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insécurité - Page 1022

  • D'Aurora à Sandy Hook via Beslan et Oslo

    L’affaire de la tuerie d'enfants de Newtown dans le Connecticut commence à se décanter. Dans l'urgence nous livrons pêle-mêle à nos lecteurs quelques pistes de réflexion sous forme de questionnements et sur lesquelles nous reviendrons en détail ultérieurement. D'abord comment un tel carnage a-t-il pu être accompli par un "gamin" de vingt ans munis de deux armes de poing automatiques ? Tout comme pour le massacre d'Utoya, il eût fallu que le tueur transportât des munitions en quantité, soit pour Breivik plusieurs dizaines de kilos. Des éléments jamais précisés qui jettent une ombre sinistre sur des versions officielles bien lisses mais sacrement insatisfaisantes. Faute de temps nous reprenons ici les arguments développés par certains de nos correspondants, ils ne nous en voudront pas de ne pas tous les citer nommément et de les mettre à contribution d'une présentation des faits non conformiste.
    UNE OPÉRATION À SOUS "FAUX DRAPEAU", INDICES
    L. nous dit que la tragédie du Connecticut ressemble fort à une opération à sous "faux drapeau". Une intuition qui semble se confirmer, nous allons le voir plus loin. Les indices :
    1 - La directrice de l'école avait fait réviser la sécurité de l'établissement peu de temps auparavant ; elle avait donc fait appel à des entreprises de sécurité qui connaissaient tout de cette école (entrées, plan, passage clés...).
    2 - Dans la confusion informative des premiers rapports dans les média, on supposait un "frère" du tueur présumé présent sur les lieux du crime. Donc une autre personne. Dans cette confusion également, les autres membres de la famille du tueur présumé étaient retrouvés morts à leur domicile, sauf la mère présumée institutrice à l'école et tuée là... Aujourd'hui seule la mère a été dans les faits assassinée, chez elle et non à l'école. Était-elle un témoin gênant ?
    3 - Tous les témoins sont morts : le psychologue, la directrice, la mère du tueur, l'institutrice des enfants de la classe martyre à une exception près, celle d'un enfant passant dans le couloir et happé dans une classe par un instituteur pour y être mis à l'abri. D'autres enfants d'une deuxième classe auraient été tués mais pas tous.
    4 - On se demande comment un tueur armé comme à la guerre (trois armes militaires ?) a pu entrer dans l'école, tout en noir, avec cagoule, gilet pare-balles avec la permission de la directrice. La version officielle : il était connu de celle-ci parce que fils d'institutrice ; et elle l'aurait donc laissé passer le sas dans l'enceinte de l'école après la fermeture des portes. Pourquoi ? Cette version est un peu contredite par les témoignages d'autres enseignants qui se trouvaient avec la directrice en réunion à "bavarder" au moment des premières détonations, ce qui aurait attiré la chef d'établissement vers son assassin, suivie de la psychologue. Les autres instituteurs se seraient cachés sous les tables de la salle de réunion !
    5 - On se demande comment la mère du tueur présumé pouvait avoir trois armes de guerre chez elle.
    6 - Le tueur présumé était connu pour avoir un déficit mental ayant été à ce propos catalogué comme "autiste" par les média. Peu communicatif, peu populaire (ce qui est maintenant contredit), apparemment bon élève, qualifié de "génie" par une jeune judéenne de sa classe. Il était surtout sous médicaments. On sait ce type de personnalité propice à la "manipulation" après « lavage de cerveau » — nous y reviendrons — soit un profil psychologique assez analogue à celui du tueur d'Aurora à Denver dans le Colorado à deux pas de Columbine de triste mémoire.
    7 - La déclaration immédiate de Bloomberg, maire de New-York, demandant l’abolition du Second amendement de la Constitution, vise clairement à désarmer l'Amérique et à assujettir ses citoyens au nouvel ordre totalitaire et mondial qui se met actuellement en place, notamment sous couvert des Patriot Act I et II adoptés dans la foulée du 11-Septembre. Le Second amendement étant partie intégrante de la Constitution américaine, l'abolir reviendrait à abolir la Constitution elle-même.
    Notons en outre que d"après différents témoignages (voir cette vidéo bien documentée :
    <https:/lwww .youtube .comlwatch?v=j_fIO hml dqY&feature-player_embedded>), il y aurait eu deux tueurs en sus de Lanza, tué par l'un des deux autres en service commandé. Ajoutons que le père d'Adam Lanza est selon toute vraisemblance, le fils d'un cadre important de General Electric et un putatif agent de la CIA, comme son frère Ryan. L'un des deux hommes menottes à l'extérieur par la police peut cependant être l'un des parents qui se dirigeait vers l'école au moment des faits pour y participer à la fabrication de maisons en pain d'épices, activité traditionnelle à l'occasion de Noël. In fine, Facebook a interdit tout commentaire relatif à la version officielle de cette
    affaire, arguant d'un risque — plutôt vague —de "désinformation" lié à ce drame. Un Américain qui se posait des questions a été illico exclu de Facebook. Or de quoi ont-ils si peur ?
    L'HYPOTHÈSE TERRIFIANTE
    La réponse terrifiante à cette question nous est livrée par Gordon Duff, un "Marine" vétéran du Vietnam et « Senior Editor » — rédacteur — de la revue Vétérans Today. Sa carrière la conduit à agir à la demande des Nations Unies dans différentes négociations à caractère diplomatique, soit une personnalité relativement peu contestable. Or c'est lui qui aujourd'hui relaie les propos particulièrement sidérants de Michael Harris, ex-candidat Républicain candidat au poste de gouverneur de l'Arizona et aujourd'hui responsable du financement du Grand Old Party, selon lequel la tuerie d'enfants de Sandy Hook ne serait pas un « murder suicide », un suicide sous forme d'assassinat collectif, mais une attaque terroriste conduite par plusieurs hommes. On sait sur ce thème quelles questions se sont posées et se posent quant à l'affaire Merah dont le type humain ne cor respond pas à celui du tueur vu et décrit par au moins un témoin quasi direct. Or ce président de la campagne de financement du GPO n'hésite pas à déclarer dans les média nationaux que « l'attaque terroriste du Connecticut est une vengeance exercée par l'État hébreu et une punition à l’encontre des États-Unis pour lui avoir fait bloquer l'offensive sur Gaza » ( <http://www.presstv.ir/detail/2012/12/18/278706/israeli-squads-tied-to-newtown-carnage/>] ) !
    Pour aussi extravagante que paraisse à première vue une telle hypothèse, interrogeons-nous à notre tour sur le terrain psychologique susceptible de produire de telles réactions et nous comprendrons que sous nos yeux se déroulent de terribles transformations du monde dont les plus déterminantes ou les plus significatives interviennent dans des limbes inaccessibles au commun des mortels. Au lendemain de la tuerie de Beslan, Le Figaro signalait qu'une opération anti-terroriste simulée mettant en scène une école attaquée avait eu lieu en Israël au même moment. Opération nommée « Bons baisers de Russie », troublante autant qu'étrange coïncidence, surtout pour ceux qui se souviennent qu'alors que les Tours jumelles se trouvaient frappées par des avions de ligne se déroulaient au même instant de vastes manœuvres ayant pour objet des détournements de vols civils. Aucun rapport nous direz-vous ? À voir !
    L. C. et ses correspondants. Rivarol du 21 décembre 2013

  • Nouvel an : les barbares se manifestent, comme chaque année…

    Bilan de la nuit du 31 décembre, soir de réveillon : 1193 véhicules ont été incendiés dont 344 par propagation, sur l’ensemble du territoire national. En outre, trois policiers et quatre gendarmes ont été blessés. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

    Une seule interrogation subsiste : doit-on s’habituer à voir brûler, chaque année lors de la nuit du nouvel an, des centaines voire des milliers de voitures sur le sol de France ? S’agit-il d’une fatalité qui justifierait que la capacité d’indignation des français s’estompe avec le temps qui passe et le poids de l’habitude ? Car enfin, ce scandale n’a pas toujours eu lieu la nuit du 31 décembre…et qu’on se le dise, il reste une exception française ! Serait-ce alors le signe d’un lien social qui sombre dans la déliquescence ? Assurément. Et que l’on n’invoque pas la pauvreté de certains « jeunes » pour justifier leurs actes : ce serait les déresponsabiliser. Dans la Creuse, qui est pourtant le département le plus pauvre de France, ces incivilités sont d’ailleurs très rares. Ces événements ne seraient-ils pas davantage liés à la communautarisation de la France, nourrie des vagues d’immigration massive ? Aucun rapport, franchement ?

