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insécurité - Page 1019

  • De Platon à nos jours : l’autorité contre la tyrannie !

    « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
    lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
    lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
    lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux l’autorité de personne,
    alors c’est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie
    . »

    Platon (IVe siècle av. J.C.)

    http://www.contre-info.com/

  • Aborder de front la « surdélinquance » des jeunes issus de l’immigration

    Prévention de la délinquance et des violences urbaines : selon Jean-Claude Sommaire, il faut prendre en compte la « surdélinquance des jeunes d’origine maghrébine et africaine sub-saharienne » en concevant à leur intention des interventions spécifiques en matière éducative et sociale dans le cadre d’un nouveau modèle français d’intégration n’ignorant plus le fait communautaire.

    Au moment où le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault s’apprête à réorienter la politique de la Ville et prépare des mesures visant à mettre en oeuvre la priorité du programme présidentiel de François Hollande concernant la « jeunesse », dans un contexte budgétaire extrêmement contraignant, cette note vise à ouvrir de nouvelles pistes qui pourraient permettre à l’action publique d’être plus efficace à terme, à un moindre coût humain et financier, dans un domaine qui reste très sensible au niveau de l’opinion publique (…)

    Depuis le début des années 80 notre pays connaît régulièrement, dans les quartiers en difficulté, des moments de violences urbaines auxquels les gouvernements successifs se sont efforcés, sans grand succès jusqu’à maintenant, de porter remède. Cette situation, qui ne se limite pas, loin de là, aux grands épisodes émeutiers spectaculaires et médiatisés s’est aggravée ces dernières années malgré la politique de sécurité mise en oeuvre, depuis 2002, par l’ancienne majorité.

    En effet, dans tous les quartiers sensibles et au-delà, les incivilités et la petite délinquance sont restés à un niveau élevé, les incendies de voitures et de bâtiments publics ou privés n’ont pas régressé et les violences à l’égard des personnes ont augmenté.

    Ces violences et cette délinquance, dont il n’est plus possible d’ignorer que les auteurs sont très souvent d’origine maghrébine et, de plus en plus, africaine sub-saharienne, témoignent de la crise du « modèle d’intégration » que notre vieille nation d’immigration s’est forgée au cours de son histoire.

    Depuis de nombreuses années nous ne parvenons plus à intégrer socialement une part importante de nos jeunes compatriotes issus de nos immigrations post-coloniales. Trop souvent confrontés à l’échec scolaire et aux discriminations, beaucoup de ces jeunes se retrouvent alors dans une situation de désespérance sociale et de malaise identitaire qui contribue à nourrir ces comportements délictueux mais aussi les divers « replis communautaires » que l’on observe aujourd’hui avec de plus en plus d’inquiétude.

    En effet, dans ces quartiers, parallèlement à la montée de la violence et de la délinquance, on ne peut que constater l’affirmation croissante d’un islam fondamentaliste que notre laïcité républicaine ne parvient manifestement pas à contenir. (…)

