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international - Page 956

  • Nouvelle fatwa contre Charlie Hebdo : encore la faute à Zemmour ?

    L’ancien ministre pakistanais Ghulam Ahmad Bilour vient de mettre à prix – pour 175.000 € — la tête du propriétaire de Charlie Hebdo.

    Le Pakistan est un charmant pays issu de l’empire des Indes britanniques. Il est né en 1947 dans un bain de sang, sous l’impulsion du leader indien musulman Muhammad Ali Jinnah, dont l’intransigeance a eu raison des efforts désespérés du dernier vice-roi des Indes pour maintenir l’unité du sous-continent. Pays allié des États-Unis qui en ont fait une pièce maîtresse de leur dispositif au Moyen-Orient, cette république islamique – et accessoirement puissance nucléaire — instable et fanatique est une véritable poudrière musulmane dans une zone hautement stratégique du globe.

    On connaissait un peu ce pays pour diverses raisons : le nombre d’immigrés pakistanais qu’on croise à Londres, sa situation de base arrière des talibans pendant la guerre d’Afghanistan, ses grottes hospitalières qui abritent généreusement trafiquants et terroristes de tout poil.

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  • Éditorial de L’AF 2902 : LES FISSURES DU VILLAGE MONDIAL

    Grèce, Ukraine, attentats islamistes en France : il serait évidemment arbitraire d’établir des liens directs entre la victoire de Syrisa à la Vouli d’Athènes, la poursuite de la guerre que mènent, contre la Russie et sur le dos des Ukrainiens, les Etats-Unis et une Europe vassalisée, ou les différents attentats islamistes qui ont endeuillé notre pays depuis fin décembre.

     

    Et pourtant... Qui ne voit que tous ces événements sont autant de fissures de l’ordre que l’oligarchie tente de nous imposer comme l’horizon indépassable du village mondial ?

    SYRISA OU LA QUADRATURE DU CERCLE

    En Grèce, le peuple ne s’est pas seulement prononcé contre la dictature austéritaire imposée par Merkel, d’autant plus injuste que l’Allemagne a, au XXe siècle, et après avoir embrasé le monde par deux fois, largement profité de la générosité de ses anciennes victimes, dont la Grèce. Non, c’est contre les conséquences même, économiques et sociales, du mondialisme qu’il s’est prononcé, même si, tel un drogué, il pense toujours dans sa grande majorité que l’euro le protège quand la monnaie unique, dans laquelle la finance internationale a aidé la Grèce à entrer par effraction, est son problème, comme elle est le nôtre. D’où la quadrature du cercle dans laquelle l’extrême gauche notabilisée de Syrisa s’est engagée... et son risque de décevoir rapidement ses électeurs. C’est pourquoi Podemos, la gauche alternative espagnole, ou Mélenchon en France se réjouissent peut-être un peu vite. En Espagne, les législatives devront avoir lieu en décembre au plus tard, et, à moins d’une crise majeure, le Parti populaire et le PSOE n’ont aucun intérêt à les avancer alors même que Podemos a aujourd’hui le vent en poupe. Le pays légal espagnol ne peut que parier sur un échec de Syrisa et donc sur une dégonflement de la baudruche alternative. Quant à Mélenchon, qui s’est déclaré, ce 31 janvier, « disponible » pour être le candidat du Front de Gauche à la prochaine présidentielle, pense-t-il sérieusement que la victoire électorale de Syrisa en janvier 2015 sera toujours porteuse pour la gauche radicale en 2017 ? C’est croire un peu vite à la réussite d’une « alternative », qui en refusant de poser les conditions de la rupture — mais la Grèce en a-t-elle seulement les moyens — risque de se retourner contre ses promoteurs. On comprend que le Front national se soit réjoui de la victoire de Syrisa : d’un côté celle-ci rassure en montrant qu’un peuple peut donner une gifle électorale méritée à l’oligarchie européenne sans que le monde s’écroule ; de l’autre, l’échec de la coalition administrerait la preuve que l’arrivée au pouvoir d’une gauche anti-austérité mais favorable à l’euro et à l’immigration n’est pas la solution.

