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insécurité - Page 989

  • Exclusif : la défense va[-t-elle] sauver les meubles contre les exigences de Bercy (actualisé) ?

    Le "scénario Y" a été validé ce matin en conseil de défense.

    Un conseil de défense s’est réuni ce matin à l’Elysée (1) au cours duquel un premier arbitrage extrêmement important a été rendu. Le "scénario Y", celui avancé par le ministère de la défense, a été validé.

    En revanche, l’autre hypothèse, dite scénario Z, défendue par Bercy n’a pas été approuvée comme nous l’évoquions précédemment sur ce blog. Globalement, la défense va donc sauver les meubles, même s’il faut rester prudent. Des coups de théâtres sont possibles, jusqu’à la décision finale sur le Livre balnc qui doit intervenir le 10 avril. Le président de la République pourrait néanmoins évoqué ce sujet lors de son intervention télévisée, demain soir.

    Au cours des six prochaines années (2014-19), les crédits de la défense devraient être en moyenne d’environ 30 milliards par an. Une partie de cette somme - de l’ordre de 3 à 5 milliards sur l’ensemble de la période - proviendra de "recettes exceptionnelles", comme cela avait déjà le cas lors de la précédente loi de programmation. Après les fréquences et l’immobilier, on parle aujourd’hui de vendre les participations de l’Etat dans les entreprises de défense. [...]

    La suite sur Secret Défense

    En contrepoint, l’analyse de Novopress

    http://www.actionfrancaise.net

  • États-Unis-Corée du Nord : rien ne va plus

    09H30-DERNIÈRE MINUTE. La Corée du Nord vient d’annoncer que son armée coupait la ligne téléphonique d'urgence avec son homologue de la Corée du Sud, plusieurs jours après avoir suspendu le "téléphone rouge" entre les deux gouvernements et menacé son rival et son allié américain d'une attaque nucléaire.
    L
    a Corée du Nord menace de frapper les États-Unis. L’ état communiste a en effet placé mardi son armée en ordre de combat et demandé à ses unités spéciales "stratégiques" de se préparer à d'éventuelles frappes contre les États-Unis, une nouvelle menace prise "très au sérieux" par Washington, "prêt à répondre à toute éventualité".
    "Le commandement de l'armée du peuple coréen déclare que toutes les troupes d'artillerie, y compris les unités stratégiques de missiles et les unités d'artillerie à longue portée doivent être placées en alerte prêtes au combat", selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
     
    Ces unités doivent se tenir prêtes à attaquer "toutes les bases militaires américaines dans la région Asie-Pacifique, y compris sur le continent nord-américain, Hawaï et Guam" ainsi qu'en Corée du Sud, a ajouté le commandement nord-coréen dans un communiqué transmis par KCNA.
    "Nous sommes préoccupés par toute menace brandie par les Coréens du Nord. Nous prenons très au sérieux tout ce qu'ils disent et font", a réagi à Washington le porte-parole du Pentagone, George Little, pour qui les menaces continuelles de Pyongyang "n'aident personne".
    Washington est prêt à défendre son territoire et la Corée du Sud, a-t-il ajouté.
    Pour la Maison Blanche, "la rhétorique belliqueuse et les menaces de la Corée du Nord suivent un modèle destiné à accroître les tensions et à intimider les autres".
    Cette nouvelle bravade "s'inscrit dans ce modèle et nous y répondons de la manière dont nous l'avons toujours fait", a affirmé son porte-parole Jay Carney.
    Malgré le tir réussi d'une fusée le 12 décembre dernier --assimilé par Séoul et ses alliés à un missile balistique--, les experts jugent que Pyongyang est loin de maîtriser la technique requise pour lancer un missile intercontinental, capable de frapper les États-Unis.
    Hawaï et Guam sont également considérés comme hors de portée des missiles de moyenne portée développés par la Corée du Nord, qui pourraient en revanche atteindre les bases américaines au Japon et en Corée du Sud.
    Mais face à la perspective d'une menace future bien réelle, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel avait annoncé le 15 mars le renforcement de la défense antimissile américaine, par le déploiement d'ici 2017 de 14 intercepteurs supplémentaires en Alaska, en sus des 30 missiles déjà installés sur le territoire des États-Unis.
    Le porte-parole du Pentagone a convenu mardi que cette décision répondait "dans une large mesure aux menaces nord-coréennes croissantes et au développement de leurs programmes balistiques".
    La semaine dernière, Pyongyang avait par ailleurs déjà menacé de s'en prendre aux bases américaines au Japon et à Guam, en riposte aux vols de bombardiers B-52 au-dessus de la Corée du Sud.
    Cela n'a pas empêché l'armée américaine de les poursuivre, puisqu'un nouveau vol de bombardier stratégique au-dessus du Sud a eu lieu lundi, selon M. Little.
    Les tensions sur la péninsule coréenne sont actuellement au plus haut depuis 2010. Un test nucléaire le 12 février, le troisième réalisé par le Nord, a entraîné de nouvelles sanctions de l'ONU et des menaces de représailles de la part de Pyongyang.
    La nouvelle présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a de son côté prévenu Pyongyang que "le seul chemin vers la survie" résidait dans l'abandon de ses programmes nucléaire et balistique et a appelé le Nord "au changement", lors d'un discours prononcé à l'occasion du troisième anniversaire du naufrage d'une corvette sud-coréenne, torpillée par Pyongyang, selon Séoul.
    Le torpillage avait causé la mort de 46 marins sud-coréens. Le Nord a toujours nié en être responsable.

