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international - Page 604

  • La BCE ouvre les vannes pour retarder l’explosion à venir

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    Par Marc Rousset    

    L’économie mondiale va tout droit dans le mur car elle ralentit en dépit du laxisme monétaire des banques centrales, de l’hyper-endettement et des déficits publics des États.

    Au terme de sa réunion du 7 mars 2019, la BCE vient de laisser ses taux directeurs inchangés à 0 % jusqu’à la fin de 2019, au lieu de l’été 2019, et même très probablement jusqu’à 2020. Elle s’engage également à réinvestir sur le marché obligataire l’intégralité des remboursements de titres arrivant à l’échéance déjà à l’actif de son bilan,« pendant une période prolongée après la date à laquelle elle commencera à rehausser ses taux » , ce qui, en langage clair, signifie : pas avant 2021 ! Il est même précisé :« aussi longtemps que nécessaire pour maintenir les liquidités favorables et un degré élevé de soutien monétaire », ce que l’on pourrait traduire par : « pour l’éternité ».

    Et, cerise sur le gâteau, pressentant l’explosion à venir du côté des banques et de l’État italien, la BCE va encore beaucoup plus loin que la Fed américaine. Elle s’engage à perpétuer, de septembre 2019 jusqu’à mars 2021, une série d’opérations de refinancement exceptionnels TLTRO (Targeted longer-term refinancing operations) à taux zéro, voire négatifs, pour sauver les banques européennes, et plus particulièrement italiennes, menacées de faillite immédiate. La BCE nous assure qu’elle n’est pas à court d’instruments, mais ses digues semblent bien fragiles face à l’endettement public et privé qui continue d’augmenter tandis que la croissance économique ralentit de la zone euro jusqu’à la Chine et au Japon.

    En réalité, la crise économique a déjà commencé depuis 2015, date du premier ralentissement de la Chine. La situation se dégrade lentement d’une façon inexorable, tout comme la grenouille dans la casserole d’eau froide qui ne prend pas conscience de la mort qui approche lorsque l’on augmente d’une façon faible mais continuelle la température. Suite au surendettement mondial, le cygne noir déclencheur peut apparaître n’importe où. L’OCDE vient de constater, par exemple, que la dette obligataire des entreprises dans le monde a doublé en dix ans et met en doute leur capacité à rembourser les obligations. Le ratio d’endettement mondial est de 318 % du PIB, soit 49 % de plus qu’avant le pic de la faillite de Lehman Brothers. Selon certains experts, l’épargne mondiale serait en train de s’assécher.

    Bruxelles presse Rome de redresser la barre « avec des perspectives économiques qui s’assombrissent » et « une dette publique qui ne devrait pas diminuer dans les années à venir », tandis que le revenu citoyen démagogique du Mouvement 5 étoiles est lancé. La mesure devrait profiter à 1,3 million de personnes pour un revenu de 421 euros. Le risque est de détourner du travail de nombreux bénéficiaires, d’alimenter le travail au noir et d’enrichir la mafia, très impliquée dans des activités de main-d’œuvre pas chère. Quant à la banque Carige, elle supprime un quart de ses effectifs, souhaite réaliser une augmentation de capital de 630 millions d’euros, mais a échoué à lever 400 millions.

    Les États-Unis, malgré la hausse de droits de douanes, affichent un déséquilibre commercial, en 2018, de 621 milliards de dollars tandis que le déficit commercial avec la Chine s’est aggravé à 419,2 milliards de dollars. La croissance chinoise, qui était de 14,2 % en 1992, sera de seulement 6,2 % en 2019. Le montant des prêts intérieurs chinois dépasse les 230 % du PIB. Les États-Unis ralentissent tandis que l’empire du Milieu s’essouffle et empile les dettes, avec 50 millions d’appartements inoccupés, soit 22 % du parc immobilier national. Les exportations japonaises de composants et robots vers la Chine ont diminué de 17,4 %, nonobstant les menaces douanières de Donald Trump aux États-Unis.