    Pour mémoire, 2009 avait atteint un record avec 1147 voitures brûlées… Record battu !

    http://www.contre-info.com/

  • Vos impôts servent aussi à payer… les vacances au ski de la racaille

    et voici ce que ça donne :

  • « Iran, la destruction nécessaire » ou la colère de Jean-Michel Vernochet

    L’Iran doit être détruit. Malgré sa série d’échecs militaires, l’alliance occidentale doit mener cette campagne peut-être suicidaire. Pourquoi ?

    Non seulement parce que l’Iran  remettrait en cause le monopole du feu nucléaire détenu au Proche-Orient par l’État hébreu. Ni en raison de la lutte acharnée que se livrent les grandes puissances pour s’approprier les gisements d’énergies fossiles, notamment le gaz iranien. Et ne parlons pas des arguments émotionnels liés aux droits de l’homme et au statut de la femme.

    Aucune de ces raisons n’est suffisante, mais toutes ensemble elles participent d’une logique d’ensemble, systémique, qui les englobe. Et qui ne peut souffrir la présence d’une puissance iranienne échappant au nivellement libéral-démocratique du monde.

    La cible est donc déjà verrouillée sur les écrans de guidage des centres d’opérations américains.

    Intégrant le contexte global et l’enseignement des décennies qui précèdent, sans s’aveugler sur le régime iranien, Jean-Michel Vernochet livre une réflexion géopolitique de haut vol sur «notre» prochaine guerre. Peut-être la guerre de trop ?

    « Iran, la destruction nécessaire » ou la colère de Jean-Michel Vernochet

    Par Maria Poumier

    Jean-Michel Vernochet, journaliste expérimenté, sait trouver des titres équivoques qui sont autant de titres choc. Son livre de 2003, « L’islam révolutionnaire », mise en forme de la pensée de « Carlos » Ilich Ramirez

    Sanchez, a ainsi trouvé ses lecteurs, non seulement du côté des musulmans passionnés de politique et de révolution, mais aussi chez d’autres, terrifiés par l’idée que l’islam porte effectivement un projet révolutionnaire dévastateur pour les sociétés européennes telles qu’elles fonctionnaient avant la grande vague d’immigration musulmane.

    Ce nouveau livre à tonalité apocalyptique passionnera tant ceux qui souhaitent la destruction de l’Iran, que ceux qui la redoutent. Riche d’informations relevant de la géopolitique, des tendances enracinées dans l’espace et l’histoire diplomatique, il établit la centralité de l’Iran dans la conjoncture actuelle, mais ne traite nullement du potentiel idéologique subversif qu’il était censé abriter jusqu’à une date récente. C’est là la première surprise, reflet d’une mise à jour radicale.

    Effectivement, depuis ces dernières années, l’islam sunnite est le cadre de reprises en main de nombreux pays, mais bien souvent sans plus contester le système économique néo-libéral, et dialogue avec les représentants de l’ex « grand Satan » occidental dans des termes qui vont de la courtoisie à la collaboration, tandis que l’islam chiite, son concurrent, ne semble nullement soucieux de convertir l’Occident à sa foi. L’Iran réaliste cherche à se faire des alliés sur la base des intérêts économiques mutuels, et ne brandit plus guère dans sa rhétorique qu’une question passionnelle, la condamnation d’Israël comme haut lieu de mensonge, de terrorisme d’Etat et de vol des terres palestiniennes; ce bilan de l’Etat juif étant désormais partagé par toute la planète, comme vient de le montrer le vote à l’ONU en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien, l’antisionisme iranien ne constitue plus un fer de lance contre l’Occident, mais un lieu commun pouvant servir de base de travail.

    Pourtant, Hollywood relance la propagande contre l’Iran avec le film Argo, sorti en novembre 2012, montrant les Iraniens révolutionnaires animés par la foi de l’iman Khomeiny comme des gens soudés par une férocité à toute épreuve. Il s’agit d’un film conçu directement par le Pentagone comme outil de brouillage de la sensibilité populaire aux questions de politique internationale, préalable indispensable à une agression militaire, qui devrait, pour réussir, passer comme une lettre à la poste dans l’opinion publique du monde entier. Et la sortie mondiale du film a été programmée pour accompagner l’entrée en vigueur de la nouvelle présidence US, et un nouvel élan guerrier. La riposte de

    J. M. Vernochet vise les profondeurs cachées de l’enjeu, et son livre, mémoire pédagogique, clair, précis et ordonné, établit l’existence de blocs de réalité sourds à toute idéologie, mais pour cela même, infiniment plus déterminants que tous nos divers souhaits, et concourant vers la catastrophe.

     

    Cliquer sur l’image pour commander le livre

    Se situant dans une avant guerre inéluctable, l’auteur conclut: « au demeurant l’issue de la crise iranienne se jouera au final sur une partie de poker tricontinentale. L’Amérique abattant ses cartes avec le revolver sur la table, la Russie et la Chine s’interrogeant avec anxiété » sur la part de bluff que les gens de Washington et de Tel Aviv font intervenir dans ce jeu délétère, se demandant quant à eux jusqu’où ne pas aller trop loin. » Si c’est bien là une représentation dessillée des forces en présence, le pronostic ne fait guère de doute…

    Radicalement pessimiste, toute l’analyse des facteurs financiers, énergétiques, géopolitiques et diplomatiques débouche sur le pari que l’Iran va tout perdre, dans très peu de temps: sa souveraineté, son intégrité territoriale, sa capacité à se doter d’installations nucléaires civiles, la maîtrise de ses hydrocarbures, et sa fierté nationale bâtie sur une longue histoire de résistance aux impérialismes occidentaux. C’est ce qui est arrivé à l’Irak, à l’Afghanistan, à la Libye, c’est ce qui est prévu en Syrie, la porte d’accès à l’Iran.

    Les références appuyant ce raisonnement sont détaillées, vont à la source, et font découvrir des auteurs peu connus. Comme c’est souvent le cas, on les trouve dans les notes de bas de page qui ont pour but d’étayer le discours principal, en haut de page, mais qui introduisent de fait une diversification des points de vue, contrastant avec l’homogénéité de la thèse principale, selon laquelle nous sommes, dans le monde entier, prisonniers d’un système unique, « l’Amérique-monde »: « de la même façon que la tectonique des plaques rend compte des mouvements de l’écorce terrestre des séismes subséquents, la rencontre du bloc est-asiatique Russie-Chine et de la puissance océanique, l’Amérique du Nord et son satellite européen, est régie par une logique tri-dimensionnelle dont le développement est autonome, indépendant de la volonté des hommes auxquelles elle impose ses nécessités intangibles. »

    Si nous prolongeons l’esprit des notes, où voisinent, comme références, le marquis de Sade, Max Stirner, Ayn Rand, David Friedman, Marcela Yacub, Francis Caballero, Jean Danet, Frederic Grimm, James Burnham, la sphère des idées reprend de sa vigueur, tout d’abord avec la foi quelque peu dogmatique de l’auteur dans la cohérence du système-monde.