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • Trop d’insécurité, trop de chômage, trop d’immigration

    Il n’y a pas que Karim Benzema sous le maillot de l’équipe de France qui ne trouve pas le chemin des buts. Faute d’être capable de changer de modèle économique, de  penser national,  le gouvernement Ayrault  s’avère bien impuissant à  marquer des points, que ce soit dans la bataille contre l’insécurité comme dans celle contre le chômage. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a choisi hier d’anticiper la hausse de la délinquance en indiquant, lors de son audition devant l’Assemblée nationale,  que celle-ci découle de l’introduction de nouveaux indicateurs dans le cadre de la réforme de l’outil statistique.  Bref, selon M.  Valls, si la criminalité progresse c’est donc de  la faute du thermomètre… les Français sont vraiment pris pour des crétins.  Pourtant, il a fallu pas moins de  130 policiers et gendarmes mobiles, assistés du Raid et du GIPN (groupe d’intervention de la police nationale) pour procéder à l’interpellation  hier à l’aube, dans les quartiers pluriels d’Amiens-Nord,  de neuf « jeunes ». Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux  émeutes qui avaient occasionné  des millions d’euros de dégâts et   fait 17 blessés parmi les policiers, parfois touchés par des tirs d’armes à feu. Il a fallu aussi ce mercredi matin à Grigny (Essonne) et à Montreuil (Seine-Saint-Denis),  la mobilisation de deux cents policiers, de membres du  Raid et du GIPN,  pour effectuer  une douzaine  d’interpellations dans le cadre de  l’assaut d’un RER D,  le samedi 16 mars, par une vingtaine de « jeunes »  qui avaient mené l’attaque  et dévalisé les occupants d’une rame à Grigny.

     Espérons que  la très controversée  Sihem Souid, engagée par Christiane  Taubira dans son ministère  pour traquer les comportements discriminatoires (voir notre article en date du 26 février),   ne  verra pas dans ses opérations de la police  la marque d’un insupportable racisme.  Dans un texte publié puis retiré précipitamment  le  20 mars du site LePoint.fr, Mme Souid tirait à boulet rouge sur « Manuel Valls », « son menton prognathe »  et « sa cohorte d’islamophobes » le comparant à Nicolas Sarkozy. M. Valls a en effet des affinités communautaires sélectives et il avait  critiqué la décision de la Cour de cassation  d’annuler l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles rendu en octobre 2011, qui avait confirmé le licenciement en 2008 de Fatima Afif, une employée de la crèche Baby-Loup située dans le quartier pluriel de Chanteloup-Les-Vignes (Yvelines), parce qu’elle refusait d’ôter son foulard islamique.

