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insécurité - Page 1005

  • 911 - Spéciale 11 septembre 2001 sur Méridien Zéro - Le programme guerre des étoiles en action

  • Le « printemps palestinien » sous haute tension diplomatique

    En demandant à l'ONU de reconnaître l'État palestinien, Mahmoud Abbas a mis les grandes puissances au pied du mur.
    Le 16 septembre, à New-York, Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne, a demandé aux Nations-Unies de reconnaître l'État palestinien et de l'admettre au sein de l'ONU comme un membre à part entière. Cette revendication est soutenue par des nations musulmanes d'envergure, comme la Turquie, l'Egypte ou l'Arabie Saoudite où le prince Turki al-Faisal, frère et possible successeur du ministre des Affaires étrangères, a affirmé que la collaboration avec les États-Unis ne peut continuer sous sa forme actuelle.
    Elle se heurte en revanche à l'opposition d'Israël (qui a condamné une « initiative unilatérale » - mais comment pourrait-elle être autrement ?) et des États-Unis. Du côté européen, Catherine Ashton, chargée des Affaires étrangères pour l'Union européenne (UE), a travaillé d'arrache-pied à un compromis avec les Palestiniens, afin qu'ils renoncent au droit de poursuivre les politiciens israéliens devant la cour pénale internationale. Nicolas Sarkozy, quant à lui, a suggéré à Mahmoud Abbas de formuler sa demande auprès de l'Assemblée générale de l'ONU - plutôt qu'auprès du Conseil de sécurité, comme le Président de l'autorité palestinienne l'avait annoncé - afin d'obtenir un statut d'État associé.
    Abbas s'en est pourtant tenu à ce qu'il avait annoncé : le 23 septembre, c'est au Conseil de sécurité qu'il a adressé sa requête - ce qui obligera les puissances à se prononcer et les États-Unis à mettre leur veto si une majorité se dessine en faveur des Palestiniens, qui peuvent déjà compter sur le soutien de la Chine, du Brésil, de la Russie, du Liban et de l'Afrique du Sud.
    « C'est l'heure de vérité, a déclaré Mahmoud Abbas devant l'Assemblée générale de l'ONU. Les Palestiniens attendent de connaître la réponse du monde. L'heure a sonné pour le printemps palestinien, c 'est le moment de l'indépendance. »
    Les Israéliens ont eux aussi cherché des soutiens : début juillet, le Premier-ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était rendu à Sofia et à Bucarest, où il avait reçu l'engagement des gouvernements bulgare et roumain que ces pays ne voteraient pas à l'ONU en faveur de la création d'un État palestinien. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, fondateur du parti d'extrême droite Israël Beytenou, s'était pour sa part rendu en Albanie.
    En attendant la réponse de l'ONU, le Quartette des médiateurs sur le Proche-Orient - dirigé par l'ancien premier-ministre britannique Tony Blair et qui réunit les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations-Unies - a proposé le 23 septembre aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre les négociations de paix, gelées depuis un an, avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012. Dès le 1er octobre, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, affirmait cependant que l'initiative du Quartette n'avait « pas réussi ». Les négociations de paix butent notamment sur la question des colonies israéliennes. Une jeune Palestinienne expliquait récemment : « Je suis contre la création de deux États car cette perspective nous accorderait seulement 22 % du territoire palestinien, où sont déjà implantées des colonies israéliennes ».
    La « plus mauvaise situation diplomatique »
    Dans ce contexte le feu vert donné par Tel Aviv à la construction de 1100 nouveaux logements dans un quartier de colonisation juive à Jérusalem Est apparaît comme une provocation, en tout cas une fin de non-recevoir à la demande de reconnaissance d'un État palestinien.(1)
    Tel Aviv semblait pourtant avoir baissé le ton ces derniers temps, surtout depuis l'assaut donné par la population égyptienne de son ambassade au Caire, le 10 septembre dernier : les diplomates israéliens avaient dû fuir par l'arrière du bâtiment - Benjamin Nétanyahou a d'ailleurs remercié la police égyptienne pour son intervention, qui sauva la vie de l'ambassadeur israélien. Avigdor Lieberman, qui menaçait jadis de bombarder le barrage d'Assouan si l'Égypte participait à une guerre contre Israël, a estimé que les liens avec l'Égypte devait être renforcés. Et Dan Meridor, vice-premier ministre et ministre des services de renseignement, a souligné la nécessité d' « infléchir la tendance qui s'est emparée de l'Égypte et qui commence à poindre en Turquie ».
    Les services de renseignement israéliens et le journal Haaretz ont d'ailleurs averti que la sécurité d'Israël passe par une entente au Proche-Orient. La dirigeante du parti d'opposition Kadima, Tzipi Livni, reproche à Nétanyahou d'avoir placé le pays dans sa « plus mauvaise situation diplomatique ». Et le ministre de la Défense, Ehud Barak, prévient : « Si nous accentuons les tensions avec les Palestiniens, nous contribuerons à isoler Israël ».
    L'ensemble de la communauté internationale a d'ailleurs vivement réagi à l'annonce des nouvelles constructions - y compris Barack Obama, pourtant plus mal jugé qu' aucun président américain ne le fut jamais par les Palestiniens, qui n'ont pas oublié qu'en septembre 2010, il avait promis la création d'un État palestinien dans un délai d'un an. Depuis, Obama est entré dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, pour laquelle il aura besoin de l'électorat juif-américain...
    On peut prévoir qu'un rejet par l'ONU de la demande palestinienne se traduira par un accroissement des tensions au Proche-Orient et une nouvelle flambée de violence. Il n'est pas certain qu'Israël le redoute : l'État hébreu pourrait alors imputer au Hamas la multiplication des actions terroristes, et en tirer argument pour ne rien céder. Mais à terme, cette politique du pire pourrait être la pire des politiques.
    Laurent Glauzy monde & vie  8 octobre 2011
    (1) Rappelons que la communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion par l'État hébreu de Jérusalem Est en 1967.

