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international - Page 608

  • Écologie et démographie : le nécessaire compartimentage d’une planète saturée

    Ecolos2

    Régulièrement, l’évocation dans la presse d’un lien entre démographie et environnement suscite polémiques et controverses. Retour sur la question avec notre collaborateur Fabien Niezgoda, qui a publié avec Antoine Waechter Le sens de l’écologie politique(Sang de la Terre, 2017). Nos lecteurs pourront se reporter également à l’article « Démographie : la bombe P n’est toujours pas désamorcée », paru dans le n°158 d’Éléments (janvier-février 2016).

    Une infographie publiée par l’AFP lundi 8 octobre a fait parler d’elle, en plaçant parmi les gestes permettant de réduire son empreinte carbone le fait d’« avoir un enfant de moins », loin devant le renoncement à la voiture ou le changement des ampoules.

    L’AFP n’a fait que reprendre l’évaluation effectuée l’an dernier par la revue scientifique Environmental Research Letters. Du reste, les calculs associant l’impact environnemental d’une société à la consommation individuelle multipliée par l’effectif des consommateurs (en tenant compte du type de technologie utilisée) sont présents de longue date dans la réflexion écologiste la plus sérieuse. Citons l’équation de Ehrlich-Holdren (« I = PAT »), au début des années 1970, ou encore l’équation de Kaya , utilisée par le GIEC. L’évidence mathématique provoque pourtant des cris d’orfraie, car la question démographique a cette particularité d’associer deux dimensions que l’on préférerait sans doute dissocier : d’une part la vaste échelle géographique où se mesure l’impact du nombre, et d’autre part l’échelle familiale et individuelle où toute perspective d’ingérence suscite méfiance ou scandale, comme une atteinte aux droits fondamentaux. Pourtant, ainsi que le souligne Didier Barthès, porte-parole de l’association Démographie Responsable, « il n’y a nulle raison d’opposer une action sur les modes de consommation et la lutte contre la surpopulation, les deux se conjuguent »[1].

    Yannick Jadot, cité par le Figaro [2], affirme pourtant que « ces thèses ne pèsent plus rien dans l'écologie politique »…
    On pourrait répliquer en demandant ce que pèse Jadot – quoiqu’il ne faille jamais sous-estimer le poids des boulets. Plus tristement, on pourrait s’interroger sur le poids de l’écologie politique elle-même. En réalité, ce qui nous ramène au sujet, les représentants les plus visibles de celle-ci se sont pour la plupart discrédités en évacuant progressivement de leur discours et de leur réflexion les données scientifiques les moins compatibles avec un programme politique qui se veut consensuel et progressiste. Jadot rejette ainsi « les grandes théories de l'effondrement global qui ne tiennent pas la route », alors que, ne lui en déplaise, de plus en plus d’écologistes convaincus, conjuguant expertise scientifique et engagement militant, se tournent vers ce que Pablo Servigne et Raphaël Stevens (Comment tout peut s’effondrer, Le Seuil, 2015) ont nommé la « collapsologie », cette démarche d’anticipation des crises à venir, présente en particulier au sein de l’Institut Momentum que préside Yves Cochet. Il en résulte certes des conclusions rarement optimistes, qui ne permettent guère de vendre du rêve – ce qui ne veut pas dire que les collapsologues négligeraient de dessiner des pistes d’action, bien au contraire. Mais le fait de ne pas chercher à séduire les foules ni à les caresser dans le sens du poil a un avantage : on peut dès lors ne pas tenir compte des tabous, en l’occurrence sur la question démographique, et donner à ce paramètre toute sa place dans la prospective, comme l’ont toujours fait les modélisateurs, à commencer par l’équipe réunie autour de Dennis Meadows, à l’origine du fameux rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance. Tout récemment, les scientifiques signataires d’une tribune dans Le Monde[3] l’ont répété eux-mêmes clairement : « Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue pour sauver l’habitabilité de notre planète d’un désastre annoncé. »

    Interrogé par L’Express [4], Yves Cochet enfonce le clou du néo-malthusianisme, prônant par exemple une refonte radicale du système d’allocations familiales.

    Il a raison ; ce système n’est rien d’autre qu’un outil politique, qu’il est donc légitime d’utiliser en fonction des objectifs que l’on se fixe. Yves Cochet avait d’ailleurs déjà évoqué une « grève du troisième ventre » en 2009, suscitant la gêne de ses collègues Verts. Notons qu’en tant que mathématicien, il n’est pas de ceux qui ignorent les équations citées plus haut, ou qui en négligent la portée ; il n’est pas pour rien devenu une figure de proue de la collapsologie. Cochet a raison également quand il souligne qu’agir sur ce paramètre n’est pas plus illusoire que prôner le sacrifice du confort matériel : renoncer à la voiture, au smartphone, à l’entrecôte… Toutefois, il me semble faire fausse route, ou du moins garder un angle mort dans son raisonnement, quand il dit que cette « limitation des naissances » devrait être menée « encore plus en Europe et aux États-Unis qu'ailleurs », du fait de l’empreinte écologique individuelle plus forte des habitants des pays les plus développés. « Contrairement à l'idée répandue que c'est en Afrique qu'ils font beaucoup d'enfants et que cela est un problème », affirme-t-il, « c'est évidemment chez nous qu'il faut avoir une politique de planification familiale anti-nataliste. »

    Le problème, c’est que le « malthusianisme dans un seul pays », dans le cadre d’une « planète migratoire » (pour reprendre l’expression du géographe Gildas Simon), c’est un peu l’équivalent d’un désarmement unilatéral dans un contexte belliqueux : une capitulation, déguisée en démarche pacifiste. Se contenter d’inciter les Européens à réduire leur fécondité sans remettre en cause les flux migratoires en provenance des zones à forte pression démographique ne contribue guère à résoudre le problème global, bien au contraire. Au niveau individuel, et en laissant de côté les enjeux socio-culturels évidemment liés à la question, un Malien qui s’installe en France multiplie en quelques années son empreinte carbone par cent : ce déracinement n’est-il pas une aberration écologique ?

