Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 612

  • Cet imbécile de Donald Trump est quand même doué

    Cet imbécile de Donald Trump est quand même doué

    L’homme qui fait tout de travers et dont les propos scandalisent toute l’intelligentsia qui hurle à l’idiot peut se targuer d’avoir fait baisser le taux de chômage américain à 3,7% en septembre contre 3,9% en août. Il s’agit du plus bas niveau depuis décembre 1969.

    La Fed prévoit désormais une croissance de 3,1% du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis cette année et table sur une expansion modérée pendant au moins trois années supplémentaires. En France, l’Insee a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2018 à 1,6 % au lieu de 1,7 %.

    La Réserve fédérale américaine table sur une croissance de 2,5% en 2019 puis sur un ralentissement à 2% en 2020 et 1,8% en 2021, l’impact des allègements fiscaux et des dépenses budgétaires mis en œuvre par l’administration Trump se dissipant progressivement.

    Le produit intérieur brut (PIB) américain a enregistré au deuxième trimestre une croissance de 4,2% en rythme annualisé selon les statistiques publiées fin août, qui marquent une nette accélération après le chiffre de 2,2% des trois premiers mois de l’année.

    Enfin, la confiance des ménages américains a atteint en septembre son plus haut niveau depuis 18 ans. En France, l’indicateur de confiance des ménages de l’Insee retombe depuis un an. En ce début d’automne, les Français se montrent très pessimistes concernant leurs finances personnelles : prix perçus en hausse, craintes sur l’évolution du chômage, capacité d’épargne qui se dégrade… Mais pour Emmanuel Macron, il faudrait cesser de se plaindre. Mais qui est vraiment un imbécile entre Trump et lui ?

    https://www.lesalonbeige.fr/cet-imbecile-de-donald-trump-est-quand-meme-doue/

  • Comment contourner la répression grâce au Bitcoin – Jérôme Barbet (Les Identitaires)

    bitcoin-1021x580-600x341.jpg

    Depuis plusieurs mois, nos opposants politiques cherchent à nous asphyxier financièrement en faisant fermer nos comptes bancaires et nos plateformes de paiement en ligne. Il est désormais possible de contourner ces moyens de paiement traditionnels grâce aux cryptomonnaies. Vous pouvez soutenir les identitaires en faisant un don en Bitcoin ou en Etherum.

    Qu’est-ce que le Bitcoin ?

    Le Bitcoin est une nouvelle monnaie virtuelle dont on entend de plus en plus parler dans les médias. Bulle spéculative ou révolution, des points de vue très tranchés existent et s’affrontent. Cette cryptomonnaie est un OVNI : elle bouleverse tous les schémas établis, réunissant parmi ses utilisateurs les milieux du web-anarchisme, les libertariens et dorénavant les identitaires. Parmi ses plus fervents opposants, on trouve les banques (centrales ou d’affaires), des économistes médiatiques, certains financiers et des politiques de tous bords.

    La blockchain, qu’est-ce que c’est ?

    Le Bitcoin a un futur incertain, en revanche une chose est sûre, il s’appuie sur une technologie nouvelle qui va probablement envahir notre quotidien dans les prochaines années. Il s’agit de la blockchain (dont la traduction en français est chaîne de blocs), une technologie qui permet de stocker et transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle. La blockchain peut être utilisée de trois façons : pour du transfert d’actifs (monnaie, titres, actions…), pour une meilleure traçabilité d’actifs et produits, et pour exécuter automatiquement des contrats (des smart contracts). La grande particularité de la blockchain est son architecture décentralisée, c’est-à-dire qu’elle n’est pas hébergée par un serveur unique mais par une partie des utilisateurs. Il n’y a aucun intermédiaire pour que chacun puisse vérifier lui-même la validité de la chaîne. Les informations contenues dans les blocs (transactions, titres de propriétés, contrats…) sont protégées par des procédés cryptographiques qui empêchent les utilisateurs de les modifier a posteriori.

    Comment utiliser les Bitcoins ?

    Le Bitcoin est le cas d’usage le plus connu de la blockchain. Il désigne à la fois un protocole de paiement sécurisé et anonyme et une crypto-monnaie. N’importe qui peut accéder à cette blockchain et donc utiliser des bitcoins. Pour ce faire, il suffit de créer un portefeuille virtuel, en passant par exemple par ce site. La crypto-monnaie permet d’acheter des biens et services et peut être échangée contre d’autres devises.

    Le Bitcoin en politique

    Au-delà de l’innovation technologique considérable représentée par la blockchain (permettant d’effacer les intermédiaires), qui est en soi politiquement neutre, plusieurs courants idéologiques ont décidé de s’en emparer et d’en faire la promotion. Les milieux patriotes par exemple voient d’un bon œil la possibilité d’un outil leur permettant d’outrepasser la censure des GAFA (Google Amazon Facebook Apple) et des différentes plateformes de paiements soumises à des pressions politiques. Steve Bannon, l’ancien proche conseiller de Donald Trump en fait sans cesse la promotion et le Bitcoin est également utilisé par la célèbre YouTubeuse américaine Lauren Southern (proche de Génération Identitaire), plusieurs fois bannie par certaines plateformes de paiements.
    Le Bitcoin pour contourner la répression

    Tant que nos mouvements (comme Génération Identitaire récemment, dont les moyens de paiements ont été supprimés sous pression de l’extrême-gauche, quelques mois après la perte du compte bancaire de l’association suite à une campagne de harcèlement) continueront d’être dans le viseur du pouvoir, toute initiative visant à gagner en autonomie et en indépendance vis-à-vis de l’État, des GAFA et du système bancaire est à encourager. Que le Bitcoin soit une réelle alternative monétaire ou non, il est en tout cas aujourd’hui le moyen idéal pour contourner la répression dont nous sommes la cible.

