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  • Les Nations Unies contre les communautés humaines

    Les organisateurs du nouvel ordre mondial ne veulent voir qu'une tête : celle de l'individu captif de ses plaisirs solitaires. Le totalitarisme moderne porte le masque du libéralisme.
    Naguère encore, l'expression : « c'est un homme du monde » désignait un monsieur qui savait se tenir en société. Il est à craindre que cette définition ne change du tout au tout, pour peu que l'anthropologie mondialiste qu'encouragent les grandes organisations internationales, à commencer par les Nations Unies, ne finisse par s'imposer. De cette « révolution anthropologique », Mgr Michel Schooyans, professeur émérite à l'Université de Louvain, a dressé l'édifiant état dans un ouvrage paru en 2006, sous le titre La face cachée de l'ONU : « l'homme n'est plus une personne, un être ouvert à autrui et à la transcendance ; il est un individu, voué à se choisir des vérités, à se choisir une éthique ; il est une unité de force, d'intérêt et de jouissance. Cette anthropologie, foncièrement matérialiste, entraîne aussitôt une conception purement empirique de la valeur. Il ne pourrait plus y avoir de place pour des normes morales objectives, communes à tous les hommes. » Cette description rappelle le texte de Jacques Attali, cité dans un précédent numéro de Monde et Vie (n° 872), dans lequel ce conseiller des présidents annonçait l'avènement d'une « humanité unisexe », composée d'individus occupés à satisfaire leurs désirs, « libres de toute contrainte et de tout engagement ». Autrement dit, aussi, de tout devoir.
    Une vision globale de la Terre
    La réalisation - largement commencée - de ce programme redoutable suppose toutefois que les nombreux liens naturellement tissés entre les êtres humains soient dénoués ou tranchés : tous les totalitarismes modernes ont ainsi tenté d'isoler l'individu face au système, au parti, au régime, à l’État… À cet égard, malgré les nouvelles formes qu'il adopte et les nouveaux masques derrière lesquels il se dissimule, le néo-totalitarisme instauré, de plus en plus rapidement, par l'ONU, ne diffère pas des autres. Les cercles communautaires, qui favorisent et fortifient les identités personnelles (et non pas individuelles) doivent donc être détruits.
    Les extraits, publiés par Michel Schooyans, du brouillon, rédigé en 2000, de la Charte de la Terre - charte qui devait devenir, selon le souhait de l'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, le « décalogue de la nouvelle éthique globale » illustrent cette préoccupation. On y lit, parmi les « principes » fondateurs des nouveaux droits de l'homme : « Éliminer la discrimination sous toutes ses formes, telles que celles qui sont basées sur la race, la couleur, le genre, l'orientation sexuelle, la religion, la langue et l'origine nationale, ethnique ou sociale... » La « discrimination » sert ici d'alibi à la volonté de gommer toutes les différences, au bénéfice d'une humanité indéterminée et asexuée, qui correspond peu ou prou à l'annonce d'Attali et à ce que l'on voit actuellement se mettre en place, dans une conception holistique, autrement dit globale, de l'univers : « Reconnaître que la paix est l'intégrité créée par des relations correctes avec soi-même, d'autres personnes, d'autres cultures, d'autres formes de vie, la Terre et avec le tout plus grand, dont nous sommes parties », est-il exposé dans le dernier principe.
    Avortement, gender... tout y passe
    D'autres points appellent à « Assurer l'accès universel au soin de santé qui favorise la santé reproductive et la reproduction responsable... » : autrement dit, le contrôle et la planification des naissances, y compris par l'avortement et, dans certains pays, la stérilisation forcée ; à « Affirmer l'égalité et l'équité de genre comme pré-requis pour le développement durable... » : voilà 13 ans, les onusiens avaient donc déjà inscrit l'idéologie du genre parmi les principes de base de leur programme ; ou encore, à « Fortifier les familles et garantir la sécurité et l'éducation amoureuse de tous leurs membres » ce qui suggère évidemment que les enfants accèdent eux aussi à cette « éducation ».

    À peu près à la même époque (juin 2000) se tenait à New York une conférence de l'ONU intitulée « Women 2000 », qui insistait aussi sur l'idéologie du genre, sur l’ « orientation sexuelle », sur l'accès facilité à la contraception et à l’avortement, sur les différents « modèles familiaux » : monogamique, monoparentale, homosexuel, mis sur le même rang, ou encore sur l'éducation et la liberté sexuelles des adolescents, soustraites au contrôle des parents et inscrites « dans la perspective du "gender" et de "l'orientation sexuelle " », souligne Mgr Schooyans. Pour une fois, les promoteurs de la conférence - essentiellement les représentants des pays riches soutenus par les fonctionnaires de l'ONU, se heurtèrent à la résistance des pays pauvres.
    La suite a montré que cette déconvenue ne les a, hélas, pas découragés... Immédiatement après cet échec momentané, la Charte européenne des Droits fondamentaux a d'ailleurs couronné les mêmes principes, l'eurocratie bruxelloise campant sur les mêmes logiques et positions que les Nations Unies. Romano Prodi, alors président de la Commission européenne, estimait ainsi que « le modèle d'intégration européen (...) est un gisement à exploiter pour la gouvernance mondiale ». Car l'enjeu n'est pas moindre : il s’agit de bâtir, sur la ruine des corps intermédiaires et des communautés naturelles (à commencer par la famille et par la nation), le nouvel ordre mondial, qui récuse la diversité des hommes au noir du primat de l’individu.
    Eric Letti monde & vie 3 décembre 2013

  • La christianophobie n’est pas une blague

    François Hollande aime faire des blagues et des commentaires humoristiques. Pourquoi pas, mais encore faut-il les faire à bon escient et/ou les assumer au risque de passer une nouvelle fois pour une soumise et d’écorner au passage encore un peu plus l’image de la France. Ainsi, sa boutade lundi soir à l’occasion du 70ème anniversaire du Crif célébré à l’Elysée (!), a provoqué un incident diplomatique. En présence du président de cette officine, Roger Cukierman, M. Hollande s’est félicité de ce que Manuel Valls, soit « rentré sain et sauf d’Algérie ». « C’est déjà beaucoup» a-t-il ajouté. Le ministre de l’Intérieur avait accompagné Jean-Marc Ayrault à Alger pour le premier séminaire intergouvernemental franco-algérien. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a fait savoir vendredi que ce trait d’humour constituait « un incident regrettable». Samedi, le président d’une structure gouvernementale, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a appelé M. Hollande à présenter des excuses pour ses propos « provocateurs à l’encontre de l’Algérie ». Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste), Abderezzak Mokri, a évoqué «une atteinte flagrante à l’Algérie ». Le même jour, la blague de M. Hollande faisait la Une des journaux arabophones El-Khabar, Echorouk et Ennahar. « Hollande se moque de l’Algérie devant les juifs », pouvait-on lire en première page.