    D’autre part, ce jeu de vases communicants a un double effet néfaste sur les pays ainsi connectés. Pour les pays récepteurs, l’apport migratoire réduit à néant les amorces de stabilisation voire de décrue démographique – et si l’on n’est pas convaincu de la surpopulation d’un pays comme la France, que l’on compare des cartes IGN récentes à celles antérieures aux « Trente Glorieuses » et à l’« aménagement du territoire », pour y constater d’un coup d’œil l’explosion de l’emprise foncière des zones urbaines au détriment des zones agricoles et naturelles. Quant aux pays émetteurs, la perspective migratoire leur offre comme un bassin déversoir qui a pour effet de retarder les mesures de régulation interne, alors même que des prises de conscience existent, comme le montre le Partenariat de Ouagadougou sur la planification familiale. Le bilan global en terme de pression démographique et écologique n’est donc en rien amélioré par l’ouverture migratoire. Pourtant celle-ci reste prônée contre vents et marées par ceux qui se veulent porteurs de solutions écologistes. Ainsi, selon le secrétaire national d’EELV David Cormand, l’annonce récente de la candidature européenne du maire de Grande-Synthe Damien Carême, actif dans l’accueil des migrants, « illustre en quoi la question écologique est intrinsèquement liée à la question migratoire et européenne ». Diagnostic exact, du moins pour ce qui concerne les réfugiés climatiques, mais prescription charlatanesque.
    Un écologiste immigrationniste ne serait donc pas seulement coupable de « hors-sujet », comme on en accuse parfois les écologistes délaissant leur domaine pour des préoccupations sociétales, mais il commettrait même un contresens ?

    Il en va ainsi sur d’autres sujets dits « sociétaux » : souvenons-nous de José Bové rappelant à ses collègues favorables à la généralisation de la PMA les critiques fondamentales de son maître Jacques Ellul sur la question de la technique… Mais en effet, sur le sujet démographique et migratoire qui nous intéresse ici, on peut également constater un contresens, qui a d’ailleurs déjà été relevé par d’autres : « Les écologistes devraient dire que l’immigration maintient ou accroît la pression humaine sur le milieu naturel dans des pays où, de par le recul de la natalité, cette pression pourrait s’y stabiliser sinon régresser. Ainsi il n’y aura pas de répit. L’homme va continuer à saturer l’espace planétaire à la fois par la croissance démographique et par les transferts de population. »[5]

    Réaffirmons-le : la prise en compte de la démographie est une absolue nécessité écologique. S’aveugler à ce sujet revient à nier que deux fois trois fassent six. Mais les paramètres de la population et des ressources n’ont guère de sens si on les examine « hors-sol », en dehors des milieux (n’oublions pas le sens étymologique du mot « écologie », la science de l’habitat). La dimension géographique, territoriale, géopolitique ne doit pas être évacuée de l’analyse. « Alors que les humains ont atteint les limites de toutes les frontières, y compris celles de la planète, ils devraient dorénavant se contenter du territoire où peuvent s’exprimer leurs solidarités de proximité. Les problèmes économiques, sociaux et éthiques qu’entraînent les migrations devraient être une motivation supplémentaire pour agir au niveau de la maîtrise de la fécondité, pour élaborer collectivement une démographie responsable. »[6]

    L’humanité prise dans sa globalité a déjà dépassé la capacité de charge de la planète, entraînant un déséquilibre accru de la biosphère (le climat et la biodiversité en étant les aspects les plus préoccupants, mais il y en a d’autres : changement d’affectation des sols, acidification des océans, cycles du phosphore et de l’azote, pollution chimique...). Mais si le système thermo-industriel peut et doit être observé et compris dans sa dimension mondiale, force est de constater que « l’humanité » en elle-même n’est pas un acteur politique, contrairement aux sociétés territorialisées ; elles seules peuvent être ces acteurs, à condition précisément de rester des communautés politiques ayant par définition la maîtrise de leur territoire, et donc de leurs frontières. Dans une planète saturée, il est indispensable d’envisager le compartimentage de l’écoumène.

    Fabien Niezgoda animera un dîner-débat sur le thème
    « Écologie et démographie : le défi de la décroissance » le jeudi 8 novembre au Port-Marly (Yvelines).
    Renseignements et réservations : cf. le n°174 d’Éléments (p. 4), actuellement disponible en kiosque.

    [1] « Pour une démographie responsable », entretien paru dans Éléments n°158.

