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La vérité sur la grande mosquée islamiste de Mulhouse
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Ce sera difficile pour le Fidesz de continuer à faire partie du PPE si le PPE fait une alliance avec la gauche pro-immigration
La coalition avance à droite… Matteo Salvini a rencontré Viktor Orbán hier à Budapest. Le Premier ministre hongrois a déclaré :
« Pour nous les Hongrois, la valeur la plus importante est la liberté. C’est pourquoi c’est nous qui décidons avec qui nous voulons collaborer. Ça, c’est notre principe de base. C’est avec plaisir que nous sollicitons les avis de tout le monde et que nous les écoutons, car nous sommes un pays amical. Mais quant à la décision, elle nous appartient. La situation est la suivante. C’est le peuple italien qui décide par qui l’Italie est dirigée, c’est le peuple hongrois qui choisit comment et par qui la Hongrie est dirigée. Et aujourd’hui, c’est le Premier ministre de la Hongrie qui a rencontré le vice-premier ministre de l’Italie, afin de discuter du futur de l’Europe. Nous souhaitons être davantage respectés. »
Viktor Orbán a dit que ce sera difficile pour le Fidesz de continuer à faire partie du PPE si le PPE fait une alliance avec la gauche pro-immigration.
La semaine prochaine c’est Heinz-Christian Strache, président du FPÖ et vice-chancelier autrichien, qui sera à Budapest.
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Matteo Salvini et Viktor Orban partenaires dans la lutte contre l’invasion migratoire
Matteo Salvini et Viktor Orban se sont retrouvés le long de la barrière anti-migrants dressée par Budapest il y a bientôt 4 ans. Des images qui illustrent bien ce qui unit la Hongrie et l’Italie : la lutte contre l’immigration. Les deux hommes entendent monter une alliance de partis anti-immigration en Europe après les élections européennes.
Matteo Salvini a ainsi redit son souhait de travailler avec le Premier ministre hongrois sur l’immigration :
Le problème n’est pas de redistribuer les migrants en Europe, le problème est d’avoir une Europe qui protège ses frontières terrestre et maritimes.
Viktor Orban a même ajouté qu’il serait difficile à son parti, le Fidesz, de trouver sa place au parlement européen si le PPE n’allait pas dans le sens d’une collaboration avec des partis comme la Ligue du nord. La semaine prochaine, il doit recevoir le vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache, président du FPÖ, le parti de la Liberté d’Autriche.
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Hongrie : Orbán prône une alliance entre les conservateurs européens et la droite identitaire de Salvini autour d’une ligne anti-immigration
Le Premier ministre national-conservateur hongrois Viktor Orban et le patron de l’extrême droite italienne, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, ont annoncé jeudi à Budapest vouloir engager une « coopération » après les européennes autour d’une ligne anti-immigration.
« Nous recherchons clairement une coopération avec M. Salvini, sous une forme qui devra être définie », a déclaré le dirigeant hongrois au cours d’une conférence de presse commune. « Je suis convaincu que l’Europe a besoin d’une alliance de partis anti-immigration. »
Issus de deux familles politiques différentes et de deux groupes parlementaires distincts au Parlement européen, MM. Orban et Salvini ont souligné avoir une ligne commune dans ce dossier. (…)Toujours membre du Parti populaire européen (PPE, droite), dont il est suspendu depuis mars en raison de dérapages europhobes, M. Orban a redit son souhait de voir cette formation, à laquelle appartient notamment le CDU allemande, « coopérer avec les partis anti-immigration ».
A défaut, « il va être difficile pour nous de trouver notre place » au sein de ce parti après le 26 mai, a-t-il ajouté. « Il serait préférable pour l’Europe que ce ne soit pas Macron, mais Orban et Salvini qui soient aux commandes » concernant le contrôle des frontières, a-t-il estimé.
(…) Viktor Orban explique avoir « intérêt à consolider une bonne relation » avec le vice-président du Conseil italien. « Les gens, ici, le voient comme un compagnon de destin, nous subissons tous les deux des attaques, alors que c’est le héros qui a arrêté les migrations en mer, comme nous sur terre », dit-il en référence à sa politique consistant à entraver le passage des migrants sur la route des Balkans en 2015.
Pour lui, « le PPE se prépare à se suicider, s’il veut se lier à la gauche et ainsi couler avec elle », à l’issue du scrutin européen.