    LE ROI DOLLAR BIENTÔT NU ?

    Dans la guerre, dans une large mesure désespérée, que mènent en Ukraine les Etats-Unis et l’Europe américaine contre la Russie, Poutine apparaît, il est vrai, comme le méchant qui jouerait à la fois contre son gentil voisin et, compte tenu de l’aggravation de la situation économique russe et de la baisse du rouble, contre son propre peuple asservi à sa mégalomanie. Pour autant, les Etats-Unis sont-ils si sûrs, au vu des conséquences, du bien-fondé de la politique qu’ils mènent depuis la chute du Mur de Berlin, d’encerclement de la puissance russe, un peu vite enterrée, de dissolution islamiste des Proche et Moyen Orients et d’agressivité à l’encontre la Chine ? Car c’est maintenant l’arme monétaire que la Russie, la Chine et, depuis peu, l’Iran ont décidé d’employer ouvertement contre le dollar. Ainsi, l’Iran, « dans ses échanges commerciaux avec l’étranger, [...] se sert désormais d’autres monnaies, notamment du yuan chinois, de l’euro, de la livre turque, du rouble russe et du won sud-coréen », a annoncé ce 24 janvier M. Kamyab, le vice-gouverneur de la Banque centrale iranienne. Après que la Chine et la Russie ont, l’été dernier, officiellement abandonné le dollar comme monnaie d’échange.... Le roi dollar bientôt nu ? D’où le caractère acharné d’une guerre que les Etats-Unis savent vitale pour eux. Tout en jouant sur les craintes historiques des anciens pays de l’est, ils trouvent dans la France républicaine, plus encore que dans une Allemagne nationaliste par essence, un partenaire docile. Ce ne sont pourtant que leurs intérêts exclusifs, aux dépens des nôtres, que nous servons en désignant à leur demande et avec zèle la Russie comme l’ennemie.

    MONDIALISME ET ISLAMISME : LES FRÈRES ENNEMIS

    Enfin, les attentats islamistes en France ne sont que la double conséquence du mondialisme puisque leur cause immédiate est le chaos provoqué par les Américains aux Proche et Moyen Orients et leur cause plus lointaine, qui les a rendus possibles, une immigration forcenée, voulue et encouragée par l’oligarchie mondiale et qui est devenue le terreau du djihadisme intérieur. L’« apartheid » ? Des dizaines de milliards ont été versés en pure perte depuis des décennies dans les « quartiers ». Où sont-ils allés ? Pourquoi n’ont-ils pas financé l’intégration ? C’est Malek Boutih, député PS de l’Essonne, qui vend la mèche. Après avoir dénoncé les élus locaux qui achètent la « paix sociale » et rappelé que « les milieux islamistes se financent par le trafic de drogue, la prostitution, par toutes les déviances » [1], il ajoute devant la volonté de Manuel Valls d’imposer sur tout le territoire la mixité « sociale » — lire « ethnique » : « Ce que refusent les maires, de gauche comme de droite, ce n’est pas de construire du logement collectif, c’est d’attirer une population islamiste. On ne fera pas disparaître les foyers radicaux en les disséminant.  » [2] Ou comment un ancien dirigeant de SOS Racisme reconnaît à travers une métaphore médicale, mais malheureusement sans en tirer toutes les leçons, que l’immigration de masse a bien provoqué le cancer du gangstérisme islamiste et que la démagogie gouvernementale ne vise ni plus ni moins qu’à provoquer sa généralisation. Valls conservera-t-il sa toute nouvelle popularité quand les Français comprendront ce que recouvre sa «  politique de peuplement » ? Exception faite de quelques bunkers au centre des « villes mondes » prisées par l’élite, la dissémination, jusque dans la plus petite ville, jusque dans le village le plus reculé, du fondamentalisme islamique et de l’économie parallèle. La France devenue un vaste 9-3...