    Dimanche dans la soirée, François Hollande a donc voulu ignorer la connotation antijuive des commentaires d’une certaine presse algérienne. Il a aussi prouvé qu’il n’y avait pas qu’avec les autorités du Crif qu’il se comportait comme un bon élève appliqué, obéissant, ayant des tendances à l’auto-flagellation. Le président socialiste a donc fait repentance, et exprimé officiellement dans un communiqué « ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos » sur l‘Algérie et « en fera directement part » au président algérien Abdelaziz Bouteflika.

    En cette période de Noël, à l’heure où quelques journaux et magazines reviennent sur les persécutions croissantes contre les Chrétiens dans le monde, nous aurions aimé que le chef de l’Etat se souvienne aussi que la France fut longtemps une nation respectée et la protectrice des Chrétiens d’Orient…

    Selon les estimations de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), la haine christianophobe cause la mort de 100 000 chrétiens chaque année ; un chiffre sous-estimé pour la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece), qui avance pour sa part le nombre de 170 000 chrétiens tués à cause de leur foi, tandis que 200 millions de chrétiens seraient persécutés en raison de leur religion.

    Un des exemples les plus emblématiques de cette persécution est bien l’Irak post Saddam Hussein, pays dans lequel la liberté religieuse des chrétiens était réelle jusqu’en 2003, avec notamment cinq ministres de confession chrétienne. Mais depuis la destruction de ce régime nationaliste laïc par les Etats-Unis et ses alliés la charia est désormais le cœur nucléaire de la législation d’une nation qui a sombré dans le chaos et dans laquelle les milices islamistes font couler le sang.

    L’Irak est maintenant placé en quatrième position de l’Index Mondial de Persécution 2013. Les chrétiens irakiens installés sur cette terre depuis 2000 ans et formant alors une des plus vieilles et dynamiques communautés du Moyen-Orient, ne seraient plus actuellement qu’entre 330 000 et 350 000. Ils étaient encore plus de 1,2 million au début des années 90 et de la première guerre du Golfe.

    Beaucoup de chrétiens irakiens se sont enfuis à l’étranger en Jordanie, au Liban, en Syrie où les chrétiens sont pourtant eux aussi victimes des milices islamistes anti-Assad, mais aussi dans la région autonome kurde, au nord du pays, pour fuir les persécutions, les assassinats, les viols, les violences, les menaces. Les responsables de l’Eglise Assyrienne de l’Orient et de l’Eglise Chaldéenne sont aussi nombreux à militer ouvertement pour la création d’une région autonome pour les chrétiens dans la plaine de Ninive.

    Les Européens aussi sont priés de ne pas revendiquer leurs racines, ni de célébrer trop haut leur génie particulier. Dans notre Europe bruxelloise décadente, rongée par le matérialisme délétère, les politiques mortifères, existe bien une volonté idéologique de ne pas affirmer nos valeurs helléno-chrétiennes pour ne pas heurter les nouveaux installés, les officines communautaires et autres lobbies multiculturalistes, progressistes.

    Un constat dressé par un contributeur du site Agoravox : «Même la monnaie commune ne représente sur ses billets aucun personnage historique célèbre européen ni aucun élément du patrimoine artistique, architectural, spirituel, scientifique ou industriel. Bruxelles a honte de notre passé et s’acharne à laminer nos mémoires. Au début 2011, la suppression des fêtes chrétiennes dans un prétendu calendrier européen, a révélé ce honteux complot pour effacer nos racines. Au nom d’une Europe, on efface ce qu’elle fut, comment elle s’est édifiée et ce que sont ses véritables valeurs. Un lavage de cerveau à l’échelle d’un continent ! »

    En cette fête de Noël, fête de l’espérance, de la naissance du sauveur pour les chrétiens du monde entier, et au-delà, au moins dans l’inconscient de tous les Européens, de la victoire de la lumière sur les ténèbres, ce lavage de cerveau n’est pas une fatalité ne cesse de répéter Bruno Gollnisch. Pour peu notamment que les Français attachés à la pérennité de notre civilisation fassent œuvre de résistance. Et cela passe aussi par les urnes dés 2014 !

    http://www.gollnisch.com/2013/12/23/la-christianophobie-nest-pas-une-blague/

  • Interview du président de l’Aube dorée

    Dans un entretien exclusif accordé à La Voix de la Russie, Nikólaos Michaloliákos, le dirigeant du parti nationaliste grec Aube dorée, actuellement en détention, a évoqué les causes de la hausse de popularité des nationalistes grecs, sa vision des relations avec la Russie et la manière avec laquelle l’establishment politique européen se bat contre ses adversaires idéologiques.

    La Voix de la Russie : le dossier contre l’Aube dorée a-t-il un aspect politique ?

    Nikólaos Michaloliákos : « Evidemment. Il n’y a aucune preuve confirmant que nous sommes une “organisation criminelle”. Ce n’est pas un hasard si mon arrestation et mon jugement ont eu lieu au moment où le premier ministre se trouvait aux États-Unis, où il a parlé de la persécution d’Aube dorée. De plus, dans un entretien avec la télévision, il a avoué avoir ordonné l’arrestation de nos dirigeants. »

    LVdlR : La presse accuse régulièrement Aube dorée d’être « néonazie ». Êtes-vous d’accord avec cela ?

    N. M. : « Pas du tout. Aube dorée est un mouvement nationaliste, anticapitaliste et souhaite que la Grèce ne se retrouve pas sous le protectorat de l’impérialisme anglo-saxon. »

    LVdlR : Plusieurs dirigeants européens sont très inquiets du fait que les partis eurosceptiques pourraient obtenir environ 30 % des sièges aux prochaines élections législatives. Quelles sont les chances d’Aube dorée aux élections de 2014 ?

    N. M. : « Une grande partie des Européens ne souhaite déjà plus voir une Europe soumise à la politique américaine. C’est contre cette Europe que se battent les partis eurosceptiques. Nous voulons une autre Europe, à laquelle appartiendrait aussi la Russie. Aube dorée pourrait être le deuxième, voire même le premier parti aux élections européennes. C’est pour cela que l’on m’a envoyé en prison. »

    LVdlR : De nombreux hommes politiques célèbres et économistes ont recommandé à la Grèce de quitter la zone euro et de reprendre la drachme. Pourquoi le gouvernement grec insiste-t-il pour garder l’euro à tout prix ?

    N. M. : « Notre objectif idéologique et politique est le retour de la devise nationale, car c’est une condition pour la liberté de notre pays. Mais pour quitter la zone euro, les Européens devraient nous payer des dommages et intérêts, parce que les principales structures de notre économie nationale ont été détruites pour l’euro. »

    LVdlR : Comment souhaiteriez-vous voir les relations entre la Grèce et la Russie ?

    N. M. : « Les liens entre la Grèce et la Russie sont très forts du point de vue historique et géopolitique. À l’avenir, la Grèce pourrait assurer un accès aux mers chaudes à la Russie, et la Russie, en contrepartie, pourrait garantir la sécurité nationale de la Grèce. Or, cela fait de nombreuses décennies que les autorités grecques agissent dans le sens opposé. »

    LVdlR : Comment voyez-vous l’avenir de la Grèce ?