    Rue 89  http://www.fdesouche.com/

  • Syrie : l'ouragan se rapproche

    Alors que le conflit en Syrie entre dans son vingt-deuxième mois, rien ne bouge toujours sur le plan diplomatique, mais les gesticulations militaires extérieures s'accentuent.
    Au large des côtes syriennes, la Russie est en train de procéder au renforcement de sa flotte et, sur la frontière turque, les États-Unis déploient un système de missiles ultra-performant.
    Le 13 décembre, le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta, a annoncé que l'armée américaine déployait six batteries de missiles sol-air Patriot PAC-3 ; une arme redoutable. Pour armer ces batteries, les Allemands dépêcheront 400 soldats, les Américains autant (à moins qu'ils ne soient déjà en place, via leur base aérienne d'Incirlik à l'extrême est de la Turquie, non loin des frontières irakienne et syrienne) et les Néerlandais, 360. Ces trois pays sont les seuls à posséder au sein de l'Alliance Atlantique de tels missiles, capables d'intercepter des missiles balistiques tactiques ou de croisière, mais aussi des avions.
    Rappelons que les Pays-Bas avaient déjà déployé des Patriot en Turquie en 1991 et 2003 lors des deux guerres du Golfe. Le déploiement est décidé sous le prétexte de « défendre » la Turquie contre une éventuelle attaque syrienne. Il constitue, en fait, une escalade significative de la politique guerrière américaine. Les systèmes de missiles peuvent être utilisés à la fois contre des avions de combat et des missiles, afin d'assurer une couverture aérienne aux forces d'opposition ou d'établir une zone dite « d'exclusion aérienne » le long de la frontière, deux éléments précurseurs d'une action militaire directe.
    La décision est intervenue quelques jours seulement après une réunion de la Conférence internationale des amis du peuple syrien à Marrakech, lors de laquelle les principales puissances, dont les États-Unis, ont officiellement donné leur bénédiction à la « Coalition nationale de la révolution syrienne et des forces d'opposition ». Ce groupuscule a été bricolé if y a un mois seulement par le gouvernement Obama dans le but d'être sacré gouvernement officiel.
    Si le régime d'Assad venait à tomber, selon le vœu des Américains et de leurs alliés, cela représenterait une cuisante défaite pour l'Iran, la Chine et, surtout, pour la Russie. La Syrie « anti-impérialiste » est un verrou qui, d'une certaine façon, protège l'accès à ces pays qui sont encerclés aujourd'hui par de multiples bases militaires américaines.
    Alors que les États Unis accentuent leur pression, la Russie procède à la relève de sa petite flotte de guerre qui croise au large des côtes syriennes. Le patrouilleur Iaroslav Moudryi, les navires de débarquement Kaliningrad et Alexandre Chabaline, le remorqueur SB-921 et le navire de ravitaillement Lena ont quitté leur port d'attache de Baltiïsk en mer Baltique à destination de la Méditerranée. La Russie a démenti les informations selon lesquelles elle utilise ces navires pour acheminer des armes. Selon certains, Poutine se préparerait à évacuer ses ressortissants de Syrie à un moment où les forces du régime multiplient les bombardements des banlieues rebelles près de Damas et d'Alep. Va-t-il lâcher Assad ou contrer Obama ?
    Les Russes, défenseurs de facto des chrétiens d'Orient
    Moscou ne se bat pas pour la Syrie, ni même pour, coûte que coûte, garder une base dans la région. Comme tous les États, elle lutte pour le pouvoir, le prestige, c'est-à-dire pour continuer à être perçu comme une force qui compte, à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur, notamment au Caucase menacé d'islamisation. Car après la Syrie, les terroristes accentueront sans nul doute leur pression du côté de la Tchétchénie. La position russe n'est comprise ni dans le monde arabe, ni en Occident. Au début, elle a été interprétée comme purement mercantile. Il se disait que le régime de Bachar El Assad était un bon client pour l'industrie militaire russe qui, dépitée de la perte de ses marchés en Iran, en Libye et ailleurs, aurait fait des pieds et des mains pour garder son dernier débouché.
    Mais la Russie entend aussi exercer son rôle traditionnel de protecteur des chrétiens orthodoxes du Levant et en particulier de Syrie, où ils constituent la majorité des chrétiens locaux. Le patriarcat orthodoxe russe, dont l'influence sur Vladimir Poutine est notoire, exerce, dit-on, d'intenses pressions à ce sujet. Cela compte pour les autorités russe, même si en Occident ceux qui nous gouvernent souffrent d'amnésie civilisationnelle. De plus, environ 5 000 citoyens russes résident officiellement en Syrie, mais le ministère des Affaires étrangères russe évalue leur nombre réel à plus de 25 000 personnes, comptant les conjoints de citoyens syriens et leurs enfants...
    Les Russes savent très bien que la mise à l’écart et, a fortiori, l'exil d'Assad, signifierait la démoralisation des forces loyalistes et la désagrégation immédiate de la Syrie. Et ruinerait donc vingt mois de stratégie diplomatique russe, sans parler d'incalculables dommages en terme d'influence et de prestige pour le Kremlin. La Russie redeviendrait, comme l'était l’URSS avant 1990 - mais en pire, puisque ayant perdu ses glacis d'Europe orientale et d'Asie Centrale -, un pays stratégiquement isolé et encerclé par l'alliance atlantique sur son flanc ouest et par une mosaïque d’États islamistes alliés pervers de l'Occident sur son flanc sud. Poutine n’est pas homme à se laisser enfermer dans ses frontières. Aussi est-on en droit de penser qu'il va assurer à son client syrien un approvisionnement en armes et continuer de lui assurer l’assistance logistique requise. Dans cette configuration d’une Russie droite dans ses bottes, les assauts des insurgés islamistes continueront d'être repoussés, mais pour combien de temps encore ?
    Henri Malfilatre monde & vie 26 décembre 2012

  • Vietnam : quatorze chrétiens envoyés en camp de concentration

    HANOI (NOVOpress) – Quatorze chrétiens viennent d’être condamnés à de lourdes peines pour « propagande » contre le régime communiste vietnamien ou tentative de le « renverser ». Les condamnés, en prison depuis 2011, sont des dissidents : treize catholiques et un protestant. Les trois condamnés à la peine la plus lourde (treize ans de prison suivis de cinq ans de résidence surveillée) sont Pierre Hô Duc Hoa, François Xavier Dang Xuân Diêu et Paulus Lê Van Dôn.

     

    Un tribunal de Vinh, chef-lieu de la province de Nghe-An, dans le centre du Vietnam, a infligé des peines de trois à neuf ans de camp à dix autres, suivies de quelques années d’assignation à résidence. Ces résistants anticommunistes ont dénoncé sur Internet la corruption qui gangrène le gouvernement. Le site Internet de La Croix a réalisé une synthèse des persécutions frappant les chrétiens au Vietnam. Pour la consulter, cliquer ici.

    http://fr.novopress.info

  • De l'“intervention humanitaire" en Libye (2011)