  • La France veut armer les rebelles syriens le plus vite possible !

    La France et l’Angleterre ont décidé de faire un pas supplémentaire dans l’ingérence concernant la Syrie. Persuadées que leur grille de lecture idéologique doit s’imposer au monde entier, et sans considération poussée plus avant sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques en présence, ni sur la fragile stabilité du Moyen Orient, Paris et Londres veulent armer les rebelles syriens contre l’État de droit d’un pays souverain et reconnu comme tel.

    C’est ainsi que ces deux pays se sont accordés pour solliciter l’avancée de la prochaine réunion de l’Union européenne, afin de discuter de la levée de l’embargo sur les armes destinées la Syrie. Mais qu’à cela ne tienne, si l’Union européenne n’abondait pas dans leur sens, chacune des deux nations prendrait sur elle de livrer, à titre national, des armes aux rebelles. C’est ce qu’a annoncé en effet hier matin Laurent Fabius, chef de la diplomatie française -qui nourrit vraisemblablement une idée très singulière de la diplomatie.

    La France et la Grande-Bretagne demandent « aux Européens, maintenant, de lever l’embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre« , a ainsi déclaré le ministre français sur France Info. Et pour justifier la livraison d’armes, avec ou sans l’accord de l’Union, Laurent Fabius de déclarer que la France, de toute façon, « est une nation souveraine« . Grosse blague. Quand on sait que la quasi totalité de ses prérogatives régaliennes, expression de sa souveraineté, ont été abdiquées à Bruxelles.

    « On ne peut pas accepter qu’il y ait ce déséquilibre actuel avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l’autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre« , s’est défendu Laurent Fabius. « Lever l’embargo c’est un des seuls moyens qui restent pour faire bouger politiquement la situation« , a-t-il estimé. Il reste que l’idéologie, fut-elle couverte des meilleurs sentiments, est un critère de discernement un peu fragile dans le cas d’une déclaration de guerre : à quelle alternative aboutirait la victoire des rebelles ? Cette question a-t-elle seulement été posée ? Ont-ils donc déjà oublié l’épisode de la Libye ? N’ont-ils donc aucun écho, à Paris, sur la nature religieuse de la rébellion, sur ces massacres perpétrés par les islamistes armés par l’Occident contre les chrétiens ?

    A l’idéologue, nous préférerons toujours l’homme prudent.

    http://www.contre-info.com/

  • Mali : la France partie, la septicémie islamiste reprendra

    Entretien réalisé par Timothée Macé Dubois

    Alors que certains dans l’opposition craignent un enlisement de la France dans le conflit malien, un retrait partiel des troupes vient d’être annoncé pour le mois d’avril. L’historien Bernard Lugan, éminent spécialiste de l’Afrique, décrypte et analyse l’opération Serval.

    En réponse aux doutes de Nicolas Sarkozy quant à l’utilité de l’intervention au Mali, François Hollande l’a justifiée par la nécessaire action de la France pour sauver des femmes victimes de la barbarie et de l’oppression islamistes…

    Si l’attitude de Nicolas Sarkozy me paraît très insolite, dans la mesure où il a officiellement déclenché la campagne libyenne pour des raisons « humanitaires » qui n’ont jamais tenu la route, l’opération Serval au Mali me semble beaucoup plus licite. Il était en effet impératif d’y intervenir rapidement, au risque de laisser Bamako tomber sous les feux islamistes et d’abandonner à leur sort d’otages près de 3 000 Français ou binationaux. [...]

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Grandeur et décadence. Discours de clôture IHEDN (31 janvier 2013)

    Voilà un général qui a, peut-être, la tête dans les étoiles et des étoiles sur le képi, mais les pieds bien sur terre !

    Le discours que nous reproduisons ci-dessous a été prononcé par le Général (2°S) Lalanne-Berdouticq, (ancien commandant du 3ème régiment étranger d’infanterie et ancien chef du bureau de liaison de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban FINUL 2), lors de la clôture d’une récente session de l’IHEDN.

    L’IHEDN est l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale.

