours de Manuel Valls à l'Assemblée nationale. À noter que les spécialistes américains parlent plutôt d'islam "politique" pour le distinguer de l'aspect purement "religieux". Cette distinction préempte l'hypothèse que la pensée musulmane s'apprête à construire au XIVe siècle de l'Hégire quelque chose qui ressemblerait à la séparation du spirituel et du temporel théorisée dans le monde catholique au XIIIe siècle de l'ère chrétienne par saint Thomas d'Aquin (1225-1274). 
    2.  cf. "Qu'est-ce que la Politique" par Julien Freund, Sirey 1965, coll. Points/Politique n°21, Seuil 1967. 
  • Indignité nationale : sanction redoutable ?

    Outre que cette sanction existe depuis 1994 dans le droit français mais était oubliée, il est permis de douter de son efficacité réelle contre des individus qui renient, de fait, leur appartenance à la communauté nationale.

    L’UMP brandit la sanction suprême contre les terroristes : l’indignité nationale ! Le miracle du rassemblement de salut public se réalise. La gauche ferait chorus à une telle proposition et le Président l’entendrait d’une oreille favorable. Enfin, on tient l’arme de dissuasion ultime !

    Outre que cette sanction existe depuis 1994 dans le droit français mais était oubliée, il est permis de douter de son efficacité réelle contre des individus qui renient, de fait, leur appartenance à la communauté nationale. Ceux qui ont publiquement brûlé leur passeport montrent à l’évidence qu’ils n’ont que faire d’une telle punition, voire qu’ils s’en glorifient, et l’on voit mal pourquoi ils reviendraient en France, privés de tous leurs droits civiques et sociaux (pour autant que ceux-ci leur soient corrélativement déniés).

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  • Valls et son “apartheid” (Présent 8277)

    Présentant mardi ses vœux aux journalistes, le Premier ministre n’a pas hésité à employer l’expression « d’apartheid territorial, social et ethnique » pour évoquer la situation catastrophique des banlieues françaises. Une expression à la fois anachronique et géographiquement inappropriée qui, non contente de montrer l’inculture de ceux qui nous gouvernent, abonde dans le sens de la culpabilisation de notre pays.

    Valls et son “apartheid” (Présent 8277)« Les mots ont un sens »

    Ce n’est pas la première fois que Valls se hasarde à cette comparaison. En 2005 déjà, au lendemain des émeutes qui avaient mis à feu et à sang les banlieues, celui qui était alors maire d’Evry établissait ce parallèle douteux dans son livreLa Laïcité en face. Depuis, il nous le ressert régulièrement, expliquant notamment en 2009, sur la chaîne Direct 8« qu’un véritable apartheid s’est construit, que les gens bien-pensants voient de temps en temps leur éclater à la figure, comme ça a été le cas en 2005, à l’occasion des émeutes de banlieues ». Mardi, le Premier ministre est donc revenu à la charge en déclarant que « ces derniers jours ont souligné beaucoup des maux qui rongent notre pays » et « qu’à cela, il faut ajouter toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps et dont on parle peu, (…) la relégation périurbaine, les ghettos, (…) un apartheid territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays ».

     

    Des mots qui ont, bien sûr, suscité de vives réactions dans la classe politique. Ainsi le député UMP Philippe Gosselin, jugeant ces propos « vraiment excessifs », a-t-il rappelé que « les mots ont un sens » et que « la France aujourd’hui ne connaît pas l’apartheid que pratiquaient les dirigeants de l’Afrique du Sud ». Et de son côté, Florian Philippot a estimé pour le FN que le Premier ministre « a tenu des propos aussi irresponsables qu’insultants pour notre pays », ajoutant que Valls « ne peut ignorer que ses propos ne feront que jeter de l’huile sur le feu ».

    « Renforcer les processus de victimisation »

    En fait, comme le rappelait très justement le géographe Laurent Chalard, cité par leFigarovox, ces propos « sont particulièrement maladroits », parce que le Premier ministre « fait référence à un contexte historique et géographique très particulier (…) qui n’a strictement rien à voir avec la France et qui, si l’on suit sa définition stricto sensu, laisserait entendre que l’Etat français est responsable de cette situation, ayant volontairement “parqué” certaines populations dans des territoires réservés (nos grands ensembles étant nos bantoustans) et les empêchant de participer au reste de la vie de la société à travers une législation spécifique suivant l’origine ethnique des individus ». Une « interprétation erronée », ajoutait-il, qui « risque de renforcer les processus de victimisation et de déresponsabilisation déjà à l’œuvre parmi les personnes censées subir ce soi-disant apartheid ».