    Le faux-ordre mondialiste commence à se fissurer de ses propres excès. Sa désagrégation se fera évidemment dans la douleur : faire croire le contraire aux Français serait leur mentir, compte tenu notamment du niveau élevé de trahison de nos élites politiques. Seule l’union des patriotes permettrait d’en finir au plus vite et au coût le moins élevé.

    François Marcilhac - L’AF 2902

    [1] http://www.linternaute.com/video/29...

    [2] http://www.lefigaro.fr/politique/20...

  • Le pilote jordanien, brûlé vif dans une cage par l’État islamique

    L’État islamique a revendiqué l’exécution sommaire et barbare du pilote jordanien qu’il avait pris en otage fin décembre 2014. Dans une vidéo diffusée mardi, les images montrent un homme portant une combinaison orange enfermé dans une cage, et des flammes qui consument ses vêtements jusqu’à ce qu’il devienne une boule de feu.

    L’armée jordanienne a promis de venger sa mort.

    http://fr.novopress.info/

  • « Un petit millier » de militaires russes en Ukraine

    Avertissement : Ce que raconte Jean-Dominique Merchet surSecret Défense n’est pas parole d’Évangile. Néanmoins ce journaliste très introduit dans le milieu militaire a accès à de nombreux renseignements. Ce qu’il raconte semble cohérent : pas de présence de bataillons russes en Ukraine mais un soutien tactique et logistique du Kremlin aux séparatistes.

    Selon nos informations de source française, il y aurait «un petit millier» de militaires russes en Ukraine, qui assistent les séparatistes et les volontaires en provenant de Russie. Ces derniers se recrutent dans les milieux nationalistes grand-russes, chez les cosaques ou les Tchétchènes, ainsi qu’en Serbie. Ils sont formés dans des camps d’entraînement – deux au moins ont été identifiés – par l’armée russe. Aucune unité constituée de l’armée russe n’a été identifiée en Ukraine, alors qu’une petite dizaine de bataillons sont stationnés juste de l’autre côté de la frontière. Du matériel moderne russe a été livré en grande quantité – avec les spécialistes pour le mettre en œuvre – aux séparatistes, notamment dans le domaine de l’artillerie et de la défense sol-air.  

    Source : Secret Défense

    http://www.contre-info.com/

  • Les Etats-Unis envisagent de livrer à nouveau des armes à Kiev

    Alors que la situation en Ukraine ne cesse de se détériorer depuis quelques semaines, le gouvernement des Etats-Unis pourrait à nouveau fournir aux forces ukrainiennes des armes et des équipements défensifs, affirme dimanche 1er février The New York Times (NYT).

    Le « New York Times » a rapporté, dimanche 1er février, que Washington étudiait cette possibilité face à l’intensification des combats dans l’est de l’Ukraine. | AFP/OLEKSANDER STASHEVSKY

    Selon le quotidien, huit anciens hauts responsables américains doivent publier lundi un rapport demandant à Washington d’envoyer à Kiev pour 3 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros) de matériel militaire, notamment des missiles antichars et des drones de reconnaissance. Cette mesure serait prise en réaction à l’intensification des combats contre les séparatistes prorusses dans l’est du pays.

    « SOLUTION NÉGOCIÉE DE LA CRISE »

    Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le chef d’état-major interarmés, le général Martin Dempsey, se sont dits ouverts à la discussion sur le sujet, tandis que le commandant des forces de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) en Europe, le général Philip Breedlove, est désormais favorable à la fourniture d’équipements à destination létale, affirment les sources du NYT.