    Entretien avec le Prof. Dr. Vijay Prashad (Etats-Unis)
     Le professeur Vijay Prashad est né et a grandi à Calcutta en Inde; Il est aujourd’hui le directeur du département des “Etudes internationales” au Trinity College d’Hartford, dans le Connecticut aux Etats-Unis. Il est l’auteur d’une histoire du tiers-monde, intitulée “The Darker Nations”. Il nous déclare: “Il aurait été bien embarrassant de faire passer Khadafi devant un tribunal”. Notre professeur d’origine indienne ne critique pas seulement l’attaque de l’OTAN contre le convoi qui transportait Khadafi mais aussi l’assassinat de l’ancien dictateur libyen.
     Q.: Prof. Prashad, nous venons de lire le bilan que vous tirez des 42 ans de règne de Khadafi. Comment jugez-vous l’assassinat du Colonel et de son fils Moutassim ?
     VP: La façon dont a été conduite l’attaque de l’OTAN contre le convoi, puis l’exécution de Khadafi, sont des faits particulièrement interpellants parce qu’ils sont en contradiction formelle avec les principes de l’ONU et de la Convention de Genève qui interdisent les exécutions perpétrées sans jugement. Philip Alston, qui fut jadis le porte-paroles de l’ONU, avait établi des critères très clairs, s’opposant aux assassinats délibérés ou aux meurtres “spontanés”. Je suis heureux d’apprendre que l’ONU fera enquête à propos de la mort de Khadafi, même si l’organisation ne pourra pas imposer des mesures sévères. Car elle enquêtera seulement sur l’espace-temps entre la capture de Khadafi et sa mort, et ne se penchera pas sur l’attaque aérienne contre le convoi qui le transportait, alors que ce convoi ne présentait aucun danger pour la vie de civils.
     Q.: L’OTAN prétend le contraire : les véhicules auraient présenté un “danger considérable” pour la population civile...
     VP: Vu la situation, cette affirmation est dépourvue de crédibilité. En quoi consistait donc le “danger considérable” ? Nous devrions recevoir plus de preuves et non pas seulement nous contenter de cette affirmation. Qui est de nature irresponsable. Les affirmations de ce genre ne peuvent en rien constituer les bases rationnelles d’une explication. Y a-t-il des preuves que le convoi attaquait des civils ? Comment l’oeil du ciel a-t-il pu le savoir ? Si l’on tient compte de la longue histoire des tentatives d’assassinat par voie aérienne  — comme par exemple par le biais de drones —  on ne peut déduire, dans le cas qui nous préoccupe, qu’il y avait un combat réellement engagé. L’affirmation de l’OTAN ne me convainc pas.
     Q.: Dans l’ensemble, l’attaque de l’OTAN contre la Libye peut-elle être qualifiée d’ “intervention humanitaire” ?
     VP: Si cela avait été une “intervention humanitaire”, au sens véritable du terme, l’OTAN aurait d’abord tenté d’amener les parties à une table de négociations pour chercher les bases d’une paix. Ensuite, l’OTAN aurait alors rapidement veillé à ouvrir des “corridors humanitaires” vers l’Egypte, la Tunisie, le Tchad et l’Algérie, pour permettre aux civils, coincés dans les villes assiégées, de fuir. Rien de cela n’a été fait. Dans le cas de la Libye, nous avons plutôt affaire à une forme guerrière d’“intervention humanitaire”. Elle parie sur une victoire militaire au lieu de parier sur un processus qui aboutirait à une solution pacifique du conflit. Car on voit désormais que la vengeance est à l’oeuvre et que sévissent des groupes armés dans tout le pays. C’est une terrible tragédie.
     Q.: Y avait-il intérêt à faire taire Khadafi ?
     VP: Très probablement. Khadafi aurait eu beaucoup de choses à dire. Par exemple sur l’étroite collaboration entre le MI5 britannique, la CIA et les services secrets égyptiens qui utilisaient les prisons libyennes pour pratiquer la torture. Et cela n’aurait été qu’une anecdote parmi de nombreux faits... Khadafi aurait eu pas mal de choses à raconter sur Berlusconi. Ou sur les puissances arabes du Golfe, qu’il haïssait, et qui le haïssaient encore davantage.
     Q.: Dans votre livre, vous faites une distinction entre le Khadafi des premières décennies de son règne et le Khadafi ultérieur...
     VP: Oui. Je pense qu’il y a eu, pour parler simple, deux Khadafi. Les Etats inféodés à l’OTAN cherchent à faire oublier que le Khadafi de ces dernières années a été une sorte de réformateur néo-libéral et un allié contre le terrorisme. Le Khadafi des premières décennies, entre 1969 et 1988, fut un homme d’Etat soucieux de créer des “biens sociaux” pour son peuple. La population s’est habituée à être gâtée. Mais quel avenir attend aujourd’hui la Libye, selon les propres paroles du secrétaire général de l’OTAN? Elle aura des dirigeants pro-occidentaux, qui lui offriront une fausse liberté politique et lui imposeront le néo-libéralisme, afin de fabriquer une sorte de Dubai en Méditerranée. N’est-ce pas là le but déclaré?
     (entretien paru dans DNZ, Munich, n°45/2011).
    R.Steuckers

