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international - Page 1205

  • Attaque à l’arme chimique en Syrie : ca sent l’intox

    Les médias occidentaux s’en donnent à cœur joie en annonçant le massacre de 1300 civils par des armes chimiques (lesquelles ?) dans la banlieue de Damas.
    C’est l’opposition syrienne qui balance l’info accompagnée d’une vidéo de quelques minutes où l’on voit hommes, femmes et enfants se roulant de douleur.
    Cette information semble très peu crédible pour plusieurs raisons :
    - Ce sont les rebelles financés par les monarchies sunnites et les occidentaux qui sont au plus mal suite aux succès militaires de l’armée de Bachar,
    - Le gouvernement syrien se sait observé par les américains qui ont déjà prévenus qu’ils interviendraient directement en cas d’utilisation d’armes chimiques,
    - il n’y a aucun intérêt stratégique à tuer des milliers de civils à coup de gaz juste au milieu d’habitations de Syriens fidèles au régime,
    - les syriens de Damas comme 80% de la population est derrière Bachar et son armée,
    - des djihadistes du Front Al Nosra qui se sont fait arrêter en Turquie en possession de gaz sarin.

    Si cette attaque a réellement eu lieu (pour l’instant nous n’avons que quelques témoignages partiaux), c’est au bénéfice des terroristes car :
    - ils terrorisent ainsi la population fidèle à leur président,
    - ils jettent l’infamie sur le gouvernement syrien légitime,
    - ils donnent à l’occident une justification pour intervenir militairement,
    - Si Bachar est un jour arrêté et jugé pour sa politique, c’est un motif de condamnation à mort.

    http://www.contre-info.com/

  • Inquiétudes pour l'Égypte et déclin de la France

    Jusqu'au 5 septembre... absent de Paris et hors connexion... votre serviteur et chroniqueur, ne pourra vous livrer ni ses réactions ni ses informations sur les sujets hélas brûlants que nous livre l'actualité.

     

    En attendant il s'inquiète bien évidemment pour l'Égypte et s'interroge à propos de la nouvelle schizophrénie occidentale autour du drame :

     

    - d'un côté "on" a largement armé, financé et formé les militaires, ossature de ce malheureux pays ;

     

    - de l'autre, "on" fait mine de déplorer leur intervention logique contre la présidence islamiste de Morsi. Celle-ci aboutissait à une islamisation ultrarapide du pays. Et, par ailleurs elle conduisait à un échec cinglant. Ce que l'AKP de Erdogan a accompli, de manière rampante, pour la Turquie en 12 ans, les frères musulmans du Caire ont cherché à l'imposer dans leur pays en 12 mois.

     

    Que cela plaise ou non, la France ne peut avoir d'autre politique que de se préoccuper de ceux qui, si souvent, parlent sa langue : non seulement les Coptes et les autres Chrétiens, systématiquement menacés par le délire islamiste, mais aussi les élites évoluées de toutes confessions qui ne peuvent pas accepter le retour obscurantiste à la loi coranique, appelé par une majorité d'illettrés. Ne perdons pas de vue que les musulmans chiites sont eux aussi, comme en Syrie, la cible des "frères" sunnites.

     

    J'emprunte ici à l'équipe catholique du Salon Beige le commentaire suivant en date du 18 août 2013 :

     

    "Berlin appelle à protéger les chrétiens d'Egypte

     

    Un appel que nous aurions aimé entendre de la part du gouvernement français. Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a déclaré :

     

    – La minorité chrétienne en Egypte doit être protégée.

     

    – Nous sommes du côté des gens qui sont pour la liberté et les valeurs démocratiques et qui veulent une société ouverte."

     

    Ne nous illusionnons pas trop cependant. Cette position n'est pas exactement, en tout cas pas officiellement, celle de "Berlin". Il s'agit d'une simple déclaration personnelle de l'ondoyant ministre FDP des Affaires étrangères M. Guido Westerwelle au magazine Focus le 17 août. Jusqu'ici ni l'Union européenne, ni "notre" ministre Fabius, ni le département d'État américain ne sont allés dans ce sens, bien au contraire.

     

    Effectivement, comme le note le Salon Beige, on aurait aimé entendre à "Paris" une prise de position en faveur de ceux qui, en Égypte, combattent pour la liberté des individus et par conséquent contre l'islamisme. On a entendu le contraire.

    Le grand problème reste donc une fois de plus, pour nous, celui du redressement nécessaire de la France.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

  • Médicaments, les joies de la mondialisation

    Actuellement, 45 produits seraient absents des pharmacies. Une liste qui pourrait s'allonger de 17 autres médicaments, révèle Le Parisien ce samedi.

