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insécurité - Page 986

  • L’agression de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie de 1999

    La Serbie a t-elle été attaquée, en 1999 ? Pour répondre à la question, Milica Radojkovic-Hänsel convoque les documents d’époque (incluant la lettre de Willy Wimmer au chancelier Gerhard Shröder). Il met en évidence le caractère inadmissible des demandes de Rambouillet pour justifier une guerre déjà lancée.

    Il y a 14 ans – après les négociations de Rambouillet et Paris entre le 6 et le 23 février 1999 – les médias globaux avaient informé au public que « la délégation serbe n’a pas accepté l’accord offert et qu’elle l’a qualifié de ‘nul et non avenu’ ».

    Les médias insinuaient, que le soi-disant Groupe de contact pour la Yougoslavie soutenait prétendument cet accord. Cette commission était composée de 4 pays membres de l’OTAN plus la Russie. Mais la Russie refusait d’approuver la partie militaire (annexe B) de cet accord – un fait qui à été caché par les informations des médias.

    Qu’est-ce qui c’est réellement passé à Rambouillet et Paris et quels étaient les termes exacts de l’« annexe B » ?

    Madeleine Albright, la secrétaire d’Etat états-unienne de l’époque, a prétendu que « la partie militaire de l’accord était pratiquement le noyau de l’accord offert à Rambouillet », lequel était inacceptable pour la délégation de la République fédérale de Yougoslavie.

    Živadin Jovanovic, le ministre des Affaires étrangères yougoslave d’alors, a déclaré dans son interview avec le quotidien de Belgrade Politika, le 6 février 2013, qu’« à Rambouillet, il n’y a eu ni tentative d’atteindre un accord, ni de négociation, ni un accord ». La délégation yougoslave avait été invitée à Rambouillet afin de participer aux négociations avec la délégation albanaise du Kosovo.

    Il semble exact qu’il n’y a effectivement pas eu de négociation. Cette conclusion peut être tirée des diverses prises de position de quelques représentants occidentaux, entre autres celles du président d’alors de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du ministre des Affaires étrangères norvégien.

    L’information partisane de la presse occidentale et les affirmations partiales des politiciens occidentaux concernant « l’échec des négociations suite au refus du document politique demandant une large autonomie du Kosovo » par les représentants yougoslaves, visaient à préparer l’opinion publique à une agression militaire l’OTAN, agression qui était déjà planifiée pour octobre 1998 mais qui fut, pour des raisons évidentes, reportée au 24 mars 1999.

    La seule chose vraie est que la délégation yougoslave avait prié à plusieurs fois de pouvoir négocier – ce qui ressort des messages écrits transmis aux négociateurs lors des pourparlers – des négociations directes entre les délégations yougoslave et kosovare.

    Les documents officiels prouvent ce fait. Christopher Hill, le représentant des Etats-Unis à ces négociations, a prétendu dans sa réponse à de telles demandes que la délégation du Kosovo « ne voulait pas de négociations directes ». « Ainsi, il était clair pour nous tous que le dialogue directe ne convenait pas aux Américains et que c’était la véritable raison pour laquelle le contact direct n’a pas eu lieu », a déclaré Jovanovic. Et d’ajouter : « Il n’est point croyable que dans une situation, dans laquelle les Américains auraient vraiment voulu des négociations directes, la délégation du Kosovo n’aurait pas accepté cette demande. »

    Les médias du monde et les représentant occidentaux ont sciemment mal interprété le refus prétendu de la Yougoslavie, de « l’établissement de troupes pour le maintien de la paix au Kosovo (et Métochie) ». La vérité par contre est que la délégation yougoslave avait accepté les parties politiques du projet d’accord de Rambouillet, mais pas son « annexe B » avec les points 2, 5 et 7, qui proposaient et demandaient l’occupation militaire de tout le territoire de la République fédérale de Yougoslavie d’antan (c’est-à-dire la Serbie avec deux provinces autonomes et le Monténégro). C’est pour cela que l’opinion publique du monde entier a été objet d’une manipulation médiatique, disant que les Serbes « refusaient des troupes de maintien de la paix au Kosovo (et Métochie) ».

    Mais que sont les « forces de maintien de la paix » dans la pratique internationale et dans le droit international ? Dans la pratique internationale ce sont des troupes administrées par les Nations Unies (les Casques bleus) ; se sont des troupes, que les pays membres de l’ONU mettent à disposition. Ce ne sont pas des troupes de l’OTAN.

