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insécurité - Page 1056

  • Mali, une guerre typiquement coloniale -- On voit bien les mahdistes mais où sont nos Gordon ?

    On nous parle du Mali comme si cette région africaine était aussi familière aux Français, dont on connaît l’ignorance légendaire de la géographie, que la Bourgogne, la Bretagne ou l’Anjou. Rappelons, pour ceux de nos lecteurs qui l’auraient oublié, que cet Etat a été créé de toutes pièces lors de la décolonisation en 1960, à partir du Soudan français, un des composants de l’Afrique Occidentale française (A.O.F.). Comme pour de nombreux autres Etats africains, ses frontières tirées au cordeau n’ont pas tenu compte des implantations géographiques des populations ni de leur ethnie. Elles sont régulièrement sources de conflits d’influence et de guerre entre Etats et à l’intérieur des Etats, conflits d’influence auxquels se greffent les convoitises sur les immenses territoires et leurs ressources minérales encore peu exploitées. Le géopolitologue Jean Bonnevey, dont Polémia a déjà publié plusieurs études, donne ci-après un historique de la conquête du Sahel et de son maintien dans l’Empire français grâce aux militaires à qui avait été confié le contrôle de ces territoires des années 1880 à celles  de 1960.
    Polémia

    Décidément, l’histoire bafouille. Dans les raisons ou prétextes, comme on voudra, des expansions coloniales européennes, il y a toujours eu la lutte contre l’obscurantisme tribal en Afrique noire ou islamiste dans le sahel. Le désert notamment a toujours été fécond en fanatiques. Toutes les dynasties rigoristes ayant balayé celles de tolérance et d’ouverture au Maroc en sont issus, les Almohades comme les Almoravides.

    Les guerres actuelles sont le fruit de la décolonisation. On paye une décolonisation complètement ratée. C’est vrai au Mali où l’on n’a pas tenu compte des aspirations légitimes des touaregs comme au Niger d’ailleurs. C’est vrai en Somalie où le départ des italiens a cassé le partage de la corne de l’Afrique. C’est vrai de l’Algérie à qui la France a donné une immense partie du Sahara incontrôlable et sans rapport avec les destins de la côte du pays.

    Sahara français

    Nous sommes bien dans une guerre de type colonial dans un Sahara que la France a eu par ailleurs le plus grand mal à contrôler et qui n’a jamais été véritablement pacifié à l’égal d’un Afghanistan pour les britanniques.

    Dès l'année 1879, la région du Sahara, territoire désertique hostile, indépendant de l’autorité turque d'Alger et placé sous l'autorité de tribus nomades, constitue un centre d'intérêt majeur pour les autorités françaises. Les premières missions d'exploration après la conquête de l'Algérie ont lieu de 1857 à 1861 (Henri Duveyrier), en 1880 et 1881 (Paul Flatters), suivis de deux autres en mai et décembre 1902, date à laquelle le lieutenant Georges Guillo Lohan (qui le connait aujourd’hui ?) de la Compagnie des Oasis sahariennes parvient à faire reconnaître l'autorité du gouverneur des Territoires du Sud nouvellement créés sur la population indigène.

    C'est le ministre Freycinet qui encouragea les premières expéditions à explorer plus systématiquement le Sahara. L'une d'elles, la mission Flatters avait pour objectif d'établir le tracé d'un chemin de fer transsaharien, qui ne fut jamais réalisé. Mais plusieurs de ses membres, en 1881, furent tués par les Touaregs, ce qui renforça et accéléra la « pacification armée » du Sud algérien et de ces régions encore mal connues comme les oasis de Ghardaïa ou de Touggourt. Plusieurs succès militaires allaient aboutir à la soumission des Touareg et, en 1900, à assurer la domination française des bords du lac Tchad à la région du Tibesti.

    L'implantation des Français sur un territoire aussi vaste nécessitait une organisation spéciale, confiée à l'armée. Aux méharistes s'ajoutèrent les sections d'officiers des Affaires indigènes, qui administrèrent le Sahara à partir de 1902 sous l'autorité du gouvernement général d'Alger. Des missionnaires, comme le père de Foucault, se mêlaient aux nomades.

    En 1908, des détachements parcouraient le Sahara occidental jusqu'au Rio de Oro espagnol; en 1911, la Mauritanie était occupée et, une année plus tard, le protectorat était rétabli sur le Maroc. Ainsi, à la veille de 1ere première guerre mondiale, la France contrôlait pratiquement l'ensemble du Sahara, d'Alger à Dakar, du Maroc à l'Afrique équatoriale, la Libye étant occupée par les Italiens. Mais il y eut toujours des révoltes, le plus souvent sous la bannière de chefs du désert invoquant l’islam.

    Le cas du Sahara algérien

    Lors de la tractation des Accords d'Évian avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne, le président Charles De Gaulle a refusé tout d’abord de reconnaître la souveraineté de la future Algérie sur le Sahara, essayant à la place d'en faire une région autonome : sans succès. L'échec de la treizième réunion, établie dans le cadre de la première conférence d'Évian débutant le 20 mai 1961, entre Krim Belkacem, principal responsable du Gpra et Louis Joxe, ministre des affaires algériennes, est directement lié à la question du statut du Sahara.

