Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 1320

  • La barbarie à la gueule de Mickey

     

    La barbarie à la gueule de Mickey
    Avec l'arrivée au pouvoir, en 2007, de Sarkozy, la droite a achevé sa mue, et de parti « néogaulliste » - dont l'opposition à l'agression yankee en Irak a fait croire qu'il allait le rester – l'UMP est devenu le clone du parti républicain américain. Les signes n'ont pas manqué de cette confusion, qui n'est pas un simple alignement, mais une véritable fusion idéologique : intégration de l'état major de l'armée française dans le commandement de l'Otan, engagements belliqueux, souvent en pointe, aux côtés des USA, en Afghanistan, en Palestine, en Libye, en Syrie, contre la Russie, contre le Venezuela, contre tout ce qui peut résister au Nouvel Ordre Libéral Mondial, mais aussi emprunt poussé au style d'outre Atlantique, pétri de jeans et de coups de mentons, de références à la morale et à l'éthique du management. On a vu Sarkozy, à l'aise dans ses baskets, le juron aux babines, la syntaxe erratique, l'oreille collée au portable, mâchonnant son chewing-gum, annonçant son mariage dans l'infantile parc Eurodysney, après avoir déversé son cœur glamour lors d 'une solennelle conférence de presse présidentielle, aussi au fait des civilités qu'un porcelet élevé dans une basse cour, ne dédaignant pas de joindre les mains pendant la messe, comme Goupil, de se prosterner patriotiquement devant le monument du Vercors, de hausser la voix contre la racaille, les terroristes, les islamistes, de grimacer face à une immigration massive finalement dangereuse pour le pays, mais pas pour l'économie etc. L'esthétique, on l'aura compris, n'est pas à dédaigner dans ce siècle d'images : on retrouve, comme aux Etats-unis le leader entouré de visages représentatifs de la population, le gros plan émotionnel, l'expression aussi soulignée que dans une série télévisée, la grandiloquence emphatique, qui cache le vide.

    Car tout n'est que dans la forme mimétique de sous-américain singe de son maître, courtisanesque zèle de premier de la classe collabo.

    En face, on imite l'imitateur, mais dans ce rôle burlesque de couples de comiques que notre enfance a appréciés, les Laurel et Hardy, les Vladimir et Estragon, les Dupont Dupont. Quand l'un exprime son humeur, l'autre en rajoute, quand l'un rit, l'autre pleure, et les deux s'entremêlent les pinceaux pour divertir la galerie.

    On trouvera aussi à gauche cette tonalité hollywoodienne et mélodramatique que la télévision s'efforce de transfuser en Europe, ces visages en plan rapproché couronnant les discours ronflants, les déclarations emphatiques sur le Bien et sur le Mal, les poncifs et le jargon, les enfumages idéologiques qui ancrent la classe politique dans cet univers sucré et corrosif qu'est l'Occident.

    Lorsque Segolène avait, durant sa campagne de 2007, malencontreusement fait référence à Blair, qui envisageait la constitution d'un grand parti démocrate coiffant les deux rives de l'Atlantique, d'aucuns lui en avaient tenu rigueur. Maintenant, c'est fait, les esprits sont mûrs, Terra nova soit loué. Pourquoi se cacher ? Le socialisme de grand papa est mort, et vive le marché ! Dans un savant équilibre avec le partenaire de spectacle, on va jouer la sonate à deux mains des lendemains qui vendent.

    Et comme aux USA, on a chez nous les répliques des mouches du coche. A l'inévitable candidat de la gauche du parti démocrate répond le Front de gauche et ce qui reste du lamentable parti communiste de moins en moins français. Et à droite de l'UMP, on a toute une galaxie d'associations, de groupes, de sites et de personnalités qu'on appellera sans mal « libertariens », Boutin, Fdesouche, Réplique laïque, le SIEL, le Collectif Famille Mariage etc., tous plus ou moins liés à des lobbys américains.

    Le livre de Laurent Obertone, France orange mécanique, qui, paraît-il, connaît un grand succès, donne le la de la fanfare néocon. Son pamphlet, censé décrire une France à feu et à sang, ameute les peurs, comme dans tout bon navet propagandiste. On enfile les anecdotes horrifiantes tout en enfonçant les portes ouvertes de la rhétorique droitière. Oui, les « jeunes », c'est la racaille, oui, les « incivilités », c'est la délinquence pure et dure, oui, la « diversité », c'est la horde des envahisseurs. Ah ! Ces médias qui nous mentent ! Sauf que ces euphémismes et bobards sont éventés depuis belle lurette, par la vertu d'émissions comme la très libérale C dans l'air, grâce à la prose hystérique de Finkielkraut, de Glucksmann, de Roufiol, de Zemmour, etc.

    Quelle est la stratégie de ceux qui attendent avec fébrilité, comme dans un compte à rebours haletant, le basculement de la société européenne dans le Grand Marché transatlantique, prévu pour 2015 ?

    La forme étant aussi importante que le fond, il faut bien sûr imprégner les cerveaux de valeurs bien formatées, et persuader que tout, finalement, n'est qu'une question de remise en ordre. L'immigration massive n'est pas tant visée (économie libérale oblige) que l'islamisme, tout immigré étant présumé intégriste, voire terroriste. L'urbanisation sauvage et triomphante de la postmodernité n'est pas honnie en tant que telle (c'est quand même le progrès!) mais les dérives d'une population qui n'a guère abandonné les réflexes de ses ancêtres les cannibales ou les haschischins. Le mariage homo n'est pas tant houspillé pour ce qu'il révèle de distance par rapport aux principes métaphysiques traditionnels que pour son encouragement au vice. Les agressions contre les chrétiens, ici ou là, ne sont pas condamnées au nom d'un christianisme qui, s'il était pris au mot, serait sans doute plus proche d'un islam authentique que d'un laïcisme consumériste, mais parce que c'est la « civilisation blanche » qui est attaquée. Les barbaries d'au-delà de la Méditerranée sont ainsi importées sur les bords de la Seine et de la Loire, augurant d'un avenir de sang et de terreur, mais les bombardements ciblés de drones vertueusement tus.

    Ces fantasmes, pour autant qu'ils ne sont que l'amplification outrageuse de réalités qu'il faudrait remettre à leur place et relativiser, ont leur écho dans la perfide politique, à géométrie variable, des hommes de partis et de gouvernements, quels qu'ils soient, qui ont manié la chèvre et le chou, rejetant un jour le communautarisme, et l'encourageant un autre. Par delà les intérêts électoralistes, désormais non négligeable au vu de l'importance du vote de la « diversité », c'est en tant que caisse de résonance du « choc des civilisations » que vaut ce tintamarre politico-policier. Les péripéties fomentées par un terrorisme que l'on voudrait omniprésent servent d'aliment à tous les leurres idéologiques.

    Le ministre de l'intérieur possède, en l'occurrence, une force de frappe idéologique non négligeable, car par la gesticulation policière, il désigne l'ennemi. Davantage que la rhétorique « antiraciste », de moins en moins efficiente (et remplacée par la lutte, plus économiste, contre les discriminations dans le travail), c'est cette pantalonnade répressive qui est désormais la vérité du régime. Il faudra que les fils d'immigrés, une fois que le travail de sape de la société française aura produit tous ses effets, s'aperçoivent un jour qu'ils ne sont plus que des serfs corvéables et taillables à volonté, comme les Français de souche, à égalité, qui les auront rejoint sur ce terrain. La France sera devenue alors le Maroc, non parce qu'il y aura eu une « substitution majeure de population », mais parce que nous serons aussi pauvres et exploités que dans le royaume chérifien, grâce aux exploits du mondialisme marchand.

    En attendant, toutes ces empoignades prétendument « civilisationnelles » ont leur rôle. Lorsqu'en été la gauche a voté le Pacte de stabilité budgétaire européen, tant souhaité par Sarkozy, Valls a lâché ses forces spéciales contre les auteurs d'une pétarade, coupable d'avoir perturbé le commerce tranquille d'une boutique kascher. Le bruit de la balle qui tua un « terroriste » pouvait cacher la félonie de nos parlementaires. Dernièrement, les danses de cabris qui ont orné le vote de la loi homo, que la gauche considère comme un grand pas pour l'humanité, ont attiré les regards loin des négociations relatives au code du travail, qui ont abouti à l'enterrement des acquis initiés par le Conseil national de la Résistance, lequel avait offert, en 1945, une vision sociale et humaine à la France. Et notre ministre sécuritaire de promettre que ce démantèlement sera protégé : les services de renseignement et les forces de l'ordre veillent autour des usines où la colère gronde...

    Tout ce remue ménage tous azimut montre bien qu'il est nécessaire, pour l'oligarchie, de voiler et d'assourdir tout ce qui pourrait s'apparenter à un discours de vérité, ou à la vision crue de sa domination.

