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Journal hebdomadaire de Voix de la Russie — 12 aout 2013
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De plus en plus d’Américains renoncent à leur citoyenneté
L’administration US a publié sur internet les noms des Américains ayant renoncé à leur nationalité au 30 juin dernier. 2013 sera une année record.
Le passeport américain est-il devenu un épouvantail ? Malgré les obstacles bureaucratiques - il faut aller s’expliquer au consulat des Etats-Unis -, et l’existence d’une “exit tax” pour les plus riches (au-dessus de 2 millions de dollars), ils sont de plus en plus nombreux à renoncer à une citoyenneté qui passait encore il y a peu pour un grand privilège.
La liste publiée sur le Federal Register comporte pas moins de 1131 noms pour une période seulement de trois mois terminée au 30 juin dernier. Par rapport au 2e trimestre de 2012 où ils n’étaient que 188, le phénomène est spectaculaire.
Dans ce domaine, 2013 sera une année record puisque le chiffre atteint sur toute l’année 2012 est déjà réalisé au premier semestre. Il est vrai que pour les gens relativement peu fortunés la renonciation est facilitée : jusqu’en 2008 encore, le nouvel ex-citoyen américain devait attendre dix ans avant de pouvoir définitivement couper les ponts avec l’IRS, le redouté fisc des Etats-Unis.Ce n’est plus le cas maintenant, sauf pour les citoyens qui détiennent plus de 2 millions d’avoirs mondiaux. Ceux-ci doivent s’acquitter d’une “exit tax” dont le calcul peut être compliqué et qui est susceptible d’entraîner des ventes d’actifs dans de mauvaises conditions.
Mais comme le dit un vieux proverbe américain, “every cloud has a silver lining” (chaque nuage a une doublure d’argent) : la visite au consulat, en tout cas pour ce qui est de celui de Berne, se passe dans de bonnes conditions et ne ressemble pas à une remontée de bretelles.
L’agent consulaire s’assure que le candidat est sain d’esprit, lui fait confirmer sa renonciation et s’interroge brièvement sur ses motifs. Mais le candidat ne doit jamais dire qu’il veut se défaire de son passeport pour des raisons fiscales. Il faut invoquer une affection pour la Suisse ou encore le manque de liens concrets avec les Etats-Unis…
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Les forces radicales dans l’islam servent les intérêts des Américains
Algerie patriotique : Le président égyptien Morsi, issu des Frères musulmans, a été renversé, et le peuple tunisien demande, à son tour, la destitution du parti islamiste Ennahda au pouvoir. Pensez-vous que les peuples arabes ont pris conscience que le simulacre appelé «printemps arabe» est, à la base, une manipulation au profit de desseins géostratégiques de l'entité sioniste ?
Alexandre Douguine : Je ne peux pas donner mon avis à propos de tout ce qui se passe dans le monde arabe. Je ne suis pas musulman. Je ne peux donner mon avis que d’un point de vue géopolitique et en tant que Russe qui suit les événements dans le monde arabe.
Pour commencer, il faut dire que je crois que la situation politique dans le monde arabe était après la période de la décolonisation manipulée par les pouvoirs étrangers. Donc, on ne peut pas parler de gouvernements arabes parce que dans chaque gouvernement arabe, il y a les grandes puissances étrangères qui sont en jeu. Dans les différents pays arabes, il existait des influences. Donc, on peut parler de printemps arabe, aussi, en se rendant compte qu’il s’agit de certaines manipulations de la part de la force extra-arabe. Il y a certaines croyances profondément enracinées dans les sociétés arabes, en même temps, il y a la manipulation. Le souci des peuples arabes d’organiser leurs sociétés sur les bases de leur culture et de leur religion, de leur vision du monde est tout à fait légitime. Dans beaucoup de pays arabes, actuellement, ce sont des régimes politiques postcoloniaux, d’où le désir des populations de se débarrasser de cette tutelle post-colonialiste occidentale. La situation devient, donc, très compliquée parce qu’on ne peut pas être libre dans le monde actuel, dominé par des puissances géopolitiques importantes. On ne laissera pas les peuples arabes choisir librement comment doit être leur vie, leur chemin historique. L’Occident qui prétend être la force unique globale, aujourd’hui, va vouloir toujours manipuler la situation. Il y a également les désaccords dans le monde arabe. Il y a des forces totalement contradictoires et opposées. Par exemple, dans le contexte de l’Egypte, nous pouvons dire qu’il y a deux branches de musulmans radicaux ; le parti des Frères musulmans de Morsi, orienté vers le Qatar, et les salafistes qui sont en contact avec l’Arabie Saoudite. Proches idéologiquement, mais différents politiquement. En même temps, le Qatar et l’Arabie Saoudite sont manipulés géopolitiquement par les Etats-Unis. L’armée égyptienne, maintenant au pouvoir, était bien liée à Washington et à l’Etat d’Israël. La tendance démocrate en Egypte est occidentaliste, alors que certains mouvements nationalistes sont beaucoup plus à l’écoute des besoins du peuple égyptien. Il se trouve aussi qu’ils sont manipulés par l’extérieur et, dans ce cas, la situation devient tout à fait compliquée. Morsi, quand il était au pouvoir, menait une politique en faveur des Etats-Unis d’Amérique et d'Israël. Il a commencé par détruire les bases des Palestiniens et déclaré son hostilité à Bachar Al-Assad. Il a été destitué, mais cela ne veut pas dire que la situation est meilleure. La révolution arabe ou le printemps arabe sont manipulés et dénaturés par les forces étrangères. Je crois que nous avons besoin de rêver de l’islam authentique. Nous avons besoin du sentiment identitaire du monde arabe. Les Arabes doivent décider de leur avenir et construire leurs sociétés sur les bases de leur culture. Seulement, ce n’est pas le cas. Il faut mener jusqu’au bout la lutte anticolonialiste et après cela, on peut songer au futur et à la possibilité de révoltes réelles et non pas manipulées.
