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international - Page 1043

  • Les responsables de la persécution des chrétiens d’Irak?

    Le 10 juin l’Etat Islamique s’est déclaré officiellement maître d’une partie de l’Irak, et la chasse aux chrétiens a été officialisée le 28 juillet. Mais il a fallu que les Kurdes soient à leur tour persécutés (Yazidis) pour que le président américain, Barack Obama, prenne la décision d’intervenir par des frappes aériennes pour les soutenir à partir du 08 août dernier. Durant ce long espace de temps, aucune aide militaire, policière ou humanitaire n’est intervenue pour secourir les chrétiens jetés sur les routes, les djihadistes ne leur ayant donné que le choix de se convertir, payer un lourd tribu sous forme d’impôt, fuir ou mourir. Les Chrétiens qui n’ont pas voulu renier leur foi, l’immense majorité, ont été spoliés de leurs biens et chassés. On leur a promis la protection des Kurdes, mais dans la pratique les Kurdes n’ont pas protégé les villages chrétiens et aucune autre mesure n’a été prise pour y suppléer. « Pourquoi a-t-on laissé ces islamistes à Mossoul, et de là s’avancer vers les villages chrétiens? »s’indigne sur France 5 Yako Elish, Président de l’Association d’Entraide aux Chrétiens d’Orient.

    La prise de Qaraqosh, le 7 août, a ouvert la voie à l’armée de l’Etat Islamique vers Erbil, la plus importante ville du Kurdistan irakien. Or lorsque Qaraqosh (50 000 habitants), plus importante ville chrétienne d’Irak, était menacée personne n’a bougé. C’est pour faire barrage à l’avancée de l’armée de l’Etat Islamique vers Erbil que les Américains sont venus au secours de leurs alliés kurdes. Aujourd’hui la persécution des assyro-chaldéens semble passer aux oubliettes. Les médias n’ont plus d’yeux que pour les kurdes. Alors cependant, que les troupes kurdes, aidés par les frappes américaines, ont délivré aujourd’hui même deux de leurs villages. Laurent Fabius, sur place aujourd’hui, n’a eu de mots de soutien que pour les Kurdes, alors que 100 000 chrétiens sont toujours sur les routes.

    Mais qui sont les vrais responsables de cette situation de chaos ? sinon les agresseurs de l’Irak de Saddam Hussein en 2003: les Américains ? Ceux-là mêmes qui se sont lancés en « croisade », selon le mot de Georges Bush! Se présenter en nouveaux croisés, c’était dés l’abord désigner les chrétiens à la vindicte de leurs compatriotes musulmans.

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  • Une société sans croissance: la politique à l’heure de la «grande stagnation»

    L’entrée des démocraties occidentales dans une ère sans croissance paraît de plus en plus crédible. Or, le triomphe de l’Etat nation libéral-démocratique et social a été profondément lié aux «Trente Glorieuses». Que peut-on en attendre pour l’avenir de nos régimes politiques?

    Nicolas Sarkozy se faisait fort d’aller la «chercher avec les dents», tandis que François Hollande la guette désespérément. En son nom, Pierre Gattaz prétend «tout renégocier»: aucun sacrifice ne serait de trop pour précipiter son retour, du Smic aux seuils sociaux dans les entreprises. Au niveau de l’Union européenne (UE), une stratégie baptisée «Europe 2020» lui a été dédiée, en l’affublant des adjectifs «intelligente, durable et inclusive».

    L’expansion en volume du produit intérieur brut (PIB), soit la fameuse «croissance», a fini par bénéficier dans nos sociétés d’une adoration quasi religieuse. Et pourtant, nous allons peut-être devoir nous en passer, ce qui constitue un élément majeur à prendre en compte pour tout essai de prospective politique.

     

    La fin de la croissance apparait bien sûr comme un horizon positif pour certains citoyens de sensibilité écologiste. Elle représenterait une chance de limiter suffisamment le réchauffement climatique, pour que celui-ci n’entraîne pas l’effondrement de la civilisation humaine. Ceux qui attendent cette fin sont cependant une minorité. L’invocation permanente dont la croissance fait l’objet, malgré ses coûts humains et environnementaux, équivaut en effet à «une croyance partagée, [plus forte que le savoir], qui rassemble toute la société» (Gilbert Rist, dans le magazine «Le Un» du 9 juillet 2014).

    Les termes du débat sur le caractère souhaitable de la croissance ne sont toutefois pas au cœur de cet article, qui prend plutôt comme point de départ les arguments supportant le caractère probable de sa (quasi) disparition.

    Ce postulat, une fois pris au sérieux, oblige en effet à prendre conscience du contraste nécessaire qui se développera entre les coordonnées de la vie politique des années «Trente Glorieuses», qui impriment encore les imaginaires, et celles de la vie politique telle qu’elle évoluedéjà.

    L’hypothèse de plus en plus sérieuse d’une ère de «grande stagnation»

    La thèse d’un essoufflement de la dynamique expansive du capitalisme a longtemps été confinée dans des cercles d’économistes d’inspiration marxiste, qui n’en ont pas moins nuancé et raffiné la prophétie d’un effondrement final du système sous le poids de ses contradictions.

    C’est en particulier autour de la Monthly Review, aux Etats-Unis, que plusieurs auteurs ont développé un raisonnement faisant de la financiarisation une réponse fonctionnelle à la tendance à la stagnation des économies occidentales matures. Il faut admettre que ce modèle rend compte de façon assez cohérente de la crise des subprimes et de sa diffusion. Alan Freeman est allé dans le même sens, en montrant que les booms sont les exceptions à expliquer dans l’histoire du capitalisme, bien plus que les phases de dépression, lesquelles apparaissent au contraire comme une sorte de «pente naturelle» du système.