    Le Levothyrox ne serait finalement pas le seul médicament en rupture de stock. D'après une enquête du Parisien, les pharmaciens auraient des difficultés à se procurer 45 autres produits. Plus inquiétant encore, cette liste pourrait s'allonger de 17 nouveaux médicaments.
    Listés par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les produits manquants sont très variés. On y trouve des traitements dédiés aux troubles bipolaires (Sycrest, comprimé 5 mg) et à la schizophrénie (Semap, comprimé 20 mg), mais aussi des comprimés pour traiter la dépression (Tofranil 10 et 20 mg).  Pas moins de quatre anticancéreux (Caryolysine, solution 10 mg et le Depocyte, injectable 50 mg, Haxastat, gelules 100 mg, Immucyst 81 mg poudre) sont absents des officines.  
    La mondialisation du marché pharmaceutique en cause 
    Si certains traitements peuvent être remplacés par des génériques ou par d'autres antibiotiques - c'est le cas du Célestène (un antiallergique très répandu) et de l'amoxicilline (un antibiotique indiqué dans le traitement des infections bactériennes) - d'autres médicaments n'ont pas leur équivalent sur le marché. C'est malheureusement le cas de l'anticancéreux Immucyst et du traitement Ascabiol de la gale.
    Ce phénomène s'expliquerait par la mondialisation des marchés. Dans le cas du Levothyrox, le laboratoire allemand, qui est le seul fabriquant au monde de ce traitement de la thyroïde, n'a pas réussi à faire face aux gigantesques commandes des... Chinois ! Les classes moyennes de l'empire du Milieu, qui connaît une forte croissance, consacrent un budget de plus en plus important à la santé. Résultats, l'entreprise pharmaceutique n'a pu honorer les commandes françaises.
    L'Eutirox remplace le Lévothyrox
    Pour faire face à cette pénurie, des alternatives ont toutefois été proposées en attendant qu'une solution soit trouvée. L'Eutirox, l'équivalent italien du Lévothyrox, est délivré gratuitement aux patients pour une période temporaire, a annoncé  l'ANSM la semaine dernière. "Nous ne sommes pas encore revenus à la normale, mais nous faisons tout pour que la situation se rétablisse au plus vite pour les patients", a déclaré François Bruno, directeur adjoint du service surveillance des marchés à l'ANSM, interrogé par Le Parisien.

     

  • "Heurts", "représailles" : la timidité de la presse française

    Lu sur le blog de Nystagmus :

    "Aujourd'hui donc, en matière de violence conjugale, on sait qu'un coup n'est jamais justifiable. Ce qui est fort dommage pour les chrétiens d'Égypte, c'est qu'ils ne sont pas des femmes battues. Et j'avoue que les termes de "représailles" et de "heurts interconfessionnels" décrivant dans la presse ce qui se passe aujourd'hui pour les coptes au pays des Pharaons commence à me chauffer un peu la cochlée. "Représailles", ça veut dire quoi ? Ça veut dire : tu m'as pris un oeil, je t'en prends un. Tu as fait quelque chose de répréhensible, je te rends la pareille.

    "Heurts interconfessionnels", ou son avatar "violences interreligieuses", ça évoque quoi ? Ça évoque deux milices de religion différente, pareillement armées, jouant dramatiquement à qui pisse le plus loin sans qu'on puisse vraiment dire qui a commencé ni qui a raison. Ça sous-entend que chacune des deux communautés a fait du mal à l'autre. Le pékin lambda, quand il entend parler de "heurts interconfessionnels", éteint sa télé en se disant que, décidément, les religions elles font rien qu'à se battre tout le temps, et que tout le monde l'a un peu cherché. Fermez le ban.

    Oui mais non. Ce qui se passe aujourd'hui en Égypte, ce ne sont pas des "représailles", ce ne sont pas des "heurts interconfessionnels", ce sont des pogroms - et je salue, une fois n'est pas coutume, Rue 89 de l'avoir dit tel quel... bien qu'entre guillemets. Entre 25 (estimation basse par l'ONG Initiative égyptienne pour les droits de la personne) et plus probablement une soixantaine (liste visible sur le Blog Copte) d'églises attaquées, brûlées dans tout le pays. Le pape des coptes, Tawadros II, menacé de mort, bien qu'il ait supplié ses ouailles de ne pas répondre à la violence - ce qu'elles ont fait.

    Des dizaines de commerces appartenant à des coptes saccagés, leurs propriétaires battus. Des écoles chrétiennes détruites. Des enfants tués.