    Nous sommes parvenus au point crucial de notre destin, non seulement en tant que Nation, mais aussi comme des êtres humains voués à une vie décente devant l'abîme de leur déchéance. La vérité du système, c'est l'esclavage. Un asservissement que, comme dans le fameux roman de George Orwell, 1984, on tente de travestir en liberté. Liberté, en fait, d'être un chômeur à qui l'on abandonnera momentanément, comme des miettes, le droit de bosser à des conditions défavorables, à qui on enserrera le cou des chaînes de la nécessité économique, et à qui on coupera la langue s'il dit que le roi est nu. Et à cet esclave qu'on voudra consentent, parce qu'il aura chance de jouir dans le paradis dysneylandisé de Mickey, on commandera qu'il soit heureux.
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com
  • Le complot à la portée de tous ?

    « La race du futur sera eurasienne négroïde, elle remplacera la diversité des peuples par une multitude de personnalités. L’homme du futur sera métissé. » Nicolas Coudenhove-Kalergi.

    Le complot, cet objet de recherche de ceux que les media du Système appellent conspirationnistes, implique des acteurs bien précis, une histoire (un passé) tout à fait réelle, et bien sûr une « eschatologie » unique et précise aussi cachée, voire plus, que le véritable fonctionnement interne de la machinerie sociopolitique mise en œuvre par cette engeance implacable. Il est compréhensible que l’immense majorité de la population occidentale ne croit pas à ce Complot comme elle ne croit pas non plus aux milliers de conspirations mises en branle chaque jour à travers le monde pour neutraliser tel opposant, tel causeur, tel indiscret ou nous ne savons qui encore. Ou afin que l’Engeance s’accapare de nouvelles richesses, de nouveaux pouvoirs locaux, afin que les tentacules du poulpe sectaire enserrent plus sûrement encore les sociétés qu’il mène vers le plus parfait des esclavages. Comment le téléspectateur lambda shooté quotidiennement à ses flashes morphiniques, à ses émissions stupéfiantes, à ses séries propagandistes, à sa téléréalité de vie virtuelle addictive, pourrait-il parvenir à s’extraire de cette prison mentale dans laquelle l’enferme constamment le complexe médiatique d’aujourd’hui ? Comment le gentil petit électeur désinformé au jour le jour par les JT des grandes chaînes de télévision qu’il avale avec délectation croyant s’enrichir intellectuellement par ce biais et aiguiser son esprit critique, comment ce parfait abruti nourri de messages subliminaux, de rhétorique propagandiste savamment distillée parviendrait-il à observer objectivement (le pléonasme est ici nécessaire) le monde de pantomime jouée par des acteurs politiques de figuration ? Quelle gageure pour l’esprit se voulant libre de rompre d’avec le joug informatif officiel qui l’aiguillonne et le tient bien au chaud dans l’illusion du confort d’une sorte de cocon maternel de savoirs et d’autorité !

    Dans son cocon anxiolytique, le télémane est aveugle
    On le voit, on le sait, la télévision constitue une source sacrée d’informations pour toute sa clientèle ! Le politicien en mauvaise posture peut toujours mentir et « pratiquer la langue de bois », mais le journaliste de télévision cravaté, poli, souriant « qui est ton ami » ne pourrait trahir le spectateur selon ce dernier : L’éventualité de la trahison n’est même pas envisagée par le télémane. Le souriant de la télé aux yeux humides est ton ami. Et à l’instar de la présentatrice gourgandine de la météo, le lecteur du 20H du prompteur de Big Brother constitue en quelque sorte le garant de la vérité, le vulgarisateur de la complexité factuelle de ce monde, le tuteur quotidien du cerveau du télétox, le corset émotif de tous ces esprits bridés de naissance. Quiconque a tenté d’éclairer au moins une fois l’un de ces télémanes sur des questions politiques dissonantes a compris sur quel roc son discours circonstancié, même formidablement argumenté, imparable, s’écrasait-il… L’expérience impossible ! Tant le « vu à la télé » hypnotise-t-il l’abruti de la petite lucarne. Pas touche au Totem qui a bercé l’enfance du téléspectateur, car, en effet, l’écran de télévision représente pour tous les moins de cinquante ans voire pour les moins de soixante ans une véritable mère qui les a dorlotés par ses dessins animés, ses reportages animaliers, son sport et qui a toujours pris la défense du gentil souriant contre « tous ces névrosés faisant grise mine ». Comment cette mère chaleureuse, (la téloche est toujours visionnée dans des lieux de vie agréable, le télétox s’étant confectionné un petit espace lui permettant de baigner dans une sorte de liquide amniotique symbolique avec canapé douillet, nourriture à portée de main –souvent grasse et sucrée-, comme si notre néo-bébé était relié à un cordon ombilical qui le rassurait en permanence. La télé est le plus puissant des anxiolytiques modernes et ce n’est pas le malade télétox qui va entreprendre avec masochisme une entreprise de démythification de son remède miracle !), pourrait-elle nuire à ses enfants, comment pourrait-elle leur mentir alors qu’elle prône sans cesse le libre-arbitre et la liberté de jouir tout en leur conseillant d’être prudents en hiver sur le verglas nivéal des petites routes de campagne comme maman exhorte ses enfants à fuir le grand méchant loup ? Et le media présente aux spectateurs-« citoyens » le monde comme l’Engeance veut qu’il soit présenté, avec ses faux représentants politiques, ses faux moralistes, ses faux gardiens, ses faux sages, ses fausses religions, ses fausses disputes, ses fausses joutes électorales, ses faux débats créés ex nihilo, ses faux opposants et même ses faux diables. Dans cette configuration il est sûr que notre télévore (qui représente l’Hexagonal de base, il faut bien l’avouer) ne puisse imaginer sérieusement, une seule seconde, que la vérité est ailleurs, que l’élite ne lui veut pas forcément du bien, qu’il existe un énorme complot travaillant à sa parfaite soumission, et qu’une fraction de la population mondiale est vouée à disparaître. Un sentiment de confiance et de sérénité (objectivement complètement injustifié) alimenté intensément par le cinéma qui tourne systématiquement au ridicule la réalité du complot que l’ « on » présente toujours comme « les » théories du complot et donc comme une pure construction intellectuelle névrotique. Pour la masse, il ne saurait ainsi y avoir de conspiration intégrale. Cependant, le « citoyen » un peu plus curieux, un peu moins téléphage, se sentant davantage enraciné que ses malheureux congénères, ressentant quelque malaise en son for intérieur, éprouvant le besoin de connaître l’envers du décor par instinct de vie, se heurte d’emblée au cours de ses recherches balbutiantes aux postulats mensongers d’intellectuels qui ont infiltré diverses mouvances pour étouffer, freiner, saboter, toute renaissance nationaliste. De Taguieff à Alain de Benoist, du postmoderne Maffesoli aux prétendus fascistes du Troisième Millénaire, tous nient quasiment sans argumenter mais en postulant avec une effroyable violence, avec cette condescendance de petits profs ignares ou stipendiés qui devrait les rendre insupportable, que le complot n’existe pas, que la rationalité dit « non au complot » (!), que croire au complot impliquerait une façon imbécile de penser… Selon ces tristes sires, il n’y a pas complot parce qu’il n’existerait tout simplement pas de société secrète suffisamment puissante pour orchestrer cette gigantesque entreprise… Là aussi, il s’agit d’un postulat arbitrairement posé, de la posture d’agents systémiques qui camouflent l’objet de leur mission sous un vernis intellectuel de petite facture mais que personne au sein de la clique élitiste ne viendrait à discuter. Alors beaucoup de petits curieux, en majorité peu téméraires, abandonnent le paradigme complotiste qui « vous fait passer pour un doux dingue ou un fou furieux dans les dîners entre amis »… Et Dieu sait que les hommes « désespérément normaux » craignent plus que tout d’être marginalisés, stigmatisés, réputés négativement. Le tour est joué ! Et au sein même de la mouvance nationaliste… Il fallait le faire ! Ils l’ont fait !