    La nouveauté ces dernières années consiste dans la reprise, sinon de ces arguments, en tout cas du pronostic d’une ère longue de stagnation, de la part d’économistes relativementmainstream. Paul Krugman en a ainsi accepté l’hypothèse dans les colonnes du New York Times, tandis que Thomas Piketty, l’auteur du fameux Capital au 21ème siècle, a mis en garde contre l’accentuation à venir du décalage entre d’un côté la hausse continue du patrimoine des plus favorisés, et de l’autre l’évolution plus modeste de la production réelle et des revenus salariaux ordinaires. Interrogé par Télérama, il assure que  «les Trente Glorieuses furent une exception; la normalité, c’est 1 % de croissance!».

    La probabilité que la crise actuelle débouche sur une stagnation durable du «fétiche PIB» est de fait rendue crédible par de simples constatations empiriques. Au-delà des cycles conjoncturels, il apparaît ainsi que sur le long terme, dans les pays riches mais aussi à l’échelle mondiale, la tendance est au déclin de la croissance et des gains de productivité qui en ont été un moteur crucial.

    Pour expliquer cette situation et pourquoi elle va durer, un certain nombre d’arguments ont été avancés par des chercheurs aux sensibilités assez variées, de l’économiste américain Robert Gordon aux auteurs de Penser la décroissance, en passant par le journaliste Richard Heinberg (La fin de la croissance). Ces arguments portent autant sur le développement intensif du capitalisme que sur son développement extensif.

    Concernant le premier aspect, il s’agit d’admettre qu’en raison du poids des services, de la trajectoire déjà parcourue par les systèmes techniques, et de l’improbabilité d’un phénomène aussi structurant que l’a été la révolution automobile, les gains de productivité sont appelés à rester bien plus faibles qu’ils ne l’ont été au cœur du 20ème siècle, pendant l’ère fordiste.

    Concernant le second aspect, il s’agit de prendre conscience du problème posé par la dépendance que nos sociétés complexes entretiennent avec des flux constants et gigantesques d’énergie. En effet, cette dépendance est de plus en plus délicate à maîtriser, d’autant que de nombreuses ressources se font de plus en plus rares et/ou coûteuses à extraire, y compris certains métaux pourtant indispensables aux stratégies de croissance «verte». C’est ce que traduit l’idée de «pic géologique et énergétique», que certains ont appelé le peak everything(littéralement, le «pic de tout»).

    A ces deux ensembles d’arguments économiques et écologiques, un troisième pourrait être ajouté, d’ordre plus politique. Le sociologue Wolfgang Streeck a récemment émis l’hypothèse que le capitalisme n’avait plus d’adversaires assez puissants pour le corriger de ses tendances au chaos et au déclin. Le résultat à en attendre serait la poursuite paroxystique de sa tendance inégalitaire et ploutocratique, laquelle irait de pair avec la financiarisation et la stagnation de l’économie réelle, ces trois dynamiques s’entretenant mutuellement.

    Croissance et qualité démocratique des régimes représentatifs

    Or, s’il est avéré que la croissance ne reviendra pas (ou seulement de manière éphémère), les implications socio-politiques de cet état de fait seront majeures. Comme le relève Dominique Méda, nos sociétés sont «fondées sur la croissance». Cela signifie que dans le cadre économique et institutionnel en vigueur, un certain nombre de maux sociaux (dont le chômage de masse) se révèlent impossibles à guérir sans son concours. De plus, sans «le grain à moudre» fourni par une expansion continue, les conflits distributifs sont amenés à faire de plus en plus de perdants.

    Il est maintenant admis que durant la période 1945-1973, les hauts niveaux de croissance ont été un ingrédient essentiel des compromis de classe positifs entre travail et capital (les seuls, sans doute, qui méritent le nom de «sociaux-démocrates»). Ils permettaient en effet de garantirsimultanément le progrès social et les fondamentaux d’une économie capitaliste.

    Alain Caillé, dans son livre-programme sur le convivialisme, a ainsi pu parler de la croissance des Trente Glorieuses comme d’une «boucle émissaire», c’est-à-dire un facteur inédit ayant permis aux hommes de «s’opposer sans se massacrer», en canalisant leurs ressentiments vers l’horizon de l’abondance matérielle.

    Il y a donc une logique à ce que la période exceptionnelle du boom de l’après-guerre ait aussi été celle de l’apogée des régimes représentatifs occidentaux, au sens où l’inclusion socio-politique des masses y a atteint des niveaux sans précédents. Or, depuis, la «grande fatigue du capitalisme» s’est accompagnée de l’épuisement parallèle des démocraties libérales.

    Plusieurs indices en attestent, aujourd’hui bien documentés. Parmi ceux-ci, figurent notamment le déclin de la participation électorale, d’ailleurs socialement différenciée; celui de l’identification et  de l’appartenance partisanes; l’appauvrissement du contenu des alternatives proposées aux électeurs; le renforcement des exécutifs au détriment des assemblées délibératives et des corps intermédiaires; ou encore le rétrécissement social du recrutement des élites politiques, la clôture de leur mode de vie et la multiplicité de leurs liens privilégiés avec les milieux d’affaires.

