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insécurité - Page 1003

  • “Et si Assad était en train de gagner en Syrie ?”

    Contrairement à ce que laisse penser une partie de la presse occidentale, le régime de Bachar Al Assad est loin d’être au bord du gouffre, tant sur le plan politique que militaire. Malgré de réelles difficultés, le pouvoir en place réussit peu à peu à se poser dans l’opinion comme le seul rempart crédible contre l’ingérence étrangère et l’instauration d’un état islamique.

    Atlantico : Dans son discours dimanche dernier, Bachar el Assad s’est dit ouvert sous certaines conditions à l’organisation d’élections dans son pays. Certains voient cette ouverture comme la dernière tentative de survie d’un régime au bord de l’agonie politiquement. Qu’en est-il en réalité ?

    Fabrice Balanche : Le discours de Bachar al-Assad, dimanche 6 janvier 2013, était tout d’abord destiné à montrer qu’il demeure le Président de la Syrie et qu’il entend le rester. Il oppose un démenti cinglant à l’opposition qui répète depuis près de deux ans que le régime n’en a plus que pour quelques semaines, aux chancelleries occidentales qui évoquent son prochain exil à Cuba, en Russie ou au Vénézuela. Le contexte militaire se prête à cette prestation, puisque les forces du régime ont repoussé les rebelles des périphéries de Damas ; la ville de Homs, “capitale de la révolution” est presque de nouveau sous le contrôle de l’armée régulière, quant à Alep, les rebelles ne sont pas parvenus à la prendre, malgré leur “offensive décisive”[1] de septembre dernier. Certes, les rebelles ont gagné du terrain dans l’Est et le Nord, mais ils n’ont pas réussi à s’emparer des grandes villes, fermement tenues par les forces du régime.

    Bachar al-Assad s’adresse avant tout à ses partisans, à qui il veut donner confiance dans la victoire prochaine. Vu d’Occident et à travers la médiation de l’opposition syrienne, cela peut paraître complètement irréaliste[2]. Son but n’est pas de convaincre l’opinion publique occidentale, ni d’amener vers lui la Coalition Nationale Syrienne du cheikh Moaz al Khatib. Au contraire, il a traité cette dernière de “marionnettes de l’Occident” et “d’esclaves”, refusant toutes négociations avec eux. Bachar el Assad annonce un processus de dialogue national, suivi d’élections législatives puis des présidentielles en 2014, conformément au calendrier habituel. Aucun changement par rapport à la ligne adoptée au début de la crise, et on ne peut être que dubitatif quant à la sincérité de son plan de paix.

    Ce n’est pas la dernière tentative de survie d’un régime à l’agonie. Il s’est affaibli, mais il ne montre pas de signe d’écroulement ou d’être engagé irrémédiablement sur la fin. Tous les espoirs luis sont encore permis de se redresser, si les paramètres locaux et internationaux ne sont pas modifiés. Car, dans la situation actuelle, l’opposition ne peut pas l’emporter.

    Comment se partage aujourd’hui l’opinion publique ? Peut-on parler d’un réel consensus anti-Assad au sein de la population ?

    En choisissant l’Opera de Damas, qui est une des plus grande salle de la capitale, et non le parlement ou un amphithéâtre de l’Université, Bachar el Assad a voulu donner l’impression qu’il dispose d’un large soutien populaire. Il s’est risqué à un bain de foule à l’intérieur de l’opéra, mais nous n’avons pas vu de manifestation de ses partisans à l’extérieur, comme c’était le cas en 2011, au début de la crise. Une minorité, notamment parmi les minorités confessionnelles, la bourgeoisie et l’appareil bureaucratique, soutient fermement Bachar al-Assad, une autre minorité, dans les classes populaires arabes sunnites et les cercles intellectuels, le déteste franchement et exige son départ. Mais pour la majorité des Syriens, c’est le retour à la paix qui est primordial, même si le maintien de Bachar al-Assad à la tête de l’Etat est le prix à payer. Plus que l’adhésion de la population, c’est l’apathie de la population que le régime recherche.

    Il veut montrer, par sa ténacité, qu’il se battra jusqu’au bout et que sa fin signifiera le chaos[3]. Cela incite les Syriens à abdiquer leurs revendications politiques pour un retour à la sécurité. L’objectif de Bachar al-Assad est de prouver que son régime est davantage capable que l’opposition d’assurer cette sécurité, dans le but de priver les rebelles du soutien de la population. Il s’agit d’une technique classique de contre-insurrection qui s’appuie sur un principe simple : la population suit toujours celui qui inspire le plus de crainte et qui est susceptible d’assurer la sécurité, indépendamment de la justesse de sa cause. Les bombardements de l’aviation syrienne sur les zones tenues par les rebelles, n’ont d’autre objectif que de plonger les civils dans l’insécurité.

    La suite sur atlantico.fr

    http://fr.altermedia.info

  • l'imposture Ben Laden

    Le 3 mai dernier, lors d'un des programmes télévisés du très « politiquement incorrect » Alex Jones, le professeur Steve R. Pieczenik qu'il interviewait, annonça tout de go « qu'Oussama Ben Laden était mort en 2001 et qu'il était prêt à témoigner devant un grand jury, qu'un général de haut rang lui avait dit en personne que la tragédie du 11-Septembre était un coup monté (false flag inside job) ».
    Cette information a de quoi surprendre lorsque l'on sait que S. R. Pieczenik a été sous-secrétaire d'État sous Nixon, Ford et Carter, a servi sous Reagan et Bush senior, et travaille présentement comme consultant pour le département de la Défense américaine. Recruté par Lawrence Eagleburger*, Pieczenik a développé les principes de base de la guerre psychologique et du contre-terrorisme ainsi qu'élaboré des stratégies de secours d'otages, employées aujourd'hui dans le monde entier. Ses références démontrent qu'il est l'un des hommes les plus impliqués dans les réseaux de renseignements depuis plus de trente ans. Ce qui lui confère une sorte d'immunité devant toute accusation de « théoricien du complot » et rend irréfutables ses déclarations publiques.
    Il y a déjà neuf ans, en avril 2002, Pieczenik avait fait la même révélation, convaincu que le gouvernement US attendait le moment politiquement le plus opportun pour exhiber le corps d'Oussama — qu'il disait avoir d'ailleurs rencontré et avec qui il avait travaillé en Afghanistan lors de la guerre contre les Soviétiques, au début des années 1980.
    « Ben Laden n'est plus, avait-il alors insisté, non parce qu'il a été tué mais parce qu'en tant que médecin, je sais que les médecins de la CIA qui l'ont traité à Dubai en juillet 2001, ont noté dans leur dossier qu'il souffrait du syndrome de Marfan [affection génétique dégénérative incurable]. Il était déjà très malade... poursuivait Pieczenik, Ben Laden est mort dans sa caverne de Tora Bora, peu après le 9-11 et les autorités le savaient avant d'envahir l'Afghanistan... » Revenant sur les récents événements, Pieczenik insistait : « Les services du renseignement ou la CIA ont-ils orchestré cette situation ? La réponse est oui, catégoriquement oui. Le véritable scénario de tous ces gens assis (Biden, Hillary Clinton et Obama) devant l'écran, l'air absorbé, est absurde ! C'est une totale invention... Pourquoi le gouvernement ment-il toujours aux Américains ? ». Et d'avancer que, d'après lui, le lancement de ce canular venait du fait que la cote d'Obama était au plus bas suite, entre autres, à la polémique au sujet de son certificat de naissance [apparemment forgé]. « Cette farce est aussi une façon d'isoler le Pakistan, renchérit Pieczenik, pour son opposition à l'emploi du drone "Predator" qui a fait des centaines de victimes pakistanaises. Tout était orchestre : ces gens, ce président arrivant comme un zombie pour vous dire qu'ils avaient tué Ben Laden, déjà mort depuis neuf ans, c'est le plus gros mensonge que j'ai entendu... une plaisanterie de mauvais goût faite aux Américains. Ils veulent tellement qu'Obama soit viable ; ignorer la possibilité qu'il ne soit pas né ici, que ses antécédents aient été trafiqués pour le rendre acceptable... réélire ce président afin de duper le peuple américain un fois encore ».
    Invité par Alex Jones à revenir au 11-Septembre Steve Pieczenik ne mâcha pas davantage ses mots : « On s'est servi de Ben Laden comme on l'a fait pour le 9-11, a-t-il répondu, ce qui a permis d'attiser les émotions, les sentiments des Américains afin d'entrer dans une guerre qu'il était nécessaire de justifier, à partir d'une histoire de terrorisme créée par Bush junior et Dick Cheney ». Certifiant derechef qu'il était prêt à révéler le nom du général en question, devant un grand jury et nommant Dick Cheney, Paul Wolfowitz, Stephen Hadley, Elliott Abrams, et Condoleezza Rice comme principaux responsables, il ajoutait : « Ils ont perpétré ces attaques... Ils ont mobilisé le peuple américain sous de fallacieux prétextes... cela m'a été dit par ce général de l'état-major de Wolfowitz — j'irai devant un comité fédéral pour dire qui il est afin que [cette histoire] apparaisse au grand jour, selon la loi, non pas devant cette absurde commission du 9-11 ».
    Se défendant d'être libéral, conservateur ou membre de Tea party, avouant avoir lui-même enseigné ce genre d'opérations, Pieczenik se dit tout simplement américain et profondément inquiet de la direction que prend son pays. Son témoignage médiatisé fait écho à ceux, plus discrets, de nombreux professionnels des services de renseignements états-uniens. Puissent-ils être entendus.
    Michelle Favard-Jirard. Rivarol du 25 juillet 2011
    * décédé voici deux semaines à l'âge de 80 ans, non sans avoir été encensé par le directeur de l'American Jewish Committee, David Harris « pour avoir présidé la commission internationale des demandes d'indemnité pour les rescapés de l'Holocauste de même que pour avoir été un farouche supporter de la juiverie soviétique (sic) et des relations israélo-étatsuniennes ».