    [2] Le Figaro, "Faire moins d'enfants pour sauver la planète : itinéraire d'une thèse vivace" par Edouard de Mareschal

    [3] Le Monde, "Climat : « Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue »" Collectif

    [4] L'Express, "Pour le climat, on n'est pas prêts à faire moins d'enfants" par Anna Benjamin

    [5] René Monet, Environnement, l’hypothèque démographique, cité par Michel Sourrouille, « La problématique des migrations dans une planète close et saturée », in Moins nombreux, plus heureux. L’urgence écologique de repenser la démographie, Sang de la Terre, 2014.

    [6] Michel Sourrouille, « La problématique des migrations dans une planète close et saturée », in Moins nombreux, plus heureux, op. cit.

    https://blogelements.typepad.fr/blog/2018/10/%C3%A9cologie-et-d%C3%A9mographie-le-n%C3%A9cessaire-compartimentage-dune-plan%C3%A8te-satur%C3%A9e.html

  • L’administration Trump en guerre contre la théorie du genre

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    Etats-Unis – L’administration de Donald Trump envisage de définir très strictement l’identité sexuelle comme étant liée aux organes sexuels à la naissance, a rapporté le New York Times dimanche, ce qui aurait de facto pour conséquence de ne plus permettre aux transgenres d’obtenir une reconnaissance administrative sous un autre sexe que celui de leur naissance.

    Le ministère américain de la Santé propose, dans une note interne obtenue par le journal, d’établir une définition légale de l’identité sexuelle pour accompagner les lois fédérales interdisant la discrimination dans les programmes éducatifs financés par le gouvernement.

    « Le sexe recouvre le statut d’un individu étant masculin ou féminin, selon des traits biologiques immuables identifiables à la naissance ou avant », écrit le ministère dans sa proposition de définition rapportée par le New York Times.

    « Le sexe indiqué sur le certificat de naissance d’origine d’un individu doit constituer la preuve définitive du sexe d’une personne, à moins qu’il ait été infirmé par des preuves génétiques fiables », ajoute le texte.

    Le ministère de la Santé a également appelé les ministères de l’Éducation, de la Justice et du Travail à adopter sa définition afin d’harmoniser les directives du gouvernement et de renforcer les chances que les tribunaux acceptent cette définition.

    Depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017, Donald Trump est revenu sur plusieurs mesures prises par son prédécesseur très attentif à satisfaire le lobby LGBT. Dès l’été 2017, Trump avait ainsi annoncé qu’il comptait interdire les transgenres dans l’armée.

    https://www.medias-presse.info/ladministration-trump-en-guerre-contre-la-theorie-du-genre/99755/

  • #PasDeVague : la révolte des profs – Journal du mercredi 24 octobre 2018

    Société / #PasDeVague : la révolte des profs
    Quelques jours après la diffusion d’une vidéo d’un élève braquant son professeur à Créteil, le monde scolaire est sorti de sa torpeur en lançant le hashtag PasdeVague. Un Me too à la sauce enseignante sans effet sur le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

    Politique / Assurance chômage : encore une réforme pour rien ?

    Union Européenne / L’Italie dans le collimateur de l’UE
    Bruxelles sort le bâton contre l’Italie. Mardi, la commission européenne a rejeté le budget du gouvernement de coalition de Matteo Salvini. Du jamais vu qui pourrait lancer une nouvelle crise.

    International / Pékin, nid d’espion
    La Chine à l’assaut du monde professionnel et administratif français. Les renseignements s’inquiètent des tentatives massives de soustractions d’informations mais aussi de brevets…

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • Notes prises à une conférence du Centre culturel ukrainien

    6a00d8341c715453ef022ad39b5e95200d-320wi.jpgLe 9 octobre, au Centre culturel ukrainien de Paris, Antoine Arjakovsky donnait une conférence sur les événements politico-religieux en cours entre Kiev, Moscou et Constantinople, qu'il qualifie de Maïdan ecclésiastique.

    Cet historien français, de confession chrétienne orthodoxe, est le codirecteur du pôle "Société, Liberté, Paix" du Collège des Bernardins et directeur émérite de l'Institut d'études œcuméniques de Lviv en Ukraine. Par là même, par sa coopération avec les catholiques, il se trouve en désaccord avec la ligne constante appliquée par le Patriarcat de Moscou, hostile en fait et en principe à toutes les formes de l'œcuménisme.

    Son propos était centré sur la dimension historique de la crise qui oppose les deux pôles actuels du monde orthodoxe : le patriarcat œcuménique d'une part, celui de Moscou, d'autre part. Comme l'annonçait le conférencier, cette crise allait se développer les jours suivants, par la levée de l'excommunication de Mgr Philarète.

    Cet acte était décisif, et la réaction de Moscou a été radicale dès le 15 octobre, rompant unilatéralement la communion.[1] Il était pourtant conçu comme une réconciliation par le patriarcat œcuménique : le métropolite Philarète, a, en effet, constitué au moment de l'indépendance de l'Ukraine en 1991, un patriarcat de Kiev qui, n'ayant pas existé dans l'Histoire, lui a valu d'être excommunié et considéré comme schismatique par les 14 Églises orthodoxes canoniques. Historiquement en effet, la christianisation de ce qu'on appelle le monde russe est venue de la métropole de Kiev au Xe siècle, la Rus'[2] de Kiev dépendant tout simplement de Constantinople. Le néo-patriarcat de Kiev, jusqu’ici, n'avait été lui-même reconnu que par des communautés ecclésiales se trouvant dans des situations de même type, telle que celle de Skoplje dans l'ancienne république yougoslave de Macédoine, notamment.