Je crois que l’éviction de Morsi est une bonne chose, car nous avons vu que la société égyptienne refusait sa politique pro-américaine, anti-syrienne, et celle des Frères musulmans en général, parce que l’islam radical et extrémiste n’a rien à voir avec l’islam traditionnel à ce que je sais. Les forces radicales dans l’islam servent toujours les intérêts des Américains, partout. C’est l’analyse objective et sans parti pris. Je crois, donc, que deux forces importantes doivent prendre les décisions dans le monde arabe, au vu des événements qui se déroulent : le peuple arabe lui-même, parce qu’il doit être souverain, libre et indépendant dans ses décisions, et la religion authentique et profondément enracinée dans ce peuple, l’islam traditionnel. Je crois que maintenant il y a beaucoup de personnages qui se proposent d’être les chefs spirituels et religieux alors qu’ils travaillent pour des puissances qui n’ont rien à voir avec le monde arabe, telles que les Etats-Unis, le pays le plus satanique et antireligieux du monde. Le libéralisme occidental est agressif, séculaire, maçonnique et complètement antitraditionnel et je ne comprends pas comment on peut collaborer avec les Etats-Unis en défendant les valeurs islamiques. Je crois que c’est tout à fait contradictoire et, dans ce cas, je suis tout à fait d’accord avec Cheikh Imran Hosein, que je tiens en très grande estime, pour dire que le peuple arabe et le monde musulman ont besoin de retour aux vraies traditions islamiques, ce qui exclut toute collaboration avec les forces de l’Occident qui sont celles du Dajjal.
D'aucuns estiment que le modèle algérien dans la lutte antiterroriste et ensuite dans la politique de réconciliation pourrait répondre aux besoins de ces nations qui sombrent dans le chaos. Quel est votre avis là-dessus ?
Je ne suis pas, suffisamment, au courant de la vie politique en Algérie. A mon avis, la situation en Algérie, actuellement, est critique parce qu’il y a tant de contradictions qui ne sont pas résolues. Il y a tant de tensions entre différents groupes, notamment ethniques, tels les Berbères qui possèdent leur propre identité ethnique nationale et culturelle. Il y a aussi la présence évidente de la France et de l’Europe en Algérie jusqu’à ce jour. Il y a, également, des forces ultra-radicales avec l’appui du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Et il y a, aussi, certaines demandes légitimes de la population pour qui le pays devra répondre aux besoins de son peuple et non pas à ceux de tel ou tel clan politique ou économique. Cela étant, si la situation reste telle quelle, on arrivera à une crise tôt ou tard. Ce compromis postcolonial qui est en place en Algérie ne peut pas durer éternellement, donc, il faut proposer des solutions, lesquelles ne doivent pas être uniquement pour l’Algérie, mais pour tout le monde arabe ; il faut suggérer des stratégies pour le monde arabe pour ne pas être divisés, manipulés et pour ne pas détruire les Etats et les sociétés, dans des guerres civiles, comme c’est le cas de la Libye, de l’Irak et maintenant de la Syrie. Il y aura beaucoup de morts, mais aucune justice, ni liberté ni identité. Les Arabes doivent penser à leur identité, à leur géopolitique. J’ai écrit un livre, traduit en arabe, intitulé Les Fondements de la géopolitique. En Turquie, mon livre a suscité beaucoup d’intérêt, voire des conséquences politiques. Les Turcs ont adapté la vision eurasiste géopolitique, où dans le centre se trouve l’Eurasie et la Russie, et non pas les Etats-Unis et l’Occident, et ils ont construit sur cette base la vision géopolitique turque. Nous avons besoin d’une chose pareille pour le monde arabe et dans ce cas, il faut baser certaines idées géopolitiques sur l’islam. Ce qui est important, c’est de créer la vision géopolitique du monde arabe dans la situation actuelle, ayant pour centre, non pas les Etats-Unis, l’Europe ou l’Occident, mais plutôt le monde arabe lui-même. Nous avons besoin d’une géopolitique indépendante pour résoudre la situation générale. Mon livre n’a pas été pris comme modèle par le gouvernement actuel, c’est plutôt l’opposition en Turquie qui a tiré toutes les conclusions, parce le régime d’Erdogan suit les ordres de Washington. J’ai voulu dire dans mon livre qu’il faut développer la réflexion géopolitique pour proposer certains projets communs au monde arabe et comment sortir de la tutelle étrangère.
Pensez-vous que la position de l'Algérie vis-à-vis des événements qui ont secoué la région arabe lui vaudra d'être la prochaine cible des sionistes ?
Oui, je suis presque certain que l’Algérie sera la prochaine cible. Parce que l’Algérie possède tous les facteurs pour être déstabilisée. Il y a tant de tensions entre le gouvernement, le peuple et les différents partis politiques, ethniques et culturels, qu’ils ne laisseront pas les Algériens tranquilles. Dans les printemps arabes, les forces extérieures ont joué un rôle très important, car dans le monde actuel, nous ne pouvons pas être souverains s’il manque le facteur stratégique. Les pays souverains sont les Etats-Unis, l’Europe unie, la Chine, en partie la Russie et peut-être l’Inde. Les autres pays ne sont plus souverains. Ils ne peuvent pas, dans ce cas, décider de leur futur. Et je crois que l’Algérie ne pourra jamais s’en sortir si elle maintient le statu quo, et si elle n’œuvre pas pour trouver une solution globale pour les problèmes du monde arabe. On ne peut pas isoler un Etat arabe du monde arabe. La structure du monde arabe telle que je la connais est la même pour tous les pays : la même religion, la même langue, plus au moins la même culture et la même situation socioéconomique. Je pense qu’il faut être activement engagé. Ce qui se produit en Syrie concerne chaque Algérien. Tout ce qui se passe en Irak concerne chaque Algérien. Nous ne pouvons pas être libres et indépendants de tout ce qui se produit dans le monde arabe. Ni le Maroc, ni la Tunisie, ni l’Algérie ne possèdent l’immunité contre ces événements. Et pour participer et agir, il faut avoir un programme, ce qui est le cas chez les Occidentaux. Les autorités algériennes sont dans une situation assez difficile : ou elles suivent les ordres de l’Occident ou elles connaîtront tôt ou tard une situation révolutionnaire.
