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insécurité - Page 827

  • Armée : « Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus », dénonce le général Vincent Desportes

    Source : Francetv Info
    Dans un entretien donné le 11 novembre, le général Vincent Desportes dénonce le manque de moyens de l’armée et son incapacité à mener à bien ses missions essentielles. Un avertissement qui résonne de façon particulière après la vague d’attentats que nous venons de subir.

    Ce haut gradé de l’armée de terre fustige, dans son livre « La Dernière Bataille de France », la baisse du budget des armées. Et estime que les militaires français, engagés sur plusieurs fronts, ne peuvent plus assurer leurs missions.

    […] Le général Vincent Desportes a toujours été connu pour sa franchise. Mais avec son dernier livre, intitulé La Dernière Bataille de France (qui vient d’être publié chez Gallimard), le Saint-Cyrien, professeur à Sciences Po, se livre à un réquisitoire sans appel. « Nous sommes revenus à l’époque de la Grande Illusion, écrit-il. Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus… Les armées françaises n’ont jamais été aussi fragiles. » […]

    Francetv info : Pourquoi une telle sévérité dans votre jugement ?
    […]Vincent Desportes : Les menaces s’accroissent et en particulier depuis deux ans. On peut dire qu’autour de nous le monde a pris feu, de l’Ukraine au Sahel, en passant par le Moyen-Orient. Et nos armées sont « surdéployées » par rapport à leurs capacités. Que ce soit sur mer, à terre ou dans le ciel, toutes nos armées sont en train de s’user. Je dirais même que la corde est sur le point de casser. […]

    Quels sont les exemples concrets de cette « usure », selon vous ?

    […] À côté de l’armée ultra-moderne, qui existe, on a une autre grande partie que je qualifierais de vintage. Elle possède des équipements « de collection ». Et le budget actuel ne permet pas suffisamment d’approvisionner le flux nécessaire des pièces de rechange. De sorte que, dans nos armées, un avion sur deux ne peut pas décoller, un navire sur deux ne peut prendre la mer, et un char sur deux ne peut plus rouler. Dans certains cas, c’est même pire, comme pour les hélicoptères Tigre, par exemple : quatre appareils sur cinq ne peuvent pas prendre l’air. […]

    Quelle est la responsabilité des dirigeants politiques dans ce que vous dénoncez ? Dans votre livre, vous semblez renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et François Hollande.
    Les deux dernières lois de programmation militaire ont porté des coups terribles aux armées. Celle de 2008-2013, votée sous la présidence Sarkozy, a enlevé 25 % des capacités opérationnelles françaises. Celle de 2014-2019, votée sous la présidence Hollande, a fait de même. Ces deux lois ont prévu une réduction de 80 000 postes dans nos effectifs entre 2008 et 2019, ce qui est le plus grand plan social subi par les administrations. Or, je le répète, cela se passe à un moment où les opérations se multiplient et deviennent de plus en plus complexes. […]

    Donc, selon vous, le budget de l’armée ne doit pas être concerné par les plans d’économie actuels ?
    Il faut savoir ce qu’on veut. Comme je le disais, les gens aujourd’hui au pouvoir parlent de guerre. De fait, il existe une menace sur notre sécurité. Il faut donc logiquement conforter notre outil de défense et consentir ailleurs des économies. La défense ne doit pas payer comme les autres. La défense, c’est le pilier de l’État à travers sa mission de sécurité.

    http://fr.novopress.info/194965/armee-les-francais-croient-etre-proteges-ils-ne-le-sont-plus-denonce-le-general-vincent-desportes/#more-194965

  • Une « troisième guerre mondiale par morceaux »

    Communiqué de Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre :

    En juin dernier, à Sarajevo, ville martyre du conflit des Balkans, le pape François a employé l’expression de « troisième guerre mondiale par morceaux » pour caractériser l’actuel climat de guerre qui secoue de nombreuses parties du monde (Moyen-Orient, Afrique…), et qui atteint durement la France aujourd’hui.

    Bouleversé devant de tels actes d’une barbarie extrême, j’invite les catholiques à prier avec ferveur durant les assemblées de ce dimanche pour les victimes décédées ou blessées, pour leurs familles  douloureusement atteintes.

    Prions aussi pour notre pays et nos concitoyens, qu’ils puissent garder le souci vigilant de la cohésion sociale, de la solidarité fraternelle, et la confiance en l’avenir.