    La conseillère nationale à la sécurité, Susan Rice, jusqu’ici réticente à la fourniture de ce genre d’aide, serait, elle aussi, prête à revoir sa position. « Bien que nous restions concentrés sur la recherche d’une solution par les moyens diplomatiques, nous évaluons sans cesse d’autres options afin de créer un espace pour une solution négociée de la crise », a déclaré au quotidien la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Bernadette Meehan.

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Les-Etats-Unis-envisagent-de

  • L’Iran organise un concours de caricatures sur l’Holocauste en réponse à Charlie Hebdo !

    Lu sur Quenel+ : Un concours international de caricatures a été lancé en Iran. Le thème ? La négation de l’Holocauste. À priori, il s’agit d’une réponse aux publications de Charlie Hebdo, qui représente le prophète Mohammed.

    Pour rappel, douze personnes avaient été tuées dans les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, dont quatre caricaturistes.

    La Iranian House of Cartoon et le centre culturel Sarcheshmeh ont donc organisé un concours pendant lequel il sera possible de remporter une somme de 10 500 euros en cas de victoire ! Le deuxième meilleur dessinateur recevra 7 000 euros, et le troisième 4 400 euros, selon le Tehran Times.

    Ces œuvres seront exposées au Palestine Museum of Contemporary Art de Téhéran, ainsi que dans plusieurs autres endroits de la ville.

    Il s’agit de la seconde édition de ce concours, qui avait déjà eu lieu en 2006. Le journal le plus vendu du pays, Hamshahiri, avait alors décidé d’essayer de trouver la façon la plus pertinente et brillante de traiter LE génocide (des six millions de juifs par les nazis) de façon satirique, et ce afin de démasquer le « deux poids, deux mesures » de l’Occident concernant la satire appliquée au religieux et au sacré, ainsi que la liberté d’expression, selon le journal britannique The Guardian.

    Cette première édition, qui avait été condamnée par des organisations juives, avait été lancée en réponse aux publications des caricatures danoises représentant le Prophète au cours de la même année. Des caricatures qui avaient provoqué l’indignation dans le monde musulman.

    Cette deuxième édition du concours aura pour thème la négation de l’Holocauste, et a été organisée par la maison de la bande-dessinée en réponse aux caricatures de Charlie Hebdo, a déclaré Masud Shojaei-Tabatabaii durant une conférence de presse.

    http://www.contre-info.com/liran-organise-un-concours-de-caricatures-sur-lholocauste-en-reponse-a-charlie-hebdo#more-36623

  • Le vrai communisme du XXIe siècle

    Gédéon Pastoureau, écrivain dilettante velléitaire

    « Il nous faudra mettre en œuvre des trésors de constance, d’intelligence et de courage politique pour continuer à montrer et dénoncer le caractère essentiellement totalitaire de l’islam. »

    Après les émeutes de 2005, Alain Finkielkraut eut cette formule, heureuse métaphore polémique, selon laquelle l’antiracisme était le communisme du XXIe siècle. Un idéal au départ généreux qui donne lieu à une insidieuse terreur intellectuelle et à une censure de la pensée, l’audacieux parallèle met bien en lumière la dérive dogmatique de l’antiracisme. Si l’aspect totalitaire de celle-ci peut être abondamment illustrée, comparaison n’étant pas raison, on conviendra que les crimes de masse du communisme surpassent, en terme d’ampleur et de gravité, l’abrutissement des masses par l’antiracisme.

    Le véritable communisme de notre siècle, lui, tue vraiment. Et comme le communisme, son système immunitaire lui permet de le faire tout en niant être impliqué dans les meurtres perpétrés en son nom. Le véritable communisme du siècle, c’est l’islam.

    Quand l’amalgame fait florès.

    Le terme « amalgame », en tant que vocable défensif utilisé afin de flétrir celui qui dénonce une réalité que l’on veut nier sans avoir à argumenter, semble faire son apparition en France lorsque des voix se font entendre pour rapprocher les crimes du communisme et ceux du nazisme.