    La Blockchain comme alternative aux GAFA

    La blockchain va apparaître de plus en plus comme la possibilité de créer une alternative aux GAFA (Google Amazon Facebook Apple), éventuellement avec des réseaux sociaux décentralisés s’appuyant sur cette technologie. Nous assisterons donc à l’émergence d’un pôle de résistance et de liberté se dressant en contre-modèle face à cette tentative monopolistique de créer une dictature numérique par ces géants du web. Un contre-pouvoir rendu chaque jour plus nécessaire, tant les libertés sur internet ne cessent de reculer.

    Jérôme Barbet

    Texte repris du site de : Les Identitaires

    Vous pouvez facilement vous procurer et envoyer du Bitcoin en passant par ce site. Une fois votre compte créé, il vous suffira de l’alimenter par virement bancaire, puis vous pourrez effectuer très facilement des paiements depuis la rubrique retirer des bitcoins.

    Les identitaires acceptent les dons en cryptomonnaies :
    Adresse Bitcoin : 1EQXFUhbbxsgBbQ5cpujtkp5pMDxGWfiJi
    Adresse Etherum : 0x88FC007c6bA257CC01ceA697513587fFBb1b1BeC

    Génération Identitaire accepte également les dons en cryptomonnaies :
    Adresse Bitcoin : 1JAWpHj7B3n1t4Xa3iQB2Bcq64v64ofz4B
    Adresse Etherum : 0x0CDE4EbdFF145Fd1583287a00992de4c935c4f15

    https://fr.novopress.info/212201/comment-contourner-la-repression-grace-au-bitcoin-jerome-barbet-les-identitaires/

  • Quand Erdogan défie l'Allemagne et l'Europe

    6a00d8341c715453ef022ad36f48ed200c-320wi.jpgLe 28 septembre, porte de Brandebourg, le président turc saluait ses partisans. Quatre doigts levés, le pouce recroquevillé vers la paume : sans ambiguïté le salut de la confrérie al-Ikhwan al-Mouslimoun chassée d'Égypte en 2012, les Frères musulmans.

    Peu lui importaient les protestations d'opposants et les mises en garde de la presse et des bouderies de la classe politique allemande, chancelière y compris : sa feuille de route consistait à inaugurer, le 29 septembre, grande mosquée d'Allemagne, dans un pays qui en compte déjà 900. Cet édifice de 4 500 m2 abritera désormais aussi le siège du Ditib pseudopode outre-Rhin de la tentaculaire Diyanet[1].

    À Cologne, les responsables locaux ont renoncé à participer à la cérémonie d'inauguration : ni Henriette Reker, au nom de la ville, ni le ministre président de Westphalie-Rhénanie-du-Nord n'ont souhaité y prendre part. Frau Reker ne s'est rendu qu'à l'aéroport, pour saluer son départ.

    C'est cependant une image personnelle de dureté et d'intransigeance que le président turc a tenu à montrer à la presse allemande qui entreprenait le bilan de son voyage dans la capitale dès l'issue de la première journée, diplomatiquement décisive.

    Aussi bien lors de la réception officielle au palais Bellevue, que lors de la conférence de presse commune avec la chancelière Merkel, on ne pouvait pas ne pas remarquer le climat glacial et les profondes divergences entre les deux dirigeants. Que recherchait exactement Erdogan, qu'attendait-il de cette visite ?

    Il est venu à Berlin le 27, observent les journaux allemands, en raison de la crise économique qui frappe son pays. Il aura insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de liens commerciaux plus étroits et de la relance des investissements des entreprises allemandes, sans être pour autant disposé à renoncer à son agressivité.

    Die Welt considère que personne ne peut désormais retenir la Turquie sur le voie de son effondrement. "Ankara, écrit le commentateur, peut disposer de certains moyens de pression dans la question des réfugiés, mais elle a plus besoin de l'Allemagne que l'Allemagne de la Turquie". On trouve des considérations analogues dans la Stuttgarter Zeitung qui souligne les moyens de chantages, sur l'Otan et, sur la question des réfugiés. Der Spiegel déplore même que Berlin facilite la vie d'Erdogan et "lui accorde une aide symbolique sans contrepartie concrète".

    Le sujet turc prend de plus en plus de place dans les médias. Pour y avoir consacré des dizaines d'articles, de conférences, d'émission, organisé une pétition contre la candidature faussée de ce pays à l'Union européenne, publié un petit livre[2], etc. votre serviteur ne saurait récuser le bien-fondé de cette mode.

    Encore devons-nous souhaiter que le débat se situe sur son vrai terrain. Longtemps les Européens ont cru que l'Anatolie et la Thrace orientale, ayant appartenu à l'empire romain, ayant même abrité une partie du christianisme originel faisaient, donc partie sinon, géographiquement, de leur continent, du moins, historiquement, de leur civilisation.