    Le monde entier est tombé dans le piège des taux bas et de l’argent gratuit. Quand l’argent n’a plus de prix, tout le monde s’endette ! La croissance ne repose plus que sur la dette et l’émission laxiste de monnaie par les banques centrales pour injecter des liquidités. Sans les banques centrales, l’épargne ne pourrait pas financer les déficits publics des États et les besoins d’investissement des entreprises. Les taux d’intérêt devraient être aujourd’hui à 20 % et non pas à 0 % ! Avec 250.000 milliards de dollars de dettes à travers la planète, 1 % d’augmentation des taux d’intérêt correspond au PIB de la France ; le remboursement devient donc impossible.

    Le monde et la zone euro sont entrés dans une période où les banques centrales ne peuvent plus remonter les taux, ce qui prendra fin par l’explosion du Système, l’hyper-inflation vénézuélienne et la perte totale de la valeur des monnaies, avec un seul survivant : l’or.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Macron : l’Européen au service des lobbys ? – Journal du mardi 12 mars 2019

     

    Macron : l’Européen au service des lobbys ?

    Marine Le Pen avait jeté un pavé dans la mare la semaine dernière. La présidente du RN affirmait que la ALDE, l’alliance des Libéraux et Démocrates pour l’Europe, où siègent les eurodéputés ralliés à la République en Marche était financée par les multinationales. Une information confirmée qui prouve encore combien le Parlement Européen est gangréné par le lobbying.

    Algérie : la dangereuse pirouette de Bouteflika

    Face à une contestation puissante dans son pays, le président Abdelaziz Bouteflika a finalement annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un 5ème mandat… Pour autant, il retarde la prochaine élection présidentielle et prolonge sine die son pouvoir. De quoi calmer la révolte ? Pas sûr !

    Brexit : jeux dangereux

    Alors que Theresa May rentre de Strasbourg avec quelques nouveautés, son opposition a bien décidé de mettre des bâtons dans les roues du premier ministre. L’objectif devient de plus en plus clair : obtenir un nouveau référendum pour balayer le Brexit.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/macron-leuropeen-au-service-des-lobbys-journal-du-mardi-12-mars-2019

  • La Chute de la maison Trudeau ?

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    par Louis-Joseph Delanglade 

    « Certains ont voulu voir en lui l’Obama blanc, d’autres un rempart contre le populisme. » 

    Il est beau, jeune, cultivé, intelligent, pas pauvre à défaut d’être très riche. Certains ont voulu voir en lui l’Obama blanc, d’autres un rempart contre le populisme. Il ne s’agit pas de M. Macron, mais de son cousin d’outre-Atlantique, M. Trudeau, Premier ministre du Canada depuis novembre 2015. Cet héritier d’une famille « franco-anglaise » embourgeoisée est surtout l’héritier politique de son père Pierre Elliott Trudeau qui fut au vingtième siècle chef du Parti libéral, député, ministre et Premier ministre. Peut-être pour dépasser son père, Justin en fait beaucoup, même un peu trop, comme, un certain temps, alterner phrases en français et en anglais dans ses discours - posture linguistique qui prouve simplement sa fatuité. Fatuité : c’est là sans doute le trait principal du personnage, archétype du « politiquement correct », qu’il a décidé de nous jouer. 

