Lors d’un récent sondage effectué par l’institut BVA, 64% des Français se sont déclarés résolument hostiles à une intervention militaire en Syrie qui ferait basculer le pays dans un régime islamiste.
Hollande vu d'Allemagne
De son côté, dans la droite ligne d’un entêtement pathologique qu’il doit considérer comme une preuve de caractère, Hollande s’est lancé cette semaine dans des déclarations « va-t-en-guerre » absurdes et totalement étrangères à l’intérêt national.
En effet, à quoi rimerait une intervention en faveur de rebelles eux-mêmes soutenus par des organisations terroristes parmi lesquelles Al Qaïda que nos Troupes doivent combattre sur d’autres théâtres d’opérations ?
Mais se sentant vraisemblablement flattés par les médias qui le qualifient pompeusement de « chef de guerre », le Tartarin élyséen a dû finir par le croire et s’est ainsi mis à pérorer avec des accents qui se veulent martiaux.
Problème : au moment de faire sonner la charge, le « chef de guerre » s’est retrouvé tout seul après la défection britannique et l’atermoiement américain. Maintenant, il patauge et la France devient la risée du monde.
Manque de caractère, manque de charisme, manque d’influence, manque de sérieux… Quand on ne tient pas la route, il ne faut pas prétendre conduire.
Bayrou accuse Hollande de livrer la Syrie aux fondamentalistes
Le président du MoDem François Bayrou reproche à François Hollande de se préparer à intervenir militairement en Syrie pour la « donner à des forces fondamentalistes engagées dans une entreprise globale d’instauration de l’islamisme politique », dans une « Lettre ouverte au président de la République » publiée par le JDD.
« Vous annoncez que vous ne voulez pas renverser Assad et peser sur l’issue du conflit !? C’est une déclaration diplomatiquement hypocrite et qui n’a pas de crédibilité », écrit l'ancien candidat à l'Élysée et ancien député.
Selon François Bayrou, « il ne s’agit pas d’un avertissement: il s’agit d’une intervention faite pour mettre à genoux le régime actuel et donner la victoire à ses adversaires. Qui sont ces adversaires ? À qui s’apprête-t-on à donner la Syrie et de larges pans de la région ? À des forces fondamentalistes engagées dans une entreprise globale d’instauration de l’islamisme politique ».
Le responsable centriste reproche aussi à François Hollande de « créer un précédent : vous allez intervenir sans mandat des Nations unies, sans nos alliés européens, sans l’Otan, dans une action bilatérale avec les États-Unis ». « Ce que la France reprochait en 2003 à Berlusconi, à Blair, à Aznar, elle va l’accomplir aujourd’hui. Comment interdire à d’autres demain des interventions unilatérales ? », demande-t-il.
M. Bayrou estime aussi, concernant les armes chimiques en Syrie, que « les preuves indiscutables de la responsabilité de leur utilisation n’ont pas été apportées, comme l’a reconnu David Cameron », le Premier ministre britannique.
Selon lui, "les victimes" d'une intervention franco-américaine « seront les communautés minoritaires en Syrie, les différentes communautés chiites, les communautés chrétiennes d’Orient qui adressent une supplique unanime pour qu’on renonce à cette attaque ; enfin le Liban, dans l’existence et l'équilibre duquel nous avons une responsabilité historique et où des forces françaises sont engagées et exposées dans le cadre de la Finul ».
« Il est une gamme de rétorsions, de poursuites et de sanctions, conduisant les coupables jusqu’au Tribunal pénal international, qui auraient le même effet dissuasif sans exposer aux mêmes risques » que des frappes occidentales en Syrie, poursuit-il.
M. Bayrou juge enfin "impensable" que le Parlement ne soit "pas consulté" à propos d'une riposte militaire française en Syrie, un tel cas de figure ne pouvant se justifier que "quand il y a urgence", comme au Mali en janvier dernier.
« Vous engagez la France dans une voie périlleuse », affirme encore l'ancien député à l'adresse du président français, défendant « une certaine idée de la France qui ne s’aligne pas ».
Jacob (UMP) réclame un vote de confiance de l’Assemblée
Christian Jacob, chef de file des députés UMP, a souhaité samedi, comme Jean-Louis Borloo (UDI), que l'Assemblée nationale puisse voter sur la participation de la France à une action militaire contre la Syrie, réclamant même un vote de confiance dans lequel le gouvernement engagerait sa responsabilité.
Dans une déclaration à l'AFP, le député de Seine-et-Marne, proche de Jean-François Copé, a estimé que « François Hollande prendrait une lourde responsabilité en engageant la France dans le conflit syrien, en dehors du cadre des Nations Unies ».
« La France a toujours veillé à faire prévaloir le droit sur la force. Jacques Chirac en 2003 au moment de la guerre en Irak y avait veillé tout particulièrement », a-t-il dit.
Pour lui, "une telle décision, si elle était prise, serait en rupture profonde avec notre politique étrangère constante, conduite par tous les présidents de la Vème République. Si François Hollande la prenait, son gouvernement devrait engager sa responsabilité devant l'Assemblée nationale".
En début de soirée, immédiatement après la déclaration de Barack Obama annonçant sa décision de consulter le Congrès américain à propos de frappes sur des objectifs militaires syriens, M. Borloo, président de l'UDI, avait demandé que François Hollande fasse de même avec le Parlement français, dans la foulée du débat prévu mercredi prochain dans les deux Chambres sur la crise syrienne.
« Comme le président des États-Unis, qui a décidé de consulter le Congrès américain au titre des principes démocratiques, le président français doit faire de même et organiser après le débat, un vote formel au Parlement », a écrit le responsable centriste et député du Nord dans un communiqué.
Vote du Congrès américain sur la Syrie : une issue très incertaine
Barack Obama a surpris samedi en demandant au Congrès américain son autorisation pour frapper le régime du président syrien Bachar al-Assad, mais l'issue du débat est incertaine, de nombreux parlementaires restant à convaincre, y compris au sein du parti démocrate.
Plus de 170 parlementaires républicains et démocrates avaient réclamé avec insistance d'être consultés par le président avant toute décision, mais leurs positions respectives, sur le bien-fondé ou non des frappes, étaient plus difficiles à cerner samedi, les élus étant éparpillés dans tout le pays à la faveur des congés estivaux.
Nul doute que de nombreux républicains rechigneront à soutenir politiquement Barack Obama, alors que d'autres dossiers brûlants sont à l'ordre du jour de la rentrée parlementaire : dette, budget, immigration.