  • Les complicités djihadistes entre le Mali et le Nigéria

    Le combat du Mali contre les islamistes, avec l'aide de la France et bientôt d'une force africaine remet le projecteur sur l'insurrection djihadiste Boko Haram, toujours obscure au Nigeria, et sur les liens entre les extrémistes des deux pays.

    Le Nigeria compte envoyer 1.200 hommes au Mali et prendre le commandement de la Mission internationale au Mali (Misma), mais le pays est menacé sur son propre sol par le groupe extrémiste, surtout dans le nord.

    Si les groupes armés islamistes liés à Al-Qaïda ont établi des sanctuaires dans le Nord au Mali, la situation est cependant très différente au Nigeria. Ce pays le plus peuplé d'Afrique, premier producteur de pétrole du continent, combat Boko Haram dans sa forme actuelle depuis 2010, mais on en sait très peu sur la structure de ce groupe et sur ceux qui le dirigent, leurs revendications ayant déjà changé plusieurs fois.

    Les islamistes nigérians se sont concentrés jusqu'à présent sur leur pays, tuant des chrétiens et prenant pour cible des symboles du pouvoir au cours de fusillades et d'attentats. Ils n'ont pas le contrôle d'une partie du territoire comme c'est le cas au Mali.

    De plus, Boko Haram est divisé en plusieurs factions et des bandes criminelles se font passer pour lui. On pense également que le mouvement dispose de complicités dans le monde politique.

    Néanmoins, le chef de la faction principale de Boko Haram, Abubakar Shekau, a exprimé récemment son soutien pour les djihadistes dans le monde.

    Un ou plusieurs groupes dissidents de l'organisation sont soupçonnés d'être derrière les enlèvements de ressortissants français, italiens, britanniques et allemands dans le nord du Nigeria, une tactique largement utilisée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    "Nous avons des indications très claires d'une collaboration entre les différentes organisations" djihadistes, a déclaré récemment le général Carter Ham, chef du commandement américain pour l'Afrique, en faisant référence aux groupes extrémistes sur le continent africain.

    "Nous pensons que Boko Haram reçoit un soutien financier et probablement des entraînements et des explosifs, de la part d'Aqmi, et la relation va dans les deux sens", a-t-il ajouté. Le général Azubuike Ihejerika, chef de l'armée de Terre, a aussi évoqué jeudi des informations selon lesquelles des membres de Boko Haram se seraient entraînés au Mali.

    Les experts débattent du niveau de coopération entre Boko Haram et les groupes proches d'Aqmi.

    Certains ont aussi évoqué la présence de combattants de Boko Haram au Mali ces derniers mois, mais il est très difficile de déterminer s'il s'agit bien de membres du groupe nigérian et non de mercenaires.

    Des Africains qui avaient combattu en Libye aux côtés de Mouammar Kadhafi se sont notamment retrouvés dans le nord du Mali, selon des experts, et des armes illégales ont pris le même chemin.

    "Des Noirs Africains qui travaillaient en Libye ont quitté la Libye (...), on peut imaginer le fait de participer à un groupe armé comme une opportunité financière", selon Gilles Yabi, directeur du projet Afrique de l'Ouest pour l'International Crisis Group.

    Mais la nature nébuleuse de Boko Haram rend plausible la présence de certains de ses membres aux côtés des combattants du nord du Mali.

    "Je ne serais pas surprise si certains des membres les plus radicaux de Boko Haram avaient pris les armes (au Mali)", estime Virginia Comolli, de l'Institut international d'études stratégiques basé à Londres.

    Les États-Unis ont référencé trois islamistes nigérians sur la liste des "terroristes à l'échelle mondiale", mais Boko Haram n'y figure pas, en tant que tel, notamment parce que le groupe reste toujours focalisé sur le Nigeria, et que sa nature reste floue.

    Avec la guerre au Mali, certains s'inquiètent du risque que d'éventuels combattants islamiques nigérians au Sahel feraient peser sur le pays à leur retour au pays.

    "Une fois rentrés au Nigeria, ils pourraient ramener avec eux de nouvelles perspectives", pense Mme Comolli.

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • Éric Zemmour : Au Mali et en Algérie « On combat des gens financés par nos amis du Qataret de l'Arabie saoudite »