     Sur le  front de  l’emploi également,  François Hollande, comme M. Valls et ses collègues,  se  complait dans la Méthode Coué. Il   ne peut que répéter, comme il l’a fait encore mardi,  qu’il maintenait son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin 2013.  Le pic de 1997 a été frôlé, le nombre de chômeurs a poursuivi sa hausse, pour le 22e mois consécutif en février   avec 18 400 chômeurs de plus (+0,6%), soit un total de 3,187 millions d’inscrits en métropole . Sur un an, la hausse est de 10,8%.  

     « En incluant les personnes ayant une activité réduite (catégories B et C), précise l’Afp,  26 500 personnes sont venues grossir les rangs des demandeurs d’emploi, soit 4,7 millions d’inscrits à la fin février en métropole, un record. Parmi eux, 16% sont bénéficiaires du RSA et plus de 2 millions de personnes sont désormais au chômage depuis plus d’un an, du jamais vu. Le nombre des chômeurs de longue durée bondit de 1,4 point par rapport à janvier, et de plus de 14% en un an. Hormis un seul mois de baisse, en octobre 2010, le nombre de chômeurs avec ou sans activité (catégories A, B et C) connaît une hausse ininterrompue depuis mai 2008, précise le ministère. Avec l’outre-mer, le nombre de chômeurs dépassait 4,9 millions à la fin février. »

     La question du poids de l’immigration dans les chiffres du chômage  n’est pas politiquement correcte. Elle est pourtant centrale indique Bruno Gollnisch.  Il existe dans ce domaine également  un consensus gauche-droite pour ne pas l’évoquer  mais le Front National à l’honnêteté et le courage de la mettre sur la table .

    Sur  le site  du ministère du travail, on pouvait lire  le 31 octobre 2012, qu’ officiellement  «  en 2011, 4 millions d’immigrés âgés de 15 à 64 ans (résidaient) en France métropolitaine, représentant 10 % de la population en âge de travailler. 30 % d’entre eux sont nés dans un pays de l’Union européenne (UE), 31 % au Maghreb, 15 % en Afrique subsaharienne, et 24 % dans un pays européen hors UE ou sur un autre continent que l’Afrique. » Or, «le taux de chômage des immigrés nés hors de l’Union européenne est beaucoup plus élevé que celui des non immigrés. En 2011, il approche 23 % pour ceux originaires du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne, contre 8,5 % pour les non immigrés. Une fois pris en compte l’âge, le sexe, le niveau de qualification et le lieu de résidence, l’écart de risque de chômage entre les immigrés extra-communautaires et les non immigrés reste important (…)».

     Sur son blog, le professeur  Yves-Marie Laulan citait des chiffres moindres,  mais   relevait en mars 2012  que « les difficultés d’insertion d’une population, peu ou pas qualifiée, sur un marché du travail déjà saturé sautent aux yeux. Avec un taux de chômage de 13,2 %, sur les trois millions d’immigrés que compte la population active, 2,6 millions d’immigrés seulement auraient un emploi, 400 000 seraient au chômage »…à la charge de la collectivité nationale.

     Il notait encore l’évidence : «ou bien les immigrés ne trouvent pas d’emplois et sont donc au chômage ;  ou ils trouvent des emplois, mais poussent les natifs vers le chômage ; ou ils trouvent bien des emplois, mais ce sont des emplois aidés, donc qui coûtent cher à l’Etat. En conséquence, en termes de coûts,  celui des immigrés au chômage serait de 3,4 milliards ». « Mais le plus important est ailleurs : le coût des natifs chassés par éviction vers le chômage peut être estimé à 22 milliards (à 700 euros par mois, soit 8 500 euros par an, pour 2,6 millions de nouveaux chômeurs natifs). » « En d’autres termes, en période de sous-emploi chronique et de quasi stagnation économique, -c’est le cas depuis 10 ans et plus-, l’immigration, quelle soit légale ou non, exerce directement ou indirectement un effet fortement négatif sur les chiffres du chômage et sur les charges budgétaires. »

     Il n’y  aura donc pas d’amélioration tangible, durable, conséquente sur le front de l’emploi comme plus largement pour l’économie française et nos comptes sociaux,   sans inversion des flux migratoires.

    http://www.gollnisch.com

  • La crise en Syrie va-t-elle provoquer le retour de la Russie au Moyen-Orient ?