    C’est intelligent, plein de bon sens, brillamment construit et d’une limpide clairvoyance. C’est la vision d’un stratège éclairé, libre de tout dogme et de toute entrave intellectuelle, raisonnablement optimiste mais terriblement inquiet aussi de la lente dérive de son pays.

    Le monde est complexe et dangereux

    Il est loin des « blocs » que nous avons connus des décennies durant, aussi bien que de la « fin de histoire » que l’on nous annonçait voici vingt ans, et encore plus loin de la « paix définitive » qui aurait permis « d’engranger les dividendes de la paix » chers à des hommes à la courte vue. Ce monde, notre monde, reste dangereux. Comme les "prophètes" que personne n’écoutait dans les années 1930, je ne cesse de dire que le décuplement des dépenses militaires en Extrême-Orient depuis dix ans devrait nous inciter à mieux surveiller les diminutions insensées que subissent les nôtres. Dans l’Histoire en effet les mêmes causes produisent les mêmes effets et il y a donc tout à craindre des abandons qui se produisent chez nous. Mais encore faudrait-il voir le monde comme il est et non comme beaucoup voudraient qu’il soit.

    Méfions-nous du « prêt à penser »

    Il est presque toujours faux et ordonné à des fins peu recommandables. Non le Kosovo n’est pas meilleur après la campagne qu’ont conduite les alliés en 1999, montée suite à une incroyable guerre d’intoxication médiatique diabolisant les Serbes et présentant les Albanophones comme des anges persécutés… Il en résulta la fondation du premier pays (1) presque totalement mafieux du continent européen, dont la population originelle, serbe, a été sans pitié chassée de chez elle dans le silence des médias ; ses monastères détruits et ses maisons incendiées.

    Non l’Afrique d’aujourd’hui ne vit pas mieux que du temps de la colonisation, à commencer parce que l’esclavage (personne ne le dit) et les massacres ethniques sont repartis de plus belle et que bien des États officiellement constitués sont en faillite aussi bien financière que politique.

    Non la Libye d’aujourd’hui n’est pas meilleure que celle d’hier, puisque au demeurant elle n’existe tout simplement plus, et que son tyran a été remplacé par d’autres, en plus grand nombre. Non la démocratie occidentale n’est pas applicable à tous les continents et à tous les pays. D’abord parce que ce n’est pas un système unique (voyez comme la nôtre est différente de celle des États-Unis ou d’Israël, ou bien encore de la Grande-Bretagne) ; ensuite parce que ce système politique ne peut s’épanouir qu'au sein de peuples voyant la personne comme un individu et non comme une partie d’un tout (société personnalistes contre sociétés holistiques) …

    Dans les grandes questions du monde...

    N’oublions jamais de considérer le paramètre démographique. Il est capital et le silence des médias et des analystes sur ces sujets en dit long sur l’aveuglement, qui ne peut qu’être volontaire, de nos élites autoproclamées. Ainsi, quel est l’avenir de l’Allemagne, qui aura perdu sept millions d’habitants en 2030 et se verra peuplée en grande partie de ressortissants d’origine turque ? Sera-t-elle-la même ? On sait que l’islam confond la sphère publique et la sphère privée en refusant absolument de distinguer « Dieu » et « César ». Or, cette distinction est à la base même des systèmes démocratiques. Enfin, oublie-t-on qu’une population peut être chassée de chez elle, ou se voir remplacée par une autre, les autochtones se retrouvant alors comme étrangers sur leur propre sol ?

    Sans remonter à la diaspora juive du premier siècle, pensons aux Coptes d’Égypte, aux chrétiens de Turquie et d’Asie (20% de la population en 1900 alors qu’ils sont aujourd’hui hui 0,02%, soit mille fois moins) ou bien encore aux Serbes du Kosovo, déjà cités (90% de la population en 1900 et moins de 10% aujourd’hui) ! Hors les idéologues, qui peut être assuré qu’en France, nous sommes à labri de tels phénomènes ? Refuser d’examiner la question sous couvert de mots en « Ime » est singulièrement irresponsable. Or, entendons-nous que l’on pose cette question ? Non. Considérons aussi l’incroyable effondrement démographique de nos voisins Italiens et Espagnols et tentons d’imaginer ces deux pays dans trente ans ! « Il n’est de richesse que hommes », dit le proverbe. Que sera la civilisation occidentale si, dans trois siècles, des touristes visitent nos cathédrales sans que personne ne puisse leur expliquer le sens Dun Christus pentocrator dont ils contempleront la sculpture sur le tympan, ainsi que cela se passe pour les églises de Cappadoce, alors que plus aucun chrétien ne vit aux alentours ?

    Rien n’est définitif dans histoire des hommes, pas plus le tracé des frontières que les peuples qui s’abandonnent et doutent eux-mêmes.

    Enfin, cessons de nous croire à l’abri des menaces militaires...