  • Chronique de la guerre périphérique… entre Océania et Eurasia❄

    Nous sommes en guerre, ne l'oublions pas. Une guerre qui à chaque instant peut embraser la poudrière proche-orientale. Conflit dont l'onde de choc pourrait se propager jusqu'à nos rivages. Seule la Méditerranée nous sépare en effet des zones de guerre vive. Or nul de sait comment une Europe incertaine, ébranlée par une crise sociétale sans précédent, serait amenée à réagir. Tous les cas de figures sont possibles et dans une telle conjoncture, le meilleur est rarement aussi probable que le pire ! Cela même si la Maison-Blanche vient de nommer le Républicain Chuck Hagel au poste de Secrétaire à la Défense. Ce conservateur qui préfère le dialogue à la menace, n'a certes pas l'heur de plaire aux va-t'en-guerre de Tel-Aviv et à leurs comparses de Washington, tous prompts à l'invective. Cependant quelque chose semble pouvoir changer... jusqu'à ce qu'une nouvelle provocation, un nouveau massacre d'enfants ne vienne renverser la tendance. Telle est notre crainte. Dimanche 6 janvier 2013, au 21e mois d'une guerre civile alimentée par une coalition associant les États-Unis, la Ligue arabe et l'Otan, le président syrien el-Assad prononçait son premier discours public depuis le 3 juin dernier lorsqu'il s'était exprimé devant son Parlement. Discours raisonnable dans lequel il propose aujourd'hui un plan de paix "politique" négocié avec les oppositions tant intérieures qu'extérieures, un processus de renouvellement législatif « selon les termes de la Constitution »... mais un plan impliquant son maintien au pouvoir, ce que rejettent catégoriquement tous ceux dont les ambitions et les appétits convergent pour l'éliminer. En fait el-Assad, et c'est là son plus grand tort, ne veut ni plus ni moins que bénéficier en 2014 de la possibilité d'être lui-même candidat à sa propre succession.
    TROIS ÉTAPES POUR UN RETOUR À L'ORDRE ET À LA PAIX CIVILE
    El-Assad tout en refusant de négocier avec « des gangs terroristes qui prennent leurs ordres de l'étranger » propose trois étapes pour rétablir le calme et la sécurité sur le territoire syrien. Ce qui ne pourra se faire évidemment sans un engagement de la part des États soutenant et finançant le "terrorisme" de cesser ces pratiques hostiles. À ce moment seulement, l'armée syrienne mettra un terme à ses opérations, cependant « tout en conservant le droit de répliquer »... Ce qui semble bien la moindre des choses. Ces conditions remplies, pourra alors s'ouvrir « une conférence de dialogue et de réconciliation nationale ». Conférence qui se verra confier la mission de rédiger une « Charte nationale » ultérieurement soumise à référendum, tandis qu'un nouveau Parlement et un nouveau gouvernement seront appelés à sortir des urnes.
    Bref, rien que de très raisonnable dans tout cela qui s'est malgré tout heurté sans surprise à un refus intransigeant de tout compromis de la part des oppositions, attitude évidemment reprise par Washington où le discours de M. Assad est considéré comme « une nouvelle tentative du régime pour s'accrocher au pouvoir [...]et une initiative déconnectée de la réalité » [AFP 7 janvier]. À Téhéran, autre son de cloche : « La République islamique soutient l'initiative du président Assad pour une solution globale de la crise » tout en appelant tous les protagonistes impliqués dans le conflit ainsi que la Communauté internationale à « saisir l'occasion offerte par ce plan de rétablir la sécurité et la stabilité en Syrie afin d'éviter l'extension de la crise à la Région ».
    Mais apparemment le reste du monde - hormis la Russie - s'est donné la mot pour repousser la main tendue par la présidence syrienne... l'opposition intérieure représentée par le Comité de coordination pour le changement national et démocratique ayant à son tour récusé ce lundi toute participation à ce dialogue national auquel elle vient pourtant d'être conviée [Damas AFP 7 janvier] « Nous ne participerons pas au dialogue national avant l'arrêt des violences, la libération des détenus, la garantie que l'aide humanitaire peut parvenir aux régions touchées et que soient apportés des éclaircissements relatifs au sort des disparus » dixit Hassan Abdel Azim, chef du CCCND, à l'occasion d'une conférence de presse à Damas. « Toute négociation, et pas seulement le dialogue, doit se placer sous l'égide de l'envoyé spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe [Lakhdar Brahimi] car il n 'y aura pas de négociation ou de dialogue directs entre nous et le régime ». C'est bien ce qui s'appelle une fin de non-recevoir... de la part d'un homme à l'évidence épris de paix et de progrès !
    À Paris, le Quai d'Orsay fait servilement écho au Département d'Etat et dénonce un « déni de réalité » de la part du président el-Assad... « Les propos de Bachar el-Assad illustrent à nouveau le déni de réalité dans lequel il s'est muré pour justifier la répression du peuple syrien... Ces déclarations qui interviennent peu après la publication par les Nations unies d'un rapport mettant en lumière les exactions commises par son clan ne trompent personne... Le départ de Bachar el-Assad reste une condition incontournable de la transition politique » ! Quant au Foreign Office, il juge que ce discours va « au-delà de l'hypocrisie », parce que comme toujours, l'Hôpital se moque de la Charité.
    Enfin le Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies déclare disposer désormais d'une liste de 59 648 personnes tuées en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011 jusqu'à novembre 2012 [AFP 7 janvier]. Or comme le dit si bien Louis Denghien : « Comment être si précis quand presque toutes les catégories de victimes sont l'enjeu de propagandes adverses : le nombre de soldats et policiers tués en service n 'est pas le même selon le gouvernement et l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Lequel OSDH continue d'injecter la plupart des combattants rebelles tués dans la rubrique "civils" de ses bilans sous prétexte qu 'ils ne sont pas des déserteurs de l'armée. Quid aussi des vraies victimes civiles de la rébellion de plus en plus nombreuses ? Et où sont, dans ces chiffres, les combattants rebelles venus de l'étranger dont le nombre lui aussi a crû exponentiellement en 2012 ? Et celui des personnes disparues et/ou enlevées ? » [InfoSyrie 3 janvier]. De bonnes questions qui n'intéressent pas à l'évidence les rapporteurs des Nations Unies qui préfèrent imputer à la seule responsabilité du régime les morts de tous bords.
    GUERRE INEXPIABLE ET CONFLIT INTERNATIONAL DE BASSE INTENSITÉ
    D'après DEBKAfile [2 janvier 2013] et à Londres le quotidien Al-Qods al-Arabi, des responsables israéliens de Tsahal se concertent régulièrement en Jordanie avec des chefs rebelles syriens... autant dire des chefs de katibas d’Al Nosra puisque l'Armée syrienne libre - ASL - ne compte que pour du beurre. Ceci sans doute dans la perspective d'une éventuelle opération israélo-américaine visant à protéger les collines du Golan, occupé en 1967 et annexé en décembre 1981... et aussi, peut-être, à neutraliser d'éventuelles réserves d'armes chimiques de l'armée syrienne. D'invérifiables . « sources émanant des renseignements européens, dont certaines françaises et russes » selon le site communautariste, auraient « révélé des affrontements nocturnes entre forces spéciales américaines, jordaniennes, israéliennes et des rebelles syriens d'une part et forces spéciales syriennes d'autre part », chacune s'efforçant d'acquérir ou de conserver le contrôle de secteurs frontaliers d'intérêt stratégique... pour le cas où « le conflit syrien déborderait à l'extérieur des frontières », autrement dit s'étendrait en impliquant le voisinage, Jordanie et Israël pour ne pas les nommer.
    Toujours suivant DEBKA qui n'a aucun intérêt à trop en dire, « au moins cinq camps en Jordanie servent à l'entraînement d'unités d'élite de l'opposition syrienne, formation supervisée par des instructeurs militaires britanniques, français, tchèques et polonais ». Excusez du peu ! C'est dire que l'Union européenne, peu ou prou, se trouve profondément engagée dans un conflit auquel elle est officiellement étrangère. Étrange démocratie que la nôtre où les décisions les plus graves se prennent dans l’in-transparence la plus totale.
    Il s'agirait entre autres de maintenir la frontière ouverte pour les combattants du camp de Zaatari en territoire jordanien - lequel accueille quelques 60 000 '"réfugiés" - ainsi que d'assurer la protection des voies de transit des armes destinées à l'insurrection... « la police des frontières syrienne ayant saisi récemment une vaste quantité d'armes, certaines de fabrication israélienne, destinées à l'armée syrienne libre de la ville de Deraa » ! Les choses sont claires, n'est-ce pas ? À côté de cela, sur les plateaux de télévision, les mêmes journalistes continueront à vous dire, la main sur le cœur, que la révolte est strictement syrienne, sans aide extérieure et qu'elle se meurt de ne pas recevoir d'armes de la part d'une Communauté internationale assez égoïste pour laisser égorger le peuple de Syrie par les milices de Damas... À chacun son credo !
    En outre, contrairement à ce que les média voudraient nous faire accroire par leur silence, la question des armes chimiques syriennes n'a pas du tout été oubliée et constitue toujours, potentiellement, un prétexte de choix à une entrée des Atlanto-islamistes dans la danse. Ainsi « les forces spéciales américaines, Tsahal et les armées turques et jordaniennes » attendent le doigt sur la queue de détente « qu'Assad donne l'ordre aux chefs de son armée de lancer une offensive chimique sur les concentrations de troupes rebelles » en Syrie ou dans les pays voisins... « Les camps d'entraînement des rebelles en Jordanie apparaissant comme les premières cibles probables » des forces assadiennes. Effectivement, le dos au mur, le régime pourra être tenté de recourir à des armes redoutables que la morale réprouve mais auxquelles les Anglais furent les premiers à recourir dans la région, en l'occurrence « le général Allenby en 1917 contre les Turcs dans le Sinaï » [Robert Fisk The Independent 8 décembre 2012]. Un bon exemple à suivre ?
    PROTOCOLE DE DOHA
    Ce dont nos média si moraux ne parlent jamais est bien de savoir à quelle sauce sera mangée la Syrie. Pour cela il suffit de se reporter à la « feuille de route » en treize points connue sous le doux nom de « Protocole de Doha » adoptée en marge de la 18e Conférence internationale sur le climat [Alger — L'Expression 6 décembre 2012]. Cela sous le parrainage de l'Émir du Qatar, Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, de toute évidence l'homme fort de la Péninsule arabique et l'interlocuteur privilégié de la superpuissance euratlantique.
    turques et jordaniennes » attendent le doigt sur la queue de détente « qu 'Assad donne l'ordre aux chefs de son armée de lancer une offensive chimique sur les concentrations de troupes rebelles » en Syrie ou dans les pays voisins... « Les camps d'entraînement des rebelles en Jordanie apparaissant comme les premières cibles probables » des forces assadiennes. Effectivement, le dos au mur, le régime pourra être tenté de recourir à des armes redoutables que la morale réprouve mais auxquelles les Anglais furent les premiers à recourir dans la région, en l'occurrence « le général Allenby en 1917 contre les Turcs dans le Sinaï » [Robert Fisk The Independent 8 décembre 2012]. Un bon exemple à suivre ?
    PROTOCOLE DE DOHA
    Ce dont nos média si moraux ne parlent jamais est bien de savoir à quelle sauce sera mangée la Syrie. Pour cela il suffit de se reporter à la « feuille de route » en treize points connue sous le doux nom de « Protocole de Doha » adoptée en marge de la 18e Conférence internationale sur le climat [Alger - L'Expression 6 décembre 2012]. Cela sous le parrainage de l'Émir du Qatar, Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, de toute évidence l'homme fort de la Péninsule arabique et l'interlocuteur privilégié de la superpuissance euratlantique.