    Justin, donc, arbore comme il se doit la panoplie du parfait gaucho-bobo : il est multiculturaliste, féministe, libertaire, promoteur des minorités, etc. Il cherche toujours à se faire remarquer : grand admirateur de Fidel Castro, il rend à la dépouille de ce dernier un hommage outrancier ; fasciné par l’islamisme, il se fait le défenseur de l’islamo-terroriste salafiste et « canadien » Omar Khadr. Il affiche un amour inépuisable pour les autres. Surtout s’ils sont afro-asiatiques (il les gratifiera alors d’un mot dans leur langue, voire de quelques pas d’une danse traditionnelle) ou « membres » de la communauté L.G.B.T.etc. (il arborera dans les Gay Pride des chaussettes ac-en-ciel) ; ou, encore mieux, s’ils sont migrants-immigrés-réfugiés (il accueillera 40 000 Syriens, se déplaçant en personne à l’aéroport pour distribuer des manteaux). Bref, un grand communicant « humaniste » qui sait soigner son image. 

    Cependant, si distiller sa petite moraline à tout le monde est chose relativement facile, faire de la politique, y compris étrangère, sur des bases morales, l’est beaucoup moins. M. Trudeau  est en train de l’apprendre à ses dépens.

    Il y a d’abord cette affaire de vente d’armes à l’Arabie séoudite : le Canada a critiqué la situation des femmes séoudiennes et la guerre menée par Ryad au Yémen, subi en conséquence les foudres et les mesures de rétorsion de Ryad ; mais M. Trudeau se montre plutôt embarrassé et pas vraiment décidé à aller jusqu’au bout c’est-à-dire à renoncer aux quinze milliards de dollars d’un contrat d’armements, sans compter les pénalités. Puis cette autre affaire de construction d’oléoducs, à travers Alberta et Colombie britannique, pour un « pétrole lourd et visqueux » particulièrement polluant et dangereux pour les populations autochtones : celui qui s’est fait le champion nord-américain des accords de Paris sur le climat refuse pour l’instant de renoncer à ladite construction, peut-être pour des raisons stratégiques. Et puis Il y a cette affaire de corruption : l’entourage le plus proche du Premier ministre est fortement soupçonné de collusion avec le géant SNC-Lavalin, groupe d'ingénierie canadien (dont le siège au Québec se confond il est vrai avec la circonscription de M. Trudeau), groupe lui-même accusé sur des bases solides des pires malversations avec la Libye de Kadhafi. 

    Voici donc notre gentil Justin en pleine tempête médiatique et politique. Les démissions se succèdent, notamment celles des deux ministres de la Justice et du Budget, Mmes Wilson-Raybould et Philpott, deux dames donc, dont une Amérindienne, et deux démissions pour des raisons « morales » : un comble ! Sa côte est du coup en chute libre : en moins de trois mois, elle est tombée de 44% à 33%. Comme l’écrit, de façon un peu sentencieuse, M. Castonguay, journaliste canadien : « Qui est élu grâce à son image périra par son image » (L’actualité, 7 mars). Certains même pensent que le gouvernement libéral ne survivra pas aux prochaines élections, le 21 octobre. On ne s’en plaindrait pas.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/03/10/la-chute-de-la-maison-trudeau-6134897.html

  • Algérie : une lourde révolte pour la France – Journal du lundi 11 mars 2019

     

    Algérie : une lourde révolte pour la France

    Des milliers de personnes descendent dans les rues en France contre Abdelaziz Bouteflika ! Alors que le président algérien est revenu à Alger dimanche, la contestation ne faiblit pas des deux côtés de la Méditerranée.

    Gilets Jaunes : un acte XVII qui suit la tendance

    A une semaine de la fin du grand débat national lancé par Emmanuel Macron, les gilets jaunes ont de nouveau battu le pavé, samedi. Malgré une baisse de la mobilisation, les gilets jaunes espérent toujours changer la donne

    Européennes : Le vrai départ approche

    A deux mois et demi du scrutin européen, le départ de la campagne semble poussif. Alors que l’essentiel des têtes de listes est désormais connu, la bataille devrait réserver encore son lot de surprises.

    l’Actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/algerie-une-lourde-revolte-pour-la-france-journal-du-lundi-11-mars-2019