     
    Étranger
    La crise en Syrie va-t-elle provoquer le retour de la Russie au Moyen-Orient ?
    Le conflit en Syrie vient d’entrer dans sa seconde année, et il est bien loin le temps où l’on nous assurait que la chute du régime était imminente (mai 2011), que l’étau se resserrait (octobre 2011), que la fin du régime d’Assad était une question de semaines ou de mois (décembre 2011) ou même était très proche, comme l'avait déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en janvier 2012.

    Il semble que l’objectif quasi obsessionnel de vouloir renverser le régime Assad, objectif partagé pour des raisons différentes tant par les nations occidentales que par certaines grandes puissances sunnites (monarchies du Golfe et de Turquie principalement) reste un objectif encore hors de portée pour l’instant. Au contraire, la guerre en Syrie a ces derniers mois baissé en intensité et cela est en partie dû à l’hiver bien sûr mais pas seulement. L'armée syrienne n’a pour l’instant connu aucune défaite nette pendant ce conflit. Parmi les soldats du régime, plusieurs milliers ont été blessés ou tués et certains ont fait défection, mais le gros des troupes est resté en place. De plus, l'armée s’est vue récemment renforcée par la création d’une organisation armée de défense nationale composée de volontaires civils.

    Sur le terrain

    Sur le terrain si l’Etat a vacillé, il ne s’est pas effondré loin de là. L’analyste Fabrice Balanche estime que "le régime abandonne à la rébellion les campagnes qui lui sont hostiles mais a choisi de se maintenir dans les grandes villes comme Alep, Idlep, Der Zor, Racca dont les rebelles n’ont pas réussi à s’emparer" ou encore que: "l'armée est solide, cohérente et hiérarchisée (…) Quant aux forces de l'opposition armée, si elles semblent gagner du terrain au moins dans le nord, leur avancée ne paraît pas pouvoir être décisive avant des mois, voire des années, compte tenu des rapports de force sur le terrain".

    Même analyse pour le premier ministre irakien Nouri al-Maliki qui vient d’annoncerque "le président syrien Bachar al-Assad pourrait résister aux tentatives d’être renversé pendant plus de deux ans", ce que par ailleurs Bachar al-Assad vient de confirmer en rappelant que "l'armée syrienne a à sa disposition des hommes et des armes qui suffiraient à faire la guerre pendant des années pour défendre la Syrie contre les insurgés".

    Pour l'expert Aymeric Chauprade, le pouvoir syrien a aujourd’hui le soutien d’une majorité des habitants du pays, c'est-à-dire l’addition de toutes les minorités et sans doute 30 à 40% des sunnites du pays, ce qui représente au total 60 à 70% de la population syrienne. Cela donne au régime une base légitime très forte bien que de nombreux médias occidentaux continuent à marteler que 80% des habitants du pays seraient opposés au pouvoir en place à Damas. La guerre en Syrie se transforme donc de plus en plus en un affrontement entre les forces conventionnelles (Etat, armée) et une rébellion armée qui a un fort soutien étranger, s’islamise de plus en plus, et dont les aspirations dépassent le cadre syrien. Malgré tout, pour Aymeric Chauprade, le régime syrien est en train de gagner la guerre sur le terrain, mais aussi sur le plan politique.

    Si Assad devait l’emporter, ou tout du moins son régime ne pas s’effondrer militairement, il est évident que celui-ci deviendrait un symbole et un héros au sein du monde musulman, et apparaîtrait comme celui qui aura su déjouer le complot étranger et occidental. Cette victoire renforcerait l’axe chiite (Iran – Syrie – Liban) et affaiblirait symboliquement l’axe sunnite (Turquie, monarchies du golfe) qui aurait ainsi collaboré sans succès avec les pays Occidentaux.

    L’axe Paris-Londres de nouveau ?