    Prions aussi pour nous-mêmes, afin que le Seigneur nous fasse la grâce de ne pas nous laisser succomber à la tentation de la haine et nourrir en nous des sentiments de vengeance. Que l’Esprit du Christ affermisse en nous la foi et la confiance en Dieu. Qu’il continue à entretenir en nos cœurs la volonté de coopérer à la construction d’une société plus équitable, plus humaine et plus fraternelle. Les heures tragiques que notre pays vient de vivre révèlent la pertinence et la dimension prophétique de l’invitation du pape François à vivre une Année de la Miséricorde.

    Chrétiens, osons répercuter en ces heures difficiles auprès de nos contemporains, cette parole de confiance que le pape adressait au monde à Noël dernier : « Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu ».

    http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/immigration/une-troisieme-guerre-mondiale-par-morceaux

  • Robert Ménard demande la fermeture immédiate de toutes les mosquées mêlées à l’activité islamiste radicale et l’expulsion des imams

    Interview sans concession ni langue de bois de Robert Ménard donnée à bvoltaire.fr :

    Robert Ménard, maintenant, on fait quoi ?

    François Hollande a dit hier soir que la France allait être« impitoyable ». J’aimerais que ce soit le cas. Qu’on ne reste pas dans le commentaire, dans le pathos. Un chef d’État, lorsqu’il parle à la nation au lendemain d’un massacre comme celui d’hier, n’a pas le droit de tromper ses concitoyens.

    Alors, que faire ? D’abord, nous avons des services secrets. Il faut leur donner le feu vert : élimination systématique n’importe où dans le monde des islamistes directement mêlés aux attaques d’hier soir. Il ne faut pas « neutraliser » ces gens. Il faut les abattre.

    Ensuite, il faut vider l’eau du bocal. Que les commandos islamistes ne soient pas comme des poissons dans l’eau. Arrestation immédiate de tous les islamistes fichés S. Pas de places en prison ? Ce n’est pas le sujet. Nous sommes en guerre. Création de camps de prisonniers.

    Fermeture immédiate de toutes les mosquées mêlées à l’activité islamiste radicale. Expulsion des imams et des fidèles étrangers liés à ces mosquées radicales. Surveillance ou arrestation de ceux naturalisés ou convertis.

    Lire la suite

  • Un médicament pour lutter contre « les mauvaises pensées »

    C’est reparti pour un tour ! Après les attentats de janvier (12 morts) ce fut un marée médiatique en faveur de l’islam, pour plus de 120 victimes, ce sera un déluge… Afin de lutter contre nos capacités à raisonner, le gouvernement met à votre disposition le médicament suivant :

    Pas d'amalgame !

    http://www.contre-info.com/

  • Djihad à Paris : Conséquence de la trahison du gouvernement et de la gauche islamo-immigrationniste

  • EDITION SPECIALE SAMEDI 14 NOVEMBRE 2015 : "LA FRANCE EN GUERRE"

  • Manolo, tu n’es qu’un dégonflé !

    Tu me déçois, Manolo ! Tu me déçois beaucoup. Rappelle-toi ce que je t’ai dit le 8 avril 2014, sur RMC, alors que tu venais d’être nommé Premier ministre :

    « Tout d’abord, Manolo, comme on t’appelle en Espagne, on va se tutoyer, comme on le fait en Espagne. Ecoute, Manolo, tu as une seule grande décision à prendre, et tout de suite : annoncer officiellement la fin du monopole de la sécurité sociale. Et d’un coup d’un seul, tes 50 milliards, tu les as.

    A l’heure où je te parle, Manolo, plus de 300 000 Français se sont assurés en dehors de la Sécu. Et ils s’en portent merveilleusement bien. Mais les autres, ceux qui ne savent pas, ou qui ont peur, est-ce que tu y penses, Manolo ? Il y a en France 15 millions de personnes qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, 8 millions de pauvres, 5 millions de chômeurs. C’est la Sécurité sociale avec ses charges monstrueuses qui est responsable de ce désastre.

    On peut s’assurer mieux et pour beaucoup moins cher qu’à la Sécu, et on y gagne beaucoup de pouvoir d’achat. Et les entreprises, Manolo, tu y as pensé ? Il y en a trois millions, des petites, des moyennes, des commerçants, des artisans, des professions libérales. Toutes pourraient embaucher un ou deux salariés si le chef d’entreprise était libéré des charges insensées du RSI. C’en serait fini du chômage de masse en France !