    Le point de vue de Moscou est complètement opposé à cette reconnaissance, considérant que l'Ukraine, en tant que partie d'un « "Monde russe", ne saurait être le territoire d'une Église indépendante, ce qui se nomme "autocéphalie" dans le vocabulaire orthodoxe.

    La polémique s'est aigrie au fil des années, allant jusqu'à soutenir que l'Ukraine n'est pas une nation, et que le patriarche Bartholomée ne représenterait que les quelque 2 000 ou 3 000 Grecs d'Istanbul, ce qui est complètement faux. Symbole de l'unité de la foi orthodoxe, il exerce sa juridiction directe sur de nombreuses communautés dans le monde entier.

    Il résultait de tout cela, en Ukraine même, une situation extrêmement compliquée dans un pays de 44 millions d'habitants dont, selon les chiffres cités par Antoine Arjakovsky, 71 % se disent croyants, 67 % se disant orthodoxes, soit 29,6 millions.

    Mais dans le pays cohabitent principalement trois juridictions orthodoxes opposées entre elles : celle de Moscou, désormais dirigée par Mgr Onuphre, celle du patriarcat de Kiev et, très minoritaire, l'Église autocéphale proprement dite reconnue comme telle par Constantinople à l'époque de l'indépendance ukrainienne, entre 1918 et 1922 et qui s'était développée aux États-Unis pendant la période soviétique.

    Selon que l'on considère le nombre de paroisses et communautés ou celui des fidèles, l'influence respective n'est pas la même.

    Selon les chiffres cités par Antoine Arjakovsky le patriarcat de Kiev et le projet de réunification soutenu par le patriarche Bartholomée semble avoir le soutien de la population et de la majorité des fidèles. Il a celui des autorités politiques, en la personne notamment du président de la république Porochenko qui, bien que peu assuré d'être réélu l'an prochain, entend faire de la réunification des Églises un argument en sa faveur.

    Les arguments historiques et canoniques en faveur de celle-ci, et en faveur de la position du patriarcat œcuménique ne manquent pas. Notre historien les a rappelés, dans un contexte où, malgré tout le Droit canon fait penser à la fameuse question posée par un diplomate à Talleyrand : que fait ici le droit public ? réponse : il fait ici que vous y êtes.

    JG Malliarakis  

    [1] Remarque personnelle. En tant qu'orthodoxe français, je ne peux que faire mienne la position adoptée par la juridiction des Églises dites "de Tradition russe", placées depuis 1931, sous l'omophore du patriarcat œcuménique et qu'on retrouvera dans le communiqué de notre Exarchat, qui cite une très belle prière de l'archimandrite Sophrony. Nous prierons, quoiqu'il arrive, pour l'unité de l'Église et pour l'union des chrétiens.

    [2] Rus' est le mot savant utilisé de nos jours pour les trois pays slaves, Russie, Biélorussie appelé aussi Belarus', et Ukraine. L'ancienne dénomination française employait le mot Ruthénie qui n'est aujourd'hui utilisé que pour désigner la Ruthénie subcarpathique.

    https://www.insolent.fr/

  • L’Europe, non plus vassale mais partenaire d’égal à égal avec les États-Unis

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    Ligne Droite cliquez ici

    En dépit de leurs liens étroits fondés sur l’appartenance originelle à une même civilisation, les relations entre l’Europe et les États-Unis doivent être entièrement revues. Les Américains, dont la puissance a tendance à s’éroder, poursuivent en effet des buts géopolitiques, économiques et culturels qui sont de moins en moins compatibles avec les intérêts européens. Si par ailleurs l’Europe, comme le propose Ligne droite, s’érige en pôle de puissance pour retrouver la capacité de défendre ses intérêts et d’assurer son indépendance, elle doit s’affranchir de la tutelle américaine et instaurer avec les États-Unis une relation d’égal à égal.

    Les ambiguïtés du leadership américain

    Avec une Europe encore fragmentée, les États-Unis restent cependant sans conteste la plus grande puissance du monde occidental. Un statut qu’ils ont acquis au XXesiècle avec les deux guerres mondiales et la guerre froide. Face au communisme, cette nation incarnait en effet « le monde libre » en assurant la défense nucléaire de l’Europe face au pacte de Varsovie et en s’efforçant de contenir le communisme partout ailleurs et notamment en Asie.

    Les États-Unis ont ainsi acquis en Europe une image positive aussi bien à l’ouest qu’à l’est du rideau de fer. Une image qui incarnait la liberté et la prospérité face aux échecs du collectivisme et à l’oppression du communisme. La domination américaine dans le cinéma et les médias a en outre contribué à diffuser en Europe occidentale puis partout dans le monde l’american way of life.