    Franck Delétraz

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  • Le racisme anti-arménien à Marseille

    Minute a interrogé Jacques Donabedian, co-président du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France pour la région Sud, suite à l’assassinat du jeune arménien Mickaël par des voyous multirécidivistes.

    "Il est mort, victime de l’hostilité qui règne dans les quartiers difficiles. Mickaël était un jeune chrétien. Il était scout apostolique arménien, il avait une vie exemplaire, il défendait certaines valeurs… Mais quand vous défendez ces valeurs, vous êtes vu d’un mauvais oeil par les jeunes qui se livrent aux trafics en tous genres. Ça génère des tensions, des rixes. Lundi, dans un contexte exacerbé par les attentats commis à Paris, Mickaël a été assassiné.

    Peut-on parler d’un assassinat raciste?

    L’assassinat de Mickaël est un cas extrême et dramatique. Mais pour les jeunes d’origine arménienne, le climat d’insécurité est permanent. Dans certains collèges et lycées, nos enfants sont insultés, traités de « sales Arméniens ». C’est même tagué sur les murs dans certaines écoles ! Les propos racistes, les agressions verbales, les coups, les menaces : c’est au quotidien que les jeunes Arméniens en sont victimes. On ne le dit pas, mais il faut le savoir."

    Allô, les professionnels de l'antiracisme ?

    Michel Janva

  • « Pour l’islam et la République, la loi est absolue »

    Abbé Guillaume de Tanoüarn

    Adorer un dieu et servir la Cité sont-ils compatibles ou incompatibles ? L’abbé de Tanoüarn, docteur en philosophie et familier des questions d’éthique, éclaire les rapports complexes qui existent entre république et religion.

    L’Action Française 2000 – La religion est-elle irréductible à la République ?

    Abbé Guillaume de Tanoüarn – La religion est constitutive de toutes les formes du "vivre ensemble" : « il n’y a pas de société sans religion comme il n’y a pas de communion sans transcendance », disait Malraux. Au début du XVIIIe siècle, le protestant Pierre Bayle fait sensation en se demandant si une société d’athées est possible : il répond par l’affirmative mais souligne la nécessité d’une réglementation de fer pour rendre compatibles les unes avec les autres les personnes qui ne pensent pas la même chose. Avant lui, la conclusion politique des guerres de religion tenait dans cet aphorisme latin : Cujus regio, ujus religio. On prenait acte de la nécessité sociale d’une religion une et, tant qu’à faire, cette religion devait être celle du Prince. Le système inventé par Louis XIV, système dit "du droit divin des rois", avait certes l’inconvénient d’insister plus sur le roi que sur la religion et de proposer aux Français une synthèse théologico-politique nationale et nationaliste largement humanisée, synthèse qui explique les perspectives de la Révolution française, perspectives qui laïcisent la synthèse bourbonienne et la rendent purement politique. La France devient l’objet d’un culte, on lui offre des sacrifices, ce sont des sacrifices humains : sacrifice des ennemis (« qu’un sang impur », etc.) et sacrifice de ses propres serviteurs, durant les vingt-cinq ans de guerre qu’inaugure la bataille de Valmy. Le nationalisme révolutionnaire est ici d’essence religieuse ; dans la terminologie maurrassienne, on parlera de nationalitarisme, comme Maurras le fit à propos du nazisme.

    Mais aujourd’hui, qu’en est-il du fait religieux et de la république actuelle ?

    La République cinquième du nom est beaucoup plus fidèle qu’on ne le croit à son ascendance révolutionnaire, comme en témoignerait, entre autres, le bonnet phrygien arboré par les gaullistes. Elle partage avec la Iere République le même absolutisme qui, d’une certaine façon, fut celui de Louis XIV (mais on peut en débattre !) et qui a construit la France. Jean-Jacques Rousseau, en 1763, dans Le Contrat social, tente de résumer de façon "moderne" cet absolutisme français en orchestrant la vieille lutte entre l’unité du pouvoir politique et l’autorité spirituelle de l’Église catholique. Son modèle est Sparte ou la Rome antique : pour lui, l’autorité politique doit avoir tout pouvoir. Mais cela n’est admissible que dans la mesure où ce pouvoir représente la volonté du peuple. C’est le vieux pacte de Reims entre le roi et son peuple, dont on retrouve trace sous sa plume mais laïcisé et rendu abstrait. Au lieu d’un échange personnel constant entre le roi et ses sujets, ce contrat social abstrait aboutit à absolutiser une idée. Henri Vaugeois, en essayant de le définir, parlait d’idéocratie. Je crois que ce terme convient très bien à ce qui est en train de se passer sous nos yeux. Les grandes manifestations du dimanche 11 janvier ont fait dire au journal Libération, en une : « Nous sommes un peuple. » Au fond, ces manifestations que l’on refuse de compter ont réuni tous les Français, qu’ils le veuillent ou non, autour de l’idée républicaine et de ses avatars actuels, tout aussi sacralisés : le multiculturalisme, la France Black-Blanc-Beur et le sens cosmopolite de l’histoire.