    Au motif que nous possédons d’admirables sous-marins nucléaires. La guerre est bien de retour et le fracas des combats des Balkans, maintenant assourdi, nous rappelle qu’elle peut s’inviter dans des contrées européennes très proches, et pourquoi pas chez nous ? Qui peut ignorer que si tout le monde (tout le monde, sauf nous !) réarme sur la planète, c’est bien pour quelque raison ! Et l’Europe, direz-vous ! Fort bien, mais l’Europe n’est sur le plan militaire qu’une addition de faiblesses, vous le savez. Ajouter des faiblesses à d’autres faiblesses n’a jamais constitué une force mais bien une faiblesse plus grande encore[2] !

    Comme le disait, je crois, Roosevelt au moment de la Grande dépression, puis au début de l’engagement américain dans la 2e guerre mondiale, «  Ce que nous devons craindre le plus au monde, c’est la peur elle-même  ». Or, l’histoire nous enseigne que les populations qui ont peur de la mort sont celles qui disparaissent de la surface du globe. Notre manière « d’évacuer » la mort de la vie sociale est effrayante en elle-même, car un jour ou l’autre nous devrons combattre pour notre vie, et donc la risquer. Ne pas s’y préparer c’est nous assurer de perdre cette vie à coup sûr. Cela s’appelle la lâcheté, qui n’a jamais attendri aucun adversaire déterminé ; jamais, bien au contraire. Rappelons-nous avec honte que certaines erreurs peuvent être commises puis recommencées : la République naissante déclara la guerre illégale en 1791 et se trouva en conflit avec l’ensemble de ses voisins deux ans plus tard. En 1928, à la Société des Nations, cet ancêtre de l’ONU, le « Pacte Briand-Kellog » déclara la guerre « criminelle » à la face du monde. Onze ans plus tard, aussi bien la France que la Grande-Bretagne étaient acculées à une mobilisation générale dans des conditions désastreuses, pour aboutir à ce que l’on sait : l’occupation de toute l’Europe sauf la Suisse, et aussi les camps de concentration. Nous n’avions pas voulu lire Mein Kampf, non plus que méditer les pensées de Lénine et voir les camps soviétiques, qui mèneraient l’un à Katyn et l’autre à Treblinka ou Sobibor.

    « Le droit sans la force n’est rien, la force sans le droit c’est la tyrannie » disait à peu près Pascal. Souvenons-nous-en.

    Enfin, je voudrais insister sur le sens des mots. Discutant avec plusieurs d’entre vous pendant la session j’ai une nouvelle fois constaté que les mots n’avaient souvent pas le même sens pour l’un et pour l’autre. Je pense à un échange récent sur le mot République dont mon partenaire me disait que « Pour lui la république c’était… ». Or, là est le danger : nous n’avons pas à dire que « Pour nous » un mot veut dire telle chose ; nous devons au contraire nous référer à sa définition exacte sinon plus aucun échange n’est possible. Reprenant l’exemple de la République, je lui disais que celle-ci se définit par trois critères et seulement trois : Un gouvernement collégial, qui obéit à des lois, et dont le mode de succession n’est pas dynastique.

    Un point c’est tout. La république romaine était-elle démocratique ? Non, mais c’était tout de même une république. Donc, ne confondons pas les mots les uns avec les autres. Ainsi de la démocratie[3], qui peut parfaitement trouver sa place dans un système monarchique comme en Grande-Bretagne et ainsi de suite. À notre époque où le dialogue semble érigé à la hauteur de vertu et de principe cardinal des relations sociales, travaillons donc à ce qu’il soit possible au travers de mots employés dans leur juste sens. Nous aurons alors fait un grand pas vers la clarté et de saines relations interpersonnelles. J’insiste : cette question de la précision du vocabulaire est absolument essentielle si l’on y réfléchit bien.

    En conclusion :

    Il nous faut chasser l’idéologie, quelle quelle soit ; de « droite » ou de « gauche ». C’est une maladie mortelle de l’esprit car elle fait voir la réalité au travers de systèmes d’idées, qui sont autant de lunettes déformantes. A l’idéologie il faut opposer le principe de réalité qui veut que les choses soient ce qu’elles sont, que cela nous plaise ou non. Alors on peut agir en espérant ne pas trop se tromper. Il n’y a pas de bons camps de concentration (cubains, nord-coréens, chinois) dont on ne parle jamais, et de mauvais, les nazis, dont il faut sans cesse se souvenir. Il y a eu et il y a des camps de concentration où des innocents sont morts et meurent encore dans des conditions atroces. Il n’y a pas l’antisémitisme, évidemment condamnable des « néonazis », et sa variété excusable ?, celle des « islamistes », qui est passée sous silence. Il y a l’antisémitisme (qui d’ailleurs est un antijudaïsme), un point c’est tout. Au nom de quoi devrait-on condamner « l’islamophobie » si l’on ne le fait pas de la « papophobie » ou de la « christianophobie » ? A-t-on vu un chrétien Chaldéen ou un Melchite se faire sauter dans une mosquée d’Irak ? Un seul ? Dès lors, comment mettre sur le même pied « les » intégrismes ? Il existe quand même une différence de nature entre un zélateur d’Al Quaida et un Mormon, je crois. Distinguer souverainement le bien du mal, ne pas mettre à égalité le bon et le mauvais s’appelle aussi : Liberté. Il nous faut être convaincu que la France est et reste une grande puissance. Du moins si elle continue de le décider.