  • Berlin à Macron : je garde ce qui est à moi mais je veux bien ce qui est à toi

    Berlin à Macron : je garde ce qui est à moi mais je veux bien ce qui est à toi

    Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente de la CDU, a répondu à la tribune européiste d’Emmanuel Macron. L’article est en français sur le site de la CDU. On peut y lire :

    […] L’UE devrait à l’avenir être représentée par un siège permanent commun au Conseil de sécurité des Nations Unies. Parallèlement, nous devrions mettre en place un Conseil européen de sécurité intégrant les Britanniques pour y adopter des positions de politique extérieure communes et organiser notre action commune en matière de politique de sécurité. D’ailleurs, en Allemagne aussi, un Conseil de sécurité national destiné à élaborer des directives stratégiques et à coordonner les politiques en matière d’affaires étrangères, de sécurité, de défense, de développement et de commerce extérieur est également une idée intéressante.

    Dès à présent, l’Allemagne et la France travaillent ensemble au projet d’un futur avion de combat européen, et d’autres nations sont invitées à les rejoindre. La prochaine étape pourrait consister en un projet hautement symbolique, la construction d’un porte-avions européen commun, pour souligner le rôle de l’Union européenne dans le monde en tant que puissance garante de sécurité et de paix.

    Nous devons aussi créer de nouvelles perspectives supplémentaires avec et pour l’Afrique. Dans l’intérêt des Africains comme dans notre propre intérêt, il nous faut établir un partenariat stratégique d’égal à égal.Concrètement, un tel partenariat peut aussi signifier que l’ouverture de notre marché aux produits agricoles africains et la baisse des règlementations et des subventions dans ce domaine ne doivent plus être des sujets tabous. […]

    Cela a le mérite d’être clair : l’Allemagne lorgne sur le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU, sur l’industrie navale française (après avoir absorbé en partie l’industrie aéronautique avec Airbus et le nouveau projet d’avion de combat européen, et l’industrie terrestre), et sur l’Afrique où la France est présente et même déployée…

    https://www.lesalonbeige.fr/berlin-a-macron-je-garde-ce-qui-est-a-moi-mais-je-veux-bien-ce-qui-est-a-toi/

  • La BCE ouvre les vannes pour retarder l’explosion à venir

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    L’économie mondiale va tout droit dans le mur car elle ralentit en dépit du laxisme monétaire des banques centrales, de l’hyper-endettement et des déficits publics des États. Au terme de sa réunion du 7 mars 2019, la BCE vient de laisser ses taux directeurs inchangés à 0 % jusqu’à la fin de 2019, au lieu de l’été 2019, et même très probablement jusqu’à 2020. Elle s’engage également à réinvestir sur le marché obligataire l’intégralité des remboursements de titres arrivant à l’échéance déjà à l’actif de son bilan, « pendant une période prolongée après la date à laquelle elle commencera à rehausser ses taux » , ce qui, en langage clair, signifie : pas avant 2021 ! Il est même précisé : « aussi longtemps que nécessaire pour maintenir les liquidités favorables et un degré élevé de soutien monétaire », ce que l’on pourrait traduire par : « pour l’éternité ».

    Et, cerise sur le gâteau, pressentant l’explosion à venir du côté des banques et de l’État italien, la BCE va encore beaucoup plus loin que la Fed américaine. Elle s’engage à perpétuer, de septembre 2019 jusqu’à mars 2021, une série d’opérations de refinancement exceptionnels TLTRO (Targeted longer-term refinancing operations) à taux zéro, voire négatifs, pour sauver les banques européennes, et plus particulièrement italiennes, menacées de faillite immédiate. La BCE nous assure qu’elle n’est pas à court d’instruments, mais ses digues semblent bien fragiles face à l’endettement public et privé qui continue d’augmenter tandis que la croissance économique ralentit de la zone euro jusqu’à la Chine et au Japon.