    Afin de comprendre, ce qui a poussé la République fédérale de Yougoslavie à refuser la partie militaire du document présenté à Rambouillet, il est nécessaire de lire ses dispositions :

    « (I) Les personnels de l’OTAN bénéficieront, tout comme leurs véhicules, navires, avions et équipement, d’un passage libre et sans restriction et d’un accès sans ambages dans toute la RFY, y compris l’espace aérien, les eaux territoriales associées et toutes les installations ;

    (II) Les personnels de l’OTAN, en toutes circonstances et à tout moment, seront dispensés des juridictions des Parties, concernant toute agression civile, administrative, criminelle ou disciplinaire qu’ils sont susceptibles de commettre en RFY ;

    (III) Les personnels militaires de l’OTAN devront normalement porter un uniforme, ils pourront posséder et porter une arme ;

    (IV) Les Parties pourront, sur simple demande, accorder tous les services de télécommunication, y compris les services de diffusion, nécessaires à l’Opération, tels que définis par l’OTAN. Ceci comprendra le droit d’utiliser les moyens et services nécessaires pour assurer une capacité totale de communiquer et le droit d’utiliser tout le spectre électromagnétique à cette fin, gratuitement ;

    (V) l’OTAN est autorisée à détenir des individus et, aussi vite que possible, à les remettre aux autorités concernées. »

    Les médias du monde, surtout ceux des Etats membres de l’OTAN et les représentants d’alors des Etats-Unis et d’Europe, ont caché le contenu du document militaire, en reprochant aux dirigeants serbes et au président yougoslave « un manque de coopération dans les efforts, de trouver une solution pacifique ». Tout comme Rambouillet, « la Conférence de Paris n’était pas une réunion, dans laquelle on aurait pu voir un ‘effort’ sérieux pour arriver à une entente, des négociations ou un accord ». L’envoyé des Etats-Unis, Christopher Hill, exigea de la délégation yougoslave uniquement de signer le texte qu’il avait élaboré et mis sur table – selon le principe Take it or leave it, à expliqué l’ancien ministre Živadin Jovanovic.

    Outre les nombreuses condamnations du projet d’accord exprimées par des experts en droit international, l’appréciation du document par l’ex secrétaire d’Etat US Henry Kissinger a fait l’objet d’une attention spéciale dans une interview accordée le 27 juin 1999 au Daily Telegraph de Londres. Il y avait alors déclaré :

    « Le texte du projet de l’accord de Rambouillet, qui exigeait le stationnement de troupes de l’OTAN dans toute la Yougoslavie, était une provocation. Il a servi de prétexte pour commencer les bombardements. Le document de Rambouillet était formulé de telle manière qu’aucun Serbe ne pouvait l’accepter. »

    Ces mots indiquent, entre autres, que l’agression de 1999 contre la République fédérale de Yougoslavie était présentée dans les médias occidentaux comme un épilogue, qui se retrouvait dans le lancement de la nouvelle stratégie interventionniste de l’OTAN sous la conduite des Etats-Unis. Cette stratégie a été officiellement introduite lors de la rencontre de l’OTAN qui s’est tenue le 25 avril 1999 à Washington, c’est-à-dire au moment même où l’agression contre la République fédérale de Yougoslavie avait lieu.

    Avec l’agression contre la République fédérale de Yougoslavie, l’OTAN a muté d’une alliance défensive en une alliance agressive, qui s’arroge le droit d’intervenir partout dans le monde en tant que puissance militaire.

    En outre, l’estimation des dirigeants yougoslaves en ce qui concerne la politique officielle du pays était juste, quand ils disaient qu’un des buts de cette agression était de créer un préjudice pour des actions militaires sans mandat de l’ONU et en violation de la charte de l’ONU dans le monde entier.

    Cet avis a été confirmé lors de la conférence de pays membres de l’OTAN et des candidats à l’adhésion, qui a eu lieu en avril 2000 à Bratislava. La conférence avait été organisée par le Département d’Etat US et l’American Enterprise Institute du Parti républicain, seulement quelques mois après l’agression contre la République fédérale de Yougoslavie. Parmi les participants il y avait de très hauts fonctionnaires (des représentants gouvernementaux ainsi que des ministres des Affaires étrangères et de la Défense) des pays membres de l’OTAN et des candidats à l’adhésion.

    Les sujets principaux à cette conférence étaient les Balkans et l’élargissement de l’OTAN. Dans son résumé écrit de la conférence du 2 mai 2000, résumé qu’il avait fait parvenir au chancelier allemand Gerhard Schröder, Willy Wimmer, alors membre du Bundestag et vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE déclarait que, selon les Etats-Unis, l’attaque de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie constituait un précédent qui pourra être utilisé, à chaque fois qu’on en aura besoin. C’est qu’il signale dans la phrase : « bien sûr tel un précédent auquel chacun pourra se référer et le fera ».

