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international - Page 1088

  • De la Syrie à l’Ukraine : le double-emploi du terme « terroriste »

    Dans les conflits, qui s’apparentent à des guerres civiles avec une implication de la force internationale, on voit comme habituellement ils prennent aussi une dimension sémantique. On le retrouve ainsi dans l’utilisation du terme « terroriste » que ce soit du côté des médias ou des politiques. On a deux dimensions différentes avec la guerre en Syrie et les événements en Ukraine.

    Au début du conflit syrien, les médias nous dépeignent deux camps qui s’affrontent : le régime syrien tyrannique d’Assad et les combattants pour la démocratie, qui forment bientôt l’ASL. Au fur et à mesure, la situation change avec l’apparition de djihadistes du front Al-Nosra à l’Etat islamique en Irak et au Levant. Pendant un certain temps, on a voulu minimiser mais il apparait désormais clairement que ces forces ont un poids très important, ouvrant un troisième front. On ne peut plus l’ignorer mais c’est bien gênant. En effet, cela favorise Assad face aux exactions djihadistes et aux attentats suicides. Du coup, on a un changement de discours. On ne retrouve pas plus tard que le 21 avril, un article du Monde intitulé : « le calvaire des otages conforte Assad dans sa théorie anti-terroriste ».  Assad utiliserait le terme terroriste pour discréditer la révolution syrienne, mélangeant modérés et extrémistes. Le fait que les otages français aient été retenus par des djihadistes, qui plus est des ressortissants français, ne va redorer l’image d’une révolution syrienne démocratique. C’est bien pour ça que désormais, les accusations vis-à-vis du président syrien ont changé. Ce dernier aurait des connivences avec les djihadistes, mieux il les aurait favorisés pour se maintenir au pouvoir et pour ainsi se donner une meilleure image surtout à une époque où le terrorisme est devenu une peur frénétique et mondiale des pays occidentaux.

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  • Alain de Benoist : « Les guerres idéologiques modernes ont pris le relais des anciennes guerres de religion »

    Entretien avec Alain de Benoist paru sur Boulevard Voltaire le 24/04/2014 – Nicolas Gauthier pour Boulevard Voltaire. – (…) Grande est l’impression que, désormais, non content de battre l’ennemi, il faut l’annihiler, le criminaliser, voire le convertir… N’assistons-nous pas à des parodies de croisade, les droits de l’homme ayant remplacé les Évangiles ?

    Dès que l’on se situe sur le terrain de la morale, une telle évolution est inévitable. Les guerres de religion sont par définition les plus meurtrières, parce que l’ennemi n’y est plus perçu comme un adversaire du moment, qui pourrait éventuellement devenir un allié si les circonstances changeaient, mais comme une figure du Mal. C’est pour en finir avec les guerres de religion qu’au lendemain des traités de Westphalie (1648) un nouveau droit de la guerre (jus ad bellum), lié à l’avènement de ce qu’on a appelé le jus publicum europaeum, a vu le jour. Son but explicite était d’humaniser la guerre, de la « mettre en forme », selon l’expression de Vattel. C’était une guerre à justus hostis : on admettait que celui-là même que l’on combattait pouvait avoir ses raisons. Il était l’ennemi, mais il n’était pas le Mal. La victoire s’accompagnait d’un traité de paix, et nul ne cherchait à perpétuer, au lendemain des combats, une hostilité qui n’avait plus lieu d’être.

    Les guerres idéologiques modernes ont pris le relais des anciennes guerres de religion, avec lesquelles elles ont une évidente parenté : il y est toujours question du Bien et du Mal. Ces guerres modernes ressuscitent le modèle médiéval de la guerre à justa causa, de la « guerre juste », c’est-à-dire de la guerre qui tire sa légitimité de ce qu’elle défend une « juste cause ». L’ennemi est, dès lors, nécessairement tenu pour un criminel, un délinquant, qu’il ne faut pas seulement vaincre, mais dont on doit aussi éradiquer tout ce qu’il représente. Les guerres « humanitaires » d’aujourd’hui sont des guerres au nom de l’humanité : qui se bat au nom de l’humanité tend nécessairement à regarder ceux qu’il combat comme hors humanité. Contre un tel ennemi, tous les moyens deviennent bons, à commencer par les bombardements de masse. Dès lors s’effacent toutes les distinctions traditionnelles : entre les combattants et les civils, le front et l’arrière, la police et l’armée (les guerres deviennent des « opérations de police internationale ») et finalement la guerre et la paix, puisque avec la « rééducation » des populations conquises, la guerre se prolonge en temps de paix. Quant au soldat, comme l’écrit Robert Redeker, l’auteur du Soldat impossible, il est « remplacé par un mixte de policier, de gendarme, d’intervenant humanitaire, d’assistance sociale, d’infirmier et de pédagogue », chargé de « convertir, en punissant les récalcitrants, tous les États aux droits de l’homme et à la démocratie ». Ce n’est plus qu’une apparence de soldat. (…)