    Considérez-vous donc que la République est devenue une religion ?

    Ce serait lui faire trop d’honneur, même si, à travers la franc-maçonnerie, elle a ses rites. Il n’est pas sans signification de constater que le Grand Orient de France était présent en grandes pompes, toutes écharpes dehors, dimanche dernier. Récupération ? Cela dépend de quel point de vue on se place, mais ce qui est clair, c’est que la République donne un sens purement républicain au besoin de sécurité du peuple français qui s’est exprimé si solennellement dimanche. Je dirais plutôt, en restant fidèle à l’herméneutique d’Henri Vaugeois, que la République, sans jamais l’avoir mise aux voix mais en la tenant pour représentative de l’unanimité présumée des citoyens, entend dresser l’idée de république cosmopolite comme désormais constitutive de l’identité française, comme en témoignent les immédiates revendications de régularisation inconditionnelle des sans-papiers et de droit de vote des étrangers. La grande lessiveuse républicaine est en train de faire son œuvre en s’appropriant, comme d’habitude, l’attente du peuple dont elle fait une idée abstraite, celle de république universelle.

    Est-on forcé d’être d’accord avec cette idée ?

    Le génie politique de Rousseau, qui est vraiment le père fondateur de notre république, infiniment plus que Voltaire, est d’avoir transformé l’idée de démocratie en la rendant acceptable à la France bourbonienne imbue de sa grandeur, sous une autre forme, celle de république. La république n’est pas le gouvernement de la majorité des citoyens, mais celle de l’unanimité présumée du corps social autrefois tout entier royaliste, depuis la Révolution tout entier républicain. Cette unanimité est évidemment exclusive : ceux qui n’acceptent pas l’idée républicaine dans ses différents avatars historiques, depuis "la patrie ou la mort" jusqu’à la république cosmopolite, sont exclus. Pour Rousseau, ils n’ont pas le droit de vivre, en tout cas pas le droit de vivre en France : une députée PS invitait récemment Éric Zemmour à quitter le pays, manifestement elle connaît ses classiques !

    Que penser de l’injonction "Je suis Charlie" ?

    Ce n’est pas une idée mais un slogan, un slogan compassionnel qui donne son poids de chair à l’idée républicaine mais qui, par lui-même, signifie surtout que le peuple français tout entier s’identifie avec les victimes du terrorisme. La force de ce slogan a permis à Charlie Hebdo de faire une nouvelle une en représentant Mahomet à travers des formes dont je dirais simplement qu’elles sont douteuses. Le problème ? Charlie Hebdo représente l’idéologie nihiliste actuellement en vogue. Le slogan "Je suis Charlie" pourrait ainsi, par la magie républicaine, signifier que la France toute entière s’est identifiée à ce nihilisme dont la formule est simple : tout vaut tout, seule la liberté, quelle qu’en soit l’incarnation, a un sens.

    Tout vaut tout, mais doit-on penser que le catholicisme ne peut pas être républicain, au contraire de l’islam, comme le raconte d’ailleurs Houellebecq ?

    Il y a une connivence mystérieuse entre l’islam et la République, qui ne se ressemblent pas quant au fond mais qui réalisent deux formes analogiques. L’islam et la République sont fondés sur l’idée que la loi est absolue et qu’elle n’a pas à en référer ni à un ordre naturel, ni encore moins à un ordre divin : Allah est en dehors de sa création qui, dirait-on, ne le concerne pas. La religion islamique, culte de la loi (charia) sans cesse réinterprétée par des fatwas, a ce point commun fondamental avec la République : l’une et l’autre érigent la loi positive au dessus de tout, par delà même le bien et le mal. Pour un républicain, le bien est ce qui est légal, pour un imam, ce sont les fatwas précisant la charia qui permettent aux fidèles de faire le bien en toute tranquillité même quand elles sont sanglantes et quand le bien qu’elles proposent paraît contraire à l’élémentaire instinct moral, à la common decency, comme disait Orwell. 