    N. M. : « L’année 2014 sera certainement difficile pour le peuple grec. Il n’y aura aucun développement, la pauvreté et le chômage augmenteront. Mais la Grèce est un pays riche, qui se trouve sur un point stratégique important. Si elle devient libre et indépendante, ce pour quoi nous nous battons, elle aura alors un brillant avenir à long terme. La Grèce doit cesser d’être sous un quelconque protectorat étranger et avoir des alliés honnêtes, avec des intérêts communs, comme la Russie, avec laquelle nous sommes liés, plus encore que par les intérêts géopolitiques, par l’orthodoxie. »

    http://www.contre-info.com/interview-du-president-de-laube-doree#more-30669

  • Chrétiens persécutés : "Noël, fête de la joie, peut avoir un goût de larmes"

    Le Figaro magazine de ce week-end consacre un dossier aux chrétiens face à l'islam. Extraits de l'introduction signée par Jean-Marie Guénois et Jean Sévillia :

    "Noël, fête de la joie, peut avoir pour certains un goût de larmes: de par le monde, 200 millions de fidèles du Christ ne sont pas entièrement libres de manifester leur foi.

    Ce rejet, parfois violent, voire mortel, revêt souvent la forme banalisée d'un ostracisme ordinaire. Mais ce visage insidieux de l'intolérance tue, lui aussi, à petit feu, comme le montre la saignée dont sont victimes les chrétiens de Terre Sainte. Jean-Paul II et Benoît XVI ont souvent exprimé leur préoccupation à ce sujet. A son tour, le pape François ne cesse d'alerter sur la menace qui plane sur le berceau historique du christianisme. Lundi dernier, sur son compte Twitter, le souverain pontife lançait le message suivant: «Ne nous résignons pas à penser à un Moyen-Orient sans les chrétiens. Prions chaque jour pour la paix!» (...)

    En opérant la synthèse des informations fournies par l'Aide à l'Eglise en détresse et par Portes ouvertes, il ressort que 75 % des cas de persécution religieuse dans le monde concernent les chrétiens, dont la situation se détériore gravement en de nombreux endroits. Le Mali, le Cameroun, la République centrafricaine, l'Ethiopie ou la Syrie, non signalés sur notre carte de 2010, figurent ainsi sur notre atlas 2013, tandis que certains pays sont montés d'un cran dans le danger pour les chrétiens, passant en zone rouge, notamment le Nigeria, la Libye, l'Egypte, le Soudan, l'Irak, le Pakistan ou l'Inde. Les victimes, en l'occurrence, appartiennent aux différentes confessions chrétiennes. C'est ce que le pape François, dans une interview recueillie le 15 décembre par le quotidien italien La Stampa, appelait «l'œcuménisme du sang»: «Dans certains pays, on tue les chrétiens parce qu'ils portent une croix ou possèdent une Bible, et on ne leur demande pas avant de les tuer s'ils sont anglicans, luthériens, catholiques ou orthodoxes.»

    En Chine, en Corée du Nord, au Vietnam, c'est toujours au nom du matérialisme athée, qui reste la doctrine officielle du parti communiste au pouvoir, que la religion chrétienne est poursuivie. Mais la source principale de l'antichristianisme, du point de vue du nombre de pays touchés et du taux de progression du phénomène, provient, comme le prouve notre carte, de l'Islam politique ou du fondamentalisme musulman. Attention, pour autant, à ne pas verser dans la caricature de l'opposition entre l'Occident chrétien-alors que l'Occident, précisément, n'est souvent plus chrétien et l'Islam, dès lors que la religion musulmane s'étend, du Maghreb à l'Indonésie, sur des Etats et des aires culturelles différents, dont les intérêts ne convergent pas forcément. Mais un trait commun caractérise les Etats à majorité islamique: à de rares exceptions près, dans ces pays, ce sont uniquement ceux qui professent la religion dominante qui disposent des droits complets de la citoyenneté. Les habitants qui appartiennent aux confessions minoritaires sont au mieux tolérés, au pire regardés comme un danger pour la cohésion sociale, et comme tels, deviennent vite suspects.

    Le 27 novembre dernier, à Paris, l'AED organisait un colloque sur le thème: «Nouvelles guerres froides, incidences sur les chrétiens». Analysant trois axes de tension-la relation Russie-Etats-Unis, la relation Chine-Etats-Unis, la relation Arabie saoudite-Iran -, les intervenants soulignaient que la fin du monde unipolaire dominé par les États-Unis, fin marquée par le grand retour de la Russie sur la scène internationale, modifiait la donne pour les chrétiens, comme on l'a vu en Syrie: dans ce pays, le conflit civil qui oppose les sunnites aux chiites reflète l'antagonisme entre l'Arabie saoudite et l'Iran, un affrontement dans lequel la Russie joue son jeu.

    Au Moyen-Orient, où les religions ont toujours été mêlées, beaucoup de chrétiens regrettent de voir se dégrader l'équilibre de la coexistence. A cet égard, l'Eglise catholique sait qu'elle dispose d'une autorité que ni les protestants ni les orthodoxes ne détiennent -bien que la crise syrienne ait vu le patriarche de Moscou prendre position -, parce qu'elle s'exprime d'une seule voix qui se situe à Rome. Mais si le pape tonne pour défendre les chrétiens persécutés, l'effet est à double tranchant. En dénonçant, le souverain pontife met en lumière, mais il expose tout autant à des représailles, qui peuvent localement se révéler encore plus violentes.

    Benoît XVI a payé cher ce prix de la vérité avec l'islam. De ce point de vue, son pontificat est une triste parabole des limites de l'exercice, mais l'Eglise catholique sait la force de la persévérance. François, son successeur, en a tiré la leçon, mais il ne peut pas non plus se taire. En neuf mois de pontificat, son discours s'est d'ailleurs charpenté. D'une main franchement tendue, au début, vers l'islam, le pape actuel est passé à des mots plus exigeants: du monde musulman, il attend-dans la ligne de Benoît XVI, qui avait organisé un synode pour le Moyen-Orient, à cette fin, en 2010-la «réciprocité» pour la liberté religieuse. Aux yeux du Saint-Siège, les chrétiens établis dans des pays à majorité musulmane doivent ainsi bénéficier de la liberté dont profitent les musulmans installés en Occident… (...)

    Dans un livre où il met en exergue «vingt raisons d'espérer» (3), Marc Fromager, le directeur de l'AED en France, évoque une autre réalité sur laquelle règne un lourd silence: les conversions de musulmans au christianisme. «Un cheikh s'alarmait récemment, observe-t-il, du fait qu'en Afrique, il y avait six millions de musulmans qui se convertissaient au christianisme chaque année». Comme quoi, rien n'est jamais écrit d'avance."