« Ne nous attachons pas à gauche, cherchons une autre voie, celle de la coopération avec la droite européenne. Nous ne savons pas quelle formation Salvini construira, mais espérons qu’il réussira à en créer une forte. Le PPE doit coopérer avec cette droite européenne. »
Il s’agit bien sûr, dans son esprit, de répondre aux pressions migratoires : « Il faut prévoir le grand exode et, s’il n’est pas possible de l’empêcher, il faut l’arrêter. C’est pourquoi je pense que Salvini est aujourd’hui la personne la plus importante en Europe. »
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En Autriche, le FPÖ promet de lutter contre le remplacement de population
Dans un entretien avec le quotidien autrichien Kronen Zeitung publié le 28 avril, le vice-chancelier autrichien promet de poursuivre la lutte contre le remplacement de population. A la remarque du journaliste selon qui il s’agirait là d’un concept d’extrême droite, Heinz-Christian Strache, qui est aussi ministre fédéral de la Fonction publique et des Sports et président du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), répond que « c’est un concept de la réalité. Nous ne voulons pas devenir une minorité dans notre pays. C’est légitime et honnête, et aussi profondément démocratique. » Le vice-chancelier fait aussi remarquer à son interlocuteur que « ceux qui ne sont pas de gauche aujourd’hui sont automatiquement qualifiés d’extrémistes de droite ».
Le FPÖ, crédité de 23 % des intentions de vote aux élections européennes, ce qui le placerait troisième derrière son partenaire au sein du gouvernement de coalition, l’ÖVP, parti de centre droit crédité de 34 % des intentions de vote, et derrière les sociaux-démocrates crédités de 26 % des intentions de vote, vise malgré tout la deuxième place. Ce faisant, il continue de faire l’objet d’une entreprise de diabolisation de la part de la gauche et des grands médias, comme les autres partis patriotes en Europe. On lui reproche les vers publiés par un adjoint au maire de la ville de Braunau am Inn, ville natale d’Adolf Hitler qui plus est, dans lesquels cet adjoint membre de la FPÖ compare les immigrants à des « rats étrangers » pour illustrer le danger qu’il y a à mélanger les cultures et les langues.
Mais quand le scandale a éclaté, cet adjoint au maire a démissionné de sa fonction et aussi du FPÖ, fait remarquer Heinz-Christian Strache. En effet, personne ne devrait comparer les gens à des animaux, reconnaît-il volontiers. Cependant « j’ai moi-même été qualifié de “rat” par le chef du groupe des Verts au Parlement de Basse-Autriche. J’attends toujours sa démission », continue le vice-chancelier qui rappelle encore que les électeurs du FPÖ ont été traités de « rats » par l’ancien gouverneur de Styrie, du SPÖ. « J’attends toujours ses excuses et les conséquences à son encontre », se défend encore Strache pour dénoncer le deux poids deux mesures de la gauche face à cette affaire.
Autre élément de la diabolisation permanente, avec recours au point Godwin quand il le faut, le rédacteur en chef du journal télévisé de la télévision publique ORF, Armin Wolf, lors d’un entretien avec Harald Vilimsky, secrétaire général du FPÖ et tête de liste pour les élections européennes, a évoqué ce fameux poème de l’adjoint au maire FPÖ, et, pour illustrer son propos, il a comparé un tract de la branche jeunesse du FPÖ de Styrie à la propagande nazie, en faisant afficher à l’écran un gros plan sur un tout petit fragment de ce tract dénonçant l’islamisation et l’insécurité liées à l’immigration de masse. Vilimsky a dénoncé la malhonnêteté du procédé du journaliste, en lui faisant remarquer que son comportement déontologiquement douteux ne devrait pas rester sans conséquences, ce que la télévision ORF et la gauche dénoncent aujourd’hui comme une menace à l’encontre de la personne d’un journaliste. Mais ce n’est pas la première fois que le FPÖ dénonce le militantisme de gauche de la télévision publique, et la reductio ad Hitlerum des partis de droite nationale dans les médias publics n’est malheureusement pas spécifique à l’Autriche.
Contre ceux qui s’opposent au remplacement de population, tous les moyens sont bons.