    Un État méssianique et belliqueux

    Ce leadership des États-Unis reposait cependant sur plusieurs ambiguïtés. D’abord ce pays s’est bâti sur un messianisme religieux prétendant incarner le salut terrestre de l’humanité. Devenu par la suite politique et culturel, ce messianisme a fait des États-Unis une nation impérialiste par essence, qui cherche à exporter son modèle de gré ou de force. Cette propension américaine à l’universalisme s’est trouvée confortée par la chute de l’URSS, vécue comme le triomphe définitif du néo-capitalisme américain et de l’idéologie des droits de l’homme. Un triomphe contre le communisme qui a fait croire à certains, comme à l’essayiste américain Francis Fukuyama, qu’il marquait aussi la fin de l’histoire.

    Il n’en a rien été. Et l’unilatéralisme américain a depuis montré ses limites. notamment en raison de sa relation trop simpliste avec l’Autre : soit l’autre adhère à la vue du monde américaine et il devient un allié, soit il n’y adhère pas et il devient un monstre qu’il convient de détruire. Aussi les États-Unis sont-ils un pays belliqueux qui n’hésite pas à ouvrir un conflit armé au motif de défendre ou d’exporter la « démocratie », c’est-à-dire le système américain. Ils sont ainsi la seule nation au monde à qualifier officiellement certains États de voyous (rogue state) qu’il conviendrait de neutraliser ou de normaliser.

    Une attitude dominatrice à l’égard de l’Europe

    Quant aux relations des États-Unis avec l’Europe, elles sont équivoques, comme elles l’ont été depuis l’origine. La fondation du Nouveau Monde a en effet été marquée par la volonté des pères fondateurs de l’Amérique de rompre avec l’Ancien Monde européen, assimilé à une aire de tyrannie et de perdition. Un refus de l’Europe qui allait pourtant de pair avec le désir de copier par ailleurs l’art de vivre européen. Un mélange d’admiration et de rejet.

    Aujourd’hui, les États-Unis considèrent l’Europe comme une dépendance de leur « empire ». Elle est avant tout pour eux un marché à achever de conquérir par la mise en place du libre-échange transatlantique et, à travers l’Otan, un pion à manipuler sur le grand échiquier de l’Eurasie. Les États-Unis ont en effet paradoxalement maintenu leur politique d’encerclement stratégique et militaire de la Russie, malgré la chute du communisme et la disparition du pacte de Varsovie, car ils veulent toujours dominer le cœur de l’Eurasie.

    Une puissance de plus en plus contestée

    Cette volonté de puissance est cependant de plus en plus contestée. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, le leadership américain peine en effet à s’imposer. Son économie, qui souffre elle aussi des effets pervers du libre-échangisme, est souvent sur la défensive et sa suprématie militaire se trouve de plus en plus concurrencée. Les États-Unis restent certes une puissance mondiale, mais de moins en moins capable de faire valoir unilatéralement ses vues. Elle n’a pas réussi par exemple à imposer la « démocratie » dans les pays arabes ni à empêcher la prolifération nucléaire (Iran, Corée du Nord).

    Dans ce contexte, une Europe puissance, « de l’Atlantique à l’Oural » comme l’évoquait le général De Gaulle, reste en effet le plus grand cauchemar stratégique des États-Unis. Ils veulent donc une Europe suffisamment prospère pour commercer avec eux, mais pas suffisamment puissante ni indépendante pour concurrencer leurs projets. L’Europe de Bruxelles, nain diplomatique et militaire, leur convient donc parfaitement.

    Ligne droite ne se satisfait pas de cette situation car elle est indigne de l’Europe et menace la prospérité et la sécurité des Européens.

    Une divergence stratégique avec l’Europe

    En liant leur destin à celui des États-Unis, comme le font aujourd’hui les gouvernements européens, l’Europe s’associe en réalité à une puissance sur le déclin, contestée par un nombre croissant de puissances émergentes et dont l’identité est au demeurant de moins en moins européenne.

    Ce faisant, l’Europe se soumet de plus à une puissance qui ne se préoccupe nullement des intérêts du vieux continent. Ainsi, sur le plan économique, le libre-échangisme voulu par les États-Unis n’a rien d’amical, il vise avant tout à ouvrir encore plus les marchés européens et à y imposer les standards américains. Il transforme l’Europe en une économie de type colonial, simple réservoir de compétences, de ressources et de consommateurs pour les grandes firmes américaines mondialisées.

    Sur le plan de la sécurité, la tentation américaine de conserver coûte que coûte son leadership dans un monde qui ne l’accepte plus porte en elle un risque de conflagration régionale, sinon mondiale, dont l’Europe, restant vassale des États-Unis, a toutes les chances de faire les frais. Le chaos semé au Proche-Orient au nom de la « guerre contre le terrorisme » et la crise migratoire qui s’ensuit en apportent une sinistre illustration.

    Les États-Unis nouent en outre des alliances qui ne correspondent plus nécessairement à l’intérêt civilisationnel des Européens. Tel est le cas notamment de leurs liens avec les pétromonarchies et l’islam sunnite qui nourrit l’islamisme, ou bien avec la Turquie musulmane qui prétend toujours intégrer l’Union Européenne avec le soutien américain. Les Européens ont-ils par ailleurs intérêt à s’aligner sur la politique otanienne de cantonnement agressif de la Russie, alors que ce pays, de civilisation chrétienne, est leur grand voisin et qu’il combat aujourd’hui l’islamisme plus sûrement que les États-Unis ?

    L’Europe puissance n’a pas besoin de tuteur

    Pour Ligne droite, l’Europe doit donc se libérer de la tutelle américaine pour se constituer en pôle de puissance autonome.