    En réalité, le terme de «démocraties» a toujours été abusif pour qualifier les régimes consolidés dans l’espace occidental.

    De nombreux politistes, dont Bernard Manin en France, ont bien montré que ces régimes sont avant tout représentatifs, que leurs principes ont été fixés dès le 18èmesiècle précisément par crainte du pouvoir de «la plèbe», et que leur caractère démocratique s’est en effet renforcé au cours du temps, sans toutefois en être un principe constitutif. Si l’on devait décrire plus précisément les indices de déclin évoqués ci-dessus, il faudrait donc parler d’une dégradation de la qualité démocratique des régimes représentatifs, ayant coïncidé avec la fin du long boom économique de l’après-guerre.

    Le futur probable de nos régimes politiques

    Cette lente érosion démocratique, déjà en cours, n’est-elle vouée qu’à simplement se poursuivre durant l’ère de la «grande stagnation»? Un tel diagnostic négligerait la rupture qualitative introduite par la crise actuelle. Encore une fois, c’est Wolfgang Streeck qui a le plus élégamment argumenté dans cette voie.

    Partant de l’idée selon laquelle le principe capitaliste et le principe démocratique répondent à des logiques antagonistes, dont la conciliation est provisoire et construite, Streeck indique que celle-ci a bien été rendue plus délicate à partir du retournement des années 1970. Cela dit, l’inflation puis l’envol des dettes publiques et privées sont parvenus à reporter le choc entre les deux logiques. Or, la magnitude et l’importance de la crise actuelle s’expliquent justement par l’épuisement de ces artifices, et par la crainte que malgré les avalanches de liquidités des banques centrales et la formation de (dangereuses) nouvelles bulles, le système n’évolue vers une déflation mortifère.

    Dans cette situation où plus aucune échappatoire n’est possible, le risque devient que les conflits distributifs se radicalisent, et que les défaites enregistrées par le monde du travail depuis trente ans n’aient été qu’un aimable prélude à ce qui va suivre. C’est dans ce contexte qu’il faut interpréter la phrase d’Angela Merkel sur la nécessité d’une «démocratie conforme aux marchés», ou les propos récents de Mario Draghi sur un mécanisme supranational qui permettrait d’imposer sans débat des réformes structurelles dans les pays membres.

    En fait, la «constitutionnalisation» du néolibéralisme dans l’UE a déjà progressé à grands pas en quelques années, la Grèce faisant figure de laboratoire d’une entreprise de déconstruction méthodique des Etats sociaux. Après avoir été menée selon une voie «graduelle» depuis les années 1980, celle-ci connait depuis la crise une tendance à l’accélération, accompagnée d’une «insularisation» accrue des grands choix économiques vis-à-vis de tout contrôle populaire.

    L’horizon ainsi dessiné est celui d’une démocratie et d’un Etat social tous deux «minimalistes». A la forte inclusion socio-politique atteinte pendant le long boom d’après-guerre, succèderait«une phase d’expulsion», traduite par un évidement de la citoyenneté politique et sociale. Nos régimes représentatifs s’apparenteraient de manière croissante à des «oligarchies libérales», de moins en moins tolérantes envers l’intervention populaire, qui consentiraient seulement à organiser régulièrement des scrutins électoraux, d’autant plus sur-joués voire hystérisés par les équipes politiques en compétition, que les vrais enjeux auront préalablement été mis hors-débat.

    «Winter is coming»?

    Déjà peu engageant, ce tableau prospectif peut encore être noirci, dans la mesure où les corps sociaux ne resteront probablement pas amorphes devant une évolution qui les mettra à rude épreuve. Le modèle «centre-périphérie», utilisé autrefois pour distinguer les pays riches du Nord et les pays pauvres du Sud, se réfracte déjà à des échelles de plus en plus petites, non seulement entre pays membres de l’UE, mais aussi à l’intérieur des Etats et même des aires métropolitaines.

    A partir des franges les plus désaffiliées de la population, la forclusion de la violence conquise par l’Etat pourrait se défaire et provoquer en retour une évolution de plus en plus sécuritaire des régimes. Celle-ci rencontrera d’autant moins de résistance que dans des sociétés fragmentées, sentant la maîtrise de leur destin leur échapper, et pourtant toujours parcourues de flux marchands et migratoires, la demande d’autorité et les «tensions altérophobes» seront avivées. Les partis de droite radicale ou extrême en profiteront pour avancer leur vision ethno-nationaliste, et pour promouvoir un «entre-soi» identitaire, tourné contre des éléments décrétés définitivement étrangers à la société. Un certain nombre de faits divers et de résultats électoraux témoignent de l’amorçage de ces dynamiques.

    De son côté, une gauche alternative qui se contenterait de camper une «néo-social-démocratie» disparaitrait assez vite, cet espace politique n’ayant pas été laissé vacant pour rien. Puisque rien n’est pire que la stagnation ou le déclin du PIB dans un ordre social non conçu pour cela, c’est ce dernier qu’il lui faudrait prétendre changer, afin d’organiser «la revanche de la valeur d’usage»et de la souveraineté populaire, dans une perspective cosmopolitique.

    Alors que les ressentiments sociaux aboutiront donc à la destruction de la civilité et/ou à des politisations radicales concurrentes, les partis de gouvernement traditionnels chercheront à préserver leur position, retranchés dans les casemates d’un Etat dont ils seront parmi les derniers à bénéficier de la protection. Ils pourront tenter soit de dominer l’espace politique par le biais de grandes coalitions; soit de domestiquer les forces de contestation en organisant à leur profit une bipolarisation forcée de la vie politique. Là encore, des indices existent déjà d’une telle évolution.