    Wimmer y expliquait une des conclusions décisives. Il s’agit d’une confirmation, rétroactive, que le véritable but des négociations de Rambouillet n’était pas de rendre possible de quelconques négociations directes entre les parties concernées (Serbes et Albanais) ou de trouver une quelconque solution politique, mais plutôt de créer un prétexte pour une agression, ce que Henry Kissinger avait déjà clairement signalé en 1999 (« Il a servi de prétexte pour le début des bombardements. »).

    Dans son message écrit, Willy Wimmer fait remarquer ensuite que [selon l’organisateur lui-même] « la guerre contre la République fédérale de Yougoslavie a été menée pour corriger une décision erronée du général Eisenhower datant de la Seconde Guerre mondiale ». En conséquence, il fallait que des troupes US y soient stationnées, pour des raisons stratégiques, ce qui n’a pas été fait en 1945. Avec la construction de la base militaire Camp Bondsteel au Kosovo – la plus grande d’Europe – les Etats-Unis ont mis en pratique leur position exprimée lors de la Conférence de Bratislava, en prétendant que « pour des raisons stratégiques, il fallait stationner des soldats américains dans cette région ».

    Dans sa lettre, Wimmer affirme aussi (point 1) : « Les organisateurs demandèrent de procéder aussi rapidement que possible au sein des alliés à la reconnaissance d’un Kosovo indépendant au niveau du droit international », pendant que « la Serbie (en tant qu’Etat successeur de la Yougoslavie) doit durablement rester en marge du développement européen », (selon Wimmer afin d’assurer la présence militaire US dans les Balkans).

    En outre, Willy Wimmer revendique :

    « La constatation du fait que l’OTAN avait agi contre toutes les règles internationales et avant tout contre les clauses impératives du droit international en attaquant la République fédérale de Yougoslavie, ne rencontra aucune opposition ». (Point 11)

    Dans son texte, il est également écrit :

    « La partie américaine semble vouloir, dans le contexte global et afin d’imposer ses buts, consciemment et volontairement faire sauter l’ordre juridique international résultant de deux guerres au dernier siècle »

    Ce qui veut dire que le droit international est considéré comme un obstacle à l’élargissement prévu de l’OTAN.

    Et Wimmer de terminer : « La puissance doit primer sur le droit. »

    Texte intégral de la lettre adressée, le 2 mai 2000, au Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, Gerhard Schöder, par Willy Wimmer, alors vice-président de l’Assemblée parlementaire de la OSCE

    Lettre à Monsieur Gerhard Schröder, député au Bundestag
    Chancelier de la République fédérale allemande
    Chancellerie fédérale
    Schlossplatz 1, 1017 Berlin

    Berlin, le 2 mai 2000

    Monsieur le Chancelier,

    A la fin de la semaine passée, j’ai eu l’occasion de participer à Bratislava, la capitale de la Slovaquie, à une conférence organisée conjointement par le Département d’Etat des Etats-Unis et l’American Enterprise Institute (l’Institut des Affaires étrangères du Parti républicain) ayant pour thèmes principaux les Balkans et l’extension de l’OTAN.

    Des auditeurs de haut rang assistaient à la manifestation, ce dont témoignait la présence de nombreux Premiers ministres ainsi que de ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la région. Parmi les nombreux points importants qui ont pu être traités dans le cadre du thème susmentionné, quelques-uns méritent particulièrement d’être cités :