    L'Égypte n'a pas le monopole de la pudeur journalistique. Partout où des gens se font tuer pour nulle autre raison que d'être chrétiens, le refrain du virus des "violences interreligieuses" revient. Au Pakistan. Au Nigeria. Si les chrétiens ne sont pas les seules victimes de cette étrange épidémie (les Rohingyas musulmans de Birmanie peuvent en témoigner, eux qui se font atomiser par des bouddhistes), ils sont très largement représentés.

    La vérité est qu'aujourd'hui, en Égypte, les chrétiens se font éliminer de façon ouvertement planifiée par les islamistes, même si certains musulmans ont le courage de leur porter secours.

    Ce n'est pas le dire qui est criminel, c'est de le taire."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La crise financiere: Ce que les Medias Francais n'osent pas dire sur la crise! | Pierre Jovanovic

  • Les gouvernements occidentaux ne voient pas ce qui se passe vraiment en Egypte

    Les gouvernements occidentaux essuient les critiques de l’un des principaux évêques égyptiens, qui les appelle à coopérer avec le nouveau régime pour réprimer les extrémistes responsables de la vague de terrorisme dirigée contre près de 80 églises et autres centre coptes.

    L’évêque catholique copte d’Assiout, Mgr Kyrillos William Samaan, affirme que depuis les 48 heures d’émeutes antichrétiennes lancées par les partisans du président destitué Mohamed Morsi la semaine dernière, un grand nombre de chrétiens n’osent plus sortir de chez eux – surtout dans la province de Minya (en Moyenne-Égypte) qui est la plus affectée. À travers ces propos, Mgr Samaan réagit aux déclarations de l’évêque catholique copte Youhannes Zakaria décrivant de quelle manière il a été « sauvé » par la police qui, à Louxor, a empêché des islamistes de mettre le feu à son domicile lors du déchaînement de violence qui a contraint la communauté chrétienne de la région – y compris l’évêque, les prêtres, les sœurs et les laïcs – à se terrer dans ses maisons.

    « Les gouvernements occidentaux ne voient pas ce qui se passent »

    Assurant que près de 80 églises, monastères, écoles confessionnelles, hôpitaux et autres centres ont été pris pour cible depuis mardi 13 août, Mgr Samaan a critiqué l’Occident, qui ne reconnaît pas l’ampleur des attaques injustifiées menées par les partisans des Frères musulmans de Mohamed Morsi contre des communautés innocentes.

    Dans une interview accordée à l’Aide à l’Église en détresse, Mgr Samaan constate que « les gouvernements occidentaux parlent de droits de l’homme ; alors : oui, ces groupes ont le droit de manifester ; mais sans armes. Les gouvernements occidentaux ne voient pas ce qui se passe vraiment sur le terrain. »

    « Un groupe de terroristes a pris des armes pour nous attaquer. [Les gouvernements occidentaux] ne devraient pas supporter cela. »

    Mgr Samaan, qui se trouve à Assiout, a ajouté : « Les [Frères musulmans] pensent que les chrétiens sont la cause de l’éviction de Morsi. Mais les chrétiens n’étaient pas tout seuls – ce sont 35 millions de gens qui sont descendus dans la rue pour manifester contre Morsi. » « On punit les chrétiens. Nous servons de bouc émissaire. » Mgr Samaan a souligné qu’en dépit d’efforts répétés – notamment de la part des gouvernements des États membres de l’UE – visant à inciter les Frères musulmans à entamer un dialogue, la mouvance islamiste a répondu par la violence.

    Ses commentaires font suite à la déclaration en date de lundi 19 août du patriarche copte catholique d’Alexandrie, Mgr Ibrahim Sidrak, qui assure « toutes les institutions publiques, notamment les forces armées et la police, de notre appui libre, massif et délibéré dans leurs efforts pour protéger notre patrie. »

    Chrétiens et musulmans défendent les églises

    Tout comme Mgr Samaan, Mgr Sidrak a fait remarquer qu’un grand nombre de musulmans se sont tenus aux côtés des chrétiens pour défendre les églises et autres bâtiments coptes contre les attaques. D’après Mgr Samaan, « les membres de notre communauté sont proches des musulmans normaux, des musulmans modérés. Lorsque les fondamentalistes ont voulu s’attaquer aux chrétiens dans la vieille ville [d’Assiout], les musulmans ont pris des armes pour les chasser. » « Dans d’autres villes, chrétiens et musulmans se sont unis pour protéger les églises et sont restés à proximité directe pendant toute la journée. » Selon lui, de nombreux musulmans estiment, tout comme les chrétiens, qu’il devrait y avoir une séparation stricte entre la religion et l’État.