    Le Complot démasqué ?
    Alors si je veux ici recenser l’ouvrage extraordinaire des Néerlandais Robin de Ruiter et Fritz Springmeier, le fameux Livre Jaune Numéro 7, intitulé Les 13 lignées sataniques, la cause de la misère et du mal sur Terre, quelques cerveaux programmés par les discours pavloviens de petits gourous de la Nouvelle Droite antinationaliste et maçonnique déchireront réflexivement mon papier, leur inconscient leur ordonnant d’agir ainsi pour rester dans le cadre conforme de la rationalité définie. Pendant des années, le lectorat nationaliste a été abreuvé de fausse logique sociologique et de ce que l’on appelle la théorie de l’individualisme méthodologique consistant à voir dans chaque fait social le fruit d’actions non concertés d’individus liés ou non entre eux par le travail, les intérêts ou quelques valeurs. Mais jamais, je dis bien jamais, dans cette mouvance nouvellement droitière un fait ou un phénomène social, politique ou sociétal n’a été analysé avec une entière honnêteté scientifique, et donc en prenant en considération le fait que l’évènement étudié puisse découler d’un complot ourdi par une engeance définie. L’explication est d’analyse marxiste, matérialiste, individualiste, purement et ouvertement axiologique mais jamais, jamais, d’origine complotiste. Comme si quelques centaines d’individus sur cette Terre n’avaient ni les moyens, ni l’envie, ni le loisir d’agir secrètement pour concrétiser leur rêve ou pour réifier dans ce monde des projets secto-religieux animant cette élite dont la puissance est inimaginable aux yeux du grand public. Cela a le don, certainement, de troubler la sérénité de ceux qui postulent qu’il ne faut pas « se ridiculiser » en lisant et en évoquant le complot mondial. Mais les auteurs du Livre Jaune ne postule pas arbitrairement, contrairement à tous ces censeurs anti-conspirationnistes, mais argumentent chaque assertion et illustrent par des documents consultables chaque point de leur démonstration. L’érudition est au rendez-vous, comme les sciences psychologique et sociologique, les saines intuitions, et la documentation historique, n’en déplaisent aux persifleurs maçons infiltrés au sein de la mouvance nationaliste. Pourtant, il suffit pour appréhender la queue visible de la Conspiration de se référer aux déclarations multiples de membres des plus grosses familles cosmopolites mondiales. Comme celle-ci de David Rockfeller dictée doctement en 1991 à quelques journalistes aux ordres : « Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New-York Times, Time Magazine et d’autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l’exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés. » Le Complot s’établit étape après étape en fonction de la vitesse de désagrégation de l’esprit critique des populations occidentales. Nier cela relève d’une incroyable stupidité ou d’une profonde malveillance. D’autant plus que ces sorties mondialistes sont nombreuses et parfois, comme ici, sont des déclarations de membre de l’une des 13 familles « sataniques » qui sont depuis des décennies, voire des siècles, en relation étroite les unes avec les autres. Tout cela apparaîtrait peut-être farfelu si les prévisions, les « prophéties », les prédictions de tous ceux que nos auteurs néerlandais désignent comme étant des Illuminati, ne devenaient systématiquement choses réelles. Les familles incriminées sont toutes mises en exergue dans Le Livre Jaune. Leur enrichissement expliqué, leur réseau économique, politique et religieux mis en lumière. Avouons que l’on apprend beaucoup de choses à sa lecture !

    Certains sujets agitant les gouvernements de toutes les nations (peut-on cependant encore parler de nations dignes de ce nom ?) industrialisées ont directement été introduits sur la scène politique mondiale par un Rothschild, un Russell, un Dupont, un Rockefeller, un Warburg, un Collins. En 1987, Edmund de Rothschild balançait pour la première fois lors du Quatrième Congrès Mondial sur les Milieux Sauvages l’idée saugrenue que le CO₂ était la cause d’un réchauffement mondial créé par l’homme. Et l’on remarquera, a posteriori s’il le faut, que toutes ces familles diaboliquement riches n’interviennent que lors de congrès mondiaux pour affirmer des solutions mondiales à des problèmes « évidemment » mondiaux… La solution est toujours mondiale puisque le problème est toujours mondial… Enfin sont mondiaux les « problèmes » choisis par l’Engeance ! Elle n’est pas bête la Bête ! La pollution est mondiale (quid des pollutions locales qui tuent des dizaines de milliers de personnes chaque année ?), la démographie est mondiale, le réchauffement est mondial, le sida est mondial, l’homosexualité est un phénomène mondial, les droits de l’homme doivent concerner le monde entier comme la démocratie, la tolérance, la liberté, l’éducation des petites filles, la chirurgie esthétique et tant de sujets que choisit en fonction de son agenda l’Engeance qui nous gouverne.

    Des acteurs hétéroclites mais…
    Si la plupart des Illuminati (car il s’agit bien ici d’un traitement des agissements de cette secte hyperpuissante à travers le monde) provient originellement d’Europe occidentale, nombre d’entre eux sont étrangement issus du Proche Orient, et émanent en particulier du peuple bigarré des Khazars et de cette population néo-juive assoiffée de conquête et disposée culturellement à imposer ses délires politico-ésotériques sur le reste du monde. Mais nous trouvons encore d’autres Illuminati à travers la planète. En Chine en particulier où la famille Li jouit d’une grande tradition en Chine… Pour les auteurs du Livre Jaune qui avancent les arguments, circonstanciés et explicités limpidement, « il ne fait aucun doute que la Chine communiste fait partie du complot pour le Nouvel Ordre Mondial, qu’elle collabore avec le système des Illuminati. »

    Des méthodes radicales !
    Robin de Ruiter et Fritz Springmeier s’intéressent également de près aux moyens utilisés par l’Engeance mondiale et mondialiste dans sa conquête effrénée du monde. Ils évoquent à ce propos le projet Monarque qui consiste, aujourd’hui plus que jamais, à contrôler un nombre défini de cerveaux (par le truchement de la torture, du viol, de l’éducation intégrale de petits nourrissons jusqu’à leur âge adulte…) qui sont autant d’armes télécommandées à distance qui meuvent les terroristes et les forcenés d’aujourd’hui et de demain. Il est toujours utile d’activer quand le besoin s’en fait sentir pour ces familles proprement lucifériennes de pauvres fous qui vont s’en aller abattre telle ou telle personnalité gênante, trop gênante. Nous étions sincèrement un peu sceptiques avant d’entreprendre la lecture des chapitres concernant ce thème. Mais encore une fois, il faut avouer que les descriptions et les documents avancés par nos chercheurs chamboulent quelque peu certaines idées reçues. Bref, ce numéro 7 doit être lu par tout nationaliste curieux. Car même si le lecteur sceptique de nature, insensible à la réalité du complot, balaie d’un revers de main les conjectures de nos audacieux auteurs, il ne pourra dénier l’énorme travail de ces derniers, et la mise en exergue de tous ces indices démontrant malgré tout l’effroyable « légèreté » de nos funestes dirigeants. Un ouvrage indispensable.
    François-Xavier Rochette.
    Livre Jaune Numéro 7, les 13 lignées sataniques, la cause de la misère et du mal sur Terre, Mayra Publications, commande à La Librairie Française (sur Internet), 318 pages, 30 euros (4 euros de port).

  • Insécurité : quand les mamies prennent les choses en main !

    Alors que l’insécurité galopante contribue à la déliquescence du lien social, certaines images suscitent un réel enthousiasme ! Le courage n’est pas toujours là où on l’attend le plus…

    http://www.contre-info.com/

  • Dépasser les mythes économiques

    bairoch-dddd7.jpgLes idées reçues contemporaines sont le fléau quotidien de tout chercheur de vérité. Combattre le lieu commun constitue un exercice délicat tant les cerveaux humains sont aujourd’hui, mais cela ne date pas d’hier, contaminés par l’opium de l’oligarchie dirigeante. Paul Bairoch, dans son livre Mythes et paradoxes de l’histoire économique, fait l’exégèse des lieux communs en matière d’histoire économique.

    Selon lui, «  l’histoire économique est un sourd qui répond à des questions que nul économiste ne lui a jamais posées  ». Son premier objet d’étude est la crise économique de 1929. Selon la légende, elle serait due essentiellement à la montée du protectionnisme. Or, en 1928, la France a abaissé sensiblement ses tarifs douaniers. En outre, l’Europe et le Japon ont connu de 1920 à 1929 la plus forte croissance économique depuis cent trente ans, ce qui contredit l’idée selon laquelle les économies occidentales étaient dans un état catastrophique avant la crise.

    Pour autant, les années trente furent plus prospères en Grande-Bretagne et en Allemagne que les années vingt. De 1934 à 1938, en raison de la politique de réarmement, le chômage allemand fut divisé par trois. Cependant, l’auteur relativise largement les performances des économies fascistes avant la guerre. De même, avant les guerres de 1914 et de 1870, les résultats économiques furent excellents.

    L’auteur s’évertue à démontrer que le protectionnisme n’est pas un mal ou un quelconque projet de haine de l’autre. Toutes les politiques industrielles, à l’exception de celle du Royaume-Uni, se sont développées grâce à un haut taux de barrières tarifaires afin de se mettre à l’abri de la concurrence étrangère. À la fin du XIXème siècle, les Anglais se sont mis eux-aussi à augmenter les barrières douanières.

    Les États-Unis, la Chine et le Japon n’échappent pas à cette règle. En 1914, les droits de douane étaient chez l’oncle Sam quatre fois supérieurs à ceux de la perfide Albion. Les Britanniques ont profité du libéralisme car ils avaient une avance technologique importante. Dans le reste des pays, l’abaissement des barrières tarifaires s’est systématiquement soldé par un ralentissement de l’activité économique.

    Paul Bairoch s’intéresse aussi aux relations avec les pays du tiers monde. À la question de savoir si les matières premières du tiers monde ont été indispensables à l’industrialisation des pays occidentaux, il répond par la négative. À la veille de la Première Guerre mondiale, les pays européens étaient en suffisance énergétique. Le solde est devenu négatif à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui explique largement les guerres impérialistes des Américains et de leurs toutous de l’OTAN. Les matières premières ne représentaient qu’un quart des exportations des pays du tiers monde.