    1. Les organisateurs demandèrent la reconnaissance par les alliés, aussi rapidement que possible, en droit international public, de l’Etat indépendant du Kosovo. [1]
    2. Les organisateurs déclarèrent que la République fédérale de Yougoslavie se situe en dehors de tout ordre juridique, avant tout de l’Acte final d’Helsinki. [2]
    3. L’ordre juridique européen s’oppose à la réalisation des idées de l’OTAN. L’ordre juridique américain peut plus facilement être appliqué en Europe.
    4. La guerre contre la République fédérale de Yougoslavie a été menée pour corriger une décision erronée du général Eisenhower durant la Seconde Guerre mondiale. Pour des raisons stratégiques, il fallait stationner des soldats américains dans cette région. [3]
    5. Les alliés européens ont participé à la guerre contre la Yougoslavie pour vaincre de facto le dilemme résultant du « nouveau concept stratégique » de l’Alliance, adopté en avril 1999, et du penchant des Européens en faveur d’un mandat préalable des Nations Unies ou de l’OSCE.
    6. En dépit de l’interprétation légaliste subséquente des Européens, selon laquelle il s’est agi, dans cette guerre contre la Yougoslavie, d’une tâche dépassant le champ d’action conventionnel de l’OTAN, nous sommes en présence d’un cas d’exception. C’est évidemment un précédent qui peut être invoqué en tout temps et par tout un chacun, et cela se produira aussi dans le futur. [4]
    7. Dans le cadre de l’élargissement de l’OTAN prévu à brève échéance, il s’agit de rétablir, entre la mer Baltique et l’Anatolie, la situation géopolitique telle qu’elle était à l’apogée de l’expansion romaine. [5]
    8. Pour réaliser cela, la Pologne doit être entourée au nord et au sud par des Etats voisins démocratiques, la Roumanie et la Bulgarie doivent être reliées à la Turquie par une liaison routière sûre et la Serbie (probablement pour assurer la présence militaire américaine) doit durablement rester en marge du développement européen.
    9. Au nord de la Pologne, il s’agit de maintenir un contrôle total de l’accès de Saint-Pétersbourg à la mer Baltique. [6]
    10. Dans chaque processus, la priorité doit revenir au droit à l’autodétermination, avant toutes autres dispositions et règles du droit international public. [7]
    11. La constatation que l’OTAN avait agi contre toutes les règles internationales et avant tout contre les clauses impératives du droit international en attaquant la République fédérale de Yougoslavie, ne rencontra aucune opposition. [8]

    Vu les participants et les organisateurs, on ne peut s’empêcher, à l’issue de cette manifestation qui s’est déroulée en toute franchise, de procéder à une évaluation des déclarations faites à cette conférence.

    La partie américaine semble vouloir, dans le contexte global et afin d’imposer ses buts, consciemment et volontairement faire sauter l’ordre juridique international résultant de deux guerres au dernier siècle. La puissance doit primer sur le droit. Là où le droit international fait obstacle, on l’élimine.

    Lorsqu’un développement semblable frappa la Société des Nations, la Seconde Guerre mondiale pointait à l’horizon. On ne peut qu’appeler totalitaire une réflexion qui considère ses propres intérêts de façon aussi absolue.

    Veuillez agréer, Monsieur le Chancelier, l’expression de mes sentiments distingués.

    Willy Wimmer
    Membre du Bundestag
    Président du groupement régional de la CDU du Bas-Rhin,
    Vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE

     

    Milica Radojkovic-Hänsel

    Le présent article a été rédigé sur la base de l’article d’Andreas Bracher « Was will die westliche Balkanpolitik ? » et des remarques d’Andreas Bracher, parus in Der Europäer Jg. 6, Nr. 1, Nov. 2001.

    Les notes de bas de page sont d’Andreas Bracher.

    Traduction : Horizons et débats
    [1] Jusqu’à présent, le Kosovo teste formellement une province de la Serbie, qui est elle-même une République faisant partie de la Yougoslavie. Le maintien de ce statut avait été une condition préalable à la fin de la guerre dite du Kosovo de juin 1999. Officiellement, le maintien de ce statut fait jusqu’à aujourd’hui partie du programme de l’Occident.

    [2] L’Acte final d’Helsinki : l’ordre dit de la CSCE, qui en avait établi en 1975 les bases pour une vie communautaire des Etats en Europe. Parmi ces bases figurait, entre autres, l’inviolabilité des frontières.

    [3] Cela semble se rapporter à l’invasion des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale. Churchill avait demandé entre autres une invasion alliée dans les Balkans. Au lieu de cela, Eisenhower ordonna, en tant que Chef suprême des forces alliées, un débarquement en Sicile (1943) et en France (1944). Par conséquent, il n’y a pas eu de forces d’occupation occidentales dans les Balkans.

    [4] L’OTAN a mené la guerre du Kosovo de 1999 sans mandat de l’ONU. Un pareil mandat aurait correspondu aux desiderata des gouvernements européens, mais pas à ceux du gouvernement des Etats-Unis. Celui-ci aimerait agir de façon aussi autoritaire que possible et sans restrictions internationales. Ce qu’on entend manifestement sous points 5 et 6, c’est que dans cette guerre,
    a) les Etats européens ont surmonté leurs engagements envers leurs opinions publiques par rapport au mandat de l’ONU et
    b) que cela a créé un précédent pour des engagements futurs sans mandat de l’ONU.