    « Toutes les églises sont désormais fermées »

    Bon nombre d’évêques rapportent à quel point les attaques de la semaine dernière ont été surprenantes. Selon Mgr Samaan, « nous nous attendions à une réaction [de la part des Frères musulmans], mais pas à ce degré de brutalité. » À Louxor, Mgr Youhannes Zakaria a dépeint à l’Aide à l’Église en détresse la mauvaise tournure prise par la manifestation musulmane de vendredi 16 août dernier lorsque des extrémistes ont tenté de pénétrer à l’intérieur du domicile de l’évêque pour y mettre le feu. Les forces armées sont intervenues « et nous ont sauvés, Dieu soit loué ». Assurant que toutes les églises sont désormais fermées, il a ajouté que « moi-même, l’évêque, les prêtres, les sœurs et les membres de la communauté ne pouvons pas nous déplacer [librement]. Nous restons chez nous pour nous protéger contre toute forme de violence. » L’évêque a affirmé qu’à Louxor comme dans les villages alentours, « quelques » églises et maisons chrétiennes ont été incendiées et que quelques boutiques tenues par des chrétiens ont été détruites. Il a ajouté qu’à Dabbiah, un village à proximité de Louxor, cinq chrétiens et un musulman ont été tués. Tous les évêques ont appelé à la prière.

    « Nous avons besoin de vos prières »

    Dans un message adressé au directeur de l’antenne britannique de l’Aide à l’Église en détresse, Neville Kyrke-Smith, Mgr Zakaria a déclaré : « Nous sommes prêts à souffrir, à être pris pour cible, à perdre nos églises, nos maisons et nos moyens de subsistance afin de sauver l’Égypte pour les chrétiens et les musulmans. »

    « Nous avons besoin des prières de tout le monde pour résoudre nos problèmes. Nous sommes préoccupés par l’avenir de nos enfants ; ce que nous voulons, c’est que les bons chrétiens et les bons musulmans puissent vivre côte à côte. »

    John Pontifex http://www.aed-france.org

  • États-Unis / Le pacte avec le lobby gay (arch 2010)