    Lors de la conférence de presse consécutive, Belkacem déclare alors: « Nous nous sommes trouvés en face d'un gouvernement français qui veut bien décoloniser mais à moitié; c'est-à-dire maintenir l'Algérie sous une domination coloniale à peine déguisée ».
    Déjà durant l’IVe République un Président du Conseil avait publiquement déclaré: « La France est et demeure une grande puissance. Elle mobilisera ses forces pour que se réalise le miracle saharien. De grandes richesses, en charbon, en fer, en pétrole, en gaz naturel, des Territoires du Sud, seront mises en valeur. La Métropole apportera sa technique et ses investissements; l'Algérie apportera sa main d'œuvre de plus en plus qualifiée et demain ses cadres. La mise en valeur du désert c'est la grande tâche de notre génération ». Le moins qu’on puisse dire c’est que cela a été complètement raté.

    Les nouvelles guerres mahdistes.

    En fait la lutte des occidentaux contre les islamistes n’est pas nouvelle. Nous vivons une nouvelle guerre mahdiste si bien illustrée par le film « Khartoum » avec un magistral Charlton Eston dans le rôle de Gordon. En 1883, un régiment anglais de 10.000 hommes est massacré dans le désert du Soudan par une armée de fanatiques conduite par un leader religieux, le Mahdi. A Londres, le Premier Ministre Gladstone décide d'envoyer au Soudan le général Gordon, un héros national. Celui-ci rejoint Khartoum où se trouvent encore 13.000 militaires et civils anglais. Comme pour Bamako.

    La guerre des Mahdistes ou la guerre du Soudan est un conflit colonial, religieux et politique qui s'est déroulé au Soudan de 1881 à 1899. Il a opposé principalement les Mahdistes soudanais, aussi appelés derviches, désireux d'établir dans la région un émirat islamiste fort et indépendant, aux autorités coloniales égyptiennes puis anglo-égyptiennes représentées pendant quelque temps et jusqu'à la chute de Khartoum survenue en 1885, par le personnage emblématique de Gordon Pacha. Il a également impliqué l'Éthiopie, l'Italie, l'État indépendant du Congo et la France. Les combats qui se sont déroulés surtout au Soudan ont également touché le sud de l'Égypte, et les zones frontalières de l'Érythrée et de l'Éthiopie. Il y eut internationalisation et participation de forces présentées comme africaines, déjà. Le conflit s'est terminé par la défaite des madhistes, vaincus par les forces anglo-égyptiennes commandées par Horatio Herbert Kitchener. Le Soudan anglo-égyptien fut créé à l'issue de cette guerre.

    Que sont nos Gordon devenus ?

    Si l’Europe fait des guerres coloniales, elle n’a plus de Gordon. Élève de l'Académie militaire de Woolwich, il servit en Crimée, puis dans la campagne de Chine de 1860. Les Taï-ping (« révoltés aux longs cheveux »), profitant de l'affaiblissement de l'empire chinois après la victoire des alliés, s'insurgèrent pour renverser la dynastie mandchoue et devinrent maîtres d'une grande partie de la Chine. Avec l'assentiment de son gouvernement, Charles Gordon entra au service de l'Empire Qing pour combattre les Taiping.

    A la tête d'une poignée d'Européens, il réorganisa l'armée chinoise, dégagea Shanghaï menacée, reprit aux insurgés Souchow et Nankin. L'armée de Gordon, «l'Armée toujours victorieuse», sauva la dynastie mandchoue qui semblait perdue et réduisit rapidement les rebelles. En 1863, Gordon, malgré les offres des Chinois, rentra au Royaume-Uni avec le grade de lieutenant-colonel. En 1874, il entra au service de l'Égypte, fut nommé gouverneur de l'Afrique équatoriale et poussa les frontières égyptiennes jusqu'à Gondokoro. En 1879, il donna sa démission à la suite de difficultés avec le nouveau khédive Tawfik.

    Après avoir servi en Inde où il devint major général, il revint en février 1884 en Égypte et, dans le cadre de la guerre des Mahdistes, défendre Khartoum, assiégé par les troupes du Mahdi.
    Charles Gordon était d'un caractère exalté. Il crut qu'il pourrait refaire ce qu'il avait fait en Chine et sauver la cause du Royaume-Uni, c'est-à-dire, à ses yeux, de la civilisation. Il était très confiant en lui-même et dans l'ascendant que son énergie lui donnait sur les populations auxquelles il avait à se confronter. Un vrai colonial aimé et respecté, libérateur des esclaves et organisateur hors paire. Il ne put cependant que prolonger la résistance de la ville. L'année suivante (1885), les « derviches » s'en emparèrent et Gordon fut tué.

    Il était surnommé le chinois comme un autre grand militaire colonial français celui-là le général Salan. Mais si il y a toujours et même de plus en plus de mahdistes nous n’avons plus de Gordon ni de Salan et ça change tout.

    Jean Bonnevey
    Metamag.fr
    18/01/2013

    Correspondance Polémia – 19/01/2013

  • Le démoniaque Jack Lang entendu par la police dans une affaire de pédocriminalité

    En 2011, une déclaration du ministre Luc Ferry avait du bruit : il affirmait qu’un « ancien ministre », dont il n’a jamais donné le nom, s’était « fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons », assurant tenir cela des « plus hautes autorités de l’État ».

    Même si les réseaux pédomanes grimpent jusqu’au plus haut de l’Etat depuis longtemps (jouissant de ce fait d’une totale impunité), les regards se sont tournés vers le si néfaste Jack Lang, dont l’exécrable réputation en matière de mœurs n’est plus à faire.