    De plus une illusion a été entretenue par les Jeunes Turcs d'abord, par le Kémalisme ensuite[3] sur la force et la laïcité du pays. Il est trompeur de situer en 1928 en Egypte, avec la naissance des Ikhwan, la fonction identitaire du fanatisme musulman contre l'Europe moderne. Elle a été exposée dès le vizirat de Saïd Halim Pacha premier ministre du sultan de 1913 à 1916.

    L'Europe officielle actuelle, c'est-à-dire ces institutions de l'Union européenne, ficelée par le document appelé Charte des Droits fondamentaux, 54 articles, 22 pages, signé le 18 décembre 2000 dans le cadre de la conférence de Nice, s'interdit de constater que l'islam ne fait pas partie de notre famille de nations. Elle tient au contraire à l'y inclure, sans doute pour ne pas désespérer Garges-les-Gonesse.

    L'occupation d'une partie de l'Espagne de 711 jusqu'en 1492, la bataille de Poitiers de 732, la prise de Constantinople en 1453, l'invasion d'une partie de l'Europe centrale et danubienne jusqqu'au siège de Vienne de 1683, l'oppression sur les Balkans jusqu'au XIXe siècle, etc, loin de créer un droit de l'envahisseur sur notre terre d'Europe, droit que n’hésite pas à proclamer la tradition mahométane, désigne au contraire cet agresseur pour un danger potentiel permanent.

    Et c'est aujourd’hui le régime d’Ankara et son dirigeant mégalomane qui l’incarnent.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Cette administration turque, Présidence des affaires religieuses, Diyanet isleri baskanligi, rappelons-le, gère la vie religieuse en l'alignant exclusivement sur l'islam sunnite. Les alévis, bektachis et autres chiites duodécimians ou djafaris n'y ont aucun droit. Elle compte plus de 100 000 fonctionnaires en Turquie. Son activité est couverte par l'article 136 de la constitution. Son budget est supérieur de 60 % environ à celui du ministère de l'Intérieur. Depuis 2016, Ankara l'utilise pour surveiller et poursuivre ses adversaires à l'étranger. Le procureur fédéral allemand enquête actuellement sur 19 imams soupçonnés d'avoir espionné le mouvement libéral de bienfaisance Hizmet dirigé par Fetullah Gülen et persécuté par le régime Erdogan.

    [2] cf. "La Question Turque et l'Europe"

    [3] On lui doit quelques fortes formules telle que "le glaive de la justice frappe parfois les innocents, le glaive de l'histoire frappe toujours les faibles" que n'aurait pas désavouées Adolf Hitler, grand admirateur de la Turquie et de l'islam.

    http://www.insolent.fr/2018/10/quand-erdogan-d%C3%A9fie-lallemagne-et-leurope.html

  • Témoignage explosif contre Hillary Clinton

    Témoignage explosif contre Hillary Clinton

    James Baker, un ancien haut responsable du FBI, a livré un témoignage explosif sur la façon dont la police fédérale avait géré l’enquête sur la supposée collusion entre Donald Trump et la Russie. Un témoignage fait à huis clos à l’occasion d’une enquête diligentée par le Congrès, mais dont le député républicain Mark Meadows, présent au moment de la déposition, a confié à Fox News les grandes lignes, tout en restant suffisamment vague pour des questions légales.

    L’enquête ouverte reflétait un parti pris politique certain contre Donald Trump. Si ces informations ne sont pas vraiment nouvelles, elles se voient ainsi confirmées par l’ex-bras droit de l’ancien directeur FBI, James Comey, et prennent donc un poids considérable. D’autant que d’après Mark Meadows, James Baker s’est largement confié sur la genèse de l’enquête sur la supposée collusion entre Donald Trump et la Russie, ainsi que sur la mise sous surveillance par l’agence d’un des responsable de la campagne électorale du milliardaire, dès 2016. C’est là que l’histoire prend une tournure à même de sérieusement mettre à mal l’état-major du parti démocrate (DNC). D’après le site d’information The Hill, l’enquête menée par le Congrès a permis de déterminer que James Baker avait rencontré avant l’élection présidentielle au moins un responsable de Perkins Coie, le cabinet d’avocats privé avec lequel travaille le DNC.

    Or, c’est à travers Perkins Cole que le DNC, ainsi l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, ont secrètement payé (via l’entreprise Fusion GPS) Christopher Steele, un ancien agent du renseignement britannique. Ce dernier a alors compilé un dossier de renseignements bruts non corroborés, alléguant que Donald Trump et Moscou étaient de connivence pour détourner le déroulement normal de l’élection présidentielle. Le dossier en question, bien que comprenant des informations non vérifiées, a ensuite été utilisé par le FBI comme élément principal afin de requérir un mandat en vertu de la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act), pour pouvoir mettre sur écoute l’équipe de campagne de Donald Trump.

    Le FBI a donc utilisé un dossier qu’il savait partisan, douteux et destiné à vaincre Donald Trump – car financé par le DNC – pour mettre sur écoute l’un des responsable de la campagne électorale du milliardaire. Une information que l’agence a omis de transmettre à la Cour FISA, lorsqu’elle lui a demandé un mandat pour pouvoir mettre en œuvre sa surveillance.

    «C’est une révélation explosive, qui montre sans équivoque que la véritable collusion pour détourner l’élection s’est déroulée entre le FBI et l’opposition à Donald Trump – le DNC, Hillary [Clinton] et un agent du renseignement britannique haïssant Donald Trump – plutôt qu’une conspiration entre Poutine et Trump».