    Le président Barack Obama est parvenu à remporter un titre pour lequel la concurrence s'avère pourtant impitoyable : celui des promesses non tenues. Dans ce domaine, l'Américano-Kenyan s'impose comme une sorte de champion toutes catégories. De la création d'emplois à la lutte contre le déficit budgétaire en passant par l'amélioration de la sécurité nationale, l'assurance santé universelle, la hausse des niveaux scolaires et la baisse de la pression fiscale, tous les engagements électoraux de l'ex-sénateur de l'Illinois sont restés à l'état d'envolées oratoires. Pas une seule de ces promesses n'a, en effet, treize mois après son entrée en fonction, reçu le plus petit commencement d'exécution.
    Cependant, au milieu de cette immense décharge publique de mensonges et de démagogie, il existe tout de même une parole présidentielle qui sera tenue. Le locataire de la Maison-Blanche nous l'a affirmé à plusieurs reprises. Et de toutes parts, on nous le répète sur tous les tons. Il est vrai que cette parole pèse beaucoup plus lourd que les autres. C'est un serment, un contrat. Mieux : un pacte. Et un pacte de cette importance ne peur se négliger. Jugez-en : il s'agit de permettre désormais aux gays et aux lesbiennes de servir sous les drapeaux sans avoir l'obligation de cacher leur orientation sexuelle. Admettons que devant l'avalanche de sombres et inquiétants défis auxquels se heurtent actuellement les États-Unis, celui qui exige des homosexuels sous l'uniforme un intolérable, un révoltant, un inadmissible devoir de discrétion par simple respect de l'environnement humain a quelque raison de se placer parmi ceux qu'il devient urgent de relever...
    Les malades sans assurance santé, les chômeurs sans indemnités, les familles sans logement et les soldats sans véhicules anti-mines peuvent à la rigueur attendre qu'on se penche sur leurs cas. Mais il est évident que les encasernés homosexuels ne sauraient languir plus longtemps sans avouer à leur entourage l'authentique nature de leurs instincts. C'est une question de droits de l'homme. Et ces droits de l'homme-là sont sacrés. Surtout lorsque les lobbies qui les défendent ont largement contribué au financement de la victoire du Président.
    C'est à deux reprises surtout qu'Obama martela ses intentions de « faire bouger les choses » pour les 65 000 gays et lesbiennes (estimation basée sur plusieurs recoupements) qui se sont volontairement engagés dans l'armée de terre, la marine, l'aviation ou le corps d'élite des Marines. La première fois, ce fut au cours des ultimes semaines de sa campagne électorale à l'automne 2008 ; la seconde, lors de son discours sur l'état de l'Union, le 27 janvier dernier. Chaque fois, Obama claironna sa conviction qu'il fallait sans tarder entamer les démarches afin d'abroger la fameuse loi votée en 1993 et connue sous le nom de « Don't ask, don't tell » (Ne demandez rien, ne dites rien). Pour verrouiller le problème et clore le débat, l'état-major lança à ce moment-là deux injonctions : la première signifiait que la hiérarchie militaire n'avait aucun pouvoir légal de questionner les jeunes recrues afin de connaître leur identité sexuelle ; la seconde, corollaire de la première, permettait à ces mêmes recrues de s'enfermer dans un mutisme abyssal au cas où un représentant de l'autorité se montrerait curieux de leur sensibilité la plus intime. Loin d'être parfaite, cette loi témoignait d'un compromis entre, d'une part, le président Bill Clinton et les lobbies gay qui exigeaient sous les treillis une homosexualité fièrement affichée, et, d'autre part, l'état-major et les élus conservateurs qui souhaitaient barrer la route des régiments à tout dérèglement intrinsèque.
    On s'efforça de se maintenir à égale distance des deux extrêmes mais, comme toujours en pareil cas, cette demi-mesure aboutit à une double aigreur. Les uns jurèrent de prendre leur revanche et de faire un jour marcher au pas la tête haute gays et lesbiennes. Les autres finirent par admettre que leur succès mitigé avait toutes les chances d'être le dernier. On vécut dans ce provisoire pendant dix-sept ans sans scandales ni affrontements, mais non sans dérapages. Plus de 13 000 soldats, hommes et femmes confondus, furent invités à retourner à la vie civile parce qu'ils commirent l'imprudence d'avouer leur appartenance à une minorité sous contrôle ou qu'ils eurent l'audace de faire des avances à une personne de leur sexe. 13 000 exclus : un sur cinq. Pour certains, c'est le prix à payer d'une intégration difficile. Pour d'autres, c'est une proportion qui dénonce impasse et injustice.
    Deux hommes-clefs furent précisément convaincus que cet épineux dossier s'enfonçait dans une « impasse » tout en cultivant l'« injustice. » Deux personnages importants du régime d'Obama : Robert Gares, secrétaire à la Défense, et l'amiral Michael Mullen, chef d'état-major général. Sans eux, la loi de 1993 avait encore de très belles années devant elle. Avec eux, elle n'en a plus que pour un an, le temps de neutraliser les récalcitrants, fignoler les détails, écrire un texte à présenter au Congrès et crier sur tous les toits des casernes que les jours de l'humiliation homosexuelle sont désormais comptés. Gates et Mullen sont devenus les chevilles ouvrières de cette mini-révolution. Par conviction ? Pas sûr. Lorsque les deux personnages se retrouvèrent au début de ce mois côte à côte devant une brochette de sénateurs pour exposer leurs arguments, le moins que l'on puisse dire est que ceux-ci manquèrent singulièrement de souffle et de flamme.
    On s'apprête à intégrer 65 000 gays et lesbiennes à 1 400 000 personnes sous les armes et tout ce que Gates et Mullen trouvent à nous confier comme démonstration décisive pour bousculer l'adversaire, c'est « la fâcheuse sensation que chacun peur percevoir en constatant que les homosexuels en sont réduits à se cacher pour participer à la défense de la nation ». Phrase bien artificielle sortie d'esprits compliqués. On aurait préféré - certains sénateurs également, semble-t-il - des mots arrachés aux tripes, une bonne histoire de soldats avec du sang, et au milieu, des gays dans le feu de l'action. Chacun serait peut-être resté sur ses positions mais au moins, l'espace d'un instant, la salle aurait vibré. À la place, on eut droit à une sorte de conclusion hautaine - « Détruire « Don't ask, don't tell », est la seule chose à faire » - que Gates et Mullen lâchèrent sèchement avant de fermer leurs micros. Beaucoup de calculs, de flagornerie et d'ambition dans cette manœuvre de longue haleine. Les deux hommes ont prouvé qu'ils étaient avant tout des carriéristes. À Washington, Obama a sa cour. Gates et Mullen en font partie et surent très vite comment plaire au monarque d'opérette.
    Le drame, dans cette affaire, c'est que beaucoup d'Américains de la majorité silencieuse goûtent fort peu l'opérette telle qu'elle se joue actuellement sur les rives du Potomac. Ils trouvent déplacé et, en l'occurrence, scandaleux, que le pouvoir plie devant le diktat d'un groupe de pression riche et influent au moment où la nation envoie ses enfants se faire tuer sur deux théâtres d'opération extérieurs particulièrement sensibles. « La concomitance existant entre ces deux faits montre le cynisme politicien avec lequel cette décision a été prise. On n'a même pas eu la décence d'attendre une période de paix pour foncer dans l'inconnu », tempête John McCain, sénateur de l'Arizona. Il fut très vite relayé par l'un des représentants de Californie, Howard McKeon, qui estime lui aussi qu'« il aurait mieux valu perfectionner la préparation au combat des jeunes recrues plutôt que de leur infliger sournoisement l'intégration d'une minorité de plus en plus exigeante et aventureuse ». Quant à Mike Coffman, représentant du Colorado et ancien capitaine des Marines (il a servi pendant la guerre du Golfe et celle contre l'Irak), il déplore la précipitation avec laquelle ce bouleversement a été conduit. « Lorsqu'on connaît l'extrême sensibilité émotionnelle d'un combattant sous le feu de l'ennemi, il est légitime de s'étonner que l'état-major n'ait pas prévu une approche plus prudente et surtout plus graduelle du problème. Ce n'est pas à titre personnel que l'amiral Mullen intervint devant les sénateurs, mais comme chef suprême des forces armées. Autrement dit, il a mis tous les opposants devant le fait accompli. »
    Démarche choquante, s'exclament en substance, dans le courrier du quotidien USA Today, deux lecteurs furieux. L'un déplore que « toute cette démagogie » s'apprête à altérer l'unité et la confiance de la troupe. L'autre s'étonne que les sondés soient systématiquement des civils. Et il termine avec une indignation qui aurait plu à Louis-Ferdinand Céline : « Peut-être aurait-il fallu demander ce qu'ils en pensent à ceux qu'on envoie au casse pipe. »
    CHRISTIAN DAISUG PRESENT du 20 février 2010