    [5] L’Empire romain n’a jamais atteint la mer Baltique. Pour autant que Wimmer ait rendu correctement les déclarations, on entend apparemment d’une part l’empire romain, d’autre part l’Eglise de Rome.

    [6] Cela signifie donc qu’il faut couper la Russie de son accès à la mer Baltique et l’écarter ainsi de l’Europe.

    [7] L’accent mis sur le droit à l’autodétermination montre à nouveau le wilsonianisme des Etats-Unis – d’après l’ancien président US Woodrow Wilson – qui était, selon Rudolf Steiner, un adversaire essentiel lors de la fondation de la triarticulation sociale. Steiner considérait que c’était un programme de « la destruction de la vie communautaire des peuples européens ». Celle-ci permet le démantèlement de presque tous les Etats européens par la mise en exergue des « problèmes de minorités ».

    [8] Il semble que ce sont là des réactions à des remarques de Wimmer. Les participants à la conférence étaient parfaitement conscients de ces atteintes aux clauses du droit international public, mais elles leur étaient indifférentes.

  • Lettre ouverte des 67 «salopards» au Gouvernement

    Exclusif. Incarcérés pour rien…

    Nous étions soixante‐sept. Des jeunes aux casiers intacts, des jeunes dont la politesse dispute l’honnêteté, des jeunes qui ne vont dans les commissariats que pour recourir à la protection des forces de l’ordre contre les malfaiteurs.

    Nous étions la France enfermée parce qu’elle veut exprimer calmement son opposition à la loi Taubira. Détention de tentes, baisers de fiancés révoltés par la répression policière, réveil citoyen ? Nous cherchons encore l’intitulé factuel qui motiva ce qu’il convient d’appeler une rafle. Dix‐sept heures, dix-sept longues heures à attendre dans un commissariat étriqué, dix‐sept heures dans la puanteur, la chaleur, l’exaspération. Incarcérés pour rien.

    Justice à la carte ! Comment décrire ce que nous avons subi ? Des larmes de jeunes filles épuisées, la tension, l’attente. Comment concevoir que soixante‐sept étudiants soient raflés en France ? Comment concevoir que les Femen soient libérées à l’œil quand leur violence répond à notre pacifisme ? Comment concevoir que la Police charge tandis qu’un sénateur est parmi nous ? Comment concevoir cette violence de l’État contre des jeunes qui s’engagent pour leur pays ? [...]

    La suite sur Nouvelles de France

    http://www.actionfrancaise.net

     
  • Quand on apprend que la police s’essouffle avant les manifestants !

    Lu ici, ce témoignage d’un CRS recueilli hier, à Paris, en marge des manifestations contre le « mariage » homo :

    « Un chef de groupe CRS rencontré en marge des manifestations raconte en « off » que le mécontentement augmente à grande vitesse dans les rangs de la police devant le rythme de travail de ces dernières semaines. Il y a de fortes chances pour que les syndicats, Alliance en tête, se saisissent de cette question d’ici très peu de temps. »

    Si le mouvement persévère sans s’essouffler, si le rythme des manifestations est maintenu et que la mobilisation s’amplifie, le gouvernement devrait faire face à une nouvelle difficulté à gérer. Peut-être de quoi le faire réfléchir…pourvu que l’on tienne dans la durée !

    De toute façon, notre mobilisation doit être à la mesure de l’enjeu que le projet de loi met sur la table : le survie d’une civilisation menacée par un consumérisme qui voudrait ordonner la loi, en la détournant des intérêts supérieurs, au désir égoïste de l’homme. Quitte à chosifier l’enfant et donner au corps de la femme une valeur marchande…

    http://www.contre-info.com/

  • Manifestation ce mercredi soir à Paris : provocations UMPistes et nombreux heurts

    Hier à Paris, la « manif pour tous » a réuni plus de 5000 personnes. Un correspondant de Contre-info y était :

    « le cortège a défilé dans une ambiance festive (voire un peu « boite de nuit » même), de Sèvres-Babylone jusqu’aux Invalides, entouré d’un important dispositif policier.
    Les références républicaines (notamment des bonnets phrygiens, de sinistre mémoire, qui défiguraient de jolis minois) étaient certainement pesantes pour une part importante des manifestants.

    Arrivés sur l’esplanade des Invalides, les marcheurs eurent à subir une honteuse tentative de récupération de l’UMP. En effet, des députés de la droite libérale, mondialiste et affairiste prirent le micro, en particulier Hervé Mariton.