L’Occident veut installer le pouvoir mondial unipolaire. C’est en quelque sorte le pouvoir de la Bête apocalyptique Dajjal, et il ne laissera jamais tranquilles les autres peuples. On nous ne donne pas la possibilité de nous gouverner par nous-mêmes, on est toujours sous contrôle. Nous, en Russie, qui possédons l’arme nucléaire et beaucoup plus de possibilités et de facilités pour nous gérer de manière autonome, nous sommes sous une grande pression occidentale. Ils veulent nous manipuler comme ils manipulent les autres pays. Nous avons besoin de plan général et commun pour notre lutte afin de créer un monde plus juste, multipolaire en respectant les religions et les peuples.
L'objectif du salafisme transnational est dévoilé au grand jour dans les pays touchés par ce fléau. Qu’est-ce qui empêche une union de ces Etats pour éradiquer à jamais ce mal ?
Le salafisme est un courant de l’islam qui, à partir des années 1980, se retrouve manipulé par les Américains. Partout dans le monde, les Américains utilisent, de telle ou telle manière, le salafisme pour leurs intérêts géopolitiques. Le salafisme était absent de l’islam russe. Aucun des musulmans russes n’était partisan du salafisme et cette manière d’expliquer le Coran et les hadiths du prophète Mohamed était tout à fait étrangère aux Russes musulmans. Pour certains, cette tradition du salafisme est naturelle. Ce sont des gens qui ont une foi islamique simple et qui sont inconsciemment manipulés par les Américains. Il faut faire une distinction entre le salafisme politique manipulé par les Etats-Unis et Israël, et les croyants qui suivent cette manière littéraire de l’interprétation du Coran et du hadith. A mon avis et après cette distinction, il faut se poser la question suivante : en étant musulman, peut-on être collaborateur des Américains et les considérer comme un allié dans la lutte contre des ennemis tels les salafistes ou ceux qui ne sont pas contre l’islam ? Je connais des salafistes algériens, en France, qui sont tout à fait bons, anti-américains et antimondialistes. C’est leur opinion religieuse. Ils sont enracinés dans l’islam et croient qu’il faut organiser la vie sur la base de l’islam authentique. Je ne vois rien de négatif en cela. Mais lorsqu’on commence à manipuler les tendances religieuses dans un but géopolitique, cela est une autre chose. Je ne crois pas que nous devons lutter contre le salafisme. Nous devons lutter contre la manipulation des tendances religieuses pour les intérêts géopolitiques et colonialistes des Etats-Unis et des pays de l’Otan.
Le soutien de la Russie à la Syrie obéit-il à des considérations idéologiques ou stratégiques ?
Il y a plusieurs raisons à l’appui de Moscou à Bachar Al-Assad. On appuie la Syrie parce qu’elle se trouve dans une zone considérée comme stratégique par la Russie. Après l’arrivée au pouvoir des forces extrémistes en Libye, appuyés par les Occidentaux, l’attitude des Libyens envers la Russie était tout à fait négative. Nous en avons tiré une leçon. Si nous ne soutenons pas le gouvernement syrien actuel, les relations avec la Syrie seront détruites. En même temps, nous avons une base militaire là-bas, donc, il y a aussi une raison pragmatique. Par ailleurs, Poutine comprend très bien que la guerre contre Al-Assad n’est pas une affaire intérieure à la Syrie, mais plutôt une campagne de l’Otan et l’Occident pour faire tomber le gouvernement national, instaurer le chaos, et gouverner avec des marionnettes manipulées par Washington. On peut très bien placer au pouvoir les extrémistes pour avoir le prétexte d’entrer en guerre en Syrie. Moscou ne veut pas laisser les mains libres aux Etats-Unis dans leur politique impérialiste. Si les Etats-Unis et l’Otan peuvent procéder à la manipulation, sans contestation, des autres pays, ce sera la fin de toutes les libertés et de tous les choix possibles. Moscou comprend également qu’après la chute possible du gouvernement de Bachar Al-Assad, la seconde cible sera l’Iran et la troisième nous-mêmes. C’est une opération en trois phases. Détruire Al-Assad, attaquer l’Iran et déstabiliser la Russie à partir du Caucase du Nord où la situation n’est pas très bonne. On y retrouve les mêmes forces qui luttent en Syrie et en Libye, des salafistes manipulés par l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Américains. Ils veulent nous faire subir le même sort. Tout ceci est pragmatique, idéologique et stratégique ; il s’agit aussi du refus de la vision du monde unipolaire.
Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZyVFklkkIbIscPJK.shtmlLien permanent Catégories : actualité, entretiens et videos, géopolitique, international, religion 0 commentaire -
Cachez cette démographie que je ne saurais voir !
« Dormez braves gens… Bienvenue dans le XXIe siècle ! », une chronique de Michel Geoffroy.
L’été est propice aux annonces sur lesquelles l’oligarchie ne souhaite pas trop insister. Les vacanciers ont en effet la tête ou l’écran ailleurs : ils ne risquent pas de trop réfléchir au soleil… Ainsi en va-t-il de la publication, peu commentée, des dernières prévisions de la population mondiale par les Nations unies (« Perspectives de la population mondiale : révision de 2012 », « Le Monde » du 27 juillet 2013). M.G.
Or que montre cette étude ? Que contrairement à ce que l’on nous assène depuis la fin du XXe siècle, la tendance à la croissance de la population mondiale ne diminue pas. Elle pourrait atteindre 10,9 milliards en 2100 selon les hypothèses médianes. Et cela fait même deux fois depuis 2010 que l’ONU doit revoir à la hausse ses projections.
Retour vers le futur
Rappelons-nous : à la fin des années 1970 commence à se répandre, dans l’opinion occidentale et en France notamment grâce aux travaux d’un certain nombre d’historiens et de démographes, le constat inquiétant de la chute de la fécondité de la population européenne et de ses conséquences inéluctables.