    La finalité ? Elle est fort simple. Sous couvert d'évincer le "clan Assad" au pouvoir - la famille Assad s'est imposée à l'origine contre d'autres composantes alaouites - il s'agit de faire disparaître la Syrie en tant qu'Etat national souverain, comme ce fut le cas pour la Fédération yougoslave, l'Afghanistan, l'Irak, la Libye... Ceci par le truchement de forces mercenaires et de fanatiques « venus de nombreux pays arabes, d'Afghanistan, de Somalie ou du Pakistan, bien armées qui déciment la population civile syrienne et se battent contre l'armée aux côtés d'une poignée de déserteurs ». À Doha donc, après avoir restructuré l'opposition syrienne en la dotant d'un semblant d'unité et de visibilité - opposition créée de toutes pièces à Istambul le 1er octobre 2011 par la France, le Qatar, les États-Unis et la Turquie - il s'est agi de tracer sa ligne de conduite. Autrement dit l'encadrer et pour ce faire établir un cahier des charges afin de fixer ses objectifs... assignés en fonction des attentes lancinantes et des besoins pressants de ses commanditaires et bailleurs de fonds. À savoir : à l'issue du processus démocratique l'armée syrienne devra avoir disparu, avoir été réduite à la portion congrue, c'est-à-dire à moins de 50 000 personnels (l'équivalent de l'armée française bonne à tout faire !) ; la Syrie s'engage à ne faire valoir ses droits sur le Golan que par des moyens exclusivement politiques, les deux parties, israélienne et syrienne, devant parvenir (à la Saint Glinglin ?) à la signature d'accords de paix sous l'égide des États-Unis et du Qatar ; en outre, la Syrie détruira, sous la supervision des États-Unis, la totalité de ses armes chimiques, bactériologiques et de ses missiles ; renoncement définitif au profit de la Turquie du Sandjak d'Alexandrette et de certains villages turkmènes dans les provinces d'Alep et d'Idlib ; le Parti des travailleurs du Kurdistan étant inscrit au nombre des organisations terroristes, expulsion de tous les membres du PKK, parmi lesquels ceux qui font l'objet de poursuites seront livrés au bras séculier turc ; annulation de tout accord et convention signés avec la Russie et la Chine dans les domaines de la recherche ou l'exploitation des hydrocarbures et de l'armement ; autorisation du passage à travers le territoire syrien d'un gazoduc qatari à destination de la Turquie et de l'Europe ; de la même façon permettre le transit des aqueducs provenant du barrage Atatürk au profit d'Israël ; exclusivité des chantiers de reconstruction de la Syrie dévastée accordée au Qatar et aux Émirats arabes unis qui détiendront également le monopole de l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz syriens ; gel immédiat des relations avec l'Iran, la Russie et la Chine ; rupture des relations avec le Hezbollah et les mouvements de résistance palestinienne ; le nouveau  régime   syrien   sera  islamique modéré et non "islamiste"...   Protocole devant entrer en vigueur dès la prise du pouvoir par l'opposition adoubée par son Excellence Jaber al-Thani.
    En tout état de cause, nous avons là un résumé assez saisissant des raisons et motifs, géoéconomiques et géopolitiques, de l'acharnement des  puissances  coalisées contre la malheureuse Syrie. Puissances qui se comportent comme des bandits de grands chemins sous l'ahurissant et ignominieux prétexte de la "morale" et des « droits humains ». On comprend d'ailleurs que ce type d'information sorte prioritairement dans la presse d'un pays comme l'Algérie auquel un tel catalogue - à quelques détails géographiques près ! - pourrait finalement s'appliquer. De sombres nuées ne sont-elles pas en train de s'accumuler au sud du Sahara, au Mali par exemple ? Orage islamiste qui pourrait bien déferler quelque jour sur le nord. Alger serre les fesses, et ajuste titre !
    LE DÉPEÇAGE DE LA SYRIE
    Encore qu'avant de vendre la peau de l'ours faut-il déjà l'avoir tué. La détermination et le sang froid d'el-Assad laissent augurer que la chose ne sera pas facile. En juin dernier le Jérusalem Post évoquait avec précision un "agenda" - un plan - secret israélo-américain se donnant pour objet le démantèlement territorial de la Syrie (1). Une réédition en quelque sorte des accords Sykes-Picot signés le 16 mai 1916 par Londres et Paris avec l'assentiment de Rome et de Moscou en vue d'un partage de l'Empire ottoman à la fin des hostilités. Le texte de ces accords sera transmis en janvier 1918 à la Sublime Porte par les bons soins des révolutionnaires bolcheviques qui se sont aussitôt saisis des archives diplomatiques tsaristes.
    Par une singulière coïncidence c'est justement le 16 mai 2012, dans un article signé par un certain Jonathan Spyer (2) - toujours dans le Jérusalem Post mais un siècle moins quatre ans plus tard — qu': « un politicien kurde chevronné en appelle à Israël pour soutenir l'éclatement de la Syrie » ! Sherkoh Abbas, président de l'Assemblée Nationale Kurde de Syrie - ANK - dont le siège se trouve aux États-Unis, sollicite en effet l'État hébreu afin qu'il soutienne un processus de partition de la Syrie sur une base ethnoconfessionnelle... ceci aboutissant à la formation d'entités politiques relativement autonomes, sunnites, alaouites, kurdes et druzes. Écoutons Michel Chossudovsky : « La balkanisation de la République Arabe Syrienne doit être menée à bien en soutenant des divisions sectaires qui conduiront éventuellement à une guerre civile sur le modèle de l'ancienne Yougoslavie ». Vaste programme !
    À ce propos, encore selon Chossudovsky, des entretiens auraient eu lieu en mai 2012 au Département d'État entre des représentants du Conseil National Kurde, Robert Stephen Ford, dernier ambassadeur américain en poste à Damas, et Jeffrey Feltman, Secrétaire d'État adjoint pour le Proche-Orient. Les trois hommes jouent ou ont joué un rôle déterminant dans l'aide à la rébellion et entretiennent des liens soutenus avec l'Armée Syrienne Libre (ASL) et le Conseil National Syrien, créé par ses bons soins le 15 septembre 2011, CNS qui, en raison de son impotence, devait se fondre le 11 novembre dernier à Doha au sein d'une Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution... et ce de manière très opportune afin de lui faire avaliser le fameux "Protocole" susmentionné.
    Notons que les positions adoptées par Sherkoh Abbas sont loin de refléter ou de représenter les vues des quatre ou cinq cent mille Kurdes que compte la Syrie. Lesquels s'efforcent jusqu'à présent de se tenir à l'écart des combats, quand ils n'interviennent pas eux-mêmes aux côtés des forces loyalistes. Un « Grand Kurdistan » est un rêve immémorial pour les Kurdes qui l'ont historiquement laissé à plusieurs reprises s'échapper de leurs mains, notamment quand le Kurde Salâh ad-Dîn - Saladin - eut les moyens au XIIe siècle leur donner ce royaume tant désiré. Au demeurant, lorsque l'ont veut diriger les hommes, il faut savoir à bon escient manier leurs rêves et leurs espoirs. Or si l'Administration américaine fait miroiter une part de rêve aux Kurdes compradores, en réalité, elle se bat l'œil des aspirations d'indépendance de la Nation kurde, ce qu'elle veut c'est « aider l'opposition kurde à construire une opposition plus cohérente contre Assad ». Là est le fin mot : faire tomber le régime !
    Si donc « Grand Kurdistan » il devait y avoir, ce serait à l'évidence au détriment premier de la Turquie. Même si nul n'en parle mais le sujet est à l'étude et depuis de longues années, mais il n'est pas la priorité. Un projet qu'il faut resituer dans un ensemble plus vaste, celui du remodelage général de l'Orient islamique. Ce plan se nomme « Initiative Greater Middle East » et nous le voyons en ce moment même se réaliser sous nos yeux, étape après étape, pays après pays, guerre après guerre. Le résultat n'étant malgré tout guère convaincant - des champs de ruines, des nations et des économies dévastées ! - sauf peut-être pour l'État hébreu qui voit son périmètre de sécurité s'élargir à chaque fois que les missiles et les bombardiers de Washington sèment le chaos. Reste que ce Grand Kurdistan n'est pas vraiment à l'ordre du jour, d'abord la chute de Damas, il sera bien temps de voir après la victoire sur l'Axe du Mal. Un concept non encore abrogé?!
    ESCALADE ET GUERRE ÉLARGIE AU PROCHE-ORIENT
    Le 14 décembre 2012, Léon Panetta, Secrétaire américain à la Défense, signait l'ordre de déploiement au sud de la Turquie de S-400 servant de deux systèmes sol-air Patriot. « Les États-Unis doivent aider la Turquie à se défendre contre des frappes syriennes et l'extension des combats entre le gouvernement et les rebelles en territoire turc [CNN] ... Le but de ce déploiement est de manifester clairement que les États-Unis, en collaboration étroite avec nos alliés de l'Otan, défendront la Turquie en toutes circonstances » [site officiel de l'US Air Force 14 décembre]. Ajoutons que d'autres batteries de missiles - allemandes et hollandaises - viendront compléter un dispositif opérationnel en principe vers la fin janvier. La déclaration officielle du Pentagone ne mentionne pas bien entendu que cette concentration de missiles anti-missiles ne cible pas uniquement la Syrie, mais vise à établir une ligne de défense avancée du territoire israélien en cas de conflit régional comme le suggère le prépositionnement depuis 2010 au Koweït, au Qatar, aux Émirats arabes unis et au Bahreïn de "Patriot" ciblant l'Iran. Peu à peu l'échiquier de la guerre régionale se met ainsi en place. Notons à ce propos que ces déploiements, spécifiquement en Turquie, font face - ou font pièce - aux systèmes anti-aériens servis pas des conseillers russes en Syrie. Ce n'est pas le lieu de revenir ici sur le bouclier anti-missile que les États-Unis installent en Europe orientale et en Mer Baltique (ligne de guerre balistique à laquelle le président Hollande a cru bon d'associer la France, merci à lui !), cependant chacun conviendra que les différentes pièces du puzzle ne prennent sens que considérées simultanément, toutes ensemble.
    Si les Russes ont effectivement (?) déployé de leur côté des missiles d'interception hyper-sonniques S300 en Syrie (3), l'on comprendra aisément que nous assistons à une réelle escalade à bas bruit. Les États-Unis - au pied de leur vertigineuse falaise d'endettement de quelque 20 mille milliards de dollars - trouvent apparemment encore les moyens de préparer de rudes confrontations... parce qu'inéluctablement, au poker, vient un moment où, volens nolens, il faut abattre ses cartes ! La guerre de Syrie est depuis le départ une guerre de l'Otan, soit une guerre occidentaliste destinée à battre en brèche les dernières positions de l'ex-Union soviétique ou en tout état de cause, d'empêcher la nouvelle Russie de retrouver les positions perdues. Las le régime syrien ne s'est pas effondré comme il eût dû le faire, le temps passe et sauf à choisir l'issue d'une sortie négociée de cette crise, les semaines et les mois font inéluctablement, mécaniquement monter les enjeux et les risques.
    Les déploiements de "Patriot", mais pas seulement, le prolongement du conflit syrien, la menace du recours à la guerre chimique, entraînent en effet une surenchère et une militarisation croissante de la Région : des troupes américaines et leurs postes de commandement sont maintenant établis en Jordanie et en Israël et se trouvent étroitement coordonnés avec les dispositifs militaire encerclant l'Iran... et avec ceux de l'Armée de Défense d'Israël comme cela a été révélé en octobre 2012 à l'occasion des manœuvres anti-balistiques israélo-américaines conduite dans le désert du Néguev(4). Chacun aura compris au bout du compte que les moyens de défense sont d'usage biunivoque et par conséquent sont autant défensifs qu'offensifs.
    Réaliste, le chef d'état-major général des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, déclarait le 15 décembre [Irna/AFP] que la présence de batteries antimissiles aux frontières de la Turquie et de la Syrie préparait « le terrain à une guerre mondiale »... « Les pays occidentaux, en cherchant à installer des Patriot à la frontière turco-syrienne, ourdissent des plans pour une Guerre mondiale. C'est extrêmement dangereux pour l'humanité et même pour l'Europe ». À bon entendeur salut ! Alors que faut-il penser des déclarations rassurantes faites à l'Université de Haïfa, le 26 décembre 2012, par Amos Yadlin, ancien patron d'Aman - le Service de renseignements de Tsahal - jugeant que « la politique de dissuasion d'Israël à l'égard de l'Iran fonctionnant parfaitement bien... la probabilité d'un conflit impliquant Israël en 2013 est de sorte très faible » ?
    Léon CAMUS. Rivarol du 11janvier 2013
    ❄ Les deux blocs en guerre perpétuelle dans le 1984 de George Orwell. Oceania désigne clairement l'empire des Mers, soit la thalassocratie anglo-américaine, et Eurasia, la puissance continentale. Ici d'un côté, le Bloc constitué par l'Alliance euratlantique, la Ligue arabe et la Turquie, lequel "confronte" en Syrie le Bloc Russie, Chine... et virtuellement l'Inde.
    1. Michel Chossudovsky, professeur à la faculté des Sciences sociales de l'Université d'Ottawa « Hidden US-Israeli Military Agenda : Break Syria into Pièces » Global Research 16 juin 2012.
    2. Jonathan Spyer « Vétéran Kurdish politician calls on Israël to support the break-up of Syria » The Jérusalem Post, 16 mai 2012.
    3.    En réaction au déploiement de missiles "Patriot", Moscou se serait décidé à livrer à la Syrie des missiles balistiques Iskander (Alexandre le Grand), à courte portée (50 à 450 km) mais d'une extrême précision et susceptibles d'emporter à la vitesse de Mach 6 ou 7 une charge utile de 680 kg, conventionnelle ou nucléaire. Par ailleurs, la Russie a doté la Syrie du système de défense anti-aérienne multicibles Pechora-2M dont l'efficacité s'étend aujourd'hui aux missiles de croisière.
    4.    « Tsahal à Berlin » suivant des « sources extrêmement fiables » : « un poste de commandement conjoint israélo-américain est en cours de mise en place sur la base américaine de Patch Barracks à Stuttgart en Allemagne », base qui abrite l'État-Major des forces yankees en Europe. À cela s'ajouteraient « des dizaines d'ingénieurs français et américains arrivés en Israël ces dernières semaines ». < http://jssnews.com/2012/01/07/des-preparations-majeures-en-cours-dans-tout-le-proche-orient-sources-extremement-fiables/ >.