    Alors face à cette situation, quelle solution? Il semble que la France et la Grnade-Bretagne aient fait le choix d’une solution militaire, puisque les deux pays se disent prêts à livrer des armes à l’opposition syrienne, en violation de l’embargo européen en vigueur et alors même que l’islamisation de la rébellion semble avoir atteint un point qui inquiète la plupart des pays occidentaux. Pour leur part, les Etats-Unis semblent même se préparer à exécuter des frappes de drones pour liquider les islamistes radicaux en Syrie, ce qui au passage devrait ravir Bachar al-Assad. Paris et Londres sont-elles en train de faire le premier pas vers une intervention militaire indirecte activement encouragée par les émirats du Golfe et la Turquie? On peut aussi naturellement se demander ce qui adviendrait des armes livrées à la rébellion, si elles tombaient dans les mains de djihadistes qui décident de s’en servir ailleurs qu'en Syrie, dans l’avenir, et pourquoi pas contre les intérêts occidentaux, européens ou français, comme par exemple au Mali contre les soldats français.

    La Russie: clef du dossier Syrien ?

    Lorsque l’on évoque cette guerre cruelle à laquelle font face l’Etat et le peuple syrien, les regards se dirigent désormais systématiquement vers la Russie. Le pays soutient lui l’idée d’une solution politique et non militaire, et s’il est souvent présentée comme l’allié indéfectible du régime, et donc comme empêchant la chute du pouvoir syrien, il semble évident que la Russie est aujourd’hui le pion essentiel pour trouver un règlement à la situation.

    Une victoire d’Assad verrait en effet la Russie conforter sa position dans la région, et non comme le prévoient nombre d’analystes sa sortie totale de la géopolitique du Moyen-Orient. Par sa politique qui ne varie pas, la Russie apparaît en effet non seulement comme le protecteur du droit des minorités mais aussi comme le garant d’un droit international bafoué, comme ce fut le cas en Libye récemment.

    Pour Roland Lombardi, "dans le monde arabe, c’est la parole qui engage l’honneur; on y est respecté en fonction de ses amitiés. (...) Quand, devant un Arabe, on laisse tomber ses propres amis, fussent-ils des ennemis de l’Arabe en question, on se déconsidère". De fait, Vladimir Poutine, qui ne prend pas ses conseils auprès de pseudo-philosophes mondains mais plutôt auprès de ses efficaces services de renseignements et aussi, comme on l’a vu, auprès d’éminents spécialistes, sait qu’avec sa politique pragmatique et cohérente dans la région, la Russie signe finalement son grand retour sur la scène internationale et moyen-orientale.

    En définitive, elle pourrait très bien aussi redevenir l’acteur incontournable dans le traitement des problèmes du Moyen-Orient.
    Alexandre Latsa http://www.voxnr.com

  • Patricia Adam (PS) : "Bercy veut tuer le ministère de la défense"

    Patricia Adam, présidente socialiste de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, estime qu’"on ne peut plus descendre" davantage le budget de la défense.

    LE MONDE : Vous demandez au président de préserver le budget de la défense, comment le convaincre ?

    Patricia Adam : Nous n’avons jamais été dans une période aussi importante, au regard des options stratégiques du pays à l’horizon des vingt prochaines années. Le retour à l’équilibre des comptes publics est aujourd’hui l’enjeu principal pour le président de la République. Respecter un déficit de 3 % du PIB comme le veut l’Europe est un enjeu stratégique. Mais il faut trouver un bon équilibre : mesurer, s’il doit y avoir des efforts sur la défense, les conséquences que cela peut avoir sur nos capacités à intervenir comme nous le souhaitons (seuls sur une durée courte et "en premier" comme on l’a fait au Mali, ou uniquement avec d’autres alliés), sur l’entraînement de nos forces, et sur notre industrie.

    Le scénario de Bercy vise à tuer le ministère de la défense. Dès 2015, si on le suit, il ne lui restera que la sécurité nationale (la gendarmerie), les forces spéciales et la dissuasion. Toutes les forces conventionnelles auront disparu.

    Ce n’est pas en tuant le budget de la défense que l’on équilibrera les comptes. Sur ce point, une communion d’idées avec l’opposition règne à la commission de la défense, car l’enjeu est la sauvegarde des intérêts nationaux.

