La décapitation de vendredi montre dans l’enchainement des faits une accablante complicité d’un certain nombre d’acteurs.
Samuel Paty s’apprêtait à être sanctionné par l’Académie des Yvelines pour avoir osé montrer des caricatures du prophète Mahomet.
Abdelhakim Sefrioui, prédicateur islamiste connu du renseignement, a été placé en garde à vue. Le 8 octobre, il avait appelé à la mobilisation contre l’enseignant. Son CV dévoile un profil d’islamiste expert de l’agit-prop.
L’islamiste qui a décapité ce professeur d’histoire est un tchétchène de 18 ans né à Moscou, nommé Abdoulakh Anzorov. Il était connu pour des antécédents de droit commun, mais disposait d’un casier vierge. Il n’était pas connu pour sa radicalisation mais ferait partie d’une bande d’Éragny fréquentée par un islamiste fiché “S”. Sa famille est originaire d’un village au sud de Grozny, en Tchétchénie, et est arrivée en France en 2008. Leur demande d’asile pour obtenir le statut de réfugié politique leur a été refusée par l’administration, mais cette décision a été cassée en 2011 par la Cour nationale du droit d’asile. La famille Anzorov a donc obtenu le statut de réfugié et l’assaillant a reçu automatiquement une carte de séjour valable 10 ans en mars 2020, à sa majorité. Si la justice, en 2011, avait suivi l’administration, cette famille aurait fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire.