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insécurité - Page 924

  • Crime organisé et religion : d’étroites liaisons dangereuses…

    Entretien avec Xavier Raufer

    Le pape François s’en prend ouvertement à la ‘Ndrangheta, la puissante mafia calabraise. Quelles sont ses chances de réussite ?

    D’abord, un mot sur cette « puissante » mafia calabraise. Est-elle « puissante » ou pas ? Nul ne sait – surtout pas ceux qui répandent ces bobards. Comment, en effet, mesurer la « puissance » d’une mafia ? Lors d’un concours de boules ? Non : des journalistes (italiens) disent « puissante »… ou « la plus forte des trois mafias du sud de l’Italie » (Cosa Nostra, Camorra, ‘Ndrangheta), car la police le leur affirme. Mais quelle est l’objectivité de l’anti-mafia quand elle « informe » ainsi des journalistes ? Nulle : la police n’est pas une agence de presse, mais une instance répressive dont les chefs font carrière et doivent donc satisfaire leur ministre de tutelle.

    Le cynique stratagème est le suivant : on choisit une mafia, une « famille » mafieuse ou un chef mafieux, sur lesquels on est bien informé, qu’on est sûr de « dégringoler » dans l’avenir.

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  • Manifestations : un regard médiatique pollué par l'idéologie

    L'avocat, Gilles William Goldnadel, analyse pour le Figarovox la différence de traitement médiatique entre les manifestations. Extraits :

    "[I]l n'est pas interdit de questionner le regard médiatique posé sur les récentes manifestations et émeutes qui ont fait une grande partie de l'actualité. [...] Pour l'énoncer lapidairement, on constate un a priori bienveillant porté sur les foules encolérées par ce que l'on appelle les mass media. Pour le dire autrement, la rue a bonne presse.

    Ainsi, lors du fameux printemps arabe, il était de mauvais goût de recommander la prudence au même moment où des journalistes empathiques décrivaient extatiquement la place Tahrir emplie de blogueurs laïcs épris de modernité. La dilection xénophile pour l'altérité de la «rue arabe», une fascination révérencieuse pour une colère sanctifiée, l'ivresse communicative de la foule courageuse et survoltée tenaient en respect stylos et caméras. [...]

    De la même manière que les observateurs sur place n'ont pas voulu observer les viols de femmes commis quotidiennement sur le site de la révolution cairote, beaucoup n'ont voulu voir sur la place Maïdan que des manifestants pacifiques désirant faire entrer une Ukraine unanime dans une communauté européenne attrayante. À cette vision idyllique plusieurs explications. La première, mécanique: l'intérêt professionnel objectif de diffuser une information simple et manichéenne mettant en scène, de manière romantique, des révolutionnaires insurgés contre un despote. [...]

    En France, le climat médiatique imprégnant les effervescences urbaines est encore plus pollué par l'idéologie. D'abord, sous l'empire d'une confortable posture post-démocratique pratiquant, non sans arrogance, la dérision envers un personnel politique pourtant issu des urnes. Dès lors, toutes les contestations spectaculaires sont les bienvenues, des Indignés jusqu'aux Femen, sans que vienne simplement se poser la question de leur représentativité. Ensuite, en raison de préjugés politiques tenaces.

    C'est ainsi que l'on voudra bien comparer les amalgames médiatiques que les organisateurs et participants de la Manif pour tous ont dû endurer avec l'extrême prudence qui caractérise le traitement de la manifestation prétendument écologique de Nantes.

    D'un côté, des manifestants, sans doute trop propres sur eux, trop polis pour être honnêtes, car d'un légalisme scrupuleux, caricaturés, diabolisés (encore par Le Nouvel Obs cette semaine), appréhendés en nombre, ne serait-ce que pour le port d'un tee-shirt, quand ce n'est pas embastillés.