  • Guerres injustes et criminelles...Irak Inglourious bastards*

    Qui ne se souvient des mots « mission accomplie » prononcés par le matamore (1) G.W. Bush depuis le porte-avions USS Abraham, le 1er mai 2003 au lendemain de la chute de Bagdad ? Si la mission était de renvoyer l'Irak à l'âge de pierre, d'y semer chaos et dévastation, et bien la mission est alors en effet pleinement accomplie !
    TOUT CELA POUR QUOI ?
    Aujourd'hui, huit ans et neuf mois après le début de l'Opération Iraqi Freedom (autrement nommée Choc et Effroi) les Américains ont achevé de se retirer d'Irak en traversant à l'aube du dimanche 18 décembre - presque à la sauvette - la frontière koweïtienne. Alors que reste-t-il de neuf années d'occupation ? Rien, si ce n'est une ambassade à la soviétique dans la zone verte, au cœur de Bagdad, avec ses 16 000 personnels qui y seront rattachés... un corps étranger sur une terre qui rejette avec dégoût et mépris ceux qui prétendaient les délivrer d'une odieuse dictature et leur apporter la démocratie et ses bienfaits.
    Que reste-t-il de neuf années de bruit et de fureur ? Rien, si ce n'est des monceaux de cadavres et l'exaspération de haines inexistantes du temps de l'épouvantable dictature baasiste, nationale, socialiste et laïque. L'Amérique rappelle aujourd'hui ses troupes dans la honte et le déshonneur, lesquels ont éclaté dans l'ultime descente de la Bannière étoilée le 15 décembre, dans l'arrière-cour d'une zone aéroportuaire sécurisée... c'est le dos à un mur vaguement masqué par un filet de camouflage usagé que Léon Panetta, secrétaire américain à la Défense, a prononcé l'éloge funèbre d'une entreprise qui restera dans l'histoire comme une extraordinaire foirade achevée en apothéose avec le refus de Bagdad d'accorder une quelconque immunité aux soldats américains qui auraient été chargés de poursuivre la formation de l'armée indigène. C'est sur ce cinglant camouflet que le président Obama s'est en vérité résigné à signer le 21 octobre le retrait total des troupes... Désormais, ne subsistent plus de la formidable armée de 171 000 hommes et de leurs 505 bases que 157 soldats devant poursuivre la formation des officiers irakiens et un contingent de Marines pour la protection de l'ambassade !
    Précisons que lors de cette pitoyable cérémonie d'adieux aux armes, ni le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki ni aucun autre ministre n'avait cru nécessaire de se déplacer, déléguant la représentation du gouvernement au seul le chef d'état-major de l'armée irakienne, le général Babaker Zebari. Quelle humiliation pour l'Amérique et pour l'Occident embarqué tout entier, volens nolens, dans la faillite de l'impérialisme mégalomaniaque et irresponsable des néoconservateurs judéo-protestants américains... À moins, bien entendu, que semer le chaos n'ait été le véritable objectif pour la faction de schizophrènes, ou de grands initiés, qui - tel l'emblématique Michael Leeden(2) - se font adeptes et chantres de la théorie du chaos constructif et ont trouvé dans l'Irak martyr, pour leur psychopathie messianique, un terrain d'expérience grandeur nature.
    UN BILAN CONSTERNANT, OU PIRE, EFFRAYANT !
    Un bilan consternant au regard des fleuves de sang versés et de l'infini cortège de misères et de douleurs. Un avis d'ailleurs assez largement partagé dans le camp des vainqueurs si l'on en croit les réflexions publiées par Le Figaro [16 décembre 2011] du colonel John Nagl, président du Center for a New American Security et proche du général David Petraeus, lui-même ancien commandant en chef des forces de l'Otan en Afghanistan et actuel patron de la Central Intelligence Agency… « Cela fait plus de vingt ans que nous nous battons en Irak si vous remontez à la première guerre du Golfe. Le prix payé dans ce pays par nos forces a été gigantesque, bien supérieur à tout ce que les militaires américains auraient pu imaginer. Nous avons mis à bas un dictateur qui était une menace pour la sécurité du monde, mais le prix payé pour organiser l'après-Saddam a été incommensurable... ». Ajoutons, un fiasco total !
    Ceci étant, cet homme du sérail ne peut s'empêcher de se payer de mots lorsqu'il déclare -  et  semble  (ou  feint  de) croire - que la Grande Amérique a « mis à bas un dictateur qui était une menace pour la sécurité du monde ». Une bien dérisoire menace après douze années de blocus, une armée dépenaillée et des pertes humaines - depuis février 1991 et avant mars 2003 - estimée au-delà du million par les organisations  spécialisées  des  Nations unies que sont la FAO, l'UNICEF, l'OMS. Même si les chiffres produits ne sont pas vérités d'Évangiles, et même fortement minorés, ils donnent malgré tout la mesure de l'état de santé d'un pays déjà saigné à blanc en 2003 avant même le premier assaut. Que pouvait peser alors un pays de 23 millions d'habitants face au bloc démographique de quelque 400 millions d'âmes face à la coalition initiale associant les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie avec son gigantesque potentiel en terme de puissance militaire, économique et industrielle(3) ?