    Jean-François Revel, dans son livre La grande parade, décrit les pathétiques convulsions et l’aveuglement de la gauche française (« même et surtout non communiste ») après l’effondrement du régime soviétique. Sous-titré Essai sur la survie de l’utopie socialiste, l’ouvrage de Revel donne à voir la puissance des mécanismes du déni qui se mettent alors à fonctionner et à structurer une certaine pensée politique en France.

    Il nous rappelle par exemple que, lors de la sortie du Livre noir du communisme, les porte-voix de la socialie française s’indignèrent bruyamment du rapprochement qui y était fait entre totalitarisme communiste et totalitarisme nazi : pour eux, la belle et pure idée communiste ne saurait être criminogène et ceux qui prétendaient affirmer la comparabilité des deux idéologies étaient de dangereux réactionnaires. C’est Jean-Marie Colombani qui sera parmi les premiers à se servir du terme d’« amalgame », tandis que l’historienne rouge Lilly Marcou qualifiera l’ouvrage dirigé par Stéphane Courtois de « cadeau offert au Front national à l’heure du procès Papon ».

    On le sait, l’accusation d’amalgame et sa pratique pavlovienne (le chantage au FN) constituent l’alpha et l’oméga de la contre-critique de gauche. Ces derniers peuvent apparaître telles des armes grossières mais leur efficacité n’est plus à prouver : on jette le discrédit à peu de frais sur un ennemi dialectique ainsi diabolisé, lequel n’a alors d’autre choix que de répondre à cette accusation et ne peut ainsi que difficilement argumenter sur le fond. De nos jours, ces basses armes sont toujours maniées avec autant de bonne conscience. Ainsi, la description de ces mécanismes de défense, au-delà de l’intérêt propre lié à l’histoire politique de notre pays, présente l’avantage de nous aider à mettre en lumière les mécanismes de défense de ceux qui refusent que l’on critique l’islam.

    Celui qui ressasse aujourd’hui que « Vous faites le jeu du FN / de l’extrême-droite » lorsqu’on se borne à critiquer l’islam et ses crimes, se présente comme le digne héritier de Robert Hue, secrétaire national du PCF, qui, lors de l’émission de télévision « La Marche du siècle » consacrée au Livre noir du communisme, devant l’énoncé des crimes du communisme, se trouva fort intelligent, en guise de réponse, de sortir de sa poche et d’agiter sous le nez de Jean-François Revel et de Stéphane Courtois un exemplaire du journal du FN. Il est aussi l’enfant spirituel du Premier secrétaire du Parti socialiste d’alors, un certain François Hollande, qui déclarait, lors de la sortie du Livre noir : « Chercherait-on à préparer des alliances avec l’extrême-droite, que l’on prétendrait ainsi légitimer d’avance ? ». Hier, tout anticommuniste, en plus d’être un chien, couchait avec l’extrême-droite. Aujourd’hui, la critique de l’islam est islamophobe, donc objectivement d’extrême-droite. L’anticommunisme primaire d’hier est l’islamophobie d’aujourd’hui.

    Celui qui brandit le désormais classique chantage à l’amalgame pour ne pas vous répondre lorsque vous évoquez le lien entre les textes, l’histoire de l’islam et les tueries contemporaines commises au nom d’Allah, se discrédite car il prétend, par une formule devenue magique, désunir ce qui est lié, et se montre ainsi dans l’incapacité de démontrer que l’islam ne serait pas criminogène. De même, celui qui clame #Notinmynamesur les réseaux sociaux se ridiculise : ce n’est effectivement pas en son nom que l’on tue et que l’on propage l’islam par l’épée et la terreur, mais au nom de l’idole qu’il a en commun avec celui-ci. Il peut bien prétendre se désolidariser des bourreaux, l’islam est et demeurera leur trait d’union insécable.

