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international - Page 1155

  • L’homme qui en savait trop sur le 11 septembre 2001 a été trouvé mort chez lui avec ses deux enfants, tous tués par balle

    Un ancien enquêteur de l’Agence nationale américaine de sécurité, Wayne Madsen, qui a passé huit jours sur place pour enquêter sur les circonstances exactes du décès, le 2 février dernier, de l’auteur du livre The Big Bamboozle Philip Marshall, a contesté la thèse officielle du suicide lors d’une entrevue radiophonique avec Kevin Barrett.

    Philip Marshall a été trouvé mort chez lui avec ses deux enfants, tous tués par balle. Un voisin avait trouvé les trois corps (plus celui de leur chien) dans une maison laissée porte ouverte, chose inhabituelle pour un auteur de livres portant sur des questions aussi sensibles. Madsen a également expliqué dans l’interview que l’ordinateur de Marshall n’a toujours pas été localisé, et qu’il avait de plus confié à un ami qu’il travaillait sur un quatrième livre comportant des révélations encore plus « choquantes ».

    Philip Marshall a été pilote de Boeing pendant plus de vingt ans, et avait publié en novembre 2012 un livre-enquête, The Big Bamboozle : 9/11 And the War on Terror (La grande tromperie : le 11 septembre et la guerre au terrorisme), documentant l’implication des autorités saoudiennes dans l’entraînement des quatre pilotes responsables des attentats du 11 septembre 2001. Marshall a piloté des Boeing 727, 737, 747, 757 et 767 à titre de capitaine et était convaincu, en raison de son expérience, que les quatre pirates de l’air avaient dû bénéficier d’une formation poussée, dans des conditions réelles et au-delà de celle qu’ils avaient reçue dans les écoles de pilotage habituellement citées dans les médias, et ce jusqu’aux derniers jours avant les attentats.

    Marshall avait conclu que ces séances d’entraînement supplémentaire n’auraient pu avoir lieu que sur la base de Pinal Airpark, située entre Las Vegas et Tucson en Arizona, et souligne que seuls les quatre pilotes chargés de mener les attaques avaient été envoyés à Las Vegas au cours des six derniers mois précédant les attentats. Des Boeing 757 et 747 étaient disponibles sur place au moment de leur séjour, et ce site est connu pour avoir été utilisé par des agents de la CIA et des entreprises privées de mercenariat comme Blackwater.

    Marshall ajoute que nombre de Saoudiens étaient sur place ou plus largement dans le pays à l’époque des attentats, dont des membres de la famille Ben Laden et plus particulièrement plusieurs membres de l’entourage du prince Turki al Faisal, l’ancien ministre des renseignements saoudien. Lui-même avait séjourné près de Las Vegas et se trouvait dans le pays le jour même des attentats.

    Marshall écrit que des pilotes-instructeurs auraient pu bénéficier de la couverture fournie par cette vaste suite princière pour entrer et sortir du pays sans être interrogés. A titre d’exemple, il souligne que le Prince Bandar, alors ambassadeur d’Arabie saoudite aux Etats-Unis et actuel dirigeant des services de renseignement saoudien, était le chef de son unité de chasseurs lorsqu’il était dans les forces aériennes saoudiennes dans sa jeunesse, et que deux agents saoudiens opérant à San Diego et en contact avec les terroristes du 11 septembre, Bayoumi et Bassan, étaient attachés à la Direction de l’aviation civile saoudienne.

    Ces quelques éléments montrent, ainsi que de nombreux autres développés dans le livre, qu’une telle opération ne pouvait pas avoir été montée par une organisation terroriste clandestine, aussi riche et organisée soit-elle, mais qu’il fallait des moyens que seul un pays bénéficiant d’une large couverture diplomatique, de services de renseignements sophistiqués et de nombreux contacts pouvait mobiliser.

    Quant aux raisons pour une telle implication des saoudiens, Marshall cite un document publié par la PNAC (Projet pour un nouveau siècle américain), intitulé « Reconstruire les défenses de l’Amérique », en particulier le passage où on explique que « la transformation prendrait un long moment – nonobstant quelque événement catastrophique ayant un effet catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbour ».

    De plus, en blâmant les attaques sur Osama ben Laden, on pourrait par la suite justifier une politique de guerre préventive contre l’Irak (qui n’avait pourtant rien à voir avec ben Laden), et éventuellement la Syrie et l’Iran, des pays traditionnellement opposés à la culture Wahhabite et ne partageant pas la même vision géopolitique sur l’avenir de l’Asie centrale.