En 1973, Jean Raspail avait publié chez Robert Laffont son roman prophétique : Le Camp des saints. Pierre Chaunu et Georges Suffert publient chez Gallimard La Peste blanche en 1976, ouvrage au titre significatif. Le 12 mai 1975, l’hebdomadaire Le Point fait la une avec « La population blanche s’effondre ». Et le Figaro Magazine fera une nouvelle fois scandale chez les bien-pensants avec son numéro sur l’islamisation de la France, présentant en première page une Marianne voilée, le 26 octobre 1985.
Les experts à la rescousse : les démographes cathodiques
Face à ce mouvement – qui se traduit aussi par d’incontestables succès de librairie – vont apparaître comme par enchantement de gentils spécialistes médiatiques et parfois aussi, hélas, des démographes cathodiques, pour nous persuader de ne pas nous inquiéter.
Non : la diminution du taux de fécondité serait « normale » car elle résulterait naturellement du développement économique et de l’amélioration de l’espérance de vie. D’ailleurs la fécondité se ralentirait partout dans le monde, pour la même raison. Elle a ainsi diminué en Inde, en Iran, au Brésil et en Afrique du Sud. En outre les Chinois se soumettent à la règle de l’enfant unique.
Le Monde du 31 octobre 1996 affirme ainsi par exemple, sous la plume de Jean-Paul Dufour, que « l’explosion démographique attendue par tous n’aura probablement pas lieu (et que) la fécondité baisse partout dans le monde de manière étonnamment rapide ».
Conclusion : dormez braves gens…
Le doigt dans l’œil
Or les résultats de l’étude rendue publique cet été infirment totalement ce discours lénifiant.
La population mondiale continue d’augmenter vite partout, en particulier en Afrique sub-saharienne, du fait de taux de fécondité élevés. Malgré la croissance économique et les incitations permanentes des Nations unies, les gouvernements africains du Nord comme du Sud n’accomplissent aucun effort pour promouvoir le contrôle des naissances. La moitié de la croissance de la population mondiale d’ici 2050 devrait ainsi concerner l’Afrique. La population du Nigéria pourrait ainsi dépasser celle des États-Unis avant 2050.
Les dernières prévisions démographiques de l’ONU montrent que les « experts » médiatiques se trompaient et que Pierre Chaunu ou le Figaro Magazine avaient raison.
Une « erreur » politiquement correcte est une erreur… pardonnée
« L’erreur est humaine », commente sobrement le journal Le Monde du 27 juillet 2013, sans trop pousser l’analyse cependant des origines réelles de cette « erreur » qui ressemble fort à une désinformation en bonne et due forme. Et puis on pardonne toujours une erreur, à la condition qu’elle serve une cause politiquement correcte, bien sûr…
L’Europe inféconde
En réalité, le seul continent où la population continue de baisser se situe bien… en Europe. Sa population devrait encore baisser de 14% d’ici à 2100 selon l’ONU.
Mais pourquoi, au fait ?
En Turquie, le premier ministre appelle les femmes à « avoir au moins trois enfants pour soutenir la nation » (discours à Istanbul le 8 août 2013 pour la fin du ramadan).
Mais en Europe un tel discours serait bien sûr inenvisageable : l’avortement, le droit à la pilule du lendemain, le travail salarié des femmes, le mariage homosexuel et le métissage ne sont-ils pas érigés au rang de « valeurs », c’est-à-dire de tabous ? Et l’encouragement à la natalité européenne ne marquerait-il pas le retour de l’hydre fasciste ?
Une réalité pire encore
Les projections démographiques de l’ONU ne reflètent au surplus qu’une partie de la réalité. En effet, elles présentent les résultats par aire géographique : cela revient à gommer les mutations qui se produisent à l’intérieur de ces espaces ; et en particulier les conséquences de l’immigration de peuplement en Europe et aux États-Unis.
Il suffit de se promener dans nos rues ou d’utiliser les transports publics – ce que fait rarement l’oligarchie, il est vrai – pour se rendre à l’évidence : la population de l’Europe a bien changé par rapport à 1976, quand Pierre Chaunu publiait son cri d’alarme. Et la présence africaine se renforce manifestement – grâce, bien sûr, à l’immigration qui, comme on le sait, constitue une chance pour la France. Et elle constitue aussi une chance pour l’Europe.
L’Union européenne ne vient-elle pas de tancer l’Allemagne qui avait eu l’audace incroyable de vouloir imposer aux demandeurs de visa de pouvoir « communiquer de manière simple dans la langue allemande » ? Une telle exigence, digne des heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, saperait en effet, selon les oligarques bruxellois, « l’objectif de la législation européenne qui est de faciliter le regroupement familial » (Le Bulletin quotidien du 5 août 2013) : en clair, de faire venir toujours plus d’étrangers en Europe pour organiser le « grand remplacement » programmé de sa population.
Bienvenue dans le XXIe siècle !
Jusqu’à la fin XIXe siècle l’Europe exportait sa population prolifique et sa civilisation dans un monde en général moins peuplé, à l’exception de la Chine et de l’Inde.
Les Européens avaient pris l’habitude d’être les plus nombreux, les plus modernes, les plus innovants, les plus puissants et d’imprimer leur marque partout. En 1910, les deux tiers des catholiques dans le monde vivaient en Europe : l’universalisme chrétien rimait avec la promotion de l’identité européenne. Aujourd’hui, la majorité des catholiques vit dans le tiers-monde (Eléments n° 146 juillet-septembre 2013).
En cinquante années, au cours de ce sinistre XXe siècle, les Européens ont perdu le monopole de la technique, de la puissance, de la croissance et de la fécondité.
Cela signifie que non seulement ils se trouvent maintenant minoritaires à l’échelle de la population mondiale, mais progressivement minoritaires aussi dans leur propre pays.
On ne remerciera jamais assez les mauvais bergers qui les ont conduits dans cette impasse.
Européens, vous avez aimé le XXe siècle ?
Vous allez adorer le XXIe siècle…
Michel Geoffroy, 12/08/2013 http://www.polemia.com/cachez-cette-demographie-que-je-ne-saurais-voir/
Voir aussi :L’Implosion démographique européenne face à l’explosion démographique africaine : l’Afrique déborde-t-elle sur l’Europe ?