    Les députés socialistes ont adressé à François Hollande une lettre pour lui rappeler que le budget de la défense baisse depuis cinquante ans et que si un ministère a fait des efforts de rationalisation, c’est bien celui-là. Le budget représentait 4,3 % du PIB en 1966, 2,97 % en 1981, 1,6 % en 2002, 1,56 % en 2012. On ne peut plus descendre.

    La défense a devant elle une "bosse budgétaire" – des commandes qui ne sont pas financées – de 45 milliards d’euros, et il manque 4 milliards sur la loi de programmation 2009-2014. Comment faire ?

    Le delta par rapport à la trajectoire financière est impossible à combler, même avec une croissance économique retrouvée importante, à laquelle nous ne pensons pas. Autour de nous, les menaces ne sont pas en diminution, le monde se militarise, et les Etats-Unis n’ont plus la même posture vis-à-vis de l’Europe. Nous demandons au moins le maintien en l’état du budget à 31 milliards d’euros pendant deux à trois ans en volume, en escomptant un rebond de croissance en 2016. La défense peut encaisser deux-trois ans d’apnée, mais pas plus.

    Quelles solutions concrètes proposer ?

    Nous pouvons encore repousser quelques programmes d’équipement. Les états-majors ont des solutions d’attente et ont fait des propositions d’économies intéressantes. Mais il nous faut des recettes exceptionnelles : elles peuvent venir de la vente des participations de l’Etat dans les groupes industriels de défense, c’est une proposition que nous faisons.

    Faut-il sortir la défense de la règle des 3 % ?

    La France est le seul pays en Europe avec le Royaume-Uni à continuer à faire un effort de défense. Même si l’on met de côté la dissuasion, cet effort est aussi l’assurance-vie des autres Européens. Nos engagements internationaux, les opérations que nous menons doivent être considérés dans la sécurité collective. La question de l’agrégat retenu pour le calcul du déficit devient essentielle. La question peut être débattue. Nous n’avons pas le choix. C’est un débat entre les pays qui ont la volonté de faire et les autres.

    Quel rôle va jouer l’expérience du Mali dans les arbitrages ?

    Le président a pris au Mali une décision rapide, en connaissance et en responsabilité. Il a parfaitement conscience de la qualité de son armée, de la formation de ses hommes et de ses capacités, mais aussi de ses manques. Il a aussi conscience de l’importance de la voix de la France au plan international, au conseil de sécurité de l’ONU, vis-à-vis des Américains qui nous apportent leur aide, et face aux Européens.

    On ne peut pas vouloir des avancées de l’Europe en matière de défense en baissant la garde. Si nous le faisons, nous envoyons un signal complètement négatif. Compte tenu du point auquel nous sommes arrivés, la seule question à se poser est : que veut-on faire de notre outil de défense ?

    LE MONDE  http://www.actionfrancaise.net

  • Taubira : attention, cette femme est dangereuse !

     Après le jet privé pour faire 400 kms, la préférence étrangère, le gel des retraites, l'augmentation des cotisations sociales, rien ne nous sera épargné. Les Français ont voté pour Hollande et celui-ci a mis un irresponsable à la tête de chaque ministère.

    En plus de vouloir imposer le « mariage gay », Taubira en est un triste exemple avec sa volonté d'instaurer en France ce qu'elle appelle une « justice réparatrice » : Votre fils s'est fait écraser par un chauffard... Il faut absolument que les parents entretiennent une correspondance avec le meurtrier pour que celui-ci se sente moins coupable ! Votre cousin a été tué dans un hold-up ?... La famille de la victime doit se rendre à la prison et dialoguer avec le criminel pour faciliter sa réinsertion ! "Les victimes doivent aider les criminels à se reconstruire" !... Le monde à l'envers !!! Les racailles seraient donc plus à plaindre que les victimes !...
     