    Au final, un bilan officiel corrigé et maquillé qui n'en demeure pas moins désastreux pour ces presque dix années de conflit : officiellement 4481 GI's morts, 32 000 blessés et mutilés, 802 milliards de $ évaporés en pure perte - pas pour tout le monde ! - et sans doute près de 600 000 Irakiens passés ad patres ou au fil de l'épée pour leur apprendre - une fois pour toutes - à vivre en bons démocrates(4) ! On pourra toujours dire que ce départ « la queue entre les jambes »(5) est un succès pour la présidence Obama puisque se promesse de rapatrier les guys aura été tenue... Oui mais à quel prix ? Reste le goût amer des mensonges éhontés relatifs aux armes de destruction massives ou à la complicité irakienne avec Al Qaïda, des tortures avilissantes infligées aux détenus sans jugement d'Abou Grahib - qualifiées de « mauvais traitements » dans les colonnes du Figaro - ou encore les Chasses du Comte Zaroff façon Blackwater (6)… une impressionnante série de meurtres et de viols perpétrés par l'armée et ses mercenaires - contractants - qui ne sont pas sans rappeler certains comportements qui accompagnèrent en 1944 l'avancée des "Libérateurs"...
    Sans oublier l'exode des chrétiens d'Irak soumis à des persécutions inédites depuis l'avènement de l'islam, et contraints à chercher leur salut dans l'exil. Mais qui en a cure à Washington sachant que la majorité des 4 ou 500 000 chrétiens qui vivaient en Irak encore en 1991 [moins de 200 000 aujourd'hui] est composée de "papistes", c'est-à-dire d'Assyro-Chaldéens catholiques...
    DE MORTELLES "ERREURS" ?
    Des « erreurs qui ont altéré le prestige des États-Unis dans le monde arabe et leur influence mondiale » nous dit encore le quotidien de M. Dassault, et c'est peut dire... Car c'est tout l'héritage civilisationnel de l'Occident qui sort avili d'une guerre livrée pour le pétrole certes, mais plus encore pour assurer les arrières de l'État hébreu, lequel prétend ne pas devoir survivre hors d'une culture obsessionnelle du complexe obsidional de l'assiégé permanent.
    À l'issue d'un calvaire de vingt et un ans, l'Irak s'apprête donc à assurer désormais seul sa sécurité, mais, comme disent les commentateurs, la capacité de ses forces armées à assurer la stabilité du pays pose question ! Car l'Irak, en dépit des 900 000 membres de ses forces de sécurité formés à grand frais, est loin d'être "pacifié" quoi qu'en dise Barack Obama qui parle à son endroit, certainement sans savoir, de "stabilité" ! Qu'attendre en effet d'un État majoritairement chiite dans l'actuel contexte de tension régionale et de désignation comme cibles de la Syrie et de l'Iran, lequel pays est également chiite, eu égard à la volonté affichée des mousquetaires occidentalistes [Royaume-Uni/France/Allemagne/États-Unis] d'en découdre avec la Syrie baasiste, socialiste et nationale ? À Bagdad, les signes avant-coureurs d'épuration - ou à tout le moins de règlements de comptes - se multiplient entre les forces régulières à majorité chiite et les milices sunnites notamment la Sahwa - le Réveil. Celle-ci, forte d'une dizaine de milliers d'hommes, a été constituée par le Pentagone vers la fin 2006 dans les zones tribales sunnites afin d'y contrer la montée en puissance des islamistes radicaux soutenus et armés par l'Arabie séoudite. Or, l'intention annoncée du Premier ministre Nouri al-Maliki de démanteler ces milices - devenues inutiles selon lui - est de fort mauvaise augure, d'autant que ces dernières semaines quelque 600 personnes soupçonnées d'appartenir à l'ex-Parti Baas ont été arrêtées !
    ET UN AVENIR IMMÉDIAT PASSABLEMENT INQUIÉTANT
    Sur le fond, les Américains laissent - faut-il dire abandonnent ? - un pays plongé dans une crise politique profonde avec la décision du bloc laïc Iraqiya de suspendre sa participation aux séances du Parlement. Cette formation politique - celle de l'ancien Premier ministre Iyad Allaoui - forme le second groupe parlementaire avec 82 députés contre 159 pour la coalition des partis religieux chiites de l'Alliance nationale. Aujourd'hui, Iraqiya dénonce sans ambages « l'exercice solitaire du pouvoir » de Nouri al-Maliki. Celui-ci a d'ailleurs demandé au Parlement de démettre son Vice-Premier ministre sunnite, Saleh Moutlak, appartenant à Iraqiya et accusé d'avoir appartenu au Baas ! Celui-ci ne s'est d'ailleurs pas gêné pour déclarer à la chaîne CNN que « Washington laisse maintenant l'Irak aux mains d'un dictateur pire que Saddam Hussein, qui ignore totalement le partage du pouvoir, contrôle étroitement les forces de sécurité et a fait procéder ces dernières semaines à plusieurs centaines d'arrestation » !
    Pour ne pas conclure, disons que le retrait d'Irak intervient dans un contexte régional de plus en plus volatile, celui des soulèvements populaires et des velléités maintes fois annoncées au plus haut sommet des États, en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Israël par la bouche du président Pérès, de frapper l'Iran de façon préventive et sans exclure a priori l'emploi de l'arme nucléaire... Capacité de rétorsion ou assurance vieillesse que la « Communauté internationale » reproche vertement à Téhéran de vouloir acquérir ! En fin de compte, l'enjeu et l'issue véritable de la guerre d'Irak se situe à n'en pas douter en Syrie car sans changement de régime à Damas, l'axe irano-syro-libanais se maintiendra et alors, selon toute vraisemblance, l'Irak s'agglomérerait naturellement à un bloc chiite dominant la région. Une perspective et une hantise indicibles pour les pétromonarchies au premier rang desquelles l'Arabie séoudite et le Qatar qui savent que dans ce cas de figure leurs jours seraient comptés !
    L.C. Rivarol du 23/12/2011 au 5/1/2012