    Aujourd’hui, combien de pays ont-ils une représentation diplomatique dans le monde comparable à la nôtre ? Un seul. Combien de pays disposent-ils de sous-marins lanceurs d’engins totalement c.nçus, fabriqués, maîtrisés par leur gouvernement national dans le monde ? Trois, et pas la Grande-Bretagne. Combien de pays disposent-ils de porte-avions de premier rang à catapulte avec une flotte aérienne adaptée, moderne et entrainée ? Deux. La France est au premier rang de toutes les grandes négociations mondiales, elle dispose Dun siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, ses avions volent dans tous les cieux de la planète. Elle est au premier rang de la technique, de l’art, de la littérature.

    Elle est au premier rang des pays possédant un patrimoine multiséculaire, admirable et entretenu. Elle est au premier rang de certains travaux de recherche, elle inonde une partie du monde de son rayonnement culturel, artistique, commercial, d’influence, et ce depuis neuf siècles sans discontinuer !

    Quand la France parle, on l’écoute, parfois on la jalouse et on la brocarde de temps en temps, mais on l’écoute et son message est souvent reçu. C’est un fait.

    Cependant… restons modestes et cessons de donner des leçons au monde entier, car, comme d’autres, nous n’avons pas que des qualités. Le blanc de notre drapeau n’est hélas pas immaculé. Nous avons aussi de graves défauts : nous sommes souvent arrogants, légers, hâbleurs, désunis, insupportables. Nous voulons répandre les Droits de l’Homme sur le monde, mais nous avons inventé le génocide sous le terme de populicide, puis l’avons mis en œuvre en Vendée en 1793. Nous sommes (avec raison) pour la tolérance religieuse, mais… des Dragonnades de Louis XIV [4] aux « baptêmes républicains » de Carrier à Nantes ou aux lois d’Emile Combes en 1905[5], nous savons aussi persécuter nos concitoyens pour leurs convictions religieuses. Cependant et tout bien considéré, soyons fiers de ce que nous sommes, mais avec mesure. Soyons fiers de notre héritage multiséculaire, en ayant conscience de ce que nous sommes les « débiteurs insolvables » des richesses léguées par nos ancêtres. Nous ne pourrons jamais rembourser cette dette, qui nous oblige. Mais soyons aussi convaincus que cet héritage est fragile et peut s’effondrer en quelques années, voire quelques mois si des événements dramatiques venaient à se produire et auxquels nous n’aurions pas fait face à cause de notre impréparation, de notre inconscience, ou par inconsistance ou imprévoyance. Voyez comme s’est écroulé l’ancien régime en quelques semaines[6], ou encore le tsarisme, le communisme, la Vienne impériale, sans parler des empires romain, moghol, khmer ou aztèque. Ce formidable patrimoine, notre patrimoine (matériel et immatériel) est fragile et se trouve entre nos mains.

    Alors restons vigilants et combattons les idées dangereuses pour l’avenir, tout en travaillant d’arrache-pied à l’unité de notre nation, qui en a de jour en jour plus besoin. Nous savons de mémoire séculaire, depuis Bouvines pour le moins, que la France unie est victorieuse des défis. Désunie elle se dissout et, qui sait, pourrait disparaître. Cela ne se doit pas.

    Alexandre Lalanne-Berdouticq

    NOTES : - [1] Grand comme un département de chez nous : 10 000 km2 et un million habitants…
    - [2] Dix estropiés au départ d’un cent mètres olympique ne feront pas un champion !
    - [3] Dont la caractéristique essentielle est que le siège de la souveraineté se tient « dans la personne du peuple », qui délègue ou non son autorité à des mandataires (démocratie directe ou indirecte).
    - [4] Contre les Protestants
    - [5] Contre les Catholiques
    - [6] Il a succombé à des crises multiples et simultanées : économique avec des dettes abyssales et une fiscalité inopérante et injuste, une défiance du peuple dans ses élites qui ne le représentaient plus, un pouvoir devenu impuissant. Comparaison avec aujourd’hui.....

    http://www.actionfrancaise.net

  • Obertone sur France 3 : « 2/3 des crimes et délits sont commis par des gens issus de l’immigration » (+audio conf. Marseille)

    France 3 Provence-Alpes, 13/03/13

     

    « On ne peut pas enfermer les gens qui croquent les policiers au pays des Droits de l’Homme mais on euthanasie bien les chiens qui mordent les gens. Et encore, les chiens ont-ils des circonstances atténuantes ? »

    Laurent Obertone hier en dédicace au Virgin Megastore de Marseille.