    Il y a des forces qui nous écrasent et poussent inexorablement à la destruction de l’Iran, certes, mais la première contradiction qu’apporte le livre à sa propre lucidité fataliste, c’est la colère de l’auteur.

    Son livre intensément subjectif, porté par l’indignation contre ceux qui veulent l’anéantissement de l’Iran, c’est un excellent outil de mobilisation. Il faut protéger l’Iran, car c’est la condition de notre survie comme nation, et c’est l’indépendance de l’Europe qui est en jeu, contre USA et Israël, voilà le message que le titre maquille.

    L’avenir que « le système » réserve à l’Iran, c’est le sort de l’Allemagne, dont la ruine, l’impuissance et le morcellement ont été planifiés et mis en œuvre par les Britanniques et les Américains dès le XIXème siècle, et prolongée bien après 1945. Pourtant, l’Allemagne a retrouvé son unité, sa richesse, et sa capacité d’initiative. Le nationalisme est-il la grande idée qui porte la résilience allemande ? Fait-il toujours la force de la résistance iranienne ? Est-ce ce qui peut nous ressusciter ? Le besoin de justice sociale est tout aussi fort, pour soulever les peuples, que la fascination pour leur propre identité.

    Dans le contexte de crise financière faisant redécouvrir la misère aux anciens pays qui vivaient des rentes de l’impérialisme, la poussée révolutionnaire chez les sacrifiés et chez leurs penseurs est réelle. Comme dans toute résistance à une agression étrangère, c’est dans la synchronisation entre nationalisme et revendications à la base de la société que se cache la clé de la victoire. Vernochet n’aime pas les communistes, et il insiste lourdement sur les faits qui confortent son idée que le bloc soviétique a été soutenu, entretenu, maintenu en vie par les vivres que lui fournissaient de grands exportateurs américains.

    Mais il faudrait ajouter que le monde capitaliste a été en retour obligé par le modèle soviétique d’instaurer des systèmes de protection sociale qu’il abomine et ruine chaque fois qu’il le peut. Obama a affronté, combattu et vaincu l’Amérique wasp en implantant un minimum de sécurité sociale dans son pays, au moment où celui de l’Europe subit les coups de boutoir du rouleau compresseur de l’anarcho-capitalisme. C’est un retournement de situation au cœur du système. Il ne peut qu’être porteur d’autres surprises d’envergure.

    La guerre contre l’Iran est déjà en cours, les sanctions assassinent l’économie iranienne et déstabilisent le gouvernement, après avoir plombé le potentiel idéologique libérateur du chiisme dans l’opinion publique occidentale. Dans les facteurs concourant pourtant à une victoire de l’Iran, il faudrait développer la relative autonomie de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Venezuela, de l’Argentine, capables de surprendre et de consolider le groupe de ceux qui ont choisi de signer des accords de coopération en complète opposition avec les projets US: Brésil, Inde, Turquie. Comme la Turquie, les autres voisins de l’Iran ont des intérêts contradictoires, mais la Syrie et l’Irak sont d’ores et déjà ses alliés, outre la Russie et la Chine, et les atouts de l’Iran mériteraient un autre livre complémentaire. Certains dans la classe politique israélienne, envisageraient même l’alliance avec l’Iran, contre les USA, tandis qu’aux USA, il en est d’autres qui souhaitent la consolidation nucléaire de l’Iran pour parer à la folie expansionniste d’Israël ! Une chatte persane saura-t-elle y retrouver ses petits ?

    L’auteur appelle de ses vœux un miracle, qu’il se manifeste sous forme d’homme providentiel ou d’une colossale défaillance inattendue dans le camp des présumés vainqueurs. Nous parions sur l’accumulation de petits miracles, dont ce livre fait d’ores et déjà partie. Si l’Iran réchappe du plan de destruction inclus dans la logique prédatrice de l’anarcho-capitalisme hégémonique, ce sera entre autres grâce au travail de réinformation des journalistes sérieux.

    Maria Poumier http://www.mecanopolis.org

    « Iran, la destruction nécessaire » peut-être directement commandé chez l’éditeur Xénia

  • Zimbabwe : le rapport qui accuse (arch 2003)

    Dans un rapport dénonçant la situation du Zimbabwe, les évêques sud-africains et zimbabwéens accusent directement le parti au pouvoir du Président Robert Mugabe d'avoir érigé la torture et la persécution systématique des opposants en pratique de gouvernement. En mai 2003, Amnesty International avait publié un rapport : Zimbabwe. Les droits fondamentaux menacés de toutes parts, qui dénonçait déjà la dérive totalitaire du pays. Etabli à partir d'auditions et de témoignages de responsables officiels du régime et de partisans du ZANU-PF, le parti de Robert Mugabe, le rapport des évêques met de son côté en évidence la responsabilité directe du pouvoir zimbabwéen dans les violences et les meurtres qui agitent le pays. Les milliers de jeunes formant le Service National de la Jeunesse (SNJ), manipulés par le pouvoir, sont mentionnés comme les auteurs de tortures, de destructions, de campagnes de viols et de meurtres. Dans un pays où 30 % de la population adulte vit avec le virus du VIH, les nombreuses victimes des viols sont en grand danger de se retrouver infectées. Les jeunes du SNJ seraient de 30 à 50 000, enrôlés et mis en condition par le ZANU-PF dans des conditions qui rappellent les événements de Côte d'Ivoire et l'utilisation des « jeunes patriotes ». Beaucoup, dégoûtés de leurs actes, ont trouvé refuge en Afrique du Sud où la presse recueille aujourd'hui leurs confessions.
    Les victimes de cette campagne de terreur planifiée ? Les fermiers blancs et leurs familles, décrétés « ennemis du Zimbabwe » par le Président Mugabe, et les partisans ou sympathisants du parti d'opposition MDC (Movement for Democratic Change), dirigé par le syndicaliste Morgan Tsvangirai.
    Un des points les plus marquants de cette intervention des évêques sud-africains et zimbabwéens est la critique ouverte de la tolérance et du soutien implicite manifesté par les pays africains, et particulièrement par l'Afrique du Sud, à l'égard de Robert Mugabe.
    Le comportement des voisins du Zimbabwe semble consister depuis le début de la crise, en 2000, à refuser toute mise en cause explicite du régime d'Harare au nom d'une « diplomatie discrète ». En juillet, le sommet de l'Union africaine a omis de mettre la situation du Zimbabwe à son ordre du jour.
    Mais l'exemple le plus frappant de cette conjuration du silence reste l'attitude de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, qui a décidé par un vote en avril 2003 de ne pas se prononcer sur la situation de ces mêmes droits de l'homme dans le pays. La plupart des pays africains, la Chine et Cuba ont soutenu cette motion de « non action », tandis que les Européens, le Japon, l'Amérique latine et les Etats-Unis votaient contre. La nouvelle a été peu commentée.

