« L’Union européenne, est à la dérive. La question commence à être posée de sa fin possible… »
L’Union européenne a un bilan catastrophique. Mais il ne faut pas mélanger des institutions mondialistes et l’avenir d’un continent. Il ne faut pas davantage confondre l’Union européenne, construction provisoire, et une civilisation millénaire, la civilisation européenne. C’est en tout cas la conviction du professeur Gérard Dussouy auteur d’un ouvrage nerveux : « Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen ». Un livre à contre-courant préfacé par Dominique Venner : deux raisons de s’y reporter ! En voici en tout cas la présentation critique par Pierre Le Vigan.
Polémia.
« L’Union européenne, est à la dérive. La question commence à être posée de sa fin possible, à travers les difficultés récurrentes de la zone euro et l’inefficience de ses principaux rouages. Le repli sur ses vieilles nations serait-il pour autant la planche de salut d’une expérience malheureuse et qui aurait tourné court parce qu’elle allait à contre-sens de l’Histoire ? Certainement pas, quand on constate que tous les pays européens présentent, à des degrés divers, le même syndrome caractéristique des fins de cycle civilisationnel.
Plus que jamais, le seul recours est dans la construction de. L’Etat européen, par et pour les peuples d’Europe. » Gérard Dussouy
L’Europe oscille entre le dogme suranné de la souveraineté nationale, suranné parce que la souveraineté réelle ne peut plus s’exercer à ce niveau, et un européisme angélique dont l’impuissance à résoudre les problèmes qui se posent aux Européens ne peut qu’alimenter la nostalgie des souverainetés nationales. Une double impasse. Gérard Dussouy, géographe et spécialiste des questions de la mondialisation, montre la convergence pour l’Europe de plusieurs crises : une crise démographique, – l’Europe ne renouvelle pas sa population, vieillit et son poids dans le monde s’amenuise -, une crise identitaire liée à l’immigration – fausse solution au problème précédent et même facteur aggravant (« l’immigration met un terme à toute mémoire collective, qu’il s’agisse de la mémoire européenne ou de la mémoire nationale »), une crise économique marquée par le sous-emploi et le déplacement du centre de gravité mondial vers « le Grand Océan » c’est-à-dire l’Océan Pacifique plus l’Océan Indien, enfin une crise de la volonté et de la représentation même de l’Europe. Ce dernier point mérite attention : il fait de l’Europe de Bruxelles un objet politique non identifié. Les dirigeants européens refusent, seuls dans le monde, de se penser garants d’une histoire, d’une identité, d’un destin collectif. Ils ne veulent fixer à l’Europe ni un contenu, ni des frontières, ni un objectif mobilisateur. L’irénisme des dirigeants, leur incapacité à doter l’Europe d’un outil militaire conséquent n’est que le corollaire de cette absence de vision proprement politique. Bernard-Henry Lévy affirme : « S’il y a un sens à être européen, c’est précisément des valeurs qui ne sont pas liées au sol natal, mais qui ont vocation à s’universaliser, qui valent pour tous les humains. Le sens de l’Europe, c’est le sens de l’universel » (29 janvier 2013). Selon les intellectuels mondialistes, l’Europe doit donc être « ouverte vers l’ouverture ». Tous « unis vers l’uni » en d’autres termes. Cet universalisme l’a pour l’instant emporté : l’Europe refuse d’affirmer tous les éléments constitutifs de son identité (« demain nous fêterons les Blandine » nous dit-on mais jamais « demain ce sera la Sainte Blandine » !). Nous en sommes là : l’Europe est le seul lieu du monde qui refuse d’affirmer ce qu’il est sur son propre sol.
Gérard Dussouy remarque : « L’Union Européenne n’est qu’un système régional de négociations internationales ; au mieux est-elle assimilable à une confédération économique. » Mais comme il n’y a pas de bonne économie sans bonne politique l’Europe s’enfonce dans tous les domaines. Elle risque de disparaître, quelques décennies seulement après sa réunification à la chute du mur de Berlin. Etrange paradoxe. Une étrange défaite sans même avoir combattu.