Certains faucons comme les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham ont d'ores et déjà averti qu'ils voteraient contre toute résolution trop timorée, qui ne viserait pas à ébranler le pouvoir de Bachar al-Assad.
Jamais tendre pour Barack Obama, le chef des républicains du Sénat, Mitch McConnell, a estimé que « le rôle du président en tant que commandant en chef était toujours renforcé quand il s'appuyait sur le soutien exprimé du Congrès ». Mais, prudent, il ne s'est pas avancé pas sur ses intentions de vote, à l'image de la quasi-totalité de ses collègues.
Quoi qu’il en soit, le vote du Congrès n’interviendra pas avant le 9 septembre, date de la rentrée du Sénat.
Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/2013/09/syrie-hollande-patauge-mais-se-croit.html
international - Page 1213
-
Syrie : Hollande patauge mais se croit chef de guerre
-
Faites vos jeux, rien ne va plus...
On fera preuve de mansuétude et de compréhension au sujet du camp patriote qui a les yeux rivés sur l’actualité nationale. Cependant, il est un fait, une évidence, qu’il nous faut rappeler : la plupart des problèmes auxquels la France et les Français sont confrontés ne sont nullement endogènes. Des violences ou émeutes dans les cités au chômage, de la perte des valeurs qui ont présidé à la création de notre civilisation à l’immigration qui nous fait aussi perdre nos racines, les problèmes ici viennent d’ailleurs et existent aussi dans la plupart des pays occidentaux.
Voilà pourquoi j’entame la rentrée en ce premier jour du mois de septembre qui sera probablement mouvementé (1) par un éditorial consacré à la politique que l’on qualifie donc bien à tort d’étrangère. Aujourd’hui même, on peut considérer que la tentative de déstabilisation de la Syrie qui n’est pas fait récent a échoué. Assad a tenu bon malgré depuis longtemps la présence probable de soldats anglais, français et bien sur américains, envoyés incognito, sur le sol syrien dont l’objectif est de former le camp de rebelles aux techniques guerrières. L’aide apportée par l’occident à l’islamisme en Syrie comme ailleurs, nous montre bien que ce dernier ne leur apparaît pas comme le danger majeur (2). Bien sur, protégés qu’ils sont par l’océan atlantique, les Etats-Unis n’ont nullement à craindre un panislamisme qui embraserait aussi bien le proche orient que l’afrique du nord. Tel n’est pas notre cas, nous Français d’Europe, continent situé au voisinage de la zone des grands périls. Voilà qui nous confirme, une fois de plus que les intérêts des américains ne sont nullement les nôtres. D’ailleurs, au sujet des problèmes qui frappent la France d’aujourd’hui, force est de constater qu’ils sont d’importation américaine (gay world, chômage capitaliste, écrasement des classes moyennes sous les taxes, communautarisme ethnique, immigration, hyperviolence, baisse générale du niveau,…).
Il ne faudrait pas croire que la logique des blocs ne soit plus aujourd’hui au seul motif que le rideau de fer depuis une vingtaine d’années s’est levé. Il existe toujours un bloc occidental et un autre qui s’y oppose. Les convergences d’intérêt entre Russie, Iran, Syrie et Chine sont flagrantes. L’agresseur n’est plus l’union soviétique aujourd’hui défunte mais le camp occidental ; ceux d’en face tentent de freiner l’impérialisme. Les rapports aujourd’hui sont tout aussi caricaturaux et idéologiques qu’il y a trente ans. L’erreur que commettent beaucoup de nos contemporains, c’est de croire, au motif que nous vivons dans une démocratie libérale, que la vérité y est reine. La propagande y joue un rôle majeur et la désinformation sévit. Il n’y a pas plus d’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien que d’armes de destruction massives en Irak du temps de Saddam. La paix mondiale n’est pas menacée par la Syrie mais bien par les occidentaux qui sèment le désastre et jouent aux apprentis sorciers en utilisant la carte de l’islamisme.
C’est donc de façon cohérente que les occidentaux, parce qu’ils ont échoué dans le renversement d’Assad en utilisant des méthodes subversives, qu’ils ont maintenant décidé d’agir à visage découvert. D’où les déclarations va-t-en guerre aussi bien d’Obama que de Hollande. On peut gager qu’en France, comme d’habitude, l’assemblée ne sera pas même consultée. L’occident continue sa fuite en avant parce qu’il est désormais en situation d’échec. Ce n’est pas un hasard si les Etats-Unis viennent de relever le plafond de la dette : sans la démarche, ils seraient en situation de banqueroute. C’est ainsi que le désastre intérieur est tel que l’occident ne peut s’en sortir que par cette fuite en avant puisque ses jours sont probablement comptés. Même l’Ocde prévoit la catastrophe à venir pour Européens et américains. Il est donc probable que le sommet de la courbe soit atteint et que désormais la chute ait déjà commencé (3).
Aussi bien Vladimir Poutine que Jean-Pierre Chevènement ont mis en garde ; le premier pour contester l’usage de l’arme chimique par le gouvernement syrien, le second pour faire un constat lucide :
« Quand on fait le bilan de toutes les ingérences, ce n’est pas très brillant : au Kosovo, nous avons récolté un Etat mafieux ; en Irak, où il n’y a plus d’Etat, il y a eu 1 000 morts en juillet dans des attentats ; en Libye, les milices islamistes sont maîtresses du terrain… Que se passera-t-il demain après Bachar al-Assad? Nous savons très bien qu’il y a des groupes jihadistes importants, armés de l’extérieur. Moi, je serais prudent. Il faut absolument privilégier les voies de la paix. »
Les occidentaux se leurrent. Ils ne parviendront, même en cas de victoire, à pacifier la Syrie tout comme ils ont échoué en Irak ou en Afghanistan. Ces pays resteront donc pour les occidentaux des abcès purulents, un peu comme le fut la guerre d’Espagne pour Napoléon. A force de créer des ilôts de résistance surs de leur bon droit, les occidentaux creusent leur tombe. Ni les Russes, ni les Chinois n’accepteront une autre intervention. En admettant qu’ils ne montrent pas les dents dès maintenant, y compris pour mordre …Alain Rebours http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFZlpkVkuppsXVkyJf.shtml
notes :
(1) L’été sera chaud : http://www.voxnr.com/cc/politique/EFZFFukkAytyEKtdIw.shtml
(2) Les forces radicales dans l’islam servent les intérêts des Américains : http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZyVFklkkIbIscPJK.shtml
(3) Au niveau international, ça bouge et c'est tant mieux :
http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZpuAkpEAsdtmjCCo.shtml -
Quand les stars lancent une nouvelle mode : la GPA
Lettre ouverte d'Alexandra de la Révolution des Jonquilles :
"Il fut un temps où le mode de vie des acteurs n’était que toléré par la société. Tenus pour dépravés, les comédiens étaient discrédités à cause de leur capacité à feindre les émotions et à mentir en déguisant leur pensée. Contraire au bien commun, mentir était mal. Aujourd’hui, adulés et rétribués à l’excès, les comédiens véhiculent la réussite, sont un exemple pour les jeunes de toutes les stars académies et tous nous parlent d’amour. Sur ce thème, à la pointe du progrès, les artistes véhiculent une nouvelle mode : celle du surrogate baby. Eh oui, Sarah Jessika Parker, Nicole Kidman, Ricky Martin ou encore Elton John ont fait appel à des mères porteuses pour avoir un ou plusieurs bébés.
