Le déferlement de haine et de menaces qui s’est abattu sur Mila après que quelques phrases de sa part ont été publiées sur les réseaux sociaux témoigne du renoncement de la France à défendre ses valeurs, estiment Jean Messiha et Frédéric Amoudru, ancien cadre d’une grande banque française.
Une jeune fille, comme des millions d’internautes, “tchate” sur Instagram et se livre à une foule d’anonymes. Une racaille s’en mêle et s’adonne à ce que tant de femmes et de jeunes filles doivent supporter dans l’espace public comme dans l’espace digital : les gauloiseries (si on peut encore utiliser ce termes sans être traité de raciste) et les réflexions salaces. Elle révèle son homosexualité et dit ne pas avoir envie de coucher avec un « renoi » ou « rebeu », ce qui est encore permis dans notre pays (mais pour combien de temps encore ?). S’ensuit une bordée d’injures homophobes et sexistes « au nom d’Allah ». Piquée au vif, la jeune fille contre-attaque et dit, en termes crûs, ce qu’elle pense de cette religion qu’on lui jette à la figure, alors que son tchat n’avait rien à voir avec les questions de foi.