L’Afrique face à l’Europe : du choc démographique au choc culturel -
« On les a débarqués, on en a fait des martyrs »
Un attentat à la voiture piégée, le plus meurtrier depuis trente ans au Liban, a frappé hier le secteur de Roueiss, un fief du Hezbollah chiite dans la banlieue sud de Beyrouth, faisant au moins 22 morts, hommes, femmes et enfants. Des représailles sanglantes, selon l’opinion de la rue libanaise, à l’appui apporté par cette organisation au régime syrien en lutte contre le terrorisme des brigades internationalistes islamistes soutenues par les alliés de l’Otan que sont le Qatar et l’Arabie Saoudite… Michel Sleimane, le président de la République libanaise, a vivement condamné l’attentat « terroriste », et affirmé dans le même mouvement que celui-ci portait la « marque d’Israël », ennemi juré du Hezbollah.
Le Liban reste plus que jamais menacé dans son fragile équilibre par l’extension du conflit Syrien, mais en ce vendredi les regards sont surtout tournés vers l’Egypte après la très sanglante répression des partisans du président déchu, le Frère musulman Mohamed Morsi.
Selon un dernier bilan officiel, celle-ci a fait au moins 578 morts, dont 43 policiers. 228 personnes auraient péri sur la place Rabaa al-Adawiya, principal point de rassemblement occupé depuis des mois par des milliers de partisans de M Morsi.
Les Frères musulmans estiment de leur côté que 2 200 personnes auraient été tuées et plus de 10 000 blessées. Ils ont appelé à des rassemblements dans la capitale égyptienne aujourd’hui pour une journée «de la colère». Après l’incendie du gouvernorat de Gizeh dans la banlieue du Caire par des islamistes, le ministère de l’Intérieur avait donné hier l’ordre aux forces de l’ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants qui attaquent des biens publics ou des policiers.
Le journaliste Alexandre Latsa rappelait le 10 juillet dernier que lors des manifestations anti Morsi place Tahrir, « certains brandissaient aussi des drapeaux syriens et des portraits de Bachar-El-Assad, traduisant (…) aussi leur profonde intuition que Syrie et Egypte doivent être unis et non en guerre. Il faut se souvenir qu’historiquement, Egypte et Syrie ont déjà été un seul et même Etat, pour faire face a la menace communiste d’un coté (qui n’existe plus aujourd’hui) et américaine de l’autre. Est-ce la raison pour laquelle de nombreux manifestants place Tahrir brandissaient également des pancartes dénonçant le soutien américain au candidat Morsi? ».
Certes, des liens profonds ont été noués entre l’armée égyptienne et les Etats-Unis, mais les Frères musulmans sont proches du Qatar (les salafistes eux sont soutenus par l’Arabie Saoudite) et M. Morsi s’était employé à donner des gages à Washington, en déclarant notamment son hostilité au régime laïc syrien.
M. Latsa affirmait aussi, sentiment partagé par beaucoup, que « des groupes radicaux ne vont pas tarder à menacer l’armée égyptienne d’un conflit pour le rétablissement du pouvoir islamique arrivé au pouvoir par les urnes. On peut se poser la question de savoir si l’Egypte va désormais connaître une guerre civile larvée sur le modèle de l’Algérie quand les élections de 1991 ont été annulées par l’armée. »
Bruno Gollnisch rappelle pour sa part que cette situation très inquiétante est « la conséquence directe du non respect des échéances démocratiques. Alors que les islamistes crient désormais, et non sans raison, au coup d’Etat, à la démocratie confisquée (les Frères musulmans ont récolté plus 44% des suffrages aux dernières élections, les salafistes plus de 22%) , il eut fallu laisser les Frères musulmans se déconsidérer par leurs échecs en allant jusqu’au bout de leur mandat. On les a débarqués, on en a fait des martyrs. »
« Avec le risque poursuit-il, d’une prise de contrôle de l’Egypte ou d’une partie de son territoire par des milices extrémistes, des salafistes, pouvant déboucher, entre autres joyeusetés, sur le massacre des Chrétiens. »
« Nation en très fort essor démographique note encore Bruno Gollnisch, une Egypte plongée dans le chaos, avec une population réduite à la misère déboucherait aussi sur une explosion de l’immigration sauvage avec des millions d’Egyptiens fuyant leur pays et/ou tentant de passer la méditerranée… ».
http://www.gollnisch.com/2013/08/16/on-les-a-debarques-on-en-a-fait-des-martyrs/
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L’incertitude s’installe
Après une phase d’hégémonie américaine, on assiste aujourd’hui à un "bras de fer" entre les forces déclinantes du bloc états-unien et celles, montantes, de l’alliance sino-russe; celle-ci atteint matériellement environ la moitié du potentiel US, mais davantage quant à la qualité des soldats (Washington envoie même au front des repris de justice !). Que va-t-il advenir ?
Ici se posent des problèmes. Comment se dérouleront les guerres? Locales, régionales ou mondiales ? L’après-guerre, de 1947 à 1990, a coupé le monde en deux: entre les Etats-Unis et l’URSS; puis, jusqu’en 2007, un monde unipolaire dont la guerre des cinq jours en Géorgie a sonné le glas. En ce moment, et pour la première fois depuis 1945, le pire et le meilleur semblent à portée de main. Washington acceptera-t-elle de descendre du rang de superpuissance au rang de première puissance ?
Les responsables US accepteront-ils la discussion, et les compromis, ou voudront-ils restaurer leur dictature mondiale? Nous l’ignorons. L’éventail des prévisions s’ouvre et des problèmes majeurs se posent aux dirigeants américains. Mais il en est d’autres pour Moscou et Pékin qui braveront peut-être d’éventuelles menaces; mais sauront-ils résister à des cadeaux?... Il est encore d’autres problèmes pour le reste de la planète: du moment que la puissance se redistribue, pourquoi ne pas saisir l’occasion et en ramasser des bribes, au risque même d’une guerre mondiale par le jeu des alliances, comme en 1914 à Sarajevo ?