    Louise Tudy

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  • Noël en Syrie : "La politique étrangère de la France est vécue comme une trahison"

    Quelques nouvelles de l'expédition de 21 Français en Syrie, partis passer Noël sur place avec 4 tonnes de jouets et de vêtements pour la population :

    "Le projet humanitaire de Noël en Syrie a rapidement trouvé sons sens sur place. Chaque distribution de cadeaux, chaque moment partagé avec des Syriens, des ministres aux simples Syriens, nous prouve combien la politique étrangère de la France est vécue comme une trahison à Damas. Trahison pour cette mère qui nous montre la photo de sa fille de sept ans tuée par les rebelles, trahison pour ces prêtres qui nous confient les plus de 300 martyrs de l’Eglise catholique melkite, trahison pour ces soldats loyalistes qui voient la France au chevet des intérêts américains et saoudiens, trahison pour les rescapés de Maaloula ou ses réfugiés qui expliquent les comportements barbares des djihadistes heureux de décapiter et violer quand ils entrent dans les villages chrétiens.

    Une journaliste qui m’interrogeait hier m’interpellait sur le fait que des armes financées par la France aient pu servir à tirer au mortier sur le lycée français de Damas, j’espère que nos lecteurs du Quai d’Orsay sauront trouver la réponse adéquate à cette interrogation légitime. (...)

    Je veux aussi vous dire que les informations que nous avons font vraiment de Sydnaya la prochaine cible privilégiée des rebelles, je vous demande de prier pour cette ville, historique et symbolique pour les chrétiens d’Orient. Je vous le demande car elle sera sans doute attaquée par les armes et les hommes qui servent à ceux qui sont aujourd’hui à la tête de notre Etat. Je vous demande de prier pour que les Syriens sachent reconnaître dans les plus de 2000 cadeaux de Noël en Syrie, le vrai signe de l’amitié historique entre nos deux peuples."

    Lettre complète à lire sur Nouvel Arbitre.

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  • Poutine a-t-il tout compris ?

    La Russie prône la révolution conservatrice contre les déchéances

    Jean Bonnevey
    Ex: http://metamag.fr
    L’homme qui vénère Staline et le général Denikine, qui se veut l’héritier d’une certaine grandeur soviétique se pose aussi en rempart de la tradition européenne. La Russie, dans un monde instable, doit être un rempart à l’hégémonie américaine et garantir les valeurs traditionnelles face à la déchéance du monde occidental. Toute la politique de Poutine tient en une phrase qui le désigne pour le mondialisme comme l’homme à abattre.
    La troisième Rome est de retour
    « Le monde devient de plus en plus contradictoire et agité. Dans ces conditions, c’est la responsabilité historique de la Russie qui se renforce », a déclaré M. Poutine lors de son adresse à la nation dans une salle d’apparat du Kremlin. Il s’agit de la responsabilité d’un « garant clé de la stabilité globale et régionale, et d’un État qui défend avec constance ses valeurs », a-t-il ajouté. « Nous ne prétendons pas à l’appellation de superpuissance, si on entend par là une ambition d’hégémonie mondiale ou régionale, nous ne nous attaquons aux intérêts de personne, n’imposons à personne notre parrainage, et ne faisons la leçon à personne », a déclaré M. Poutine, dans une allusion claire aux États-Unis. « Mais nous nous efforcerons d’être des leaders », a-t-il ajouté. Poutine, au pouvoir depuis plus de 13 ans et dont l’emprise sur le pays n’a cessé de s’affirmer, a aussi souligné sa détermination à faire aboutir le projet d’union économique eurasiatique de pays issus de l’ex-URSS, dans laquelle la Russie invite avec insistance l’Ukraine. Cette zone renforcée de libre-échange, qui se veut l'alternative à l'Est de l'accord d'association proposé par Bruxelles, regroupe aujourd'hui la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et demain, l'Arménie, voire le Kirghizstan.
    M. Poutine a enfin présenté son pays comme la dernière place forte du « conservatisme », notamment dans la conception de la famille par rapport à une déchéance morale supposée du monde occidental. Il a prôné « la défense des valeurs traditionnelles qui constituent depuis des millénaires la base morale et spirituelle de la civilisation de chaque peuple ». Poutine incarne donc une sorte de révolution conservatrice face à la subversion politique et morale que veut imposer l’occident atlantique. «On procède aujourd’hui dans de nombreux pays à une réévaluation des normes morales», a déclaré M. Poutine. Mais la Russie refuse «la soi-disant tolérance, stérile, qui ne fait pas de différence entre les sexes», a-t-il ajouté. La Russie a été vivement critiquée en Occident après la promulgation en juin dernier par le président Poutine d’une loi punissant la «propagande» homosexuelle devant mineurs, un texte dénoncé par des défenseurs des droits de l’homme qui le jugent potentiellement discriminatoire.
    La Russie avait auparavant réagi avec vigueur à la légalisation du mariage homosexuel dans plusieurs pays dont la France. « On exige de la société, aussi étrange que cela puisse paraître, qu’elle mette sur le même plan le bien et le mal», a encore déclaré M. Poutine. La Russie a, en la matière, «un point de vue conservateur, mais le conservatisme a pour but d’empêcher un mouvement en arrière et vers le bas, dans le chaos des ténèbres», a-t-il conclu, citant le philosophe orthodoxe Nicolas Berdiaev, qui avait été expulsé de Russie après la révolution de 1917. Voila un langage clair et qui explique tout.
    S'agissant de l'Ukraine, Moscou «n'impose rien à personne», a déclaré le président russe. «Si nos amis [ukrainiens] le souhaitent, nous sommes prêts à poursuivre le travail», a-t-il simplement ajouté. Contre toute évidence, Moscou prétend que, même sans l'adhésion de Kiev, un pays de 46 millions d'habitants considéré comme le berceau spirituel de la Russie, son union douanière resterait suffisamment «puissante». Et dément avoir exercé toute «pression» sur les industriels ukrainiens. C’est moins convaincant.
    En revanche il faut le croire quand il conclut : «Personne ne doit avoir d’illusions sur la possibilité d’obtenir la supériorité militaire sur la Russie. Nous ne l’accepterons jamais», a déclaré M. Poutine, rappelant avoir lancé un programme de réarmement du pays «sans précédent».
    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/12/18/temp-37422a257d0f2fe49cc4809d9b4f12be-5249748.html

  • Pourquoi l’Occident adore Mandela ? L’icônisation et la sanctification d’un conciliateur et pacificateur utile

    L’unanimisme est suspect. Statufié de son vivant, l’homme politique Mandela fut et reste toujours très utile aux puissants et aux puissances d’Occident depuis les années 1990. Ceci explique son Prix Nobel de la Paix –prix bien décrépit et discrédité on le sait- décerné en 1993. Les propos répétés à l’occasion de son décès par les médias et les dirigeants occidentaux, comme incantations universelles, disent, ressassent, répètent que ce fut l’homme de la paix, de la réconciliation et du pardon. Un prêt-à-penser, un vaccin anti-1789, un kit idéologique en papier cadeau faisant fonction d’antidote définitif contre cette fâcheuse tendance des peuples opprimés, des classes sociales opprimées, des gueux de partout dans notre planète, à résister et essayer de s’émanciper y compris violemment, à lutter avec touts les moyens possibles, à se battre radicalement, à se révolter et à faire des révolutions pour tourner pour de vrai les pages et périodes sombres de l’histoire, de leur histoire.