    Cela ne signifie évidemment pas que cette Europe puissance s’oppose en tout aux États-Unis ! Tel n’est d’ailleurs pas le souhait de nombreux pays européens, en particulier à l’Est. Car l’Europe conserve encore des intérêts communs avec l’Amérique. Elles sont l’une comme l’autre de civilisation chrétienne, elles partagent des valeurs communes et leurs systèmes économiques sont très comparables. Il est cependant des domaines vitaux où la prudence conduit à ne pas s’en remettre en tout aux États-Unis, lesquels regardent désormais autant sinon plus vers le Pacifique que vers le vieux continent.

    Aussi est-il temps pour les Européens de redécouvrir cette vieille sagesse diplomatique européenne selon laquelle la paix résulte de l’équilibre des puissances, alors que la domination d’une seule est cause de conflits. Une sagesse qui doit conduire les Européens à construire l’Europe puissance, de façon à pouvoir dialoguer, au mieux de leurs intérêts, avec les autres puissances, y compris les États-Unis.

    Pour Ligne droite, l’Europe doit cesser d’être une vassale de l’Amérique mais s’imposer à elle comme un partenaire avec qui l’on traite d’égal à égal. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, érigée en pôle de puissance, l’Europe n’a plus besoin de tuteur !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/10/23/l-europe-non-plus-vassale-mais-partenaire-d-egal-a-egal-avec-6099217.html

  • L’Amérique du Sud bascule à droite

    La probable victoire du candidat de droite au Brésil, Jair Messias Bolsonaro (il est donné à 57 % dans les sondages du 22 octobre), qui serait ainsi le premier président de droite du Brésil depuis 1982, est la plus révélatrice du virage pris par le continent sud-américain en quelques mois. Le Brésil, qui avait autant de chance de passer à droite que la Turquie à gauche, est un maillon de plus qui saute dans le détricotage du pull-over rouge tel qu’il était tissé en 2013.

    Comparons les situations, d’abord en 2013 (les étiquettes politiques sont celles d’Amérique du sud) :

    – gauche (7) : Bolivie, Brésil, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela

    – centre-gauche (2) : Argentine, Uruguay

    – centre (2) : Colombie, Paraguay

    – centre-droite (1) : Chili

    – droite (0)

    Voici maintenant la situation en 2018 en cas de victoire de Bolsonaro :

    – gauche (4) : Bolivie, Equateur, Surinam, Venezuela

    – centre-gauche (2) : Guyana, Uruguay

    – centre (0) :

    – centre-droite (4) : Argentine, Chili, Colombie, Pérou

    – droite (2) : Brésil, Paraguay.

    Ces changements d’étiquettes sont compréhensibles si on se réfère à l’étude du Pew Research Center intitulée Share of politically unaffiliated varies widely across globe réalisée en mars 2017 et qui montre le désintérêt des sud-américains pour l’encartage politique : 78 % des Chiliens, 60 % des Brésiliens et des Péruviens, 51 % des Argentins, 50 % des Colombiens, 46 % des Mexicains et 45 % des Vénézuéliens ne se reconnaissent pas en un parti, soit les taux les plus élevés au monde (à titre de comparaison, 2 % des Indiens, 3 % des Israéliens, 6 % des Suédois, 8 % des Turcs, 10 % des Néerlandais et des Tanzaniens, 13 % des Allemands et des Français, 14 % des Britanniques et des Sud-Africains, 15 % des Espagnols, 16 % des Libanais, 18 % des Canadiens et des Kenyans, 19 % des Russes, 21 % des Australiens, 22 % des Ghanéens, 26 % des Indonésiens et Nigérians, 31 % des Italiens, 32 % des Polonais, 34 % des Sénégalais, 37 % des Hongrois, 48 % des Japonais, 51 % des Tunisiens, 53 % des Grecs, 58 % des Philippins et 60 % des Jordaniens).

    Hristo XIEP

    https://www.medias-presse.info/lamerique-du-sud-bascule-a-droite/99807/

  • Trump veut sortir d’un traité signé jadis par Reagan et Gorbatchev

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    La russophobie congénitale des élites américaines a été, pour la première fois, rationalisée géopolitiquement par l’amiral Alfred Mahan dès l’aube du XXe siècle sous la présidence de Theodore Roosevelt, et concrétisée alors par le financement, par Wall Street, de la Marine impériale japonaise, ce qui provoqua la catastrophe de 1905 qui anéantit le capital politique du tsar Nicolas II et précipita la quête occidentale d’un changement de régime en Russie. On connaît la suite…

    Depuis la chute de l’Union soviétique, la tentative de création d’un État vassal assis sur Eltsine et les « oligarques » russes a échoué, partiellement parce que Washington n’a jamais su choisir entre amitié et inimitié, et principalement parce que Poutine, en géopoliticien de la vielle école, avait compris que son pays disposait d’une marge de manœuvre de quelques décennies pour sortir du piège de l’anéantissement – soit par « américanisation », soit par « sinisation » – de l’ex-Empire russe.