    La démagogie d'un pouvoir aux abois

    Deux plaies défigurent aujourd'hui l'ancien grenier de l'Afrique australe : une politique économique marquée par un marxisme des plus archaïque, et une pratique politique marquée par le racisme antiblanc et la violence à l'égard de toute opposition.
    Politiquement, la mise en cause violente des fermiers a correspondu à la montée en puissance de l'opposition en 2000. Boucs émissaires rêvés pour un Président en perte de vitesse, les blancs lui ont permis, à travers la mobilisation hâtive des « vétérans » de la guerre d'indépendance, de reconquérir artificiellement une popularité de façade. La manœuvre a eu pour conséquence la désorganisation économique d'un pays dont l'agriculture constituait jusqu'alors la principale source de revenus. 70 % des terres étaient mis en valeur par des fermiers blancs, avant que ne soit décidée la politique d'expropriations et de redistribution des terres.
    Ces expropriations et les violences contre l'opposition sont allées de pair. Depuis 2000, enlèvements, viols et meurtres se sont multipliés à l'encontre de la population blanche avec l'appui explicite du gouvernement, entraînant le départ forcé de 150 000 personnes. 1700 propriétés ont été illégalement occupées. Les meilleures terres ont été distribuées à des affidés du régime, dignitaires politiques, ou membres du ZANU-PFD. Ces privilégiés se sont révélés peu aptes à mettre les exploitations en valeur, et sont aujourd'hui confrontés à une sécheresse qui frappe l'ensemble du pays. La production de tabac et de céréales s'est effondrée. Le chômage touche aujourd'hui 78 % de la population. 230 000 travailleurs noirs ont dû être expulsés du pays.
    En trois ans, conséquence directe des décisions de Robert Mugabe, le pays a subi une récession cumulée de près de 20 %.
    La Zambie, l'Ouganda et le Mozambique, voisins du Zimbabwe, se gardent bien d'imiter la politique d'Harare : les fermiers blancs qui désirent s'y réinstaller sont accueillis à bras ouverts par « des pays qui ont un besoin évident de gens capables de produire de la nourriture quelle que soit leur couleur de peau », selon le journal d'opposition, The Zimbabwe Independent.
    Malgré les mises en garde de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de l'Union Européenne, Mugabe persiste dans sa croisade en dénonçant « les ingérences occidentales ».
    Un rapport de l'UNICEF révèle une situation sanitaire extrêmement préoccupante : 600 000 enfants sont orphelins du VIH/SIDA et quelque 2,2 millions de personnes vivent avec le virus. Le braconnage, la prostitution et le vol s'imposent de plus en plus comme des stratégies de survie pour une population qui s'enfonce dans le chaos.
    Pour faire face aux besoins immédiats du pays, l'ONU évoque, de concert avec diverses organisations humanitaires, la nécessité de réunir plus de 285 millions de dollars.
    Le 24 juillet, le gouvernement d'Harare faisait officiellement une demande pour de nouvelles aides alimentaires. 5,5 millions de personnes sont menacés par la famine et le Zimbabwe vient de rejoindre la liste, établie par le Programme alimentaire mondial, des 25 pays africains en situation d'urgence alimentaire.
    Une déchéance qui ne doit rien à la fatalité…
    B. L. POLEMIA
    26/11/2003

    Pour aller plus loin :
    - Les exilés du Zimbabwe (enquête publiée par « Le Monde ») :
    http://www.lemonde.fr/web/imprimer_article/0,1-0@2-3230,36-343303,0.html
    - Photos et témoignages des massacres de fermiers blancs en Afrique australe :
    http://www.africancrisis.org/Photos.asp
    - Enquête sur Mugabe et sa politique de « nettoyage ethnique » :
    http://www.france-avenir.com/international/mugabe/mugabe.htm

  • La désinformation médiatique sur la tuerie de Newtown au Connecticut

    Je sais depuis longtemps que l’information américaine est motivée par un agenda. Ce soir (18 décembre), je me suis rendu compte à quel point l’information américaine, motivée par un agenda, motive l’information du reste du monde.

    Pour des raisons que j’ignore, la chaîne de télévision de Moscou, Russia Today (RT) m’a demandé une interview en direct via Skype à propos de la tuerie de masse s’étant déroulée dans une école de Newtown dans le Connecticut, tuerie qui coûta la vie à 20 enfants et plusieurs adultes. J’étais intéressé de savoir quel était l’intérêt de Moscou sur la fusillade et j’acceptai l’interview.

    Je fus surpris de me rendre compte que RT Moscou était intéressée par la version officielle américaine sur la tuerie et me demanda si je pensais que le résultat de tout cela serait une interdiction des « armes d’assaut » aux États-Unis.

    Beaucoup de choses peuvent être une arme d’assaut : une batte de base-ball, un couteau, un poing, un pied, une carabine 22 LR, un fusil de chasse à deux coups, un tisonnier, un révolver six-coups, une brique, un sabre, un arc et des flèches, une lance. Tout le monde peut rajouter ce qu’il veut à cette courte liste.

    Les partisans du contrôle des armes à feu ont défini une « arme d’assaut » comme étant la version civile semi-automatique d’armes militaires comme l’AR-15, les versions civiles des M-16 ou des AK-47. Pendant la présidence de Clinton, la version civile de ces différentes armes n’étaient pas autorisées d’avoir des caractéristiques sans dangers, car ces caractéristiques faisaient qu’elles ressemblaient trop aux armes de guerre ; de plus les armes étaient restreintes à n’avoir que des chargeurs ne pouvant contenir que dix cartouches maximum.

    Aujourd’hui, des chargeurs de 20 ou 30 cartouches sont sur le marché. Pour un professionnel, la capacité du chargeur n’a que peu d’importance car avec de l’expérience, une personne peut changer un chargeur en une seconde. On pousse un bouton, le chargeur tombe, on le remplace par un autre. Pour des raisons difficiles à suivre, les partisans du contrôle des armes à feu pensent qu’un chargeur de 10 cartouches transforme une « arme d’assaut » en quelque chose d’autre.

    J’ai dit sur RT que les États-Unis sont le plus grand État policier de l’histoire. Merci à la technologie moderne, Washington est capable d’espionner ses sujets de manière bien plus efficace que ne l’avait pu Joseph Staline et Adolf Hitler. Même George Orwell en imaginant son roman dystopique 1984, a été surpassé par la pratique courante de Washington. En cela, la « guerre contre le terrorisme » est une excuse pour l’État policier américain.

    Un état policier, ai-je dit, est inconsistant avec une population armée et alors que tous les autres amendements constitutionnels sont tombés, le dernier qui reste de ceux-ci est le second amendement (NdT : celui qui déclare le droit inaliénable pour les citoyens américains de posséder et porter des armes) et il ne va plus survivre longtemps.

    Mais pourquoi cette focalisation de RT sur les « armes d’assaut » ? L’accusé, Adam Lanza, a été immédiatement déclaré coupable. D’après Associated Press, le médecin qui a examiné les corps à Newtown, Connecticut, le Dr. H. Wayne Carver a dit que « toutes les victimes de la tuerie de l’école primaire du Connecticut ont été tuées à bout portant de plusieurs coups de fusil »

    Et pourtant, Fox News rapporte que « un journaliste de CNN a dit que la police avait retrouvé trois armes sur la scène du crime : un Glock et un Sig-Sauer, qui sont des armes de poing, ainsi qu’un fusil Bushmaster .223. Le fusil a été retrouvé sur le siège arrière du véhicule que l’homme armé conduisit jusqu’à l’école, les armes de poing quant à elles furent retrouvées à l’intérieur de l’école. »

    Le même rapport de Fox News dit que : « Des mesures de sécurité mises en place cette année à l’école Sandy Hook prévoyaient de laisser les portes verrouillées durant les heures de classe et les gens devaient être introduit électroniquement. Il y a une caméra qui filme quiconque rentre dans le building. »

    Si ce rapport est correct, comment un Lanza armé jusqu’aux dents a pu entrer dans l’école ?