Pour Sarah Jessika Parker, c’était en 2009, l’héroïne de Sex in the City avait alors 44 ans, un fils de 6 ans, et avouait dans les tabloïds ne pas arriver à mener une grossesse à son terme. Sarah Jessika Parker reçut des jumelles. Selon Daily Mail, la mère porteuse s’appelait Michelle Ross, avait 26 ans et s’était tatouée un triangle bleu et rose sur son poignet pour marquer sa bisexualité. Elle aurait reçue environ 30 000 euros pour ses prestations et l’agence californienne Growing Generations, spécialisée dans le commerce de mères porteuses aurait touché une commission de près de 80 000 euros.
En 2011, c’est Nicole Kidman qui fait appel à une mère porteuse, elle a alors 43 ans. Ce sera son quatrième enfant, elle avait déjà une fille de deux ans et deux adolescents adoptés avec Tom Cruise qui ne lui parlent plus. Selon le Herald Sun, environ 110 000 euros ont changé de main, 20 % auraient été remis à la mère porteuse. Karen Synesiou du Centre for Surrogate Parenting organisme en charge de la prestation, avait alors indiqué qu’il n’y avait pas de bonus en liquide pour les mères porteuses qui donnaient naissance à des enfants de stars.
Le jour de Noël 2010, Elton John, 63 ans, et son partenaire David Furnish, 48 ans, ont programmé la naissance de « leur » fils Zachary. Elton John avait alors précisé qu’il ne savait pas qui était le père, car les deux hommes avaient fourni leur semence pour qu’elle soit mélangée à des ovules anonymes. Deux ans plus tard, de la même mère porteuse naissait « leur » second fils, Elijah.
Ricky Martin a révélé son homosexualité en 2010. En 2008, à 36 ans, il a fait appel à une mère porteuse qui a mis au monde deux garçons fabriqués avec son sperme et l’ovule d’une donneuse anonyme, à l’époque Ricky Martin était célibataire. A Oprah Winfrey, le chanteur déclarait qu’il pensait déjà ce qu’il dirait aux garçons sur leur mère biologique : « je vous voulais si fort dans ma vie, qu’avec l’aide de Dieu, tout a été possible. Je pense qu’une famille est basée sur l’amour. Je vous aime et vous m’aimez et c’est la chose la plus importante. » Depuis, il a rencontré un ami et celui-ci accepterait très bien ses enfants.
Outre atlantique, la pratique se banalise et la liste des stars du showbiz ayant fait appel à des mères porteuses s’allonge chaque jour : Elisabeth Banks, Chris Daughtry, Neil Patrick Harris, etc. Bien sûr, toutes ces stars se déclarent ravies et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes car on s’aime, mais quelle sorte d’amour filial pourra développer la fille de Robert De Niro, née d’une mère porteuse il y a deux ans, alors que l’acteur vient de fêter ses 70 printemps ? [Lire la suite]"
-
Usa-Gb : La fin des Anglo-saxons ? – La Syrie a rompu une alliance historique
Ci-dessus : la Une du New York Daily News.
Les USA, après s’être crées en révolte contre la Grande-Bretagne ont pris la succession de l’empire britannique dans une volonté de dominer le monde par le contrôle des mers. Une vision commune du monde partagée avec un fond ethnique et religieux a créé depuis la première guerre mondiale au moins ce qu’on appelle les Anglo-saxons. Ce sont ces derniers qui imposent une vision très atlantiste à l’Europe continentale et qui, en fait, orientent les choix de la « communauté internationale ».
L’idée que la Grande-Bretagne conserve un rôle mondial grâce aux Usa est une évidence. En fait, c’est Churchill qui a mis fin à l’empire et au rôle mondial de Londres malgré sa victoire sur l’Allemagne. Depuis la Grande-Bretagne est à la remorque des Usa et plus près d’ailleurs de Washington que de Bruxelles.
Il y eut cependant une révolte de la fierté impériale : ce fut l’opération de suez en 1956 avec les français. Cela s’est soldé par la fin de la puissance des empires coloniaux et la confirmation de la domination des américains et des soviétiques. Depuis la Grande-Bretagne est le plus fidèle allié et le plus inféodé du nouvel « empire ». On ironisait sur le bulldog britannique devenu caniche américain.
Est-ce aujourd’hui un nouveau tournant historique avec la fin de l’axe anglo-saxon ? Assurément par rapport à l’Afghanistan, l’Irak et même la Lybie, il y a rupture. Le caniche a rompu la laisse. Une rupture imposée au gouvernement par les élus et l’opinion publique. C’est le camouflet politique le plus cinglant de l’époque actuelle ! La dernière fois que la Chambre des Communes a dit “non” à une intervention militaire proposée par un Premier ministre, cela remonte à 1782. A l’époque, le Parlement britannique avait refusé d’envoyer des troupes supplémentaires en Amérique pour la guerre d’indépendance, contre la volonté du chef du gouvernement, Lord North. Il a été contraint de démissionner un mois plus tard. Dans les deux cas, un Premier ministre conservateur va-t’en-guerre a été répudié par ses propres fidèles.
L’opinion publique britannique ne soutient plus ce genre d’interventions depuis l’échec libyen : nos attaques aériennes n’ont pas servi à grand-chose. La torture, l’instabilité politique et les actes terroristes sont toujours le lot quotidien de la Libye. La Grande-Bretagne n’est pas une nation neutre ou pacifique. Mais ces ingérences dans les pays musulmans produisent des effets néfastes et contradictoires estime un politologue.