    Dans l’introduction de son livre, Marshall montre comment la version finale du Rapport d’enquête parlementaire sur le 11 septembre a été rédigée de manière à passer sous silence le rôle saoudien, en particulier par l’omission du chapitre classifié de 28 pages (retiré du rapport par l’administration Bush) consacré exactement à cette question. Marshall était en contact non officiel avec l’ancien Sénateur Bob Graham, et ancien co-président de la Commission conjointe d’enquête du Congrès américain, qui a exigé à de multiples reprises la publication de ces 28 pages. Une chose qu’a refusé de faire Barack Obama en dépit des promesses qu’il avait faites personnellement aux familles des victimes des attentats lors de sa campagne de 2008.

    Source

    http://www.contre-info.com/lhomme-qui-en-savait-trop-sur-le-11-septembre-2001-a-ete-trouve-mort-chez-lui-avec-ses-deux-enfants-tous-tues-par-balle#more-30316

  • [exclusivité] Qatar : Hollande trahit les esclaves du football – par Laurent Glauzy

    « Le Qatar, pays hôte de la Coupe du monde de football de 2022, attire à coups de millions les joueurs les plus prestigieux du monde, afin de séduire une population jusqu’alors peu encline à ce sport. D’après une étude du cabinet britannique Deloitte, le Qatar prévoit d’investir dans cette compétition le montant de 200 milliards de dollars - somme supérieure à son Produit intérieur brut, estimé à 190 milliards de dollars - qui servira à construire un réseau routier, des hôtels et de nouveaux stades. Cependant, cette façade particulièrement clinquante occulte l’envers du décor, une ignoble réalité, celle des esclaves du football. On ne peut que constater l’immoralité criminelle des pouvoirs politiques français et du monde du sport, ainsi que le silence complice de la presse hexagonale et de ses journalistes.

    Âgé de 33 ans, Zahir Belounis est, officiellement, de nationalité française. Ce footballeur professionnel a joué en Suisse, en troisième division. Assis sur son fauteuil, prisonnier dans sa maison, il pense qu’il ne serait pas raisonnable de se suicider : « La nuit, je suis allongé dans mon lit, et je pleure comme une fille. Je pense ensuite que le suicide est la seule possibilité de mettre fin à cette histoire. » Puis, sans raison, il sourit.

    Belounis habite près des gratte-ciels de Doha, la capitale du Qatar, à côté du somptueux City Centre Mall et de ses quelque 370 magasins. En 2007, il est venu sur cette presqu’île désertique du golfe Persique, qui abrite le plus riche pays du monde. « Je pensais avoir touché le jackpot. Aujourd’hui je n’ai rien. Ma vie est ruinée. », se lamente-t-il. Il n’est pas rasé et son visage est émacié. Sur la table, devant lui, sont empilés des lettres et des dossiers. Belounis montre le dernier contrat de cinq années qu’il a signé avec l’association de l’armée du Qatar. Il prend fin le 30 juin 2015. Le salaire fixé est de 24 400 rials par mois, soit 4 950 euros. Cependant, il ne perçoit plus rien depuis vingt-sept mois : « Des amis de France virent de l’argent sur mon compte, afin que je puisse joindre les deux bouts. Mes économies sont parties en six mois ; et je n’ai aucune idée de mon avenir dans ce pays. »

    Il s’envolerait bien avec sa femme et ses enfants dans le prochain avion, mais il préfère oublier cette idée. Car, au Qatar, prévaut le système juridique de la Kafala : chaque travailleur immigré ou ressortissant étranger a un garant, qui est généralement son employeur. Sans son accord, il ne peut pas quitter le territoire. Le club de Belounis n’a délivré aucun visa de sortie. Il attend constamment que le consulat de France ou son avocat le contacte, mais son téléphone portable reste silencieux. « Le Qatar est ma prison. », déplore Belounis.

    Le Qatar, qui se présente comme une monarchie éclairée, où se rencontrent la tradition et les technologies du monde moderne, désire se faire un nom comme nation du sport. Il s’agit bien d’un mirage. Cet État compte 300 000 citoyens fortunés, mais aussi 1,7 million d’immigrés, qui servent de main-d’œuvre. En septembre 2013, le quotidien britannique The Guardian révéla que, depuis début 2012, soixante-dix ouvriers népalais sont morts d’épuisement. D’après les données de la Human Rights Watch, sept Européens et Américains sont aujourd’hui retenus au Qatar.