Olivier Bault
Article paru dans Présent daté du 2 mai 2019
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Immigration : certains partis dans le brouillard
De François Billot de Lochner :
La grogne sociale en France ne doit pas nous faire perdre de vue l’un des enjeux majeurs du scrutin du 26 mai prochain : l’immigration. Or la campagne des européennes en France est pour l’instant particulièrement atone sur le sujet.
Pourtant, la question est loin d’être annexe, même si Le Monde essaie de nous persuader que ce sujet est loin d’être prioritaire : selon un sondage Kantar Public, relayé par France-Soir, 50 % des Européens estiment que l’immigration devrait être discutée en priorité dans la campagne. Et pour cause : ce sont les députés du Parlement européen qui définissent, mettent en œuvre et assurent le suivi des politiques migratoires et d’asile, adoptent directives et règlements sur le droit d’asile et le droit des migrants, et enfin, votent les dépenses communautaires afférentes.
A plusieurs reprises, l’Union européenne s’est dotée d’un corpus d’orientations sur le sujet. En 2017, le commissaire européen à l’immigration Dimitris Avramopoulos, nous expliquait que l’immigration répondait à « un impératif moral », et que « nous ne pouvons pas, nous ne serons jamais capables d’arrêter les migrations ». Nous voilà prévenus. Pour autant, il ne s’agit pas de considérer que l’Europe aux frontières grandes ouvertes est une fatalité, un futur inéluctable. Il existe bien des options viables : réformer Schengen et rétablir les frontières intérieures, limiter les budgets européens encourageant sans fin l’immigration légale comme clandestine, à rebours des orientations actuelles du Fonds « Asile, migration et intégration », agir sur l’aide au développement. Mais parmi les candidats, qui se soucie de vraiment les défendre ?
La France insoumise a fait de l’accueil des migrants l’un de ses « douze combats ». Compte tenu des flots incessants qui nous attendent, c’est en effet un travail herculéen ! Benoît Hamon, de son côté, veut lui aussi ouvrir les bras, notamment avec le principe d’un droit au travail dès le troisième mois de la demande d’asile. Glucksmann, quant à lui, rêve d’un droit d’asile européen.
Malheureusement, il ne faut pas compter sur Les Républicains pour faire preuve de davantage de réalisme sur le dossier. François-Xavier Bellamy s’emberlificote dans des déclarations sur la position de son parti sur le Pacte de Marrakech : « oui, mais non, en fait, c’est-à-dire, on a voté, mais on ne soutient pas ». Il montre par-là combien sa formation et sa tête de liste ont tendance à souffrir d’un problème de dédoublement de personnalité. Le 12 avril 2019, il expliquait à BFM qu’au grand jamais les Républicains n’avaient soutenu ledit Pacte. Sauf que lesdits Républicains, le 18 avril, votaient les yeux fermés pour la résolution 2642, saluant « les progrès réalisés sur la voie du pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et du pacte mondial des Nations unies sur les réfugiés. » Allez y comprendre quelque chose… C’est assez simple, en fait : faites ce que je dis (parfois), pas ce que je fais (souvent) : plutôt Juncker qu’Orban.
N’oublions pas au passage de rendre justice à la liste d’Emmanuel Macron : avec une admirable constance depuis la campagne de 2017, La République En Marche évite soigneusement de prendre à bras le corps le débat brûlant et difficile de l’immigration. Nous nous souvenons qu’avec une application notable, il était parvenu à ne pas employer une seule fois le mot qui fâche dans les 17 pages de son programme présidentiel. Rivalisant à la fois avec Glucksmann pour l’utopie et avec Bellamy pour le flou, Emmanuel Macron appelle aujourd’hui de ses vœux une « renaissance européenne », péniblement incarnée par Nathalie Loiseau. Il souhaite « remettre à plat l’espace Schengen », tout en cautionnant les déclarations les plus immigrationnistes émanant de Bruxelles. Est-il besoin de s’appesantir encore sur les dégâts du « en même temps » ? Depuis son arrivée au pouvoir, les chiffres de l’immigration légale comme clandestine n’ont cessé d’augmenter.