    * Inglourious Basterds 2009. Titre du film "culte" de Quentin Tarentino, douze fois oscarisé et awardisé trente-sept fois nommé et Palmé d'or en 2009 au Festival de Cannes pour ses descriptions de boucheries innommables, de sacrifices humains esthétisants. Titre qui comporte deux altérations orthographiques par rapport à l'écriture commune : lnglorious Bastards. Film de dément ou de démon (scènes voluptueuses de mutilations d'une rare obscénité dans la violence), montrant que l'histoire fantasmée supplante désormais l'histoire réelle... interdit aux moins de 12 ans en France où les préadolescents se trouvent ainsi légalement conditionnés précocement à la folie meurtrière, laquelle devrait un jour ou l'autre, sans doute, se retourner contre ses promoteurs... les mêmes qui en tirent gloire et fortune. Film qui constitue au demeurant un symptôme de dépérissement civilisationnel et de l'engloutissement de nos sociétés dans la démence collective, soit la déconstruction traumatique de l'imaginaire collectif - et partant du psychisme individuel - car il n'est pas ici seulement question d'un banal retour à la barbarie, mais d'un angoissant glissement vers les limbes de l'infrahumain.
    1) C'est sous un calicot géant portant la mention « Mission accomplie » et barrant les superstructures du porte-avions nucléaire USS Abraham que le 43e président des États-Unis prononça le 1" mai 2003 un discours retentissant annonçant la fin en Irak des « opérations de combats majeures » mais non l'achèvement de « la guerre au terrorisme ».
    2) Michael Ledeen, rédacteur de la néo-conservatrice National Review, fut le conseiller pour les affaires internationales de Karl Rove, éminence grise jusqu'à sa démission en 2007 du président G.W. Bush. Ledeen occupe la « chaire de la liberté » au sein du think tank American Enterprise Institue où il œuvre aux côtés de Richard Perle. Ancien collaborateur des services secrets américains, israéliens et italiens, son nom est associé à l'attentat qui fit en 1980,85 morts à la gare de Bologne dans le cadre de ce qui s'est appelé la « stratégie de la tension », laquelle visait à barrer la route du pouvoir au PCI. Il est également l'un des membres fondateurs du Jewish Institutefor National Security Affairs et consultant du cabinet de relations publiques Benador Associates, grands spécialistes du viol des foules par la propagande de masse.
    3) Au total ce sont vingt nations qui se coaliseront successivement pour gérer la paix impossible d'Irak où la situation devient rapidement intenable. Notons que ni la France, ni le Canada, le plus proche allié des États-Unis, ne participeront à une guerre qu'ils peuvent a posteriori se féliciter d'avoir évitée... et à une occupation incomparablement plus coûteuse en vies humaines et en exactions de toutes sortes que ne l'aura jamais été l'occupation allemande en Europe de l'Ouest. Les échelles de classement dans la barbarie seraient décidément à revoir !
    4) Selon les sources l'évaluation du nombre de victimes irakiennes varie de 1 à 10. Wikileaks s'appuyant sur ses interceptions de données militaires américaines fait état de 109 032 morts : 60 % des décès concerneraient des civils, soit 66 081 personnes. Quelque 23 984 insurgés, 15 196 membres des forces gouvernementales irakiennes et 3 771 autres membres de la coalition complètent ce sinistre tableau. En octobre 2006 cependant, la revue médicale britannique de renommée internationale, The Lancet, évaluait le nombre de morts irakiens dus à la guerre à 655 000. Celle-ci avait comparé les taux de mortalité dans les foyers interrogés en 2006 à des chiffres officiels de 2003. D'autres bilans font monter le nombre de morts au-delà du million, ainsi l'Institut de sondage britannique Opinion research était parvenu à évaluer le nombre de morts entre mars 2003 et août 2007. Remarquons que les pertes subies par les contractants, personnels civils armés, ne sont pas répertoriées.
    5) Le 25 mars 2003, l'ancien inspecteur de la Commission d'enquête des Nations unies pour le désarmement, et ancien officier du corps des Marines, Scott Ritter, déclare sur l'antenne de la radio TSF : « Les États-Unis vont quitter l'Irak la queue entre les jambes, sur une défaite. [...] À chaque fois que nous affrontons les troupes irakiennes, nous pouvons gagner quelques batailles tactiques, comme nous l'avons fait pendant dix ans au Vietnam, mais nous ne serons pas capables de gagner cette guerre, qui est à mon avis perdue ». Jugement vérifié même si Ritter s'est trompé quant au calendrier de la débâcle. Ce "patriote", comme il aime à se présenter, eut le courage de révéler que, lorsqu'il œuvrait au sein de l'Unscom - United nations spécial commission dont il a démissionnée en 1998 voir supra -, il y œuvrait pour le compte conjoint de la CIA et du Mossad israélien.
    6) À la fin du premier semestre 2009, le nombre de contractuels travaillant en Irak pour le compte du Pentagone est estimé à 132 610, soit l'équivalent en nombre de soldats américains déployés. Afin de faire la lumière sur les fraudes massives étant intervenues dans les contrats attribués par le Pentagone en Afghanistan et en Irak, un rapport officiel du 7 juin 2009 rédigé par une Commission bipartite - Commission on Wartime Contracting in Iraq and Afghanistan associant Démocrates et Républicains - avance le chiffre de 250 000 pour les personnels contractuels - mercenaires - présents sur les deux fronts. En Afghanistan, les 68 197 mercenaires sont aussi nombreux que les hommes sous l'uniforme ! Le recours au mercenariat ayant au demeurant été dopé par l'élection du Prix Nobel de la Paix, Barak Obama.
    7.    Si la violence est en baisse après le pic sanglant des années 2006 et 2007, les attentats, les exécutions sommaires et les enlèvements restent fréquents dans le pays : en novembre 2011,187 Irakiens, dont 112 civils, 42 policiers et 33 soldats ont trouvé la mort lors d'attaques ; le mois précédent ce sont 258 personnes qui avaient perdu la vie dans des circonstances analogues.