  • L'enjeu algérien

     L'enjeu algérienHollande a apporté son entier soutien à l'assaut mené par les forces spéciales algérienne. Sa « compréhension », sans doute fondée, car le dialogue avec les terroristes est impossible, et toute faiblesse est prise pour un encouragement à récidiver, entre néanmoins en contradiction flagrante avec les critiques virulentes qui ont suivi l'issue tragique de deux cas semblables de prises d'otages de grande ampleur, commises par les islamistes tchétchènes, l'une à Beslan, le 1er septembre 2004, l'autre au théâtre de Moscou, le 23 octobre 2002. Pourtant , l'ennemi est le même, et sévit pareillement en Syrie, avec le soutien des Occidentaux, dont la France. Les arcanes de la politique étrangère sont complexes, surtout quand un grand pays comme le nôtre est soumis à la pression de l'hyper puissance américaine, avec laquelle il paraît être dans une relation de vassalité.

    Etrangement, les soldats français, qui rentraient juste d'Afghanistan, où ils s'étaient fait canarder pour des intérêts qui n'étaient pas les nôtres, n'ont pas eu le temps d'embrasser leurs proches, qu'ils ont été envoyés par la voie expresse au Mali. Tout est parfaitement synchronisé par une sorte de deus ex machina !
    Le 14 juin 2012, Obama déclarait : “Au moment où nous regardons vers l’avenir, il apparaît clairement que l’Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale et pour les Etats-Unis en particulier”.
    Le principal adversaire de la puissance américaine semble, a priori, être la Chine, qui a accru ses échanges avec le continent africain de 20 milliard en 2002 à 120 milliard l'an dernier.
    Militairement, les Américains disposent de nombreuses bases : à Djibouti, en Ethiopie, au Kenya et aux Seychelles, sans compter, par l'intermédiaire de l’US Africom, le commandement pour l’Afrique, des coopérations militaires avec plusieurs pays africains. Mais d'autres bases « secrètes » existent, une douzaine, comme à Ouagadougou, au Burkina Faso, afin de mener des opérations de renseignement. Cette surveillance, notamment à l'aide d' U-28A, s'effectue grâce à des forces spéciales (US SOCOM, qui tend à prendre le pas sur la CIA), et des « contractors », des employés de sociétés militaires privées, mais aussi par des drones, qui peuvent frapper, comme en Somalie ou au Yémen. Mais c'est surtout une ancienne base militaire libyenne, abandonnée par les Américains en 1970 après la prise du pouvoir par Kadhafi, qui est la mieux placée pour contrôler le Sahara, jusqu'au Soudan, et viser ... l'Algérie, sans doute la bête à abattre.
    François Hollande l'a assuré : "La France ne défend aucun intérêt particulier ».
    Les faits parlent en sa faveur. Le Mali n'est que le 87e client de la France, qui y est le 111e investisseur. Il est bien possible que les « intérêts » d'une intervention soient quasi absents dans le cadre du Mali. Ce pays, l'un des 25 plus pauvres du monde, hormis un tourisme désormais mis à mal, propose des mines d'or, mais qui sont exploitées, dans des conditions douteuses, par des multinationales anglo-saxonnes, des gisements de minerais de fer, de bauxite, de phosphates et de marbre, mais pas assez pour vraiment risquer sa peau. L'uranium, présent, n'est pas exploité, et le pétrole reste seulement à l'état de potentiel.
    Toutefois, c'est devenu un secret de Polichinelle que la véritable richesse à protéger, les mines d'uranium, dont a tant besoin AREVA, celles-là même que visaient les rebelles, se trouve au Niger. C'est là que deux prises d'otages ont été menées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en 2010 et en 2011.
    Qu'on le veuille ou non, AREVA, c'est encore la France et sa puissance.
    En outre, le Mali occupe une position géostratégique essentielle, en plein centre du Sahel. Qui le contrôle, contrôle la région, le Tchad et son pétrole, la Mauritanie, son cuivre, son fer, le Burkina Faso et son zinc, le zircon bientôt, le Sénégal et l'ilménite. La Chine convoite ces richesses, mais il n'est pas dit que la France ne se fasse pas damer le pion par les Anglo-saxons, les Américains ayant des besoins illimités.
    Le danger que court l'armée française est, outre l'enlisement, le pays étant exceptionnellement vaste et peu sensible aux frontières, qui n'ont jamais vraiment existé pour les nomades et des groupes de guerriers extrêmement mouvants et rapides, de passer pour une force d'occupation. Des voix se sont déjà élevées pour accuser l'ancienne puissance coloniale. La fixation qu'entraînerait la prolongation d'opérations de guérilla, aurait le tort aussi d'immobiliser des troupes susceptibles d'intervenir ailleurs, par exemple en Syrie ou en Iran. En cela, l'intervention malienne retarde les velléités belliqueuses, et c'est tant mieux. Le choix de privilégier les troupes de projection a réduit les effectifs militaires du pays, au bénéfice d'un matériel performant très coûteux, et le pays, par ces temps de crise, ne peut guère dépasser certaines limites financières et matérielles. On l'a vu avec l'intervention en Libye, quand la quantité de missiles s'est révélée, à la longue, insuffisante. Mais ce sont surtout des raisons politiques qui prévalent, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.
    C'est pourquoi, l'armée malienne s'étant révélée particulièrement inefficace, on a opté pour le déploiement d'une force régionale, sous l'égide de la Cédéao, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest. Il n'est pas dit que cela suffise, la seule force vraiment aguerrie étant celle d'Idriss Deby, qui envoie 2000 soldats tchadiens.
    En attendant, il est question d'engager jusqu'à 4000 militaires français.
    Les groupes djihadistes ont proliféré au Sahel : al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine, le MNLA (Mouvement de libération de l'Azawad, les Shebabs en Somalie, la secte Boko Haram au Nigéria., et, dans la région des Grands Lacs, des foyers rebelles comme le LRA (l’armée de résistance Seigneur) du chef de guerre Joseph Kony.
    Il ne faut pas sous-estimer les conflits qui existent au sein de cette galaxie. Mokhtar Belmokhtar, surnommé "Belawar" ou "Louar", le Borgne, au parcours sinueux, en est un exemple (encore) vivant.
    Cette internationale djihadiste essaime sur un arc qui va de l'Afghanistan au Maroc. Les 65 000 mercenaires islamistes qui terrorisent la Syrie en sont l'incarnation la plus sanglante. Ils sont payés et armés par les monarchies du Golfe, dont le Qatar, que l'on a accusé de jouer un jeu trouble auprès des rebelles « africains », qui, du reste, viennent de tous les horizons musulmans. Il est vrai qu'on ne prête qu'aux riches, et que le Qatar a eu un rôle décisif dans la destruction du régime du colonel Kadhafi. Les pétrodollars, les troupes, l'aide propagandistes ont permis qu'in fine de nombreuses armes sophistiquées tombent dans les mains de ceux qui ne comptent manifestement pas s'arrêter à la Libye. Et quand bien même son aide ne serait pas directement militaire, son influence, surtout financière et logistique, s'effectue par l'intermédiaire d'associations, de fondations caritatives, très nombreuses en Afrique. Des détournements d'argent sont probables, ainsi que des possibilités de se camoufler en cas de coup dur.
    Le choix de l'opération kamikaze des djihadistes était on ne peut plus judicieux. S'attaquer aux gisements gaziers ou pétroliers de l'Algérie, c'est toucher son point névralgique. Le flux de gaz circulant par exemple entre l 'Algérie et l'Italie, via le gazoduc Transmed, est de 72 millions de mètres cubes par jour. Le raid terroriste d'El Amenas a fait baisser ce volume de 10 millions de mètres cubes.
    Le but de cette opération, qui a de fortes chances de se reproduire, n'est pas seulement économique, bien que le pétrole et le gaz représentent pour le pays 97% des exportations. L'Etat algérien se souvient de la guerre civile qui, dans les années 90, a causé près de 200 000 morts. L'islamisme insurrectionnel peut se réveiller, ainsi que la tentation indépendantiste kabyle. Singulièrement, des leaders kabyles lorgnent vers Israël. Les cas irakien, libyen et syrien laissent à penser. Le « printemps arabe », dont on sait qu'il était destiné à mettre au pouvoir les islamistes, salafistes et/ou Frères musulmans, en Tunisie, en Egypte, esquisse une logique qui, en conjuguant les visées belliqueuses sur l'Iran et le soutien sournois de la Turquie, parvient à dessiner une politique d'ensemble. Le but est de balkaniser le monde arabe, de l'ethniciser en faisant sauter les Nations encore indépendantes, ou les régimes qui ont prôné une « laïcité » tempérée, mais néanmoins efficace. La vieille devine « diviser pour régner » est à l'oeuvre, pilotée par l'empire américain, son allié indispensable Israël, soutenue par les monarchies du Golfe, et exécutée par des supplétifs agressifs comme la France et la Grande Bretagne.
    L'Algérie, qui a longtemps mené un jeu double, se rapprochant de Washington, mais maintenant une ligne nationaliste sourcilleuse, sait pertinemment qu'elle est sur la liste des condamnés à mort. L'assaut des terroristes, venus de Libye ou d'ailleurs, mêlant des fanatiques sunnites issus de tout l'Oumma, est là pour rappeler quel est la véritable cible de tout le remuement qui agite le Sahel, après avoir bouleversé une partie du Maghreb. Il n'est pas dit que la prise d'otages de ressortissants occidentaux, dont de nombreux Américains, n'ait pas été combinée pour donner prétexte à l’intervention des forces spéciales américano-françaises, permettant de « sécuriser » une zone proche de la frontière libyenne. Nous sommes dans une configuration où Machiavel est roi. Cela explique la célérité avec laquelle les commandos algériens sont intervenus. Qui s'y frotte, s'y pique.
    Il est donc évident que l'Algérie constitue le verrou ultime, celui que d'aucuns aimeraient qu'il saute. La « Prusse du Maghreb », comme on l'appelle, a pour l'instant bien manœuvré. Elle joue sont destin, son indépendance. C'est à elle de choisir : combattre l'empire ou mourir. Il semble que l'appareil militaro-prédateur algérien ait compris cet enjeu, et que le peuple partage cette conscience. Car la véritable clé est l'engagement politique des citoyens algériens.
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com
  • Après l’Afghanistan, la Libye et la Syrie, c’est maintenant au Mali que les supplétifs français de l’O.T.A.N. sont missionnés par l’ordre mondialiste du chaos de la marchandise !