    Et le catholicisme ?

    Il est difficilement soluble dans la République parce que ce n’est pas une religion de la loi. Nous savons depuis saint Paul que l’observance de la loi rend fou. Il en a tiré les conséquences en donnant son cœur au Christ. Ce que l’on reproche au catholicisme aujourd’hui est d’être la religion du cœur, la religion qui ose continuer à dire que le cœur a ses raisons que parfois la loi ne connaît pas. Rousseau, déjà, dans le dernier chapitre du Contrat social, s’offusquait de cette autorité spirituelle capable de contredire tous les absolutismes politiques. À cet égard, il donnait nettement sa préférence à l’islam sur le christianisme. 

    Le catholicisme est-il pour autant antisocial, comme le pense Vincent Peillon ?

    Pas du tout. La vraie sociabilité ne vient pas de la loi mais du cœur. On disait des premiers chrétiens, dans les Actes des apôtres, qu’« ils ne font qu’un cœur et qu’une âme ». Le christianisme est tellement convaincu, depuis toujours, de sa vocation à donner une cœur à la société des hommes, qu’il s’est autoproclamé depuis le premier siècle (depuis au moins Ignace d’Antioche) catholique, c’est-à-dire universel. Cette universalité n’est pas l’universalité autoritaire de la loi, mais l’universalité ouverte du respect mutuel et de l’amour.

    Propos recueillis par Philippe Mesnard

    Article paru dans l’Action Française 2000 n° 2901 du 15 janvier 2015

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pour-l-islam-et-la-Republique-la

  • Paris : Fox News évoque les zones musulmanes interdites (Màj : Anne Hidalgo va porter plainte)

    Addendum du 20/01/2015 – Plainte contre Fox News: « L’honneur de Paris doit être lavé« , demande Anne Hidalgo

    Anne Hidalgo a confirmé qu’elle envisageait une action en justice contre Fox News, après que la chaine d’informations américaine a évoqué des « zones de non-droit » à Paris.

    Entre Paris et Bagdad, 4.000 kilomètres. Et pourtant, à en croire l’Américain Nolan Petersen, peu de choses séparent l’ambiance dans certains quartiers de la capitale française de l’atmosphère ressentie dans les rues de son homologue irakienne.Vétéran de l’armée américaine, l’homme a été invité à plusieurs reprises ces derniers jours sur la très contestée chaîne conservatrice Fox News (en anglais), pour donner son avis d’expert sur les attentats perpétrés en France par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.

    Des « ghettos » où la charia s’appliquerait

    Présenté comme un « journaliste spécialiste des zones de conflit », il affirme sans sourciller que plus de 700 « no-go zones » existent en France. Comprendre, précise Fox News, des quartiers où les « non-musulmans » ne sont pas les bienvenus. Nolan Peterson évoque « les ghettos qui se sont formés autour des grandes villes, appelés banlieues [en français dans le texte]« . Des endroits où, explique-t-il, les islamistes recrutent dans la rue.

    De quoi parle-t-il exactement ? Fox News donne la réponse dans un article (en anglais), citant le chiffre de 751 « zones urbaines sensibles » (ZUS), délimitées par le gouvernement français. Des zones où, explique la chaîne, « le gouvernement a abandonné son autorité à la communauté musulmane » : « Beaucoup d’entre elles sont gouvernées par la charia. »
    Des quartiers comparés à l’Afghanistan et à l’Irak

    (…)
    A en croire Nolan Petersen, la vie est « assez effrayante » dans ces quartiers où des musulmans se baladent « avec des tee-shirts d’Oussama Ben Laden ». « Je suis allé en Afghanistan, en Irak, au Cachemire et parfois, cela ressemblait à cela, assure-t-il, sans être contredit un seul instant par son intervieweuse. Les Américains seraient choqués de savoir qu’à partir de la tour Eiffel, il suffit de prendre un taxi pendant dix minutes pour se retrouver dans des rues qui ressemblent à celles de Bagdad. »

    Des zones de non-droit en plein Paris ?

    Pour appuyer son propos, Fox News diffuse même en parallèle de son interview une carte de Paris sur laquelle apparaissent plusieurs zones délimitées en rouge, les fameuses « no-go zones ». Des quartiers situés au cœur de la capitale, dont les non-musulmans seraient donc prétendument exclus. (…)

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    http://www.fdesouche.com/552873-fox-news-expert-evoque-no-go-zones-en-plein-paris