  • ÉTATS-UNIS : L'école à la maison (arch 2009)

    Le homeschooling touche plus de trois millions d'enfants américains échappant ainsi au système d'éducation étatique bureaucratisé et inefficace. Décryptage d'un phénomène en plein essor depuis dix ans.
    Quelle est la forme d'éducation qui permet de se lever à 9 heures après avoir fini un bon roman historique au lit, de faire un tour de vélo entre les maths et la poésie, d'intégrer cuisine et bricolage dans les leçons quotidiennes, d'écrire à sa grand-mère en guise de rédaction et de disposer encore de longues heures pour jouer – oui, jouer – par terre ou entre les arbres avec ses frères et soeurs ?
    Hors les murs
    Ils sont de plus en plus à apprendre en famille, chez eux. On les appelle des homeschoolers.
    Moins d'un million il y a dix ans, ils sont plus de trois millions aujourd'hui, avec une progression annuelle de 10 à 15 %. Ignorant les contraintes de l'école où sont enfermés six heures par jour, 185 jours par an, la vaste majorité des Américains de cinq à dix-huit ans, ces enfants curieux de tout s'amusent à provoquer l'étranger de passage en comparant salles de classe et cellules de prison.
    En cette fin d'été, leurs mères feuillettent d'épais catalogues débordant d'idées pour leur présenter les connaissances de base de façon attrayante. Elles sélectionnent avec soin les récits classiques qui, lus à haute voix autour d'un bon feu, feront, dans quelques semaines, se déployer leur imagination. Elles punaisent aux murs cartes de géographie, déclinaisons latines et dates à mémoriser. Presque toutes motivées par leur responsabilité de transmettre un héritage autant religieux qu'intellectuel, munies en moyenne de 3,3 enfants (!), elles se réjouissent de ce rare privilège, légal à des conditions diverses dans chacun des cinquante États : apprendre ensemble en toute liberté du matin au soir.
    Un phénomène de société
    Mais sans bride sur le cou, peut-on réussir ? Aux tests d'aptitude nationaux, les résultats moyens de ceux qui n'ont jamais connu ni tableau noir ni cour de recréation dépassent de 30 % ceux des écoliers et lycéens du même âge. Le homeschooling - l'école à la maison – est devenu un véritable phénomène de société. Il a pris de l'ampleur en faisant ses preuves.
    Pour les croyants, c'est la voie d'une harmonie entre culture et foi. Pour les laïcistes, c'est un moyen de dénoncer le savoir officialisé. Les premiers y voient des parents impliqués dans leur mission civilisatrice ; les seconds y apprécient des parents mobilisés pour la protection des libertés. Le homeschooling est une aventure humaine qui illustre le principe de subsidiarité cher à l'Église : ce qui peut être bien fait par une cellule simple et naturelle n'a nul besoin d'être réalisé par une organisation complexe et artificielle. En renforçant la famille, il contribue à la sanctification de tous ses membres, petits et grands. Atout remarquable : il permet de faire du sur-mesure, de s'adapter à l'enfant, qui peut foncer dans un domaine et avancer plus lentement dans un autre. Qu'importe, pourvu qu'il progresse ! C'est à la mère de guider, d'encourager, de corriger. C'est à elle d'alimenter par des lectures, des discussions, des rencontres, les passions variées de ses enfants. Ce qui n'est pas compris d'emblée sera répété sous des formes diverses jusqu'à l'assimilation des connaissances.
    Le homeschooling américain s'incruste de plus en plus dans le pays avec quatre caractéristiques essentielles : il est dominé par les protestants, qui deviennent les éducateurs de leur progéniture afin de rester fidèles au mandat que leur confie la Bible ; il est assuré dans 90 % des cas par une mère au foyer qui se voit suppléée par le père dans certaines disciplines particulières - et dans les sports où le ballon domine ; il concerne davantage de filles que de garçons, sans doute parce que ceux-ci ont précisément du mal à rompre avec les institutions éducatives, grosses pourvoyeuses de jeux d'équipe ; enfin, le homeschooling puise ses gros bataillons dans l'immense classe moyenne – axe central de toute société – dont les revenus se situent entre 30 000 et 80 000 dollars par an. Mais pourquoi se lancer dans le homeschooling ?
    Principes
    Trois réponses essentielles. D'abord, la volonté d'inculquer de solides principes religieux, que trop de structures dites catholiques négligent par indifférence, subversion ou démagogie laïciste. Ensuite, l'impérieux désir de soustraire la spontanéité, l'innocence des enfants à l'atmosphère des écoles et lycées de plus en plus empoisonnés par la vulgarité, le cynisme et la pornographie. Enfin, il s'agit de réagir face à un système éducatif bureaucratisé qui a phagocyté notre jeunesse et perdu en cinquante ans les trois quarts de son efficacité. Dispenser le savoir était autrefois une vocation presque sacrée. L'étatisme syndicalisé l'a réduit trop souvent à un banal moyen de subsistance. La précieuse flamme de l'enseignement, c'est désormais à la maison qu'elle brille de tout son éclat.
    De notre correspondant aux États-Unis
    PHILIPPE MAINE L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 30 juillet au 2 septembre 2009