    Le vendredi et le samedi se déroule la Qatar Stars League, championnat national de football qui comprend quatorze équipes. Quatre étrangers peuvent jouer dans chaque équipe. Le plus souvent, ce sont des stars sud-américaines ou européennes qui sont choisies, comme l’Espagnol Raul, qui gagne six millions d’euros par an. Raul a été courtisé comme un roi par le Qatar, tandis que Belounis est considéré comme un valais. Avant l’accession de son club dans l’élite nationale du football, il jouait en seconde division. Son club lui avait loué une maison et fourni une voiture. Durant la trêve, Belounis a lu dans la presse que deux nouveaux joueurs, un Brésilien et un Algérien, avaient été engagés. « Je pensais que nous allions former un super collectif, mais mon entraîneur m’a signifié qu’il n’avait plus besoin de mes services. J’étais déçu. Il m’a garanti que mon salaire allait continuer d’être versé. Il a menti. », relate-t-il. En effet, chaque mois, Belounis attend en vain que son salaire lui soit versé.

    En octobre 2013, Belounis a pris un avocat et a déposé plainte devant le tribunal administratif de Doha. Le procès est fixé à février 2014. Il attend de cette procédure un dédommagement de 364 350 rials, soit 74 000 euros. Le secrétaire général du club lui a proposé son visa de sortie, à condition qu’il renonce à sa plainte. La direction lui a présenté une lettre de résiliation de son contrat mais, si Belounis l’accepte, le club ne lui devra plus les salaires qu’il ne lui a pas encore versés. De plus, le club a repris sa voiture et lui a annoncé qu’il devrait bientôt supporter la location de son appartement, soit 4 000 euros par mois. « Ils veulent me faire fléchir », affirme Belounis. Le footballeur a contacté en vain l’ambassade de France. Découragé, il a voulu entamer une grève de la faim, mais son avocat le lui a déconseillé.

    En désespoir de cause, Belounis a demandé l’aide du président François Hollande. Il s’est entretenu avec lui pendant vingt minutes, quand il est venu au Qatar, en juin 2013. « Le président pensait que je devais rester fort. Il pensait alors trouver une solution. Il ne s’est rien passé. », constate Belounis.

    Zahir Belounis n’a plus le courage de jouer au football. Il passe son temps à dormir, ouvre rarement les rideaux. Il a même commencé à fumer : vingt cigarettes par jour.

    Quand il en a le courage, il prend la voiture de sa femme pour rendre visite à Stéphane Morello, un de ses rares amis, également footballeur, qui habite dans le centre de Doha. Les deux hommes discutent du prochain procès. Morello, qui est français et a 51 ans, est arrivé au Qatar en mai 2007, pour occuper un poste d’entraîneur. Le 2 août de cette même année, le Comité olympique national l’a contraint à rejoindre l’Al-Shahaniya Sport Club, une équipe évoluant en deuxième division. Son salaire est de 11 280 rials, soit 2 285 euros, somme dérisoire pour les Qatari. Depuis quatre ans, Stéphane Morello tente de quitter le Qatar. Il vitupère : « Les Qatari ? C’est la mafia la plus vicieuse. » Son premier contrat, qui portait sur une année, a été renouvelé. Trente jours avant l’échéance du second contrat, il n’a reçu aucun renouvellement. En dépit de cela, le Comité olympique national l’a transféré au club d’Al-Shamal, relégué en seconde division. Le 22 octobre 2008, le club – et non pas le Comité olympique, son employeur - lui a signifié son licenciement, à compter du 7 janvier 2009.

    Le Comité a invité Morello à chercher un nouveau club. Il a alors demandé le paiement des mois de salaire non reçus. Le scénario qui s’est déroulé était kafkaïen : il a été envoyé d’un bureau à l’autre, sans qu’aucun ’ne soit compétent.

    Le 27 juin 2010, sa patience étant à bout, il a résilié son contrat avec le Comité olympique national, au vu de l’article 51 de la législation du travail, et a réclamé au Secrétaire général du Comité olympique national la permission de quitter le territoire sous quinzaine. Il n’a cependant reçu aucune autorisation.

    Alors, vingt-cinq heures par semaine, Stéphane Morello enseigne le français et les mathématiques dans une école primaire « de manière plus ou moins légale ».