    J’ai essayé de faire remarquer à RT que ces rapports d’information indiquent que l’accusé armé, que personne ne peut plus interroger, s’il est bel et bien le coupable, a tué les enfants avec des armes de poings et non pas avec une « arme d’assaut » laissée dans la voiture, mais que le médecin qui a examiné les corps a dit que les enfants avaient été tués à coups de fusil.

    Les divergences sont évidentes. Soit les rapports de presse sont incorrects, soit le médecin a tort ou alors quelqu’un d’autre qu’Adam Lanza a tiré sur les enfants.

    Ceci fut trop pour la journaliste résidente de RT. Elle me coupa la parole et dit alors que les enfants avaient été tués par quel qu’arme que ce soit. Et pourtant le point de focalisation du programme était clairement les « armes d’assaut ». Ceci fut renforcé lorsqu’on me demanda de rester en ligne pour une question post-interview.

    La question de RT Moscou fut de savoir si je pensais que les armes d’assaut seraient interdites. J’ai répondu que je pensais que toutes les armes seraient interdites. J’avais déjà dit au journaliste hôte que je pensais que toutes les armes seraient retirées des citoyens, mais que je doutais de l’efficacité de l’interdiction.

    J’ai dit au journaliste qu’au début du XXème siècle l’alcool fut banni, mais que l’alcool était trouvable partout et que la prohibition fut à l’origine des fortunes de la mafia. Aujourd’hui, les drogues sont interdites, depuis des décennies. La drogue est partout et les cartels de la drogue gagnent des milliards de dollars. Ce ne sera pas différent avec une interdiction des armes à feu. L’Angleterre interdit les armes, mais les criminels sont armés et aujourd’hui la police britannique traditionnellement désarmée est lourdement armée. Quand je vivais en Angleterre, les armes n’étaient pas interdites et les policiers se promenaient dans les rues avec des bâtons de circulation et pas d’armes à feu.

    Cette focalisation sur ces « armes d’assaut » est troublante pour une autre raison. D’après les rapports de presse, Lanza avait un désordre de la personnalité ou avait un problème mental ou peut-être était-il juste différent.

    Peu importe, il était sous thérapie médicamenteuse. Alors la responsabilité va-t-elle aux armes ou aux médicaments ?

    Comme l’agenda est d’interdire les armes, on blâme les armes à feu.

    Dans la fusillade de masse précédente dans le cinéma du Colorado, les témoignages oculaires différèrent de la version officielle et d’après les rapports d’information, le suspect était impliqué avec le gouvernement dans une sorte d’expérience de contrôle psychique et il fut retrouvé après la fusillade assis dans sa voiture, garée sur le parking du cinéma.

    De la même manière, la fusillade de l’école primaire dans le Connecticut possède des aspects troublants. Dans le rapport circonstancié de la police, un enseignant dit avoir vu « deux silhouettes qui couraient devant le gymnase ».

    L’enregistrement de la communication radio de la police fait aussi état de deux hommes dans un van, arrêtés et détenus et des rapports divers et variés disant que la police avait arrêté un homme dans le bois voisin. L’homme avait dit : « Je ne l’ai pas fait. » Comment un homme dans les bois pouvait-il savoir ce qui venait juste de se passer ? Il n’y a pas de télé dans les bois et pourtant l’homme niait avoir perpétré la fusillade. Très étrange.

    Ce qui se passe souvent, est qu’il y a un nombre initial de faux rapports, tel que dans le cas du Connecticut, faisant état que la mère de Lanza était enseignante à l’école et fut tuée dans l’école, que Lanza avait aussi tué son père et que son frère avait peut-être été impliqué. Toutes les divergences avec la version officielle sont ensuite jetées avec les faux-rapports. Comme les médias suivent simplement l’histoire officielle et n’enquêtent pas, il est impossible de savoir ce qu’il s’est vraiment passé. Les gens acceptent simplement la version donnée.

    Il apparaît un peu bizarre néanmoins que RT Moscou suivent sans aucune critique le reportage des médias US et la version officielle après avoir expérimenté par exemple le mauvais narratif intentionnel des médias américains sur la guerre russo-géorgienne, qui fut commencée par l’ancienne république soviétique de Géorgie mais fut blâmée sur la Russie, RT Moscou croit-elle vraiment ce que disent les médias américains, à savoir que les missiles américains qui encerclent la Russie sont dirigés sur l’Iran ?

    Les Américains ont été bien armés depuis plusieurs siècles, mais la « violence par armes à feu » est nouvelle. Pourquoi ?

    Y a-t-il plus de gens dérangés mentalement ? Plus de gens sous l’influence de médicaments ? Les Américains ont-ils perdu leur self-control ? Leur conscience morale ? Les Américains sont-ils façonnés par des films trop violents et par des jeux vidéo et par 11 années de massacre d’autres gens par leur gouvernement ? Les Américains ont-ils perdu leur empathie pour les autres ?

    Tom McNamara, qui enseigne à l’académie nationale militaire française demande : « Les Arabes pleurent-ils aussi pour leurs enfants ? »

    La fusillade de l’école primaire du Connecticut est une tragédie à plusieurs niveaux. Des enfants ont perdu la vie, des familles ont perdu leurs enfants et cette tragédie est utilisée pour désarmer le peuple américain qui doit faire face à un État policier sans précédent, qui augmente son pouvoir et sa menace de jour en jour.

    Dr. Paul Craig Roberts, le 19 Décembre 2012

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

    Article original en anglais : « Going After Guns : Confronting Violence in America »

    Traduit de l’anglais par Résistance 71

  • Irak : Trafic d’oeuvres d’art, le trésor de guerre des terroristes

    L’Irak est le berceau de l’une des plus anciennes civilisations du monde : la civilisation mésopotamienne, vieille de 5.000 ans. Cette région est une véritable mine d’or pour les archéologues : le sous-sol irakien regorge de vestiges qui se négocient très chers dans les salles des ventes occidentales les plus prestigieuses. Seul problème, certains des objets précieux qui circulent sont issus de fouilles illégales.

    Après la chute de Saddam Hussein, des trafiquants ont aussi profité du chaos pour piller le musée de Bagdad. Et parfois, ce trafic est directement opéré par des organisations terroristes : Al Qaïda ou l’armée du Mahdi, une milice chiite irakienne particulièrement violente. Au Liban, berceau de la prestigieuse civilisation phénicienne, le trafic d’art finance des caciques du Hezbollah, une milice chiite intégriste financée par l’Iran et responsable d’attentats aveugles il y a une vingtaine d’années.

    Ironie de l’histoire, les acheteurs américains financent indirectement sans le savoir un mouvement armé violemment opposé à leur pays et classé comme terroriste par Washington !

    Romain Bolzinger a enquêté plusieurs mois dans le monde très fermé des collectionneurs d’art. Un monde où l’on croise des milliardaires passionnés, des galeristes prestigieux et des antiquaires de haut vol, mais aussi des intermédiaires sans scrupules et des trafiquants notoirement proches des islamistes radicaux…

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le cri d'alarme des hôpitaux lillois contre la « prise en otage » des urgences par les sans-papiers

    METROPOLE LILLOISE |
    A la veille du grand week-end de Noël, les services des urgences du CHRU de Lille et de l'hôpital Saint-Vincent à Lille sonnent l'alerte. Ils dénoncent le surcroît d'activité généré par la visite, chaque soir, de dizaines de sans-papiers grévistes de la faim désirant se faire examiner.