    Le dernier Mandela, non-violent, pacifique, conciliateur, indulgent et « pardonneur », amnistiant les oppresseurs, les bourreaux et les criminels, est proposé comme une voie unique à suivre, la voie par excellence, en réalité comme un antidote idéologique contre les luttes de libération nationale et les luttes des classes opprimées, où ceux d’en bas se rebiffent, en concrétisant des processus qui ne sont pas des dîners de gala. Le message des puissants du monde, du monde occidental tout au moins, est subliminal. Résignez-vous, patientez, acceptez l’ordre injuste du monde, ordre « naturel » et si par hasard vous gagnez une guerre sociale, si vous réussissez une révolution émancipatrice, si vous menez à son terme une guerre de libération nationale faites comme Mandela, épargnez-nous, pardonnez-nous, décrétez l’amnistie au nom de la paix et de la réconciliation. Pour l’heure nous restons impitoyables, nos guerres –économiques et sociales contre les dominés à l’intérieur des frontières ou internationales, colonialistes, néocolonialistes, impérialistes, de caractère économique ou militaire à l’extérieur de nos frontières- sont sans quartier mais que voulez vous, c’est plus fort que nous. Pour les classes et castes dominantes, pour les pays impérialistes, colonisateurs et néo colonisateurs, la pensée Mandela est une police d’assurance pour survivre et même reprendre le pouvoir en cas de défaite.

    Les prises de position de Mandela sur le devenir du monde restaient sans trop d’incidence sur le cours des choses, et sans coûts personnels ni trop de risques pour lui. Il aurait pu par contre influencer profondément le devenir de son pays dans les années 1980-90 pour obtenir une transformation radicale, de fond en comble, mais il ne le fit pas, en agissant par contre de sorte que l’appareil économique de l’apartheid réussisse à survivre entièrement ou presque et que les criminels de ce système abominable soient amnistiés, pardonnés.

    Béatification et canonisation de son vivant

    Avant Mandela rien, pendant Mandela ce seul soleil brillait, après Mandela ce serait l’angoisse et peut-être le chaos ! Cette vision des choses, cet imaginaire construit patiemment, imaginaire ahistorique, déraciné des réalités sociales, des réalités concrètes, d’une Histoire complète et complexe, a et eut une utilité, une finalité bien concrète mais pas toujours facile à déceler. Au-delà des desseins, ambitions et projets personnels du personnage Mandela, une dialectique fut alimentée des deux côtés par lui-même et par ses ennemis et geôliers. Mandela n’était pas bien sûr exempt d’ambitions personnelles et dès le milieu des années 1980 les tenants de l’Etat d’apartheid qui le choisirent comme interlocuteur privilégié et quasiment unique surent alimenter le mythe de sa personne et flatter l’homme, sa personne physique. Leur pari ne fut pas erroné, ne fut pas vain. Mandela prit la tête d’une transition politique où les racistes et ségrégationnistes sud-africains eurent une sortie honorable, en bon ordre mais de la scène visible seulement, avec la fin de leur modèle politique, de leur abomination de modèle. Ce fut une fausse sortie, un faux départ car ils choisirent seulement de se faire plus discrets voire très discrets, de passer à une semi pénombre pour mieux conserver le cœur du pouvoir, à savoir l’appareil, la machine économique, le vrai pouvoir et garder aussi toujours le contrôle presque direct de l’armée et des polices. La médiation politique fut laissé fondamentalement aux autochtones africains, qui devinrent gestionnaires, fondés de pouvoir, fusibles bien visibles garants de l’ordre social et de la pérennité du système économique toujours dans les mains des Blancs, dominé par eux.

    Le culte de la personnalité et le mythe de l’homme providentiel restent des dérives de du politique que les medias et les intellectuels d’Occident décrient s’agissant des pays et des régimes combattus, désignés comme ennemis ou rivaux détestés à l’Est, en Orient ou au Sud. Dérives, et que cela soit dit au passage, qu’ils ne dénoncent guère ou pas du tout dans ses propres rangs s’agissant de ses rois, princes, monarques et caudillos modernes, y compris ceux des régimes « républicains ». Par contre s’agissant de Mandela le culte de la personnalité ne fut pas, ne l’est absolument pas, critiqué ni même repéré ou soupçonné. La force du mythe est énorme. La mystification construite patiemment est trop puissante.

    Personnage humain –licence de pléonasme à la main- avec ses vertus et ses défauts, Mandela ne fut guère présenté, tout au moins en dehors des frontières de l’Afrique du Sud, comme un personnage complexe et contrasté, avec ses zones de lumière mais aussi ses zones d’ombre par ses thuriféraires sud-africains et les médias du monde occidental. Les médias occidentaux essayaient de se racheter une image de probité en misant sur l’amnésie collective après des décennies de mépris et d’intoxication médiatique qu’ils avaient organisé contre les combattants anti-apartheid sud-africains. La radicalité atteinte par Mandela, son intransigeance de la fin des années 1950 et début des années 1960 s’estompa après plus de deux décennies de prison. Il devint ensuite, fatigué, vieilli, amoindri et malade, l’homme des dialogues personnels avec l’Etat de l’apartheid, des compromis et compromissions, fini par ne revendiquer en synthèse que le droit de vote des Noirs et l’abolition de l’appareil, de l’édifice législatif ségrégationniste. Enfonçant des portes déjà grandes ouvertes.

    La démocratie formelle, la fiction démocratique, pas moins mais fondamentalement pas plus pour clore une période très sombre de l’histoire de cette partie de l’extrême méridional de l’Afrique, de l’Azanie. Une période trop longue et meurtrière qui ne survécut que grâce à la grand cruauté des colons européens racistes et aux complicités et lâchetés de l’Occident blanc et de ses sous-fifres qui soutirent ce terrible système colonial, cette abomination contemporaine, presque jusqu’à l’avant-veille de sa chute. Ce minimalisme « mandeliste » donna le résultat que l’on connaît à présent, à savoir un pays très clivé, très polarisé socialement et économiquement, champion mondial de l’inégalité, avec une énorme violence social, un système économique intracolonial, crypto-ségrégationniste, fondamentalement inchangé. La colonialité interne dans ce pays, dans cette partie du monde, reste inchangée et elle est toujours le pilier de l’ordre toujours en vigueur. Les classes dominantes sud-africaines à présent sont, comme en Amérique latine ou aux USA, héritières et petites-filles directes des colons envahisseurs, conquérants spoliateurs, créolisés entre temps, ayant rompu les amarres avec les métropoles coloniales pour essayer de pérenniser une colonialité interne et ayant accepté un aggiornamento.

    Mandela fut cependant exigent et radical dans ses prises de position sur la politique internationale, critiquant voire conspuant parfois les USA et Israël. Cette dualité nous rappelle la schizophrénie mexicaine en vigueur pendant sept décennies à l’époque du parti quasi unique, le social-démocrate PRI –Partido Revolucionario Institucional- ce fils indigne de la Révolution mexicaine des années 1910, avec une politique étrangère plutôt progressiste mais à l’intérieur des frontières nationales mexicaines restant extrêmement réactionnaire et répressif.