    De l'autre, une manifestation violente ayant tourné au saccage d'une ville par des nervis déterminés à tout détruire. Dans ce cadre, gouvernement et médias vont s'efforcer à ne pas amalgamer certains manifestants avec d'autres. Sage précaution encore peut-être qu'excessive: les Black Bloc d'ultragauche (notez que le préfixe d'«ultra» est employé pour ne pas éclabousser l'«extrême» gauche) avaient déjà sévi à Notre-Dame-des-Landes. Ils occupent impunément les lieux. Ils avaient déjà lynché un gardien du site. [...] Une triste ironie veut que ce soit ces mêmes radicaux que la presse gratifie d'«antifascistes» lorsqu'ils font le coup de poing contre l'extrême droite et le FN, comme à Rennes il y a quelques jours.

    Dans le même désespérant registre, ce sont sans doute aussi des «antifascistes antiracistes» qui ont exclu samedi d'une manifestation toulousaine «contre l'homophobie et l'antisémitisme» (organisée avec la présence du NPA et de la Ligue des droits de l'homme) un député UMP et la représentante locale du Crif aux cris de «fascistes, sionistes».

    La presse hexagonale, dans un louable effort de lutte contre le strabisme politique, serait bien inspirée de réviser d'urgence sa terminologie un brin simpliste."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Manifestation Notre-Dame des Landes: plus d’un million d’euros de dégâts !

    Le bilan des dégâts matériels de la manifestation Notre-Dame des Landes est assez lourd et va coûter cher aux contribuables. Selon une première estimation de la mairie de Nantes, il s’élèverait à un million d’euros. Elle ne comprend que les dégradations qui ont touché le mobilier urbain comme des locaux administratifs, des distributeurs. Elle ne comprend pas les dégâts commis chez les particuliers et les commerçants  ni les heures de nettoyage des agents de la voirie. Autant dire que les dégâts matériels et financiers sont énormes. D’autre part, un jeune homme a aussi perdu un œil lors d’un tir de flashball. Il ne faisait pas partie des manifestants qui ont commis des dégâts. Des premières condamnations sont tombées lundi dont une de cinq mois fermes mais les personnes qui ont comparu ne sont en fait coupables que de délit mineur comme le jet d’une canette vide sur un policier. Les vrais responsables sont toujours en liberté. On n’a pas fini de parler de cette manifestation particulièrement violente !

    http://medias-presse.info/manifestation-notre-dame-des-landes-plus-dun-million-deuros-de-degats/6875

  • Ces adeptes du djihad qui voulaient s’en prendre aux identitaires

    Mohammed Achamlane, le leader de Forsane Alizza, avait multiplié les appels à combattre les Identitaires...

    Nous sommes le 30 mars 2012. Quelques jours auparavant, Mohamed Merah a été abattu par le RAID. La police décide alors d’organiser un vaste coup de filet dans les milieux islamistes. La principale cible est Forsane Alizza, également baptisé « Les Cavaliers de la fierté », un groupe radical adepte d’un islam fondamental. Les personnes interpellées sont mises en examen et écrouées pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et acquisition d’armes.

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  • 2 enquêtes et une directive suite à ... un lancer d'oeufs

    Les antifas peuvent continuer à dévaster tous les centre-villes de France, le sinistre de l'Intérieur a d'autres chats à fouetter. Le vendredi 7 février à Charleville-Mézières, Manuel Gaz sort de sa visite au centre social. En s’approchant des voitures officielles, Manuel Valls et la délégation se retrouvent seuls. Le gros des effectifs de police a quitté les lieux pour sécuriser l’itinéraire du cortège. Les habitants se retrouvent tout près du ministre. Fusent des noms d’oiseaux. C’est une fois dans les voitures qu’intervient l’incident. Que dis-je : l'attentat. Des jeunes (d'extrême-droite ?) lancent plusieurs œufs sur les berlines, dont un rebondit sur une carrosserie avant d’éclabousser le pare-brise de la voiture du ministre...

    Quelques jours plus tard, une directive (exactement un « télégramme »), émanant de la Direction centrale de la sécurité publique, est adressée à toutes les polices de France. Sont recommandées des mesures techniques pour mieux sécuriser les visites officielles. Pendant ce temps-là à Charleville-Mézières, tous les moyens humains et techniques disponibles sont mis en place pour trouver les coupables. 