    Texte intégral : bvoltaire.fr/alaindebenoist/les-guerres-ideologiques-modernes-pris-relais-anciennes-guerres-religion,56814

  • La France a-t-elle encouragé les djihadistes français à aller en Syrie ?

     

    Alain Marsaud, ancien juge antiterroriste, actuel député UMP des Français de l'étranger et président du groupe de travail sur la Syrie à l’Assemblée nationale,a déclaré sur RFI que les djihadistes français qui combattent actuellement en Syrie sont les alliés de la diplomatie française.

    Il estime que le Quai d'Orsay a encouragé ces djihadistes à aller combattre Assad et s'inquiète même de découvrir des opérations de manipulation du gouvernement français pour permettre leur départ en Syrie.

    Michel Janva

     

  • Une télé allemande conteste la version officielle de la tuerie de Maïdan

    Le réseau de chaînes publiques régionales allemande ARD a enquêté sur le carnage de la place Maïdan, à Kiev, le jeudi 20 février : 30 personnes ont été tuées par balles ce jour-là. Or, selon ARD, des tirs semblaient venir non pas des snipers du pouvoir prorusse, mais de l’hôtel Ukraina où se trouvait le QG de l’opposition.

    Sans attendre les résultats de l’enquête sur l’événement, le nouveau procureur général d’Ukraine, Oleg Makhnitski, membre de Svoboda, parti issu du néonazisme qui participe à la coalition gouvernementale, avait affirmé que ce massacre avait été commis par des membres de l’unité spéciale des Berkout, placée sous l’autorité de Viktor Ianoukovitch, qui était alors le Président.

    Mais plusieurs éléments soulèvent selon ARD des doutes extrêmement sérieux : [...]

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  • Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique

    par Guillaume Faye

    Ex: http://www.gfaye.com

    Les sanctions économiques stupides contre la Russie prises par les USA et l’Union européenne sont une énorme erreur qui va d’abord nuire à l’Europe et surtout… à la France. Elles sont un moyen pour Washington de casser le lien économique euro-russe en construction. Voilà les vraies raisons, économiques, de la crise ukrainienne, provoquée par l’Occident (USA et EU soumise) à son bénéfice.  

    Les sanctions anti-russes (complètement contraires au droit international, par ailleurs) nuisent d’abord à l’économie russe, qui souffre de son manque de diversification et de sa trop grande dépendance du secteur énergétique pétrogazier, en favorisant une fuite des capitaux russes. La Banque centrale russe a déjà enregistré 50 milliards de dollars d’actifs désertant Moscou. (1)

     Les États-Unis poussent à l’accord de libre-échange avec l’UE, accord inégal qui les favorisera grandement, et que la Commission européenne n’ose pas contrecarrer. Leur but est d’éviter à tout prix  une zone de libre échange euro-russe incluant l’Ukraine, et la naissance d’un espace économique continental euro-russe qui pourrait marginaliser et affaiblir la position économique dominante américaine.

    L’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, concocté par la Commission européenne sans mandat clair, fut la provocation  qui déclencha la crise actuelle (voir autres articles de ce blog). Cet accord était économiquement irréalisable, invivable, l’Ukraine n’étant même pas au niveau économique d’un pays émergent. Il violait des conventions passées entre la Russie et l’Ukraine. La crise fut déclenchée lorsque, sous pression du Kremlin, l’ancien pouvoir de Kiev revint en arrière et renonça à l’accord proposé par Bruxelles. Le nouveau pouvoir ukrainien russophobe par idéologie (illégitime au regard du droit international puisque issu d’un coup d’État) entend reprendre cet accord absurde avec l’UE. Les mesures russes de rétorsion contre l’Ukraine (fin du tarif gazier préférentiel et facturations rétroactives) semblent peut-être dures mais elles sont conformes à toutes les pratiques commerciales internationales, par exemple celles qui ont toujours été pratiquées par l’Opep – Organisation des pays exportateurs de pétrole.