    Alors, Manolo, tu sais ce qu’il te reste à faire : montre-nous que tu as des cojones, pas comme les bataillons de couilles molles de la classe politique. D’ailleurs, rappelle-toi, tu étais à Matignon avec Lionel Jospin en 2001, quand il a pris l’ordonnance qui a abrogé le monopole de la sécurité sociale.

    Alors à toi de jouer, Manolo. Hasta luego, hombre ! »

    Cela fait dix-neuf mois que tu es Premier ministre, Manolo. Dix-neuf mois de perdus ! Les entreprises continuent de crever sous le poids des charges sociales, et toi, tu passes ton temps à te montrer partout en France et à ne rien faire, à crier comme un perdu à l’Assemblée nationale contre tout le monde sans jamais rien proposer de concret.

    Pourtant, le 31 mars dernier, sur RMC et BFMTV, tu as déclaré : « Le RSI est un désastre. Ca ne marche pas ! » Et qu’as-tu fais face à ce désastre ? Rien. Ou plutôt si : tu as nommé une commission qui finalement considère que le RSI ne marche pas si mal ! Tu as l’air de quoi, Manolo ? Il y a un désastre, et toi tu laisses le désastre continuer. Manolo : tu es coupable de non -assistance à pays en danger, à Français en danger ! Tous les jours, des travailleurs indépendants se suicident, et toi, Manolo, tu t’en fous !

    Je vais te donner un dernier conseil, Manolo. Un dernier, parce qu’après tu n’auras qu’à te débrouiller tout seul. Supprime le RSI, Manolo ! Tout de suite ! Il ne pourra jamais s’en sortir, non seulement parce qu’il est structurellement déficitaire, mais aussi parce que les indépendants le quittent en masse. Le RSI est foutu, Manolo. Rien ne le sauvera. Alors colle-lui une balle dans la tête, par charité et surtout par souci d’arrêter les tortures qu’il inflige à ceux qui n’ont pas le courage de le quitter. Les indépendants qui le peuvent contracteront des assurances privées, et ceux qui ne le peuvent pas auront la CMU, comme n’importe quel étranger qui arrive en France.

    Voilà mon plan, Manolo. Adopte-le d’urgence. Parce qu’après, je ne réponds plus de rien, tant je sens la fureur monter dans le pays. Tiens, je vais te dire, Manolo. Quand Franco est mort, un ministre s’est écrié : « Oui, il est mort. Mais qui va aller le lui annoncer ? » Tu le sais aussi bien que moi, Manolo : la Sécurité sociale est morte. C’est ton boulot d’aller l’annoncer !

    Adios !

    Claude Reichman

    http://francelibre.tumblr.com/

  • Burundi : la descente aux enfers ?

    A l’initiative de la France, le Conseil de Sécurité des Nations Unies s’est réuni, lundi 9 novembre, pour discuter de la situation au Burundi. Enfin ! Jusqu’à présent, les dirigeants occidentaux étaient très occupés avec la crise syrienne et les centaines de milliers de migrants et autres réfugiés qui affluent vers -  et à travers -  l’Europe. Les projecteurs de nos grands médias étaient quant à eux braqués dans la même direction. La crise qui se développe depuis des mois au Burundi ne semblait pas attirer d’attention internationale. Depuis des mois, dans différents articles et lors d’émissions de radio, je n’ai eu de cesse que de tenter de tirer le signal d’alarme au sujet du Burundi. Ce pays, où j’ai vécu quelques mois alors qu’il semblait avoir atteint le fond de l’abîme, a eu, depuis plus d’un demi-siècle,  plus que sa part de massacres. L’histoire est-elle en train de se répéter ? La vie politique du Burundi semble toujours avoir été marquée du sceau de la violence.

    Violence avant même l’indépendance, lorsque, le 13 octobre 1961, le charismatique prince Louis Rwagasore[1], fils du Mwami et leader de l’UPRONA[2], devenu chef du gouvernement depuis seulement 14 jours, fut assassiné par un jeune Grec, sans doute manipulé par le pouvoir colonial belge. L’UPRONA venait de remporter les élections législatives.