Alors dans ce brouillard généralisé, il faut bien le dire, certains partis font preuve d’une grande clarté. En allant chercher plus à droite, nous trouvons des formations politiques, constantes dans leur discours, un discours fait de juste alarme et de volonté politique de mettre un terme à la folie migratoire. Et pour la première fois, n’en déplaise aux journalistes officiels, nous ne sommes pas les seuls à penser ainsi : le chemin est déjà ouvert dans d’autres pays européens, l’Italie, la Hongrie ou la Pologne à titre d’exemple. Puissions-nous suivre leur sage voie avec confiance : il y va de l’avenir de la France !
https://www.lesalonbeige.fr/immigration-certains-partis-dans-le-brouillard/
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Une école salafiste ? Jean-Michel Blanquer ne voit pas plus loin que le bout de son nez !
Échirolles, dans la banlieue de Grenoble. L’école Philippe-Grenier – du nom d’un député français, converti à l’islam, élu à Pontarlier en 1896 – est un établissement privé hors contrat musulman. Installée dans les locaux de la grande mosquée du lieu, elle accueille 45 élèves, du CP au CM2. Un établissement « discret », selon TF1, qui n’a cependant pas pu y entrer. Une école qui dispense une dizaine d’heures par semaine d’enseignement religieux, des cours d’arabe, de Coran, et une éducation aux principes islamiques, selon une mère d’élève. Un îlot musulman comme il en existe tant en France.
Jean-Michel Blanquer, qu’on peut penser bien informé, a dénoncé une école « salafiste ». En janvier dernier, le directeur de l’établissement et l’association qui le gère comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Grenoble, prévenus d’avoir tenté de se soustraire à un contrôle de l’Éducation nationale, l’école interdisant l’entrée des inspecteurs pendant environ une heure, le 4 décembre 2017, et d’avoir « dispensé un enseignement non conforme à l’instruction obligatoire malgré mise en demeure ». Le 12 février, le tribunal a ordonné la fermeture de l’école, sans exécution provisoire. L’établissement a fait appel, dont l’effet suspensif lui permet de continuer son activité. À l’audience, le procureur n’a pas manié la langue de bois : « C’est une école que l’on doit qualifier d’école salafiste. […] Les connaissances sont rabâchées, il n’y a pas de production orale et écrite, pas d’enseignement artistique, pas de travail de groupe, pas d’ouverture sur le monde, pas d’encouragement à développer l’esprit critique. C’est de l’obscurantisme, du lavage de cerveau. Cette école est nocive. »
C’est dans ce contexte que Jean-Michel Blanquer a utilisé le mot qui fâche. Salafiste. Un mot qui lui vaut un procès en diffamation de la part de l’établissement et de certains parents d’élèves. Un mot qui le met cependant, lui et ses comparses du ministère, en face de ses responsabilités.
La liberté de l’enseignement est fondamentale. Les parents ont le droit et le devoir de donner à leurs enfants une éducation conforme à ce qu’ils souhaitent, et ce n’est pas à l’État de s’y substituer. L’École républicaine, créée en 1880 pour asseoir le régime, a toujours lutté contre cette liberté fondamentale, dans un contexte d’antichristianisme dont on a oublié la violence. L’école publique est ce que l’on sait. L’enseignement privé sous contrat, à de belles exceptions près, est un enseignement public payant. Le hors-contrat se développe en dépit des difficultés qu’il rencontre, notamment de la part du ministère qui le voit d’un très mauvais œil. Rien de surprenant à ce que des musulmans profitent de cette liberté légitime pour créer leurs propres établissements.
Mais l’État, qui ne veut pas appréhender l’islam pour ce qu’il est, ne sait pas comment prendre le problème de ces établissements. L’argument de la laïcité n’a aucun poids, surtout dans un établissement privé. Et ces écoles coraniques se multiplient sur notre territoire. Celle-ci s’est trouvée épinglée, sans aucun doute parce qu’elle s’est fait remarquer par son activisme. Combien d’autres continuent d’endoctriner des enfants qui ne se sentiront jamais français ?
Le problème n’est pas celui de la liberté d’enseigner. Il réside dans la place de l’islam dans notre pays. En continuant à considérer qu’il s’agit d’une simple religion qui peut cohabiter avec d’autres religions, sans que l’État n’y mette le nez en raison de sa neutralité spirituelle, nous nous condamnons. On ne le répétera jamais assez : il s’agit d’un système de pensée holiste, qui englobe tous les aspects de la vie sociale, sans distinction aucune entre Dieu et César.