    On apprend maintenant par RTL que « l’ancien ministre de la culture Jack Lang a été entendu comme simple témoin en novembre dernier par la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne dans leur enquête sur les propos de Luc Ferry. Audition libre, ultra-discrète, suivie de très près par les autorités policières et judiciaires parisiennes. »

    Lang niant bien sûr tout, le dossier a malheureusement (et sans surprise) été classé sans suite fin novembre par le parquet de Paris…

    On se rappellera qu’il y a quelques années, Roger Holeindre (alors au FN) n’hésitait pas à mettre en cause vivement Jack Lang (ci-contre), sans avoir été pour autant poursuivi.

    Par ailleurs, fin 2011, un homme, Emmanuel Verdin, accusait Lang d’abus sexuels sur sa fille de 4 ans.
    Il a porté plainte à Paris, et explique que l’histoire se serait passée entre 1999 et 2001 sur la péniche Le Makaï à Paris avec d’autres participants. Mr Verdin raconte sur son profil facebook avoir été arrêté par la police puis frappé par 3 policiers pour qu’il ne porte pas plainte. La fille de Emmanuel Verdin, Laureen Marchet, est décédée en 2003 suite, apparemment, à une infection sexuellement transmissible.

    http://www.contre-info.com

  • Afrique : Terrorisme et trafic de drogues au Sahel

    Pendant longtemps, la région du Sahel était essentiellement concernée et affectée par le trafic et la contrebande de cannabis, principalement cultivé au Maroc. Cependant, depuis le début du XXIe siècle, la partie nord-ouest de l’Afrique est devenue un carrefour de trafic de drogues de toutes sortes, crime organisé, terrorisme et insurrection. Aussi, la prépondérance et le lien entre le crime organisé et le terrorisme a aujourd’hui des répercussions négatives et inquiétantes sur la santé des populations locales ainsi que sur la stabilité, la sécurité et le développement des pays concernés.

    Par Abdelkader Abderrahmane, chercheur à la Prévention des Conflits et Analyses des Risques’, (CPRA) Institut d’études de sécurité (ISS), Éthiopie – 19.07.2012

    Le Sahel et l’Afrique de l’ouest sont incontestablement devenus une plaque tournante pour le trafic international de drogues dures telles que l’héroïne et la cocaïne en provenance d’Amérique Latine et d’Afghanistan.

    L’une des explications à ce dangereux phénomène toxique est que la région est moins risquée que les routes plus directes entre les pays producteurs d’Amérique du sud et le continent européen qui s’avère être aussi le premier marché de consommation mondiale.

     

    En effet, la voie la plus courte d’approvisionnement n’étant pas nécessairement la plus sûre, les barons de la drogue du continent sud-américain utilisent la Highway 10 (en référence au 10ème parallèle) pour pénétrer par l’Afrique de l’Ouest. Ce trafic est en outre aggravé par la présence d’héroïne et cocaïne provenant d’Afghanistan et transitant aussi par cette zone ainsi que la côte est du continent africain.

    La drogue qui sera ensuite écoulée en Europe est acheminée à travers le Tchad, le Mali, le Niger et le Maroc, dont la porosité des frontières facilite les déplacements. A titre indicatif, et selon l’Office des Nations-Unis contre la Drogue et le Crime (UNODC),

    en 2009, il était estimé que 21 tonnes de cocaïne d’un montant de 900 millions de dollars et équivalant au PNB de la Guinée et de la Sierra Leone réunies ont transité par l’Afrique de l’ouest.

    Ce trafic de drogue est par ailleurs aggravé par les liens tissés entre les narco-trafiquants et les groupes terroristes présents au Sahel tel qu’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Dine (Défenseurs de la foi), Boko Haram (l’instruction est illicite) et le Mouvement d’Unité pour le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

    Trafics d’armes, de drogues et blanchiment d’argent sont devenus monnaie courante entre tous ces groupes. En outre, des liens grandissants se tissent aussi entre les narco-terrroristes présents en Afrique de l’ouest et les groupes mafieux européens tels que la Camorra.

    En effet, il est établi que la mafia italienne et Al-Qaïda ont coopéré dans un passé récent afin que ce dernier profite de l’expertise de la Camorra pour, par exemple, le trafic de faux documents. A travers ces coopérations, ce sont tous ces groupes qui s’entraident et bénéficient de leurs expertises respectives qui pourront éventuellement se transformer en groupes hybrides comme le sont actuellement

    les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC). Les FARC sont en effet un exemple de groupe basé sur une idéologie politique qui, avec le temps, a muté en groupe crimino-narco-terroriste.

    En sus du trafic de drogue et d’armes, l’importante contrebande de cigarettes à travers le Sahel est aussi très rémunératrice pour les trafiquants de la région. Les cigarettes qui proviennent d’usines de contrefaçon, principalement du Nigeria, sont distribuées dans la région, au Maghreb, au Moyen-Orient et en Europe. Ce trafic est une source importante de financement pour les groupes terroristes, qui même s’ils ne sont pas toujours et forcément directement impliqués dans ce genre de contrebande, s’enrichissent toutefois en imposant un impôt contre une ‘garde rapprochée’ aux contrebandiers.

    Dans ce mélange des genres, les groupes terroristes tel qu’AQMI ont très rapidement compris l’intérêt financier qu’ils pouvaient en tirer en se rapprochant des groupes criminels et autres trafiquants de tous bords, et ce, quel que soit leur points communs.