La Pologne, habituellement l’allié le plus loyal des Etats-Unis en Europe, a rejeté toute participation à un assaut militaire en Syrie. L’Allemagne se languit de l’époque où elle n’avait aucune décision à prendre sur l’utilisation ou non de ses soldats. Angela Meckel et son adversaire social-démocrate Peer Steinbrück seront ravis que la démocratie parlementaire britannique ait décidé de s’opposer à une attaque militaire en Syrie, ce qui retire la question du débat électoral allemand.
Aujourd’hui, la France est la seule à sembler vouloir récupérer et mettre le badge d’adjoint du shérif que la Chambre des communes a arraché de la poitrine de David Cameron. En mars 2003, c’était le président Jacques Chirac qui déclarait que la France allait former un axe Paris-Moscou-Pékin pour opposer un veto à la résolution des Nations unies qui aurait forcé le dictateur irakien à se soumettre aux volontés de l’Onu ou risquer une action militaire.
« Our oldest ally, France »… « Notre plus vieille alliée, la France », a souligné John Kerry, le secrétaire d’Etat américain. La formule n’est certes pas nouvelle : elle fait partie des classiques amabilités franco-américaines. Mais depuis quand ne l’avait-on pas prononcée à Washington avec insistance et conviction ? Sa sortie de la routine diplomatique marque un sacré retournement de situation. Cela fait grincer les dents des anglais. Quand aux français n’en déplaise à François Hollande ils n’en demandaient certes pas tant.
L’étrange chemin de Damas de François Hollande n’est certes pas une promenade de santé politique, diplomatique et militaire. La France a toujours eu des problèmes avec le levant et la Syrie face notamment aux Anglo-saxons… quand il y avait des Anglo- saxons. Ironie de l’histoire certes, mais dont on aurait sans douter tort de se réjouir.
Jean Bonnevey
Source : Metamag.
-
L’argument de l’homophobie sous couvert de Russophobie
La loi, de bon sens et conforme à ses valeurs et à ses racines, visant à interdire toute propagande homosexuelle auprès des enfants était une trop belle occasion pour les médias occidentaux de déverser toute leur morgue et leur mépris envers une Russie qui ose s'affirmer comme une alternative morale à la bien-pensance du gauchisme sociétal de nos sociétés occidentales.
Car ne nous y trompons pas. Au delà même de la toute-puissance idéologique du lobby LGBT dans nos contrées, se posant en victime d'une homophobie imaginaire à la moindre critique de leurs revendications ou actions, comme celle tout à fait contestable de militants d'Act Up déversant du faux sang devant la Fondation Lejeune, c'est toute cette détestation latente de la Russie et de Poutine qui s'exprime ouvertement à travers cet appel au boycott des Jeux Olympiques de Sotchi.
Un minimum de discernement et de sens critique serait utile. Il faudra un jour se poser la question de savoir pourquoi nos principaux médias sont aussi orientés idéologiquement dès qu'il s'agit de la Russie. N'a-t-on pas vu un seul article ou émission positive ou même neutre à l'égard de ce pays qui rappelons-le, a fourni le plus gros sacrifice humain, environ 21 millions de morts, durant la Seconde Guerre Mondiale ?
La Russie est un pays qui a une autre vision de la société. Un pays qui entend ne pas renier ses racines et ses traditions. Son exception culturelle en sorte mais pris au sens large. Son mode de vie, son histoire, sa souveraineté, son attachement au drapeau. Là où en France, notre exception culturelle, faisant fit de l'artisan, de l'employé ou de l'ouvrier, ne sert finalement que les intérêts de quelques artistes bien installés, ambassadeurs inconditionnels du libertarisme consumériste et admirateurs en secret de la culture anglo-saxonne. Il est aisé de comprendre ainsi que la Russie qualifiée chaque jour d'autoritaire, fascisante, ou de répressive mais en réalité libre de l'uniformisation rampante de la mondialisation ainsi que positivement patriote puisse en gêner plus d'un.
Et quel pied-de-nez à cette bien-pensance dégoulinante de moralité prétentieuse, récitant comme des versets la Déclaration Universelle des Droits de L'Homme, que de voir les athlètes Russes eux-même, libres, défendre âprement leur pays et leur gouvernement face à ces prétendus journalistes qui ne sont que des idéologues de bas-étage. L'instrumentalisation et la manipulation grossière dont vous les journalistes d'occident vous vous rendez coupable chaque jour berne de moins en moins de personnes.
Enfin, alors que nous sommes plus que jamais trahi pas notre ami étasunien au travers des scandales Wikileaks, Prism, XKeyScore et bien d'autres, la période actuelle du lent déclin américain devrait de plus nous aiguiller sur notre diplomatie. Le soleil ne se lève pas à l'Ouest, mais bien à l'Est.
source : Kairos & Logos
Lien permanent Catégories : actualité, géopolitique, international, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire -
Samir Amin : « Oui, Morsi et les Frères musulmans allaient céder 40% du Sinaï »
Face à la complexité des événements d'Egypte et à la nécessité de travailler tous ensemble contre les divisions dramatiques, Investig'Action fournit à ses lecteurs divers éclairages, même s'ils contiennent des éléments contradictoires...
Trop d’hypothèses sont faites autour de l’éviction du président égyptien Morsi par l’armée. Quelles en sont les véritables raisons ?
La seule et véritable raison est que Morsi était rejeté par le peuple égyptien. La preuve en est donnée par la campagne de signature de Tamaroud qui avait réuni, avant le 30 juin, vingt-six millions de signatures demandant le départ de Morsi. Ces signatures n’ont pas été ramassées n’importe comment. Elles représentent un chiffre vrai. La manifestation du 30 juin était bel et bien attendue. Seulement, elle a dépassé tout ce qu’on pouvait imaginer. Les chiffres indiquent que dans toute l’Egypte, et non seulement à la place Tahrir, il y avait trente-trois millions de manifestants, le 30 juin. Pour un pays de 85 millions, si vous retirez les enfants, qui sont très nombreux, et les quelques vieillards qui sont moins nombreux, cela représente pratiquement tout le pays. Face à cela, évidemment, le commandement de l’armée a été très sage ; il a déposé Morsi et confié la présidence intérimaire à qui de droit, c’est-à-dire au président du Conseil constitutionnel, Adli Mansour, qui est un juge, mais pas un juge révolutionnaire ; c’est un homme conservateur, connu pour être parfaitement honnête et démocrate. C’est la seule raison. Il n’y en a pas d’autres.