Ainsi, si le ministre a raison en traitant cette école de salafiste, et en mettant en œuvre les moyens nécessaires à sa fermeture, il ne voit pas plus loin que le bout de son nez en se limitant à cela. Mais peut-on demander à un adepte de la religion laïco-républicaine de comprendre que son dogme artificiel n’a aucune chance, mais vraiment aucune, d’atteindre ces gens-là ?
La réponse est dans la question.
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Charia et « école à la maison » :les limites de la liberté religieuse en Europe
Toute l’équipe du Centre européen pour le droit et la justice se retrouve sur RCF pour aborder l’actualité européenne.
Les parents ont-ils le droit de faire l’école à la maison ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce droit est reconnu en théorie, mais n’est pas garanti en fait. La loi islamique peut-elle s’appliquer en Europe ? C’est une question qui peut paraître surréaliste, et pourtant, elle se pose aujourd’hui avec une acuité sans précédant.
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Guilluy : « La société multiculturelle est paranoïaque. Tout le monde pense être victime de tout le monde. Il n’y a jamais de satisfaction générale »
ENTRETIEN. Pour le géographe, le repli identitaire est une conséquence logique du modèle multiculturel, arrivé dans les bagages de la mondialisation.
Le Point : L’absence de mixité sociale et ethnique est souvent désignée comme la principale cause des replis qui fracturent le pays…
Christophe Guilluy : Ce n’est pas parce qu’un quartier est multiethnique que les réseaux de sociabilité sont mixtes. Lorsqu’un quartier se gentrifie, on observe un vrai phénomène de séparatisme social. Prenons l’exemple des collèges dans l’Est parisien. On a constaté que le processus de gentrification des quartiers s’accompagnait toujours d’une ethnicisation des collèges. Cela signifie que des gens plutôt ouverts au modèle multiculturel peuvent aussi être acteurs de la ghettoïsation des quartiers.
(…)
Pensez-vous que le séparatisme culturel soit devenu inéluctable ?
La société multiculturelle est profondément paranoïaque et le séparatisme s’inscrit naturellement en mouvement de fond des sociétés inégalitaires multiculturelles. Tout le monde pense être victime de tout le monde, mais il n’y aura jamais de satisfaction générale. Dans un monde où l’autre ne devient pas soi, on a besoin de savoir combien va être « l’autre ». La question du rapport entre majorité et minorités joue à plein. Pourquoi ? L’histoire juive est éclairante : quand on est minoritaires, on dépend de la bienveillance de la majorité.
Comment expliquer cette flambée des discours identitaires ?
Une société paranoïaque où personne ne sera jamais complètement satisfait de son sort est une société où tout le monde se croira toujours en danger culturel. Cela crée des angoisses. Il y a une forme d’utopie de la société « united colors of Benetton ». Ce mythe est plein de naïveté. (…)
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Pacte de Marrakech « non contraignant » : la bonne blague !
Le « Pacte de Marrakech » a déjà suscité de multiples réactions. Deux points sont ici plus particulièrement développés par Antraigues (ancien élève de l’Ecole Polytechnique et contributeur à Polémia) : la stratégie de contournement des peuples occidentaux, et singulièrement de la France, par la combinaison d’un « gouvernement des juges » et de traités internationaux, stratégie dans laquelle il s’insère à l’évidence, et le boulevard ouvert à l’islamisme dans le monde occidental par la politique d’accueil « inclusive » retenue comme devant être la règle.
Les Français, jamais consultés
De décennies d’immigration massive, en France et dans d’autres pays d’Europe occidentale, de populations de civilisations très différentes de la nôtre ont résulté, dans presque tous les domaines, d’inextricables problèmes, dont ceux posés spécifiquement par l’islam.
Pourtant non seulement les Français n’ont jamais été consultés, mais de plus tout a été organisé pour les mettre autant que possible devant le fait accompli.
L’analyse fait ressortir le rôle clé joué, en parfaite synergie, par le « gouvernement des juges » et des traités internationaux en général signés dans la plus grande discrétion (et dont la portée véritable échappe généralement de toute façon aux non spécialistes), le dernier en date étant le « Pacte de Marrakech », pour lequel la discrétion n’a pu toutefois être conservée.