    En réalité, la crise économique a déjà commencé depuis 2015, date du premier ralentissement de la Chine. La situation se dégrade lentement d’une façon inexorable, tout comme la grenouille dans la casserole d’eau froide qui ne prend pas conscience de la mort qui approche lorsque l’on augmente d’une façon faible mais continuelle la température. Suite au surendettement mondial, le cygne noir déclencheur peut apparaître n’importe où. L’OCDE vient de constater, par exemple, que la dette obligataire des entreprises dans le monde a doublé en dix ans et met en doute leur capacité à rembourser les obligations. Le ratio d’endettement mondial est de 318 % du PIB, soit 49 % de plus qu’avant le pic de la faillite de Lehman Brothers. Selon certains experts, l’épargne mondiale serait en train de s’assécher.

    Bruxelles presse Rome de redresser la barre « avec des perspectives économiques qui s’assombrissent » et « une dette publique qui ne devrait pas diminuer dans les années à venir », tandis que le revenu citoyen démagogique du Mouvement 5 étoiles est lancé. La mesure devrait profiter à 1,3 million de personnes pour un revenu de 421 euros. Le risque est de détourner du travail de nombreux bénéficiaires, d’alimenter le travail au noir et d’enrichir la mafia, très impliquée dans des activités de main-d’œuvre pas chère. Quant à la banque Carige, elle supprime un quart de ses effectifs, souhaite réaliser une augmentation de capital de 630 millions d’euros, mais a échoué à lever 400 millions.

    Les États-Unis, malgré la hausse de droits de douanes, affichent un déséquilibre commercial, en 2018, de 621 milliards de dollars tandis que le déficit commercial avec la Chine s’est aggravé à 419,2 milliards de dollars. La croissance chinoise, qui était de 14,2 % en 1992, sera de seulement 6,2 % en 2019. Le montant des prêts intérieurs chinois dépasse les 230 % du PIB. Les États-Unis ralentissent tandis que l’empire du Milieu s’essouffle et empile les dettes, avec 50 millions d’appartements inoccupés, soit 22 % du parc immobilier national. Les exportations japonaises de composants et robots vers la Chine ont diminué de 17,4 %, nonobstant les menaces douanières de Donald Trump aux États-Unis.

    Le monde entier est tombé dans le piège des taux bas et de l’argent gratuit. Quand l’argent n’a plus de prix, tout le monde s’endette ! La croissance ne repose plus que sur la dette et l’émission laxiste de monnaie par les banques centrales pour injecter des liquidités. Sans les banques centrales, l’épargne ne pourrait pas financer les déficits publics des États et les besoins d’investissement des entreprises. Les taux d’intérêt devraient être aujourd’hui à 20 % et non pas à 0 % ! Avec 250.000 milliards de dollars de dettes à travers la planète, 1 % d’augmentation des taux d’intérêt correspond au PIB de la France ; le remboursement devient donc impossible.

    Le monde et la zone euro sont entrés dans une période où les banques centrales ne peuvent plus remonter les taux, ce qui prendra fin par l’explosion du Système, l’hyper-inflation vénézuélienne et la perte totale de la valeur des monnaies, avec un seul survivant : l’or.

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/la-bce-ouvre-les-vannes-pour-retarder-lexplosion-a-venir/

  • Pourquoi Emmanuel Macron n’écrit-il pas une tribune pour nous parler du nouveau TAFTA ?

    Pourquoi Emmanuel Macron n’écrit-il pas une tribune pour nous parler du nouveau TAFTA ?

    Jean-Frédéric Poisson vient d’alerter les Français sur le retour du traité “TAFTA”, qui fera l’objet d’un vote au prochain Conseil des ministres de l’UE la semaine prochaine (13 ou 14 mars normalement) donnant mandat à la Commission pour mener les négociations. Le gouvernement fait le mort sur le sujet. Après la tribune d’Emmanuel Macron sur l’UE, cela montre me degré d’hypocrisie des ces gens-là.