     

    EXCLUSIF Fdesouche.com : Laurent Obertone était aussi l’invité des « Mardis Littéraires » le mardi 12 mars au restaurant Don Corleone, à Marseille, à propos de son premier livre « La France Orange Mécanique ». Audio :

    http://www.fdesouche.com/

  • Dealers délogés, dealers arrêtés, mais dealers libérés…

    Dealers délogés, dealers arrêtés, mais dealers libérés… Il y a comme cela des juxtapositions d’événements qui donnent à réfléchir. Si le hasard existait, cela simplifierait tout… mais le hasard n’existant pas, il faut bien dire que deux articles parus dans Le Figaro de ce jour sont particulièrement significatifs de l’état de la sécurité en France.

    Le premier est titré « Nanterre : ils délogent des dealers de leur immeuble »… soit l’action menée par des locataires d’une résidence des Hauts-de-Seine : lassés d’assister au trafic qui avait lieu dans le hall de leur immeuble, ils s’y sont regroupés tous les jours aux « heures de bureau » des délinquants qui ont préférés, depuis, aller « trimer » ailleurs.

    « L’ancien président de l’amicale des locataires a eu l’idée de cette occupation après avoir vu un reportage sur une initiative similaire à Lille. En janvier dernier, une cinquantaine d’habitants d’une tour HLM du quartier de Wazemmes s’étaient en effet relayés pendant plusieurs jours pour empêcher des dealers d’envahir leurs couloirs pendant la nuit. »

    Le maire communiste de Nanterre a bien été forcé de saluer l’initiative – électoralement parlant, il aurait sans doute été désastreux de la condamner –, mais en espérant bien sûr que – idéologiquement parlant, ça « craint » – les « habitants ne s’organisent pas en milice et ne se substituent pas à la police. »

    L’autre article, dans Le Figaro du même jour est titré, lui : « Dix dealers présumés libérés par erreur : la police s’indigne. »

    Autre page, autre réalité de la « douce France. »

    « L’erreur de calendrier d’un juge a conduit à relâcher les membres présumés d’un important réseau de drogue du Val-de-Marne. La police s’indigne. »

    C’est ballot, tout de même, cette rigueur de la Justice qui permet ainsi à « une fratrie de Champigny-sur-Marne, qui avait mis en coupe réglée la cité des Boullereaux, considérée alors comme la deuxième plaque tournante du trafic de cannabis dans la région parisienne » de retrouver l’air libre de « Shitland », joli nom dont ils avaient eux-mêmes rebaptisé leur cité où ils rackettaient les riverains, « leur faisant payer parfois 10 euros pour emprunter l’ascenseur des HLM, leur prélevant même, de temps en temps, une partie de leurs courses quand ils rentraient du marché. »

    La police, paraît-il, est écœurée : « Le pire, c’est que ces trafiquants vont revenir parader au nez et à la barbe des témoins, qu’ils pourront les menacer, faire des pressions de toute sorte sur de braves gens et que rien garantit désormais qu’ils se présenteront tous à leur procès prévu en avril. »

    Écœurée ? On se demande bien pourquoi… Sauf si certains pandores craignent de les voir également reçus en grandes pompes à l’Élysée… telle Florence Cassez qui fut, rappelons-le, elle aussi extraite des geôles mexicaines pour un vice de procédure…

    En tout cas, les rackettés de Shitland peuvent au moins être assurés que leur ascenseur ne tombera jamais en panne. À 10 euros le passage, la joyeuse bande de Justiciables de retour à l’air libre y veillera sûrement avec une attention scrupuleuse.

    Philippe Randa http://www.voxnr.com

    notes :

    (1) www.lefigaro.fr, 5 mars 2013.

  • Le personnel des hôpitaux en danger

    Petits, "ils" insultaient, menaçaient, agressaient leurs profs. "Ils" ont grandi: c'est maintenant au personnel des hôpitaux qu'"ils" s'en prennent, tandis qu'à l'école, une nouvelle génération a pris la relève pour mordre la main qui la nourrit. La réponse, ce sera sûrement plus de subventions et d'allocations.

    Lu sur TF1 News:

    La direction de l'hôpital Nord de Marseille a porté plainte après des actes de violences survenus dimanche et lundi dans le service des urgences de cet établissement.

    Basta. Après des actes de violences survenus dimanche et lundi aux urgences de l'hôpital Nord de Marseille, la direction de l'établissement a porté plainte. Mardi, l'ensemble du personnel a exprimé son ras-le-bol face à la multiplication de ces actes. "Nous enregistrons malheureusement un accident par mois de cette gravité", a déploré le directeur de l'hôpital, Gilles Halimi.

Dimanche, un homme mécontent d'un certificat médical a menacé de mort et de représailles "avec une kalachnikov" le médecin qui l'avait reçu. Lundi, vers 5 heures un homme blessé avec son frère dans un accident de circulation, qui ne supportait pas d'attendre, a cassé une porte à coups de poing. La direction de l'hôpital et deux vigiles, qui ont été blessés dans l'altercation de lundi, ont porté plainte pour violences et dégradations.
 