    Le discours que ce dernier a tenu, sous les trop rares huées des personnes qui comprenaient ce qui se passait, consista à dire que lorsque lui et ses amis gagneraient les élections de 2017 (bref, « votez pour nous »), ils reviendraient sur la loi Taubira.
    L’imposture est totale bien sûr, car l’UMP, toujours à la traîne de son jumeau socialiste, ne revient jamais sur les réformes de celui-ci. C’était le même son de cloche au moment du PACS et bien sûr, la droite n’a rien fait ensuite.
    Quand on sait par ailleurs que Sarközy était personnellement pour le pseudo « mariage » inverti et que les députés et sénateurs UMP qui ont voté pour la loi Taubira n’ont pas été sanctionnés, il n’y a aucune place pour le doute.
    Les principales convictions des politicards umpistes sont l’argent et les prébendes. Cet écœurant racolage électoral, dont les organisateurs de la « manif pour tous » se rendent complices, a par ailleurs un effet démobilisateur évident : en affirmant mensongèrement que les choses seront rétablies en 2017, les orateurs sous-entendaient logiquement que la contestation actuelle n’est plus vraiment utile.

    Peut-être échaudés par ces provocations umpistes, de nombreux manifestants ont refusé de se disperser quand les consignes ont été données. S’attardant face à la rue menant à l’Assemblée, bloquée par des policiers suréquipés et leurs camions, ils ont scandés des slogans plus radicaux, avant que la tension ne monte.

    Quelques centaines de manifestants, dont de nombreux « natios » – notamment du Renouveau français ou de groupes royalistes, ainsi que des « anciens » de retour -, se sont alors heurtés aux forces de police, pendant près de 2 heures. Jets d’objets (dont des Flamby), charges des policiers, puis, avant d’être encerclés par les renforts arrivés sur l’esplanade, 200 manifestants ont fait une échappée, par les quais, en dressant des barricades. Des voitures de police ont été endommagées. Le tout ne se serait soldé que par quelques interpellations, les flics républicains ayant été dépassés : n’osant trop s’approcher des manifestants vindicatifs qui leur tenaient tête, ou n’arrivant pas à les rattraper sur la fin.

    C’est une petite émeute à laquelle j’ai assisté hier soir. Et c’était bon de voir ces nombreux jeunes déterminés, remontés et courageux, même si bien sûr le spectacle ne pouvait plaire à tout le monde,  notamment aux régimistes et aux naïfs, sans parler des authentiques UMPistes, qui s’étaient pour certains attardés pacifiquement sur la pelouse (jusqu’à se faire expulser vers minuit et demi).

    J’ai vu avec plaisir des militants détruire une caméra des CRS. Plus tard, on m’a rapporté qu’une caméra d’une chaîne de télévision avait été détruite elle aussi. Les médias sont nos ennemis, il ne faut pas l’oublier.

    Loïc Garnier »

    La video visible ici montre certains aspects de cette soirée.

    http://www.contre-info.com/

  • Des innocents gazés dans le métro parisien !

    Cette fois, les CRS ont gazé des innocents en plein métro parisien, station des Invalides. Lorsque l’exercice du pouvoir est détourné du bien commun et confisqué, il suscite un vent de révolte et ne dispose plus les citoyens à l’obéissance. Pour se faire respecter, il compense alors sa perte de légitimité par la violence de la force armée, dernier argument pour s’imposer. C’est exactement le processus qui se met en place depuis quelques temps en France :

    http://www.contre-info.com/

  • Quand les pro « mariage » gay tombent les masques

    Après les explosions terroristes qui ont eu lieu hier à Boston, les partisans de la dénaturation du mariage montrent leur vrais visages. Comme quoi, derrière les belles vertus de tolérance et autres niaiseries dont ils se parent, les défenseurs du « mariage » homo sont particulièrement violents, à l’image de la violence qu’ils veulent faire à la cellule familiale.

    Voici leurs messages de haine et d’appel au meurtre. 

    Pour voir en grand http://www.contre-info.com/wp-content/uploads/2013/04/tweets-bost.pngtweets-bost-300x85.png

    http://www.contre-info.com/

  • Syrie: 20.000 mercenaires financés par l'argent de la drogue afghane

    Jusqu'à 20.000 mercenaires opérant en Syrie sont financés avec l'argent provenant du trafic de drogue afghane, a déclaré jeudi aux journalistes le directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants (FSKN) Viktor Ivanov.