    On se souvient du TTIP pour Transatlantic Trade and Investment Partnership, plus connu sous le nom de TAFTA (pour Transatlantic Free Trade Area, ou «traité de libre-échange transatlantique»), que la Commission européenne avait secrètement négocié, au mépris de toutes les règles de transparence, avec les États-Unis, avant de jeter l’éponge en 2016 devant les résistances de l’opinion publique qui avait pris connaissance de ce projet de traité par les extraits qu’en avait alors publiés Greenpeace. […]

    Certes, contrairement au TTIP avorté, il n’est question ici que de lever, pour le moment, des barrières au commerce de biens non agricoles: on ne parle ni de services, ni de tribunaux d’arbitrage pour la protection des investissements. Mais déjà, alors que l’agriculture ne devait pas être couverte, les États-Unis, ne concevant pas un accord sans traiter ce sujet, accentuent leur pression pour qu’elle fasse partie des négociations. En outre, la logique reste la même, celle d’un libre-échange toujours plus renforcé qui laisse peu de possibilités à l’industrie européenne pour se défendre contre ses concurrents étrangers.

    Affolées par la mise en place de tarifs exorbitants de 25% impactant le secteur automobile, la Commission européenne et l’Allemagne, on le sait, sont prêtes à tout pour satisfaire les exigences américaines, y compris déséquilibrer une agriculture déjà extrêmement fragile. Je note à ce titre l’explosion (+112% depuis juillet 2018) des importations américaines de soja destinées au biocarburant, au détriment de la production européenne.

    À l’approche des élections européennes, la commission du commerce international du Parlement européen a approuvé, le 19 février dernier, une résolution, simplement consultative, en faveur de la conclusion d’un tel accord commercial avec quelques réserves. Les députés souhaitent en effet que Washington lève ses taxes d’importation sur l’aluminium et l’acier décrétées l’an dernier et n’en impose pas sur les importations de voitures et de pièces détachées. C’est bien le minimum! Je note d’ailleurs que les députés du PPE et de l’ALDE – les alliés de Messieurs Wauquiez et Macron au plan européen – ont voté en faveur de cette résolution. Feront-ils pareil lors du prochain vote en session plénière?

    À l’heure où nous écrivons ces lignes, le Conseil des ministres de l’Union est sur le point, dans le courant du mois de mars, d’adopter le mandat proposé par la Commission l’autorisant à ouvrir les négociations. Si tous les États membres semblent y être favorables, certains restent discrets et souhaitent retarder l’ouverture des discussions après les élections européennes de mai prochain.

    On peut légitimement s’interroger sur les raisons d’une telle opacité qui conduit le gouvernement d’Emmanuel Macron à ne pas communiquer sur un tel sujet. […] Sur toutes ces questions, il est urgent que le gouvernement fasse preuve de transparence et explique le sens de sa démarche. Sinon, ce «TAFTA bis» risque d’être le talon d’Achille d’Emmanuel Macron lors de la campagne des Européennes, comme le fut en 2005 la directive Bolkenstein sur les travailleurs détachés. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/pourquoi-emmanuel-macron-necrit-il-pas-une-tribune-pour-nous-parler-du-nouveau-tafta/

  • L’illisible stratégie américaine en Syrie

    L’illisible stratégie américaine en Syrie

    Article d’Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    L’État islamique (ou Daech) est militairement vaincu. Après avoir conquis et administré, par la terreur, de vastes territoires à cheval sur l’Irak et la Syrie, l’ancien califat ne défend plus que deux kilomètres carrés de territoire à Baghouz, près d’Hajin, au sud-est de la Syrie.

    La chute de ce dernier réduit est imminente… depuis plusieurs mois. La bataille d’Hajin a en effet commencé en septembre.