Dans ces perspectives, les grands thèmes de la vie prennent un sens nouveau. L’enfance, naguère la période heureuse – la seule souvent – s’évanouit: on scolarise les gosses dès quatre ans!... La jeunesse, abandonnée à elle-même par des parents professionnellement pris, cherche et trouve tous les sentiers de la révolte ou se berce dans un vague-à-l’âme amer… L’âge mûr, broyé par une machinerie toujours plus exigeante, arrive comme en un jour à la retraite… Et la vieillesse qui, au temps jadis, transmettait le trésor des contes (de fées, de géants ou de monstres), est comblée de biens matériels et priée de ne pas gêner les vivants. Ce n’est pas encore l’euthanasie, mais on y viendra peut-être.
Le XXe siècle a, probablement à dessein, tranché un lien vital, le message des aînés, et privé ceux-ci de leur rôle culturel, historique et moral. Dès lors, les générations recommencent, avec l’illusion de la nouveauté, les conquêtes culturelles précédentes: du sur-place en croyant avancer, et avec l’effet pervers d’ignorer les conséquences lointaines d’une civilisation dont on ne voit que le moment présent. Et pourtant, l’effet lointain ne consisterait-il pas dans l’élimination de ceux qui n’auront pas su résoudre les problèmes?... Les sociétés modernes ne fonceraient-elles pas "droit dans le mur" ?
A l’heure où le sort de la planète se joue, dans les coulisses entre diplomates et sur le terrain entre armées, à l’heure où tout honnête homme devrait pouvoir proposer des solutions, un fouillis de lois muselle les peuples de nombreux pays: en France, les lois Gayssot et suivantes, en Suisse, l’article 261bis du Code pénal, ailleurs des normes de même type bâillonnent la plupart des opposants (tel père de famille se taira pour d’évidentes raisons). La loi suisse punit également quiconque discrimine des personnes en raison de leur race ou qui niera un génocide. (Ainsi les Africains et les Juifs bénéficient d’un seul et même article de loi, ce qui souligne bien une collusion politique au niveau mondialiste.)
Les bénéficiaires du système en place (sociaux-démocrates, industriels d’exportation, entre autres) s’efforceront de réduire les gêneurs au silence, surtout par le boycott économique et la répression politique. Dans un premier temps, ils semblent gagner la partie… Erreur: les problèmes, qu’ils ne savent pas résoudre, persisteront, s’aggraveront et mobiliseront des opposants qui, nouveaux, surprendront les maîtres momentanés d’un "ordre" fragile. Ces derniers temps, plusieurs "nouveaux" se sont soudain manifestés (comme en Italie). Les maîtres actuels peuvent gagner quelques parties,… ils perdront la dernière.
Contrairement aux apparences les partis "nationaux" d’Europe forment une arrière-garde vouée à des combats retardateurs. L’avant-garde, elle, est représentée par des groupes locaux qui préféreront la diffusion d’idées (le long terme) à la lutte électorale (le court terme). En effet, on ne s’inquiète aujourd’hui presque plus des buts dépassant la durée d’une vie humaine mais décisifs pour la survie des peuples. A la limite, l’idée salvatrice s’incarnera dans un seul homme ou même disparaîtra momentanément pour renaître là où nul ne l’attend. Tels sont les "miracles de l’histoire"; mais en réalité les problèmes non résolus balaient les apprentis sorciers.
La répression mondialiste en Europe occidentale a d’abord mis hors la loi la résistance à l’invasion allogène et, souvent aussi, à la négation ou même à la mise en doute de l’"holocauste". L’une et l’autre disposition, bâillonnant les opposants aux brassages ethniques et aux directives sionistes, ont conduit, ces dernières décennies, à l’arrivée d’effectifs non-européens, deux dispositions à première vue dissemblables, mais émanant des mêmes lobbies et produisant les mêmes effets: la submersion forcée d’une grande partie de notre continent par des populations allogènes.
Et maintenant ? Restaurer la libre parole en Europe est la première condition de salut.
G.-A. Amaudruz http://www.europaeische-aktion.org/Artikel/fr/Lincertitude-sinstalle_53.html
Sources : Tiré du Courrier du Continent N° 550 (Juin 2013), page 12 (éditoriale) -
En Allemagne, des terroristes tchétchènes « déguisés » en réfugiés
Les forces de sécurité allemandes tirent la sonnette d’alarme : les « figures dirigeantes » de l’organisation terroriste Emirat du Caucase s’infiltrent dans le pays. Ils se font passer pour des réfugiés venus de Russie. Compte tenu de la récente menace de l’émir autoproclamé
Dokou Oumarov – les Allemands l’appellent le « Ben Laden russe » – d’organiser des attentats dans la ville olympique de Sotchi, la police fédérale et le contrespionnage envisagent l’utilisation par les terroristes de la « base arrière allemande » dans ce but, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
L’Office de protection de la constitution ne peut plus fermer les yeux sur ce risque. En se référant aux observations des renseignements, le Welt et le Frankfurter Allgemeine ont récemment publié les résultats d’une enquête sur ce phénomène étrange. Entre autres, le nombre de demandeurs d’asile venant de Russie en Allemagne est monté en flèche au premier semestre 2013 jusqu’à 10.000 requêtes. 90% d’entre eux sont originaires de Tchétchénie.
Quel est le problème, sachant que récemment le président tchétchène a rendu compte au Kremlin de l’évolution prospère de sa république? Le Welt écrit que la « vague de réfugiés du Caucase a été provoquée par une information parue l’an dernier dans les journaux tchétchènes selon laquelle chaque demandeur d’asile en Allemagne recevait 4.000 euros à titre de bienvenue ». La rumeur court toujours et, selon la revue, pousse des milliers de Tchétchènes à immigrer. Il existe probablement d’autres raisons, y compris le bouche à oreille.
Leur passeport russe permet de franchir sans problèmes le poste frontalier biélorusse de Brest, puis d’arriver en Pologne pour rejoindre l’Allemagne par tous les moyens. Certains passent également par la République tchèque. Selon la police allemande, il existe un réseau professionnel permettant de franchir la frontière. Ainsi que des instructeurs qui expliquent ce qu’il faut dire pour obtenir le statut de réfugié.