Quand on dit que l’armée en a profité pour faire un coup d’Etat, je dirai que si l’armée n’était pas intervenue, cela n’aurait pas été une bonne chose qu’on continue à voir Morsi qui se comportait comme un brigand et sans aucun respect des règles les plus élémentaires de la démocratie. Ayant armé des milices de Frères musulmans, ce n’était pas acceptable. L’alternative, c’est-à-dire la non-déposition de Morsi, n’aurait pas été acceptable non plus. Je dois ajouter – tout le monde le sait en Egypte, et c’est dit aujourd’hui avec beaucoup de force – que l’élection qui avait porté les Frères musulmans et Morsi au pouvoir a été une fraude gigantesque. Une fantastique fraude sur la fabrication des listes électorales, où les Frères musulmans se sont inventé neuf millions de voix supplémentaires.
D’où tenez-vous ces chiffres ?
Tout le monde le sait en Egypte. Et la preuve va être donnée par la justice bientôt. Nous ne l’avions pas appris hier ; nous le savions au lendemain de l’élection déjà. Nous connaissons des quantités d’exemples dans lesquels un même Frère musulman avait cinq cartes électorales, avec le même nom et inscrit dans cinq bureaux de vote dans des quartiers voisins. Et comme de surcroît cet électeur détenait les pouvoirs donnés par sa femme, ses enfants adultes ainsi que sa grand-mère, il pouvait voter cinq fois pour dix personnes. C’est comme cela que les choses se sont passées. D’autre part, les milices des Frères musulmans ont occupé les bureaux de vote et se sont donné, à eux seuls, le droit de voter et ont empêché, avec leur foule, les autres de voter, à tel point que les juges égyptiens qui généralement surveillent les élections et qui ne sont pas – je le dis encore une fois – des révolutionnaires, ont refusé en masse d’entériner ces élections. Le président de la commission électorale qui était un Frère musulman, par ordre de Morsi, a déclaré Morsi gagnant avant même que le dépouillement fût terminé. L’ambassade des Etats-Unis a proclamé Morsi vainqueur d’élections « démocratiques » et, évidemment, trois minutes après, les ambassades de Grande-Bretagne, de France et des autres pays européens ont suivi. La commission des soi-disant observateurs étrangers, principalement des Européens, a entériné ces élections-farce. Le régime ne bénéficiait, donc, d’aucune légitimité. Cependant, le fait qu’ils aient exercé le pouvoir pendant un an fut bien, parce qu’ils ont montré leur vrai visage. Ils ont poursuivi la même politique néolibérale que celle de Moubarak, dans une version encore plus brutale à l’égard des classes populaires et, d’autre part, ils ont violé toutes les règles les plus élémentaires de la démocratie. C’est pour cela que cette déposition n’est pas un coup d’Etat militaire et c’est pourquoi cette déposition et la chute de Morsi est une victoire du peuple égyptien. Cela va de soi que ce n’est pas une victoire finale. C’est une étape dans une longue bataille politique qui va continuer des mois, voire des années.
Avec les graves débordements qui ont suivi la destitution de Morsi, pensez-vous que l’Egypte s’achemine vers une guerre civile ?
Il n’y a pas de guerre civile et il n’y a pas de danger de guerre civile (en Egypte). Il y a eu trente-trois millions de manifestants au Caire contre Morsi, lequel avait le pouvoir de l’Etat et les milliards de dollars du Golfe. Seulement, il n’a même pas pu mobiliser deux millions de partisans. On parle de danger de guerre civile quand l’opinion est véritablement divisée et partagée. Ce n’est pas le cas en Egypte. Ce qu’il y a, par contre, ce sont des actions terroristes. En Egypte, tout le monde sait que les Frères musulmans sont au nombre de cinq cent mille à six cent mille. Parmi eux, il y a une centaine de milliers qui est armée. Ce sont ceux-là qui peuvent créer des troubles, non une guerre civile. D’ailleurs, dans les manifestations populaires, ceux qui arrêtent les Frères musulmans et les battent à plate couture, ce ne sont pas les forces policières, mais plutôt les manifestants eux-mêmes. Dans le quartier de Boulaq, quand une manifestation des Frères musulmans a voulu, le 30 juin, se déplacer, ce sont les gens de Boulaq qui leur ont barré la route et qui les ont véritablement, à coups de pierres, repoussés. Morsi avait menacé : « Si on me destitue, je vous promets la guerre civile ! » Il n’y en aura pas. Les médias occidentaux, hélas !, répètent de leur côté : « L’Egypte est divisée. » Si nous voyions en France vingt millions de manifestants contre le Front National et cinq cent mille pour, dirait-on que l’opinion est divisée ? C’est grotesque de parler d’opinion divisée en Egypte et de risque de guerre civile. Concernant ces groupes djihadistes, ils viennent de deux endroits. De l’ouest de la Libye. Depuis que les pays occidentaux ont « libéré » la Libye et l’ont détruite, ce pays, aux mains de seigneurs de la guerre, est devenu la base de tout ce qu’on veut. D’ailleurs, les actions contre le Mali et l’Algérie sont venues de Libye. De la même manière, l’armée vient d’arrêter dans le désert occidental un groupe djihadiste venu de Libye, armé de missiles sol-sol. Alors, évidemment, avec cela, ils peuvent créer des incidents relativement graves. L’autre source d’attaque des djihadistes est le Sinaï. Parce que les accords malheureux, dits de paix entre l’Egypte et Israël interdisent une installation importante de l’armée égyptienne au Sinaï, elle a droit – je ne sais plus – à sept cents hommes, portés peut-être à deux mille. Ceci est un chiffre très petit pour une province désertique aussi vaste et montagneuse de surcroît. C’est un peu comme l’Adrar des Ifoghas. Venus avec le soutien financier de certains pays du Golfe et avec la tolérance – pour le moins qu’on puisse dire – d’Israël, ces groupes ont une existence au Sinaï. Ils l’ont d’ailleurs démontré immédiatement par une démonstration violente à Al-Arich, qui est la capitale du nord du Sinaï.
Vous venez de parler des groupes djihadistes. Sachant le caractère transnational de la violence salafiste, pensez-vous que l’armée égyptienne a les moyens d’y faire face ?