    Éric Zemmour a raison, Madame Taubira est dangereuse dans ses décisions et dans son comportement. S'’il y a racisme, c’est un racisme anti-blancs, et SOS racisme qui la soutient en est un bel exemple.
    En 32 ans d’'activité, ils n’ont jamais défendu un seul blanc victime de racisme. Abolis les tribunaux pour mineurs, même récidivistes ! Que va-t-elle faire de 4 mineurs de 1,80m, âgés de 17 ans, auteurs de viol sur une jeune fille de 13 ans ? Que va-t-elle faire des 4 mineurs arrêtés dernièrement, âgés de 16 ans, poursuivis pour proxénétisme ?
    Elle relâche des jeunes voyous dans la nature sans aucune sanction sauf un « rappel à l’ordre » par la justice...
    Hollande est responsable de cette folie et de toutes les conséquences à venir...¢
  • La Turquie: plaque tournante des trafics de chair humaine

    Les réseaux criminels de la mafia turque et les “Kacakci”

    La Bulgarie et la Roumanie, qui sont les deux pays qui ont adhéré le plus récemment à l’UE, insistent depuis un an, avec force véhémence, pour être inclus dans l’ “espace Schengen”, demande qui a été refusée jusqu’ici grâce au veto qu’opposent les Pays-Bas. L’Autriche, comme un brave petit chien, ne s’y est pas opposée. L’adhésion de ces deux pays à l’espace Schengen, où les frontières sont abolies, pourrait augmenter considérablement le nombre de migrants illégaux en Europe. Déjà actuellement de plus en plus de personnes, venues de Turquie, entrent dans l’UE via le territoire bulgare, considéré comme le pays de transit idéal. Dès que ces migrants arrivent en Bulgarie, ils empruntent une route qui les mène en Macédoine puis en Serbie; depuis le territoire serbe, ils débarquent en Hongrie et se retrouvent dans l’espace Schengen. Une autre route les amène de Serbie au Monténégro et, de là, via la Bosnie en Croatie puis en Slovénie, donc dans l’espace Schengen.

    Les autorités bulgares ont constaté un doublement du nombre des migrants ayant franchi la frontière en octobre et en novembre 2012, mais elles ne peuvent rien entreprendre contre les bandes de passeurs, apparemment bien organisées. Tout cela se passe alors que dans les cercles bien pensants de l’eurocratie on répète à satiété que la Bulgarie est presque prête à faire partie de l’espace Schengen. Vu les chiffres et les faits, cette adhésion ne devrait même pas être envisagée. Reste à espérer que la Bulgarie et la Roumanie, derniers pays arrivés au sein de l’UE, ne seront reçus que le plus tard possible dans l’espace sans frontières et que les passeurs devront abandonner leurs routes balkaniques, circonstancielles et difficiles, vu les nombreuses frontières à franchir, et seront dès lors plus facilement démasqués.

    La politique la plus efficace et la plus intelligente à mener serait évidemment de combattre les passeurs et de les neutraliser dès leur point de départ. Les autorités turques pourraient, à ce niveau, avoir un champ d’action idéal pour prouver qu’elles sont mûres pour entrer dans l’UE et qu’elles utilisent de manière appropriée les milliards d’euro qu’elles perçoivent grâce à la générosité de l’UE, qui vise encore et toujours une politique d’intégration de la Turquie dans l’orbite européenne. Mais au lieu d’agir, les autorités turques pratiquent la politique de l’autruche, plongent la tête dans le sable et observent la contrebande de chair humaine sans lever le petit doigt.

    Les passeurs, installés dans la métropole turque du Bosphore, sont désignés par les candidats à l’immigration dans l’UE sous le nom de “kacakci”. Chaque groupe ethnique parmi les migrants a ses propres réseaux de “kacakci”. Les plus puissants d’entre eux disposent de cellules à l’intérieur de l’UE. Dans la plupart des cas, ils sont éparpillés en plusieurs domaines d’activités, constate un diplomate de l’UE: ils ne confondent pas narco-trafic et trafic d’êtres humains.

    Il semble qu’il n’existe pas d’organisation générale chapeautant le travail des passeurs, impliqués dans la contrebande d’êtres humains au départ de la Turquie et à destination de l’UE, c’est-à-dire une organisation qui règlerait l’ensemble du voyage des candidats à l’immigration, par exemple depuis l’Afghanistan jusqu’à l’Autriche. Mais il existe assurément en Turquie un solide réseau mafieux coordonnant les activités des passeurs. Ces réseaux ne sont pas directement impliqués mais fournissent aux passeurs des contacts, des informations sur les données locales et sur les infrastructures, de même que tout autre renseignement utile. Pour les “kacakci”, ces réseaux sont bien entendu indispensables pour corrompre les fonctionnaires turcs.