     « Le spectacle du “ terrorisme international ” dont le langage spectaculaire ne cesse de parler afin d’en mieux cacher la nature et les sources n’est que l’instrument d’indistinction du développement chaotique global par lequel l’ordre de la marchandise tente d’échapper à la crise économique et financière systémique de son fétichisme. »

     

    L’Internationale, Critique de la société de l’indistinction,

    Éditions Révolution sociale, 2007.

     

    La vérité s‘inscrit toujours en négatif des apparences mises en scène par les experts étatiques de la conscience fausse et au total rebours du crétinisme universitaire et médiatique de la vie asservie puisque dans le monde de l’indistinction marchande, la totalité du réel est réellement renversée en totalité jusqu’à faire de chaque vérité un simple moment du faux partout fallacieusement réécrit et constamment retranscrit spécieusement comme inverse de ce qui est vraiment.

    L’objectif du gouvernement du spectacle mondial, après avoir impulsé le printemps arabe de l’embrouillement accéléré aux fins de davantage maîtriser le devenir géo-politique du Moyen-Orient et d’y disperser les dernières expressions démodées de souveraineté non totalement intégrée au marché de ses exigences, consiste à aujourd’hui toujours plus avancer dans le grand ébranlement du monde africain afin d’y imposer des turbulences et convulsions croissantes qui légitimeront ainsi de nouvelles interventions militaires au nom de la religion des droits de l’homme marchandisé et de la recomposition précipitée des marchés.

    Pour la classe dirigeante du cosmopolitisme de l’argent, l’ennemi terroriste téléguidé au plus haut niveau, est indispensable puisqu’il autorise ici un contrôle toujours plus renforcé des spectateurs de la domestication citoyenne tout en permettant là-bas la construction impérialiste d’une politique d’agression systématiquement exaspérée. C’est le cercle manipulatoire sans fin des perversions infinies de l’indistinction terroriste qui se renforce à mesure que la crise financière de la surproduction capitaliste s’accentue lourdement et qui, des macro-machinations du 11 septembre 2001 aux micro-combinaisons de l’affaire Merah, voit partout les orchestres occultes du Pentagone et de leurs métastases hexagonales s’exciter dans l’illusion, l’intoxication, la manœuvre et la manigance.

    Cette guerre malienne utilisée subsidiairement pour redorer l’image d’un pouvoir discrédité et usé en un temps record et tenter ainsi de faire oublier des plans d’austérité intensifiée vient d’abord nous rappeler centralement que la France hollandienne, digne héritière du sarkozysme antérieur, n’est plus là qu’une banale et dérisoire province otaniste des États-Unis, simplement chargée avec les autres satellites de l’O.T.A.N. d’assumer les fonctions de gendarmerie générale dans les territoires que Washington entend remodeler adéquatement à ses impératifs économiques et politiques d’unification par la stratégie de la tension perpétuelle et du morceler illimité.

    De cette façon et à cet endroit, le chaos et la déstabilisation se propagent et augmentent continûment par le management contrôlé de la marchandise terroriste et le jeu tortueux des forces spéciales de la schizophrénie gouvernante qui avivent intentionnellement la permanence historique des contradictions ethno-tribales sahéliennes. Ceux qui s’étonnent bien naïvement de tels faits et trouvent irresponsable que Paris ait lancé la guerre contre le régime du colonel Kadhafi puisque les effets de cette dernière ont commencé à déséquilibrer toute la région qui s’étend de la Centrafrique au Tchad, n’ont décidément rien compris et ont la culture bien courte

    Dans le monde de l’inversion spectaculaire universalisée, les choses doivent toujours se lire à l’envers de ce que le système cabalistique de l’aliénation prétend… L’incendie généralisé qui couve sous la cendre du réel si mal dissimulé par les mensonges du fétichisme spectacliste, est bien évidemment l’expression dialectique d’une réaction en chaîne strictement souhaitée et supervisée qui voit les djihadistes de la C.I.A. du front Sud, sur-armés suite notamment au pillage délibéré et prémédité des arsenaux libyens, préposés à l’édification d’un Sahélistan pendant que leurs collègues du front Nord partis combattre le système el-Assad, eux, chapeautés par les diverses antennes américano- israéliennes du renseignement et de la feinte appuyées sur l’argent qatari coulant à flots, sont dépêchés à l’édification d’un Syristan.

    Désormais, la dictature démocratique de l’argent est parvenue au stade supérieur de sa domination complètement réalisée. En tout lieu, règne le spectacle autocratique de la marchandise, de sa violence, de ses impostures et de sa terreur. Les seules forces spectaculaires organisées sont celles qui veulent le spectacle de la violence, de la terreur et de ses impostures en une Union sacrée politicienne de la propagande tous azimuts… Aucune structure politique efficiente ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe comme indistinction généralisée du faux omni-présent ni contrevenir à la soumission universelle qui concerne tout et tous dans la réussite sociale répandue du mensonge circulatoire triomphant de la maffia étatique mondialiste.

    La démocratie totalitaire du marché est cette tyrannie si parfaite qu’elle possède le don de pouvoir façonner elle-même son pire ennemi mythologique, le terrorisme. En réalité, elle ambitionne exclusivement d’être regardée à l’aune métaphorique des ennemis allégoriques qu’elle modèle dans des fictions extraordinaires et formidables plutôt que sur la matérialité de la pourriture de sa nature concrète.

    L’équivoque, l’obscurité, le double-sens, l’énigme, l’inconnaissance, l’imbécillité et le bobard sont ainsi organisés partout par le spectacle tyrannique de l’indistinction. La préservation de la domination marchande sur le monde des spectateurs asservis s’opère donc la plupart du temps par attaques inventées sous faux-drapeaux dont la transmission médiatique a pour objet essentiel de faire bien sûr oublier les véritables enjeux, la portée logique et les conséquences recherchées.

    Les manœuvres terroristes persistantes du G.I.A. algérien sont directement nées des bureaux nébuleux de la sécurité militaire algérienne dans le but de mobiliser l’opinion internationale en faveur du gouvernement F.L.N. et de discréditer le F.I.S. afin de museler alors durablement la population qui avait porté ce dernier au pouvoir en décembre 1991. Quelle ganache journalistique pourrait encore désormais faire semblant de ne point savoir qui était vraiment derrière la vague d’attentats commis en France en 1995 et l’assassinat des moines de Tibhirine l’année suivante ?

    Mais qui est donc ce Mokhtar Belmokhtar figure emblématique des services spéciaux du djihad algérien qui serait l’architecte de l’attaque sanglante du site gazier de B.P. à In Amenas? C’est tout bonnement un ancien d’Afghanistan formé au combat par les légions islamiques de la C.I.A., vétéran du G.I.A., vénérable du G.S.P.C. (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) et représentant de la nébuleuse barbouzarde Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Chef racailleux de divers services parallèles spécialisés en enlèvements multiples, caïd d’innombrables trafics multiformes, allant des armes aux drogues en passant par les cigarettes, et alimentant de la sorte tous les circuits économiques souterrains de la criminalité étatiquement parrainée dans ce vaste Sahara aux millions de dollars d’argent sale voracement attendu par tous les banquiers cossus du blanchiment en argent propre.

    La société moderne de la démocratie aboutie du spectacle du faux qui repose sur l’industrie moderne du fétichisme marchand de l’indistinction n’est pas fortuitement ou superficiellement terroriste, elle l’est fondamentalement parce que le spectacle de la terreur devient l’une des principales productions de la crise actuelle de l’économie politique à mesure que l’argent qui a totalement asservi les hommes ne parvient plus à produire la possibilité de sa propre re-production.

    Le pouvoir étatique du mensonge déconcertant est devenu si mystérieux qu’après les ténébreux attentats ésotériques du 11 septembre 2001, on a pu se demander qui commandait vraiment l’hermétique complexe militaro-industriel des États-Unis, la puissance la plus considérable du monde démocratique du despotisme du négoce ? Et donc qui diable peut commander le monde démocratique du négoce despotique si ce n’est justement la terreur de la loi de la valeur elle-même…

    Le spectacle capitaliste des marionnettes terroristes de l’exotisme islamique est une sorte de théâtre d’effigie dont la clandestinité structurelle reproduit à l’extrême la division du travail pour que la base utilisée ignore tout du sommet utilisateur. La représentation des lampistes n’y est naturellement jamais assurée par les commanditaires en chair et en os mais par des figurines naïves (les marionnettes de l’exécution) manipulées dans l’ombre par des marionnettistes (les manipulateurs des corps détachés de la supercherie étatique, eux-mêmes impersonnellement manœuvrés par la dialectique anonyme et impitoyable des chimères de la folie de l’acquisition marchande).

    Après avoir été massivement utilisés contre la Libye, les groupes islamo-trafiquants sahéliens d’ailleurs soutenus implicitement par l’O.T.A.N. dans leur liquidation de la contraignante présence armée Touareg, se sont renforcés en une vaste continuité territoriale potentielle s’approchant d’abord du Tchad et du Nigeria pour aller ensuite toucher les larges étendues possibles qui vont du Sénégal jusqu’au Soudan. Il est clair que si le gouvernement du spectacle mondial entend bien les utiliser comme force dépendante de déploiement de ses machinations stratégiques pour étaler son chaos régulé, il n’entend point, en revanche, leur laisser la possibilité d’acquérir une puissance d’expansion autonome. C’est là ce que vient signifier très emblématiquement ce rappel à l’ordre belliqueux du petit brigadier yankee Hollande qui est censé faire ressortir là que l’or, la drogue, les diamants, l’uranium et les métaux précieux que recèle singulièrement le Mali peuvent certes donner lieu à d’importantes commissions pour les agents islamistes de sécurité du nouvel ordre mondial mais que l’essentiel des ressources doit bien continuer à être géré principalement et directement par la classe capitaliste du spectacle mondialiste, elle-même.