    L’apartheid est mort, vive le néo-apartheid !

    L’apartheid était un système mourant, il allait tomber plus tôt que plus tard. Le Etat d’apartheid cherchait une transition pour sauver les meubles, mais aussi les immeubles, les mines, les terres, les ressources… tout sauver in fine et ne pas seulement la peau de leurs dirigeants. Et ils l’obtinrent ! Ils ne furent ni jugés et emprisonnés, ni jetés à la mer, ni dépossédés. Leur crainte était de se voir quittant massivement le pays comme les Pieds Noirs français d’Algérie en 1962. Ils changèrent tout, l’apartheid politique fut aboli, un nouveau régime avec une constitution acceptable, dans les standards occidentaux, fut votée, un Président noir fut alors élu dans le personne de Mandela et d’autres présidents noirs, Mbeki et Zuma, suivirent avec l’ANC incrustée à vie, devenue parti-Etat, gérant les affaires et garantissant l’ordre social. Et vingt ans après 1994, en faisant le bilan nous pouvons constater l’état pas réjouissant des majorités noires et « de couleur » dans le domaine économique et social.

    Tout changea pour que pas grande chose ou rien ne change, comme disait l’autre dans Le Guépard. L’apartheid était mourant, mis en échec par l’impasse économique, social et politique, mais aussi militaire de la fin des années 1980. S’agissant de ce dernier volet il ne faut pas, surtout pas, oublier l’impasse des troupes sud-africaines de l’apartheid face aux combattants cubains, angolais et namibiens à la fin des années 1980 où elles furent mises en échec et contraintes à quitter l’Angola et à reconnaître l’indépendance de la Namibie en évacuant aussi ses troupes d’occupation de ce pays. On ne reconnaît pas, surtout pas assez, et l’on occulte même, le rôle capital de Cuba dans les luttes anticoloniales en Afrique lusophone et la mise en déroute des troupes de l’apartheid.

    Mandela préempta, s’appropria, des rapports et négociations avec l’Etat blanc raciste pour négocier seul ou presque, biaiser et brader une lutte profonde et ancienne contre l’apartheid. Les questions à poser, impertinentes, iconoclastes, seraient : Mais quand Mandela capitula ou fut retourné ? ; Ce fut un processus conscient et voulu ou le résultat de l’addition des compromissions et renonciations pas toujours très visibles mais qui rassemblées donnèrent le résultat que l’on peut constater de nos jours ? Il faut pour cela un regard très critique, exigeant et dépourvu de complaisances et révérences.

    Brader la lutte contre l’apartheid pour un plat de lentilles : le droit de vote des Noirs ou l’illusion démocratique… pour aller voter pour Mandela ! Pour que Mandela soit élu président comme son épouse Winnie le proclamait haut et fort comme un objectif pas négociable, une échéance inéluctable, au moins une dizaine d’années avant qu’il ne soit formellement libéré. Et il fut élu et alors ? En échange Mandela mit son poids pour assurer l’amnistie pour les assassins, tortionnaires et responsables étatiques, militaires, civiles et économiques de l’apartheid. Et aussi pour que l’appareil économique des Blancs soit maintenu intact : terres, mines, industries, immobilier urbain… etcetera. C’est ainsi que l’Afrique du Sud put rester une pays avec une économie et une société toujours dominée par les Blancs. Les terres et les ressources naturelles du sol et du sous-sol arrachées, confisquées, expropriées par le colonialisme anglo-néerlandais, ne furent jamais rendues … jusqu’aujourd’hui. Grâce à la garantie Mandela obtenue en 1994.

    Le modèle choisi pour entretenir l’illusion d’un « post-apartheid » fut le clientélisme vorace et le favoritisme envers les tenants de l’ANC –comme le social-démocrate PNR-PRI déjà cité, parti post-révolutionnaire au Mexique dès 1929 qui garda le pouvoir soixante-dix ans- avec la « discrimination positive » et l’encouragement et financement de l’émergence d’une bourgeoisie noire et des « personnes de couleur », d’un capitalisme noir sensé être la revanche de l’apartheid. Une question se pose ou est à poser aux autochtones africains : Le capitalisme des Noirs est plus doux et moins cruel que le capitalisme anglo-afrikaner ? La voie choisie par le modèle Mandela fut la « réconciliation », le pardon, l’oubli, le réformisme, la continuation du capitalisme néocolonial, intracolonial, l’encouragement d’une bourgeoisie noire naissante, avec l’éclosion des « diamants noirs », ces nouveaux entrepreneurs noirs sensés aller ensuite conquérir le reste du continent africain.

    Pour illustrer la générosité à sens unique et le refus du modèle Mandela de rendre justice aux victimes de l’apartheid rappelons par exemple l’assassinat du leader noir anti-apartheid Steve Bantu Biko, en septembre 1977. Le célèbre film Cry freedom relate ce crime. Le scandale international provoqua deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU cette même année (résolutions 417 et 418) condamnant le régime raciste et décrétant un embargo sur les ventes d’armes à destination de Pretoria, bien sûr contourné par l’Occident. Les policiers coupables furent seulement blâmes à l’époque et la police en tant qu’institution reconnut, avoua, le crime devant la « Commission vérité et réconciliation » à la fin des années 1990. Malgré tout cela la justice « arc-en-ciel » sud-africaine décida en octobre 2003 de renoncer à poursuivre les cinq policiers responsables pour « manque de preuves et absence de témoins ».

    Mais que célèbre-t-on dans l’Afrique du Sud en 2013 à la mort de Mandela? Une révolution émancipatrice ? Une libération nationale ? Une libération sociale ? Toutes les trois ? Quel est le bilan de ces processus de transition que Mandela conduisit ? La « réconciliation » et la « paix » rendirent service aux colons blancs créolisés. La « réconciliation » des races probablement mais cela reste à prouver, mais surtout la volonté forcenée de conciliation de classes, pour noyer et invisibiliser les luttes des classes dominées, dans un pays néocolonial, pour garantir le continuité de cet impitoyable capitalisme d’anciens colons, des Britanniques et Boers, toujours au pouvoir, le vrai pouvoir, le pouvoir économique, foncier, minier, industriel et financier.

    « Il n’y a plus des races en Afrique du Sud ! » disait devant la télévision française un naïf et enthousiaste adolescent noir devant la maison d’un Mandela tout juste décédé, « Nous sommes une nation arc-en-ciel ! ». Il aurait pu dans la foulée décréter aussi que les classes sociales n’existent plus en Azanie, que tous les hommes dans son pays sont frères, que tout le monde est beau et que tout le monde est gentille. L’Etat blanc d’apartheid fut détruit ou seulement transformé politiquement de fond en comble ? L’apartheid disparut des textes juridiques mais tout changea pour que rien ne change … et que tout continue.