    A quelques semaines des élections capitales de mi-mandats, cette information vient affaiblir le camp démocrate, déjà passablement décrédibilisé.

    https://www.lesalonbeige.fr/temoignage-explosif-contre-hillary-clinton/

  • La NASA annonce un refroidissement climatique

    La NASA annonce un refroidissement climatique

    Lu sur RITV :

    La NASA – peu suspecte de climato-scepticisme – s’appuie sur de nouveaux résultats d’observations de température aux confins de l’atmosphère terrestre pour annoncer un refroidissement notable dans ces zones, lié à l’un des minima solaires les plus importants de l’ère spatiale. Il s’agit très clairement d’un refroidissement climatique entraîné par la baisse de l’activité solaire, confirmant le rôle important sinon prépondérant du soleil sur les variations de température de la planète.

    « Nous constatons une tendance au refroidissement », vient ainsi de déclarer Martin Mlynczak, chercheur principal associé du centre de recherches Langley de la NASA. « Très loin de la surface de la terre, près du bord de l’espace, notre atmosphère perd de l’énergie calorifique. Si les tendances actuelles se poursuivent, on pourrait bientôt atteindre un record de froid pour notre ère spatiale », a-t-il affirmé.

    Les nouvelles données sont le fruit de mesures prises par le dispositif SABER (Sounding of the Atmosphere using Broadband Emission Radiometry), embarqués sur le satellite TIMED (Thermosphere Ionosphere Mesosphere Energetics and Dynamics) chargé de la surveillance de l’état de la très haute atmosphère. SABER permet de mesurer la radiation infra-rouge émise par le dioxyde de carbone – le CO2 – et l’oxyde nitrique (NO), qui joue un rôle vital dans le bilan énergétique de la thermosphère, la zone la plus éloignée de notre atmosphère.

    Mlynczak rappelle que cette thermosphère devient toujours plus fraîche pendant les périodes de minimum solaire : « C’est l’une des manières les plus importantes dont le cycle solaire affecte notre planète. » L’un des effets de ce refroidissement est un rétrécissement de l’atmosphère, avec un effet aérodynamique positif sur les satellites qui s’usent moins vite (mais dont les débris encombrent également plus longtemps l’atmosphère terrestre). […]  

    https://www.lesalonbeige.fr/la-nasa-annonce-un-refroidissement-climatique/

  • Le Québec élit un gouvernement nationaliste et anti-immigration

    Merci-CAQ-820x546.jpg

    La Coalition Avenir Québec (CAQ) tourne la page de près de 15 ans de gouvernement libéral quasi ininterrompu

    Les Québécois ont porté pour la première fois au pouvoir la Coalition Avenir Québec (CAQ), un parti nationaliste non indépendantiste qui souhaite réduire la taille de l’État et l’immigration, tournant la page de près de 15 ans de gouvernement libéral quasi ininterrompu.

    “Aujourd’hui on a marqué l’histoire, aujourd’hui il y a beaucoup de Québécois qui ont mis de côté un débat qui nous a divisés pendant 50 ans”, soit la question de l’appartenance ou non du Québec au Canada, a lancé, triomphal, François Legault, Premier ministre désigné de la province, lors d’un discours à Québec.

    Cet homme d’affaires multimillionnaire a promis “un esprit de rassemblement, pour gouverner pour tous les Québécois”, et a dit vouloir “travailler pour un Québec fort au sein du Canada”. La CAQ, formation créée en 2011 par Legault, disposera de la majorité absolue à l’Assemblée nationale québécoise, avec 74 députés sur 125 selon des résultats préliminaires. Dans le précédent Parlement, dissous fin août, elle ne comptait que 21 sièges.

    Le Premier ministre sortant, le libéral Philippe Couillard, a rapidement concédé sa défaite lundi soir et souhaité à Legault “tout le succès”, depuis son fief du lac Saint-Jean. Il s’agit d’un nouveau coup dur pour les Libéraux, la famille politique du Premier ministre fédéral Justin Trudeau. En juin ils avaient perdu l’Ontario, province la plus riche et la plus peuplée, au profit d’une autre formation conservatrice.

    le Canada organise des élections législatives dans un an, et le scrutin s’annonce incertain pour M. Trudeau, dans un contexte de montée du nationalisme.

    20% d’immigrés en moins

    Justin Trudeau a salué la victoire de Legault. “Ensemble, nous continuerons de défendre les travailleurs et les industries du Québec, de créer de bons emplois pour la classe moyenne et de bâtir une économie forte basée sur l’innovation, en plus de protéger l’environnement et de lutter contre les changements climatiques”, a déclaré le Premier ministre canadien dans un communiqué.

    Pour la première fois en plus de 30 ans, la question de l’indépendance du Canada ne constituait pas un enjeu. Les partis favorables au fédéralisme canadien ont totalisé plus de 63% des suffrages. Le prochain Premier ministre du Québec, François Legault, est un ancien ministre indépendantiste qui assure désormais ne plus vouloir se séparer d’Ottawa. Multimillionnaire, comptable de formation, il a fait fortune après avoir créé en 1986 la compagnie aérienne Air Transat. La CAQ, qu’il a cofondée, promettait aux Québécois le “changement”, la fermeté sur l’immigration, dont il veut réduire les seuils pour mieux intégrer les nouveaux arrivants, et une meilleure gestion des finances publiques.

    Legault avait annoncé en campagne électorale vouloir, dès 2019, réduire de plus de 20% le nombre d’immigrants admis au Québec chaque année.