    Petit rappel historique : début 2012, une zone de libre échange euro-russe avait été programmée par Paris et Moscou, avec l’accord du gouvernement Sarkozy et du Kremlin, incluant l’Ukraine et la Communauté des États indépendants (CEI). Berlin était d’accord, vu que l’Allemagne est dépendante du gaz russe et investit énormément en Russie. Mais Washington et Londres étaient très inquiets, vieux réflexe géopolitique anglo-saxon. D’autant plus que la France avait passé des accords d’exportation de navires militaires de type BPC Mistral avec la marine russe, ce qui constitue pour l’Otan une entorse aux règles implicites, une ligne rouge à ne pas franchir.

    La Russie était d’accord pour entrer dans l’Organisation mondiale du commerce en échange d’un partenariat privilégié avec l’UE.  Cet objectif est inacceptable pour Washington : en effet, les Américains exigent la signature de l’accord (inégal) de libre échange avec l’UE qui favorise tous leurs intérêts.

    En décembre 2012, Manuel Barroso, président de la Commission européenne,  a rejeté la proposition de M. Poutine d’une zone de libre-échange euro-russe incluant l’Ukraine ; puis, il a proposé  à l’Ukraine de s’associer à l’UE pour une future adhésion, solution qu’il savait impossible. Mais Manuel Barroso, outrepassant ses fonctions et violant juridiquement son mandat, est-il un simple agent de Washington ? N’aurait-t-il pas volontairement provoqué la crise, afin de briser dans l’œuf une union économique euro-russe ?  

    Les intérêts économiques européens en Russie  dépassent de très loin ceux des USA, ce qui dérange ces derniers. La moitié des investissements en Russie sont européens. Même proportion pour les exportations russes.

    Les sanctions contre Moscou, décidées en fait à Washington et à Bruxelles – l’UE jouant le rôle peu reluisant de filiale des USA –  vont d’abord nuire aux investissements européens et français en Russie et à leurs exportations industrielles et de services. Les sanctions anti-russes risquent de mettre en péril non seulement les importations vitales de gaz russe mais de nombreuses participations françaises dans l’économie russe : industries ferroviaire, automobile, pharmaceutique, travaux publics, luxe, viticulture, aéronautique, agro-alimentaire, grande distribution, défense. Au moment même où la France a un besoin vital d’exporter pour rééquilibrer sa balance des paiements déficitaire et créer des emplois.

    Le gouvernement socialiste français, dont la diplomatie est dirigée par l’atlantiste Laurent Fabius (qui n’a pas de doctrine précise à part la vacuité des ”Droits de l’homme”) a enterré la position gaullienne et indépendante de la France. Il s’est aligné, contre les intérêts de la France et de l’Europe (la vraie, pas celle de l’UE) sur la position de Washington. En réalité, Washington et l’UE ont instrumentalisé l’Ukraine au seul bénéfice des intérêts économiques américains.

    Il existe un autre aspect fondamental : tout se passe, par ces sanctions économiques anti russes,  comme si Washington voulait créer une crise des approvisionnements gaziers russe en Europe, afin d’y substituer les exportations américaines de gaz de schiste liquéfié, nouvelle source d’énergie extrêmement juteuse pour l’économie américaine. 

     D’un point de vue géostratégique, l’axe Paris-Berlin-Moscou est le cauchemar  des milieux atlantistes, ainsi que son corollaire, un espace économique de complémentarité mutuelle ”eurosibérien”, ainsi qu’une coopération militaro-industrielle franco-russe. Le président russe a eu le tort pour Washington de vouloir esquisser cette politique.

    C’est pourquoi la crise ukrainienne – latente depuis longtemps – a été instrumentalisée, entretenue, amplifiée par les réseaux washingtoniens (2) pour tuer dans l’œuf un grand partenariat économique et stratégique euro-russe. Pour découpler l’Europe de la Fédération de Russie.

    N’en voulons pas aux USA et ne sombrons pas dans l’anti-américanisme dogmatique. Ils jouent leur carte dans le poker mondial. Seuls responsables : les Européens, qui sont trop mous, faibles, pusillanimes pour défendre leurs intérêts, qui laissent la Commission européenne  décider – illégalement – à leur place.  De Gaulle doit se retourner dans sa tombe.