    Citoyens, lancez des pavés contre la police, depuis un rassemblement d'anarchistes, mais surtout n'envoyez pas d'oeufs sur la voiture du ministre.

    Michel Janva

  • [Vidéo] Marion Sigaut sur la révolution sexuelle et la pédophilie

    Pour ERTV, Marion Sigaut revient sur les rapports de Alfred Kinsey qui ont été à l’origine de la révolution sexuelle. Elle montre, à l’aide du documentaire "Alfred Kinsey : pédophilie et révolution sexuelle" et des ouvrages de Judith Reisman, que les rapports était truqués et qu’ils ont été rédigé par des pédophiles, notamment en ce qui concerne son auteur ; Alfred Kinsey.


    Marion Sigaut sur la révolution sexuelle et la... par ERTV

  • Prisons de France : zones de non droit

    Le député UMP de l'Aube Nicolas Dhuicq est allé mardi 11 février 2014 visiter la maison centrale de Condé-sur-Sarthe, accompagné d'une délégation de professionnels. Il communique :

    "Dans un contexte qui voit quatre à cinq agressions par mois sur les surveillants depuis l'ouverture fin mai 2013, il a pu constater un renversement des valeurs dangereux pour la sécurité.

    Un prisonnier qui détruit une porte ouvrant sur une salle d'activités n'est non seulement pas puni mais le personnel reçoit l'ordre de changer la porte immédiatement. Plusieurs meubles ont déjà été vandalisés par la population carcérale en moins de neuf mois, un détenu a déjà arraché des grilles de protection en acier entourant un espace de promenade et une barre de dix centimètres bien acérée manque ! Pour aller sur l'un des trois terrains de sport il est possible de contourner le portique de détection des métaux à l'aller et au retour si le gardien n'oblige pas les détenus à le franchir, au lieu d'avoir un espace qui contraint mécaniquement à ce passage obligatoire. Que d’aberrations !

    Alors qu'il s'agit de détenus condamnés à de longues peines pour des actes d'extrême violence : parmi les activités offertes aux détenus on trouve: la boxe (à la demande d'un détenu), ainsi que des stages rémunérés à la gestion d'entreprises ! Le but est-il d'entrainer les prisonniers au combat au corps à corps, et à la gestion des trafics multiples dont ils ont déjà une parfaite maîtrise ?

    L'établissement était prévu pour recadrer les détenus violents, afin qu'ils rejoignent, calmés, leur établissement d'origine, mais la nouvelle politique consiste à l'employer comme une maison centrale régulière. Or, au lieu de deux surveillants par couloir donnant sur les cellules on trouve un seul personnel, pire presque 60% des gardiens sont des débutants. L'environnement fait de béton n'est pas adapté à cette nouvelle politique et à des séjours sur plusieurs années.

    Comme dans toutes les centrales les conditions de location de téléviseurs et d'accès aux chaînes sont plus basses que pour les citoyens non incarcérés. Est-ce justifiable? La loi doit aussi évoluer pour qu'un détenu qui a commis des actes de violence puisse être privé, pour un temps, d'accès à l'unité de vie familiale, sans quoi aucune pédagogie n'est possible.

    Il est temps que les maisons centrales bénéficient à nouveau d’un cadre contenant, pédagogique et sécuritaire dans l'intérêt de la société et des membres de l'administration pénitentiaire. Sinon, à force de détruire les symboles et l'autorité des personnels, les centrales de France deviendront des zones de non droit! Or, la prison préfigure souvent la société avec dix ans d'avance."