    La Chambre de commerce de Montréal, la métropole du Québec qui concentre la moitié de la population et la majorité des immigrés, l’a exhorté lundi soir à “tenir compte de la nécessité d’élargir le bassin de main-d’œuvre qualifiée”, alors que 100.000 emplois ne sont pas pourvus dans la province francophone, faute de candidats adéquats.

    Source

    https://www.news.suavelos.eu/le-quebec-elit-un-gouvernement-nationaliste-et-anti-immigration/

  • Tabou diplomatique

    Georges Feltin-Tracol

    Cet été, les lignes ont semblé bouger dans les Balkans, en particulier entre la Serbie et le Kossovo. Le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, entama une discussion avec Hashim Thaçi, le chef de l’État kossovar. Depuis 2008, année où le Kossovo a acquis une soi-disant indépendance, la Serbie n’a jamais accepté cette sécession. Avec l’augmentation des flux migratoires extra-européens dans la région, l’intransigeance de la Serbie pose maintenant de graves problèmes puisque Belgrade refuse de fermer une frontière qui n’existe pas à ses yeux. Par ailleurs, le Kossovo, digne valet de l’atlantisme, se transforme progressivement en un narco-État plus ou moins en cours d’islamisation.

    Avant de rompre les négociations d’un commun accord dès le 7 septembre dernier, Aleksandar Vučić et Hashim Thaçi ont espéré que leurs États respectifs adhéreraient le plus tôt possible à l’Union pseudo-européenne. Ils étaient mêmeprêts à s’affranchir du tabou diplomatique suprême : l’intangibilité des frontières. Le Nord du Kossovo peuplé de Serbes autour de Mitrovica rejoindrait la Serbie qui en échange céderait au Kossovo des territoires du Sud-Ouest à majorité kossovare (la vallée de Presevo et les villes de Medveda et de Bujanovac). À peine envisagée, cette solution de bon sens fondée sur le critère ethno-linguistique souleva bien desmécontentements. L’Église orthodoxe serbe s’interrogea sur le devenir de ses lieux saints, de ses monastères et des enclaves serbes non contigues à la Serbie. La Russie souhaiterait maintenir le conflit gelé, utile abcès de fixation régionale. Le Premier ministre kossovar, Ramush Haradinaj, s’indigna déjà de rendre la moindreparcelle de terre albanaise aux Serbes. Quant à la gauche populiste souverainiste de Vetëvendosje ! (« Autodétermination ! »), deuxième force politique du pays, elle s’éleva contre cet éventuel échange au nom de la Grande Albanie ethnique qui n’exista que de 1941 à 1944...

    Alors que Washington et Paris penchaient vers ce règlement territorial, Bruxelles et Merkel ainsi que les « machins » internationaux s’inquiétaient de ce précédent susceptible d’avoir de fortes répercussions en Bosnie-Herzégovine voisine. Milorad Dodik, le président de la République serbe de Bosnie, réclame en effet depuis longtemps le rattachement des contrées serbes bosniennes à la patrie serbe. Les diplomates occidentaux n’apprécient guère les rectifications territoriales significatives. Ainsi maintes entités étatiques africaines ne sont-elles pas viables du fait de cette règle absurde qui ignore les réalités ethniques et tribales.

    Pourtant, la République française ne rechigne jamais à annexer un espace frontalier si s’en présente l’occasion. En 1918, elle s’empara de l’Alsace-Lorraine et orchestra une incroyable épuration ethnique en expulsant massivement de nombreuses familles germanophones. En 1947, le traité de Paris contraignit l’Italie à céder Tende, la Brigue et les crêtes de Tinée et de Vésubie à l’Hexagone. Neuf ans auparavant, le gouvernement français agressa l’Allemagne en lui déclarant la guerre parce que Berlin contestait l’intangibilité des frontières au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…

    La cession réciproque de territoires entre la Serbie et le Kossovo marquerait un arrêt formidable du multiculturalisme post-moderniste au profit d’une perception géopolitique plus concrète. D’une aire balkanique aux entités composites, instables et artificielles, on passerait enfin aux Balkans de communautés de peuples enracinées.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°92, diffusée sur Radio-Libertés, le 28 septembre 2018.

    Europe Maxima cliquez ici

    Très attendue, la sortie prochaine du nouveau livre de Georges Feltin-Tracol :

    2018 09 GFT TV.jpg

    Le commander en ligne cliquez ici

    Bulletin de commande cliquez là

    En savoir plus cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Saint-Martin : l’image de l’échec et l’échec de l’image – Journal du lundi 1er octobre 2018

    Politique / Saint-Martin : l’image de l’échec et l’échec de l’image
    Il l’avait promis, un an après l’ouragan Irma, Emmanuel Macron est revenu à Saint-Martin. L’occasion de se donner en spectacle alors que la reconstruction du territoire au point mort.

    Société / Mondial de l’Auto à la croisée des chemins

    International / Trump et Trudeau trouvent un terrain d’entente
    Donald Trump obtient un nouvel accord pour l’Amérique du nord. Après d’âpres négociations, le président s’est mis d’accord avec ses homologues mexicains et canadiens… clouant un peu plus le bec à ses détracteurs.

    International / Le Brésil sous très haute tension
    A une semaine du premier tour des élections générales, le Brésil est à feu et à sang. Scandales de corruption, tentative d’assassinat du favori et crise sociale, le pays et son futur président auront de nombreux défis à relever.