Nous, en Egypte, sommes comme vous en Algérie. L’islam politique n’a pas disparu. Il est un peu derrière nous parce qu’il a démontré sa vraie face. Chez vous, il a coûté 100 000 personnes assassinées par les terroristes. Et l’armée algérienne a fini par avoir raison d’eux. En Egypte, ça n’a coûté qu’un pouvoir civil d’une année, mais désormais l’opinion est très claire en Egypte. Bien sûr, la grande masse des Egyptiens, comme des Algériens, restent des musulmans croyants et même les coptes chrétiens en Egypte sont généralement croyants. Cependant, ils ne croient plus du tout à l’islam politique. Ce que nous entendons dans les rues du Caire – j’y étais récemment – sans arrêt, c’est : « Ihna mouch ayzin islam el baqala » « nous refusons l’islam d’épicerie ». Mais, évidemment, il reste que nous sommes dans une société comme la vôtre, où il y a encore des gens qui n’ont pas encore compris. Et il y a, malheureusement, une base objective avec la misère et le désœuvrement des recrutements possibles. D’autant qu’ils peuvent recruter ailleurs, comme ce qui se passe en Syrie, où nous savons que tous ces groupes islamistes ne sont pas syriens et qu’il y a beaucoup de Tunisiens, d’Egyptiens, d’Afghans et de Turcs. De la même manière, ils peuvent toujours opérer. Je fais confiance aux forces de l’armée égyptienne qui sont capables de faire face avec succès à ces menaces, parce que, même si dans le haut commandement, certains peut-être qui ont été des alliés des islamistes ou qui avaient fait des calculs d’alliance avec eux dans le passé existent, une grande partie des officiers égyptiens sont avec le peuple égyptien contre Morsi. Pour ce qui est des moyens face à ce genre de situations, il n’est pas facile d’éradiquer d’un coup, d’autant, comme je le disais, qu’ils ont des bases objectives en Libye et dans les pays du Golfe.
Les médias évoquent un deal conclu entre Morsi et les Américains qui consistait à céder 40% des territoires du Sinaï aux réfugiés palestiniens. En contrepartie, les Frères musulmans auraient empoché huit milliards de dollars. Qu’en est-il réellement ?
Oui, cette information est exacte. Il y avait un deal entre Morsi, les Américains, les Israéliens et les acolytes riches des Frères musulmans de Hamas à Ghaza. Les Etats-Unis ont soutenu Morsi jusqu’au bout, comme ils ont soutenu Moubarak. Mais les pouvoirs politiques aux Etats-Unis sont, comme partout, réalistes. Quand une carte ne peut plus être jouée, ils l’abandonnent. Le projet de Morsi était de vendre 40% du Sinaï à des prix insignifiants non pas au peuple de Ghaza, mais aux richissimes Palestiniens de ce territoire, qui auraient fait venir des travailleurs de là-bas. C’était un plan israélien pour faciliter leur tâche d’expulsion des Palestiniens, en commençant par ceux de Ghaza vers le Sinaï d’Egypte de manière à pouvoir coloniser davantage et plus aisément ce qui reste de la Palestine, encore arabe de par sa population. Ce projet israélien a reçu l’approbation des Etats-Unis et, de ce fait, celle de Morsi également. Sa mise en œuvre avait commencé. L’armée est entrée en jeu et a réagi de manière patriotique, ce qui est tout à fait à son honneur, et a dit : « On ne peut pas vendre le Sinaï à quiconque, fussent-ils des Palestiniens et faciliter le plan israélien. » C’est à ce moment-là que l’armée est rentrée en conflit avec Morsi et les Américains
Selon une étude récente, une gigantesque vague d’émigration d’Egyptiens aurait lieu vers les pays du Maghreb, dans les mois à venir. Y a-t-il des signes avant-coureurs d’un tel scénario ?
Je ne sais pas d’où vient cette information. Il y a une pression migratoire très forte en Egypte comme dans tout autre pays arabe. En Egypte, il y a un chômage et une pauvreté qui sont énormes. Par conséquent, beaucoup de gens, surtout parmi les jeunes, mais pas seulement parmi les jeunes, quand ils ont l’occasion et la possibilité d’émigrer, partent n’importe où. Ils préfèrent par contre émigrer en Europe. Maintenant, les pays du Golfe, l’Irak et la Libye leur sont pratiquement fermés. Quant à la destination vers le Maghreb, je n’ai jamais entendu cette nouvelle et je ne sais pas ce que vaut cette étude.
Propos recueillis par Mohamed El-Ghazi
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
Syrie : ça sent le gaz
Les américains viennent de reconnaître qu’ils n’ont aucune preuve que Bachar el Assad ait donné l’ordre d’utiliser des armes chimiques. Hier soir, la porte-parole du gouvernement français affirmait avec aplomb et certitude que Bachar avait commis un crime contre l’humanité, avant de terminer son intervention en disant qu’il fallait quand-même en trouver les preuves... La confusion du monde augmente, et ce n’est pas une dynamique de paix. Trop de confusion produit des réactions violentes et pathologiques.
La première guerre du gaz
L’aveu des Etats-Unis est on ne peut plus clair : ils ne savent rien. « Les Etats-Unis, en fin de compte, tiennent donc le président Assad pour responsable de l'utilisation d'armes chimiques par son régime contre son propre peuple, d'où que soient venus les ordres ».
Mais pourquoi cet acharnement contre le régime de Assad, alors qu’aucun gouvernant n’a réagi à la vidéo montrant un chef d’une brigade d’opposition arracher le coeur et le foie d’un soldat et les manger en direct ? Présenté il y a deux ans comme un gentil libérateur dans un reportage de propagande réalisé pour Arte, il appelle maintenant tous les djihadistes à faire de même avec tous les alaouites. La cruauté est-elle plus belle du côté d’Al Qaïda ? Pourquoi aller défendre ces gens-là ?Un article documenté explique les raisons d’Obama et de Hollande à vouloir intervenir en Syrie.
Rappelons-nous les récents incidents verbaux entre Obama et Poutine. Derrière ces broutilles se trouve un enjeu considérable : la domination des ressources énergétiques du XXIe siècle, en particulier du gaz. La guerre de Syrie est la première guerre du gaz. Depuis 2009 on sait que le bassin du Levant, partie est de la Méditerranée entre l’Egypte et la Turquie, regorge de gaz de haute qualité et d’hydrocarbures. Les estimations actuelles font état de 9’700 milliards de m3 de gaz et de 3,4 milliards de barils de pétrole. Tout cela dort sous mer et terres. Israël et la Syrie sont promis à un avenir économique florissant. La Russie, alliée d’Assad, a aussi des milliards de m3 de gaz, qu’elle fournit à l’Europe par deux pipelines.