    Violence encore lorsque  15 janvier 1965 le premier ministre  Pierre Ngendandumwe fut à son tour assassiné.  Triste année que cette année-là  qui vit ensuite des militaires hutu tuer d’autres militaires, tutsi ceux-là, puis des politiciens hutu être éliminés par des politiciens tutsi. Ces tueries entre tutsi et hutu allaient se reproduire, cycliquement, durant les décennies suivantes et marquer durablement la vie politique burundaise.

    Violence toujours, en 1969, lorsque des politiciens et des militaires hutu furent arrêtés et tués par le régime militaire à dominante tutsi.

    Paroxysme de violence, surtout, en 1972, lorsque l’ancien roi Ntare V fut assassiné par des insurgés hutu tentant de renverser le pouvoir militaire tutsi. En représailles, 100 000 personnes, voire plus, essentiellement hutu, furent impitoyablement massacrées. Cette  épouvantable tragédie en annonçait malheureusement d’autres, tant au Burundi qu’au Rwanda voisin.

    La violence, toujours la violence, en 1988, lorsque de nouveaux massacres firent 20 000 victimes. Et, durant toutes ces années 60, 70 et 80, une succession de régimes militaires toujours dirigés par des officiers tutsi, tous originaires de la même localité de Rutovu, dans la province Bururi : le capitaine Michel Micombero qui prit le pouvoir en 1965 et qui mit fin à la monarchie fut renversé en 1976 par le colonel Jean-Baptiste Bagaza, lui-même chassé du pouvoir par le commandant Pierre Buyoya en 1987. Ce dernier militaire eut pour mérite de tenter d’apaiser les tensions entre les Hutu et les Tutsi et, ce faisant, de renforcer l’unité nationale. Il fit entrer autant de Hutu que de Tutsi dans ses gouvernements et eut le courage de mettre son pays sur la voie de la démocratie, avec la tenue d’élections multipartites en 1993. Élections qu’il perdit, les Hutu, majoritaires, ayant voté pour le candidat d’opposition, Melchior Ndadaye, un Hutu. Buyoya eut l’élégance d’accepter le résultat et de se retirer en transmettant le pouvoir au vainqueur. Mais ses anciens collègues de l’armée eurent moins de scrupules puisque, trois mois seulement après son élection, Ndadaye fut arrêté par des militaires et tué, ainsi que six de ses ministres et que le président du Sénat.

    Terrible période que ces années 1993-1996 qui virent le Burundi être ensanglanté par la guerre civile, à la suite de l’assassinat du président Ndadaye. Combien de Burundais périrent durant ces années-là ? Pas moins de 200 000. Victimes de combats entre armée à dominante tutsi et rébellion hutu, mais surtout victimes de massacres aveugles commis de part et d’autre : hommes, femmes et enfants hutu exécutés par la soldatesque tutsi, hommes, femmes et enfants tutsi éliminés par des hommes armés de la rébellion hutu, aveuglés par la haine.

    Le pire, dans cette violence génocidaire qui débuta en 1993, c’est qu’elle contribua probablement à engendrer le génocide rwandais. Tout ce qui se produisait au Burundi était colporté, exagéré, utilisé par les factions rwandaises qui y trouvèrent des arguments pour se radicaliser et exacerber la haine. L’assassinat des dirigeants hutu burundais, perpétré par des militaires tutsi, renforça la conviction des extrémistes hutu rwandais qu’il ne fallait reculer devant rien pour tenter de sauver le pouvoir hutu, au Rwanda. Les massacres de civils tutsi burundais redoublèrent  l’ardeur des combattants tutsi rwandais à en finir avec un régime à dominante hutu.  L’homme qui assurait l’intérim de la présidence burundaise, Cyprien Ntaryamira, fut d’ailleurs victime des évènements rwandais, puisqu’il mourut aux côtés du président Juvénal Habyarimana lorsque l’avion présidentiel de ce dernier fut abattu en phase d’atterrissage, à Kigali, le 6 avril 1994.  Les deux guerres civiles s’entremêlèrent souvent, puisque des Burundais ou des réfugiés rwandais au Burundi combattirent au Rwanda et que l’inverse se produisit également.