Les juges contre le peuple
Ce « gouvernement des juges » (on peut aussi sans exagération aucune parler de « dictature des juges », car il viole le principe fondamental de la séparation des pouvoirs), exploite la possibilité qu’ont de fait les instances statuant en dernier ressort (le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’Etat et la Cour de Cassation), par leurs jurisprudences, de modifier la réglementation, la loi, voire la Constitution. Du moins lorsqu’il n’y a pas de réaction du gouvernement, des partis au pouvoir, et des médias. Mais l’absence de réaction est à peu près certaine lorsque, comme c’est le cas en France, les mêmes intérêts et les mêmes réseaux d’influence, qui tiennent par ailleurs les médias, tiennent aussi depuis des décennies le gouvernement, les partis « de gouvernement », et certains syndicats : il est impossible que cela n’influe pas sur les nominations aux postes clés de la magistrature, qui sont de toute façon un enjeu de pouvoir majeur, et que ne s’installe une situation de connivence généralisée.
La signature de traités internationaux peut influer de deux façons sur le droit français :
D’une part, lorsqu’ils sont « juridiquement contraignants », parce qu’ils s’imposent explicitement aux juridictions françaises (une anomalie de la Constitution française étant la rédaction de son article 55, qui permet de les placer au-dessus de la loi française). C’est ainsi que, tout ou presque étant maintenant judiciarisé, la France n’a plus la maîtrise de ce qui se passe sur son propre territoire, puisque cela dépend des décisions de Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) et de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CDEH), dont les domaines de compétence recouvrent en particulier tout ce qui touche à l’immigration et à la lutte contre l’islamisme.
D’autre part parce que, correspondant à des engagements de la France, même « juridiquement non contraignants », ils sont une source toute trouvée de jurisprudences pour les instances françaises, ce qui peut permettre le moment venu de dynamiter des pans entiers de la législation et de la règlementation nationale et, à tout le moins, entrave toute évolution allant à leur encontre.
Soumission française aux traités internationauxLa combinaison de signatures de traités internationaux et de gouvernement des juges, par les discrets coups d’Etat qu’elle permet en tant que de besoin, est évidemment la stratégie idéale de contournement du peuple français pour l’introduction d’abandons de souveraineté. Elle est appelée un grand avenir, le « gouvernement mondial »dont l’urgence nous est chaque matin rappelée ne pouvant guère être mis en place que de cette façon.
Parfaitement rodée en France (quiconque cherche à s’y opposer se voit de plus instantanément accusé de « s’attaquer à l’état de droit »), elle a ainsi permis, malgré une opinion publique de plus en plus sensibilisée, aux flux migratoires de continuer à augmenter, et à l’islam de continuer tranquillement à envahir la vie publique.
Insistons sur le fait, qu’il faut bien avoir présent à l’esprit, notamment en ce qui concerne le « pacte de Marrakech », que la dépendance réelle d’un pays aux traités internationaux (et en particulier aux décisions de la CJUE et de la CDEH), est très différente d’un pays à l’autre, car elle dépend de l’organisation de son droit interne, dont, en tant qu’état souverain, il est le seul maître. La situation de la France est celle de la dépendance maximum, à l’exact opposé de celle de l’Allemagne, qui est par ailleurs à ce jour la grande bénéficiaire de la « construction européenne » : pour la Cour de Karlsruhe, seuls les états nation sont dépositaires de la légitimité démocratique, et la loi allemande se trouve donc au-dessus des traités internationaux, à l’exact opposé de la situation française. La Commission Européenne, la CJUE ou la CDEH peuvent bien décider ce qu’elles veulent, ce n’est applicable, sur le territoire allemand, que si c’est compatible avec la loi nationale, ou après transposition dans cette dernière, ce qui nécessite alors qu’ait été vérifiée la conformité à la Loi Fondamentale allemande, qui est la norme suprême.
Le Pacte de Marrakech, un texte ahurissant
La signature du « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », appelé « Pacte de Marrakech », s’inscrit totalement dans cette stratégie de contournement du peuple français, la politique générale d’Emmanuel Macron consistant, de façon devenue totalement décomplexée depuis qu’il est Président de la République, à piéger au maximum la France dans le mondialisme, en profitant de ce qu’il dispose pour le moment de tous les pouvoirs, et de ce que sur un tel sujet il peut compter sur un total soutien des grands médias.