Il n’est pas facile pour les services de renseignement et d’immigration de détecter les terroristes dans la masse. Leur présence ne fait pas l’ombre d’un doute. De plus, « pratiquement tous les leaders de l’Emirat du Caucase qui se trouvent en Allemagne sont arrivés dans le pays récemment en se faisant passer pour des réfugiés », a déclaré aux journalistes allemands un représentant de l’Office de protection de la constitution, en ajoutant que ces « réfugiés » ne restaient pas les bras croisés mais « récoltaient des dons pour la lutte dans le Caucase ou recrutaient des terroristes ».
La prise de conscience du danger pousse les instances russes et allemandes à coopérer. D’après la presse berlinoise, le FSB a mis en garde les services allemands en mai contre d’éventuels attentats, car il était question d’une certaine « opération en Allemagne » dans les conversations téléphoniques des terroristes islamiques interceptées. L’un des terroristes supposés, un certain demandeur d’asile originaire de Tchétchénie âgé de 18 ans, a été placé en isolement par précaution pendant la visite à Berlin du président américain.
A l’heure actuelle, le contrespionnage allemand a repéré près de 200 adeptes du leader terroriste tchétchène. Certains d’entre eux sont des extrémistes prêts à frapper et placés sous surveillance.
Un éventuel réseau terroriste du Caucase installé en Allemagne représente autant une menace pour l’Allemagne que pour la Russie. Selon le Welt, cette question a été évoquée à plusieurs reprises par le renseignement des deux pays. Selon un haut représentant de l’Office de protection de la constitution, « personne ne voudrait permettre de planifier un attentat à Sotchi sur le sol allemand ». Espérons en effet que l’Allemagne ne le permettra pas.
Source du texte : RIA NOVOSTI
http://theatrum-belli.org/en-allemagne-des-terroristes-tchetchenes-deguises-en-refugies/
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Ecosse : 45 000 euros d’amende pour « diffamation homophobe »
Aux fous !
« Une cour écossaise a condamné à une forte somme de dommages et intérêts – quelque 45.000 euros ! – David Shuttleton, pour avoir posté sur Twitter un message qualifiant une promotrice lesbienne du « mariage » homosexuel de « danger pour les enfants ».L’antiquaire qui réside à Barrhead, près de Glasgow, avait été poursuivi pour diffamation par Jaye Richards-Hill qui est non seulement militante homosexuelle mais enseignante et conseillère du secrétaire écossais à l’Education Mike Russell.Shuttleton est également, selon la presse, l’auteur de plusieurs messages au Premier ministre Alex Salmond et au vice-Premier ministre Nicola Sturgeon faisant état de sa préoccupation par rapport à la place occupée par Mme Richards-Hill dans les instances éducatives officielles écossaises.L’énormité des dommages accordés résulte d’une application automatique de la loi, estime David Shuttleton, consécutive à des erreurs procédurales dans la présentation de sa défense : il entend faire appel de ce jugement par défaut, se disant confiant le voir réformé.Il souligne cependant « le scandale absolu » du pouvoir accordé aux homosexuels au sein de la société : « C’est un abus absolument scandaleux de nos lois », a-t-il déclaré à la presse locale, qualifiant ceux qui montrent ainsi leur désaccord avec sa campagne anti-gay de « normalphobes ».Au-delà d’un jugement aberrant par le montant des dommages accordés, il reste en effet la recevabilité de la procédure et le principe de protection légale du lobbying homosexuel qui autorisent la traque judiciaire de ceux qui ne sont pas d’accord. C’est la logique de la pénalisation de l’homophobie et il faut bien comprendre que toute la machinerie est en place.Et si Shuttleton peut espérer voir sa condamnation judiciaire réduite ou même annulée, il est déjà condamné par la presse écossaise. Les médias le qualifient d’« imbécile égaré », de « sectaire », de « fou », de « chrétien fanatique homophobe raciste », tandis que Jaye Richards-Hill est présentée comme « parent et enseignante respectée », « militante de premier plan pour le droit au mariage des couples gays ».Elle a selon la presse écossaise « épousée » sa partenaire lesbienne en Afrique du Sud, après avoir participé à une parodie de mariage avec la jeune femme lors d’une manifestation pour le « mariage » homosexuel devant le Parlement écossais l’an dernier. »Source : Jeanne SmitsLien permanent Catégories : actualité, anti-national, international, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire -
Pourquoi il ne faut plus compter sur la croissance des pays émergents
Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Turquie… Les grands pays en croissance ralentissent. Un trou d’air qui pourrait s’avérer durable.
François Hollande comptait sur la croissance mondiale pour entraîner vers le haut l’économie française. Le rebond américain devait se combiner au dynamisme des pays émergents pour aider la zone euro à sortir de la crise économique. Las. À en croire le Fonds monétaire international (FMI), ce scénario optimiste est caduc. Cette année, la richesse mondiale devrait progresser de 3,1 % seulement, pas plus qu’en 2012. Les désormais fameux Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ainsi que d’autres économies du monde en forte croissance, comme la Turquie, ralentissent.
Dans la dernière livraison de ses perspectives de l’économie mondiale, le FMI note que la croissance dans les pays émergents et les pays en développement devrait ralentir à 5 % en 2013 et à environ 5,5 % en 2014, soit environ un quart de point de pourcentage de moins que prévu dans les PEM d’avril 2013. Cette année, la hausse du PIB ne devrait pas dépasser 2,5 % au Brésil et en Russie.
Évidemment, les émergents exportateurs n’ont pas été insensibles à la crise de croissance dans les pays riches. Mais cela n’explique qu’une petite partie de leurs difficultés. Au Brésil par exemple, les deux tiers de la croissance sont portés par le marché intérieur.
Des politiques monétaires déstabilisantes
Paradoxalement, c’est l’hypothèse d’une sortie de la politique monétaire ultra-accommodante aux États-Unis qui a fait réaliser aux investisseurs les risques liés à certaines économies. Gavés de dollars par la banque centrale, les investisseurs (banques, fonds de pension, fonds monétaires américains, hedge funds) ont longtemps misé sur les pays émergents pour s’assurer de confortables rendements, alimentant la hausse de leurs indices boursiers. Mais la perspective de voir cette source de financement se tarir les incite maintenant à retirer leur argent, pour l’investir sous des cieux considérés comme moins risqués, comme aux États-Unis. Conséquence de cette fuite des capitaux étrangers : les cours de Bourse baissent, tout comme les monnaies locales. En trois mois, la roupie indienne, le réal brésilien et le rand sud-africain ont chuté de plus de 10 % par rapport au dollar.