    Abdeslam Ouaddou, victime d’une situation similaire, qui a enfin retrouvé la place Stanislas, à Nancy le 21 novembre 2012, témoigne : « Je ne veux plus revenir dans ce pays de barbares. C’est au prix d’un affreux commerce d’esclaves que le Qatar organisera cette coupe du monde de la honte. »

    Le cas d’Abdeslam Ouaddou est répertorié par la Fifa sous la référence 12-02884/mis. Il a porté soixante-huit fois le maillot de la sélection nationale du Maroc, et a joué dans les plus grands clubs européens, à l’instar du FC Fuldham, en Angleterre, et de l’Olympiakos du Pirée, en Grèce. Au Qatar, il avait signé un contrat avec le SC Lekhwiya, une des formations les plus prestigieuses du Qatar, avec laquelle il a remporté le championnat national, en 2011.

    Malgré son succès, il a été transféré au SC Qatar, sans indemnités. Ouaddou ne voulait pas rejoindre ce club, mais a dû s’incliner devant la volonté du prince. Bien que son contrat était valable jusqu’en 2013, il a été mis de côté dès la première saison au SC Qatar. Ouaddou a refusé de signer l’annulation du précédent contrat, car il était apte à occuper son poste. En représailles, la direction du club lui a interdit de s’entraîner avec ses coéquipiers.

    Abdeslam Ouaddou voulait quitter le Qatar, mais il n’a reçu aucun visa. Le 27 septembre 2012, il a contacté la Fifa. Quand il s’est adressé à l’opinion publique, le club a cédé. « Le président du club m’a dit quelque chose que je n’oublierai jamais : Ouaddou tu vas recevoir ton visa, mais je te promets que ça durera cinq ou six ans jusqu’à ce que la Fifa rende un jugement. Nous avons beaucoup d’influence. » À la mi-novembre, il a reçu un fax de la Fifa l’informant que toutes les procédures d’enquête étaient suspendues. Abdeslam Ouaddou argue qu’il a pu sortir de cette impasse parce qu’il était « un footballeur connu. Ce n’est pas le cas de Zahir ». Toutefois, aujourd’hui, malgré sa notoriété internationale, aucun club européen ne l’a engagé ! Et quand son BlackBerry sonne, Ouaddou ne répond pas, pour ne pas entendre les menaces dont il est victime.

    Zahir Belounis, lâché par le président Hollande, l’ambassade de France et les instances nationales du football, est plongé dans le plus grand désespoir : « Je ne sais pas combien de temps je vais encore rester dans ce pays. Peut-être ne pourrai-je jamais repartir. Je crains que le juge ne reçoive la pression du Cheikh. »

    À neuf ans de cette coupe du monde, la fédération de football et le Comité olympique national refusent de s’exprimer sur le cas de ces footballeurs esclaves. La fédération du football du Qatar répond qu’elle entretient le plus grand respect à l’égard de chacun de ses sportifs.

    Informations recueillies par Laurent Glauzy dans Der Spiegel n° 41 du 7/10/13, article König und Knecht (Le roi et le valet). »

    http://www.contre-info.com/exclusivite-qatar-hollande-trahit-les-esclaves-du-football-par-laurent-glauzy#more-30313

  • Alexandre Latsa: « la Russie connait un renouveau religieux sans précédent »

    Alexandre Latsa est un Français qui travaille en Russie et réside à Moscou depuis 2008. Il est blogueur et analyste politique et géopolitique pour les agences russes RIA-Novosti et Voix de la Russie. Il tient aussi un site d’information intitulé la Dissonance: un autre regard sur la Russie. Nous lui avons posé des questions sur la France et la Russie, le dossier syrien…

    1) Comment qualifierez-vous les relations entre nos deux pays qui défendent des valeurs totalement différentes (loi Taubira et loi interdisant la propagande homosexuel)?

    Du point de vue économique elles sont encore plutôt bonnes puisque les indicateurs économiques sont positifs et les échanges entre les deux pays sont croissants. On constate depuis 2009 une hausse des investissements français en Russie et surtout plus récemment une hausse des investissements russes en France. On a d’ailleurs récemment parlé de diplomatie économique pour qualifier la relation de la Russie avec nombre de pays européens, dont la France.

     Sur le plan politique, la relation semble s’essouffler, ce qui était assez prévisible avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en France. La France affirme son statut de terre d’asile pour de nombreux agitateurs politiques, qu’ils s’agissent d’opposants libéraux soupçonnés de corruption ou d’agents provocateurs comme les Femen qui bénéficient des grâces de la république.

    L’affaire Syrienne a en outre porté un coup très dur aux relations entre les deux pays car la Russie et la France ont clairement sur ce dossier des approches différentes et surtout des objectifs opposés.