    L’injonction « Pas d’amalgame ! » peut donc bien se décliner à l’envi : « #Notinmyname », « Ce n’est pas ça, l’islam », « Que faites-vous des millions de musulmans pacifistes, qui ne veulent que vivre simplement et qui condamnent ces violences ? », du point de vue des slogans, le système défensif est le même que celui qu’utilisèrent avec la plus grande indignation les ardents défenseurs du socialisme dès la parution de l’Archipel du goulag, en 1973.

    Le salut par les intentions.

    Se réclamant d’un prototype parfait, l’islam et le communisme ont en commun de n’avoir de compte à rendre à personne. Le subterfuge essentiel des zélateurs du communisme fut de disjoindre leur idéal des fruits que celui-ci engendrait : si monstrueuse ait été la mise en œuvre du communisme, celui-ci demeure un immaculé progressisme puisque ses intentions étaient pures. Par voie de conséquence, ses contempteurs sont des réactionnaires. Il en va exactement de même aujourd’hui pour l’islam.

    La pureté des intentions, c’est ce qui différencie, nous dit Revel, les totalitarismes directs (ceux qui annoncent la couleur : le nazisme) et les totalitarismes indirects (ceux qui, s’appuyant sur un projet utopique, se parent des intentions les plus nobles et les plus morales : le communisme). Dans cette classification, les moins désinformés auront toutefois du mal à savoir où mettre l’islam. En effet, qui s’est penché sur l’histoire de l’islam, a lu le Coran et a pu parcourir quelques hadiths, sait que les crimes commis sous la protection miséricordieuse d’Allah y trouvent leur justification en toutes lettres. Difficile, dans ce cas, de parler comme Revel d’un totalitarisme utopique (indirect). Mais dans le même temps, ceux qui défendent l’islam comme n’ayant rien à voir avec les crimes commis au nom de son expansion n’ont de cesse de renvoyer aux versets les plus pacifiques, tout en relativisant, en écartant ceux qui le seraient moins. À ce titre, on peut tout à fait voir l’islam comme relevant du totalitarisme utopique. En définitive, l’ambivalence même du message coranique, que l’on ne peut de toute façon pas appréhender en tant que mécréant, place l’islam dans une position floue : l’essence totalitaire qu’il sécrète demeure relativement insaisissable puisque le message délivré / reçu n’est pas clairement énoncé.

    L’islam appartiendrait ainsi à une troisième forme de totalitarisme, une forme hybride mêlant, à travers ses diverses interprétations, la forme directe (passant par les éléments guerriers et légalistes de ses textes) et la forme indirecte (liée à ses éléments utopiques et transcendants), lui permettant de s’affranchir des crimes commis en son nom bien plus facilement que le communisme.

    L’Internationale, avec Dieu

    La comparaison entre les deux systèmes révèle d’évidentes limites, celles de la supériorité de l’un sur l’autre : l’islam est à la fois religion et projet global de société. Même s’il avait ses croyants et son clergé, et même si le bon mot de Zemmour, « L’Oumma, c’est l’Huma », fait sens, le communisme soviétique n’est pas une religion à proprement parler : on sait que la transcendance lui était étrangère, voire insupportable, et qu’il lui a été finalement ouvertement hostile. Sur ce dernier point, il faut tout de même se souvenir des positions évolutives du système soviétique à l’égard de l’islam, entre 1917 et les années trente, puisque le parti bolchevik avait au départ accueilli des musulmans en son sein (1).

    En 1923, Trotsky déclarait que dans plusieurs régions musulmanes de l’ex-empire russe, 15 % des militants communistes étaient musulmans, proportion qui pouvait aller jusqu’à 70 % dans certaines régions d’Asie centrale soviétique. On rapporte même qu’à l’époque, lors des manifestations organisées par les communistes, il n’était pas rare d’entendre des slogans du type « Vive le pouvoir des Soviets ! Vive la charia ! ».