    Certaines factions de ces partis dominants pourraient cependant ne pas se résoudre à une telle pente autoritaire, ou tout simplement craindre de ne pas pouvoir maîtriser à temps la décomposition des sociétés. Par des jeux d’alliances dans et au-dehors de la nation, leur seule voie de salut, suggère l’économiste Pierre-Noël Giraud,  consisterait à «relocaliser le conflit économique pour pouvoir maîtriser (…) les dynamiques inégalitaires qu’il engendre». A défaut de la prise au sérieux de l’hypothèse d’une stagnation durable, cet enjeu sera probablement l’un des plus déterminants pour l’avenir de nos régimes politiques.

    Slate

    http://fortune.fdesouche.com/349521-une-societe-sans-croissance-la-politique-lheure-de-la-grande-stagnation#more-349521

  • Embargo russe : Quel coût pour l’agroalimentaire français

    Moscou a décidé d’interdire “totalement” l’importation de produits agricoles en provenance de l’Union européenne. La France, l’un des premiers producteurs mondiaux, sera donc affectée, mais jusqu’à quel point ?

    Le Kremlin s’impatiente. Mais quel sera impact réel pour l’agriculture française de l’embargo “total” confirmé ce jeudi par Moscou? Celui-ci porte sur une liste de produits agricoles en provenance de l’Union européenne(mais aussi des États-Unis, d’Australie, du Canada et de Norvège), mesure de rétorsion contre les sanctions imposées contre le pays en raison du conflit ukrainien, sans être indolore, aura un effet relativement limité. Du moins, comparé à l’ensemble des exportations agricoles françaises.

    Les chiffres exacts concernant le total des échanges de produits agricoles entre la France et la Russie diffèrent presque du simple au double selon la source.

    Entre 619 millions d’euros…

    Problème: selon les sources, les données diffèrent. Ainsi, selon les Douanes françaises, en 2013, la France a exporté pour 619 millions d’euros de produits agroalimentaires vers la Russie. Soit 3% de plus que l’année précédente.

    A titre de comparaison, l’excédent commercial total engrangé par la France grâce au secteur agroalimentaire a atteint 11,6 milliards d’euros l’an dernier (dont 3,7% pour les seuls produits agricoles qui ne tiennent pas compte des boissons).

    Et 1 milliard

    En outre, les ventes de produits agroalimentaires français à la Russie ne représentent “que” 8% du total de ses exportations vers ce pays, selon des chiffres de la Direction générale du Trésor. Laquelle précise que ce chiffre est probablement sous-évalué, les douanes russes estimant à environ 1 milliard d’euros les importations du pays de produits agroalimentaires en provenance de l’Hexagone. Il est ainsi précisé:

    Outre le fait que les méthodes de calcul diffèrent d’un pays à l’autre, cette divergence est également due au fait que de nombreux produits agroalimentaires, notamment les vins et spiritueux, transitent par certains pays de l’UE sans que les douanes françaises ne connaissent la destination finale des marchandises.

    La France, “cave à vin ” de la Russie
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  • Ebola sera-t-il pire que la peste ou le choléra ?

    L’épidémie actuelle, bien qu’étant la plus importante depuis la découverte du virus, reste cependant modérée et localisée, si on la compare à des épidémies plus banales telles que celles de la grippe.   

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété, le 8 août, que le virus Ebola représentait « une urgence de santé publique de portée mondiale », estimant qu’il fallait une réponse internationale coordonnée pour arrêter sa propagation. Rien de plus normal car cette épidémie est la plus importante qu’on ait connue depuis la découverte du virus en 1976, date à laquelle elle avait causé la mort de 431 personnes.

    Le virus se transmet par contact avec des tissus, le sang ou des sécrétions biologiques de sujets infectés. Le risque est donc important pour les soignants et l’entourage du malade, mais relativement faible pour le reste de la population, et en aucun cas comparable à la contagiosité du virus de la grippe, qui est heureusement moins dangereux mais cependant responsable, rappelons-le, de 3.000 à 5.000 morts par an en France. Ces notions devraient rester présentes à l’esprit de nos responsables médiatiques afin d’éviter, à l’avenir, des commentaires aussi délirants que ceux auxquels nous avons eu droit en 2009 lors de l’épidémie de grippe H1N1.

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  • Donetsk, "un nouveau Stalingrad"?

    Les séparatistes prorusses se sont alarmés samedi des risques de catastrophe humanitaire à Donetsk, leur bastion encerclé par l'armée ukrainienne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Allemagne jugeant "illégale" toute éventuelle mission humanitaire russe dans l'est de l'Ukraine.

    Le "Premier ministre" séparatiste Alexandre Zakhartchenko a reconnu samedi que Donetsk était "encerclé" et en passe de devenir un nouveau "Stalingrad".

    "Des civils sont tués dans des tirs d'artillerie (...) les médicaments ne sont plus livrés, les produits alimentaires s'épuisent", a-t-il souligné se disant prêt à un cessez-le-feu si Kiev arrêtait son offensive.

    "En pressentant leur fin, les terroristes versent des larmes de sang et demandent l'aide à leurs commanditaires russes. Ils n'ont qu'une solution: se rendre", a réagit l'armée ukrainienne dans un communiqué en annonçant avoir resserré samedi l'étau autour de Donetsk.