    Les débouchés coloniaux jouèrent-ils un rôle important dans le développement des industries occidentales  ? Là encore, Bairoch montre que les pays non ou peu colonialistes comme l’Allemagne, les États-Unis, la Suède, la Suisse, la Belgique ont eu une croissance plus rapide que les pays colonialistes comme la Grande-Bretagne ou la France. «  Si l’Occident n’a guère gagné au colonialisme, cela ne signifie pas que le tiers monde n’y ait pas beaucoup perdu.   »

    L’auteur ose même s’attaquer au lieu commun voulant que seul l’Occident fût un grand colonisateur. Les Égyptiens, les Perses, les Romains, les Arabes et les Ottomans participèrent aussi à ce phénomène. Le trafic d’esclaves dans le monde musulman a duré plus longtemps et a touché un plus grand nombre d’esclaves, dont il reste peu de descendants car beaucoup étaient castrés. La problématique de la forte participation de la communauté juive au trafic d’esclaves occidental n’est pas traitée car elle n’a aucun rapport avec la question posée.

    Contrairement au mythe répandu, c’est bien la croissance économique qui est à l’origine du commerce et non l’inverse. Les pays du tiers monde exportent énormément mais n’ont quasiment pas de croissance.

    Paul Bairoch termine son livre en enfonçant une porte ouverte, mais l’évidence suivante mérite tout de même d’être rappelée  : une politique de libre-échange absolu ou un protectionnisme absolu n’a évidemment aucun sens. Pourtant, les partisans du libre-échange vivent sur un modèle idéalisé et fantasmé où la « main invisible » réglerait tout. C’est pourquoi toute idée protectionniste est taxée par eux d’isolationnisme. Ceux qui réclament l’intervention de l’État quand leur arrogance et leurs multiples erreurs ont abouti à la catastrophe n’ont aucune leçon à donner. Comme l’écrit Léon Bloy, dans son Exégèse des lieux communs : «  Le bonheur des uns ne fait pas le bonheur des autres.  »

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • Grèce : Face à la gabegie et à l’immigration, l’Aube dorée s’impose au… biceps

    Grèce : Face à la gabegie et à l’immigration, l’Aube dorée s’impose au… biceps

    Photo ci-dessus : distribution de nourriture et de vêtements par l’Aube dorée à la partie des grecs en voie de clochardisation.

    C’est devenu le paradoxe grec. Fin janvier, à Athènes, des milliers de gauchistes ont manifesté contre les “ratonnades” d’immigrés illégaux organisées par le parti « néo-nazi » Aube dorée… Mais rien n’y fait ! Malgré ces protestations, le parti le plus radical du paysage politique grec continue sa course en avant

     Grèce : Face à la gabegie et à l'immigration, l’Aube dorée s’impose au… biceps

    Une vue de la manifestation anti Aube dorée de janvier dernier à Athènes

    Le parti Aube dorée, groupusculaire tout au long des années 2000, entré au Parlement en juin 2012 avec 7 % des voix, est désormais crédité de 13 % d’intentions de vote, devenant la troisième force politique du pays ! Un succès que l’on ne peut séparer d’un discours ultranationaliste et de méthodes musclées, sur fond de démission des autorités.

    L’Aube dorée a commencé sa longue conquête électorale dans le quartier athénien d’Agios Panteleimonos, connu pour accueillir un grand nombre d’étrangers. Face aux multiples violences et perturbations causées par les immigrés illégaux, touristes et badauds finissaient par déserter ce coin populaire de la capitale. Même les riverains n’osaient plus sortir de chez eux…

    Grèce : Face à la gabegie et à l'immigration, l’Aube dorée s’impose au… biceps

    Aube dorée

    Jusqu’à ce que l’Aube dorée constitue des patrouilles et entreprenne de nettoyer l’endroit par la force. « Avant que les membres du parti viennent s’en prendre aux immigrés pour assurer notre sécurité, personne ne sortait après 17 heures. On tremblait de peur », avouent Pavlos et Vaguélia, deux habitants du quartier interrogés par des journalistes suisses interloqués.

    Véritable porte d’entrée de l’immigration irrégulière à destination de l’Union européenne, la Grèce est terrassée par la crise (le chômage vient d’atteindre 26 %) et l’insécurité. Dans ce contexte, nombre d’immigrés illégaux venus bénéficier du système social ont versé dans la délinquance et la criminalité. L’Etat, lui, est accusé de ne pas jouer son rôle. Yiannis tient un kiosque dans le quartier depuis six ans. Selon lui, « la Grèce se passerait bien d’Aube dorée… si seulement la police était plus efficace ! Je l’ai appelée plusieurs fois car des immigrés volaient ma marchandise. Elle n’est jamais venue. L’Aube dorée comble donc le vide de l’Etat à sa manière. »

    La Grèce prête pour le grand saut ?

    Entre les chasses à l’homme contre les dealers et les proxénètes ou les attaques de marchands à la sauvette, le parti multiplie les actions violentes. Mais cela ne choque plus ! Georges Contogeorgis, professeur de sciences politiques à Athènes, sans légitimer ces méthodes, les replace dans leur contexte: « Il ne suffit pas de blâmer le succès d’Aube dorée, il faut essayer de comprendre. En agissant sur le terrain, le parti répond aux inquiétudes de la société que les autres politiques ignorent, enfermés derrière leurs privilèges. »

    Si l’Aube dorée souffre de son image, les membres du parti s’en nourrissent pour inverser la tendance. Artémios Mathéopoulos, député Aube dorée de Thessalonique analyse le succès de son parti: « Nous n’avons pas peur de parler des problèmes et de proposer des solutions concrètes pour aider notre pays. Les politiques et les médias nous accusent d’être violents et déforment la réalité car ils ne savent pas à qui s’en prendre. Mais les sondages montrent que cela ne marche pas. Contrairement aux politiques mises en place depuis toujours, nous ne volons pas le peuple et ne mentons pas. Nous sommes la solution et pas le problème d’une Grèce devenue dépendante. »

    Face à une asphyxiante politique économique dictée par la technocratie bruxelloise, l’Aube dorée a, une fois de plus, décidé d’agir sur le terrain pour aider une population en voie de clochardisation.

    En véritable ONG, le parti ouvre les portes de ses locaux, désormais implantés partout en Grèce. La préférence nationale y est appliquée avec soin. Et cela marche! Après avoir prouvé sa nationalité, chacun peut venir y chercher des sacs de nourriture et de vêtements. Si Artémios Mathéopoulos assure que le parti a toujours agi ainsi, l’entrée d’Aube dorée au Parlement a favorisé une meilleure organisation et permis d’accroître les moyens.

    « Chacun de nos députés donne 3000 euros, pris sur son salaire, afin que nous puissions aider davantage les Grecs. » Après la mise en place d’une banque de sang, le parti vient de créer une sorte de Pôle emploi pour aider les chômeurs. Là encore, priorité nationale, solidarité et proximité sont les maîtres mots: « On connaît les gens qui viennent dans nos locaux et si je sais que, parmi eux, il y a un électricien, je ferai appel à lui et non à un inconnu », explique le député.

    Grâce à ces actions sécuritaires et sociales, fondées sur la solidarité nationale, ainsi que sur la critique pertinente d’un Etat démissionnaire et de partis ayant fait la preuve de leur incompétence, l’Aube dorée rassemble largement au-delà des fanatiques et des déçus d’une société mise à mal. Elle devient même une alternative possible au Système. Selon le politologue et historien anglais Antony Beevor, « si une nouvelle crise se préparait avec la troïka (FMI, BCE, zone euro), le gouvernement d’Antonis Samaras [ndlr: qui ira prochainement demander une nouvelle aumône à Berlin], n’y résisterait sans doute pas: ce serait alors un vrai saut dans l’inconnu pour Athènes. »

    Patrick Cousteau http://fr.novopress.info

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 6 février 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    Crédit photos : Aube dorée.