« Les Européens, s’ils entendent être partie prenante au jeu multipolaire qui s’organise entre les Etats-Unis et les puissances asiatiques, n’ont pas d’autre choix que de se réunir dans un Etat continental. »
Il est bien tard, mais le pire n’est pas encore certain pour l’Europe. Gérard Dussouy propose un changement radical d’orientation. Il ne retient pas la solution d’une simple confédération d’Etats. Cette piste, dite souvent celle des « Etats-Unis d’Europe », est sans doute suffisante quand un Etat ou un groupe d’Etats est assuré de ses frontières, de la cohésion de ses peuples, de son identité, de son unité historique. C’est le cas des Etats-Unis d’Amérique. Mais cette piste est complétement inadaptée à la situation actuelle de l’Europe. Notre Europe est menacée de disparition en tant que civilisation, ses peuples eux-mêmes ne sont pas à l’abri d’une extinction. Faiblesse démographique et fatigue du sens se conjuguent. L’auteur propose ainsi un Etat européen, bien entendu fédéral, et assis sur des Etats eux-mêmes régionalisés, voire fédéraux. La France serait ainsi redécoupée en une quinzaine de grandes régions toutes suffisamment importantes pour avoir une certaine viabilité économique et pour éviter la main-mise de Paris et sa région. Le localisme s’articulerait ainsi avec un grand espace européen autocentré (André Grjebine). Ceci irait bien sûr avec le rétablissement d’une préférence économique européenne abandonnée à Maastricht en 1992. L’immigration extra-européenne devrait être totalement et définitivement arrêtée afin de limiter la fragmentation ethnique déjà à l’œuvre. L’économie devrait être réorientée vers une économie productive, en tournant le dos, notamment en France, à la création excessive d’emplois publics par les collectivités territoriales dont le nombre de niveaux (communes, communautés de communes, départements, régions) est à l’évidence trop important. L’auteur réhabilite aussi la notion de sécurité sociétale (Ecole de Copenhague avec Charles-Philippe David) qui insiste sur le fait qu’une société « est définie par son identité et que celle-ci s’exprime en termes culturels. » C’est cette exigence qui est à l’origine de ce que Dominique Reynié a appelé « populisme patrimonial » c’est-à-dire la revendication de rester soi-même dans son style de vie.
« L’essor des phénomènes migratoires va exacerber les réflexes communautaristes, aussi bien parmi les populations d’accueil que parmi les populations immigrées. »
Au rebours d’Emmanuel Kant et de Hegel, les intellectuels en vogue ont dépassé l’anxiété cartésienne, qui est l’écart perçu entre le monde et sa compréhension, mais par le bas. Ces intellectuels ont expliqué que cette angoisse n’a plus lieu d’être car la marche du monde n’est faite que de contingence. Rien n’est explicable dans l’histoire, ce qui nous débarrasse d’un lourd fardeau. L’ennui c’est que rien n’est plus faux. Au contraire, Gérard Dussouy montre que l’histoire est un rapport de forces. Il faut savoir vouloir, et se donner les moyens de sa volonté. L’Europe n’est certes pas une nation, reconnait l’auteur. Mais elle est une civilisation, une façon d’être au monde. Elle peut donc être le creuset d’un Etat européen. Il faut pour cela un saut qualitatif : non une Europe des Etats (soit une addition d’impuissances) mais des transferts de souveraineté à un Etat européen. Il faut pour cela cultiver un « patriotisme géographique » (Jean-Marc Ferry), tout autre que le « patriotisme constitutionnel » cher à Jürgen Habermas. Ce patriotisme européen à naître, c’est peut-être la présence d’une statue de Roland de Roncevaux à Riga qui en donne le signal. Puisse cet exemple être contagieux et éveiller l’âme des peuples européens.
Pierre Le Vigan, Metamag 29/04/2013 http://www.polemia.com
Gérard Dussouy, Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen, préface de Dominique Venner, Tatamis, 2013, 188 p.