La Russie en puissance montante
L’un des pipelines passe par le sud de l’Europe et fait concurrence à un autre projet de pipeline, Nabucco, sans cesse remis, qui traverserait la Syrie et la Turquie. Mais la Syrie fait de la résistance et les russes ont pris le marché en premier. Résultat : les réserves de gaz du Moyen-Orient ne sont pas acheminées. Ce qui signifie : pas de dépôts dans les pays traversés, par de taxes pour ces mêmes pays. La Turquie fulmine. Elle veut retrouver sa domination d’antan mais n’a pas de ressources pour se financer.
Les monarchies pétrolières, dont la haine des chiites (y compris des alaouites) est historique, veulent donc détruire la Syrie pour maintenir leur hégémonie économique et religieuse (la religion n’étant plus qu’un prétexte politique). La France et les USA sont leurs mercenaires. L’intervention en Syrie leur vaudra possiblement du pétrole à meilleur prix. On comprend la pression mise par François Hollande, qui aimerait trouver les moyens de financer la reprise économique en France pour tenter de sauver son quinquennat. Quant à Obama, si brillant quand il était candidat, il se révèle aujourd’hui d’une faiblesse complice. Complice avec les djihadistes. L’Amérique se fait doubler par la nouvelle Russie de Poutine et il tente de rattraper le coup comme il peut. La montagne flamboyante Obama accouche d’une souris effarée. Le gentil Hollande cachait, lui, un angoissé compulsif.
La Palestine, c’est quoi ?
Poutine a compris très vite que le gaz serait le pétrole du XXIe siècle. Il a misé sur cette ressource, avec succès. Il a placé ses pions, pris de court des tribus des pétromonarchies, rétabli la dignité de son pays et agi pour préserver la culture européenne et chrétienne contre la vague de démolition systématique que l’on constate en Europe. La tâche est immense, et si l’on pense à dans cent ans, les Pussy Riots sont peu de chose face à son ambition qui servira l’ensemble de son pays pour longtemps. Poutine est tout sauf un idiot, tout au plus un despote éclairé. Et il est un rempart contre la totale soumission à l’islam pétrolier et terroriste.
Je recommande la lecture de cet article mis en lien plus haut, même s’il est un peu long. Il montre clairement les enjeux et intrications dans ce qui se passe en Syrie. Il laisse penser que la paix n’est pas prête d’être établie au Moyen-Orient, que les arabes de la région de Palestine, faussement érigés en peuple, ne sont qu’un prétexte à maintenir la confusion et à faire pression pour s’emparer du gaz israélien, et que les guerres internes à l’islam et aux dynasties régionales vont continuer durablement. Le Liban sera repris dans la guerre du gaz, la Turquie, Chypre. On peut aujourd’hui penser avec quelque raison que la situation en Syrie a été crée de toute pièces par les pétromonarchies, que les rebelles sont payés pour déstabiliser le pays avec l’aide des terroristes, et que la France et les États-Unis sont en accord avec ce plan.Un élément ressort aussi de ce conflit et de la guerre du gaz : personne ne croit aux énergies renouvelables. Elles ne sont visiblement pas assez rentables, pas prêtes, ou rendent les pays trop indépendants des gros producteurs. On comprend la volonté des Etats-Unis à utiliser le gaz de schistes, bientôt les hydrates de méthane côtiers, et à continuer à explorer la filière nucléaire. La guerre du gaz, qui est la suite de la guerre du pétrole, est une guerre de l’énergie. Aucune société ne survit durablement sans accès aux ressources énergétiques. Ceux qui les détiennent sont les maîtres du monde.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/syrie-ca-sent-le-gaz-140275
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
L'étranglement "démocratique" d'Assad
Si avant le Printemps arabe certains se faisaient encore des illusions concernant l'engagement des USA et d'autres pays du monde "civilisé" pour un idéal humaniste, aujourd'hui elles sont définitivement dissipées, estime le journaliste Andreï Sidortchik cité par l'hebdomadaire Argoumenty i fakty lundi 26 août.
La Libye et la Syrie, baignant dans le sang, en sont un parfait exemple. Les régimes qui existaient dans ces pays étaient bien plus souples, en termes de despotisme, que l'Arabie saoudite, le Qatar ou le Bahreïn. Pourtant, ces derniers n'ont été aucunement inquiétés par les Tomahawk des amateurs des droits de l'homme.
Après le renversement et l'assassinat cruel de Mohamed Kadhafi sans aucune forme de procès, la Libye s'est transformée en plaie ouverte et la vie de ses citoyens est devenue un véritable enfer. Le gouvernement central n’a pas été rétabli et la population est devenue l'otage de la lutte incessante entre divers chefs de guerre. Les victimes civiles qui ont péri dans cet ouragan sanguinaire, sont innombrables.
Et tout cela pourquoi ? Uniquement pour remplacer un Kadhafi insuffisamment loyal envers l'Occident par une figure plus agréable selon les anglo-saxons.
Aujourd'hui, la situation se répète en Syrie. Il faut bien comprendre que les citoyens de ce pays ne sont pas tués par des terroristes internationaux mais par des diplomates respectables du département d'État américain et des ministères britannique et français des affaires étrangères (MAE).
Car ces hommes aux chaussures impeccables se moquent du nombre de victimes de la guerre civile. Leur but : remplacer Bachar al-Assad par un homme plus loyal envers les puissances occidentales.
La récente accusation des troupes gouvernementales syriennes d'avoir utilisé l'arme chimique contre des civils dans la banlieue de Damas est très révélatrice. Mais en dépit des efforts de l'opposition, le président al-Assad n'a pas l'intention de partir. Qui plus est, les derniers mois du conflit ont mis en évidence que malgré toutes les difficultés, les autorités syriennes étaient non seulement capables de résister à la pression des rebelles mais aussi de leur infliger des défaites.
Il s'est avéré que les opposants étaient incapables de remplacer le gouvernement de Damas sans une ingérence militaire extérieure. Et cette intervention n'est possible que si les autorités syriennes utilisent l'arme chimique.