  • Les anxiétés anti-européennes de la Turquie (arch 2011)

     

    Ankara persiste dans sa demande d’adhésion à l’U.E. mais, simultanément, élève la voix contre Bruxelles et contre Chypre

    La Turquie est prête à respecter n’importe quelle décision de l’U.E. quant à la demande d’adhésion turque, même un « non », mais le processus des négociations doit être mené jusqu’au bout. Telle est la teneur de la requête formulée récemment à Berlin par le président turc Abdullah Gül, au cours d’une visite de quatre jours en Allemagne, pays où vivent 3,5 millions de personnes d’origine turque, et en présence de son homologue allemand, Christian Wulff. « Nous accepterons de ne pas être membres de l’U.E. si le peuple d’un seul pays de l’U.E. le refuse ou considère que la Turquie constituera un poids », a souligné Gül lors d’une conférence de presse, en présence de Wulff; Gül se référait à l’éventualité d’organiser des référendums nationaux à propos de l’adhésion d’Ankara à l’Union. « Je pense que les débats récents sur l’adhésion ou la non-adhésion de la Turquie ne sont pas nécessaires. Avant toute chose, la Turquie doit recevoir la possibilité de mener les négociations jusqu’au bout », a poursuivi Gül. Ces paroles ont reçu l’accord du président allemand, qui semble avoir pris ses distances par rapport à la Chancelière Merkel, qui demeure ferme dans son opposition claire et nette à toute adhésion turque. Pendant le dîner officiel organisé en l’honneur de son hôte turc, Wulff a affirmé que les négociations en vue d’une adhésion à l’U.E. doivent être menées de manière plus correcte, plus ouvertes aux espérances turques. « L’U.E., elle aussi, doit travailler de manière plus active, afin que le processus d’adhésion puisse progresser, et doit également garantir à ses interlocuteurs turcs une attitude réceptive jusqu’au moment où la Turquie, finalement, aura concrétisé toutes les conditions nécessaires pour entrer dans l’Union », a souligné le chef de l’État allemand.