"Ce sont des faits de plus en plus fréquents", a indiqué à l'AFP le Dr Philippe Jean, responsable du service accueil des urgences adultes. Le chef de service souligne que "la violence urbaine est désormais importée à l'hôpital. Il n'y a plus de respect de l'institution", a-t-il conclu. Dans les couloirs des urgences de l'établissement, situé dans les Quartiers nord, dans une zone parmi les plus défavorisées de Marseille, beaucoup de professionnels de santé confient avoir subi des violences verbales ou physiques. "Il y a quelques semaines, un patient n'était pas satisfait de son certificat médical, alors il m'a craché dessus. Il voulait une semaine de plus et a essayé de me frapper", raconte Maéva Delaveau, médecin urgentiste depuis 10 ans à Marseille, dénonçant des comportements "complètement délirants".

    Malheureusement, le cas de l'hôpital nord de Marseille n'est pas isolé. A l'échelle nationale,  5 760 faits de violence ont été signalés en 2011, selon les derniers chiffres de l'Observatoire national des violences en milieu de santé. Dans 51% des cas il s'agit de violences physiques, soit une hausse de 4% par rapport à 2010.

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  • Récidive : les fauves sont relâchés

    Assassin d'Anne-Lorraine Schmitt, Thierry Devé-Oglou aurait dû se trouver en prison à l'heure où il a tué la jeune fille. Cette affaire emblématique repose le problème de la récidive et des réductions de peine.

    Le 15 décembre dernier, Thierry Devé-Oglou a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Le 25 novembre 2007, dans une rame de RER, cet homme de 44 ans avait assassiné de 34 coups de couteau, faute de parvenir à la violer, Anne-Lorraine Schmitt, une étudiante de 23 ans. Le meurtrier avait été appréhendé d'autant plus rapidement que cette jeune femme courageuse l'avait blessé en se défendant. Devé-Oglou est un récidiviste : en janvier 1995, toujours dans une rame de RER, il avait déjà violé une autre jeune femme après l'avoir blessée d'un coup de couteau à la main. « Il n'avait aucune pitié. J'avais une bombe en face de moi », témoignera celle-ci au procès de l'assassin d'Anne-Lorraine. Pour ce premier crime, l'homme fut condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Par le jeu de remises de peine, il n'en fit que deux ...

    Après la condamnation du meurtrier de sa fille, le père d'Anne-Lorraine, le général Philippe Schmitt, a déclaré : « C'est une piètre victoire, mais il y aura désormais une personne dangereuse de moins dans les rames du RER D. » Pour combien de temps ? Vingt-deux ans, au moins, puisque telle est la durée de la peine de sûreté, réputée incompressible ? Ce n'est même pas sûr. Dans un livre intitulé « Plaidoyer pour les victimes », réalisé en collaboration avec Alain Bisbau, Me Marcel Normand, avocat honoraire qui fit une brillante carrière au barreau de Paris, écrit : « les peines de sûreté sont réputées, elles, incompressibles, irréductibles. Or, il suffit de lire attentivement les textes en cette matière pour constater que ces fameuses peines de sûreté sont elles-mêmes réductibles. Ce qui signifie que finalement, lorsque les jurés d'une cour d'assises prononcent une peine dite de perpétuité ou de sûreté, ils ignorent quelle sera finalement la durée réelle d'exécution de ces condamnations. »

    Le mécanisme des peines plancher, introduit en 2007 par le législateur en raison notamment de la multiplication des crimes perpétrés par des récidivistes, n'y change rien et souligne au contraire l'ambiguïté de la situation actuelle : le juge se voit imposer, pour certains délits, une peine minimale, sous laquelle il ne peut pas descendre (15 ans pour les crimes passibles de la perpétuité). Mais la « peine plancher » elle même fait systématiquement l'objet d' aménagements et de réductions de peine...

    Combien de victimes seraient encore vivantes ?

    Ainsi Pierre Bodein, multirécidiviste condamné en première instance, en 1994, à 30 ans de prison avec une période de sûreté de 18 ans pour avoir violé une jeune femme et grièvement blessé un policier, peine réduite à 28 ans par la cour d'appel puis à 20 ans par la Cour de Cassation, fut libéré le 14 mars 2004 par le jeu des remises de peine automatiques et placé en liberté conditionnelle. Ce qui lui permit, entre les mois de juin et de juillet de la même année, de violer et de tuer dans des conditions atroces une jeune femme, Hedwige Vallée, une petite fille de 10 ans, Jeanne-Marie Kegelin, et une adolescente de 14 ans, Julie Scharsch.

    Ainsi aussi, Michel Fourniret incarcéré en mars 1984 et condamné en juin 1987 à 5 ans de prison pour une dizaine de viols et d'agressions sur mineurs, fut relâché en octobre de la même année en raison des trois ans de préventive effectués et par le jeu des remises de peine, et put commettre deux mois plus tard, sur une lycéenne, Isabelle Laville, le premier d'une longue série de meurtres.