    Sur le plan des mœurs enfin une rupture Russie/Europe de l’ouest semble clairement s’établir. Cette rupture semble due aux choix des modèles de société diamétralement opposés que l’Europe de l’Ouest (donc la France) et la Russie développent. Et sur ce plan la nous sommes clairement face à un nouveau rideau de fer moral et sociétal. Il y a aussi le facteur religieux qui est important, la Russie connaît en effet un renouveau religieux sans précédent et dont on ne peut que difficilement mesurer l’ampleur vu de France. A contrario la France semble être entrée dans une période d’athéisme totalitaire qui vise en premier lieu la religion catholique.

    2) Poutine a porté un sérieux coup à la diplomatie française sur le dossier syrien mais Fabius a déclaré que la position française avait obligé les Russes à négocier. Êtes-vous d’accord avec lui ?

    Malheureusement il semble que la diplomatie Française se soit un peu trop rapidement avancée dans cette affaire. La France a joué les Va-t-en guerre de façon irrationnelle et injustifiée et au final l’accord Russo-américain qui émerge de la crise nous laisse totalement à l’écart du centre de prises de décision et nous affaiblit considérablement sur la scène internationale.

    Lire la suite :

  • Poutine est un patriote russe, il faudra bien s’y faire

    On aimerait voir nos dirigeants faire preuve d’autant d’intransigeance et de pugnacité pour faire prévaloir les intérêts de la France.
    Qu’un Hongrois, aujourd’hui encore, éprouve un ressentiment toujours renouvelé contre le traité de Trianon qui a amputé son pays de la moitié de son territoire et de sa population ; qu’un Turc, aujourd’hui encore, cultive la nostalgie de cette grande construction disparate et disparue que fut l’empire ottoman ; qu’un Français – oui, même un Français – aujourd’hui encore, regrette le temps pas si ancien où la France donnait le ton au monde et imprimait sa marque sur l’histoire, c’est ce qu’il est aisé de comprendre pour peu que l’on unisse un peu de culture et un peu de sensibilité, et c’est la clé de bien des comportements actuels. Mais ce genre de considération échappe manifestement à un grand journal comme Le Monde, soit qu’il lui passe au-dessus de la tête, soit qu’il le traite par-dessous la jambe.
    Commentant l’autre jour la façon dont Vladimir Poutine s’y est pris pour faire échouer in extremis l’accord qui devait sceller l’association de l’Ukraine à l’Union européenne, le journal du soir stigmatisait dans un éditorial au vitriol dont on ne sait s’il relevait davantage de l’inconscience ou de la mauvaise foi les « bonnes vieilles tactiques soviétiques » dont aurait usé le président russe « qui ne recule devant rien ».
    Qu’a donc dit, qu’a donc fait Poutine pour mériter d’être ainsi assimilé à feu Brejnev, à feu Khrouchtchev, à feu Staline et implicitement accusé de ressusciter les pratiques en vigueur du temps de l’impérialisme communiste ? A-t-il menacé le pays voisin d’une intervention militaire ? A-t-il massé ses divisions blindées, a-t-il mis en alerte rouge ses missiles et ses sous-marins ? Non, Medvedev et lui-même ont simplement averti leurs homologues ukrainiens que s’ils cédaient à l’attraction de l’Union européenne, ils paieraient deux fois plus cher les fournitures de gaz russe aussi nécessaires à leur industrie qu’indispensables à leur confort et que la Russie se fermerait à l’exportation de leurs produits agricoles. A eux de choisir. C’était dur mais de bonne guerre, de celles qui ne mettent pas la paix en danger.
    Lorsque Vladimir Poutine était jeune homme, l’ombre de l’U.R.S.S. s’étendait sur la moitié de la planète et le bloc communiste faisait en apparence jeu égal avec le monde capitaliste. Il y a vingt ans, non seulement, après la Chine et le Vietnam, l’Europe de l’Est retrouvait son indépendance, mais l’U.R.S.S. explosait et la Russie, dans un contexte de démission, de corruption et d’humiliation, réduite comme une peau de chagrin, était ramenée à des frontières antérieures à celles que les tsars, au terme des trois siècles de la dynastie des Romanov, lui avaient données.
    De cette blessure, de ce traumatisme, ni le pays ni son président ne se sont remis. Maître tout puissant d’une Russie résiduelle à laquelle il veut rendre son rang de grande puissance, Poutine, dans un patient et continuel effort qui l’apparente aux bâtisseurs d’Etats-nations que furent Richelieu, Cavour ou Bismarck, restaure et reconstruit pierre à pierre l’édifice délabré que lui ont légué ses prédécesseurs immédiats. D’ores et déjà, la Biélorusssie, le Kazakhstan, l’Arménie, l’Azerbaidjan ont adhéré à cette Union douanière qui prélude à l’Union eurasienne dont rêve Poutine et qui donnerait une réalité concrète à la très ectoplasmique Communauté des Etats indépendants.
    Dans la grande partie d’échecs qu’a engagée Poutine, l’Ukraine est évidemment une pièce essentielle, l’Ukraine tiraillée entre une appétence pour l’Union européenne et les avantages qu’elle en escompte et son appartenance affective, culturelle, historique, ethnique à l’ensemble russe. Quelles qu’aient été les vicissitudes des rapports entre les deux pays, si attachés que soient les Ukrainiens uniates de l’Ouest à leur autonomie, Kiev, Kharkov, Odessa et Sébastopol sont aussi évidemment russes tout en étant ukrainiennes que Barcelone, Gérone et Tarragone sont espagnoles tout en étant catalanes, que Saint-Sébastien, Bilbao et Santander sont espagnoles tout en étant basques.
    Le projet de Poutine, qui n’est pas plus insensé ni monstrueux que le sont ses méthodes est clairement de faire rentrer l’Ukraine comme les autres partenaires de l’Union douanière au bercail de la grande Russie. D’où le chantage qui a fait rebasculer Kiev du côté de Moscou au moment où Bruxelles lui tendait les bras.
    Que voulez-vous, Poutine est un patriote russe. Il faudra bien s’y faire, et plutôt que de le stigmatiser, on aimerait, surtout ces derniers temps, voir nos dirigeants et nos diplomates faire preuve, face aux Etats-Unis, face à l’Allemagne, face à la Commission, d’autant d’intransigeance et de pugnacité que lui pour faire prévaloir sur la scène internationale les intérêts d’un pays qui s’appelle encore la France.