    Cependant que Washington, obsédé depuis cinquante ans par ses lubies moyen-orientales, ne se rendit pas compte de son « arabisation » comme de sa « sinisation », au point que la plus grande partie des élites politico-médiatico-économico-académiques américaines sont déjà « contaminées » par la propagande et le capital des Saoudiens et des Chinois qui sont, désormais, des acteurs stratégiques de décision « internes » (et non pas « externes », comme dans le cas de la Russie, dont c’est la limite). Ce qui ne gêne pas la super-classe mondiale qui voit désormais les États comme les sièges sociaux d’un réseau mondial de fonds d’investissement, et les gouvernements comme leurs sociétés de gardiennage.

    Or, la Chine « ne joue pas le jeu », se projetant elle-même en très prochaine puissance hégémonique du XXIe siècle. Économiquement, et militairement… cependant que la Russie, pays maintenu dans la pauvreté, croyait-on, par les sanctions, n’a eu pour seule ressource immédiate que de moderniser ses armements de façon ciblée, économique et innovante, créant ainsi à faible coût suffisamment de dissuasion à toute tentative irréfléchie d’« irakisation » du pays.

    C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la récente intention britanno-américaine de sortir du traité INF (Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty, qui porte sur les armes nucléaires de portée intermédiaire) signé par Reagan et Gorbatchev en 1987.

    Ce retrait, dont l’initiateur est John Bolton, le conseiller-faucon à la sécurité nationale du président, remplit deux objectifs. Le premier serait, pour les États-Unis (selon des sources russes citées le 21 octobre par huffingtonpost.fr), de poursuivre leur « rêve » de domination mondiale, tandis que Trump, qui accuse les Russes de tricher, y voit un moyen de se libérer d’une contrainte, principalement vis-à-vis de la Chine, qui ne s’est pas gênée pour fabriquer des INF (n’étant pas partie au traité). La Chine, en effet, accumule des stocks de ces armes intermédiaires dans le Pacifique occidental, selon le New York Times du 19 octobre…

    La Chine est bien, maintenant, dans le collimateur du Congrès américain, qui réalise que son jeu consiste de plus en plus à flanquer l’OTAN en visant le contrôle des ports de la planète (Djibouti, Sri Lanka, Le Pirée, Rotterdam, Anvers, Hambourg, Haifa, Ashdod, etc.) ou celui des zones boréales (tentative récemment avortée au Groenland, à deux pas d’une base américaine).

    Trump et Poutine se rencontreront à Paris le 11 novembre. Vont-ils parler de la Chine ?

    André Archimbaud

    http://www.bvoltaire.fr/trump-veut-sortir-dun-traite-signe-jadis-par-reagan-et-gorbatchev/

  • Riyad prise dans le scandale Khashoggi – Journal du mardi 23 octobre 2018

    International / Riyad prise dans le scandale Khashoggi
    Après avoir reconnu la mort du journaliste Jamal Khashoggi, les autorités saoudiennes plaident la bonne foi et reconnaissent une erreur monumentale. Une erreur qui reste pour le moment sans véritable sanction.

    Politique / RN : Le casse-tête de l’union des droites
    Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan à couteaux tirés. 18 mois après l’union de l’entre deux-tours, les deux dirigeants semblent en froid et tout porte à croire qu’ils partiront en ordre dispersé pour les européennes de mai prochain.

    Société / Grande-Bretagne : Un nouveau gang de violeurs pakistanais sous les verrous
    Après Rotherham et Rochdale, un nouveau gang de pédophiles pakistanais a été condamné en Grande-Bretagne. Des affaires qui s’enchaînent et cachent toujours le même fléau : l’omerta de l’appareil judiciaire.

    Société / Alimentation : moins de viande et plus de végétal

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/10/23/26384/riyad-prise-scandale-khashoggi-journal-mardi-23-octobre-2018

  • JeanClaude Rolinat présente son livre "La bombe africaine et ses fragmentations" (Dualpha)

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    Entretien avec Jean-Claude Rolinat, auteur de La Bombe africaine et ses fragmentationspréfacé par Alain Sanders (éditions Dualpha), publié sur le site de la réinformation européenne EuroLibertés (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

    L’Afrique, une bombe ? Vraiment ?

    Nous sommes face à une menace mortelle qui n’a jamais eu d’équivalent ; rien à voir avec les « grandes invasions » post-Empire romain de nos manuels scolaires ! C’est une épée de Damoclès qui plane sur nos têtes. Les premiers coups sont ces vagues d’immigrants qui, sans cesse, labourent les plages d’Europe, du détroit de Gibraltar aux archipels grecs. Des docteurs Folamour trahissent leurs concitoyens en facilitant un phénomène « d’invasion/immigration ». Même des ecclésiastiques travestissent et dévoient le message de l’Église, complices en cela du milliardaire George Soros qui est dans tous les mauvais coups portés contre la civilisation européenne. Des ONG type « SOS Méditerranée » veulent absolument nous culpabiliser. Serions-nous donc des « sans cœur », nous qui sommes conscients des conséquences de tout cela ? Et ça marche auprès de certains. Il n’est que de voir ces retraités, par ailleurs bien ponctionnés par Macron, s’affairer autour de marmites type soupe populaire, afin de nourrir les « migrants », pour qui ils ont benoîtement les yeux de Chimène !

    Soyez plus précis : cette bombe, c’est quoi ?