    Grèce : Face à la gabegie et à l'immigration, l’Aube dorée s’impose au… biceps

  • La haine de l'homme blanc ne sauvera pas le monde de la famine (arch 2008)

    ❏ La culpabilisation bat son plein. À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la faim le 16 octobre, l'Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO) avertissait que la crise mondiale née dans les pays du G7 allait considérablement « aggraver la situation alimentaire » alors que « 923 millions d'humains souffrent déjà de la faim dont 75 millions de personnes supplémentaires en 2008 ». Une semaine plus tôt, sur France 3, le magazine Pièces à Conviction, sous le titre « Les profiteurs de la Crise », entendait, selon sa responsable Elise Lucet, « poser les questions qui dérangent ». Résumé de l'émission : « Céréaliers, pétroliers, géants de l'agro-alimentaire et patrons de la grande distribution tiennent tous le même discours : la hausse des matières premières les a contraints à gonfler leurs prix. »
    ☞ ZIEGLER, PALADIN DU RACISME ANTI-OCCIDENTAL
    Emission très à contre-temps puisque depuis plusieurs semaines, face à la récession mondiale, les prix des matières premières agricoles se sont écroulés sans aucun effet pour les consommateurs. Le blé est passé de 180 € la tonne à moins de 150. Le maïs est retombé en dessous des 100 €/t. D'une manière générale chaque tonne de céréale a perdu au moins 50 € et le soja est en perdition. Mais qu'importe, ce fut l'occasion une fois encore de tirer sur les agriculteurs. Pièces à Conviction se concentra sur un "gros" céréalier du centre de la France, spéculant sur Internet, ravi en effet d'un doublement de ses revenus en 2007. Comparer la part réelle mensuelle lui revenant - une fois 40 % de ses bénéfices subtilisés par la Mutuelle Sociale Agricole (MSA} - avec la feuille de salaire de Mme Lucet eut peut-être réservé quelques surprises. D'autant qu'en 2008, avec des cours mondiaux en chute libre mais les intrants d'origine pétrolière toujours en forte croissance, et une récolte moyenne, notre céréalier informaticien aura sûrement replongé dans le rouge,
    Pour clore cette séquence Mme Lucet fit complaisamment appel au sociologue suisse Jean Ziegler, l'infatigable diffamateur de la race blanche et de l'Europe qu'il cloue au pilori dans tous les forums de la terre. La PAC assassine le Tiers-Monde. Les agriculteurs blancs ont fait fortune sur la misère de la planète. L'agriculture européenne se nourrit de la famine des pauvres. La blonde Mme Lucet, enchantée, appuyait sa diatribe du geste, du verbe et du regard.
    On connaît le discours des procureurs de la fausse compassion. Les prix de l'alimentation sont-ils en hausse ? Des milliards de pauvres rejetés dans les bidonvilles du monde ont faim, 50 % de leurs "revenus" étant consacrés à la nourriture. Les prix s'effondrent-ils ? Des centaines de millions de paysans de l'hémisphère Sud, dont 75 % vivent en-dessous du seuil de pauvreté, sont menacés.
    L'OMS, Organisation Mondiale de la Santé, ne tient pourtant pas la famine pour allant de soi. La terre pourrait même, dit-elle, nourrir 13 milliards d'habitants grâce à la science et à la technologie. C'est l'égoïsme et l'avarice des riches - les Blancs - et la scandaleuse répartition des richesses qui seraient seuls responsables des 850 millions de décès annuels dus à la faim.
    Une étude de l'Université de Wageningen, aux Pays-Bas, tombe à pic. L'envolée des prix, au début 2008, responsable des « émeutes de la faim », ne serait qu'un épiphénomène dû à la simultanéité de mauvaises conditions météorologiques en Australie, en Ukraine et en Europe, des prélèvements des agrocarburants (4 à 5 %), de la forte demande des pays émergents asiatiques ainsi qu'à la pression exercée par les transports et les intrants agricoles sur les carburants fossiles. La spéculation boursière étant marginale. De sorte que les prix alimentaires reprendront rapidement la tendance baissière observée depuis des décennies. Il faudra cependant, disent les auteurs, mettre en culture d'immenses territoires en Russie et au Brésil, accélérer une gouvernance agricole mondiale qui imposera une "juste" répartition entre le Nord et le Sud, renforcer l'aide financière et technique du premier au second et développer la recherche sur les biotechnologies et les manipulations génétiques.
    ☞ 13 TRAITEMENTS POUR LA GOLDEN !
    L'Helvète Ziegler, obnubilé par sa haine du Blanc, partage chacune de ces considérations et reste indifférent à l'immense détérioration provoquée sur l'environnement, la biologie des sols, les résistances organiquement acquises par les plantes et animaux au fil de millénaires de sélection, par un siècle d'agriculture chimique, industrielle, intensive, qui a multiplié les parasites dont la propagation a été facilitée par l'accélération de la circulation et du nomadisme. À force de soumettre ces autodéfenses, par hybridation et manipulations génétiques, à une production de masse au détriment de leur capacité à résister aux évolutions des climats et des espèces, on a livré celles-ci à toutes sortes de prédateurs chimiques, viraux ou simplement variétaux.
    En revanche il n'est nulle part fait état de l'impact déjà très perceptible des nouvelles réglementations écologiques, celles tendant à réduire dans l'agriculture industrielle les effets toxiques des intrants chimiques ou la brutale augmentation des prix des carburants. En 2007 la seule réduction de 20 millions de tonnes de blé sur le marché mondial a provoqué le doublement du prix. Or les nouvelles législations, la limitation des intrants et leur moindre efficacité, entraîneront au cours des prochaines années une réduction spectaculaire des productions. De sorte que, quelles que soient l'amélioration des conditions climatiques et la baisse de consommation due à la récession économique mondiale, la forte pression démographique suffira à elle seule, répartition ou pas, à maintenir élevés les prix, et intacts les risques de famine planétaire.
    D'autant que, et les grands moralisateurs mondiaux se garderont bien de mesurer l'ampleur du phénomène, cette agriculture ne survit depuis des années que par la multiplication de prouesses biochimiques de plus en plus hasardeuses. Il faut treize (13) traitements annuels pour assurer à la pomme Golden son lustre commercial ! Quant aux céréales, les centaines de molécules supposées lutter contre les maladies fongiques ne cessent de susciter de nouvelles résistances. Les organismes chargés de la prophylaxie font de la corde raide et, loin d'éradiquer champignons ou virus banalisés, compliquent les traitements devenus un des postes les plus onéreux de la grande culture céréalière. D'autant plus que les cultivars brevetés par quelques multinationales sont issus des mêmes souches fragilisées.
    ☞ LA ROUILLE NOIRE POUR AFFAMER LA PLANÈTE
    Depuis des décennies la production industrielle du blé subit les méfaits de la rouille, une maladie cryptogamique qui, dans les années 1950, détruisit jusqu'à 40 % des récoltes nord-américaines. Les États-Unis sont aujourd'hui le premier producteur mondial avec 32,5 millions de tonnes en 2007.
    Le Canada arrive en second avec 145 M de t. En 1980, la rouille jaune dévasta l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud-Est : 1 milliard de $ de dégâts. Depuis 1999 est apparue en Ouganda une nouvelle souche de rouille noire, contre laquelle on ne dispose d'aucune riposte, le Ug99. La plupart des résistances sur lesquelles la science a compté depuis un demi-siècle pour renforcer les variétés de blé ont été tournées par cette dernière. Passée aussitôt au Kenya puis en Ethiopie en 2003, au Yémen et en Egypte au début de 2008, elle est signalée en Iran, en Afghanistan, au Pakistan. On estime que 80 % des récoltes de blé d'Afrique et d'Asie pourraient être touchées dans les prochaines années. Dix-sept centres de recherche à travers le monde ont été mobilisés. L'Institut Cornell, financé par la Fondation Bill Gates, et une demi-douzaine d'universités américaines tentent, pour l'heure en vain soit de créer des variétés résistantes, soit d'introduire un gène résistant dans celles dont on dispose. La station de recherche suisse de Changins-Wadenswil travaille également sur des variétés d'orge dans le même but. Ces techniques agissent au détriment d'autres qualités de ces plantes, à leur tour susceptibles de développer de futures résistances.
    Pour l'Américain Jim Peterson, président du Comité National pour l'Amélioration du Blé, la rouille, diffusée par les transports aériens, implique des méthodes de lutte trop lourdes et onéreuses pour le petit paysan archaïque. « La crainte est que survienne une année qui offre un environnement parfait à la pandémie et qu'elle ne devienne incontrôlable. Je ne vois pas comment il pourrait s'y opposer même si on lui donne les fongicides ».
    En réalité, n'en déplaise aux Ziegler et autres zélateurs du village planétaire solidaire, là grande famine malthusienne est à nos portes. Et elle a deux causes systémiques. La nocivité cumulée de la science et de la technique. Et l'insupportable surpopulation mondiale.
    ✍ Petrus AGRICOLA. Rivarol du 31 octobre 2008

  • Russie : Synthèse démographique de l’année 2012

    Alors que les enfants et les droits d’adoption sont au cœur de l’actualité, la situation démographique russe est curieusement comme passée de mode dans le monde des médias.

    Pourtant les derniers développements démographiques russes sont extrêmement intéressants. Les lecteurs qui suivent mes chroniques sur RIA Novosti savent que la démographie a été l’un des principaux points de l’entreprise de dénigrement de la Russie.

    La Russie a cette année 2012 connu 1.896.263 naissances, contre 1.793.828 l’année dernière, soit une hausse de 5,7% c’est-à-dire 102.435 naissances en plus. La mortalité elle continue à diminuer, puisque l’année a vu 1.898.836 décès, contre 1.925.036 décès l’année passée, soit une baisse de 1,4%, c’est-à-dire 26.200 décès en moins.

    Beaucoup d’analystes ont en effet pris le train de l’information en marche, train qui affirmait à tort que la Russie ne se relèverait sans doute pas du terrible choc démographique qu’elle a connu au lendemain de l’effondrement de l’URSS. Un peu d’histoire s’impose donc.

    De 1991 à 1999, en conséquence de l’effondrement de l’économie russe, l’état sanitaire de la population s’est considérablement détérioré et l’espérance de vie s’est écroulée ainsi que la natalité. En 1989 la Russie a connu 2.160.559 naissances et 1.583.743 décès et la population a augmenté de  576.816 habitants. 1991 a été la dernière année qui a vu une hausse naturelle de population (naissances – décès) avec 1.794.626 naissances et 1.690.657 décès soit une hausse de population de 103.969 habitants.