    Dans un entretien téléphonique avec son homologue américain John Kerry, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a souligné la nécessité de "mesures d'urgence" pour l'est de l'Ukraine et a demandé son soutien pour un projet russe de mission humanitaire "en coordination avec les structures internationales compétentes".

    M. Kerry lui a répondu qu'il n'était pas question que la Russie intervienne en Ukraine "par le biais de convois humanitaires ou tout autre prétexte de 'maintien de la paix' ".

    Peu après, le président américain Barack Obama, le Premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel ont tous estimé, au cours de conversations téléphoniques séparées avec la Maison Blanche, que toute incursion russe en Ukraine, même sous des prétextes humanitaires serait "injustifiée, illégale et inacceptable".

    "Les deux dirigeants sont absolument clairs sur le fait qu'une telle prétendue mission humanitaire serait injustifiée et illégale", a précisé un communiqué du bureau de David Cameron.

    Selon la Maison Blanche, une telle intervention "violerait la loi internationale et conduirait à des conséquences supplémentaires", en référence aux nombreuses sanctions économiques déjà en vigueur contre Moscou. Mme Merkel et M. Obama ont souligné que toute intervention russe serait "inacceptable sans l'autorisation expresse et formelle du gouvernement de l'Ukraine", selon la même source.

    - Invasion probable -

    A l'issue d'une semaine marquée par une nouvelle escalade des tensions internationales, Kiev a multiplié les signaux d'alarme concernant une éventuelle entrée des troupes russes sur son territoire.

    "A Kiev on évalue à 80% la probabilité d'une invasion de Poutine", écrit samedi l'influent hebdomadaire Dzerkalo Tyjnia en citant de hauts responsables ukrainiens anonymes.

    La présidence ukrainienne avait affirmé avoir fait échouer par la voie diplomatique une tentative de la Russie de faire entrer unilatéralement sur son territoire un convoi humanitaire "soi-disant en accord avec le Comité international de la Croix Rouge". Le Kremlin a démenti.

    "Nous avons du mal à comprendre ce à quoi l'Ukraine fait référence. Il n'y a eu aucune tentative des forces russes de pénétrer" sur le territoire ukrainien, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

    Le CICR a confirmé avoir reçu une proposition de la part de la diplomatie russe afin d'organiser des convois humanitaires vers l'Ukraine, mais a assuré ne pas y avoir répondu.

    Le président ukrainien Petro Porenchenko, après des discussions avec des dirigeants du CICR s'est dit prêt à accepter une mission humanitaire à Lougansk, bastion séparatiste dans l'Est, à condition qu'elle soit internationale, non armée et passe par des postes-frontières contrôlés par Kiev, selon un communiqué de la présidence à Kiev.

    A Lougansk, les autorités locales ont jugé la situation "critique" alors que cet autre fief séparatiste n'a plus d'électricité, d'eau courante ou de réseau téléphonique depuis une semaine, et que l'essence et les réserves de nourriture s'épuisent rapidement.

    L'Otan estime que le nombre de soldats russes postés près de la frontière ukrainienne est passé en trois semaines de 12.000 à 20.000 hommes. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a sommé la Russie de retirer ses soldats de la frontière.

    Donetsk, la plus grande ville du bassin minier du Donbass (un million d'habitants avant les hostilités) est depuis plusieurs jours le théâtre d'intenses combats entre les insurgés prorusses et les forces ukrainiennes qui ont tué plusieurs civils ces derniers jours, notamment après la chute d'un obus sur un hôpital.

    Des journalistes de l'AFP ont entendu des tirs de mortier et des explosions retentissant à intervalle régulier dans la journée de samedi.

    Signe de l'intensification de l'offensive, les bilans quotidiens publiés par l'armée s'alourdissent, 13 soldats tués ces dernières 24h, après 15 vendredi.

    L'offensive se concentre également sur d'autres places fortes rebelles comme Lougansk ou Gorlivka et la situation se complique chaque jour pour les civils après quatre mois d'un conflit qui a causé selon l'ONU plus de 1.300 morts et le départ de 300.000 habitants, réfugiés en Russie ou déplacés dans les autres régions de l'Ukraine.

    souce : http://www.lalibre.be/actu/international/donetsk-un-nouveau-stalingrad-53e6833d3570667a6391d8f2

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EupZyVZpAAMrjFMOup.shtml

  • Les djihadistes de Boko Haram menacent le Cameroun et le Sénégal

    Cameroun – Les autorités camerounaises sont particulièrement inquiètes depuis que la secte islamiste Boko Haram a décidé de mener des attaques le long de la frontière tchado-camerounaise. 

    Ces dernières semaines, « Boko Haram a beaucoup recruté de jeunes» dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalière du Nigeria, a expliqué un commissaire de police en poste dans cette partie du pays.  «Ils leur demandent aujourd’hui de faire leurs preuves chez eux-mêmes». Plusieurs centaines de jeunes Camerounais auraient rejoint les rangs des djihadistes de Boko Haram qui, par ailleurs, menace aussi de frapper Dakar (Sénégal) durant le sommet de la Francophonie prévu les 29 et 30 novembre.