    En 1996, Pierre Buyoya, le militaire putschiste de 1987, le président sortant défait en 1993, revint au pouvoir. Non, il ne fit pas vraiment un nouveau coup d’État. Il se contenta de ramasser ce qui restait de pouvoir dans un pays à feu et à sang. La communauté internationale riposta en isolant le Burundi, en votant des sanctions contre lui. Buyoya engagea cependant des négociations avec la rébellion et un accord  de paix fut signé à Arusha en l’an 2000, permettant ainsi au pays de sortir de l’engrenage sans fin de la violence et de s’engager dans une période de transition. Cette transition permit l’intégration de l’opposition hutu aux institutions de la République. En 2003 Pierre Buyoya céda la présidence au vice-président hutu issu de cette opposition, Domitien Ndayizeye. Cette période s’acheva en 2005 avec l’adoption d’une nouvelle constitution et l’organisation d’élections. Ces dernières virent la victoire sans appel de l’ancien chef de la rébellion armée, Pierre Nkurunziza, et de son mouvement, le CNDD-FDD[3], transformé en parti politique. Le nouveau président est le fils d’un politicien hutu, tué lors des massacres de 1972. Réélu pour un second mandat en 2010, Nkurunziza s’est à nouveau présenté en 2015, foulant ainsi aux pieds les accords de paix d’Arusha qui stipulaient, dans leur article 7, que le président « est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels. » C’est cette insistance à se représenter qui provoqua la crise politique de 2015. La Cour Constitutionnelle valida pourtant sa candidature, mais le vice-président de cette même cour s’enfuit en Belgique, dénonçant les pressions exercées sur lui-même et sur ses pairs, ainsi que les menaces de mort. Depuis le mois d’avril, Bujumbura a été le théâtre d’imposantes manifestations contre cette nouvelle candidature. En mai, il y eut même une tentative de coup d’État, organisée par un ancien chef d’état-major qui se réfugia au Rwanda après l’échec du putsch. La médiation est-africaine, menée par le chef de l’État ougandais, n’a pas permis de trouver une sortie de crise, le président ne renonçant pas à sa candidature et l’opposition demeurant ferme sur ses principes. Il y avait d’ailleurs une certaine ironie dans la désignation de Yoweri Museveni comme « médiateur » ! Cet homme, arrivé au pouvoir en Ouganda 1986 après avoir eu le dessus dans une épouvantable guerre civile, est demeuré depuis lors à la tête de son pays en modifiant la constitution à sa convenance et en se présentant à des élections gagnées d’avance. Au moment même de sa désignation, il préparait d’ailleurs sa candidature pour les élections de 2016. Quelle crédibilité un tel homme pouvait-il avoir auprès d’une opposition burundaise luttant contre une nouvelle candidature de Nkurunziza ? Les élections burundaises, tant législatives que présidentielles, eurent lieu, mais elles furent boycottées par l’opposition. C’est donc sans surprise que le CNDD-FDD remporta la majorité absolue lors des législatives de juin et que le président-candidat gagna son troisième mandat aux présidentielles de juillet. Cependant, ces victoires ne découragèrent ni l’opposition ni les manifestants, malgré la répression policière. Depuis, la violence n’a pas cessé, en particulier dans les quartiers de la capitale acquis à l’opposition. Des gens disparaissent, d’autres sont arrêtés et, pour certains, leurs corps criblés de balles sont ensuite retrouvés dans la rue. La société civile burundaise n’a pas été épargnée par ce nouveau cycle de violences. Pierre-Claver Mbonimpa, un activiste des droits de l’Homme renommé, déjà plusieurs fois arrêté, a ainsi réchappé de justesse à une tentative d’assassinat, le 3 août. Blessé par balles, il a été évacué en Belgique, où il se trouve encore, en convalescence. Le 9 octobre, c’est son son gendre qui a été assassiné. Le 6 novembre, le corps de son plus jeune fils a été retrouvé au bord d’une rue. Quelques heures plus tôt, il avait été arrêté par la police. Selon des témoins, le corps portait des traces de blessures par balles. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, ce sont 9 personnes qui furent froidement abattues dans un bar, par des hommes en uniformes. Les propos menaçants de certains officiels, en particulier ceux du président du Sénat, n’ont fait qu’exacerber la tension, laissant craindre que des massacres de grande ampleur ne soient en préparation. Durant tous ces mois de crise, des dizaines de milliers de Burundais ont préféré prendre le chemin de l’exil, au Rwanda et en Tanzanie, comme à l’époque de la guerre civile.