    Ainsi encore, Manuel Da Cruz, récidiviste condamné à 11 ans de prison en 2002 pour le viol d'une fillette de 13 ans, libéré en 2007 sous condition, ayant fini de purger sa peine en 2008 par le jeu des réductions de peine, est présumé avoir enlevé, violé et tué, près de Milly-la-Forêt, en septembre, Marie-Christine Hodeau.
    Les exemples abondent, hélas. Combien de victimes seraient-elles encore vivantes, si les criminels avaient effectué l'intégralité de la peine à laquelle les avait condamné le tribunal ?

    À quel âge Devé-Oglou sera-t-il libéré ? Au reste, que faire de ces fauves, qui, derrière les barreaux, se conduisent en général en prisonniers modèles ?

    Le magistrat avait perdu son pari...

    Au lendemain du meurtre de Natacha Mougel, tuée en septembre 2010 par Alain Pénin, récidiviste condamné en 2006 à dix ans de prison pour un viol, Michelle Alliot-Marie, garde des Sceaux, avait suggéré, dans une tribune donné au Monde, une réforme de la libération conditionnelle prévoyant entre autres choses d'associer des jurés populaires aux décisions de liberté conditionnelle et de procéder à des périodes de libération probatoire avec placement sous bracelet électronique avant de décider d'une libération totale en cas de succès.

    Mais en cas d'insuccès ? Le projet de Michelle Alliot-Marie rappelle celui d'un représentant du parquet ayant consenti à la libération d'un criminel qui avait récidivé, et qui déclarait pour se justifier : « Libérer un condamné qui a déjà accompli une part essentielle de sa peine est un pari que nous devons faire dans l'intérêt de l'humanité. » Sur quoi Me Normand. qui rapporte le fait dans son livre « Plaidoyer pour les victimes », conclut : « Dans le cas d'espèce, le magistrat, lui, avait perdu son pari mais la nouvelle victime avait perdu la vie. »

    MAM n'avait pas osé ou voulu proposer d'en finir tout simplement avec les réductions de peine automatiques et les libérations conditionnelles des criminels sexuels. Un mois après le meurtre de Marie-Christine Hodeau, elle s'était déjà attirée les foudres des bien-pensants en proposant de faire de la castration chimique volontaire une condition de la libération. Elle a finalement quitté la place Vendôme, laissant sa place à Michel Mercier, sans que ces vertueux projets aient vu le jour.

    S'ils l'avaient vu, ils n'auraient par ailleurs constitué qu'un début de solution en aval ; en amont, la meilleure des préventions consisterait sans doute à éliminer les facteurs déclenchant du crime, que notre société - soit dit sans atténuer la responsabilité des criminels - encourage trop souvent. Peu avant de tuer Anne-Lorraine Schmitt, Thierry Devé-Oglou avait visionné un film pornographique.
    Hervé Bizien monde & vie 8 janvier 2011

  • L’extrême droite traque le violeur de Lyon 8e : la police ne veut pas de milice

    traque-contre-le-violeur.pngAlors que le GUD, syndicat étudiant, affirme organiser des patrouilles depuis mi-février afin d’interpeller le prédateur sexuel, la sûreté départementale précise que des rondes armées ou des contrôles d’identité sont illégaux. En revanche, l’interpellation d’un malfaiteur en flagrant délit relève du “comportement citoyen”.

    “Traque contre le violeur”. Le syndicat étudiant d’extrême droite, le GUD, se mobilise contre le prédateur sexuel du 8e arrondissement. Les opérations auraient commencé, à en croire les réseaux sociaux, à la mi-février. En plus d’improviser des patrouilles à la nuit tombée, le GUD Lyon a tracté dans le centre-ville afin de mettre en garde les Lyonnais.

    “Le GUD Lyon effectue des rondes afin de pouvoir s’assurer de la sérénité des quartiers où le fameux violeur du 8e agirait depuis le début du mois de février [la première agression remonte à octobre, ndlr], et tracte dans la ville afin d’alerter la population”, précise le document. S’en prenant aux associations de gauche qui se rassemblaient ce jeudi, le syndicat étudiant conclut en disant que “le GUD n’a jamais attendu et a toujours été en première ligne face à l’insécurité, quitte à utiliser la violence, une violence légitime”.

    Interrogé jeudi par nos confrères du Progrès, le directeur de la sûreté départementale n’a pas mâché ses mots, rappelant que “dans ce pays, les milices n’existent pas”. “Si certains de ces individus pensent se substituer aux policiers, ils en subiront les rigueurs de la loi”, a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’a “pas besoin de guignols pour assurer la sécurité”.

    “Nous n’avons pas remarqué d’équipes constituées, mais on ne va pas non plus les traquer, nous a expliqué ce jeudi un responsable de la sûreté départementale. S’ils se baladent dans la rue et qu’ils interpellent le criminel en flagrant délit, c’est un comportement citoyen – un devoir pour les forces de police et un droit pour les citoyens. S’ils se baladent armés, ou s’ils procèdent à des contrôles d’identité dans la rue, là, ils vont avoir des ennuis.”

    http://fr.altermedia.info

    source Lyon Capitale