    "Les groupements criminels transnationaux sont en mesure de financer avec l'argent de l'héroïne l'afflux d'un grand nombre de criminels et de mercenaires de différents pays vers n'importe quel point du monde. Entre 15.000 et 20.000 mercenaires [financés par ces moyens] sont déployés en Syrie, où ils déstabilisent le pays", a déclaré le responsable russe lors d'une rencontre avec une délégation de l'Université militaire pakistanaise chargée du développement de la coopération bilatérale dans le domaine de la lutte antidrogue.  .

    http://fr.rian.ru

  • Manuel Valls, Petit Père des travailleurs...

    Discrètement, Manuel Valls a ordonné la mobilisation des services secrets et de la police pour mettre sous surveillance les travailleurs

    Le gouvernement du Parti socialiste français du président François Hollande a ordonné la mobilisation des services secrets et de la police pour mettre sous surveillance les travailleurs qui se battent contre le chômage de masse et les fermetures d’usines.

    Le ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, a révélé mardi dernier que sa police politique est pleinement mobilisée pour espionner la révolte grandissante des travailleurs des usines où sont prévus des licenciements ou bien qui seront fermées. Il a dit que ces mesures étaient nécessaires compte tenu du risque d’« implosions ou explosions sociales ».

    Interviewé sur BFM TV, il a ajouté : « La colère sociale, avec les conséquences de la crise économique et financière, la précarité, le chômage, les plans de licenciements, elle est là, elle gronde depuis des années. »

    Les services de renseignement de la police (SDIG) ont reçu le 30 janvier l’ordre de suivre « au plus près les entreprises en difficulté.... de suivre au plus près la situation des entreprises et filières fragilisées, ou susceptibles de le devenir » et d’anticiper « les mobilisations », ainsi que les « risques d’incidents » ou d’éventuelles « menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit ».

    Valls a donné des instructions à la police pour qu’elle surveille les entreprises où les travailleurs sont en lutte pour défendre leur emploi tels PSA Peugeot-Citroën, Renault, Goodyear, la raffinerie Petroplus et l’aciérie d’ArcelorMittal à Florange. Il a clairement reconnu la possibilité que de telles luttes échappent au contrôle de la bureaucratie syndicale qui s’est discréditée en trahissant systématiquement les luttes contre les programmes d’austérité du gouvernement. Valls a fait remarquer qu’il y avait moins de mobilisations organisées mais que le danger « d’explosions sociales » était plus important.

    La police française ne se limite pas surveiller les protestations des travailleurs. Elle se montre aussi plus violente à leur égard. Mercredi dernier, 6 février, plus de 1.500 travailleurs des aciéries d’ArcelorMittal ont convergé sur le Parlement européen à Strasbourg pour protester contre les fermetures à Liège (Belgique), Schiffange (Luxembourg) et Florange (France). Leurs dirigeants syndicaux avaient rendez-vous avec le président du parlement, Martin Schulz.

    L’arrivée des 23 cars belges a été strictement filtrée. Arrêtés sur une aire d’autoroute à neuf kilomètres de Strasbourg, complètement fouillés, tout comme leurs occupants, les véhicules ont dû attendre d’être escortés par les gendarmes pour se rendre au parlement, de sorte que leur arrivée a été étalée sur plus de deux heures. « On nous traite comme des bandits, » a commenté un Liégeois en descendant du car. Deux cars amenant des travailleurs de Florange ont subi le même traitement. Les fouilles ont été organisées sur réquisition du procureur de la République, au vu des violences intervenues en Belgique le 29 janvier dernier où cinq policiers ont été blessés

    Quand la police a empêché les sidérurgistes d’approcher le Parlement européen, ils ont crié : « Pas de Français ici, on est tous métallos ! » Selon les reportages du journal belge Le Soir, les manifestants coincés entre quatre artères obstruées par des cordons de gendarmes mobiles, à trois cents mètres du Parlement, ne pouvaient pas plus former de cortège que faire entendre leur voix. Les plus remontés ont tenté de forcer le passage mais ont été repoussés à coup de gaz lacrymogènes. Ils ont riposté en se saisissant de tout ce qui leur passait par la main comme projectile. Des œufs, des bouteilles, des fumigènes...... des blocs de pierre. Un jeune sidérurgiste belge de 25 ans, John David a perdu un oeil. Il y a eu trois arrestations.

    Les travailleurs de l’usine Renault Flins ont ressenti l’intensification du harcèlement policier ordonné par Valls. Ali Kaya, délégué CGT (Confédération générale du travail) a fait remarquer : « Il y a de plus en plus de présence policière autour de l’usine avec plusieurs voitures banalisées.... La police a contacté des délégués syndicaux ».

    Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT, a dit que ce genre de présence policière sur le lieu des usines sensibles devrait être évité car il serait ressenti comme une « provocation ». Mickaël Wamen, représentant CGT de Goodyear à Amiens a décrit la présence de la police politique comme visant à « criminaliser notre action ».

    Des protestations verbales aussi timorées de la part de la CGT ne valent rien, étant donné que le syndicat n’a pas soutenu les travailleurs en lutte attaqués par la police. Un exemple particulièrement honteux est la complicité de la CGT avec la police pour casser la grève des raffineries au moment critique du mouvement de défense des retraites en 2010.

    Quatre cents travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay près de Paris sont en grève depuis plus de 3 semaines et ont arrêté la production pour obliger l’entreprise à entrer dans des « négociations sérieuses » sur les indemnités et les reclassements après la fermeture du site. Les grévistes subissent l’intimidation de l’entreprise : quatre travailleurs risquent d’être renvoyés dont une mère de deux enfants en bas âge. L’entreprise a porté plainte contre huit travailleurs qu’elle accuse d’avoir physiquement attaqué un huissier à l’intérieur du site.

    Une armée de vigiles privés est positionnée autour du site pour empêcher toute action solidaire. Il y a deux semaines, des centaine de police anti-émeute ont empêché les travailleurs d’Aulnay d’organiser un piquet de soutien aux collègues de l’usine PSA de Poissy.

    Manuel Valls ne sera pas moins brutal avec les travailleurs français qu’il ne l’est pour réprimer les sans-papiers, dont 36.822 ont été expulsés en 2012 contre 32.912 en 2011 - un record dépassant de loin les chiffres de l’ex-président Sarkozy. Le gouvernement PS surpasse la politique réactionnaire du gouvernement Sarkozy dans tous les domaines.

    Source : WSWS

    http://www.actionfrancaise.net

     

  • La répression judiciaire est en marche

    Communiqué d'Hervé de Lépinau :

    "Deux pères de famille sont en garde à vue à la brigade de gendarmerie d'Orange depuis samedi après midi. Le procureur de la République d' Avignon semble leur reprocher pour l'un d'avoir exercé des violences sur des gendarmes et pour l'autre des faits de "rébellion" lors du rassemblement spontané qui a eu lieu jeudi 11 avril devant la mairie de Courthezon (Vaucluse) pour accueillir le sénateur UMP Alain Milon, lequel a voté pour l'article 1 de la loi Taubira et s' est pitoyablement abstenu lors du vote scandaleux au Sénat vendredi matin.

    La réalité des faits n' est pas celle que veut imposer le ministère de la justice pour tenter de réprimer ce vaste mouvement d'expression populaire qui inquiète de plus en plus le gouvernement. Une centaine de personnes se sont réunies dans une ambiance bon enfant pour sensibiliser un sénateur UMP sur les conséquences de son vote, Alain Milon venant présider dans cette petite commune de Vaucluse un conseil communautaire.

    5 ou 6 gendarmes de la brigade de Chateauneuf-du-Pape sont venus en renfort de la police municipale pour empêcher l'accès à la salle du conseil (ce qui est un comble puisque les délibérations d' un conseil communautaire doivent être prises en séance publique!). Certains de ces gendarmes étaient très tendus.

    Alors qu'il n'y a pas eu de débordement,  des personnes ayant participé au "comité d'accueil" ont été entendues le lendemain par des enquêteurs lesquels leur ont précisé que deux pères de famille étaient "activement recherchés" pour des faits de violence sur des personnes dépositaires de l'autorité publique! Or, une centaine de témoins peuvent déclarer qu'aucun des gendarmes du dispositif n' a présenté de signe de défaillance ou aurait quitté son poste blessé, et pour cause puisqu'il n'y a pas eu de confrontation, le rassemblement s'étant terminé vers 19h30 dans le calme.

    Le pouvoir a manifestement décidé de faire "des exemples" puisque la mesure de garde à vue à été reconduite pour 24 heures avec très certainement une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel lundi matin, alors que rien ne justifie une telle sévérité de traitement. Sachant que chaque année en France, des milliers de procédures impliquant des voyous parfaitement identifiés sont classées sans suites ou subissent un traitement judiciaire allégé, que des centaines de manifestants pacifiques ont été victimes de violences policières totalement injustifiées le 24 mars à Paris, deux pères de famille qui n'ont fait qu'user de leur liberté d' expression, sont traités par le pouvoir comme des terroristes! On ne lâche rien!"

    http://lesalonbeige.blogs.com