    A partir de cette année 1991, la Russie est entrée dans le cycle démographique infernal de la croix russe, c’est-à-dire une faible natalité et une forte mortalité. Le nombre de naissances est tombé à 1.214.689 en 1999 contre 2.144.316 décès, soit une perte nette de population de 929.627 habitants.

    Le nombre de naissances remontera ensuite, n’atteignant de nouveau le niveau de 1991 (plus de 1,7 millions de naissances) qu’à partir de 2011. Quand aux nombre de décès, il restera très élevé et supérieur à deux millions également jusqu’à cette année 2011, qui verra 1.925.036 décès.

    Cette évolution se traduira par une diminution de population continue, mais à une vitesse qui se réduira fortement à partir de 2005, la baisse naturelle de population étant de respectivement 687.066 habitants en 2006, 470.300 habitants en 2007, 363.500 habitants en 2008, 246.500 habitants en 2009, 241.400 en 2010 et finalement 131.208 en 2011. Les lecteurs voulant le détail des naissances  et  décès année par année de 1991 à 2011 peuvent le trouver ici.

    Avec 1.896.263 naissances et 1.898.836 décès, la Russie frôle donc cette année l’équilibre naissances – décès, avec un solde négatif de 2.573 habitants. Les grands froids historiques que le pays a connu fin décembre ont cependant accru la mortalité, décembre 2012 ayant vu 2.698 décès de plus que décembre 2011.

    Il est intéressant également de regarder ou se situe majoritairement cette hausse du nombre de naissances: Il y a tout d’abord l’oblast Omsk, la ville de Saint-Pétersbourg, les districts énergétiques de Khanty-Mansiisk, Tioumen et Lamalie, la république des Maris, le Tatarstan, le territoire de Krasnodar ainsi que les régions de Kalouga et de Lipetsk et enfin la région de Moscou.

    Il y a donc des raisons d’être plutôt optimistes. Tout d’abord le nombre de naissances est dans une dynamique continue de croissance pendant que la mortalité est elle au contraire en décroissance. On imagine donc mal ces tendances soudainement s’interrompre et donc comment les prévisions démographiques d’une Russie de 130 millions d’habitants en 2015 pourraient arriver, scénario pourtant envisagé par les sources d’analyses les plus sérieuses (voir ici, la ou ici) jusqu’à il y a quelques années. La population russe devrait se situer aux alentours de 143,6 millions d’habitants en ce premier mois de l’année 2013, soit la prévision statistique démographique la plus optimiste des scénarios démographiques de l’état russe, qui aurait du être atteinte seulement en… Janvier 2015!

    Pour beaucoup d’analystes ces résultats sont déjà exceptionnels et supérieurs aux prévisions des démographes russophiles les plus optimistes. Bien sûr le pire est devant puisque depuis 2004 on observe une baisse du nombre de femmes en âge de procréer (15-49 ans) et que depuis 2008 cette baisse concerne également les 15-29 ans, soit la tranche d’âge ou se concentrent actuellement 75% des naissances (voir pour bien comprendre ce schéma).

    Cette baisse devrait se prolonger jusqu’à 2025, année durant laquelle les jeunes femmes russes de 25 ans seront vraisemblablement 35% moins nombreuses qu’aujourd’hui. Pour faire face à cette situation, il faudrait donc que le nombre d’enfants par femmes double littéralement, soit plus que les trois enfants que le président russe a dans son discours de fin d’année estimé comme le nombre d’enfants que devait avoir chaque famille russe normale.

    Ou alors il faudrait que les femmes fassent des enfants plus tôt et/ou plus tard. Le changement des mentalités fait que les femmes russes ont des enfants de plus en plus tard. De plus, le nombre d’avortements est en forte baisse, passant de 1,8 million en 2004 à moins de 850.000 cette année. Enfin et peut être surtout l’immigration (de résidence) est en baisse mais stabilisée à 250.000 / 300.000 entrées annuelles.

    Mais le facteur migratoire pourrait jouer un rôle important dans le futur puisque la chambre basse du parlement devrait élargir la liste des personnes pouvant prétendre à la citoyenneté russe via une procédure simplifiée. Le régime s’appliquerait aux “porteurs de la langue russe et de la culture russes, les descendants directs des ressortissants de l’Empire russe”.

    Cette loi fait suite à une initiative du chef de l’État Vladimir Poutine qui en juillet  2012 avait soulevé la question de rapatriement des descendants de citoyens de l’URSS et de l’Empire russe en déclarant que “Les compatriotes expatriés voudraient être utiles pour leur patrie historique” et que “Les ressortissants de l’Empire russe font partie d’une même nation et civilisation”. Ainsi, via cette loi, les habitants de Finlande et de Pologne, ainsi que les Tcherkesses qui ont quitté le Caucase après la défaite dans la guerre du Caucase, pourraient obtenir la citoyenneté russe.

    On imagine donc de plus en plus difficilement comment dans l’avenir la population russe devrait s’effondrer comme cela a souvent été répété. Et si 2013 voyait une hausse naturelle de population?

    Par Alexandre Latsa   Ria Novosti    http://fortune.fdesouche.com

  • La morale à géométrie variable

    Il fut un temps où les Américains étaient assez réputés pour leur esprit inventif. Il est vrai que ce temps, point si lointain au regard de l'histoire, était celui où beaucoup d'entre eux n'étaient pas nés en Amérique et restaient, malgré leur désir d'assimilation à la nouvelle patrie, des Européens aux dents longues et à la hardiesse intellectuelle intacte. Le Dr Spock, M. Mac Donald, Mme Coca-Cola et l'institut Gallup ne les avaient pas encore passés à la moulinette.
    Certes, les apports variaient selon les races et les cultures, mais si les Irlandais se bornaient à réinventer les pommes de terre et les Italiens la Cosa Nostra, les Ecossais industrieux et malins, les Allemands - juifs ou non - appliqués et tenaces, les Polonais et les Hongrois passant du brin de génie au délire éthylique apportaient à leur pays d'adoption des innovations techniques qui ne tardaient pas à faire le tour du monde.
    Mais il est frappant de constater que ces innovations se limitaient, précisément aux plans technique et parfois scientifique. Elles ne se situaient jamais sur le plan des idées : où un pays qui se prenait déjà pour le premier du monde oscillait perpétuellement entre le vide total et la singerie hyperbolique. Je me souviens d'avoir, en ma lointaine et peu studieuse jeunesse, préparé un étrange diplôme sorbonnard qui s'intitulait pompeusement « certificat de civilisation américaine », ce que les bons esprits considéraient déjà comme une contradiction dans les termes - ce qu'on appelle un oxymoron dans les beaux quartiers. Pour mener à bien cette titanesque besogne, il suffisait de ce procurer contre une somme relativement modique un seul et unique volume, paru chez Gallimard, où l'on trouvait un résumé fidèle et complet de toutes les ondes cérébrales ayant parcouru les crânes américains de 1776 à 1950.
    La lecture en était à la fois affolante et édifiante : en près de deux siècles, aucune idée philosophique, aucune construction intellectuelle nouvelle, n'avait pris naissance sur le continent américain. Tout s'y était résumé à l'importation frénétique et à la mise en application délirante des plus redoutables et imbéciles utopies ayant hanté l'Europe des XVIIIe et XlXe siècles. La poussée vers l'Ouest et les Indiens avaient, certes, mis un terme à un certain nombre d'extravagances ; les effectifs exacts des disciples de Saint-Simon ou du Père Enfantin morts de soif dans le désert du Colorado ou scalpés dans le Nebraska restent à déterminer. Mais le reste de la société américaine n'en continua pas moins à vivre intellectuellement - si l'on peut se permettre d'employer un tel adverbe en un tel cas - sur du Rousseau mal digéré et du Wesley poussé aux dernières extrémités. Sans plus ; nul ne saurait considérer comme des philosophes ce pornographe hypocrite de Benjamin Franklin ou ce touchant écolo d'Henry Thoreau Brice Lalonde avec du poil et de la plume en plus.
    Mais il ne faut jamais désespérer. Et, en cette dernière décennie d'un XXe siècle qui s'en finit pas de mal finir, voilà que les Américains se sont décidés à inventer une notion philosophique nouvelle : la morale à géométrie variable - comme les chasseurs-bombardiers du même nom.
    Ce système, mis au point par M. George Bush - avec, sans nul doute, l'amical concours de son gourou Billy Graham - mais considérablement perfectionné par son successeur, M. William Lewinsky Clinton, vous permet, au nom du respect des Droits de l'homme et de la préservation de la paix mondiale, d'assassiner tous ceux dont la tête ne vous revient pas, qui prétendent gérer eux-mêmes leur pays ou qui se refusent à manger les bananes à goût de navet produites par les colonies économiques américaines, tout en s'abstenant soigneusement de toucher à des tortionnaires installés dans leurs meubles du totalitarisme ou des massacreurs opérant en toute liberté sur plusieurs continents.
    N'est-il pas, en effet, tragiquement cocasse qu'au moment précis où avions et fusées d'une OTAN honteusement détournée de ses buts et de son sens s'acharnent à "casser du Serbe", une délégation commerciale de Chine communiste débarque à Los Angeles et une équipe sportive américaine se rend da!!s le Cuba de Fidel Castro ? Peut-être M. Slobodan Milosevic aurait-il dû apprendre à jouer au base-bail pendant qu'il était encore temps. C'est presque aussi beau que M. Tony Blair, surnommé "Clinton's poodle" - le caniche de Clinton - par une partie de la presse britannique, saisissant l'occasion d'une visite officielle à Pékin pour lancer, en avant-première des actuelles agressions, un « grand appel au respect des Droits de l’homme ».
    Rappelons à toutes fins utiles que si au Kosovo, les troupes serbes opéraient dans une province serbe, les troupes chinoises, au Tibet, ont envahi un pays souverain et l'ont réduit en esclavage en y pratiquant un « nettoyage ethnique » en règle. Rappelons que les méthodes employées par les troupes israéliennes dans les territoires occupées pourraient appeler certaines remarques. Rappelons surtout qu'il y a un an, près d'un million de personnes étaient massacrées dans des conditions atroces au Burundi sans que la « communauté internationale » intervienne.
    Pourquoi, vous demanderez-vous peut-être, la communauté internationale n'est-elle pas intervenue ? Tout simplement parce que les États-Unis s'y sont opposés. Et pourquoi les États-Unis s'y sont-ils opposés ? Par peur. Peur toute simple, physique, immédiate. Parce que l'opinion américaine ne s'était pas remise lors de l'opération ratée de Somalie. En revanche, les mêmes Américains moyens acceptent fort bien de voir, sur leurs écrans, des villes serbes ou irakiennes écrasées par les fusées, tant que les "boys" ne sont pas en danger.
    La vérité est que les Américains adorent faire la guerre à la condition expresse de ne pas risquer de s'y faire tuer. On a souvent dit que les États-Unis étaient allés directement de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation. En considérant ce qui est devenu une nation d'enfants gâtés, obèses, arrogants et lâches, j'ai parfois peur que ce ne soit vrai.
    Et pourtant, j'aimais tant Jack London, Louis Armstrong et James Stewart ...
    Jean BOURDIER National Hebdo du 22 au 28 avril 1999