    En fait et toutes proportions gardées, c’est un peu comme lorsque la police organise en banlieue une descente emphatique dans un blafard quartier de vente de drogues… À l’évidence, elle ne vient pas annoncer qu’elle va abolir l’économie souterraine, elle procède uniquement à une vérification d’encadrement de ses flux pour les ajuster aux nécessités générales du commerce officiel des servitudes indispensables.

    Le terrorisme islamiste des appendices armés du gouvernement du spectacle mondial est le dernier mystère de la crise généralisée du capitalisme moribond, et seul ceux dont la compréhension radicale va jusqu’à dé-chiffrer le fétiche des mystifications démocratiques peuvent saisir le piège tordu de la terreur étatique.

    Le spectacle terroriste industriel de masse de la tromperie mondialisée est apparu avec la démocratie complètement réalisée de la liberté despotique du marché. On vérifiera qu’il ne pourra disparaître du monde qu’avec l’anéantissement de cette dernière. Alors les hommes fatigués de n’être plus que de pauvres pacotilles déambulatoires emprisonnées par les grandes surfaces de la transaction, se mettront certainement en mouvement pour substituer aux servilités de la civilisation de l’Avoir, l’auto-émancipation vers la communauté de l’Être.

    Pour L’Internationale, Gustave Lefrançais http://www.europemaxima.com/

  • Mali, Syrie : les méchants et les bons islamistes de François Hollande

    Terrible et méchants islamistes qui bafouent les droits de l’homme, il faut bien sur intervenir, sauf que ceux-ci peuvent agir en toute impunité en Syrie ou en Lybie, cela s’appelle “la mise en place de la démocratie”! En Libye, nous avons les marchés, en Syrie, c’est en cours avant de pouvoir piller les ressources, au Mali, Areva risque de perdre ses mines d’uranium, cherchez l’humanisme dont le gouvernement prétend faire preuve après cela…
    François Hollande vient de décider que la France devait faire la guerre au Mali pour combattre les terroristes islamiques qui menacent l’intégrité du pays et massacrent, décapitent et violent un peu partout sur leur passage, aux cris désormais sinistrement familiers d’ Allah akbar.

    Tandis que le Président envoie nos soldats au Mali où ils devront combattre sans aucun soutien africain ou international pour sans doute plusieurs semaines, sans l’aval de l’ONU, sans même avoir consulté les représentants du peuple et semble-t-il – et au vu des premiers « résultats »-dans une improvisation et une impréparation sidérantes, cela au nom du juste combat contre l’obscurantisme et la barbarie, il n’est pas inutile de rappeler ici -et sans condamner cette intervention sur le fond- que les illuminés que nos soldats vont devoir à présent combattre ont été en très grande partie « créés » et armés en 2011… Par la France sarkozienne, avec la bénédiction du Parti Socialiste aujourd’hui au pouvoir.

    Créés directement par la fourniture de matériel militaire ou indirectement suite aux pillages d’arsenaux rendus possibles par l’intervention franco-anglo-américaine et la chute du régime du colonel Kadhafi en Libye. Intervention, on s’en souviendra également, survenue sans la moindre déclaration de guerre et en violation totale du Droit International, sous l’impulsion en France en tout cas -on devrait même écrire sur ordre- d’un Bernard-Henri Lévy qui ne cacha même pas à l’époque qu’il estimait servir les intérêts d’Israël en déclenchant cette intervention… Ce qui ne sembla du reste scandaliser personne. Mais pouvait-on attendre autre chose dans l’indécence et le radicalisme communautaire qui le caractérise en toutes occasions de l’ex-compagnon d’Arielle Dombasle…

    Aujourd’hui en Syrie, et comme hier en Libye, d’autres combattants ponctuent tout aussi systématiquement chacune de leurs phrases en hurlant Allah akbar, comme les fous de Dieu qui menacent Bamako… Ponctuent et tuent également, dans un déchaînement de barbarie largement équivalent à celui de leurs compagnons de Djihad du Mali. Ce ne sont pas les soldats de l’armée régulière syrienne, mais ceux qui les attaquent. Et du coup, ils sont devenus miraculeusement pour François Hollande, et comme ils l’étaient pour Nicolas Sarkozy, de valeureux combattants de la liberté qui s’opposent à un régime tyrannique. Bien entendu, les médias aux ordres reprennent en cœur et nous vendent avec un zèle sans faille la même supercherie, la même chanson obscène. Sans preuves, sans confirmations, sans enquêtes réelles, souvent même sans se rendre seulement sur place, nos bons petits soldats de la désinformation reprennent comme paroles d’évangile, sans même user d’un conditionnel de rigueur ou simplement éthique les communiqués « hors sol » de pure propagande d’un OSDH (l’autoproclamé Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) basé à Londres, totalement partial, et carrément financé par les alliés ou donneurs d’ordres de l’un des deux belligérants (Qatar et USA principalement).

    Pour s’évader un instant de la Pravda qu’est devenu le monde médiatique français et voir un peu les choses par l’autre bout de la lorgnette, avoir enfin une chance d’y voir plus clair, La Plume à Gratter vous conseille très vivement de visionner dans son intégralité le formidable documentaire de la télévision russe Rossiya 24 relayé sur cette page. Ce document unique qui vous montre la guerre de Syrie comme vous ne l’avez jamais vue, ne sera jamais diffusé sur nos chaînes de télévision, car il montre une réalité qu’il ne faut surtout pas voir ! Il n’est hélas pas sous-titré en français, mais en anglais… L’auteur de ces lignes s’en excuse, mais il lui semble pourtant absolument nécessaire de le diffuser tout de même, tant il permet de voir une autre version de cette tragédie que celle véhiculée par la propagande officielle qui envahi nos ondes et les colonnes de nos journaux. D’enfin prendre connaissance d’une réalité que nos médias aux ordres nous cachent donc très soigneusement : celle qui expose enfin au grand jour la barbarie sans nom des soi-disant « combattants de la liberté et de la démocratie » que louent avec des trémolos lyriques dans la voix presque tous nos hommes et femmes politiques (à l’exception notable de Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen), relayés dans leur falsification révoltante par la quasi-totalité des télés, radios et journaux de France.

    The Syrian Diary, documentaire d’Anastasia Popova (Rossiya 24)

    Des images de massacres, d’exécutions sommaires et barbares, vous en verrez dans ce documentaire, très dur souvent à visionner, images d’ailleurs « fièrement » et systématiquement filmées et diffusées sur Internet par les bourreaux et assassins eux-mêmes. Un documentaire terrible réalisé par des journalistes, des vrais, qui sont sur le terrain au péril de leur vie, et pas dans les studios confortables de TF1 ou France Inter à jouer les petits télégraphistes de la propagande officielle ou à disserter sans fin sur des sujets aussi pathétiques que la retraite de Russie de Gérard Depardieu ou les derniers caprices de Valérie Trierweiler. Ce que ces journalistes russes nous montrent sur les évènements dramatiques de Syrie n’a évidemment absolument rien à voir avec la soupe indigeste et écœurante qui dégouline de la plume ou de la bouche de nos médiacrates à la botte d’intérêts géostratégiques qui ne sont en plus même pas les nôtres.

    Oui, regardez ce film coup de poing, bien que sous-titré en anglais. Visionnez les images témoignant -preuves à l’appui cette fois- des actes barbares de ces « combattants de la Liberté » que François Hollande considère, en notre nom, comme les « représentants légitimes du peuple syrien ». Vous en saurez dès lors un peu plus sur la sincérité du désintéressement humanitaire de notre actuel Président… Sur le deux poids deux mesures qui dicte son action si radicalement différente au Mali et en Syrie, le faisant rejoindre aujourd’hui son pitoyable prédécesseur dans l’indignité et le cynisme le plus sordide. De quoi avoir profondément honte d’être français… Et cette fois, pour de vraies et terribles raisons, hélas.

    Via sott.net  http://lesmoutonsenrages.fr

  • Mali, une guerre typiquement coloniale -- On voit bien les mahdistes mais où sont nos Gordon ?

    On nous parle du Mali comme si cette région africaine était aussi familière aux Français, dont on connaît l’ignorance légendaire de la géographie, que la Bourgogne, la Bretagne ou l’Anjou. Rappelons, pour ceux de nos lecteurs qui l’auraient oublié, que cet Etat a été créé de toutes pièces lors de la décolonisation en 1960, à partir du Soudan français, un des composants de l’Afrique Occidentale française (A.O.F.). Comme pour de nombreux autres Etats africains, ses frontières tirées au cordeau n’ont pas tenu compte des implantations géographiques des populations ni de leur ethnie. Elles sont régulièrement sources de conflits d’influence et de guerre entre Etats et à l’intérieur des Etats, conflits d’influence auxquels se greffent les convoitises sur les immenses territoires et leurs ressources minérales encore peu exploitées. Le géopolitologue Jean Bonnevey, dont Polémia a déjà publié plusieurs études, donne ci-après un historique de la conquête du Sahel et de son maintien dans l’Empire français grâce aux militaires à qui avait été confié le contrôle de ces territoires des années 1880 à celles  de 1960.
    Polémia

    Décidément, l’histoire bafouille. Dans les raisons ou prétextes, comme on voudra, des expansions coloniales européennes, il y a toujours eu la lutte contre l’obscurantisme tribal en Afrique noire ou islamiste dans le sahel. Le désert notamment a toujours été fécond en fanatiques. Toutes les dynasties rigoristes ayant balayé celles de tolérance et d’ouverture au Maroc en sont issus, les Almohades comme les Almoravides.