    En effet, alors que les actions violentes d’AQMI sont présentées sous des idéaux religieux, le groupe est néanmoins bien plus intéressé par l’appât du gain à travers ses demandes de rançons et autres activités parallèles comme le crime organisé et la contrebande. A ce titre, selon la US Drug Enforcement Agency (DEA), 60% des groupes terroristes étrangers ont un lien avec le trafic de drogue.

    Pareillement, il est estimé que 80% des chefs Talibans en Afghanistan, combattent pour le profit financier et non pour une quelconque idéologie religieuse.

    Par ailleurs, la chute de Qaddafi en Libye et l’instabilité géopolitique régnante qui s’ensuit, ainsi que la perméabilité des frontières qui facilite le passage d’armes d’un pays à un autre a procuré aux terroristes et narco-trafiquants une opportunité supplémentaire de renforcer leur position dans la région, aggravant de ce fait la situation au Sahel.

    C’est dans ce contexte dramatique que la prolifération d’armes, de drogues, de trafics de cigarettes et autres produits illicites prend racine au Sahel.

    Mais ce dévolue sur la région est aussi principalement dû à la faiblesse des états qui composent cette zone géographique, l

    e manque flagrant de surveillance, la porosité des frontières ainsi qu’à la corruption qui gangrène les institutions de ces mêmes états, tel que l’armée, la douane ou la police.

    Mais au-delà du fait que tous ces trafics sont d’une manière ou d’une autre liés, c’est sans nul doute et surtout les raisons et les racines derrière ce fléau qu’il est urgent de questionner afin d’y remédier.

    La misère, la pauvreté, la sécheresse, la famine, l’absence de sécurité alimentaire, l’injustice sociale et le manque de perspective d’avenir sont autant de facteurs favorisant et incitant les populations locales à tomber dans ce piège de l’argent facile et d’une hypothétique vie meilleure.

    Des trafiquants qui profitent donc du désœuvrement et de la vulnérabilité socio-économique des populations locales pour les convaincre qu’ils peuvent améliorer leur quotidien grâce aux trafics illégaux. Pire, ces différents groupes terroristes et organisations criminelles ne font que contribuer à la souffrance humaine des populations locales du Sahel et d’Afrique du nord tout en mettant aussi en danger les états déjà fragiles du Sahel tel que le Mali ou le Niger.

    Afin de combattre ce fléau, la coopération entre les états mais aussi entre les différentes organisations et autres institutions internationales est une condition sine qua non pour obtenir des résultats probants. Par ailleurs, la solution à ce problème se trouve aussi dans l’absence d’éducation dans laquelle la majorité des africains vit. Aussi, c’est en améliorant les conditions de vie des populations locales, de conduire des programmes de prévention et d’éducation et de fournir une assistance humaine et renforcer la bonne gouvernance que les trafic en tous genres en Afrique de l’ouest et au Sahel pourront être, sinon éradiqués, tout au moins, réduits.

    Aujourd’hui, cet Océan Sahélien qui émerveillait comme un enfant l’explorateur et scientifique français, Théodore Monod, est en grand danger, devenant ces dernières années, un hub privilégié pour de nombreuses filières criminelles.

    La mondialisation et la facilitation de communication grâce à Internet n’ont fait qu’exacerber la situation au Sahel où les terroristes et trafiquants en tous genres ont trouvé en cette région un terreau fertile et idéal pour leurs activités illégales.

    La coopération grandissante entamée depuis plusieurs années s’accélère entre les groupes terroristes présents en Afrique de l’ouest et les cartels d’Amérique du sud et autres barons de la drogue africains et européens. Cette coopération a indéniablement un effet débilitant sur la région, déjà vulnérable, instable, sous-développée et ravagée par de nombreux conflits et problèmes socio-économiques. L’augmentation des activités criminelles dans la région souligne le besoin urgent d’actions afin de renforcer la souveraineté des États concernés. Car il est incontestable que ce trafic en Afrique de l’Ouest est en train de se propager comme une trainée de poudre à travers tout le continent africain.

    L’impasse géopolitique dans laquelle se trouve actuellement le Mali est sans nul doute très inquiétante. Mais cette crise qui secoue le pays risque aussi et surtout d’aggraver la situation sécuritaire à travers l’entière région et fournir aux trafiquants et terroristes une marge de manoeuvre d’autant plus grande.

    Le Monde  http://fortune.fdesouche.com

  • Prise d’otages en Algérie : Belmokhtar veut échanger les otages américains et négocier la fin de la guerre au Mali

    Addendum 18/01/13

    - Qui est Mokhtar Belmokhtar ?

    - Une vidéo des otages algériens et étrangers libérés


    Addendum 17/01/13

    Un Français parmi les activistes tués :
    Selon Reuters qui cite une source de sécurité algérienne, au moins onze activistes ont été tués dans l’assaut de l’armée algérienne, parmi lesquels figure un Français. Le Figaro

    - Au moins 30 otages auraient péri durant l’assaut, parmi lesquels 8 Algériens, 2 Japonais, 2 Britanniques, et 1 Français, selon une source algérienne citée par Reuters.

    - Parmi les 11 islamistes tués figurent 3 Égyptiens, 2 Algériens, 2 Tunisiens, 2 Libyens, 1 Français et 1 Malien, toujours d’après la même source. France 24

    http://www.fdesouche.com

  • Pour François Hollande il n’y a pas d’« islamistes » au Mali

    BAMAKO (NOVOpress) – Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé jeudi que 1 400 militaires français étaient désormais engagés dans les opérations contre les islamistes armés au Mali. Mardi, François Hollande a estimé que « cette décision était nécessaire. Si ce choix n’avait pas été fait, il serait trop tard puisque le Mali aurait été conquis entièrement », en ajoutant que cette mesure était « légitime et nécessaire ».