    En avril dernier, la police camerounaise estimait qu’environ 200 jeunes (âgés de 15 à 19 ans) avaient été recrutés en deux mois à Kolofata, localité frontalière dans la province de l’Extrême-Nord. «Lors d’une réunion, (le vice-Premier ministre) Amadou Ali avait dit qu’il détenait une liste de 450 jeunes de Kolofata (sa ville d’origine) qui ont été recrutés par Boko Haram», rapporte la police. Le domicile de ce ministre  a d’ailleurs été la cible d’un raid spectaculaire le 27 juillet au cours duquel l’épouse du ministre a été enlevée, ainsi q’une quinzaine d’autres personnes, dont le sultan de Kolofata, sans doute pour être amenées au Nigeria. Au moins 15 personnes, dont des militaires et gendarmes, ont été tuées durant cet assaut. «La facilité avec laquelle les auteurs de cette attaque ont circulé dans la ville, la manière dont ils maîtrisaient les rues et la précision avec laquelle ils ont attaqué les domiciles du vice-Premier ministre et du sultan nous confortent dans l’idée que certains Camerounais étaient dans leurs rangs», jouant notamment «le rôle d’éclaireurs», souligne un proche du vice-Premier ministre.

    «Plusieurs témoins ont affirmé que les assaillants s’exprimaient pour certains en kanuri, en anglais, en haoussa, en arabe et curieusement en français», rapporte de son côté un proche du sultan enlevé. Si les autres langues sont parlées des deux côtés de la frontière, le français est essentiellement pratiqué au Cameroun.

    http://medias-presse.info/les-djihadistes-de-boko-haram-menacent-le-cameroun-et-le-senegal/14063

  • Pascal Gauchon nous présente la revue "Conflits"

    Pascal Gauchon répond à Breizh-Info cliquez ici :

    Breizh-info avait présenté récemment la nouvelle et excellente revue géopolitique "Conflits". Dans l’interview qu’il nous a accordée, son directeur Pascal Gauchon nous parle de la revue, de ses objectifs, mais également du  sommaire du deuxième numéro dont le dossier principal est consacré aux nouveaux mercenaires. Rencontre avec le fondateur d’une revue non consensuelle qui devrait faire date.

    Breizh-info.com : Pascal Gauchon, pouvez-vous vous présenter votre parcours professionnel ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : C’est un parcours d’enseignant assez classique ; école normale supérieure, agrégation d’histoire, une dizaine d’années dans des collèges de banlieue puis, comme l’Education nationale ne m’offrait aucune perspective de promotion, le privé. J’ai enseigné à partir de 1985 (j’enseigne toujours) comme professeur en classe préparatoire ECS à Ipésup, l’un des établissements les plus réputés pour cette formation, et en même temps j’ai dirigé pendant 25 ans une filiale d’Ipésup, Prépasup.

    J’ai donc réussi ce que j’avais toujours voulu : concilier une activité intellectuelle et des responsabilités d’organisation et de direction. Je l’ai fait également en tant que directeur de collection aux PUF, je le fais toujours en lançant Conflits. 

    Breizh-info.com : La revue Conflits sort son deuxième numéro consacrée notamment aux « nouveaux mercenaires ». Quel est la genèse de la revue ? A qui se destine-t-elle ? Qui compose l’équipe éditoriale ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : J’enseigne la géopolitique, je publie des ouvrages de géopolitique depuis un certain temps déjà. J’ai eu l’intuition qu’il existe aujourd’hui un besoin d’analyse géopolitique. Nous sommes de plus en plus insérés dans le monde, ce qui se passe ailleurs nous concerne de plus en plus ; par ailleurs nous voyageons plus, nous parlons plus de langues étrangères… Il faut donc des outils pour comprendre la planète. 

    Cela est d’autant plus important que le regard porté par les grands medias est d’un triste conformisme, souvent par paresse intellectuelle, parfois par volonté de désinformation. Souvenez-vous du discours cent fois répété sur la « mondialisation heureuse », des hymnes à la victoire de la démocratie à la suite des printemps arabes, des anathèmes contre les pays qui ne veulent pas entrer dans le « nouvel ordre mondial » annoncé après 1991. On nous a décrit un monde de bisounours, ou pour reprendre une formule de Montherlant que je préfère, de « Rintintin et Nénette for ever ». 

    Avec le titre de la revue, Conflits, nous entendons nous placer en rupture par rapport à ce discours de niaiserie. La revue s’adresse donc à tous ceux qui veulent avoir du grain à moudre pour leur réflexion, à ceux qui attendent une « géopolitique critique » selon le titre de l’éditorial du numéro 1. 

    L’équipe éditoriale est nombreuse, elle comporte une douzaine de collaborateurs réguliers. S’ajoutent à eux des spécialistes auxquels nous faisons appel en fonction des sujets choisis. Les collaborateurs réguliers sont en général de jeunes professeurs, beaucoup enseignent en classe préparatoire, d’autres en lycée ou à l’Université ; il y a aussi des professionnels de l’intelligence économique, de la criminologie ou de la sécurité.

    Breizh-info.com : Vous êtes une des rares revues géopolitique existante. De plus, vous devez être la seule à ne pas offrir un regard « occidentalo-centré » sur ce qui se passe dans le monde. Pourquoi ce choix éditorial ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il existe quelques revues de géopolitique, mais peu sont destinées au « grand public », comme il est convenu de dire. Et il est vrai que nous nous efforçons d’avoir un regard original. Je l’ai indiqué, c’est notre raison d’être. 

    Breizh-info.com : Montée des islamistes dans les pays arabes et en Syrie, pression musulmane en Afrique, nombreux foyer de guerres dans le monde et d’instabilité. Quels sont les évènements qui vous ont particulièrement interpellés récemment ? Comment expliquer vous le changement total de politique étrangère de la France, dont l’influence dans le monde parait de plus en plus faible et surprend quand à l’aide apporté notamment aux islamistes ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il est vrai que les nombreux analystes qui avaient annoncé la fin de l’islamisme ont été démentis par les événements. Je me souviens d’un ouvrage, paru quelques semaines avant le 11 septembre, qui se montrait très affirmatif sur ce point ; il était rédigé par des spécialistes reconnus mais pas omniscients.