Après s’être longtemps plaint de la surévaluation du réal, sous l’effet des politiques monétaires des pays riches, le Brésil subit une situation inverse. L’effet est bien sûr positif sur les exportations, mais cela renchérit surtout le coût des importations dans un pays où la balance commerciale (le solde entre exportations et importations) est déjà déficitaire et l’industrie encore assez peu développée. Résultat, la banque centrale doit augmenter les taux d’intérêt pour retenir l’argent étranger et ne pas trop déstabiliser les entreprises, au risque d’étouffer une activité déjà fragile.
L’inflation guette
Autre exemple, la Turquie. La banque centrale a été obligée d’augmenter en juillet son taux d’intérêt malgré l’approche des élections municipales et présidentielles de 2014 : la fuite des capitaux inquiète, dans un pays très dépendant de l’étranger pour financer sa forte expansion. D’autant que la baisse de la monnaie, en renchérissant le prix des importations, contribue à entretenir une inflation de 8 % en 2012, au moment où le Premier ministre islamiste Recip Tayyip Erdogan doit faire face à une contestation contre son projet de détruire le parc Gezi à Istanbul.
En Inde, la baisse de la roupie entraîne le renchérissement de nombreux biens de première nécessité, comme l’huile, frappant les populations les plus défavorisées. Face à ce phénomène, la capacité de la banque centrale à intervenir sur le marché des changes ainsi que les réserves de change sont limitées : selon des analystes cités par l’Agence France-Presse, elle disposait début juillet de seulement 7 mois de réserve de devises étrangères pour financer ses importations, soit son plus faible niveau depuis… 13 ans.
Un ralentissement structurel ?
Mais le retournement annoncé de la politique monétaire américaine, dont le rythme est encore sujet à interprétation sur les marchés, n’explique pas tout. Dans les années 2000, la forte croissance des pays émergents et les bonnes performances de leur place financière – après une période marquée par des crises à répétitions – ont été tirées par l’intégration de la Chine dans le commerce mondial, ce qui a stimulé les exportations des autres pays ; la hausse continue du prix des matières premières (hydrocarbures, minerais, produits agricoles) ; la baisse des taux d’intérêt qui ont amélioré leur condition de financement et la maîtrise de l’inflation, énumère Goldman Sachs dans une note de juin 2013.
Or ces facteurs ne devraient plus jouer favorablement, prédit la banque d’affaires américaine. D’abord, l’impulsion liée à l’intégration de la Chine dans le commerce mondial s’atténue. De 10 % par an, la croissance chinoise tourne maintenant autour de 7,5 %, selon les chiffres officiels, probablement surévalués. Les autorités de Pékin doivent gérer le développement incontrôlé du système bancaire parallèle, qui a multiplié les créances opaques, ainsi que le rééquilibrage du modèle de croissance vers la consommation intérieure, ce qui devrait prendre du temps. Ensuite, la période de forte hausse des matières premières “est probablement terminée”. Les pays qui ont dilapidé cette ressource plutôt que de l’investir risquent d’en souffrir (Russie). D’autant que l’inflation ne devrait pas continuer à baisser aussi fortement que pendant la période précédente. Malgré le ralentissement de la croissance, elle pourrait même rester élevée dans certains pays comme la Turquie, le Brésil ou l’Inde (deux pays où les défaillances dans les infrastructures comme les transports entretiennent la hausse des prix et, par ricochet, des salaires), anticipe Goldman Sachs. En Afrique du Sud par exemple, les mineurs font régulièrement la grève pour obtenir une revalorisation à deux chiffres de leur salaire, rogné par une inflation supérieure à 5 %. Quant aux taux de financement, ils ne peuvent que remonter avec la normalisation des politiques monétaires des pays riches. La conclusion de la banque est sans appel : dans leur ensemble, les marchés émergents seront moins profitables aux investisseurs à l’avenir.
Gérer les mécontentements
La conduite de la politique économique dans les pays émergents s’annonce donc délicate. D’un côté, les gouvernements doivent attirer les capitaux ; de l’autre, ils ne peuvent pas étouffer la croissance avec des taux d’intérêt trop élevés. Ils vont surtout devoir arbitrer entre leur volonté de soutenir une activité en berne et la lutte contre l’inflation, un dilemme plus cornélien encore depuis l’émergence d’une classe moyenne qui a gagné du pouvoir d’achat – souvent en s’endettant – et qui subit aujourd’hui de plein fouet la hausse des prix. Les émeutes liées à l’augmentation du prix des tickets de bus à Rio n’en sont que l’illustration la plus médiatique.
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Nigéria : malgré les persécutions, les chrétiens restent courageux
Lu sur le site de l'AED :
"Malgré la menace permanente émanant d’actes terroristes de l’organisation islamiste « Boko Haram », les fidèles du diocèse de Maiduguri, au nord du Nigeria, sont « très courageux et n’ont pas peur », d’après Mgr Oliver Dashe Doeme, évêque de Maiduguri, dans une interview accordée à l’Aide à l’Église en détresse. Son diocèse a beau avoir été sévèrement touché par les violences perpétrées contre les chrétiens, les croyants témoignent « publiquement de leur foi avec beaucoup de courage ». Même peu après les attentats terroristes contre des églises, les gens continuent de venir « en grand nombre » aux offices religieux.
La fidélité de ses prêtres est aussi pour lui « un grand appui » affirme l’évêque qui poursuit : « Malgré le danger de mort et les menaces permanentes, nos prêtres restent dans leurs paroisses et continuent d’assurer leur service ». Le nombre de vocations est également très réjouissant. Actuellement, 30 aspirants à la prêtrise vivent au séminaire de Maiduguri. Dernièrement, son diocèse a célébré l’ordination de huit prêtres. [...]"
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