    Dès le 12 janvier, l’hôte de l’Elysée déclarait : « La France, à la demande du président du Mali et dans le respect de la Charte des Nations unies, s’est engagée pour appuyer l’armée malienne face à l’agression terroriste qui menace toute l’Afrique de l’Ouest ».

    Dans la bouche de François Hollande (photo), pas question d’appeler un chat un chat : la France ne combat pas des « islamistes », mais des « terroristes ». Une rhétorique qui plaît au Conseil français du culte musulman. Son représentant, Mohammed Moussaoui, s’est félicité que le chef de l’Etat évite « à juste titre (…) de qualifier d’islamistes les éléments terroristes visés par l’intervention ». Ajoutant : « Le CFCM salue cette précaution utile et nécessaire du Président de la République dans le choix des mots, écartant ainsi tout amalgame et toute confusion entre islam et terrorisme ».

    Pour le journaliste, Ivan Rioufol, « la République n’ose donc pas dire clairement qu’elle fait la guerre à des terroristes islamistes, de crainte de froisser la susceptibilité de musulmans français et notamment d’un Conseil qui s’aveugle volontairement sur le profil des jihadistes du Mali. Cette réticence de l’Etat à appeler par son nom un ennemi identifié laisse voir un pouvoir intellectuellement prisonnier du politiquement correct et de ses accusations en islamophobie. L’islam radical en est le scandaleux bénéficiaire ».

    http://fr.novopress.info/

  • Culture de l'otage

    On sait que les peuples n'accordent pas tous la même valeur à la vie. Certains à la leur-propre, d'autres à celle d'autrui. Des peuples se sacrifient pour la survie de l'espèce (ou de leur nation), d'autres sont prêts à tous renoncements pour sauver une vie chez eux. Quelque soit le cheminement, à la fin on compte et recompte : il n'est pas rare que les scores soient comparables dans les deux approches, la seconde ajoutant un léger différé. On en vient donc à la "culture de l'otage".
    Parmi les grandes nations, la Russie, l'Iran, la Chine considèrent que l'otage est individuellement mort quand il est pris ; s'y ajoute un soupçon de culpabilité au sens où il est socialement un désordre. Souvenons-nous que la doctrine d'emploi des états-majors soviétiques étaient de rayer du tableau des disponibilités tout régiment engagé au combat, quelle qu'en soit l'issue. Deux mille types étaient "morts" en recevant l'ordre de route ! Ces nations intègrent plus que nous la précarité de la vie et cette approche influe beaucoup sur la dépense allouée pour sa préservation. Dans le cas qui va nous occuper, la prise d'otage ne fait que déplacer le curseur du pronostic caché en hâtant la réalisation. Le malheureux meurt simplement plus tôt.
    garde-frontière algérien
    L'Algérie a été influencée par l'Union soviétique dans son cadre étatique et ses forces d'intervention anti-terroriste intègrent le concept du curseur. Aussi dans le cas de l'affaire de Tiguentourine, on pouvait prédire presque à coup sûr que le dénouement ressemblerait à la libération de l'opéra de Moscou (23.10.2002) ou celle de l'école primaire de Beslan (01.09.2004). La presse se fait très largement l'écho des récriminations occidentales et japonaises sur le carnage avéré d'hier pour qu'il ne soit pas nécessaire d'user ce clavier à réciter le déroulé de l'opération. Par contre on peut analyser la "politique anti-terroriste" de l'Etat algérien qui met en cause la nôtre.
    La guerre civile algérienne (1992-1994) fut une rude école de contre-terrorisme pour les commandements de terrain à deux motifs : la fracture sociale était verticale et remontait des communautés de base jusqu'au sommet de l'Etat. Les jeux de pouvoir en période troublée ont considérablement compliqué le travail des forces de l'ordre. Secondement, l'ennemi avait embrassé une culture de mort qui se traduisait par la mise en massacres de la terreur territoriale pour capturer vivres et soutiens des villageois, culture qui immunisait l'instinct de conservation des djihadistes en leur promettant la lune au-delà du péril. Il s'en est suivi une déshumanisation de l'adversaire considéré comme une "bête féroce" et donc un gibier en soi !
    Les quarante otages occidentaux (mais pourquoi fait-on ce genre de tri ?) ne se doutaient pas que le curseur de leur avenir venait de raccourcir leur vie, habitués qu'ils sont à ce que leurs gouvernements se couchent et transfèrent les sous après une période de latence convenable ; sauf peut-être certains plus accoutumés aux moeurs sécuritaires algériennes, comme les Français. Restent les motifs du Cheikh borgne¹.