    Depuis leur évacuation début décembre par les forces de l'ordre de l'église réformée de Fives, les sans-papiers grévistes de la faim se sont tournés vers l'hôpital. Pas question de leur fermer les portes, explique Patrick Goldstein, chef du pôles des urgences au CHRU. « Nous assurons les examens pour ces personnes se disant grévistes de la faim, ils sont des patients comme les autres ».
    Mais le problème est « qu'ils viennent tous aux urgences au même moment, amenés en voiture chaque soir à 19 ou 20 h. » Soit une vingtaine aux urgences de Salengro au CHRU, et autant à Saint-Vincent. Ils restent en général jusqu'à 1 à 2 h du matin le lendemain, une fois les examens réalisés et leur sortie autorisée. Un travail énorme, renouvelé chaque soir.
    D'où le cri d'alarme du Dr Goldstein : « Injecter volontairement autant de personnes dans des services d'urgence au moment des périodes de gardes (à partir de 19 h) met en danger ces services et les autres patients, qui, du coup, doivent attendre plus longtemps pour être pris en charge. On risque de passer à côté d'une personne en grande détresse. On est à la limite de la mise en danger de la vie d'autrui. Pourquoi les grévistes de la faim ne viennent-ils pas à tour de rôle durant la journée ? Ils peuvent aussi consulter un médecin généraliste qui dira si il est nécessaire qu'ils soient admis aux urgences ».
    Patrick Goldstein dénonce donc une « stratégie agressive, une volonté de déstabilisation des urgences. » « Ceux qui organisent cela se servent de l'hôpital comme d'un levier pour peser contre les pouvoirs publics » (dans le cadre du conflit entre les sans-papiers et la préfecture). Et il appelle l'entourage des grévistes de la faim à faire preuve de « bon sens ».