    Michel Janva

  • Une industrie de la violence

    Depuis leur généralisation, le nombre de blessés graves liés à l’emploi de ces nouvelles armes [Flash-Ball, Taser] s’est multiplié, souvent dans des situations où les policiers n’auraient probablement pas fait usage de leur arme à feu. Ils peuvent en effet les utiliser d’autant plus souvent que leur logique consiste à ne pas tuer leurs cibles. Selon les statistiques de la Direction départementale de la sécurité publique, qu’on peut juger très sous-évaluées, les policiers tirent en moyenne trois fois par jour en Seine-Saint-Denis en 2012. Les armes sublétales ne remplacent pas les armes à feu, elles s’y ajoutent et multiplient encore les possibilités d’effrayer, de contraindre, de blesser et de tuer.
    La fourniture d’armes de coercition employables au quotidien, dans un contexte de renforcement des affrontements de rue, bouleverse le rapport des policiers à la violence. Un policier de la BAC raconte l’évolution de son rapport à l’armement sublétal depuis les émeutes de 2005.
    Si l’on avait été équipé comme on l’est maintenant cela ne se serait pas passé comme ça. Maintenant, même à dix-sept, je pense que l’on peut faire face à leurs vagues ; notre façon de travailler a évolué ; maintenant, on peut faire face. La dernière fois, on n’avait eu qu’un seul cougar [lance-grenade]. Si on l’avait eu dès le début des émeutes, déjà, on dégageait le terrain avec ça. Maintenant, dans chaque véhicule, on a un cougar et un flash-ball alors qu’auparavant on avait un flash-ball et six munitions de flash. Maintenant, dans chaque véhicule BAC, vous avez, le plus souvent, deux flash-balls, un cougar et cinquante munitions de flash-balls.
    Ce policier rappelle que la mise à disposition des nouvelles armes est directement liée à la déstabilisation du rapport de forces dans la rue durant les révoltes de l’automne 2005 – c’est-à-dire une situation dans laquelle la peur ressentie par les policiers et leur incapacité à subjuguer les révoltés les a engagés toujours plus avant dans l’emploi de ces nouvelles formes de coercition. Le même policier de la BAC raconte l’impact de ces peurs sur son rapport aux armes.
    Avant, lorsque je partais en patrouille et je j’oubliais mon tonfa, je me disais : ce n’est pas grave, je le prendrai après. Suite aux émeutes, je ne pars plus sans tonfa, je ne pars plus sans gilet pare-balles et je fais gaffe que ma cartouche soit bien chambrée [prête à tirer] avant de partir. Je vais à la guerre, je ne vais plus conter fleurette.
    Différentes manières de se servir du lanceur de balles non perforantes sont apparues parallèlement. Des témoignages se multiplient dénonçant des policiers prenant soin de tirer aux fenêtres des bâtiments sur ceux qui filment ou qui observent.
         Le tir tendu au visage est l’une des pratiques particulièrement exemplaires de ces technologies de la violence. Son histoire révèle l’impact de l’industrie de la coercition sur la vie des classes populaires et des militants et la restructuration de la police.
         Une liste des personnes ayant perdu un œil suite à l’usage d’un lanceur de balles de défense au cours des dernières années montre comment l’industrie de la coercition étend des pratiques mutilantes dans différents environnements sociaux de la métropole impériale. En juillet 2005, aux Mureaux, Sekou, 14 ans, est touché durant l’expulsion de son appartement ; en octobre 2006 à Clichy-sous-Bois, Jiade, 16 ans, en est victime alors qu’il se trouve à proximité d’une interpellation ; en novembre 2007 à Nantes, Pierre, 17 ans, est pris pour cible pendant l’occupation du rectorat ; en mai 2009 à Villiers-le-Bel, deux jeunes participant à un barbecue de quartier sont atteints ; en mars 2010 en Martinique, c’est au tour de Dean, durant un contrôle routier ; en avril 2010 à Tremblay, un adolescent pris dans un contrôle policier subit le même traitement puis, en mai 2010 à Villetaneuse, c’est le cas de Nordine 27 ans, alors qu’il tente de calmer des policiers...