    Il est certain que le raid d'AQMI a été préparé depuis plusieurs semaines dans un district incontrôlé du Fezzan libyen (sinon sur le plateau du Tinrhert au sud). Former la colonne, l'armer, prend du temps et se sait. Il y a eu aussi un déficit de renseignement de base sur toute la zone qui va avoir des conséquences sur le tableau d'avancement.
    Pourquoi choisir le site protégé de Tiguentourine, à seulement trente kilomètres derrière les gardes-frontière algériens qui patrouillent entre Ghadamès et Ghat ? Sachant que l'Etat ne se pliera pas aux exigences - il ne l'a jamais fait - on peut raisonnablement avancer que le choc devait paralyser les opérations pétrolières et gazières au Sahara, effrayer les majors occidentaux qui les conduisent, déconsidérer les garanties de sûreté qui leur étaient données par Alger. L'horreur de quelques décapitations filmées aurait atteint son but. Répété une ou deux fois sur d'autres sites industriels, ce type de raid devait entraver gravement les rentrées d'exportation, puisque 97% proviennent des hydrocarbures. Il était permis d'en prédire l'augmentation du mécontentement populaire qui couve toujours sous la braise apparemment éteinte, préludant un embrasement du type printemps arabe propice aux fondamentalistes. La revendication de la libération de cent djihadistes détenus par Alger ou la requalification de l'opération en représailles de l'engagement français au Mali, c'est du pipeau.
    Il est trop tôt pour savoir si la mise en insécurité des exploitations pétrolières du Sahara algérien a été atteinte. Il faut attendre les décisions des majors de la profession. Elle sera certaine si un deuxième Tiguentourine arrive dans quelques semaines. Les autorités algériennes s'en doutent !
    http://royalartillerie.blogspot.fr/
    (1) Belmokhtar, alias «Belaouar», ou «Khaled Abou El Abbès», ou encore «Laouer», est né le 1er juin 1972 à Ghardaïa, dans le Nord de l’Algérie. En 1991, à l’âge de 19 ans, il part se former au combat en Afghanistan. C’est là qu’il aurait perdu son œil gauche, qui lui a valu le surnom de «cheikh borgne». A son retour, il participe à la guerre civile au sein des Groupes islamiques armés (GIA) algériens. Sa vie son oeuvre, grâce à Paris-Match.
    Le chef de groupe qui a attaqué la base-vie du site gazier s'appelle Tahar ben Chened.

  • Mali – Opération Serval : Konna reprise aux islamistes, Diabaly évacuée par les jihadistes

    La ville de Konna, à l’est du delta intérieur du Niger, a été reprise cette nuit aux islamistes du Mujao qui la tenaient depuis le 10 janvier. Durant la journée, Diabaly a été évacuée par les jihadistes. La bataille du delta intérieur du Niger est gagnée, une nouvelle phase de l’opération Serval commence.

    Au nord de Sévaré, à Konna, ce soir, aucune résistance islamiste n’est visible, selon une information diffusée sur la télévision malienne. Tous les assaillant semblent s’être regroupés bien plus à l’est, sur la ville sahélienne de Douentza. Ce sont les hommes du colonel Didier Dakouo, le chef des opérations militaires de l’armée malienne dans la région de Mopti, qui sont entrés les premiers dans la ville (renforcés par des milices d’autodéfense), appuyés par les troupes françaises. Les principaux combats ont eu lieu cette nuit, la ville étant conquise vers 01h00, heure de Paris. Les troupes françaises ont largement été mises à contribution après la prise en embuscade d’une colonne motorisée du Mujao par les forces maliennes. Des frappes aériennes et des attaques héliportées nocturnes ont été nécessaires pour détruire la colonne de pick-up armés.

    A Niono, de l’autre côté du delta intérieur du grand fleuve, le préfet local a mobilisé dès hier soir de jeunes gens d’une vingtaine d’années pour patrouiller et déceler d’éventuelles tentatives d’infiltrations des groupes islamistes. Trois individus armés, selon les autorités locales, auraient été arrêtés et remis aux services de sécurité (source). La peur des infiltrations islamistes gagne au sein de l’opinion malienne. A Bamako, les forces de police et de gendarmerie sont plus présentes en ville selon les habitants. Pour des raisons de sécurité, les écoles françaises de Niamey, Nouakchott et Bamako vont rester fermées toute la semaine.

  • Henri Guaino (UMP) / printemps arabes : « Nous avons peut-être tous fait une erreur de jugement »

    Le député Henri Guaino (UMP), ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a évoqué une possible « erreur de jugement » sur les printemps arabes.

    « Tout cela a ouvert grand la porte aux mouvements islamistes »

    « Nous avons peut-être tous fait une erreur de jugement, en jugeant trop vite les printemps arabes qui ont déstabilisé » les pays, a concédé l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy sur Radio Classique. « La suite de l’histoire n’est pas aussi belle qu’on pouvait le penser à l’époque ».

    « Ce qui se passe en Tunisie, en Egypte, en Syrie contribue évidemment à alimenter les mouvements jihadistes, à alimenter le désordre, déstructurer la lutte contre le terrorisme dans toute cette région. Tout cela a ouvert grand la porte aux mouvements islamistes », selon le député UMP des Yvelines.

    A propos de la Libye, M. Guaino a jugé que le pays était déjà « désagrégé bien avant que la France n’intervienne parce que c’est un Etat qui reposait sur des bases tribales et qu’une partie du pays, notamment du côté de Benghazi » faisait sécession, influencé par l’ »onde de choc » des révolutions tunisienne et égyptienne.