  • Syrie : Assad veut convoquer une conférence nationale et organiser un référendum

    1000xt05-300x224.jpgBachar el-Assad a déclaré que Damas était prêt à écouter les conseils venant de l’étranger, mais n’avait pas l’intention d’« obéir aux ordres » dans le règlement de la crise. Ce sont les Syriens eux-mêmes qui doivent prendre les décisions concernant le conflit et l’adoption d’une nouvelle Constitution.

    Selon la chaîne télévisée Al-Jazeera, lors d’une intervention à Damas, le chef de l’État syrien a proposé un nouveau plan de règlement du conflit civil qui secoue son pays. Ce plan prévoit de convoquer une conférence nationale afin de réunir les parties en conflit, d’organiser un référendum sur un projet de nouvelle Constitution, de tenir des élections législatives, enfin de former un nouveau gouvernement.

    Bachar el-Assad a affirmé que les autorités étaient prêtes à entamer un dialogue avec les « individus et les partis politiques » afin de tenir une conférence de réconciliation nationale. « Toute initiative adoptée par la conférence sera basée sur la souveraineté et sera soumise à un référendum général », a précisé le président syrien.

    Selon Assad, les décisions permettant de régler le conflit et d’adopter la nouvelle Constitution doivent être prises par les Syriens eux-mêmes au cours d’un référendum. Les articles de la Constitution doivent être adoptés par la conférence nationale.

    Source : RIA Novosti

  • Les 50 pays où les chrétiens sont les plus persécutés…

    L’index mondial de persécution est publié tous les ans par l’association Portes Ouvertes : il liste les 50 pays où les chrétiens subissent le plus de pression en raison de leur foi. En 2013, la situation se dégrade encore, notamment du fait de la montée de l’intégrisme islamique. Voici une carte éloquente :