    La Voix du Nord
    21/12/2012

    Correspondance Polémia – 27/12/2012

  • Syrie/Egypte : double jeu risqué des occidentalistes

    Entendons par "occidentaliste" la conjonction baroque entre les "puritanismes" politico-religieux anglo-américain et arabe, calvinisme et wahhabisme, la servilité des élites européennes et la veulerie des autres. Depuis des mois nous répétons que le soi-disant printemps syrien n'est en fait qu'une guerre, déguisée au départ, prétendument "civile", maintenant "ouverte"... un conflit international qui s'affiche impunément comme tel.
    Aujourd'hui « ce qui enjeu, ce n'est ni un homme ni un régime, mais l'existence même de la Syrie », soit un projet de totale destruction, tout à la fois « Histoire, Civilisation et Peuple » ! Ainsi s'exprime le vice-président syrien de confession sunnite, Farouk el-Charah, au quotidien libanais pro-syrien al-Akhbar. Charah dont la presse fait ce 18 décembre des gorges chaudes parce qu'il aurait exprimé publiquement - autrement dit dans le cadre de cet entretien - ses "divergences". Or il n'est de toute évidence pas tellement à classer dans le camp des défaitistes prêts à quitter le navire, au-delà du sentiment qu'au regard de l'actuelle évolution du rapport de force sur le terrain, aucun des deux camps n'est a priori susceptible de l'emporter à court terme, militairement parlant. Ce qui conduit el-Charah à penser qu'en l'absence d'issue militaire, les deux parties doivent nécessairement parvenir à un accord "historique" [Info Syrie 18 décembre]. Cependant d'aucuns rêvent d'une défection du vice-président syrien, faisant médiatiquement miroiter l'éventualité suivant laquelle il pourrait être l'homme de la situation en prenant la tête d'un gouvernement de transition. Le diable tentateur n'incite-t-il pas toujours à choisir l'ombre contre la proie ?
    DES MEDIA QUI NOUS VENDENT LA PEAU DE L'OURS AVANT DE L'AVOIR TUÉ
    Les média, fidèles relais de la chose politique, ne sont en effet pas en reste lorsqu'il s'agit de « vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ». Cela fait deux ans que la presse nous vante quotidiennement les victoires d'une rébellion qui, en dépit de l'aide reçue de toutes parts et des flots de combattants étrangers fanatisés (1), occupe à ce jour - officiellement - 60 % du territoire syrien ; à ce rythme il faudra par conséquent une année et demie supplémentaire pour achever leur guerre de conquête. De la même façon que la "défection" imaginaire d'el-Charah, la grande presse faisait ces derniers jours ses choux gras d'une déclaration du vice-ministre russe des Affaires étrangères chargé du dossier syrien, Mikhaïl Bogdanov, selon lequel « Damas perdait de plus en plus le contrôle du pays, envisageant désormais une possible victoire des opposants ». Soit la chute du régime sempiternellement annoncée comme imminente par tous ceux qui veulent aller plus vite que la musique, singulièrement notre fringant M. Fabius ! S’engouffrant dans la brèche, le Département d'État américain s'était lui aussi un peu vite cru autorisé à ironiser en saluant « le réveil » tardif de Moscou ! Las, Sergueï Lavrov, patron du susdit Bogdanov, mettait les points sur les "i" dès le lendemain et douchait l'enthousiasme des gens du Département d'État... « Nous n 'avons jamais changé et ne changerons jamais notre position » sur la Syrie, sous-entendu « nous ne lâcherons rien » [AFP 14 décembre].
    Certes, après concertation à Dublin et à Genève où Lavrov s'est entretenu avec Hillary Clinton le 8 décembre, les États-Unis et la Russie ont dépêché conjointement à Damas le médiateur des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, [AsSafir 14 décembre]. Ceci afin de consulter Bachar El-Assad sur l'éventualité d'un gouvernement de transition auquel il serait véritablement associé. En fait Moscou serait disposée, semble-t-il, à ce que le président syrien renonce aux pleins pouvoirs et accepte de ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2014 prévues par le « Plan Brahimi » ?
    BIEN DISTINGUER ENTRE LES DÉSIRS DES UNS ET LA RÉALITÉ DES AUTRES
    Nous distinguerons bien ici entre la version occidentaliste des faits et la réalité de terrain, notamment en ce qui concerne ces rencontres de Dublin et de Genève, requalifiées aussitôt en "négociations" par la presse et les agences occidentalistes... Lesquels entretiens ont fait de la même manière l'objet d'une mise au point immédiate du porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Russie Alexandre Loukachevitch : « Nous ne menons aucune négociation ni avec nos collègues américains, ni dans d'autres formats » même si « la Russie recherche avec insistance et minutie un moyen de régler la situation en Syrie par la voie politique » [AFP 14 décembre].
    Dans le même ordre interprétatif, la Russie envoie de nouveaux bâtiments de guerre vers la Syrie [AFP 18 décembre] : le patrouilleur Iaroslav Moudryi, les navires de débarquement Kaliningrad et Alexandre Chabaline, le remorqueur SB-921 et le navire de ravitaillement Lena ont quitté leur port d'attache de Baltiisk en Mer baltique à destination de la Méditerranée orientale où ces éléments devraient prendre la relève de la force navale envoyée sur zone depuis la mer Noire en novembre et conduite par le croiseur Moskva [Itar-Tass]. Une opération dont le but serait de « participer à une éventuelle évacuation des citoyens russes » présents sur le sol syrien. Quelque cent mille au total indépendamment des cinq mille ressortissants russes officiellement recensés par leurs autorités consulaires. En raison des menaces qui pèsent sur cette communauté expatriée (2). Reste que c'est aller un peu vite en besogne que d'extrapoler à partir d'un dispositif d'évacuation de civils la fin d'un régime.
    Exercice cependant auquel se livrent en permanence les politiques et média occidentalistes passés maîtres dans l'art de la prophétie auto-réalisable. Il n'empêche, outre un procédé d'autosuggestion utile à rendre les acteurs politiques aussi convaincus que convaincants, quels que soient leurs dons naturels dans l'art du mentir vrai, le conditionnement des opinions est un préalable obligé avant tout recours à une quelconque forme d'intervention directe, laquelle curieusement ne semble plus à l'ordre du jour : exit le matraquage relatif aux armes de destruction massive, en l'occurrence les armes chimiques dont, du jour au lendemain, plus personne ne parle !
    CHANGEMENT DE CAP : EXIT LES ARMES CHIMIQUES DONT NUL NE PARLE PLUS
    Qu'en déduire ? Primo qu'elles n'ont jamais constitué une menace réelle, deusio que la situation a évolué et que la coalition a décidé de surseoir - ou de renoncer ? - à toute participation visible au conflit, les armes chimiques n'étant que le prétexte devant leur permettre d'entrer dans la danse. Mais quel fait nouveau a ou aurait pu faire annuler une opération qui apparaissait il y deux semaines comme plus que probable ? La détermination russe concrétisée par le renforcement de sa présence navale à proximité de la base de Tartous ? Un fait qui en soi ne constitue pas une explication suffisante. Sans chercher non plus d'hypothétiques livraisons à la Syrie de missiles anti-aériens supersoniques S-300 PMU-2, un système mobile sol-air particulièrement redoutable et véloce : Mach 6,5, que la Russie s'est apparemment engagée à ne pas livrer, ni à Téhéran ni à Damas. Un outil diplomatique hautement dissuasif et une arme d'interdiction aérienne quasi absolue à ne pas mettre entre toutes les mains. Que deviendrait la géopolitique si demain, l'Iran ou la Syrie acquéraient la capacité de "sanctuariser" leur territoire ? Tel est d'ailleurs le fin mot du "nucléaire iranien" qui n'est ni ne sera jamais une menace pour Israël, mais qui néanmoins du jour où il existerait interdirait toute attaque de la République islamique d'Iran.
    EXPLICATION TIERCE POUR UNE VOLTE-FACE INEXPLIQUÉE
    Ou bien, mais ici l'explication n'est pas entièrement satisfaisante, la victoire des Frères musulmans en Egypte - pourtant prévisible - modifie sensiblement la donne géopolitique du Machrek, au point de changer des rapports de forceps déjà caractérisés par une forte instabilité. À ce titre, quelques contradictions - au moins d'apparence - sautent aux yeux : en Syrie Washington s'appuie essentiellement, dans sa lutte contre le pouvoir laïc du Baas, sur les Frères musulmans, seul mouvement politiquement structuré et profondément implanté dans le tissu social syrien majoritairement sunnite, les mêmes qui sont au pouvoir au Caire et à Tunis. Parallèlement, l'Administration Obama fait porter sur la liste rouge des organisations terroristes le Front Al-Nosra, groupe djihadiste fer de lance de la rébellion syrienne qui a relégué au magasin des accessoires la prétendue Armée syrienne libre, l'ASL.
    En Egypte, Washington avait misé lors des présidentielles - et maintenant pour diriger le mouvement d'opposition au durcissement constitutionnel - sur le courant laïque conduite par El Baradei, ancien directeur général de l'AIEA, l'Agence internationale à l'énergie atomique. Opposition qui a mené une campagne virulente contre le président Mohamed Morsi jusqu'à l'accuser d'antisémitisme (!) et d'être un « nouveau Pharaon » en lieu et place du despote Moubarak. En clair, Morsi, lorsqu'il sert les intérêts américains, est un « type convenable » - a good guy - mais rien ne va plus lorsqu'il modifie la constitution pour affermir le pouvoir des Frères et se donner les moyens élémentaires de sa politique.
    LA CHARIA OU LE CHAOS ?
    Au demeurant, ici dans la vieille Europe, l'épouvantail de la Charia est du meilleur rendement. Or la nouvelle future Constitution donne la Charia - code jurisprudentiel s'appuyant sur la révélation coranique - comme « source de toute législation ». Une disposition qui figurait auparavant dans la Constitution en vigueur du temps de Moubarak. Il est vrai qu'alors les Frères Musulmans n'étaient pas au pouvoir et que les salafistes n'apportaient pas leur soutien au gouvernement, ce qui les met tous ensemble en position d'appliquer aujourd'hui la loi coranique dans toute sa sombre rigueur ! Il y aurait malgré tout beaucoup à dire et à redire à ce sujet, eu égard à notre belle religion des droits humains, cache-sexe de la liberté sans frein des marchés, au nom de laquelle nous versons tant de sang à travers le monde ! Ce qui nous amène à dire maintenant l'horreur suivante : à savoir que pour l'Egypte, pays arabe le plus peuplé avec quelque 85 millions d'habitants - chiffre estimé en janvier 2012 - mais aussi en plein effondrement économique, seul un pouvoir fort - musulman ou non - pourra ou pourrait espérer le remettre sur les rails... si tant est que cela soit possible dans les circonstances actuelles. Un super volcan éruptif que les puissances occidentalistes ont tout intérêt à manier avec mille précautions.
    M. Baradei n'ayant pas vraiment fait ses preuves, volentes nolentes les occidentalistes devront donc faire avec les islamistes au pouvoir en Egypte, en Tunisie et demain - Washington faisant tout pour - en Syrie. Une perspective qui n'enchante guère le roi Abdallah II de Jordanie qui s'inquiète fort de la constitution d'un axe reliant la Turquie à l'Egypte via le Qatar dont l'Emir, Cheikh Hamad, brisait, par sa visite "historique", le 23 octobre, le cordon sanitaire diplomatique et militaire qui enfermait Gaza jusque-là... Cela trois semaines avant l'assaut des forces israéliennes et l'Opération "Colonne de nuée" qui devait frapper durement du 14 au 21 novembre le réduit palestinien.
    Si donc la Syrie tombe finalement - pour répondre aux vœux les plus ardents de Washington, Londres et Paris - l'avènement d'un nouvel État islamique à Damas menacera directement la Jordanie [Al Jazeera 12 décembre]. C'est en tout cas ce que le petit roi au visage défait laisse désormais entendre aux journalistes qui veulent bien lui prêter l'oreille et lui tendre le micro. De fait, pour la première fois depuis le début des « Printemps arabes », à Amman des manifestants commencent à scander des slogans exigeant l'abdication de leur autocrate. Gageons que le sacrifice de la monarchie hachémite est à ce jour une étape envisageable - si elle n'est pas déjà programmée - dans le cadre d'un règlement "régional" du conflit israélo-palestinien : la Jordanie contre la Cisjordanie. Liquidation par transfert de population d'un contentieux sinon insoluble, une voie qui ne se comprend que dans le cadre de « l'Initiative Grand Orient » de reconfiguration générale, géographique et politique, de l'aire islamique, des Colonnes d'Hercule à l'Indus. Un projet bien avancé qui sème le chaos partout où il s'étend. Inutile de le préciser. Parions encore que l'option de l'éviction de la dynastie hachémite est déjà sortie du carton où elle sommeillait en attendant sagement d'être activée.
    LES APPRENTIS SORCIERS MAÎTRISERONT-ILS LES FORCES QU'ILS DÉCHAÎNENT ?
    Comprenons ici que ce qui apparaît dans la politique proche-orientale de l'Administration Obama comme autant de "contradictions" n'est en vérité que le frein et l'accélérateur dont disposent les pilotes, ceux qui s'efforcent de maîtriser ou de canaliser les possibles réactions en chaîne d'un Orient en pleine ébullition : favoriser et miser sur les islamistes, les Frères musulmans en Syrie, cela tout en s'employant à limiter la capacité de nuisance de leurs éléments les plus durs - Al-Nosra mais encore toutes les Katibas salafistes et/ou takfiristes qui pullulent sur le front de guerre (3)... - n'a rien de contradictoire avec la volonté arrêtée de tout faire pour brider et tenir en lisière ces mêmes islamistes en Egypte. De ce point de vue, il est assuré que la nouvelle constitution égyptienne va se heurter sur place à forte partie : la partie laïque de la société civile, mais encore des corps constitués comme la magistrature qui défendra autant des positions de principes que les privilèges attachés à leur fonction. Les Frères musulmans ont peut-être montré trop vite leur indocilité vis-à-vis de la puissance tutélaire américaine, mais il s'agissait de prendre de vitesse la reprise en main d'un vaste corps social travaillé par la tentation ultra-libérale et l'on sait par exemple la somme de misères que ce modèle a engendrée en Russie dans la période de l'immédiat postcommunisme. Comme dit précédemment, n'assistons-nous pas à la naissance d'un bloc régional sunnite, un arc islamiste allant de la Turquie à la Tunisie, ceci dans le cadre d'une politique turque à forte coloration néo-ottomane ?
    Les islamistes au pouvoir en Egypte se voyaient reconnaître par l'Occident le droit d'exister mais sans excès de zèle ; or ceux-ci semblent vouloir s'affranchir de tous rapports de dépendance pour conduire tous azimuts des politiques autonomes. Il y a par conséquent péril en la demeure - Tel-Aviv le sait qui ourdit sa vengeance contre la Maison-Blanche - telle est la leçon à tirer de la longue histoire des Golem fabriqués par l'Occident. Ainsi Al-Qaïda, emblème de l'invariable répétition des mêmes chaînes de causalité : les créatures enfantées par les apprentis sorciers de la guerre indirecte se retournent immanquablement contre des créateurs imprudents ou impudents. À force déjouer avec le feu à tout coup l'on se brûle. Et convenons-en, l'imbroglio d'alliances et de partenariats contradictoires tissés par la CIA, le Département d'État et leurs affidés européens relève du prodige labyrinthique. À l'arrivée nous avons une Babel subversive, un édifice diplomatique et géopolitique branlant qui menace de s'effondrer à chaque instant. Et n'est-ce pas ce qui est en train d'arriver en Syrie où les occidentalistes viennent de caler au moment de donner l'assaut au bastion damascène ? Attendons cependant les prochains rebondissements, dans une conjoncture qui, répétons-le, n'incite guère à un grandiose optimisme. La guerre rôde à nos portes, elle est déjà chez nous, à Oslo avec Breivik, à Toulouse avec Merah, à Newton avec Lanza et des tueurs non encore identifiés. Mais la guerre odieuse, n'est pas encore tout à fait la fin du monde, n'est-ce pas ?
    Léon CAMUS. Rivarol du 21 décembre 2012
    1-MEMRI — Middle East Media Research Institute, site communautariste, dépêche spéciale n° 5088, montrant un certain "trouble" de la part des émetteurs, peut-être la crainte d'un retour de flamme : « Des musulmans de France, d'Allemagne, du Royaume-Uni, de Hongrie, de Suède, de Tchétchénie, du Chili, des Balkans, rejoignent le combat contre le régime syrien. » Rapport accessible sur < media@memri.org > - « Le 15 novembre 2012, la chaîne télé algérienne Echorouk diffusait un document montrant des muhajirines - combattants étrangers - arrivés en Syrie pour y combattre le régime. Parmi eux des musulmans du Royaume-Uni, de France, de Hongrie, d'Allemagne, des Balkans, de Suède et de Tchétchénie, ainsi qu'un nouveau converti du Chili, mort dans les combats. La vidéo comprend également des extraits d'un entretien avec Abou Ahmad, chef des brigades Ahrar Al-Sham d'Alep, qui parle de son espoir de créer un État islamique après le renversement du régime d'Assad ».
    2-Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué ce mardi 18 décembre que deux citoyens de la Fédération de Russie venaient d'être enlevés en Syrie ainsi qu'un ingénieur italien. En octobre, la journaliste ukrainienne, Ankhar Kotchneva a également fait l'objet d'un rapt perpétré par l'Armée syrienne libre. Accusée de travailler pour les Services spéciaux, les rebelles menacent de l'exécuter.
    3-Parfois de bien curieux "takfiristes"... Vraie ou fausse, une note confidentielle émanant du ministère séoudien de l'Intérieur établirait que le Royaume envoie ses condamnés à mort combattre en Syrie, extraits : « Suite au télégramme du bureau royal N° 112 en date du 19/04/1433 hégire. Dans les prisons du Royaume des détenus (105 Yéménites, 21 Palestiniens, 212 Séoudiens, 96 Soudanais, 254 Syriens, 82 Jordaniens, 68 Somaliens, 32 Afghans, 194 Egyptiens, 203 Pakistanais, 23 Irakiens et 44 Koweïtis) accusés de trafic de drogues, de meurtre, de viol, méritant le châtiment de la charia islamique et l'exécution par l'épée, seront graciés, en contrepartie de l'obligation d'aller combattre pour le Jihad en Syrie après entraînement et équipement. Un salaire mensuel sera versé à leurs familles et leurs proches qui se verront interdits de voyager en dehors de l'Arabie Séoudite ». Cette note n'a pas été jusqu'ici épinglée comme hoax !