    Luis Basurto, Paris, 10 décembre 2013

    http://www.mondialisation.ca/pourquoi-loccident-adore-mandela-liconisation-et-la-sanctification-dun-conciliateur-et-pacificateur-utile/5361299

  • Les secrets de la Réserve Fédérale Américaine

    Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à m’occuper de ceux qui font les lois. »


    Cette phrase attribuée à Mayer Amschel Bauer montre toute l’ambition oligarchique de la Banque. Ce Bauer, plus connu sous le nom de ses armoiries rouges : Rothschild, avait dès 1773 le projet de remplacer l’aristocratie européenne par un nouvel ordre mondial financier. Au XIXème siècle la Maison Rothschild contrôlait la moitié de la fortune planétaire. En 1910, affiliées de près ou de loin avec les plus grandes puissances bancaires de l’époque : J.P. Morgan Company, Brown brothers Harriman, M.M. Warburg & Co., Kuhn-Loeb et J.Henry Schroder, elle pouvait prétendre façonner en coulisse, derrière les trônes et selon ses intérêts, le sens de l’Histoire.

    Le pouvoir d’émettre de la monnaie confère tous les pouvoirs.

    Et non l’inverse : ce n’est pas, comme il se devrait, l’Etat ou le roi qui décide de la création monétaire en fonction des besoins économiques du pays. Les grands banquiers, tous issus du commerce et trafic international  (chemins de fer, mercerie, cuivre, esclaves, diamants…), ont vite compris que pour augmenter la masse monétaire, -autrement dit pour continuer à s’enrichir en tirant avantage des surplus ou excédents de l’argent en circulation-, il fallait l’étalonner sur l’or. Ce métal précieux demeure une valeur stable, échangeable et universelle. Le cours des monnaies s’est ainsi internationalisé – premier pas dans la mondialisation- en se régulant par la mise en place de taux favorables.

    Nos grands banquiers prétendaient alors apporter une stabilité économique à leurs nations par une réglementation des échanges d’argent… Ils limitaient surtout le flux sortant d’or afin d’en maintenir des réserves importantes dans des banques centralisées, qui pouvaient en dernier recours refinancer les banques en difficulté de leurs pays respectifs et ainsi éviter crises et faillites !

    Mais ne nous leurrons plus : quiconque contrôle la masse monétaire contrôle les entreprises et les activités du peuple, et c’est là le réel intérêt des banques centrales. Elles s’organisent donc pour faire du profit et ce, indépendamment de toute institution et bonne volonté gouvernementale.

    L’objectif premier de ces richissimes oligarques est l’obtention d’un pouvoir suprême par la création de dettes intarissables. Pourquoi dit-on que «la fortune des Rothschild consiste en la banqueroute des nations»? L’incroyable livre d’Eustace Mullins, Les Secrets De La Réserve Fédérale, nous dévoile cela de façon alarmante.
    (NDLR Scriptoblog, a voir aussi sur le sujet : La Guerre des Monnaies : La Chine et le nouvel ordre mondial)

    La FED

    Au début du XXème siècle de puissants groupes bancaires majoritairement européens ont échafaudé aux Etats-Unis, alors seuls dépourvus de banque centrale, une législation monétaire dans l’intérêt des grandes entreprises et fortunes, ainsi qu’une administration adéquate – et dont le public ignorerait tout!

    En cet automne 1910, une poignée d’homme vont décider du sort de l’Amérique en particulier et du Monde en général via la mise en place d’une Réserve Fédérale qui ne sera de fait qu’une banque centrale. Une banque centrale censée combattre les monopoles financiers par…un monopole financier!

    Il aura fallu 3 ans et l’élection du président-pantin Wilson pour promulguer officiellement la Loi de la Réserve Fédérale et attribuer ainsi tout pouvoir à une banque par le contrôle privé de la monnaie en lieu et place du contrôle public. Ou comment voler au peuple le pouvoir de battre monnaie et d’en réguler la valeur.

    Le cerveau de ce projet: le Baron Alfred Rothschild – petit fils de Mayer Amschel et directeur de la Banque d’Angleterre. Le principal instigateur et bénéficiaire: Paul Warburg. Sans ce dernier, envoyé de la maison bancaire allemande Kuhn, Loeb & Co., il n’y aurait pas eu cette Loi supérieure aux lois de l’Etat. Ajoutez les Lazard Frères, Lehman Brothers, Goldman Sachs, la famille Rockefeller et celle de J.P. Morgan comme actionnaires privés et cardinaux (et non fédéraux comme le sous entend la dénomination de cette banque), et vous comprendrez comment depuis 1914 les destinées politiques et économiques des américains sont dirigées. Vous comprendrez surtout comment les guerres, les révolutions, les crises et les dictatures dans le Monde sont commanditées par une poignée de financiers amoraux et apatrides.

    Une oligarchie qui ne peut rien prévoir mais tout provoquer.

    La première grosse mobilisation de crédit de la Réserve Fédérale Américaine (fondée sur l’impôt  sur le revenu alors créé) fut pour financer la Première Guerre Mondiale. La FED a dépensé l’argent du contribuable américain au rythme de dix milliards de dollars par an pour que la guerre perdure alors que les pays belligérants, englués dans une boucherie insensée, recherchaient la paix dès 1916…

    Pourquoi le président Wilson leva l’embargo sur le transport des armes vers le Mexique en pleine décade révolutionnaire ?

    Pourquoi les financiers de la Réserve Fédérale ont-ils apporté des fonds à Lénine et Trotski si ce n’est pour renverser le régime tsariste tout en maintenant la Russie dans la Première Guerre Mondiale.

    Pourquoi cette crise agricole américaine de 1920 à 1921 si ce n’est pour se rembourser d’agriculteurs trop indépendants, dans l’Ouest du pays, qui refusèrent de dilapider leur argent dans les spéculations sibyllines d’une Banque trop lointaine.

    Pourquoi les principaux actionnaires de la Réserve Fédérale, alors opportunément tous éclipsés du Marché dès février 1929, ont-ils laissé la population et le pays se kracher dans une Dépression mémorable ?

    Quelles étaient les réelles ambitions de Gordon Richardson, banquier le plus influent du monde de 1973 à 1983 et alors patron de la Banque d’Angleterre ? N’était-il pas avant le président de la J. Henry Schroder Company of New York (l’un des autres actionnaires de la Réserve Fédérale) de 1962 à 1973 ? Et ne parlons-nous pas ici de cette banque, la Schroder donc, qui approvisionna  l’Allemagne de 1915 à 1918, finança Hitler et rendit possible la Deuxième Guerre Mondiale, favorisa l’élection du président américain Herbert Hoover quelques mois avant la crise de 1929 (et pour laquelle ce dernier resta étrangement inactif) ? Cette même banque, qui associé à Rockfeller dès 1936, mandata au début des années 80 deux secrétaires très influents de l’administration Reagan : Schultz à l’Etat et Weinberger à la Défense.

    De telles connexions ne peuvent que nous interpeler. Mais il semblerait, encore une fois, que l’ivresse démocratique corrompe notre raison au point que nous laissons faire sans réagir les caprices oligarchiques d’un empire au masque trop charitable…

    Cédric Bernalas.
    Article initialement publié sur Diktacratie

    http://www.scriptoblog.com/index.php/component/content/article/62-le-meilleur-du-web/economie/1219-les-secrets-de-la-reserve-federale-americaine

  • Égypte : constitution novatrice

     

    Par Pascal Nari - Un projet de nouvelle constitution a été adopté en Égypte. Ce texte rompt avec l’inspiration religieuse généralement de mise dans le monde arabe. L’Occident ne s’en montre pas moins réservé, voire critique.