    Dominique Jamet http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlVFVAluAaolBAwIp.shtml

  • « Pourquoi n’arme-t-on pas les Palestiniens contre Israël ? »

    Alain Gresh dénonce vivement la politique de «deux poids deux mesures» de la France dans le traitement du conflit israélo-palestinien. Spécialiste du Proche-Orient, le directeur adjoint du Monde diplomatique, qui s’exprimait sur la chaîne de télévision Oumma TV, dit ne pas comprendre pourquoi «on soutient les rebelles syriens en guerre contre leur gouvernement et on refuse d’appuyer les Palestiniens dans leur guerre contre le colonialisme israélien». Auteur de plusieurs livres dont De quoi la Palestine est-elle le nom ?, Alain Gresh critique ainsi l’attitude du gouvernement français qui se cache derrière l’argumentaire du droit d’Israël à se défendre pour se taire sur les massacres commis par l'Etat sioniste à Ghaza. «Pour prendre l’exemple syrien, tout le monde met en lumière l’utilisation par l’armée régulière de l’aviation et beaucoup de gens appellent à armer l’opposition syrienne pour inverser le rapport de forces. Pourquoi personne n’appelle aujourd’hui à armer les Palestiniens face à l’agression israélienne ? Des gens vont se dire : mais comment peut-il dire une chose pareille ? Et pourtant la réalité est que les Palestiniens sont dans un mouvement de résistance contre une agression israélienne et qu’ils ont besoin d’être aidés pour y faire face», clame-t-il, rappelant que la Palestine est «sous occupation». «Et quand un peuple est sous occupation, il la le droit de résister.» Selon lui, il y a une «alliance de plus en plus stratégique entre le France et Israël» qui est également reflétée par le traitement des médias français de ce conflit.

    S.B http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlVFVlEylnTDVChGk.shtml

  • Sahara occidental : succès marocain, le royaume en passe de sortir du piège – Par Jean Bonnevey

    Le temps où le Maroc était sur la défensive diplomatique sur le Sahara parait bien révolu. La reconquête pacifique de la province saharienne par l’extraordinaire mouvement patriotique de la marche verte, s’était transformée en piège. L’Algérie, pour affaiblir son voisin et instaurer son leadership diplomatique et militaire en Afrique du nord, avait soutenu une rébellion armée des sahraoui indépendantistes et dénoncé la colonisation du Maroc remplaçant celle de l’Espagne.