    Les guerres actuelles sont le fruit de la décolonisation. On paye une décolonisation complètement ratée. C’est vrai au Mali où l’on n’a pas tenu compte des aspirations légitimes des touaregs comme au Niger d’ailleurs. C’est vrai en Somalie où le départ des italiens a cassé le partage de la corne de l’Afrique. C’est vrai de l’Algérie à qui la France a donné une immense partie du Sahara incontrôlable et sans rapport avec les destins de la côte du pays.

    Sahara français

    Nous sommes bien dans une guerre de type colonial dans un Sahara que la France a eu par ailleurs le plus grand mal à contrôler et qui n’a jamais été véritablement pacifié à l’égal d’un Afghanistan pour les britanniques.

    Dès l'année 1879, la région du Sahara, territoire désertique hostile, indépendant de l’autorité turque d'Alger et placé sous l'autorité de tribus nomades, constitue un centre d'intérêt majeur pour les autorités françaises. Les premières missions d'exploration après la conquête de l'Algérie ont lieu de 1857 à 1861 (Henri Duveyrier), en 1880 et 1881 (Paul Flatters), suivis de deux autres en mai et décembre 1902, date à laquelle le lieutenant Georges Guillo Lohan (qui le connait aujourd’hui ?) de la Compagnie des Oasis sahariennes parvient à faire reconnaître l'autorité du gouverneur des Territoires du Sud nouvellement créés sur la population indigène.

    C'est le ministre Freycinet qui encouragea les premières expéditions à explorer plus systématiquement le Sahara. L'une d'elles, la mission Flatters avait pour objectif d'établir le tracé d'un chemin de fer transsaharien, qui ne fut jamais réalisé. Mais plusieurs de ses membres, en 1881, furent tués par les Touaregs, ce qui renforça et accéléra la « pacification armée » du Sud algérien et de ces régions encore mal connues comme les oasis de Ghardaïa ou de Touggourt. Plusieurs succès militaires allaient aboutir à la soumission des Touareg et, en 1900, à assurer la domination française des bords du lac Tchad à la région du Tibesti.

    L'implantation des Français sur un territoire aussi vaste nécessitait une organisation spéciale, confiée à l'armée. Aux méharistes s'ajoutèrent les sections d'officiers des Affaires indigènes, qui administrèrent le Sahara à partir de 1902 sous l'autorité du gouvernement général d'Alger. Des missionnaires, comme le père de Foucault, se mêlaient aux nomades.

    En 1908, des détachements parcouraient le Sahara occidental jusqu'au Rio de Oro espagnol; en 1911, la Mauritanie était occupée et, une année plus tard, le protectorat était rétabli sur le Maroc. Ainsi, à la veille de 1ere première guerre mondiale, la France contrôlait pratiquement l'ensemble du Sahara, d'Alger à Dakar, du Maroc à l'Afrique équatoriale, la Libye étant occupée par les Italiens. Mais il y eut toujours des révoltes, le plus souvent sous la bannière de chefs du désert invoquant l’islam.

    Le cas du Sahara algérien

    Lors de la tractation des Accords d'Évian avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne, le président Charles De Gaulle a refusé tout d’abord de reconnaître la souveraineté de la future Algérie sur le Sahara, essayant à la place d'en faire une région autonome : sans succès. L'échec de la treizième réunion, établie dans le cadre de la première conférence d'Évian débutant le 20 mai 1961, entre Krim Belkacem, principal responsable du Gpra et Louis Joxe, ministre des affaires algériennes, est directement lié à la question du statut du Sahara.

    Lors de la conférence de presse consécutive, Belkacem déclare alors: « Nous nous sommes trouvés en face d'un gouvernement français qui veut bien décoloniser mais à moitié; c'est-à-dire maintenir l'Algérie sous une domination coloniale à peine déguisée ».
    Déjà durant l’IVe République un Président du Conseil avait publiquement déclaré: « La France est et demeure une grande puissance. Elle mobilisera ses forces pour que se réalise le miracle saharien. De grandes richesses, en charbon, en fer, en pétrole, en gaz naturel, des Territoires du Sud, seront mises en valeur. La Métropole apportera sa technique et ses investissements; l'Algérie apportera sa main d'œuvre de plus en plus qualifiée et demain ses cadres. La mise en valeur du désert c'est la grande tâche de notre génération ». Le moins qu’on puisse dire c’est que cela a été complètement raté.

    Les nouvelles guerres mahdistes.

    En fait la lutte des occidentaux contre les islamistes n’est pas nouvelle. Nous vivons une nouvelle guerre mahdiste si bien illustrée par le film « Khartoum » avec un magistral Charlton Eston dans le rôle de Gordon. En 1883, un régiment anglais de 10.000 hommes est massacré dans le désert du Soudan par une armée de fanatiques conduite par un leader religieux, le Mahdi. A Londres, le Premier Ministre Gladstone décide d'envoyer au Soudan le général Gordon, un héros national. Celui-ci rejoint Khartoum où se trouvent encore 13.000 militaires et civils anglais. Comme pour Bamako.

    La guerre des Mahdistes ou la guerre du Soudan est un conflit colonial, religieux et politique qui s'est déroulé au Soudan de 1881 à 1899. Il a opposé principalement les Mahdistes soudanais, aussi appelés derviches, désireux d'établir dans la région un émirat islamiste fort et indépendant, aux autorités coloniales égyptiennes puis anglo-égyptiennes représentées pendant quelque temps et jusqu'à la chute de Khartoum survenue en 1885, par le personnage emblématique de Gordon Pacha. Il a également impliqué l'Éthiopie, l'Italie, l'État indépendant du Congo et la France. Les combats qui se sont déroulés surtout au Soudan ont également touché le sud de l'Égypte, et les zones frontalières de l'Érythrée et de l'Éthiopie. Il y eut internationalisation et participation de forces présentées comme africaines, déjà. Le conflit s'est terminé par la défaite des madhistes, vaincus par les forces anglo-égyptiennes commandées par Horatio Herbert Kitchener. Le Soudan anglo-égyptien fut créé à l'issue de cette guerre.

    Que sont nos Gordon devenus ?

    Si l’Europe fait des guerres coloniales, elle n’a plus de Gordon. Élève de l'Académie militaire de Woolwich, il servit en Crimée, puis dans la campagne de Chine de 1860. Les Taï-ping (« révoltés aux longs cheveux »), profitant de l'affaiblissement de l'empire chinois après la victoire des alliés, s'insurgèrent pour renverser la dynastie mandchoue et devinrent maîtres d'une grande partie de la Chine. Avec l'assentiment de son gouvernement, Charles Gordon entra au service de l'Empire Qing pour combattre les Taiping.

    A la tête d'une poignée d'Européens, il réorganisa l'armée chinoise, dégagea Shanghaï menacée, reprit aux insurgés Souchow et Nankin. L'armée de Gordon, «l'Armée toujours victorieuse», sauva la dynastie mandchoue qui semblait perdue et réduisit rapidement les rebelles. En 1863, Gordon, malgré les offres des Chinois, rentra au Royaume-Uni avec le grade de lieutenant-colonel. En 1874, il entra au service de l'Égypte, fut nommé gouverneur de l'Afrique équatoriale et poussa les frontières égyptiennes jusqu'à Gondokoro. En 1879, il donna sa démission à la suite de difficultés avec le nouveau khédive Tawfik.

    Après avoir servi en Inde où il devint major général, il revint en février 1884 en Égypte et, dans le cadre de la guerre des Mahdistes, défendre Khartoum, assiégé par les troupes du Mahdi.
    Charles Gordon était d'un caractère exalté. Il crut qu'il pourrait refaire ce qu'il avait fait en Chine et sauver la cause du Royaume-Uni, c'est-à-dire, à ses yeux, de la civilisation. Il était très confiant en lui-même et dans l'ascendant que son énergie lui donnait sur les populations auxquelles il avait à se confronter. Un vrai colonial aimé et respecté, libérateur des esclaves et organisateur hors paire. Il ne put cependant que prolonger la résistance de la ville. L'année suivante (1885), les « derviches » s'en emparèrent et Gordon fut tué.

    Il était surnommé le chinois comme un autre grand militaire colonial français celui-là le général Salan. Mais si il y a toujours et même de plus en plus de mahdistes nous n’avons plus de Gordon ni de Salan et ça change tout.

    Jean Bonnevey
    Metamag.fr
    18/01/2013

    Correspondance Polémia – 19/01/2013

  • Le démoniaque Jack Lang entendu par la police dans une affaire de pédocriminalité

    En 2011, une déclaration du ministre Luc Ferry avait du bruit : il affirmait qu’un « ancien ministre », dont il n’a jamais donné le nom, s’était « fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons », assurant tenir cela des « plus hautes autorités de l’État ».

    Même si les réseaux pédomanes grimpent jusqu’au plus haut de l’Etat depuis longtemps (jouissant de ce fait d’une totale impunité), les regards se sont tournés vers le si néfaste Jack Lang, dont l’exécrable réputation en matière de mœurs n’est plus à faire.

    On apprend maintenant par RTL que « l’ancien ministre de la culture Jack Lang a été entendu comme simple témoin en novembre dernier par la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne dans leur enquête sur les propos de Luc Ferry. Audition libre, ultra-discrète, suivie de très près par les autorités policières et judiciaires parisiennes. »

    Lang niant bien sûr tout, le dossier a malheureusement (et sans surprise) été classé sans suite fin novembre par le parquet de Paris…

    On se rappellera qu’il y a quelques années, Roger Holeindre (alors au FN) n’hésitait pas à mettre en cause vivement Jack Lang (ci-contre), sans avoir été pour autant poursuivi.

    Par ailleurs, fin 2011, un homme, Emmanuel Verdin, accusait Lang d’abus sexuels sur sa fille de 4 ans.
    Il a porté plainte à Paris, et explique que l’histoire se serait passée entre 1999 et 2001 sur la péniche Le Makaï à Paris avec d’autres participants. Mr Verdin raconte sur son profil facebook avoir été arrêté par la police puis frappé par 3 policiers pour qu’il ne porte pas plainte. La fille de Emmanuel Verdin, Laureen Marchet, est décédée en 2003 suite, apparemment, à une infection sexuellement transmissible.

    http://www.contre-info.com