    En tant qu’idéologie, le communisme peut être combattu : son application a toujours donné lieu à  une forme de totalitarisme, depuis le goulag russe jusqu’au laogaï chinois. La gauche a bien tenté de personnaliser ces différents régimes, de singulariser chaque incarnation du communisme afin de déconnecter totalitarisme meurtrier et communisme et de soustraire celui-ci à l’accablant tableau d’ensemble. Celui dressé par Le livre noir, par l’effet cumulatif de ses informations, reconstitue et met en perspective l’invariant totalitaire et mortifère de son objet :  la défense du communisme, comme celle de l’islam, fuit ainsi toute vision globale, toute appréhension synoptique, toute « réintégration des échecs et des crimes dans les séries dont ils sont les éléments »(2).

    En tant que religion, l’islam est infiniment plus difficile à appréhender que le communisme. Non seulement il s’exprime à travers des variantes théologiques très diverses (sunnisme / chiisme / kharidjisme / soufisme) au sein desquelles des courants eux mêmes nombreux se structurent selon des critères complexes, liant politique et pouvoir financier (salafisme wahhabite, pour citer le plus influent actuellement), mais son statut de système portant un projet global pour l’humanité, à travers l’indissociabilité du spirituel et du temporel, lui confère les attributs de la Machine totalitaire parfaite : perfection d’autant plus raffinée et terrifiante que l’islam a, grâce au travail de l’OCI (3) au niveau international et des associations antiracistes au niveau national, parfaitement intégré le discours du Bien de la post-modernité, s’adjoignant ainsi les services non négligeables du pouvoir médiatique.

    Pour parfaire sa défense en terre hostile (Dar al Harb), l’islam a su se créer un double maléfique, un Mr. Hyde déresponsabilisant : l’islamisme. Ce tiers chimérique sur lequel attirer toutes les critiques autorise l’islam à ne pas répondre des exactions qu’il engendre et préserve ainsi l’utopie islamique  :  c’est pas moi, c’est l’islamisme (ou le djihadisme), un méchant avec qui je n’ai rien à voir !

    L’islam se révèle finalement un ennemi doté d’une longévité et d’une capacité d’infiltration beaucoup plus sérieuse que ne le fut le communisme.

    Nous devons être conscients de la continuité entre les arguments et la cécité de ceux qui le défendent aujourd’hui avec les arguments et la cécité que la gauche a pu développer face à l’indéniable caractère totalitaire du communisme. Tout cela fonctionne encore malheureusement très bien aujourd’hui, en partie grâce à une marxisation certaine des esprits.

    Et si l’on veut bien croire qu’il n’est pas encore trop tard, à une époque où les effets de propagande et de désinformation sont démultipliés et où l’immigration de masse a transformé le profil culturel d’une partie notable des peuples européens, il nous faudra mettre en œuvre des trésors de constance, d’intelligence et de courage politique pour continuer à montrer et dénoncer le caractère essentiellement totalitaire de l’islam.

    Gédéon Pastoureau, 26/01/2014

    Notes :

    1. http://revuesocialisme.pagesperso-orange.fr/s9crouch.html
    2. La grande parade – Essai sur la survie de l’utopie socialiste, Jean-François Revel, Plon, 2000, p. 212
    3. L’Europe et le spectre du califat, Bat Ye’or, Les Provinciales, 2010

     Bibliograhie :

    • La grande parade – Essai sur la survie de l’utopie socialiste, Jean-François Revel, Plon, 2000.
    • Sociologie du communisme – L’islam du XXe siècle, Jules Monnerot, Editions du Trident, 2004.
    • Islamisme : comment l’occident creuse sa tombe, Hamid Zanaz, Editions de Paris, 2013.
    • L’Europe et le spectre du califat, Bat Ye’or, Les Provinciales, 2010
    • Le livre noir de l’islam, Jean Robin, Tatamis, 2013.

    Source : Mauvaise nouvelle.fr

    http://www.polemia.com/le-vrai-communisme-du-xxie-siecle/