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« Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen ? » de Gérard Dussouy
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Journal hebdomadaire de Voix de la Russie – 13 mai 2013
Au sommaire de cette édition :ELouvois, Chorus : le ministère de la défense n'en finit pas d'étaler son incompétenceENouvelle vague de russophobie organisée et entretenue par les médiasEPendant ce temps, la répression policière s'abat sur une France de moins en moins docileELa Russie donnera à la Syrie les moyens de se défendre, y compris contre IsraëlETrafic d'organes au Kosovo : les amis de Bernard Kouchner arrêtés les uns après les autresECôte d'Ivoire : Ouattara aussi populaire et efficace que François Hollande en FranceEPour le 75ème anniversaire de sa mort, le Centre russe pour la science et la culture rend hommage à Fedor Chaliapine -
Découverte d’un nouveau talent grâce à… Twitter
WASHINGTON (NOVOpress) - … et aux séries télévisées ! Comme quoi, tout est possible : l’amour des séries télé et des réseaux sociaux peut aussi susciter des génies. De quoi faire taire les grincheux qui vivent dans la nostalgie d’une époque ancienne où les jeunes ne perdaient par leur temps à ne rien faire sur l’ordi, mais qu’ils étaient bien éduqués et sérieux. D’ailleurs pour information, Socrate se plaignait déjà des jeunes gens de son siècle…
Toujours est-il qu’aux Etats-Unis, une jeune lycéenne de 17 ans, Jennie Lamere, utilisatrice de Twitter et passionnée de séries, en avait assez d’apprendre la fin de ses séries préférées par des messages sur le réseau social, qui lui enlevaient alors tout le plaisir de la surprise. Elle a donc mis au point un module complémentaire, qui grâce à un système de mots-clés définis par l’utilisateur, intercepte les tweets contenant ces mots-clés, et permet à l’utilisateur d’éviter les messages indésirables. Jennie a appelé son invention Twivo, et c’est grâce à une compétition informatique à Boston, le “TVnext Hackathon”, que sa découverte a été connue et récompensée. Elle était de plus la seule compétitrice féminine du concours !
La jeune fille ne s’arrête pas là dans ses recherches : elle est actuellement en train de peaufiner son application pour proposer des versions pour Google Chrome et Mozilla Firefox, et elle espère un jour entrer à Google. Pas de problème d’orientation chez les petits génies de l’informatique !
Marie Vermande http://fr.novopress.info/
Crédit photo : DR
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Syrie : ridicule de justifier le terrorisme par la volonté de renverser Assad
"Je vous adresse cette lettre car je suis convaincu que le silence doit être brisé en ce qui concerne l’enlèvement des deux évêques d’Alep, en espérant que vos gouvernements puissent prendre les mesures qui s’imposent pour trouver une issue à cette question grave et urgente. Le 22 Avril, l’évêque grec orthodoxe d’Alep Mgr Boulos Yazigi et son homologue syriaque orthodoxe l’archevêque Youhana Ibrahim ont été enlevés sur la route de leur retour à Alep au niveau d’un village sur la frontière syro-turque; leur chauffeur a été tué devant eux de sang-froid comme indiqué par la presse.
La situation en Syrie a atteint un niveau dramatique et les crimes perpétrés par les hommes armés au nom de la liberté ont visé cette fois-ci deux hommes de l’église, qui n’ont rien à voir avec le conflit armé actuel en Syrie. Bien au contraire, ils n’ont cessé d’appeler et d'œuvrer pour la paix et de prier pour toute la Syrie dans toutes ses composantes.
Pourtant, ce dernier épisode n'est pas un acte isolé ni le premier dans la série d’agressions qui visent les religieux chrétiens. En effet, les deux évêques enlevés rentraient d’une mission pour négocier la libération de deux autres prêtres pris en otage, le père Michel Kayal de l’église arménienne catholique et le père Maher Boulos Mahfouz de l’église grecque orthodoxe, tout deux enlevés le 14 février dernier. Quelque temps plus tôt, le 25 Octobre et le 26 Décembre 2012, deux prêtres grecs orthodoxes, Fadi Haddad et Bassilios Nassar, ont été aussi assassinés par des hommes armés.
Ces actes ne peuvent en aucun cas traduire une quelconque «lutte pour la liberté ». Ce sont des actes de terrorisme perpétrés par des terroristes assoiffés de haine qui se nourrit du sang des innocents et de la vie des civils. Par ailleurs, il est devenu ridicule et risible de justifier ce terrorisme par la volonté de renverser le régime Assad. Votre pays a apporté un soutien politique et médiatique à la rébellion syrienne et aux hommes armés et continue de le faire. De plus, des rapports médiatiques ont évoqué la possibilité que certains pays aient vraisemblablement fourni ces groupes armés en hommes et en armes les encourageant ainsi dans leurs agissements horribles et terrifiants, car ils savent qu’ils peuvent toujours compter, en toute impunité, sur votre soutien.