    Les nouveaux territoires ont été, au fil des années, développées économiquement comme aucune autre partie du royaume, mais cela n’a évité ni les troubles, ni des dépenses ruineuses. Certes la partie « utile » du Sahara marocain était sous contrôle, mais le Polisario est toujours resté menaçant puis poreux par rapport au terrorisme islamique.

    C’est sans doute cette dérive qui explique que les USA ont lâché Alger et soutiennent enfin le Maroc dans cette région du monde.

     

    Sahara occidental : succès marocain, le royaume en passe de sortir du piège - Par Jean BonneveyLe Maroc fait partie depuis 2004 des « alliés majeurs non-OTAN » des États-Unis, un statut privilégié qui permet notamment la levée de restrictions sur des ventes d’armements. Mais cela n’avait pas suffit sur le dossier saharien.

    La Maison Blanche a affirmé que le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental était à ses yeux « sérieux, réaliste et digne de foi ». Cette déclaration avait été faite par le porte-parole de l’exécutif américain, Jay Carney, peu avant une rencontre entre le Président Barack Obama et le roi Mohammed VI.

    Pour le porte-parole de l’exécutif américain, Jay Carney qui faisait face à la presse à la mi-journée de vendredi, ce plan marocain d’autonomie « représente une approche potentielle qui peut satisfaire les aspirations des habitants du Sahara occidental pour diriger leurs propres affaires dans la paix et la dignité ». Le Maroc propose depuis 2007 un programme de large autonomie, tout en conservant les prérogatives de souveraineté : hymne national, drapeau et monnaie. La situation actuelle explique le « revirement » américain.

    Le président américain « a salué les mesures prises par Sa Majesté le roi et son leadership dans l’approfondissement de la démocratie, des progrès économiques et du développement humain au cours de la décennie écoulée ». Barak Obama et le monarque ont aussi évoqué la lutte contre la prolifération nucléaire et l’antiterrorisme. « Les États-Unis ont l’intention de poursuivre leur coopération (…) pour contrer la menace de l’extrémisme violent dans la région », selon le texte, qui n’est pas entré dans les détails de cette coopération.

    Il s’agissait de la première visite du roi à la Maison Blanche depuis 2004, quand il avait été reçu par le prédécesseur de M. Obama, George W. Bush. Le Maroc dispose d’une bonne fenêtre de tir pour faire valoir ses arguments. Le terrorisme islamique profite à Rabat de toute évidence, en tout cas dans l’interminable conflit autour de l’identité du Sahara ex-espagnol.

    Jean Bonnevey

    Source : Metamag

    http://fr.novopress.info/146224/sahara-occidental-succes-marocain-le-royaume-en-passe-de-sortir-du-piege-par-jean-bonnevey/

  • Pierre Hillard, spécialiste du mondialisme... origines, découvertes et terrifiantes perspectives

  • LGBT : les champions de la tolérance ont encore frappé

    23 novembre 2013

    Au sens propre :

    "En Allemagne, les militants LGBT ont attaqué le chef du Comité de la Douma pour la famille, les femmes et les enfants Elena Mizoulina qui est venue à Leipzig pour participer à la conférence «L'avenir des relations familiales ». En outre, plusieurs représentants de la délégation russe, dont la célèbre historienne et diplomate russe, Natalia Narotchnitskaïa, ont été aussi blessés.

    Agression anti-famille des LGBT à Leipzig, suite !

    Hier nous relayions l'agression perpétrée par les LGBT contre les participants à une conférence pour la famille dans la ville de Leipzig.
    Aujourd'hui nous sommes en mesure de vous livrer quelques détails.
    Cette conférence était coorganisée par un média souverainiste allemand et l'Institut pour la démocratie et la coopération.
    Les différents participants sont précisés ici. On y retrouve notamment Béatrice Bourges, décidément à la pointe de tous les combats, ayant bien saisi la nécessité de développer une Internationale du Bien, mais aussi, parmi les participants allemands, Thilo Sarrazin, qui s'est notamment distingué en 2010 en publiant un livre sur les méfaits conjoints de l'immigration massive et de la "dénatalité nationale" pour l'Allemagne.
    Etaient également présents :
    • les députés russes présidente et co-présidente de la commission des affaires familiales de la Douma, à l'origine des récentes lois de protection de la famille et de l'enfance;
    • la présidente et le directeur des études de l'IDC

    Ce dernier, John Laughland, a livré la nuit dernière, et en avant-première au Salon Beige, son témoignage sur les violences de ce samedi.