  • L'Afrikistan en panne

    L'Afrikistan est mal barré. Ce qui doit bien ennuyer les éditocrates et think-tankistes qui vivent de l'alarme. On peut dire que le pas de clerc des bandes terroristes islamisées au Mali fonçant sur Bamako a porté un coup sérieux au projet verdâtre des fondamentalistes musulmans déroulés dans les amphis de géopolitique. Les séismes dont on annonçait les répliques sont au nombre de cinq, et paraissent plus que jamais réparables. Ce qui en soi n'est pas une mauvaise nouvelle, et d'abord pour le continent africain qui n'a pas besoin de perdre du temps avec ces foutaises théologiques. Les défis économiques et sociaux sont des falaises autrement plus hautes à grimper que le salut dans l'au-delà par l'asservissement des âmes. Il faut déjà vivre un peu avant de mourir.
    Voici les cinq foyers cancéreux dans le sens des aiguilles, et notre pronostic sans frais :

    (AA) Parti islamiste Ennahda au pouvoir en Tunisie

    Parti de l'étranger dirigé par des émigrés revenus cueillir les fruits d'une révolte dans laquelle ils ne se sont pas mouillés, il s'avère incapable d'améliorer le sort des gens à divers motifs dont le plus évident est la crasse idéologique qui bloque les rouages économiques comme du cambouis. Ce parti instrumentalise des bandes salafistes et les gros-bras de la LPR (le SAC d'Ennahda) qui sous-traitent une "petite terreur" au quotidien pour faire tenir tranquilles les braves gens (la majorité silencieuse de là-bas).
    L'insatisfaction monte rapidement dans une population qui vient de comprendre qu'elle a été bernée par les agents électoraux du parti Ennahda qui avait passé la promesse dans les villages : un vote, un emploi. La population tunisienne, plus éduquée que la moyenne des habitants de la rive sud de la Méditerranée, n'adhérera pas, l'argumentaire islamiste étant tout simplement trop bête. L'assassinat du chef de parti Chokri Belaïd peut dégoupiller une réplique de la révolte de 2011 capable d'emporter tout. L'impudence du pouvoir à vouloir passer en force en articulant un double langage qui ne trompe plus personne, convoque la complicité de l'armée qui est loin d'être acquise. Notre pronostic est une raclée électorale pour Ennahda dans un scrutin anticipé.

    (BB) Frères musulmans au pouvoir en Egypte
    A l'inverse d'Ennahda, c'est un parti "souchien" qui a 70 ans de travail de fond dans les quartiers défavorisés et dans les campagnes. Si c'est bien la "démocratie" qui a porté les Frères au pouvoir, le principe "un homme-une voix" n'a rien résolu quand à la légitimité des vainqueurs. Comme en Tunisie mais avec un coefficient 8, ce vieux pays a une culture ancestrale et une bourgeoisie éduquée. Il est aussi un vecteur de "modernisation" dans tout le Proche Orient. L'indigence (voire l'absence) des programmes économiques et la duplicité puérile du président Morsi ont disqualifié aux yeux de l'Opinion ces doctrinaires ne sachant que parler ou menacer, et les dérives salafistes que l'on rencontre en Tunisie n'ont déjà plus cours en Egypte, la "rue arabe" s'étant ressaisie !
    Le "café" et le souk se gaussent des prétentions fraternelles à vouloir bâcher les compagnes ! Les villes du canal qui font l'Opinion sont en quasi-insurrection. Il y a plus urgent que la charia car la misère galope dans l'artisanat, le petit commerce, les petits boulots et combines paisibles car l'argent ne circule pas. Dans le vivier électoral traditionnel des Frères - les fellahs pauvres du delta - les choses ne vont pas mieux car le tourisme a disparu et l'activité vivrière est désorganisée. Notre pronostic est un pronunciamiento finissant la supercherie islamiste car l'armée est intacte.

    (CC) Pirates islamisés de Somalie
    Les Shebbab somaliens sont maintenant dans la tenaille de deux puissances régionales qui ne négocient plus mais sont décidées à les tuer. Le ratissage français au Mali qui ne fait pas de prisonniers les y encourage. Ainsi Kenya et Ethiopie vont-ils pratiquer la solution finale, surtout le Kenya qui avait été durement secoué par les bombes d'al-Qaïda. Depuis octobre 2011 - date de la prise d'otages de 4 travailleuses humanitaires blanches - ses raids ne sont plus des manoeuvres de pacification mais de destruction. L'Ethiopie inquiétée sur sa frontière nord par l'Erythrée, Corée du nord africaine qui soutient les insurgés de l'ex-Somaliland, veut en finir maintenant.
    En mer, la piraterie étant directement liée à la prospérité des Shebbab, sa réduction est impérative et c'est sans doute la seule fenêtre de collaboration affichée avec le monde extérieur au continent. On peut concevoir que de plus en plus de pirates seront ramenés devant les tribunaux kenyans, la vieille punition "haut et court" n'étant plus d'application malgré son indéniable dissuasion ; mais on sera plus discret en coulant les barques. Notre pronostic est une liquidation générale des Shebbab avec malheureusement des dommages collatéraux dus à leur propension à se réfugier dans les jupes des femmes.

    (DD) Boko Haram du Nigeria

    Cette secte nombreuse sévit dans les provinces du nord, contiguëment au Niger. Ayant adopté les codes islamistes et le terrorisme d'application qui va avec, elle est combattue par les forces nigérianes qui hachent leurs rangs sans état d'âme. Des éléments nombreux sont montés au Mali renforcer AQMI mais il semblerait qu'ils se soient débandés devant la réplique française et nigérienne, ce qui est plus facile pour eux qui sont majoritairement des Haoussas (noirs). Si les pertes encourues n'entameront sans doute pas la ressource au Nigéria surpeuplé, elles encourageront l'action d'éradication des forces nigérianes (police et infanterie) et notre pronostic est la liquéfaction de la secte par découragement ou moindre propension au sacrifice. Des vierges, il y en a de très belles sur terre et Boko Haram vient de déclarer un cessez-le-feu ! Nous ne faisons pas de pronostic pour le moment.

    (EE) AQMI-MUJAO au Sahara
    Le groupe islamiste touareg Ansar Dine doit être dissocié des deux groupes arabes, même s'ils sont interpénétrés. Il est probable qu'une paix forcée entre le MNLA-MIA et le pouvoir noir de Bamako, réglant la question de la représentativité douteuse de ces Touaregs insurgés, conduise à une autonomie jouable à condition qu'elle soit couplée au développement économique du nord. Le dispositif retenu affaiblira terriblement l'élan de la rébellion islamiste touarègue qui pour la première fois ne dictera pas ses conditions. Son chef charismatique à demi-fou, Iyad ag Ghali, se terrera dans une grotte des Iforas à guetter l'hydravion blanc du Qatar qui viendra l'emporter, tandis que ses troupes même bien armées seront débandées par les escadrons méharistes des nations voisines convenablement soldés et sous appui-feu continu. On compte sur les Tchadiens, et les Touaregs ralliés qui se referont un pucelage et,... nous-mêmes un peu.