Votre pays condamne certainement tous les actes de violence, mais son silence retentissant vis-à-vis de ces actes lui fait porter aussi une responsabilité morale à la hauteur de sa capacité de faire éviter ces crimes. Le devoir moral vous appelle donc à tout faire pour assurer la sécurité des Archevêques Yazigi et Ibrahim et mettre à contribution tout les moyens pour assurer leur libération au plus tôt.
Je continue à croire que la politique doit respecter les codes de la morale pour le bien de l'humanité en général et des peuples divisés de notre région en particulier. Par conséquent, j’ai l’honneur de m’adresser à vous pour vous solliciter d’agir pour sauver les deux évêques avant qu’il ne soit trop tard et avant que le remord ne se substitue à l’action. L’histoire jugera les actes et non les intentions et sanctionnera l'inaction. Enfin, je suis convaincu que vous allez soutenir cet appel et agir car vos peuples souffrent autant du terrorisme, le danger le plus grave qui menace la stabilité du monde."
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Jihadistes ou brigadistes ?
[Tribune libre] Les ministres de l’Intérieur français, Manuel VALS, et belge, Joëlle MILQUET, s’étonnent et s’offusquent que des volontaires musulmans, issus des « banlieues » puissent s’engager dans les rébellions en Lybie, en Syrie ou au Mali aux côtés des mercenaires payés, entraînés et armés par l’Arabie Saoudite et le Qatar.
Quoi de plus normal puisque depuis plusieurs années les gouvernements européens ont aidé à la déstabilisation de l’Irak, de l’Afghanistan, de l’Egypte, de la Tunisie ou de la Lybie hier, et aujourd’hui de la Syrie.
Les complices de la parodie de procès de Saddam Hussein ayant conduit à sa pendaison, les commanditaires de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, les responsables de l’échec afghan, de l’éviction de Moubarak et de Ben Ali, ceux qui exigent la peau de Bachar-el-Assad, refusent maintenant que des milliers de maghrébins inassimilables puissent rallier les sunnites au Proche-Orient, au Maghreb ou ailleurs en Afrique.
Pourquoi reprocher à ces volontaires d’aller défendre leurs convictions ou leur idéal pour une cause qui leur a été présentée comme indispensable à l’instauration de la « démocratie » ?
Pourquoi critiquer ces « jeunes » et condamner leur engagement, alors que dans le même temps les médias, aux ordres du gouvernement, dénoncent en permanence ces « dictatures » à abattre ?
Les donneurs de leçons de la mafia socialaud-libéro-écolo-humaniste feraient bien de se taire et balayer devant leur porte. Durant la guerre d’Espagne (1936-1939) des dizaines de milliers d’européens ont rejoint les Brigades Internationales au prétexte d’instaurer, les armes à la main, le communisme (chanté et adulé par Dolorès Ibarruri la « Pasionaria ») contre la volonté de la majorité du peuple espagnol. Ces brigadistes du marxisme mondialiste ont toujours et partout été montrés en exemple, tout au long de la seconde moitié du XXème siècle, par les charlatans de la démocrasse.
Il est donc naturel, logique et compréhensible que le combat pour défendre le domaine de l’Islam soit aujourd’hui alimenté par des volontaires – janissaires du 21ème siècle – nourris et lobotomisés par ceux qui durant des décennies ont saboté et vilipendé les valeurs séculaires qui ont fait la grandeur de l’Europe.
Mais le déclin de notre civilisation et la décadence de notre culture conduisent une partie des immigrants à se tourner vers d’autres horizons. C’est pourquoi le boomerang droit de l’hommiste et la culture de l’excuse se retournent contre les saltimbanques de la Pensée Unique, du Politiquement Correct et du Melting-Pot à tous les étages !