    Lien serveur TVL

    Lien DailyMotion

    https://www.tvlibertes.com/2018/10/01/26026/saint-martin-limage-de-lechec-lechec-de-limage-journal-lundi-1er-octobre-2018

  • Les revendications occidentales sur la Syrie

    Alors que sur le terrain, la guerre se termine et qu’il ne reste qu’Idleb à libérer des terroristes, les Occidentaux repartent en campagne. Ils viennent de présenter leurs revendications à l’envoyé spécial de l’Onu, Staffan de Mistura. Sans surprise, les États-Unis refusent le processus conduit par la Russie pour la seule raison qu’ils n’y ont pas participé, tandis que le Royaume-Uni et la France entendent imposer des institutions qui leur permettraient de contrôler le pays en sous-main.

    JPEG - 28.7 ko
    Nommé en 2014, avant l’intervention militaire russe contre les jihadistes, Staffan de Mistura est un diplomate pro-US censé rechercher la paix en Syrie au nom de l’Onu. Quatre ans plus tard, il continue à trouver des échappatoires pour le compte des Occidentaux.

    L’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a reçu à Genève une délégation du Groupe d’Astana (Iran, Russie, Turquie), puis le 14 septembre, une autre du Petit Groupe (Arabie saoudite, Égypte, États-Unis, France, Jordanie et le Royaume-Uni).

    Côté occidental, l’ambassadeur James Jeffrey et le colonel Joel Rayburn conduisaient la délégation US, tandis que l’ambassadeur et ancien directeur du Renseignement extérieur (DGSE 2012-16), François Sénémaud, présidait la délégation française.

    Chaque délégation a remis aux Nations unies un document secret sur ses revendications, en vue de peser sur les négociations intra-syriennes en cours. Russia Today a fait fuiter le document occidental [1], comme Kommersant avait fait fuiter il y a deux semaines les directives internes de l’Onu [2].

    - Première remarque, le point 3 du document du Petit Groupe reprend la directive interne de l’Onu : « Il n’y aura pas d’assistance internationale à la reconstruction dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien en l’absence d’un processus politique crédible conduisant inéluctablement à la réforme constitutionnelle et aux élections supervisées par l’ONU, à la satisfaction des pays donateurs potentiels. » [3].

    L’Allemagne, qui a participé à des réunions du Petit Groupe, ne semble pas avoir été représentée à celle-ci. La veille, son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, s’était désolidarisé de ce point. Juste avant de rencontrer son homologue russe, Sergeï Lavrov, il avait tweeté que son pays était prêt à participer à la reconstruction « s’il existe une solution politique menant à des élections libres » [4] [5]. Pour le Petit Groupe et pour l’Onu, la reconstruction ne commencera pas tant que les pays donateurs potentiels n’auront pas atteint leurs objectifs de guerre, pour l’Allemagne, elle peut accompagner le processus de réconciliation politique.

    - Deuxième remarque : les différents interlocuteurs internationaux font référence à la résolution 2254 du 18 décembre 2015 [6]. Cependant, le Petit Groupe extrapole le sens du texte. Alors que la résolution du Conseil de sécurité pose que la rédaction de la Constitution est l’affaire des seuls Syriens entre eux, le Petit Groupe affirme qu’elle ne doit être rédigée que par un Comité placé sous les auspices et contrôlé par l’Onu.

    Il s’agit évidemment de casser les décisions de Sotchi, c’est-à-dire à la fois de détruire ce qui a été fait dans les derniers mois et de s’opposer au rôle de la Russie dans la solution de la crise [7]. Les États-Unis veulent conserver leur statut de puissance indispensable, tandis que le Royaume-Uni et la France entendent poursuivre leur projet colonial.

    - Troisième remarque : le Petit Groupe n’entend pas seulement transférer la responsabilité de la rédaction de la Constitution de Sotchi à Genève, il a déjà son idée sur ce qu’elle doit être. Il s’agirait de reproduire le modèle que Washington a imposé à l’Iraq et qui y maintient une crise permanente pour le plus grand bénéfice des Occidentaux. Les pouvoirs du président seraient exclusivement protocolaires ; ceux du Premier Ministre seraient inexistants au niveau régional ; et ceux de l’armée devraient être limités.

    Les puissances coloniales maintiennent leur pouvoir au Proche-Orient derrière des apparences de démocraties. Elles parviennent toujours à constituer des gouvernements non-représentatifs de leurs peuples. Depuis 1926 au Liban et depuis 2005 en Iraq, les institutions ont été conçues pour surtout empêcher que ces pays redeviennent des États-nations. Le Liban est divisé en communautés religieuses et l’Iraq en régions distinctes à prédominance d’une communauté religieuse. Israël, quant à lui, n’a pas plus de gouvernement représentatif, non pas à cause de sa Constitution —il n’en a pas—, mais de son système électoral.

    - Quatrième remarque : alors que la résolution 2254 édicte que les élections devront avoir lieu sous la supervision de l’Onu, le Petit Groupe considère que l’organe syrien chargé de l’organisation des élections devra travailler quotidiennement sous les ordres de l’Onu, notamment en ce qui concerne d’éventuelles plaintes pour fraude.

    Ainsi, les Occidentaux se conservent la possibilité d’annuler des résultats qui ne correspondraient pas à leurs attentes : il suffira de faire déposer une plainte pour fraude et de la déclarer fondée. Le Peuple syrien aurait le droit de voter pourvu qu’il tombe dans le piège qui lui est tendu, et encore à la condition qu’il vote pour ceux que l’on a choisis pour lui.