         Par une série d’allers-retours entre le terrain et les bureaux, les règles de base qui consistaient à viser dans les jambes ont été retravaillées pour encadrer la possibilité de tirer vers la tête. Le tir tendu au visage, expérimenté en technique commando dans le cadre de l’antiterrorisme, s’est répandu dans la police des cités et semble s’étendre depuis lors dans la police de maintien de l’ordre et de voie publique en général.
         L’histoire de la pratique du tir tendu au visage montre comment une technique de brutalisation impliquant très souvent la perte d’un œil peut remonter depuis la base vers les hautes sphères de la police et de l’administration qui tentent parfois d’en réguler l’emploi. Des magistrats ont classé sans suite l’immense majorité des cas portés devant leurs tribunaux. Par l’impunité, ils ont légitimé le développement de cette technique. Mais suite à la multiplication des éborgnés et des mobilisations collectives pour dénoncer la violence policière en général, le 31 août 2009, une circulaire relative à l’emploi du flash-ball, signée du DGPN Frédéric Péchenard, affirme qu’il est « proscrit » de tirer au visage ou dans le triangle génital. C’est dans ce cadre que le ministère de l’Intérieur décide de « renforcer la formation », ce qui consiste en fait en une demi-journée d’exercice et d’examen, durant laquelle le policier doit refaire et valider chaque année son « habilitation ». L’une d’elles a été filmée. Un policier y décharge son flash-ball dans un mannequin de papier à 10 mètres et met la balle en pleine tête. Le formateur, Denis Mulatier, valide l’habilitation en expliquant qu’il s’agit de vérifier si « le tir est dans la silhouette », c’est-à-dire si le policier est capable de toucher la bonne personne, s’il est « efficace ». La pratique policière du tir au visage est donc bien validée par les formateurs de la police. On peut supposer que peu de policiers obtiendraient cette habilitation s’ils devaient effectivement toucher immanquablement un mannequin à 10 mètres entre le nombril et la poitrine. L’entreprise Verny-Carron a révélé que la précision demandée pour un flash-ball par le ministère était de 60 cm. Il est donc prescrit au policier de viser au-dessus des parties génitales et en dessous de la tête, tout en acceptant 60 cm d’imprécision. En clair, les tirs au visage sont couverts administrativement, mais aussi légitimés par les formateurs. Enfin, ils sont généralement couverts par l’institution judiciaire. Le tir tendu en pleine tête n’est pas une « bavure » mais une nouvelle production rationnelle-légale, une technique de violence d’Etat. Le policier qui a éborgné un lycéen, Jeoffrey, à Montreuil en octobre 2010, avait reçu une demi-journée de formation : il utilisait un LBD dans une situation où, selon la codification, il aurait dû employer un flash-ball ; il n’a pas fait de sommation, il n’était pas en légitime défense et le LBD était à l’essai. Le policier a pourtant été disculpé. Malgré toutes ces infractions à la procédure légale, son geste a bien été habilité.
         La proscription du tir tendu au visage est donc très symbolique, elle permet d’encadrer la banalisation réelle de ce tir et sa transformation en pratique d’Etat. Jean-Paul Brodeur, sociologue de la police, remarque à ce sujet que la plupart des protestations contre le développement de pratiques policières « au-dessus des lois » ont donné lieu à un changement des lois plutôt que des pratiques policières.
    Mathieu Rigouste, La domination policière
    http://www.oragesdacier.info/