    Tout cela doit inciter à la prudence. La montée de l’islamisme est la conséquence directe de l’échec des nationalismes arabes, un échec auquel nous avons contribué, même si ces régimes ont une part de responsabilité non négligeable dans leurs difficultés. Une autre politique est donc possible, et l’on voit que pour arrêter les progrès de l’islamisme Washington a fini par se résigner à la prise de pouvoir de al-Sissi en Egypte. Comme quoi ils savent mettre leurs principes démocratiques entre parenthèses quand il le faut.

    La France n’a pas cette sagesse. Depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy elle est devenue plus royaliste que le roi, plus américaine que les Américains. Nous étions en pointe dans le projet d’intervention militaire en Syrie. Encore faut-il noter que N. Sarkozy avait fait preuve d’une certaine indépendance d’action parfois, ainsi lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie. Ce n’est plus le cas avec F. Hollande.

    En fait, nous avons l’impression d’une rupture en 2007, mais c’est une lente évolution qui nous a fait nous aligner de plus en plus sur les Etats-Unis, de V. Giscard d’Estaing à Mitterrand. L’insertion croissante dans l’ensemble européen a joué son rôle, puisque la construction européenne est dès le départ un projet atlantiste. La génération 68 a contribué à ces changements, comme l’avait bien compris, il y a longtemps déjà, J.F. Revel qui signalait à quel point elle était américanisée. 

    Breizh-info.com : Quels sont les pays qui selon vous seront les acteurs majeurs au 21ème siècle ? Va-t-on vivre un siècle de profonds bouleversements ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Prudence. Oui nous allons vivre de profonds bouleversements au 21ème siècle, comme au 20ème, au 19ème, au 18ème et à tous les autres siècles de l’histoire. Il est difficile de les prévoir, mais l’une des approches les plus efficaces est de partir de la démographie, l’avenir qui est déjà écrit selon Peter Drucker. Dans ce cas les lignes de force sont évidentes : déclin de l’Europe, renversement de situation pour beaucoup de pays émergents comme la Chine qui verront leur croissance et leur montée en puissance se ralentir, affirmation de l’Afrique noire qui représentera un tiers de la population mondiale en 2100 et dont les flux migratoires seront de plus en plus incontrôlables.

    Maintenant il n’y a pas que la démographie. Une population qui augmente trop vite peut poser des problèmes insolubles, cela peut être le cas de l’Afrique. Il y a surtout la qualité des politiques. De ce point de vue la classe dirigeante chinoise est impressionnante. Pensez qu’en 2000 tous les experts annonçaient que la croissance chinoise serait étouffée à cause de la trop petite taille des ports chinois qui ne permettrait pas d’accueillir les importations de plus en plus importantes dont elle a besoin. En moins de dix ans le problème a été réglé au point que parmi les dix premiers ports mondiaux, sept sont chinois ! 

    Par ailleurs les Etats-Unis disposent d’atouts exceptionnels qu’ils ne sont pas prêts à abandonner, comme la haute technologie et surtout le dollar. Je ne crois pas que le dollar va perdre rapidement son rôle dans l’économie mondiale, pas plus que la livre sterling ne l’a perdu rapidement au XXème siècle. Je sais que je suis en désaccord avec certains qui prennent leurs désirs pour des réalités et qui confondent leur souhait – que les Etats-Unis cessent de nous dicter notre politique – et les faits – la puissance américaine reste et de loin la première mondiale. 

    Vous le voyez, ma réponse est banale et prudente. Qui dominera le monde ? Sans doute les Etats-Unis, mais ils devront tenir compte de la Chine. L’inconnue est ailleurs me semble-t-il : les Etats-Unis continueront-ils à accepter de payer le prix de leur interventionnisme dans le monde ? Pourraient-ils être tentés par un nouvel isolationnisme ? Je ne le crois pas, car cela ne me semble pas être l’intérêt de leur classe dirigeante. Pour l’instant du moins. 

    Enfin, n’oubliez pas la place de l’imprévu, c’est-à-dire le rôle des hommes. 

    Breizh-info.com : Votre revue refuse le dogme « politiquement correct ». Le premier numéro a-t-il bien marché ? Etes-vous lu en haut lieu ? Quel rôle vous donnez vous pour les années à venir ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Oui, le premier numéro a connu un succès très supérieur à ce que nous attendions, en particulier en ce qui concerne les ventes dans les kiosques. Il est vrai que nous avons eu de la chance en consacrant notre dossier à l’Eurasie au moment de la crise ukrainienne. Je ne sais pas jusqu’où nous sommes lus en haut lieu, mais j’ai eu des échos très favorables de hauts fonctionnaires et de journalistes. 

    Si les ventes continuent à se tenir correctement, nous développerons d’autres activités : édition de livres, site Internet que nous étofferons, enseignement, lancement de « clubs Conflits » pour organiser des conférences et entretenir le débat autour de nos idées. Mais tout cela ne pourra exister que quand nous serons stabilisés, donc pas avant un an. 