    Madame Merkel, tout comme le chef de l’Élysée Nicolas Sarközy, propose un partenariat privilégié entre l’U.E. et la Turquie, soit un projet que Gül a défini « difficile à comprendre », vu que l’Union douanière en vigueur consent déjà des rapports privilégiés. Ankara, en 2005, avait entamé les négociations en vue de l’adhésion après avoir reçu le feu vert unanime des partenaires de l’Union. Mais ces négociations se déroulent au ralenti : seuls treize chapitres sur vingt-cinq ont été abordés. Qui plus est, la Chancelière allemande a exprimé au Président turc ses préoccupations à propos des tensions croissantes entre Ankara et le gouvernement israélien, tiraillements qui ont miné les rapports entre les deux pays du Proche-Orient.

    Lors de l’entrevue qui eut lieu dans les bureaux de la Chancellerie, les deux parties ont réitéré leurs positions quant à l’entrée de la Turquie dans l’U.E. et abordé ensuite la question du printemps arabe. Gül a répété publiquement que la Turquie demeurait toujours candidate à devenir membre à part entière de l’U.E. Officiellement, l’Allemagne est ouverte à cette éventualité mais le parti de la Chancelière, la C.D.U., entend offrir aux Turcs une forme différente d’association, c’est-à-dire un partenariat stratégique qui exclurait l’adhésion à plein titre à l’U.E. Au cours de la même journée, les interlocuteurs ont abordé aussi les attaques proférées par le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, contre les pays européens, accusés par lui de donner asile aux séparatistes kurdes du P.K.K. (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui, au départ de l’Europe, continuent à financer des activités terroristes, à procéder à du recrutement, à diffuser de la propagande et à se livrer au trafic d’armes. Cette attaque du chef de la diplomatie turque s’est effectuée à l’occasion d’une conférence sur la lutte internationale contre le terrorisme, qui s’est tenue à New York pendant la 66e Assemblée générale des Nations Unies. Davutoglu a expliqué qu’au cours de ces derniers mois, la Turquie a été confrontée à une recrudescence des attaques du P.K.K., une formation politique, a-t-il ajouté, « qu’Ankara continuera à combattre avec toutes les mesures qui s’avèreront nécessaires », toutefois dans le respect des principes démocratiques.

    Mais les tensions entre Ankara et Bruxelles ne se limitent pas à la question kurde. Il y a aussi les rebondissements dans la question cypriote : Nicosie entend aller de l’avant dans les travaux de prospection, lancés en vue de découvrir des gisements d’hydrocarbures dans la zone économique exclusive de la République de Chypre. Or cette zone d’exclusivité chypriote, les Turcs la réclament pour eux aussi. Un fonctionnaire responsable de l’énergie auprès du département du commerce à Nicosie a confirmé que la firme Noble Energy, basée à Houston, a commencé ses explorations en vue de trouver pétrole et gaz au large de la côte méridionale de Chypre. Entretemps, un communiqué, publié sur le site du ministère des Affaires étrangères de Nicosie, a répété que « la République de Chypre maintient ses propres droits souverains sur la plate-forme continentale en accord avec les lois internationales et aucun autre accord ou aucune décision de la part de la Turquie aura des conséquences sur l’exercice de ces droits ». Et le communiqué souligne : « L’annonce faite par la Turquie constitue un nouvel acte de provocation contraire aux lois internationales ». Ces termes condamnent expressis verbis la décision du gouvernement turc de faire surveiller par des navires de guerre et des avions militaires, prêts à intervenir, les opérations de forage et de sondage que Chypre vient d’entamer en mer. Ces moyens militaires devront en outre défendre le bon déroulement de travaux de même nature que la Turquie commencera très prochainement.

    Les tensions actuelles éloignent encore davantage dans le temps le projet de réunifier l’île, divisé en un Sud grec-chypriote et un Nord colonisé par les Turcs. Ankara a en outre menacé de suspendre les relations avec l’U.E. si, l’an prochain, Bruxelles concède à Chypre la présidence des institutions européennes, à laquelle l’île a droit selon le principe de rotation en vigueur. Nous faisons donc face à une ligne politique, délibérément choisie par Ankara, qui contribue à éloigner toujours davantage la Turquie de l’U.E. La Turquie a donc bel et bien opté pour une stratégie néo-ottomane visant le contrôle direct et absolu d’Ankara sur toute les zones voisines, au Proche Orient comme en Méditerranée orientale.

    Andrea Perrone http://www.europemaxima.com/?p=2259

    • D’abord paru en italien dans Rinascita, Rome, 21 septembre 2011, puis mis en ligne sur Euro-Synergies, le 2 octobre 2011.