    Le Rwanda, dirigé d’une main de de fer depuis 1994 par un dictateur tutsi, Paul Kagame, semble déterminé à déstabiliser son voisin. Le général burundais auteur du putsch manqué de mai y a reçu bon accueil et il semble avoir la volonté de mener la lutte armée contre Nkurunziza depuis le Rwanda. Ces derniers jours, Kagame s’est livré à de violentes attaques verbales contre son collègue burundais, l’accusant de se préparer à massacrer son peuple. Il est vrai que Kagame est un spécialiste de la question, puisqu’il est lui-même arrivé au pouvoir grâce à deux massacres de grande ampleur, l’un commis par ses ennemis, l’autre par ses propres troupes. Kagame semble cependant oublier un détail : c’est la volonté de Nkurunziza, au pouvoir depuis 10 ans seulement, d’être élu pour un troisième mandat qui a déclenché l’actuelle crise burundaise.  Or, le dictateur rwandais, au pouvoir depuis 21 ans, est en train de faire modifier la constitution afin de parvenir à se représenter en 2016 et - pourquoi pas ? – de demeurer au pouvoir jusqu’en 2034 ! Pourquoi ce qui est inadmissible au Burundi le serait-il moins  au Rwanda ? Pourquoi la communauté internationale s’est-elle montrée si véhémente à l’égard du président burundais et si discrète au sujet du processus engagé au Rwanda ? Et surtout, pourquoi Kagame est-il tellement persuadé que le peuple rwandais demeurera indéfiniment docile sous sa férule, alors que le peuple burundais n’a pas hésité à descendre dans la rue pour faire entendre sa voix ? Kagame a donc bien tort de jeter de l’huile sur le feu burundais, car le brasier rwandais risquerait bien, lui aussi, de se rallumer. Il sera alors bien difficile de l’étouffer.   

    Rwanda et Burundi sont deux pays voisins de langue et de culture similaires. Leurs sociétés sont divisées par le même clivage hutu-tutsi, et toutes deux ont été traumatisées par des éruptions de violences qui firent des centaines de milliers de victimes, tant hutu que tutsi. Tout ce qui se passe dans l’un des deux pays a toujours des répercussions dans l’autre. Il est donc urgent de tout entreprendre pour arrêter l’engrenage sanglant au Burundi, dans l’intérêt des deux peuples.  Le Burundi est un pays magnifique. Ses montagnes verdoyantes plongent dans les eaux bleues de l’incomparable lac Tanganyika. Sa terre est fertile et suffirait largement à nourrir sa population. Ses troupeaux de vaches aux cornes immenses sont la fierté de leurs éleveurs. Ses athlétiques et talentueux tambourinaires ont fait la renommée du pays à travers le monde. Le peuple burundais, après avoir surmonté tant d’épreuves tragiques, mérite de vivre en paix, en paix avec lui-même. Le président Nkurunziza saura-t-il sortir de sa crise de paranoïa actuelle et prendre l’initiative d’un véritable dialogue inter-burundais ? En agissant ainsi, il se grandirait et gagnerait sa place dans l’Histoire du Burundi et celle de l’Afrique. L’un de ses prédécesseurs, Pierre Buyoya, a su, à deux reprises, renoncer au pouvoir et le transmettre pacifiquement. Aujourd’hui, Buyoya compte parmi les sages de l’Afrique, continent qu’il parcourt inlassablement afin d’offrir ses services d’homme de paix. Puisse Pierre Nkurunziza suivre son exemple !

    Hervé Cheuzeville 

    [1]  Fils du Mwami (roi) Mwambutsa IV

    [2] Union pour le Progrès National

    [3]  Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/europe-international/1630-burundi-la-descente-aux-enfers

  • C’est confirmé : un des terroristes est rentré en Europe en se faisant passer pour un « migrant »

    C’est l’information la plus important de ces dernières 24h. C’est la preuve que les combattants de l’État Islamique se sont servis des frontières grandes ouvertes et de la pleurniche autour des migrants pour nous attaquer. Il faut diffuser cette information au maximum et demander l’inversion immédiat des flux migratoires.

    http://www.contre-info.com/cest-confirme-un-des-terroristes-est-rentre-en-europe-en-se-faisant-passer-pour-un-migrant