    http://www.contre-info.com/

  • GRANDE BRETAGNE : L'échec sanglant du modèle communautaire d'immigration

    Le caractère ethnique des récentes émeutes en Grande-Bretagne aurait pu déboucher sur des affrontements intercommunautaires.
    Cinq morts, des centaines d'arrestations, des dizaines de policiers blessés, des commerces pillés et incendiés - dont le magasin Carpetright, l'équivalent de nos Galeries Lafayettes -, un bilan prévisible de 100 millions de livres rien que dans le secteur de la distribution, des habitations livrées aux flammes, des bus, des camions de police et des voitures brûlés, des coups de feu tirés sur les « bobbies » : le quartier de Tottenham, au nord de Londres, puis d'autres quartiers de la capitale anglaise, ainsi que les villes de Birmingham, de Mandchester et de Liverpool ont été au mois d'août le théâtre de violences spectaculaires.
    Ces émeutes ont eu pour origine la mort de Mark Duggan, un Jamaïcain âgé de 29 ans et père de quatre enfants, tué par des policiers le 4 août, à Tottenham. À en croire les tenants de la « culture de l'excuse », ce brave garçon aurait été un bon père de famille; les policiers, quant à eux, dressent le portrait d'un gangster chevronné et d'un trafiquant de drogue - ce qui n'exclut d'ailleurs pas qu'il ait pu avoir la fibre paternelle...
    Duggan, alias Starrish Mark (« Marc la star ») était en réalité, à en croire le London Evening Standard, le meneur de l'une des douze bandes des tristement célèbres Tottenham Man Dem, gang ethnique lui-même dépendant des Yardies jamaïcains dont l'emprise s'étend sur des milliers de membres de la diaspora jamaïcaine au Royaume-Uni et aux États-Unis. Dealer de crack, il avait été placé sous surveillance par la police qui le soupçonnait de vouloir venger la mort d'un de ses cousins, lui aussi lié aux Yardies, assassiné dans une boîte de nuit en décembre 2011. Duggan aurait été chargé par le super-gang jamaïcain de retrouver et de tuer les meurtriers. Selon la police, c'est lui qui, ce 4 août, ouvrit le feu le premier, touchant en pleine poitrine un policier en civil qui ne dut son salut qu'au poste de radio qu'il portait sous sa veste et qui arrêta la balle.
    La population jamaïcaine du quartier de Tottenham organisa, le 7 août, contre cette prétendue « bavure » policière, une manifestation de protestation qui dégénéra vite en affrontements entre les forces de l'ordre et 300 jeunes noirs bien organisés et armés de barres de fer, de couteaux, voire de sabres, qui bombardèrent les policiers avec des pavés, fusées de détresse, cocktails molotov, tandis que les commerces étaient pillés et les passants rançonnés.
    Nous voilà loin des considérations sur le taux de chômage et le mal-être social des populations afro-caribéennes en Grande-Bretagne...
    Les émeutes s'étendirent les jours suivants à d'autres quartiers du nord et du sud de Londres, puis à d'autres villes britanniques. À Birmingham, où une voiture fonça délibérément sur un groupe de jeunes Pakistanais qui tentaient de s'opposer aux pillages, tuant trois d'entre eux, l'on put craindre des affrontements inter-communautaires, probablement évités par les appels au calme du père de l'une des victimes.
    « Puisque les flics nous laissent tomber. »
    Au reste, les Pakistanais n'étaient pas seuls à organiser leur propre défense, pour pallier l'incapacité de la police anglaise à assurer le maintien de l'ordre. Des groupes d'auto-défense issus des milieux populaires, appelés « vigilants » se sont rapidement constitués. Natalia Vesna, envoyée spéciale de Minute en Angleterre, a rapporté les propos de certains d'entre eux, comme Marty, 32 ans, propriétaire d'un magasin de disque à Enfield, dans la banlieue nord de Londres : « Je n'aime pas l'idée de faire respecter l'ordre moi-même, dit-il, mais puisque les flics nous laissent tomber, il faut bien le faire. » « Vigilant » lui aussi, John, 45 ans, explique à Natalia Vesna : « Nous sommes surtout là pour dissuader les pillards. En fait, nous avons eu quelques accrochages sérieux les 9 et 10 août, et puis ça s'est calmé, parce qu'ils ont vu qu 'on les accueillait à la barre de fer et que s'ils voulaient vraiment nous voler, il allait falloir nous passer dessus. »
    Ces Vigilants, issus de milieux populaires, n'ont pas manqué d'être dépeints par la presse correctement pensante comme des racistes. Le racisme, en réalité, était en face, comme l'a souligné dans le Telegraph Katharine Birbalsingh, elle-même d'origine indienne : « Nul n'osait dire l'indicible. Que les émeutiers étaient tous noirs, ou pratiquement. (...) Lorsque j'ai vu la première photo publiée de Mark Duggan, j'ai compris ce qu'instinctivement j'avais deviné la veille : des noirs ont encore mis Londres à feu et à sang ».
    Pour terminer, quatre conclusions peuvent être tirées de ces émeutes.
    Premièrement, ce n'est pas le mal-être social des jeunes issus de milieux défavorisés qui est à l'origine des troubles, mais la volonté, de la part d'un super-gang de trafiquants, de décourager la police de mettre son nez dans ses trafics. Les Tottenham Man Dem n'en sont d'ailleurs pas à leur coup d'essai : ils étaient déjà à l'origine des émeutes raciales de 1985, au cours desquelles un policier fut tué par une quarantaine d'Afro-Caribéens qui lui infligèrent 42 blessures, dont 8 coups de machette à la tête.
    Deuxièmement, ces émeutes soulignent l'échec du modèle « communautariste » d'intégration - que prônait en France SOS-Racisme, dont les patrons se trouvent aujourd'hui aux commandes du parti socialiste.
    Troisièmement, le gouvernement anglais s'est laissé dépasser et la police anglaise déborder. Le Premier ministre, David Cameron, a déclaré qu'à l'avenir il n'hésiterait pas à faire appel à l'armée. C'est un faux-semblant : en Angleterre comme en France, les policiers ont les moyens d'assurer l'ordre - c'est une question de détermination politique.
    Enfin, de telles émeutes pourraient fort bien s'imaginer en France : il suffit pour s'en convaincre de se rappeler celles de 2005, ou plus récemment les affrontements à Grenoble, après la mort d'un braqueur dans des circonstances assez semblables à celle de Mark Duggan.
    Patrick Cousteau monde & vie . 27 août 2011

  • Des hors la loi occupent une église avec la bénédiction du vicaire !

    L’église de l’Estrée, située à Saint-Denis, a été occupée hier par plusieurs dizaine de clandestins, lesquels exigent leur régularisation. Le vicaire de la paroisse, l’abbé Thierry Geisler, « trouve leur démarche normale sur le fond« , espérant cependant « que ça ne va pas se transformer en une occupation de longue durée » car « d’un point de vue sanitaire on n’est pas armés pour les accueillir« .

    Les clandestins ont accroché sur le parvis de l’église, en arrivant ce matin, une banderole « Non aux expulsions des sans-papiers ». Quant à Hicham Hassanine, délégué de la Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers, il dénonce et s’explique :  « On dénonce le mauvais traitement des dossiers des sans-papiers: les durées d’attente des dossiers excessivement longues, la qualité d’accueil, les refus de dossiers » .

    Quelques questions se posent : la France a-t-elle encore le droit de posséder la maîtrise de son territoire et de réguler les flux migratoire à l’aune de du bien commun ? La régularisation des clandestins, par ailleurs, leur est-elle due ? Quelle arrogance tout de même d’arriver clandestinement dans un pays souverain chez lui, en violant la loi, et de pousser l’indécence jusqu’à exiger d’être régularisé comme si l’on était chez soi ! Quant au prêtre desservant, il ferait mieux de remplir ses églises de fidèles plutôt que de se lancer dans un combat politique qui ne le concerne pas et d’appeler à la désobéissance civile dans un domaine où l’État est pourtant souverain : ce n’est pas tout de prêcher à tout bout de champ la séparation de l’Église et de l’État, il faut la vivre Monsieur l’Abbé! Ce sera sans doute, dans ce cas, un moindre mal…

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