Et quand Carla DEL PONTE, membre de la Commission de Recherche de l’ONU sur les violations des Droits de l’Homme, confirme maintenant que les rebelles de l’ASL et les katibas salafistes utilisent la torture, commettent d’innombrables viols envers les civils et font usage de gaz sarin pour assassiner la population, il est grand temps d’ouvrir les yeux, de changer de discours et de tout mettre en œuvre pour sauver le soldat BACHAR ! ! !
Pieter KERSTENS http://www.contre-info.com/
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Israël bombarde la Syrie dans un assourdissant silence médiatique
Pour une fois, je citerai Le Figaro, qui est à peu près le seul journal à en parler.
Même (et surtout) le podcast de France Inter retire les paroles "imprudentes" du journaliste qui évoquait ce sujet brûlant dans les titres ce matin à 7h (si on compile les 4 articles entre 7h et 7h30, on s'aperçoit qu'il manque 2 minutes et 33 secondes : celles qui correspondaient à cette annonce).
Ce qui s'appelle de l'auto-censure, au minimum, car je pense que des directives sont tombées avant que le sujet ne puisse être développé.
En fait, il n'y a à ma connaissance aucun écho à cette info, nulle part, en dehors du Figaro et de quelques discrets media alternatifs..
On nous parle comme d'habitude de sujets sans grande importance, mais sur ce sujet capital, motus et bouche cousue.
C'est pourtant d'une importance majeure, un pas vers la guerre israélo-syrienne, en prélude à la guerre israélo-iranienne et donc à un conflit généralisé.
Ainsi, des avions israéliens ont pu bombarder la Syrie, survoler le palais présidentiel, ce qui est un acte guerre caractérisé, sans attirer l'attention de nos journalistes, à part ici (citation) :
Syrie : un troisième raid israélien passé sous silence
Par Georges Malbrunot le 6 mai 2013
Outre les deux raids menés le week-end dernier, un premier bombardement de l’aviation israélienne en Syrie est en revanche resté sous silence aussi bien à Tel Aviv qu'à Damas. Il eut lieu la nuit du samedi 27 au dimanche 28 avril, nous ont affirmé plusieurs sources diplomatiques et militaires.
Après avoir frappé leur cible dans la banlieue de Damas, les avions de combat israéliens ont ensuite survolé le palais présidentiel de Bachar el-Assad dans la capitale syrienne, selon un diplomate qui suit de près la crise syrienne. Comme ils l’avaient fait en 2007 lorsque l’aviation israélienne avait détruit un site nucléaire syrien dans le désert à l’est du pays.(http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/05/syrie-un-troisiemeraid-israel.html )Et il faut féliciter Georges Malbrunot, un des rares à avoir le courage d'en parler, puisque apparemment il en faut pour proclamer la vérité.En fait, il s'agit bien de provocations israéliennes : devant l'impuissance des insurgés (une bande de mercenaires voyous surarmés par le Qatar avec l'appui marqué des USA et d'Israël) à renverser le gouvernement syrien, l'état israélien, tout en cachant ses provocations par la mainmise qu'il a sur toute la presse, tente de provoquer une riposte syrienne, qui aurait, elle, toute la publicité qui convient. Mais le pouvoir syrien se garde bien de marcher dans la combine, et n'offre aucun prétexte aux appétits guerriers de Tel-Aviv, préférant en appeler aux instances internationales pour faire cesser l'agression (sans grand écho d'ailleurs, car il y a longtemps que l'ONU a choisi son camp). Obama, pour sa part, semble bien embêté, et semble craindre qu'Isrël ne lui force la main, ce en quoi il n'a pas tort : http://www.lefigaro.fr/international/2013/05/06/01003-20130506ARTFIG00791-barack-obama-tente-de-calmerlejeu.phpExtrait : "Devant la crainte d'une contagion régionale, Washington résiste aux pressions pour intervenir dans le conflit. Avec la stupéfiante affirmation de Carla Del Ponte, selon laquelle l'utilisation de gaz sarin en Syrie pourrait avoir été le fait des rebelles et non du régime d'Assad, la confusion redouble à Washington sur la marche à suivre, même si la Maison-Blanche s'est dite hier « hautement sceptique » sur l'hypothèse d'une utilisation d'armes chimiques par les insurgés, pointant du doigt le pouvoir. Dans le brouillard de la guerre syrienne, l'appel à la prudence d'Obama s'en trouve renforcé, lui permettant de gagner du temps."L'ONU a par ailleurs immédiatement réagi aux propos de Carla Del Ponte pour en minimiser l'importance, parce qu'évidemment c'est la version "armes chimiques gouvernementales syriennes" qui doit prévaloir....Il faut retenir de tout cela qu'il ne faut pas compter sur nos média aux ordres pour nous tenir informés d'autre chose que des âneries et des choses sans importance, et que les événements les plus dramatiques, avant-coureurs d'un conflit mondial, nous sont soigneusement cachés.Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, insécurité, international, lobby 0 commentaire -
Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°318
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Le "Gender pour tous" et les droits des parents : Etat des lieux en Europe
Les parents qui voudront transmettre certaines valeurs à leurs enfants vont dans les prochains mois se heurter à l’école de la République, telle que l’actuel gouvernement veut la refonder, en particulier à propos de la complémentarité homme-femme, de la sexualité humaine et de la morale.