    Cette bombe n’est ni sexuelle, ni atomique, ni numérique, elle est DÉMOGRAPHIQUE ! L’Afrique est une usine humaine incroyablement prolifique. Jugez-en : en 1900, 100 millions d’habitants, l’homme blanc arrive avec ses médecins coloniaux. Petit à petit, ils vont éradiquer les grandes endémies, en 1990, le continent compte 640 millions de personnes, six fois plus en 90 ans ; il y a trois ans, en 2015, c’était déjà 1 milliard d’êtres humains, presque le double en 25 ans ! Nous sommes partis pour, excusez du peu ! 4 milliards 400 millions en 2100 ! C’est proprement invivable. Et pour eux ! Et pour nous ! Le Nigéria, par exemple, ce colosse aux pieds d’argile de l’Afrique de l’ouest, au bord de l’éclatement entre musulmans au Nord et chrétiens et animistes au Sud, aura 400 millions d’âmes à la fin du siècle, contre 190/200 de nos jours !

    Les ressources alimentaires vont être un problème, sinon LE problème ?

    L’écologiste René Dumont avait tiré la sonnette d’alarmes dans les années 1960, l’année de presque toutes les indépendances, et celle de la tragicomédie congolaise, dans un ouvrage intitulé L’Afrique noire est mal partie. Il est toujours d’actualité. Ses théories ont été renforcées par un autre livre paru chez Plon en 1976. Il disait, en gros, qu’une forte croissance démographique annulerait les progrès en agriculture et que la déforestation serait une catastrophe. Et comme si ces catastrophes parfois incontrôlables ne suffisaient pas, les gouvernements noirs, par idéologie, par vengeance et par « racialisme » pour ne pas dire plus – la haine du « Blanc » peut-être ? –, engendrent eux-mêmes des catastrophes économiques comme au Zimbabwe, l’ex-Rhodésie. Il faut se rappeler que la Rhodésie nourrissait non seulement son peuple, mais qu’elle exportait viande, tabac, maïs au lieu de les importer ! L’Afrique du Sud voisine du Président Cyril Ramaphosa, sous l’influence du raciste Julius Malema de son parti Economic freedom fighters (EFF), veut exproprier sans indemnité les quelque 40 000 fermiers afrikaners qui s’accrochent à leur terre ! C’est Ubu roi ! Ils vont faire « crever » ce pays déjà en complète récession. Rappelons qu’à l’arrivée de leurs descendants, il n’y avait pas un seul Noir dans cette partie du sous-continent, seulement quelques tribus d’aborigènes Hottentots, et des bushmen, comme ceux qui jouent dans le film comique, Les Dieux sont tombés sur la tête.

    Pouvez-vous nous donner quelques exemples chiffrés de la catastrophe démographique que vous prédisez ?

    S’il fallait ne retenir que quelques chiffres, ce sont ceux des indices synthétiques de fécondité du Niger par exemple, 7 enfants par femme, que même un Macron stigmatisait lors de son discours de Ouagadougou en novembre 2017 ; 6,06 au Mali, où nos soldats font le boulot que ne veulent pas faire ces jeunes qui fuient leur pays et qui inondent la France de leur masse migratoire ; 5,86 au Burkina Faso ; 5,31 de moyenne en Afrique du Sud alors que les femmes blanches qui sont restées dans leur pays, menacées de mort et de viols, n’en étaient qu’à 1,4 il y a dix ans, moins sans doute encore aujourd’hui, mais comme on les comprend : qui voudrait enfanter dans le beau pays « Arc-en-ciel » de feu Nelson Mandela, qui fut le plus développé, et de loin, de tous les pays du continent ?

    Plus précisément, qu’elle est la situation en France ?

    En France, ne nous faisons pas d’illusions : un tiers des naissances, grosso modo, sont le fait d’immigrés récents ou d’immigrés de deuxième ou troisième génération, dont beaucoup sont « francisés », tout au moins sur le papier. Nous n’avons qu’à observer les chiffres de la drépanocytose – une maladie du sang qui ne touche que les Africains, les Antillais ou les méditerranéens du Sud pour, par décantation –, avoir forcément une petite idée du panorama démographique français…

    La Bombe africaine et ses fragmentationsde Jean-Claude Rolinat, préface d’Alain Sanders, éditions Dualpha, collection « Vérités Pour L’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 570 pages, 37 euros cliquez ici.

    L'intervention de Jean-Claude Rolinat à la 12e Journée de Synthèse nationale (Rungis, 14 octobre 2018 cliquez ici)

     

  • Education / Le naufrage de l’école – Journal du lundi 22 octobre 2018

    Education / Le naufrage de l’école
    C’est une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un élève d’origine étrangère pointer une arme sur son professeur, en classe, dans une école de Créteil dans le Val-de-Marne… Face à cela, le ministre de l’éducation nationale plaide pour l’interdiction du téléphone portable dans les établissements scolaires !

    Société / En Marche vers la PMA (et la GPA)
    Grande offensive médiatique et politique en faveur de la PMA et de la GPA. Dans l’impasse politique, le gouvernement pourrait bien se rabattre sur les questions dites sociétales… au risque de faire renaître les oppositions du quinquennat précédent.

    International / Immigration : Trump à l’épreuve de la réalité
    Alors que des milliers de Honduriens tentent de gagner les Etats-Unis, Donald Trump tente de faire face à une vague migratoire sans précédent. Un enjeu de taille à deux semaines des élections de mi-mandat.

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