    Le Figaro

    NB : L’historien Bernard Lugan :
    « Ceux qui ont lancé la guerre contre le colonel Kadhafi étaient des irresponsables et je n’ai cessé de le dire depuis le premier jour. Outre qu’ils ont provoqué une réaction déstabilisatrice en chaîne, ils ont armé les jihadistes. Il faut en effet savoir que certaines des armes aujourd’hui utilisées contre nos soldats proviennent de nos propres arsenaux et qu’elles furent généreusement parachutées aux « démocrates » libyens chers à BHL. »

    Publié dans Maghreb, Monde, Politique, Proche-Orient, UMP 88 réponses

    Prise d’otages en Algérie : au moins 30 otages et 18 islamistes tués

    Addendum 18/01/13

    - Les forces de sécurité ont affirmé à l’AFP que « 18 terroristes », sur une trentaine, « ont été tués ». L’opération militaire se poursuit actuellement.

    - Féroce caricature dans « La Tribune de Genève » :

    Addendum 17/01/13

    Un Français parmi les activistes tués :
    Selon Reuters qui cite une source de sécurité algérienne, au moins onze activistes ont été tués dans l’assaut de l’armée algérienne, parmi lesquels figure un Français. Le Figaro

    - Au moins 30 otages auraient péri durant l’assaut, parmi lesquels 8 Algériens, 2 Japonais, 2 Britanniques, et 1 Français, selon une source algérienne citée par Reuters.

    - Parmi les 11 islamistes tués figurent 3 Égyptiens, 2 Algériens, 2 Tunisiens, 2 Libyens, 1 Français et 1 Malien, toujours d’après la même source. France 24

    - Fin octobre, depuis l’Elysée, François Hollande assurait :
    « En aucun cas, la France n’interviendra, elle-même, au Mali ».

    - « Nous tuerons les infidèles », disent les ravisseurs
    Les islamistes qui retiennent en otage depuis mercredi matin les employés d’un site gazier dans le Sahara algérien ont indiqué au personnel local qu’ils ne s’en prendraient pas aux musulmans mais qu’ils tueraient les otages « chrétiens et infidèles », raconte un Algérien ayant réussi à s’échapper. [...] Le Figaro

    - « Le groupe terroriste venait des frontières libyennes. » Ministre de l’Intérieur algérien

    - Alger critiqué après son assaut
    La Maison-Blanche est « inquiète », Londres regrette de ne pas avoir été prévenu et le Japon demande la fin de l’opération militaire. Le Monde

    - La prise d’otages se dénoue « dans des conditions dramatiques », déclare Hollande (i>Télé)

    - Impair du Quai d’Orsay ?
    La prise d’otage en Algérie serait potentiellement la conséquence d’un impair commis par le Quai d’Orsay . Pour des raisons de politique intérieure (sécurité), l’Algérie ne souhaitait pas que soit rendue publique l’autorisation de survol.

    - Un drone américain sur place
    Selon David Martin, correspondant de CBS News, un drone américain a survolé le complexe, donnant ainsi aux autorités américaines un aperçu de la situation.

    - Explosion entendue sur place
    La chaîne britannique Skynews évoque une importante explosion de gaz sur le site il y a environ une demi-heure. La cause n’est pas connue. Algérie360

    - 600 otages algériens libérés par l’armée (agence). APS / Le Figaro

    - 7 otages étrangers restaient vivants après l’assaut de l’armée selon ANI.

    - 4 otages étrangers ont été libérés par l’armée algérienne

    L’armée algérienne affirme avoir libéré quatre otages étrangers à la suite de son assaut, affirme l’agence officielle APS. Après l’assaut, l’armée contrôle totalement le site. Algérie360

    Hollande fait toute confiance à Alger

    François Hollande a confirmé jeudi la présence de Français sur le site algérien où des islamistes retiennent des otages, disant avoir toute confiance en Alger « pour trouver les solutions les meilleures ». Libération
    ________________________________

    34 des otages retenus sur le site gazier d’In Amenas par des islamistes et 15 preneurs d’otages ont été tués dans les frappes de l’aviation algérienne, affirme l’agence de presse mauritanienne ANI. Reuters / Le Figaro

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  • Mali-Algérie : point de situation et éléments de réflexion

     

    Analyse de Bernard Lugan - 17 janvier 2012

    L’intervention française au Mali conduit à quatre grandes réflexions :

    1) Compte tenu des réalités frontalières, l’action de la France ne peut réussir que si l’Algérie la soutient.

     

    Or, la prise d’otages d’In Amenas, site stratégique hautement protégé, montre soit qu’Alger ne contrôle pas son territoire, soit que les islamistes ont des complicités au plus haut niveau de l’appareil sécuritaire d’Etat. Dans les deux cas, les conséquences pour l’opération Serval sont de la plus haute importance.

    2) Nous payons aujourd’hui au prix fort la politique de désengagement initiée sous Jacques Chirac puis amplifiée sous Nicolas Sarkozy à savoir, fermeture de bases et abandon de ces irremplaçables implantations qui étaient nos yeux et nos oreilles.

    3) La place laissée libre par la France fut prise par les Etats-Unis qui investirent de gros moyens, notamment au Mali. Ignorant la tectonique ethno-raciale sahélienne, ils y formèrent des cadres qui désertèrent au mois de janvier 2012 et contre lesquels nos soldats sont aujourd’hui engagés.

    4) Ceux qui ont lancé la guerre contre le colonel Kadhafi étaient des irresponsables et je n’ai cessé de le dire depuis le premier jour. Outre qu’ils ont provoqué une réaction déstabilisatrice en chaîne, ils ont armé les jihadistes. Il faut en effet savoir que certaines des armes aujourd’hui utilisées contre nos soldats proviennent de nos propres arsenaux et qu’elles furent généreusement parachutées aux « démocrates » libyens chers à BHL.

