Emmanuel Macron a vraiment un problème avec la question de la souveraineté. Nous en avons encore eu un exemple lors de sa visite à Beyrouth, jeudi 6 août. Qu’Emmanuel Macron ait été le premier chef d’État à marquer sa solidarité par sa présence sur les lieux de la catastrophe est une excellente chose. Les liens historiques entre la France et le Liban le commandaient. Mais ce Président a vraiment le don de tout gâcher, de transformer l’or en plomb.
Ainsi, était-il obligé de tenir des propos qu’aurait pu prononcer un chef d’État administrant un protectorat ? Certes, des propos tenus à brûle-pourpoint, dans un contexte très particulier, dans la chaleur d’une rencontre avec une population sous le choc après la terrible catastrophe et excédée par l’impéritie de ses gouvernants, « Je vais leur proposer un nouveau pacte politique cet après-midi. Et je reviendrai pour le 1er septembre, et s’ils ne savent pas le tenir, je prendrai mes responsabilités avec vous. » Qu’est-ce que cela veut dire ? Concrètement ? Que s’ils n’appliquent pas ce pacte, il se pointera en rade de Beyrouth avec une armada pour imposer ce pacte ? Il est vrai, aussi, qu’Emmanuel Macron aime bien se payer de mots et l’on aimerait bien connaître la teneur de ce « pacte ».