  • La situation des femmes en Irak est devenue un véritable enfer

    Hanaa Edwar, secrétaire générale d'»Al-Amal», une organisation de défense des droits humains basée à Bagdad, est venue présenter à Genève son rapport au Comité de la «Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes» (CEDAW). Elle déclare à l'agence Apic :

    "Il faut d'abord rappeler que l'Irak a été longtemps le pays le plus progressiste de toute la région en ce qui concerne les droits des femmes. La «loi du statut personnel» de 1959, qui s’appliquait de manière uniforme à tous les Irakiens musulmans, était considérée comme l’une des lois sur la famille les plus progressistes du Moyen-Orient. L'Irak connaissait alors l’interdiction du mariage des fillettes, et rendait la polygamie plus difficile, alors que c'est une pratique autorisée par la charia, la loi islamique.

    Selon des chiffres non officiels, il y a actuellement en Irak 1,5 million de veuves – en raison notamment des diverses guerres, violences et attentats – sans parler des femmes abandonnées ou divorcées. Près de 11% des ménages sont tenus par des femmes seules. Il leur est très difficile de trouver du travail pour nourrir leur famille – 71% sont sans travail – et seule une minorité reçoit une rente de veuve de guerre. Alors qu’en 1970 la quasi-totalité des Irakiennes étaient alphabétisées, seules 40 % fréquentent aujourd’hui les salles de classe. [...]

    L'invasion américaine de 2003 a renforcé les divisions sectaires et ethniques, ainsi que la domination des partis islamiques. Ni les responsables américains ni les nouveaux gouvernants irakiens n'ont voulu imposer les principes d'égalité fondamentale entre hommes et femmes. Ils ont plutôt permis aux éléments extrémistes de promouvoir leurs traditions tribales et leurs coutumes religieuses et d'exploiter la loi pour renforcer leurs positions conservatrices en ce qui concerne le droit des femmes. C'est ainsi que les femmes ne sont plus vues que dans leur fonction reproductrice, au service de la famille, et dans la subordination aux hommes. [...]"

    Michel Janva

  • Nantes : les forces de l'ordre n'ont pas reçu de consignes pour faire du zèle

    Hugues Moutouh a été conseiller spécial du ministre de l'Intérieur au moment de l'affaire Merah, puis préfet. Il est désormais avocat. Il répond au Figarovox à propos des émeutes à Nantes :

    "Compte tenu des liens étroits qui existent entre les opposants au projet d'aéroport de Notre Dame Les Landes et les milieux extrémistes de l'ultra gauche et de l'anarchisme, je ne suis pas vraiment surpris. Le pire était à craindre. [...] Ma première pensée va aux policiers qui ont été blessés lors des affrontements. Je crois qu'ils ont été la cible de jets de boulons et de pierres, de billes d'acier aussi. Ils ont fait face à des professionnels de la guérilla urbaine que tous les services de police d'Europe connaissent bien. Par facilité de langage on parle de Black Bloc.

    Ensuite, je m'interroge un peu. Je sais que les forces de l'ordre ont reçu l'ordre de sécuriser les lieux sensibles de Nantes: préfecture, mairie, etc. Rien d'anormal jusque là. Le bouclage des points stratégiques de la ville à été une réussite puisque les manifestants n'ont pas réussi à les atteindre. Le seul chiffre qui suscite de ma part une certaine incompréhension est la quasi inexistence d'interpellations: cela reste à être confirmé, mais les sources parlent de 14 interpellations. Le moins que l'on puisse dire est que le chiffre est surprenant. Le ministre de l'Intérieur parlait récemment d'un millier de militants d'ultra gauche très violents qui s'opposaient aux forces de l'ordre. Pourquoi n'y a t-il pas eu davantage d'interpellations ? Si il y a une critique à faire, c'est celle là. Les policiers et les gendarmes ont ils reçu des consignes particulières ? Ont ils reçu l'ordre de ne pas aller au contact, afin de ne pas envenimer les choses ? Pourtant les responsables publics devaient s'attendre à la présence dans le cortège des manifestants de ces casseurs professionnels. [...]

    La réaction du gouvernement est moins virulente qu'après certains débordements lors des manifestations contre le mariage homosexuel alors même que les dégâts sont nettement plus importants. Comment expliquez-vous ce deux poids deux mesures? Peut-on parler d'ordre républicain à plusieurs vitesses?

    Il est évident qu'à la différence des manifestations contre le mariage homosexuel, les forces de l'ordre n'ont pas reçu de consignes particulières pour faire du zèle, interpeller les opposants afin de les déferrer à la justice. À Nantes, on s'est contenté de gérer le maintien de l'ordre public, sans chercher à judiciariser les événements. C'est vraiment regrettable. Cela étant, il est plus simple de mettre la main sur des jeunes bourgeois de province qui manifestent paisiblement que sur des militants anarchistes expérimentés, rompus aux techniques de la guérilla urbaine. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html