    En Europe, les citoyens cherchent leur souveraineté, en Syrie ils se battent pour leur indépendance.

    [1] « Déclaration de principes du Petit Groupe pour la Syrie », Réseau Voltaire, 18 septembre 2018.

    [2] « Paramètres et principes de l’assistance des Nations Unies en Syrie », par Jeffrey D. Feltman, Réseau Voltaire, 3 septembre 2018.

    [3] “There will be no international reconstruction assistance in Syrian-governement-held areas absent a credible political process that leads unalterably to constitutional reform and UN-supervised elections, to the satisfaction of potential donor countries”.

    [4] “Wenn es eine politische Lösung in #Syrien gibt, die zu freien Wahlen führt, sind wir bereit Verantwortung beim Wiederaufbau zu übernehmen”

    [5] « L’Allemagne se positionne contre la directive Feltman », Réseau Voltaire, 14 septembre 2018.

    [6] « Résolution 2254 (Plan de paix pour la Syrie) », Réseau Voltaire, 18 décembre 2015.

    [7] « Consensus entre Syriens à Sotchi », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 février 2018.

    http://www.voltairenet.org/article202985.html

  • La Russie sur le pied de guerre, l’Europe trop naïve

    poutine-russie-armee-europe-588x330.jpg

    Par Yves-Marie Laulan, économiste, président de l’Institut de Géopolitique des Populations ♦

    Dans Metamag, Yves-Marie Laulan analyse la récente démonstration de force militaire de la Russie. Un exercice réunissant 300 000 soldats n’est évidemment pas anodin. Et si l’analyste estime – c’est son avis et il nous a semblé intéressant de le partager auprès de nos lecteurs – qu’il s’agit d’un trompe-l’œil, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un excellent rappel que l’Europe, divisée et naïve, serait dans une situation absolument catastrophique en cas de conflit avec une grande puissance.
    Cet article, parfois très critique avec la Russie de Vladimir Poutine, n’est que le reflet des opinions de son auteur.
    Polémia

    Une démonstration de force ou une gesticulation ?

    Voilà qu’une fois de plus, la Russie, que personne ne menace, trouve bon de montrer les dents et d’étaler sa force, réelle ou supposée, avec ces immenses manœuvres qui viennent de s’achever en Sibérie orientale. Le choix de ce lieu, à 200 kilomètres de la frontière chinoise, n’est pas un hasard. Outre que l’espace n’y manque pas. Mais que de carburant gaspillé en pure perte !

    Jugez-en plutôt. L’exercice Vostok 2018, le plus important depuis la chute de l’empire soviétique voici un demi- siècle, a mobilisé pas moins de 300 000 soldats, 1 000 avions, 36 000 véhicules militaires et 80 navires. Sans compter les ambulanciers, les pompiers, les fanfares, les cantinières et infirmières… En comparaison, les dernières manœuvres de l’OTAN ont mobilisé 18 000 soldats !

    La Russie en a profité pour faire étalage de sa panoplie militaire toute neuve et reluisante : missiles Iskander, tanks T80 et T90, avions SU34 et SU35.

    La presse, qui ne manque pas d’humour, souvent involontaire, parle d’une participation chinoise. En effet, avec 3 200 soldats chinois, sans doute montés sur des ânes militaires, et 30 avions, la présence chinoise était plus que symbolique. Elle était homéopathique. Il est difficile de parler de manœuvres conjointes dans ces conditions.

    Tout cela est fort impressionnant et on peut être assuré que Donald Trump rentre à la Maison Blanche en rasant les murs et que Angela Merkel avale sa choucroute du matin  en tremblant. Quoi qu’il en soit, la Russie, à l’instar des USA, a bien l’intention de se doter de capacités d’intervention à longue distance, comme elle l’a fait en Syrie.

    Mais, plus sérieusement, que signifie tout ce tintamarre guerrier et qui Vladimir Poutine veut-il impressionner pas cette « gesticulation » guerrière qui ressemble fort, en principe, à la préparation à un conflit majeur, un conflit de grande ampleur.

    Mais plutôt qu’une démonstration de force ne serait-ce pas plutôt un aveu de faiblesse, alors même que la situation interne de la Russie n’a rien de bien réjouissante ?

    Le coup de menton militaire face à l’enlisement économique ?

    En effet, les données les plus récentes accusent une reprise de l’inflation prévue à plus de 5 % l’an en 2019, l’affaiblissement du rouble avec un décrochage de 8 % par rapport au dollar en juillet, un ralentissement de la croissance ramenée  à des taux « français » avec 1,8 % en 2018 et 1,3 % en 2019, d’où un relèvement des taux d’intérêt. Il n’y a pas de quoi faire la fête.
    Mais c’est précisément dans cette morosité de l’économie que se trouve peut-être, en partie tout au moins, la justification de ces exercices démesurés destinés à faire taire l’opposition, Le procédé est archi connu. Les bruits de bottes permettent de faire diversion et de détourner l’attention du public.