Évidemment, al-Assad n’irait jusque-là que s'il était désespéré, condamné. Cependant, la situation témoigne du contraire et tout porte à croire que le désespoir est plutôt du côté des rebelles syriens.
Et voici qu'une attaque chimique causant des centaines de victimes explose dans la banlieue de Damas, au moment même où les représentants de l'Onu arrivent dans le pays. Cette attaque est clairement défavorable pour al-Assad et très favorable pour l'opposition.
Le fameux postulat des détectives est "Cui bono" ou "cherchez à qui profite le crime". Dans ces circonstances, il est facile de comprendre que l'opposition est le suspect idéal.
Mais le corps diplomatique occidental ne fait pas partie des gens qui réfléchissent. Ce sont des exécutants. C'est pourquoi on annonce haut et fort que la responsabilité de l'armée gouvernementale ne fait pas l'ombre d'un doute et que tous les arguments sont réunis pour une intervention.
Les forces armées américaines et des pays satellites commencent à se rapprocher des côtes syriennes pour plonger ce pays dans un chaos définitif, éliminer plusieurs dizaines de milliers de civils, condamner les survivants à la pauvreté et à l'anarchie - autrement dit faire passer les Syriens par le "chemin libyen".
Et pourquoi tous ces mensonges infâmes, toutes ces victimes innocentes sont-ils nécessaires ? Uniquement pour remplacer un régime politique gênant. La devise des Jésuites "la fin justifie les moyens" est désormais gravée sur les drapeaux des diplomates occidentaux.Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
Allemagne : une publicité pour du chocolat blanc censurée pour racisme
BERLIN (NOVOpress) – Avec un clin d’œil à saint Barack Obama, prix Nobel de la paix et champion armé de la démocratie à travers le monde, Ferrero Rocher n’avait pas vraiment fait dans l’originalité pour lancer sa toute nouvelle praline au chocolat blanc. Le fameux Yes we can n’a-t-il pas déjà été repris de mille façons ?
Le spot Ferrero, en pleine campagne électorale allemande, mettait cette fois en scène un meeting où s’affiche le slogan Yes weiß can [weiß, blanc en allemand], tandis que des ados scandent Weiß Nuss bleiben, « Rester blanc aux noisettes ». Conclusion : Deutschland wählt weiß, « l’Allemagne vote blanc ».
Las, comme l’explique le magazine Stern, le simple fait de « réclamer quelque chose avec “blanc” dedans » a suffi pour créer une vive émotion. « Le slogan porte exactement Weiß Nuss bleiben, “Rester blanc aux noisettes”, mais on comprend plutôt, Weiß muss bleiben, “Blanc doit rester”, et l’on ne pense pas à du chocolat fondant, mais plutôt à une Allemagne sans immigrés ». Consternation, horreur.
Les chiens de garde de l’antiracisme se sont immédiatement déchaînés. Pour Wulf D. Hund, professeur émérite de sociologie (on s’en serait douté) à l’université de Hambourg, la pub Ferrero est un hymne au « suprémacisme blanc », dont le message est sans ambiguïté : « L’Allemagne aux Allemands ». Tahir Della, porte-parole de l’ « Initiative Personnes noires en Allemagne », dénonce un spot où « tout tourne autour de la couleur blanche, et cela dans un pays qui continue à se définir majoritairement comme une société blanche homogène. Les Noirs sont indirectement exclus ». Le militant antifasciste Jean-Alexander Ntivyihabwa s’indigne qu’ « une compagnie blanche mette en scène un spot dans lequel des personnes presque exclusivement blanches acclament du chocolat blanc avec le slogan “Rester blanc aux noisettes” ».
Ferrero a immédiatement retiré son spot pour le « retravailler ». Dans le sens d’une plus grande « diversité », on s’en doute.
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, international, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire -
Tous ensemble affichons notre opposition à la guerre en Syrie.
Affichez votre opposition à la guerre en Syrie en remplaçant votre photo de profil sur les réseaux sociaux par l’image ci-dessous :
Réaction de Marine Le Pen au discours de François Hollande. Syrie : Hollande choisit les islamistes.
François Hollande a indiqué sa détermination à engager la France dans une intervention militaire américaine en Syrie qui s’avère désormais plus que probable, et imminente.
C’est une décision précipitée, fondée sur des supputations (« Tout porte à croire » que c’est le régime qui a commis cet acte, selon ses propres termes) alors que la lumière n’a pas encore été faite sur les attaques chimiques commises en Syrie. Il y a quelques semaines, Carla Del Ponte, membre de la commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie, indiquait elle-même que les rebelles utilisaient de telles armes.
L’expérience du passé aurait pourtant dû le faire réfléchir : chacun se souvient des manipulations américaines au sujet des armes de destruction massive en Irak qui en réalité n’existaient pas.C’est une décision qui inféode une nouvelle fois gravement la France aux États-Unis. Manifestement, François Hollande a choisi d’obéir aux injonctions américaines d’intervenir en Syrie, et de continuer à saper l’indépendance de notre pays, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait lui aussi en choisissant d’intervenir en Libye. On est loin du refus salutaire de la France, en 2003, de s’engager auprès des Américains en Irak. On est loin d’une diplomatie forte et autonome, respectueuse du droit international.
Mais c’est surtout une décision qui sera très lourde de conséquences dramatiques.
D’abord parce qu’il s’agit, en attaquant le régime syrien, de soutenir des rebelles islamistes ; François Hollande a d’ailleurs annoncé son intention de les armer davantage. Là encore, l’expérience du passé ne semble servir à rien : Nicolas Sarkozy avait commis la même erreur en Libye, en contribuant à mettre au pouvoir les rebelles islamistes, avec les conséquences terribles que l’on sait aujourd’hui. La charia, la persécution des chrétiens de Syrie, voici ce qui attend ce pays si les États-Unis et la France interviennent. Il y a par ailleurs une contradiction majeure avec l’objectif poursuivi au Mali, qui était justement d’empêcher la prise de pouvoir par les islamistes : on arme ainsi d’un côté ceux-là même qu’on combat de l’autre.
Ensuite, en frappant la Syrie, les États-Unis et la France risquent de mettre le doigt dans un terrible engrenage, la région étant une véritable poudrière, et la Russie, tout comme la Chine, faisant montre d’une véritable hostilité à toute intervention. Tout laisse penser que cette décision entraînera une escalade dans la violence.Décidément François Hollande en tous domaines commet toutes les erreurs.
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, insécurité, international, lobby 0 commentaire