    Mais il n’est pas évident que cette stratégie de la tension avec la Russie et que cette réactivation de la guerre froide soient dans l’intérêt des USA eux-mêmes.  Car cette russophobie – qui prend prétexte du prétendu ”impérialisme” de M. Poutine (3), cette désignation implicite de la Russie comme ennemi principal ne sont pas intelligentes à long terme pour les Etats-Unis. Pour eux, le principal défi au XXIe siècle est la Chine, sur les plans économique, géopolitique et stratégique globaux. Pékin se frotte les mains de cette crise, en spectateur amusé.

    Dans l’idéal, il reviendrait à la France et à l’Allemagne (négligeant le Royaume–Uni aligné sur les USA et la Pologne aveuglée par une russophobie émotionnelle et contre-productive) de négocier, seules, avec Moscou, un compromis sur la crise ukrainienne. En passant par dessus la technocratie bruxelloise qui usurpe la diplomatie européenne et qui, comme toujours, marque des buts contre le camp européen. On peut toujours rêver.   

    Notes:

    1. AFP, 15/04/2014

    2. Barack Obama, qui est un président faible de caractère et indécis, ne voulait plus impliquer son pays dans les affaires européennes et russes, préférant se tourner vers l’Asie. Ce qui était réaliste. Mais il a dû s’incliner devant les lobbies qui ont toujours  dirigé la politique étrangère américaine, souvent plus pour le pire que pour le meilleur.

    3. ”Impérialisme” minuscule face aux interventions armées des USA et de l’Otan (mais toujours pour la bonne cause) depuis la fin de l’URSS.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/04/23/vraie-cause-de-la-crise-ukrainienne-la-guerre-economique-5353650.html

  • MONSTRUEUX ! Les amis de BHL auraient gazé des enfants, enlevés à leurs parents, 2 semaines avant !

    Mme Boussaïna Chaabane a confirmé que les enfants tués dans l’attaque chimique présumée du 21 août dernier sont les mêmes qui avaient été enlevés par les miliciens des villages de Lattaquié.

    « Le gouvernement syrien n’est pas responsable de l’attaque du 21 août dernier, mais c’est l’opposition qui a enlevé des enfants et des hommes des villages de Lattaquié et les a apportés vers la Ghouta pour les entasser dans un seul endroit et les gazer », a-t-elle indiqué dans un entretien accordé à la chaine arabophone de Sky News, diffusé jeudi.

    Dans la première semaine du mois d’aout, des centaines de miliciens ont pris d’assaut une douzaine de villages alaouites dans la province de Lattaquié, y ont commis des massacres et enlevé quelque 120 hommes, femmes et enfants.

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  • Nos otages en Syrie ? Une classique affaire de « gangsterrorisme »…

    Nos quatre journalistes retenus otages en Syrie sont enfin libres. Qui les a enlevés ? Pour quelles raisons, politiques, religieuses, ethniques ou simplement financières ? Et, surtout, y a-t-il eu rançon versée par la France ?

    D’abord, le fondamental. 

    La guerre civile syrienne est la parfaite prolongation de celle qui sévit au Liban voisin (1975-1990), les fondamentaux de cette guerre civile fondatrice valant toujours aujourd’hui. Or, depuis, une constante – en fait, l’unique bouée de sauvetage du régime alaouite des Assad, de père en fils – est celle-ci : un contrôle systématique, au pire une « influence » sur tout groupe terroriste, guérilla, groupe insurgé opérant dans la région. Ce, grâce aux redoutables et forts experts des services spéciaux du régime de Damas. En son temps, ces services ont manipulé des groupes palestiniens, jihadis sunnites, chiites et chrétiens libanais, arméniens chrétiens (ASALA) – même la « légion étrangère » (commandement des opérations spéciales à l’étranger) du FPLP, avec bien sûr Carlos, mais aussi des Japonais, des Allemands, etc. À l’époque, le responsable de ces « opérations spéciales » était le colonel Haïtham Saïd, du SR de l’armée de l’air syrienne.

    Aujourd’hui, les services d’Assad fils opèrent toujours de même – demandez-vous pourquoi des groupes jihadis, mobilisés pour abattre le régime hérétique des Assad, s’entretuent aujourd’hui avec férocité –, pas vraiment l’effet du hasard. Donc, dans la libération d’otages détenus par des fanatiques sunnites, le régime alaouite laïc des Assad joue aussi un rôle…

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