Le projet de loi Taubira sur le mariage doit être considéré en lien avec un autre projet fondamental de l’actuel gouvernement : le projet de « refondation de l’école de la République » actuellement discuté à l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi sur la « refondation de l’école de la République » prévoit, entre autres dispositions, d’introduire un nouvel enseignement obligatoire de morale laïque et d’éducation civique, ainsi que de lutter dès le plus jeune âge contre les stéréotypes de genre. Dans la presse et à l’Assemblée, le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a précisé que « le but de la morale laïque est d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel »[1]pour « permettre à chaque élève de s’émanciper », car « le but de l’école républicaine a toujours été de produire un individu libre »[2]. Dans la même veine, la Ministre de la Justice, Christiane Taubira a également déclaré à l’Assemblée que « dans nos valeurs, l’Education vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux et d’en faire des citoyens libres »[3].
L’un de ces déterminismes serait l’identité de genre ; la déconstruction des stéréotypes de genres est conçue comme un moyen d’émancipation des enfants. Le projet de « refondation de l’école de la République » prévoit à présent que « l’éducation à l’égalité de genre » devienne une mission de l’école élémentaire, dès l’âge de 6 ans, « afin de substituer à des catégories comme le sexe (…) le concept de genre qui (…) montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites »[4]. Cette volonté ressort également du récent rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales[5] qui recommande que l’école s’engage dans la « lutte contre les stéréotypes de genre » « dès le plus jeune âge », qu’elle déconstruise « l’idéologie de la complémentarité » homme-femme pour « tendre vers une société » égalitaire. A cette fin, ce rapport recommande notamment aux enseignants de remplacer les appellations « garçons » et « filles » par les termes neutres « amis » ou « enfants », de raconter des histoires dans lesquels les enfants ont deux papas ou deux mamans, etc. Il s’agit, dit le rapport, d’empêcher la « différenciation sexuée » et l’intériorisation par les enfants de leur identité sexuelle. Outre ces aspects relatifs à la théorie du genre, la morale laïque promue par le projet de « refondation de l’école de la République » est aussi source d’inquiétudes. Ce projet de loi vise à refonder la société via l’école ; il est complémentaire du projet Taubira qui « refonde » la famille via le mariage. Comme l’indique M. Peillon, « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles » [6]. [...]
Grégor Puppinck - La suite sur Zenit.org
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Adhésion de la Turquie : l'Europe contre ses peuples
❏ LA VOLONTÉ de la majorité des gouvernements européens d'accélérer l'adhésion de la Turquie à l'Union est illégale dans la mesure où elle est contraire non seulement aux traités internationaux régissant la matière européenne mais aussi aux termes des actes législatifs produits par les autorités européennes elles-mêmes comme le montrent les "décisions" relatives à la désignation des Capitales européennes de la Culture et en particulier celle d'Istanbul. Mais elle est surtout profondément antidémocratique puisque toutes les enquêtes d'opinion montrent l'hostilité des Européens à accueillir Ankara ; le nombre des contre étant passé de 52 % en 2005 à 55 % en 2008, le nombre des pour chutant de 35% à 29%.