  • Frappe aérienne sur une soi-disant boulangerie en Syrie : une énième désinformation médiatique

    PARIS (NOVOpress) — “60 morts” selon Le Figaro, “plus de 60 civils” selon Le Point, “des dizaines de civils tués” selon Métro France : ces pauvres gens attendaient d’acheter du pain devant une boulangerie pour nourrir leur famille vous dit-on. Voilà d’ailleurs un sujet de discussion qui pourra pimenter (en plus de la fin du monde qui n’a pas eu lieu) les toasts au foie gras du repas de Noël en famille. La réalité est un peu différente. Explications.
    Le communiqué original de l’AFP a une seule origine, l’OSDH, c’est-à-dire un “Observatoire Syrien des Droits de l’Homme”, basé à Londres. L’OSDH, dont les communiqués sont repris à la lettre par les grandes agences de presse chargées de modeler les opinions publiques occidentales, est une officine servant les intérêts directs des milices terroristes actuellement à l’œuvre en Syrie avec le soutien actif des puissances occidentales et de quelques pays arabes.

    L’affaire de la soi-disant boulangerie, emblématique de la désinformation pratiquée par l’OSDH et l’AFP (volontairement ou non), a des précédents. La désinformation à la veille d’un conflit n’est pas un fait nouveau : souvenons-nous de l’affaire des couveuses à la veille de l’attaque contre l’Irak de Saddam Hussein, ou bien de celles des “camps de la mort” en Serbie.

    Pour en revenir à l’actualité immédiate en Syrie, en fait de (civils ?) tués, nous nous garderons bien de nous livrer à un quelconque calcul : comme la majorité des journalistes annonçant des chiffres invérifiables, nous n’étions pas là. Ce qui est toutefois intéressant est la vidéo ci-dessous, montrant des images du bâtiment frappé. À la question “s’il s’agit d’une boulangerie, où sont les pains ?”, nous avons la réponse : des images de militants terroristes répandant des pains autour du bâtiment.

    Nous laissons le soins aux internautes de se forger leur propre opinion sur le sujet à partir des images ci-dessous.

    http://fr.novopress.info