    En bref, malgré la reprise des cours du pétrole, qui constitue toujours un élément majeur en Russie – 30 % du PIB, 50 % du budget -, l’économie russe reste fragile et vulnérable à la conjoncture. Il faut bien le constater, sur le plan économique, la politique de Vladimir Poutine se solde par un échec retentissant. On en dirait autant de l’évolution de la démographie russe qui ramène inexorablement la population russe vers un seuil de 110 millions d’habitants au milieu de ce siècle. Et cela face à une population chinoise proche de 1,3 milliard d’habitants. Cela vaut bien la peine de claquer des mâchoires pour rappeler opportunément à « l’ami chinois » que le vieux chien russe a encore des crocs solides et qu’il peut encore administrer un bon coup de dents à l’occasion si nécessaire.

    Des chiffres mondiaux qui démontrent la naïveté européenne

    Ceci étant, il ne faut pas se faire d’illusions : les chiffres sont les chiffres. Que nous disent-ils ? (Chiffres du SIPRI).

    Le budget de la défense aux USA atteint le chiffre record de 600 milliards de dollars, soit 4,7 % du PIB américain. Derrière vient la Chine, trois fois moins, avec 216 milliards de dollars. La Russie accuse un budget, finalement fort modeste, de 69 milliards de dollars.

    Mais ces chiffres sont-ils fiables et traduisent- ils bien la réalité des capacités militaires en présence ? Où la Russie trouve- t-elle les ressources pour financer son imposant appareil militaire et ses impressionnantes manœuvres ? Des bouquets de roubles fleurissent-ils en masse dans la steppe ? Tout cela ne serait- il pas enfin de compte du bluff , de la poudre aux yeux ?

    L’Europe se traîne loin derrière avec un pourcentage global de défense de 1,8 % du PIB qui reflète des dépenses de défense quasi honteuses : de 41 milliards de dollars pour la florissante Allemagne, 1,1 % du PIB allemand s’il vous plait ; 57 milliards pour la « pôvre » France et à peu près autant pour la fière Albion.

    Telle l’autruche de la légende, l’Europe – depuis 75 ans – se prélasse dans une posture de défense dérisoire qui la rend hautement vulnérable à n’importe quel mauvais coup venu de l’extérieur. L’Europe est clairement sans défense et serait une proie facile pour un agresseur mal intentionné. Le réveil risque d’être brutal, voire traumatisant.

    Or le contexte économique mondial reflète encore davantage les rapports de force économiques qui commandent la géopolitique à savoir :
    USA : 19 390 milliard de dollars (défense 4,7 % de son PIB) ; Chine 12 014 milliards (2,2 % de son PIB), Russie 1 527 milliards.

    L’impression de marginalisation économique de ce dernier pays qui ne « pèse » plus aujourd’hui qu’une relativement modeste puissance régionale se renforce. Cela saute aux yeux. On conçoit la frustration de Vladimir Poutine, contraint de gérer au mieux, avec des ressources manifestement insuffisantes, un gigantesque territoire national, le plus vaste au monde, menacé de tous côtés par une Chine exubérante et entreprenante.

    On comprend désormais qui la Russie veut impressionner par ces énormes manœuvres. Elle en est réduite à bluffer. Il n’est pas sûr que cela prenne. Ce n’est pas le Lichtenstein ou la République de San Marin qui la menacent. Mais, bel et bien, « l’ami » chinois prêt à planter se crocs dans le flanc du grand voisin vieillissant.

    L’Europe n’a jamais été aussi vulnérable

    Ceci étant, la situation d’une Europe en ordre dispersé est également extrêmement préoccupante sur le plan géopolitique. Jamais elle n’a été aussi vulnérable

    L’Otan est devenu l’ombre de lui-même, faute de ressources et de motivations. Ce n’est plus un bouclier mais un paravent qui masque mal sa navrante nudité.

    Avec le Brexit, la Grande Bretagne refuse plus que jamais de lier son sort avec le « continent » détesté. Mais elle ne tourne plus son regard vers le grand large mais regarde vaguement dans le vide. Elle ne sait clairement où donner de la tête. D’autant que l’Amérique de Donald Trump lui a clairement fait comprendre que les alliances de jadis n’avaient plus cours. On se demande d’ailleurs si le système politique anglais qui a fait merveilles au siècle dernier est encore adapté au XXI° siècle. Il ne fonctionne plus.

    L’Allemagne d’Angela Merkel a commis innocemment une faute, un crime contre nature. En bonne fille du système soviétique – un homme en vaut un autre, quelles que soient sa culture ou son histoire – elle a voulu compenser par des centaines de milliers de migrants arabes venus du Moyen Orient ou d’Afrique du Nord les naissances que les Allemandes d’après-guerre ont refusé de lui donner. Elle a ainsi semé les graines d’un conflit interne séculaire et redonné vie à une extrême droite qui ne demandait qu’à se réveiller.

    Au beau milieu de ce chaos européen, la France – travaillée par des clivages ethniques profonds qu’elle se borne à dénoncer, ou à ignorer – ne sait plus qui elle est. Elle est à la recherche d’une nouvelle identité pour le XXI° siècle, d’un nouveau projet de société.

    Le socialisme type radical-socialisme n’a plus cours. L’extrême droite incarnée par Marine Le Pen est tombée dans le dérisoire. Laurent Wauquiez fera–t-il mieux ? Le fait est que la poire est prête à être cueillie. Une bonne crise économique ne peut manquer de la porter à maturité. Justement elle est au coin de la rue. Encore une chance.

    Yves-Marie Laulan 24/09/2018

    Source : Metamag

    Crédit photo : Kremlin.ru [CC BY 4.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/la-russie-sur-le-pied-de-guerre-leurope-trop-naive/