    Et pourquoi faire tout cela ? D’abord pour rendre les gens plus intelligents, leur apprendre à se méfier de toutes les idées reçues, y compris les leurs. Ensuite pour fédérer tous les courants géopolitiques anticonformistes auxquels notre revue est ouverte. Enfin pour former et faire émerger une école de jeunes géopoliticiens qui, je l’espère, renouvelleront la discipline. 

    Breizh-info.com : Comment procéder pour s’abonner, pour découvrir la revue ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Le plus simple est de passer par notre site Internet, revueconflits.com (cliquez ici). Le lecteur y découvrira certains articles (l’éditorial et la page « polémique »), les recensions de livres du numéro précédent. Il pourra s’abonner par Paypal. Il est possible aussi d’écrire à Conflits, 55 boulevard Péreire, 75017 PARIS. Ou encore d’acheter le numéro dans un point de vente – nous tirons à plus de 40 000 exemplaires et nous sommes donc largement diffusés. En particulier on trouve Conflits dans les principaux magasins Relay.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/07/28/pascal-gauchon-nous-presente-la-revue-conflits.html

  • ONU : parmi les “Objectifs du millénaire”, la légalisation universelle de l’avortement

    Par Christophe Foltzenlogel, juriste au sein de l’European Centre for Law and Justice. Lu ici.

    Parmi les nombreux traités et engagements internationaux adoptés au sein des Nations-unies, les Objectifs du millénaire pour le développement et l’après-2015 (OMD) méritent actuellement une attention particulière. Ce programme d’actions adopté au sein de l’ONU en septembre 2000 par le plus grand rassemblement de chefs d’États au « Sommet du Millénaire »,  ne jouit pourtant que d’une faible notoriété.

    CE PROGRAMME intitulé « Déclaration du Millénaire » détermine huit Objectifs du millénaire prioritaires en matière de développement que les États se sont engagés à atteindre d’ici 2015. Les huit objectifs sont :

    1/ éliminer l’extrême pauvreté et la faim dans le monde, 
     2/ assurer l’éducation primaire pour tous, 
     3/ promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, 
     4/ réduire la mortalité infantile, 
     5/ améliorer la santé maternelle, 
     6/ combattre le VIH/SIDA et le paludisme, 
     7/ préserver l’environnement 
     8/ mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

    Fonds publics

    Ces objectifs, négociés et adoptés par les 189 États membres des Nations-unies et les grandes institutions mondiales pour le développement, constituent une référence internationale majeure pour l’action politique des États et des institutions. Ils déterminent aussi largement l’affectation des fonds publics en matière d’aide au développement.

    Lire la suite "ONU : parmi les “Objectifs du millénaire”, la légalisation universelle de l’avortement"

    Paula Corbulon

  • Vers un génocide antichrétien en Irak ?

    Environ 100 000 chrétiens d’Irak fuient les djihadistes de l’EIIL. Hier, le patriarche chaldéen Mgr Louis Sako, a expliqué l’état de la situation : « Il y a 100 000 déplacés chrétiens qui ont fui avec rien d’autre que leurs vêtements sur eux, certains à pieds, pour se rendre dans la région du Kurdistan« . Dans les villes conquises par les islamistes, les croix des églises sont détruites.  »C’est un désastre humanitaire. Les églises (des villes prises) sont occupées, leurs croix ont été enlevées« , a-t-il ajouté. 1 500 manuscrits chrétiens ont déjà été brûlés.

    « Je sais maintenant que les villes de Qaraqosh, Tal Kayf, Bartella et Karamlesh ont été vidées de leurs habitants et sont maintenant sous le contrôle des insurgés« , a déclaré à l’AFP Mgr Joseph Thomas, archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh.

    « Le gouvernement comme les autorités kurdes sont incapables de défendre notre peuple. Il faut qu’ils travaillent ensemble, avec un soutien international et un équipement militaire moderne« , a-t-il ajouté.

    « J’espère qu’il n’est pas trop tard pour éviter un génocide« , a ajouté le patriarche.

    http://medias-presse.info/vers-un-genocide-antichretien-en-irak/14009

  • Nigéria, Irak : chrétiens massacrés dans un silence coupable…

    En Irak, le chanoine anglican Andrew White, surnommé le « vicaire de Bagdad » et pasteur de la dernière communauté anglicane d’Irak vient de raconter à la BBC une histoire atroce survenue à Qaraqosh.

    Un jeune garçon de 5 ans – qu’il a lui-même baptisé – aurait été pris par les islamistes de l’État Islamique à Qaraqosh avant d’être découpé en deux du haut en bas par ses ravisseurs… Les parents sont désormais réfugiés à Erbil avec leur autre fils…

    La France, historiquement engagée auprès des Chrétiens d’Orient n’émet qu’une condamnation timide et propose une aide « humanitaire » à une communauté qu’elle n’a cessé d’abandonner et qui fuit aujourd’hui sa terre sous la menace du glaive…

    Mais ailleurs dans le monde, les Chrétiens continuent à être la première communauté pérsécutée dans le monde dans un silence assourdissant… Encore récemment, mercredi dernier, les islamistes de Boko Haram ont attaqué la ville de Gwoza, dans l’Etat nigérian du Borno, causant la mort d’au moins une centaine de personnes dans cette ville de 276.000 habitants majoritairement chrétiens.

    Selon un témoin, les terroristes avaient attaqué la veille deux villages chrétiens proches, égorgeant certains habitants au cri de « Allah akbar »… Silence total, pour cette agression comme pour les dizaines d’autres qui durent depuis des mois dans le pays…

    http://www.contre-info.com/