L'hebdo Valeurs actuelles, qui s'est penché sur les résultats de deux sondages Ifop réalisés, le premier en 2004 (5 000 personnes consultées dans les cinq plus importants pays membres de l'Europe occidentale), le second en 2008 (7000 personnes dans les mêmes pays plus la Belgique et les Pays-Bas), pouvait titrer dans son édition du 4 septembre « Turquie, le "non" des Européens ». Les sources font apparaître non seulement le caractère majoritaire dans les sept pays de l'opposition à l'adhésion de la Turquie mais surtout le retournement de l'opinion alors que, le temps passant, elle était mieux informée. Dans les trois pays favorables à cette adhésion en 2004, on constate ainsi que 51 % des sondés - sont devenus opposés en Espagne (soit un bond de 29 %), 57 % des Britanniques (+ 15 %) et 56 % des Italiens (+ 23 %) ; de plus, le rejet atteint des sommets dans les pays déjà réfractaires en 2004. Le non l'emporte en France à 80 % (+ 12 %) et à 76 % en Allemagne (+ 13 %). En Belgique et aux Pays-Bas, les taux de rejet sont de 68 et 67 % respectivement. Le Luxembourg, exclu de l'enquête vu sa petite taille, enregistrerait selon l'Eurobaromètre 2008 un taux de rejet de 75 % proche du maximum.
L'évolution aussi générale que rapide des opinions se trouve partiellement expliquée par les comportements agressifs de la Turquie et de ses amis, dont l'actualité confirme la permanence. Ainsi le Premier ministre Erdogan a-t-il indigné les Allemands en présentant la tentative d'intégration des immigrés turcs comme un « crime contre l'humanité » ; ainsi le soutien apporté par la Turquie à la Géorgie fait-il songer à un atavisme antirusse du genre territorial déjà présent lors de la guerre de Crimée; ainsi les Etats-Unis ont-ils délibérément plongé dans une forme renouvelée d'affrontement avec la Russie déterminée par des préoccupations moyen-orientales dans lesquelles son alliée la Turquie prétend jouer un rôle majeur mais qui sont largement étrangères aux intérêts européens. Les erreurs commises par les Américains dans la gestion de leur imperium mondial affaiblissent d'ailleurs considérablement la portée de leurs interventions à l'égard de leurs vassaux. Déjà, l'intervention du président Bush le 26 juin 2004, à l'époque cruciale de l'ouverture des négociations d'adhésion, auprès des autorités européennes réunies à Dromoland Castle, suivie par sa visite à Ankara le lendemain, avait été des plus malvenues. L'existence d'un foyer de tension autour de l'Iran, conjuguée à la situation critique en Irak et en Afghanistan, persuade les peuples européens de ne pas se laisser entraîner dans des alliances militaires illimitées.
La période serait donc favorable à un alignement des politiques européennes à l'égard de la Turquie sur les souhaits exprimés par les seuls peuples européens. Cela mettrait fin à une époque où les autorités chargées d'appliquer les textes de loi les plus clairs se rendaient coupables au moins d'imposture. En particulier le président français (et actuel président de l'Union Européenne), qui s'est fait élire grâce à l'apport des voix des opposants à la Turquie mais dont les représentants aux négociations d'adhésion (qui se poursuivent) autorisaient Libération à titrer le 9 mai 2008 : « À Ankara, Jouyet rassure sur le processus d'adhésion » - à propos duquel le Conseil européen des 11 et 12 décembre prochain pourrait décider de l'ouverture de deux nouveaux chapitres de négociations.
Imposture ou forfaiture ? De toute façon s'y ajoute le mépris du peuple.
✍ Pierre AERTS. Rivarol du 7 novembre 2008 -
La famille est-elle un “fantasme” ?
C’est la négation de la différenciation sexuelle qui est une chimère, pas la famille composée d’un homme et d’une femme.
Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la Famille, a déclaré au Sénat le jeudi 4 avril : « La sexualité est désormais dissociée de la conjugalité et de la procréation. »
Alors que la sénatrice Michelle Meunier, membre de la commission des Lois, affirmait en parlant du “mariage pour tous” : « Ce texte s’inscrit dans la devise de notre République. Il permet aux couples homosexuels de faire famille. Assumons-le. Il sort la famille du fantasme “une maman, un papa et un enfant”. […] Cette famille-là n’a jamais été universelle. […] De tout temps, des enfants ont été élevés par d’autres personnes que leurs père et mère. Ce qui pose problème, c’est cette famille idéalisée, “hétéro-patriarcale-blanche” de préférence de plus en plus éloignée des réalités. »
Derrière ces discours pour le moins idéalistes, Dominique Bertinotti passe allégrement d’un fait sociologique, où des enfants naissent hors mariage, à une affirmation ontologique minimisant leur origine pour avaliser une “parenté” homosexuelle qui n’existe pas puisque les enfants sont issus d’un lien entre un homme et une femme. Elle fait d’un constat une norme structurelle.
D’autre part, peut-on concevoir que la famille “une maman, un papa et un enfant” serait un “fantasme” ? A-t-on encore le sens des mots pour réfléchir ? C’est ici que nous pouvons comprendre que lorsqu’une société perd le sens de la différence sexuelle, elle perd le sens de la vérité des réalités. Nous y sommes quand on invente des droits incohérents.
Au sens psychanalytique, un “fantasme” est l’expression d’un désir impossible et donc irréalisable, et le symptôme d’une autre scène inavouable et souvent transgressive. Or, il faut bien un homme et une femme et leur union la plus intime pour qu’au coeur de leur corps respectif et dans le meilleur des cas du corps conjugal, se conçoive une union et naisse un enfant. En affirmant un tel déni, la sénatrice dit le vrai fantasme qui est au coeur du “mariage” irréaliste qu’elle soutient : dans la relation de similitude et de miroir entre deux personnes de même sexe, se développe l’idée que chaque sexe pourrait se suffire à lui-même en réactivant le fantasme primaire de toute-puissance de l’autoengendrement. “Je me fais tout seul” ou encore “je produis un enfant en solitaire”. C’est le summum du narcissisme qui ne crée ni une relation d’altérité, ni un couple générationnel, mais qui transgresse la différence sexuelle !
Il est difficile d’attribuer à un duo de personnes de même sexe les mêmes caractéristiques qu’à un couple formé par un homme et une femme alors que psychologiquement, socialement et symboliquement, ils ne les possèdent pas. On confond ici l’égalité en dignité de la personne avec l’égalité des situations et on fait l’impasse sur les distinctions nécessaires si l’on ne veut pas entretenir la confusion des pensées.
La majorité des personnes homosexuelles ne souhaite ni se marier ni adopter des enfants, car ces personnes savent que cela ne « comblera pas leurs lacunes » (comme l’a dit, lors de la “manif pour tous” du 24 mars, Jean-Marc Veyron la Croix, maire socialiste de Chasselas). Et les Français le refusent à 56 % (sondage BFMTV-le Parisien du 11 avril) quand il s’agit de l’adoption des enfants (mariage et filiation sont liés même si on veut les séparer). Une minorité d’activistes et d’idéologues veulent pourtant obtenir l’un et l’autre comme une sorte de reconnaissance sociale en récupérant le symbole matrimonial pour apparaître “normaux” et avoir les mêmes droits, mais ils ne se marieront pas pour autant. Nous l’avons vu avec le pacs, plus de 93 % sont contractés par un homme et une femme. Et dans les pays où le “mariage” entre personnes de même sexe est permis, passé une période d’engouement, leur nombre s’est effondré.
On nous affirme que “marier” les personnes de même sexe ne retire rien aux autres citoyens mais que le législateur donne de “nouveaux droits”. En fait, cela change tout puisque le code civil est modifié pour redéfinir le mariage et la filiation à partir des fantasmes de l’unisexualité et de l’autoengendrement en supprimant les termes qui renvoient à la différence sexuelle ! Une transgression majeure et délétère qui suscite déjà de nombreux ressentiments. La politique, c’est aussi savoir ne pas prendre des symboles pour des fantasmes.
Tony Anatrella * Valeurs actuelles
(*) Tony Anatrella est l’auteur, sur le même sujet, du Règne de Narcisse (Presses de la Renaissance, et en livre audio Saint-Léger Productions) et de la Tentation de Capoue (Éditons Cujas).