De telles bornes ont été franchies par ce texte ahurissant, qui n’engage en fait que les pays d’accueil, que le tiers des pays de l’UE et nombre d’autres pays occidentaux ont refusé de le signer les 10 et 11 décembre dernier à Marrakech, ce qui n’a évidemment pas empêché son adoption par l’ONU à New York le 20 décembre dernier, tous les pays musulmans et tous les pays du Tiers Monde, qui de toute façon ont la majorité, ayant voté dans ce sens.
Le point le plus important n’est sans doute pas celui qui a été le plus souvent cité, à savoir que son objectif quasi explicite était la mise en place à terme d’une autorité chargée d’organiser les migrations, en s’appuyant sur un « droit des migrants » : cette autorité ne verra peut-être jamais le jour. Il est que les pays signataires ont reconnu un certain nombre de principes, et se sont engagés sur des objectifs, et cela dès maintenant, et que, au moins dans le cas de la France, en l’état actuel de sa situation, cela ne peut manquer d’avoir un influence sur l’évolution de leur droit interne.
Il offre en outre un véritable boulevard à l’islamisme.
Un boulevard pour l’islamisation de la France
Le lecteur, effaré, constate en effet que la France, à Marrakech, s’est engagée à mener une politique d’accueil « inclusive », c’est-à-dire qui doit permettre aux populations immigrées de garder leur identité propre, à charge pour le pays hôte de s’organiser en conséquence. Ce qui, s’agissant de l’islam, seule religion à être aussi une doctrine politique réputée devoir régir le monde entier, ouvre un boulevard à l’islamisme, dont le communautarisme, par des mécanismes déduits de textes réputés d’origine divine figés pour l’éternité, et qui ont largement fait la preuve de leur efficacité, est justement le fer de lance dans les pays occidentaux.
Une politique « inclusive » en effet très exactement de nature à balayer ce qui reste en France de la « digue de la laïcité », pour reprendre l’excellente expression de Malika Sorel (la laïcité étant ici entendue ici au sens où il faut l’entendre, c’est-à-dire au sens où, dans la vie publique, tous les individus, quelle que soit leur religion, doivent respecter les mêmes lois et les mêmes règles, à l’exception éventuellement, bien sûr, des religieux dûment reconnus comme tels).
C’est de cette digue, qui est très largement une spécificité française, qu’il résulte que, comme l’ont montré les analyses de Malika Sorel, la France, si préoccupante que soit sa situation, et si fissurée que commence à être cette digue, est le grand pays occidental qui a le mieux résisté à l’islamisation, alors même qu’elle est, et de loin, celui qui a la plus importante population musulmane ou d’origine musulmane. Elle a permis d’éviter que cette dernière ne se retrouve livrée pieds et poings liés aux islamistes, et a limité dans une certaine mesure son auto ségrégation. Elle représente la seule chance qui nous reste d’éviter la catastrophe. François Hollande et Gérard Collomb n’ont-ils pas évoqué, dans un contexte qui excluait que ce soit par calcul politique, l’un une future partition, l’autre une guerre civile ?
A contrario les politiques d’accueil « inclusives » de la Grande Bretagne et du Canada sont de remarquables exemples du désastre qui en résulte dans le cas d’une immigration musulmane.
Le traité de trop ?
Peut-être le Pacte de Marrakech aura-t-il été le traité de trop. Ce texte caricatural, qu’il faut absolument lire, décrédibilise totalement non seulement l’actuel gouvernement, mais tous les partis politiques qui l’ont soutenu, ou qui simplement ne l’ont pas condamné, à savoir tous les partis politiques, à l’exception des partis souverainistes, à savoir le RN, DLF, l’UPR et les Patriotes.
Il est évident que sa dénonciation, qui en soi ne pose techniquement aucun problème, devra être l’une des premières tâches d’un véritable gouvernement d’alternance.
Bien évidemment, le chantier auquel devra s’attaquer, ne pourra pas s’arrêter évidemment là : il est essentiel de remettre la loi nationale au-dessus des traités internationaux, de façon à ce que la France puisse se trouver, comme l’Allemagne (et probablement l’immense majorité des pays de la planète), dans une situation où elle reste juridiquement maîtresse de son destin.
Antraigues
Tribune reprise du site Polémia
https://fr.novopress.info/214418/pacte-de-marrakech-non-contraignant-la-bonne-blague/#more-214418