     

    La nouvelle constitution égyptienne vient d’être votée après deux jours de débats par la chambre haute du parlement. Ce texte de deux cent quarante sept articles a été rédigé par un comité d’experts venus d’horizons divers et présidé par Amr Moussa, ancien secrétaire général de la Ligue arabe, juriste de formation française, l’homme politique le plus respecté du pays et sans doute l’un des plus populaires, toutes tendances d’opinion confondues. Le samedi 14 décembre, il a été déclaré qu’il serait soumis à un référendum les 15 et 16 janvier prochain.

    Un texte moderne

    Plusieurs traits essentiels marquent ce nouveau projet et en font un texte novateur dans le monde arabo-musulman.
    - La liberté de croyance et d’opinion devient "absolue", ce qui avait été écarté par le texte élaboré et voté par les Frères musulmans.
    - La formation des partis politiques sur des bases religieuses est interdite, ce qui bloque le retour au pouvoir des "Frères" sous forme d’un parti politique et constitue une garantie pour la laïcité des institutions.
    - L’égalité "absolue" entre les hommes et les femmes, tant sur le plan des droits que des devoirs, est proclamée et explicitée. Une nouveauté. Le texte précédent faisait des femmes les "compléments des hommes" ! Les islamistes faisant partie de la commission de rédaction et de la chambre haute ont protesté et refusé leur vote. Mais la disposition a été approuvée.
    - La loi islamique, la charia, n’est plus proclamée comme base de la législation et de droit. La constitution est laïque.
    - Au cours des deux prochaines mandatures présidentielles, la désignation du ministre de la Guerre, chef des armées, devra recevoir l’accord du Conseil supérieur des forces armées, et le budget militaire sera octroyé sous forme de dotation. Dispositions critiquées par certains en Occident mais nécessaires, croyonsnous, pour la stabilité des institutions par rapport aux menaces islamistes, etc. Le chef suprême d’El-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite, et l’Église copte, représentant 10 à 15 % de la population, ont approuvé l’ensemble du texte. Un beau succès.

    Réactions en Occident

    De prime abord, l’Occident devrait se féliciter de la mise en place de cette constitution, et des élections qui vont suivre, qui mettront fin aux désordres qui n’ont pas cessé depuis l’éviction du président Moubarak début 2011, souhaitée, voire planifiée, en tout cas ouvertement aidée par Washington. C’est un texte qui respecte, pour la première fois dans le monde arabe depuis des années, les "valeurs" dont on se gargarise de Paris à Washington. Il n’en est rien. Silence radio à Washington, Paris et Londres. Critiques violentes dans les milieux bien pensants sur le "recul des libertés" en Égypte, éditorial enflammé du très respecté New York Times, etc. L’Égypte est toujours tenue en quarantaine, les "sanctions" américaines contre ce pays restent en place. La nostalgie du règne anarchique et dévastateur des Frères musulmans continue...

    Deux poids, deux mesures

    On occulte l’islamisation progressive, mais désormais accélérée, de la Turquie de M. Erdogan, ses milliers de prisonniers politiques, la presse de plus en plus muselée, l’inégalité croissante entre hommes et femmes qu’on y instaure. On oublie la désagrégation quasi totale de la Libye par suite de l’instauration de la "démocratie", le chaos qui s’installe progressivement en Tunisie. Sans parler de l’Arabie séoudite ni de son étrange régime qui est tout sauf démocratique. On s’accommode de tous ces cas, mais on s’attaque à l’Égypte, la plus grande et la plus ancienne des nations arabes, qui s’engage de nouveau sur la bonne voie, celle de la rénovation et de la modernisation, de la séparation de la religion et de l’État, d’un régime respectueux des droits fondamentaux de l’homme. Deux poids, deux mesures. Il faudrait soutenir la nouvelle évolution de l’Égypte. Tant pis pour la frustration des bonnes âmes à propos de l’échec des islamistes dans ce pays.

    Pascal Nari - L’ACTION FRANÇAISE 2876

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Egypte-constitution-novatrice

  • Un aumônier para témoigne sans langue de buis

    Alors que l’armée française est de nouveau engagée sur le théâtre africain, l’abbé Christian Venard, aumônier parachutiste, offre un saisissant témoignage sur son engagement sacerdotal et militaire dans « Un prêtre à la guerre ». Dans un livre d’entretiens avec le journaliste Guillaume Zeller, il raconte le cheminement de sa vocation dans un contexte difficile – les années 80 et 90, son arrivée au sein du diocèse aux armées, et les différentes opérations extérieures – les « opex » - auxquelles il a participé, du Kosovo au Mali en passant par la Côte d’Ivoire, l’Afghanistan ou le Liban.

    PSur un ton d’une grande liberté, mais dans une totale fidélité à Rome et une entière loyauté à l’égard de l’institution militaire, il témoigne aussi des difficultés de son ministère, inspiré par la figure de Charles de Foucauld. Un chapitre consacré à l’application du Motu Proprio aux écoles militaires de Saint-Cyr est particulièrement révélateur… Mais les pages les plus émouvantes de ce livre sont sans doute celles qui font le récit des moments tragiques au cours desquels l’abbé Venard – appelé « Padre » - doit annoncer aux familles la mort de leurs proches, tués en Afghanistan. Point culminant de l’ouvrage : ce 15 mars 2012, lorsque Mohamed Merah frappe à Montauban, tirant sur deux parachutistes qui expirent dans les bras du « Padre ». Et le Padre fustige la presse de caniveau, peu pressée de s'intéresser aux militaires :

    "Toutes ces nuances échappent aux grands médias qui nous agacent profondément. Avec leurs oeillères habituelles, ils placent les trois victimes dans un même lot. En dépit de toute évidence et sans vérifier leurs informations, ils décrètent que les trois victimes sont d'origine maghrébine, ce qui était faux pour Loïc, et de confession musulmane, ce qui était faux pour Loïc et Abel. Ce racisme inversé qui procède par amalgame amène les médias à privilégier à chaud, sans la moindre enquête sérieuse, la fameuse "piste d'extrême droite".  Malgré ma foi chrétienne, je voudrais dire le mépris le plus profond que j'éprouve à l'encontre de certains journalistes qui ont repris en choeur cette prétendue piste, mettant en cause des camarades parachutistes. Ils ont fait preuve d'une indignité absolue et ont donné une image honteuse de leur profession : celle, parfois trop vraie, d'une corporation de charognards. Aucun rectificatif n'a jamais été publié depuis. Cet épisode pose beaucoup de questions sur la manière dont le journalisme est pratqiué dans notre pays, sur son indépendance réelle et sur l'absence trop fréquente de déontologie au sein de cette profession."

    Un bel hommage aux prêtres et aux soldats d’aujourd’hui et, incontestablement, un cadeau à faire pour Noël.

    Michel Janva

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/