    "Oui je suis à Leipzig et tout cela a été fort désagréable ce matin.  Nous avons tous subi des affrontements physiques et Natalia comme Mme Mizoulina a reçu un coup de pied.  C'est bien de voir comment les défenseurs des droits de l'homme se comportent avec des dames ! Béatrice Bourges était avec moi au moment des affrontements physiques. Elle a été bousculée comme moi, violemment. Mais personne de notre équipe n'a subi aucune blessure grave (une participante est tombée par terre et elle a perdu connaissance momentanément).
    Je pense d'ailleurs, très sincèrement, qu'il faut prier pour nos agresseurs qui sont littéralement victimes de leurs propres fantasmes et les otages de la haine qui les inspire.  Il était impressionnant de voir comment ils nous taxaient de tous les maux - antisémitisme, révisionnisme, tout ce que vous voudrez, sans aucun rapport avec le thème du colloque.  C'est leur choix, bien sûr, de se comporter comme cela mais la réalité, c'est que c'est le démon qui les possède."
  • L’intervention en RCA : la France a trop attendu Communiqué de Bernard Lugan (22/11/13)

    Depuis le mois de décembre 2012, la RCA, l’ancien Oubangui-Chari colonial, est un foyer de déstabilisation qui menace toute l’Afrique centrale et la région sahélo-tchadienne au moment où la contagion sahélienne a touché la zone tchado-nigériane et la Libye saharienne.

    Alors que la France va intervenir en République Centrafricaine, ce qu’elle aurait du faire depuis le mois de décembre 2012, je ne vais pas redire ici ce que j’ai déjà expliqué à travers mes analyses et communiqués des 26 décembre 2012, 1er janvier, 24 mars, et 7 septembre 2013 ainsi que dans le numéro de février 2013 de l’Afrique réelle et dans celui du mois de novembre 2013 à travers l’article intitulé « RCA : les coupeurs de route au pouvoir ».

    Néanmoins, pour résumer la situation, il importe de ne pas perdre de vue que :

    - 1) Ceux qui font régner la terreur à Bangui sont les héritiers des bandes islamistes mahdistes et de celles de Snoussou qui razziaient les peuples de la forêt et du fleuve avant la colonisation.
    - 2) Comme quasiment partout en Afrique, le problème est d’abord ethnique et il est à l’origine de l’instabilité récurrente que connaît cet artificiel pays, quadrilatère de 623 000 km2, non-Etat présentant de grandes différences géographiques, donc humaines, entre des régions sahéliennes, des espaces soudanais, des savanes centrales, une forêt méridionale et des régions bordières du fleuve. [...]

    La suite sur Afrique Réelle

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-intervention-en-RCA-la-France-a

  • Les Etats européens ont versé 1600 milliards d’euros d’aides aux banques depuis la crise

    Les aides d’Etat accordées au secteur financier dans l’Union européenne se sont élevées au total à 1.600 milliards d’euros entre le début de la crise en octobre 2008 et fin décembre 2011 selon un document publié vendredi par la Commission européenne. Cette somme représente 13% du PIB de l’UE, selon le tableau de bord des aides d’Etat portant sur 2011. La grande majorité, soit 67%, était constituée de garanties publiques sur le financement des banques.

    L’année 2011 a également été la dernière où la Commission a appliqué des règles temporaires en matière d’aides d’Etat pour aider l’économie réelle en période de crise. Ce type d’aide, accordé à l’ensemble de l’économie, a représenté 48 milliards d’euros en 2011, soit 0,037% du PIB de l’UE et une diminution de plus de 50% par rapport à l’année précédente. Cela reflète, selon la Commission, à la fois un faible recours à ces aides par les entreprises et les contraintes budgétaires qui pèsent sur la plupart des Etats.

     

    Le total des aides non liées à la crise à diminué, atteignant 64,3 milliards d’euros en 2011, soit 0,5% du PIB européen. Il s’agit “d’une tendance à la baisse sur le long terme”, a indiqué Antoine Colombani, porte-parole du commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, soulignant que ces aides représentaient encore 2% du PIB de l’UE dans les années 1980. Enfin, selon le tableau de bord, fin juin 2012, environ 85% du montant total des aides illégales, car contraires aux règles européennes de la concurrence, avait été reversé par leurs bénéficiaires aux autorités. Cela représente plus de 13,5 milliards d’euros.

    L’Expansion

    http://fortune.fdesouche.com/334587-les-etats-europeens-ont-verse-1600-milliards-deuros-daides-aux-banques-depuis-la-crise-2#more-334587