    Chaque démarche entreprise par les passeurs est bien organisée et planifiée. Ils savent toujours parfaitement qui sont les migrants qui arrivent et surtout combien d’argent ils ont sur eux. Sur base de ce savoir relatif aux personnes candidates à l’immigration dans l’UE, les “kacakci” programment individuellement l’entrée des migrants en Europe. Les “kacakci” sont répartis en différentes cellules qui, chacune pour elle-même, encadrent une portion du voyage. Les candidats à l’immigration doivent au départ de chaque portion de route payer immédiatement 50% des frais de transit aux passeurs, le reste étant payé à l’issue de la partie effectuée du voyage.

    Pour un Afghan, le passage d’Istanbul en Grèce coûtait environ 1500 euro en novembre 2012. L’ensemble du trajet de Kaboul à Athènes coûte actuellement entre 5000 et 8500 euro, selon la qualité des services offerts par les passeurs et selon les difficultés qui se présentent. Nous examinerons les politiques envisagées par l’UE dans un prochain article.

    Dietmar HOLZFEIND.
    (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°11/2013; http://www.zurzeit.at/ ).
    Merci R.Steuckers

  • Livre : Mourir pour Sarajevo, de Maya KANDEL

     

    Un conflit qui oppose une armée à des civils, l’ONU paralysée par ses divisions, le monde entier saisi d’effroi face au drame des réfugiés et à la mise en œuvre du « nettoyage ethnique »… C’était la dernière guerre européenne du XXe siècle, conséquence sanglante de la chute du mur de Berlin et jalon essentiel pour comprendre les débuts de l’après-Guerre froide.

    Vingt ans après, Maya Kandel de voile les dessous de la guerre de Bosnie et de l’intervention américaine. L’histoire d’une paralysie européenne qui marque aussi l’apogée de l’« effet CNN », avec la diffusion des images de camps de prisonniers et le parallèle avec l’Holocauste pour mobiliser les opinions publiques. Une guerre d’un genre nouveau, soulignant le poids des lobbies américains, l’implication des cabinets de relations publiques au service de chacune des parties, de Milosevic a Tudjman, le rôle des organisations juives américaines aux cotés des musulmans de Bosnie…

    Après trois années de tergiversations et de massacres, les Américains vont recourir aux vieilles méthodes pour renverser la situation : faire la guerre aux Serbes par Croates interposés. Sur la base d’archives inédites, Maya Kandel révèle qu’en 1994, pour contourner l’embargo onusien, Clinton donne son feu vert aux livraisons secrètes d’armes iraniennes et turques aux Croates puis aux Bosniaques.

    Un décryptage historique à rebours des interprétations dominantes sur la désintégration de la Yougoslavie.

    Prologue écrit par le colonel Michel GOYA (IRSEM).

    Editions du CNRS, 384 pages, 25 €

    L’auteur

    Docteur en histoire de l’Institut d’Études politiques de Paris, Maya Kandel est également diplômée de Columbia University, chargée d’études à l’Institut de Recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) et chercheuse associée au sein de l’Observatoire de la Politique américaine de l’université Sorbonne Nouvelle (Paris 3)

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  • Irak, l’ombre de la guerre

    Anne Nivat, grand reporter de guerre indépendante, nous plonge au cœur de la société irakienne. Auteur de nombreux livres sur la question, elle est retournée en Irak cette fois avec une caméra pour retrouver certains de ses amis. Pendant dix ans, elle avait appris à les connaître en partageant leur quotidien, même au plus fort de la guerre. Toujours seule, sans autre protection que celle des familles qui l’accueillaient, Anne Nivat est restée volontairement discrète, par respect pour ses hôtes et pour ne pas devenir une cible.

    Une mère, un pharmacien, un prêtre, un ancien amiral déchu de l’armée de Saddam Hussein, osent pudiquement témoigner. Dix ans après l’entrée en guerre des Américains, un an et demi après le départ des derniers soldats étrangers, on se rend compte que la guerre en Irak n’est pas vraiment terminée.

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