    Ceci étant, quelle est la réalité de la situation ?

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  • Coordination pour la souveraineté de la Syrie et contre l’ingérence étrangère

    Une coordination d’associations françaises anti-impérialistes vient de se constituer à Paris pour s’opposer à l’intervention française en Syrie. Dans son manifeste, elle affirme son attachement au « droit inaliénable du peuple syrien à donner lui-même une solution nationale et souveraine à la crise » et souligne l’identité du combat pour la souveraineté de la Syrie et pour celle de la France. Le Réseau Voltaire France s'associe résolument à cette initiative essentielle.

    Depuis près de deux ans, la Syrie souveraine, est l’objet d’une agression extérieure.

    Cette guerre pour le contrôle du pétrole et du gaz ainsi que pour des objectifs géopolitiques, est initiée par l’impérialisme, les gouvernements des États-Unis et Israël avec leurs auxiliaires occidentaux, alliés aux forces les plus rétrogrades de l’islam, takfiriste et wahhabiste, s’appuyant sur les factions dominantes des États esclavagistes du Qatar et de l’Arabie saoudite. Ceux-ci financent et soutiennent les mercenaires terroristes qu’ils introduisent notamment depuis la Turquie et par dizaines de milliers en Syrie, pour semer mort et désolation.

    Dans cette coalition qui entend susciter une guerre civile de nature interconfessionnelle, la France officielle joue un rôle particulièrement belliciste, symbolisé par les déclarations provocatrices de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères de notre pays.

    Dans le contexte contradictoire du « Printemps arabe » dont les aspirations légitimes ont été dévoyées par la manipulation occidentale, un mouvement populaire est apparu en Syrie développant des revendications pour plus de libertés démocratiques et dénonçant même l’essor de l’influence néolibérale du FMI qui entravait toujours plus, le progrès économique et social. Les revendications démocratiques ont été depuis largement acceptées sous l’impulsion du Président el-Assad, y compris l’abolition de l’état d’urgence.

    Très vite ce mouvement pacifique a été supplanté par la violence armée au service de l’étranger. La crise est essentiellement devenue militaire. Elle a été prise en main par les pays de l’OTAN, du Qatar et de l’Arabie saoudite qui ont financé des mercenaires qui ont massivement entrepris d’envahir la Syrie. L’intervention étrangère présente dès le début de la crise en est devenu l’élément dominant.

    L’ingérence étrangère systématique crée un risque d’extension et de généralisation régionale du conflit pouvant conduire à une guerre contre l’Iran, et une généralisation du conflit avec la Russie et la Chine visées à travers l’aventure syrienne.

    Cette politique est en contradiction fondamentale avec la stratégie équilibrée que représentait la politique arabe de la France conçue par le Général De Gaulle. Les dirigeants occidentaux, dont ceux de France, fournissent des aides multiples aux mercenaires étrangers, notamment des armes qui tombent nécessairement aux mains des forces d’Al-Qaïda .

    Elle est en outre contraire à tous les usages diplomatiques qui veulent qu’on ne prononce pas de jugement irrévocable sur une situation et qu’on respecte les positions des autres puissances même si on ne les partage pas. Les déclarations bassement injurieuses sur les dirigeants syriens et russes sont indignes et entachent le renom de la France dans le monde.

    Une solution négociée de la crise paraît aujourd’hui possible grâce à la médiation russe et aux pressions de certaines forces réalistes étasuniennes. Dans ce cas, notre diplomatie se sera mise d’elle-même même dans une impasse qui l’empêchera de peser sur le règlement.

    Au lieu de prendre part, avec ou sans réticences, à des aventures qui peuvent conduire au pire, une France digne de ses valeurs républicaines devrait donner l’exemple d’une politique de détente, d’entente et de coopération et fournir à toute l’Asie du Sud-Ouest les moyens d’une paix par le développement mutuel, qui constitue l’alternative à la guerre de tous contre tous.

    Les Français sont l’objet d’une politique de désinformation systématique, massive et généralisée afin de neutraliser leurs réactions et faciliter les manœuvres bellicistes du gouvernement. La conséquence de cette véritable guerre idéologique relayée de façon contre nature, par des forces politiques et syndicales inattendues, se traduit par un développement insuffisant de la solidarité militante envers l’État–nation et le peuple de la Syrie souveraine.

    La question de savoir qui gouverne en Syrie revient au peuple syrien et à lui seul.

     

    Résidant en France, nous n’avons pas à prendre partie sur les questions intérieures à la société syrienne, mais nous nous opposons fondamentalement aux interventions extérieures.

    C’est pourquoi un groupe d’associations et de militants venus d’horizons divers ont pris l’initiative de créer une structure liaison et de coordination républicaine pour la solidarité avec la Syrie souveraine qui prend le nom de : Coordination pour la souveraineté de la Syrie et contre l’ingérence étrangère. Cette Coordination soutient le droit inaliénable du peuple syrien à donner lui-même une solution nationale et souveraine à la crise.

    L’objectif de cette coordination est de promouvoir des initiatives diverses dans cette perspective.

    Premières signatures

    Comité Valmy 
    Collectif pas en notre nom 
    Solidarité et Progrès 
    Collectif Résistance et Renouveau Gaullien 
    Réseau Voltaire France 
    Cercles des volontaires 
    Planète Non–violence 
    L’Appel Franco-Arabe 
    Association Afamia 
    Union des Patriotes Syriens

    Réseau Voltaire France (son site)