    Restent les deux composantes terroristes versées dans le narco-trafic¹ pour faire court. Les motivations religieuses affichées ne sont plus crédibles au sein des habitants du pays après la découverte des atrocités commises dans les villes prises. Il leur sera difficile de prospérer dans l'Adrar des Iforas avec l'hostilité déclarée ou contrainte des populations des vallées alentour. S'étant dévoilés comme des bandits cruels, ils ne pourront pas se muer en talibans afghans² vivant au milieu du peuple comme un poisson dans la rivière. Ils sont en plus perçus comme des "étrangers". C'est une courte vie de proscrits cernés qui les attend. Elle deviendra vite intenable quand les gardes-frontière des pays voisins auront été renforcés - l'Algérie a descendu 1400 hommes en renfort sur sa frontière - et qu'ils devront affronter sur leurs seules réserves Tchadiens, Maures et Touaregs marchant à la prime. En plus j'ai vu passer sur mon écran deux canons Caesar³ français qui montent vers le nord ! La chambre de décompression libyenne utilisée par Belmokhtar (Mister Malboro) qui joue à "chat perché" sera de plus en plus inaccessible par la reconstitution des forces libyennes.
    La profession de djihadiste incandescent ne durera qu'aussi longtemps le permettra le trésor accumulé par le trafic et la prise d'otages. Notre pronostic est la neutralisation des zones de parcours par les Français et l'éradication par les drones américains des derniers noyaux durs protégeant leur fric, quand les plus fragiles seront retournés à la garde des chèvres.
    Restent nos otages.
    Actu: Ont été sauvés de l'incinération aérienne par les Touaregs les chefs de groupe terroriste Mohamed Moussa Ag Mouhamed (Ansar Dine) et Oumeïni Ould Baba Akhmed (MUJAO), capturés à In Hallil le 2 février. Direction sans doute le TPI.
    http://royalartillerie.blogspot.fr/

    (1) on lira avec profit un billet dédié au narco-trafic et à son extension au-delà des groupes terroristes par ici.
    (2) les Talibans afghans commencent à se rendre... selon Al-Jaezira.
    (3) canon semi-automatique de 155mm Caesar porté sur camion, qui met 8 coups/minute à 40 kilomètres, acquisition des données et calcul automatique en temps masqué ; c'est une arme de saturation.

    Il y a de bonnes raisons de croire en la défaite de l'Afrikistan, mais la meilleure garantie de bonne fin sera une vraie gouvernance qui coupe les ponts avec la corruption endémique, permettant d'injecter des fonds de développement efficaces. Tous les pays africains sont concernés, tous y compris les pays non africains impliqués dans les projets !

     

  • Conseil de sécurité de l’Onu : le véto russe et chinois est-il surprenant ?

    archive du 5 octobre 2011

    Le projet de résolution des pays gravitant dans l’orbite de l’Otan et de Washington, menaçant le régime syrien de « mesures ciblées » si le président al-Assad poursuivait sur la voie de la répression, s’est heurté mardi soir au  Conseil de sécurité de l’ONU au véto de la Chine et de la Russie. Le texte concocté par la France l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal, a recueilli neuf voix; l’Afrique du Sud, l’Inde, le Brésil et le Liban se sont abstenus. Le dernier « pointage » du bilan des émeutes, manifestations  et de leur répression en Syrie fait état de 2700 morts depuis la mi-mars. Un  régime syrien qui  bénéficierait des conseils des services de sécurité iraniens, et qui  écarte de plus en plus l’armée de la répression, pour la confier  à des milices, les Chabbiha, soutenues   par des  militants du Hezbollah libanais…

    Vitali Tchourkine, ambassadeur de Russie aux Nations Unies, a affirmé que « la menace de sanctions était inacceptable »  contre son allié syrien. Il  a dit logiquement sa préférence pour le projet russe, basé sur le volontarisme de la communauté internationale,  incitant fermement à la   reprise du dialogue entre le régime syrien et son opposition. Une déception, une de plus,  pour Alain Juppé, puisque  selon le ministre français des Affaires étrangères,  la Russie s’était  montrée favorable lundi à la résolution proposée avant de se rétracter…

     Le représentant chinois à l’ONU, Li Baodong,  a rappelé que Pékin souhaitait que soit « respecté totalement la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie .» « Une résolution du Conseil devrait s’attacher à  contribuer à réduire les différences par un dialogue politique. »

    L’ambassadeur français à l’ONU, Gérard Araud, a estimé que  le veto russe et chinois « est une expression de mépris pour les aspirations légitimes qui s’expriment courageusement en Syrie depuis cinq mois. C’est un rejet de ce formidable mouvement en faveur de la liberté et de la démocratie qu’est le Printemps arabe ». « Ce veto ne nous arrêtera pas », a-t-il ajouté.

    Avec une hypocrisie assez confondante,  le Canada a renforcé hier ses sanctions économiques contre Damas… sans restreindre en quoi que ce soit  les  activités du puissant consortium   canadien Suncor Energy  en Syrie. Dans le même registre, la réaction de l’ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu, Susan Rice,  mérite d’être rapportée :  « Les Etats-Unis sont furieux du fait que ce Conseil ait complètement échoué  (dans sa tentative de traiter) un défi moral urgent et une menace croissante à la paix régionale ».

    Mme Rice a également de manière très transparente accusé Russes et Chinois de « préférer  vendre des armes au régime » de Damas. « Les Etats-Unis pensent qu’il est grand temps que ce Conseil assume ses responsabilités et impose des mesures ciblées dures et un embargo sur les armes contre le régime », a-t-elle déclaré. Il est entendu que les Etats-Unis ne font jamais de bizness  avec des autocrates et ne vendent jamais d’armes à des régimes corrompus et/ou ne respectant pas les droits de l’homme…

    Après s’être  très sensiblement rapproché  du régime de Damas à mesure qu’elle  prenait ses distances avec Israël, notamment   depuis l’opération Plomb durci menée au Liban par Tsahal, la Turquie   a fait machine arrière ces derniers mois. Aussi, le  Premier ministre turc,  Recep Tayyip Erdogan,  a annoncé hier que son pays prendrait rapidement des sanctions contre le régime syrien,  pariant sur sa chute et accueillant  de ce fait de nombreux opposants à Bachar al-Assad.

    Au nombre de ceux-ci, le colonel syrien Hussein Harmousch, ingénieur du génie qui a déserté au début des manifestations contre le gouvernement en place à Damas pour se réfugier en Turquie,   a cependant  été kidnappé le 29 août à la suite d’une opération des services secrets  syriens, pour réapparaitre quinze jours plus tard à Damas pour une  confession publique à la télévision.

     Il fut le fondateur en juin dernier   du Mouvement des officiers libres (MOL), avec les lieutenants  Bassim Al Khalid et Abd Al Odeh et  les capitaines Amar Al-Wawi, Yahya Youssef et Qais Alqtaana.  Ce groupe fut à  l’origine de l’attaque  menée le 4 juin dernier   contre le poste de police et la caserne de la ville de Jisr Al-Shughour,  qui avait entraîné la mort de 120 policiers et soldats syriens.

    Il est à noter que  les opposants au régime de Damas sont  comme il se doit protégés en Turquie par les services secrets turcs,  le Mili Istihbarat Teskilati  (MIT) qui n’a donc pu empêcher l’enlèvement du colonel Harmoush. Pas plus que l’assassinat à  Istanbul, le 16 septembre, de trois terroristes tchétchènes  venus s’y replier et s’y faire soigner,  Berkhadzi Musaev, Rustem Altamirov et Zaurbek Amriev. Ce qui porte à six en trois ans, le nombre de militants islamistes tchétchènes  éliminés sur le sol turc, vraisemblablement par des agents Russes.

    On se souvient de la formule de Vladimir Poutine disant qu’il fallait « buter les terroristes tchétchènes jusque  dans les chiottes ». Une Russie  qui ne voit pas forcément d’un bon œil  ce  pays membre de l’Otan servir de sanctuaire à des terroristes…

    Pareillement,  les Chinois ont pointé la responsabilité des services secrets turcs dans l’agitation séparatiste de la province du  Xinjiang,  zone tampon entre l’Asie centrale et le monde chinois,  très riche en matières premières, et peuplée historiquement  par les Ouïgours musulmans… et turcophones.

    Au-delà du  cas syrien, on constate que Russes et Chinois font face à des menaces similaires et ont  des préoccupations communes.  Toute la question est  de savoir a souvent relevé Bruno Gollnisch,  une nouvelle fois,  si les menées des Washington et de  l’Alliance atlantique, dans le monde arabe comme ailleurs,  sont  (toujours) conformes aux réels intérêts de la France et de l’Europe.

    http://www.gollnisch.com