    Après six mois d’une laborieuse progression, les fantassins kurdes des FDS, appuyés par l’armada aérienne de la coalition, piétinent toujours devant les derniers irréductibles du califat. Certes, de nombreux civils sont toujours sur place ; des prisonniers également. Et, selon une tactique éprouvée après des années de guerre, les djihadistes ont creusé un vaste réseau de tunnels, ce qui compliquera les ultimes combats.

    Mais tout de même ! Les avions américains, selon leur habitude, ont déversé des milliers de bombes sur ce tout petit territoire dont il ne reste pas un bâtiment debout. Les combattants de Daech n’ont plus un véhicule leur permettant de lancer des opérations-suicides ou de contre-attaquer. La dernière tentative, faite à bord de pick-up, a été totalement annihilée par l’artillerie française, disposée à quelques kilomètres de là.

    Alors, que se passe-t-il ? Tout simplement ce que le colonel Legrier a expliqué dans l’article qui lui a valu tant de reproches de la part du ministre Florence Parly. Les bombes ne suffisent pas ; elles sont même contre-productives en exaspérant la population civile, première victime de ces frappes massives. Quant aux fantassins kurdes, leur professionnalisme n’est guère démontré (ils se sont débandés à chaque offensive de Daech) et leur combativité est en chute libre. Pourquoi mourir au profit d’un allié et protecteur qui annonce qu’il va bientôt vous abandonner ?

    Cette piteuse fin de campagne montre toutes les limites de la stratégie américaine. Pour reconquérir Raqqa et Mossoul, le Pentagone a choisi de les détruire, tuant des milliers de civils. Que n’aurait-on entendu si les Russes avaient procédé ainsi à Alep ou dans la Ghouta ! Au cours des reconquêtes syriennes appuyées par l’aviation russe, seuls les immeubles abritant des combattants étaient visés.

    Alors, bien sûr, ce petit réduit va finir par tomber. Mais quelle victoire politique pour Daech ! Une poignée d’hommes mettant en échec l’armada de la coalition pendant des mois, voilà qui ne peut qu’alimenter l’aura de l’État islamique.

    Plus personne ne comprend la stratégie de l’Amérique, si elle existe d’ailleurs : après avoir longtemps soutenu en sous-main des rebelles prétendument modérés, elle les a finalement abandonnés ; puis elle a envoyé 2.000 hommes et des moyens aériens considérables pour appuyer les Kurdes contre Daech : elle annonce, finalement, qu’elle s’en va, avant la fin de la bataille. Et dans le même temps, elle annonce qu’elle restera en Irak pour surveiller l’Iran, ce qui a naturellement soulevé un tollé à Bagdad.

    Tout cela révèle une confusion sidérante mais aussi de profonds désaccords entre les différents centres de pouvoir américains.

    Le bilan américain au Proche-Orient est décidément accablant.

    https://www.lesalonbeige.fr/lillisible-strategie-americaine-en-syrie/

  • Même l’ONU contredit Macron et dénonce les dérives “extrêmement graves” à l’encontre des gilets jaunes

    Emmanuel Macron ne manque pas une occasion de dénoncer les partis “populistes”, de s’en prendre au gouvernement hongrois d’Orban ou au gouvernement italien dont Salvini est ministre. Pourtant, c’est bien lui qui est pointé du doigt par l’ONU pour la façon dont la police maltraite les gilets jaunes.


    Le 14 février, des experts des droits de l’homme des Nations unies avaient déjà signalé que la France a “restreint de manière disproportionnée” le droit de manifester des gilets jaunes.

    Et de décrire ainsi :

    “Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé d’interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites non létales telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense, ou flashballs”.

    Dénonçant des faits “extrêmement graves”, les experts de l’ONU ajoutaient :

    “La proposition d’interdiction administrative de manifester, l’établissement de mesures de contrôle supplémentaires et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester.”

    Macron, pourquoi tu tousses ?

    https://www.medias-presse.info/meme-lonu-contredit-macron-et-denonce-les-derives-extremement-graves-a-lencontre-des-gilets-jaunes/105845/