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international - Page 955

  • Chine : Xi Jinping, le “chasseur de tigres” corrompus

    Éliminer les fonctionnaires véreux, c’est bon pour la popularité. Mais le Parti a aussi joué des malversations pour asseoir son pouvoir et faire passer ses réformes, affirme Hu Ping, rédacteur en chef de la revue dissidente en exil Beijing Zhi Chun.

    Pour le Parti communiste chinois (PCC), 2014 a été l’année de la lutte contre la corruption. Le président Xi Jinping a obtenu des résultats très probants qui lui ont valu de nombreux applaudissements dans son “combat contre les tigres” et sa “chasse aux mouches”.

    Revenons sur l’évolution du phénomène de la corruption dans les milieux officiels depuis le lancement de la politique de réformes et d’ouverture [par Deng Xiaoping, en 1979]. Reconnaissons-le: au début, la corruption était relativement peu répandue parmi les cadres du PCC. En 1980, Wang Lei, qui était à l’époque ministre du Commerce, avait dû démissionner pour n’avoir pas payé le plein tarif lors d’un repas au restaurant Fengzeyuan : au lieu de 124 yuans, il n’avait déboursé que 19 yuans.

    Par rapport à ce qui s’est passé par la suite, il ne viendrait à l’idée de personne de considérer cela comme un acte de corruption ou d’abus de pouvoir.La corruption a commencé à devenir un véritable fléau en 1985, après la mise en place d’un double système de prix [un prix fixé bas pour les matériaux issus de l’économie planifiée, un autre libre – plus élevé –pour l’excédent]. Les cadres du Parti contrôlant les ressources financières ont alors découvert qu’il leur suffisait d’apposer leur autorisation sur un bout de papier pour voir l’argent couler à flots.

    Au fil d’opérations de revente, les familles des hauts fonctionnaires ont été les premières à faire fortune. Et, en 1989, le mouvement démocratique était mû par deux slogans principaux : la revendication de liberté et de démocratie, et la révolte contre la corruption et les malversations des agents de l’État. Après le 4 juin [répression de Tian’anmen], le PCC a décidé de s’attaquer à ce fléau.

    Il s’était en effet rendu compte que c’était la corruption qui était à l’origine de la colère du peuple, à l’origine des immenses manifestations ayant failli renverser le pouvoir communiste.

    Le “parti des princes”

    Le 28 juillet 1989, le Bureau politique adopta plusieurs résolutions sur des sujets tenant particulièrement à cœur à la population. Il s’agissait entre autres de freiner l’accès aux affaires pour les enfants de cadres dirigeants, de s’attaquer sérieusement à la question des pots-de-vin et d’intensifier la remise au pas des sociétés.

    Cela se concrétisa notamment avec la dissolution de la société Kanghua, dont le PDG était le fils aîné de Deng Xiaoping, Deng Pufang. Ce dernier avait été la cible de nombreuses critiques lors du mouvement démocratique de 1989, et sa disgrâce signifiait d’une certaine manière que le PCC tenait compte des critiques émanant du peuple.

    Mais, très vite, les autorités s’étaient remises de l’énorme choc provoqué par le mouvement de protestation et s’étaient dit qu’elles n’avaient pas à craindre le peuple, ni sa colère ni sa volonté.

    N’avaient-elles pas réussi à réprimer les manifestations du 4 juin malgré l’ampleur du mouvement ? Et les résolutions qui venaient juste d’être adoptées furent finalement jetées aux oubliettes. Par la suite, les dirigeants ont compris que leur maintien au pouvoir dépendait de la solidité du Parti même (il ne fallait pas que surgissent en son sein des personnalités comme Gorbatchev ou l’ex-Premier ministre Zhao Ziyang) et de son unité (il ne devait plus apparaître divisé comme en 1989).

    Des dispositions ont donc été prises pour assurer la relève par le “parti des princes” [les enfants de hauts dirigeants] et la diversification au sein des familles (un enfant embrassant la carrière politique, l’autre se lançant dans les affaires). Une telle politique a ouvert grand la porte à la corruption dans le Parti, en premier lieu chez les hauts fonctionnaires et dans les familles de membres de la première heure.

    Durant cette période, deux théories sont apparues défendant la corruption : l’une prétendait que “la corruption est le lubrifiant des réformes”. En effet, si, au départ, la plupart des membres du PCC étaient très réticents vis-à-vis des réformes favorisant le passage à l’économie de marché (impliquant qu’ils cèdent une partie de leur omnipotence), quand ils réalisaient qu’ils pouvaient, au nom des réformes, s’approprier des biens collectifs, ils rejoignaient les uns après les autres le clan des réformistes.

    L’autre théorie affirmait que “la corruption rend plus stable le pouvoir”, car, en échange des superbes possibilités offertes aux fonctionnaires d’engranger une fortune imméritée, le pouvoir pouvait compter sur leur soutien. En février 1997, à la suite du décès de Deng Xiaoping, Jiang Zemin eut les coudées franches.

    En mars 1998, Zhu Rongji était nommé Premier ministre et annonçait lors d’une conférence de presse sa ferme volonté d’engager la lutte contre la corruption. Son discours courageux lui valut un tonnerre d’applaudissements. Cependant, très vite, cette belle résolution s’est envolée en fumée, à tel point que, lorsque Zhu Rongji quitta la scène politique quatre ans plus tard, la seule évocation de la lutte anticorruption le mettait mal à l’aise.

    Revenons à l’année 2014. Xi Jinping met toute son énergie à combattre la corruption, entraînant la chute de toute une flopée de petits fonctionnaires ou hauts dirigeants. Nombreux sont ceux qui, tout en saluant son action, ne peuvent s’empêcher de pointer du doigt ses prédécesseurs, en reprochant à Hu Jintao de n’avoir rien fait en la matière et à Jiang Zemin d’avoir fermé les yeux sur ce fléau. Si l’on remonte encore un peu plus loin, force est de reconnaître que même Deng Xiaoping n’est pas exempt de reproches.

    Un moteur

    Cependant, j’ose affirmer que le camp de Jiang Zemin pourrait dire : “Si nous n’avions pas, en notre temps, toléré et encouragé la corruption, le PCC aurait-il réussi à se maintenir au pouvoir ? Les réformes économiques auraient-elles pu être approfondies et l’économie chinoise aurait-elle connu un tel boom ?” Xi Jinping sait très bien ce qu’il en est.

    Courrier International

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  • Pas d’amalgame !

    Le fameux verset 9.30 du coran:

    29. Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce que Dieu et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humilies.
    30. Les Juifs disent : « Uzayr est fils de Dieu » et les Chrétiens disent : « Le Christ est fils de Dieu ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Dieu les anéantisse ! Comment s'écartent-ils (de la vérité) ?
    31. Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors de Dieu, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent.
    32. Ils veulent éteindre avec leurs bouches la lumière de Dieu, alors que Dieu ne veut que parachever Sa lumière, quelque répulsion qu'en aient les mécréants.
    33. C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu'elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu'en aient les associateurs.

    Trouvé ici

    Lois Spalwer

  • Amérique latine : Le libéralisme revient en force

    L’Alliance du Pacifique symbolise-t-elle la montée en puissance de la droite libérale et libre-échangiste dans la région, ou une simple réponse aux déçus des gauches, chaviste ou luliste ?

    En Amérique latine, les partisans du libre-échange ont désormais leur cénacle: l’Alliance du Pacifique (AP). Dernière née des multiples instances d’intégration régionale que le sous-continent n’a cessé de générer depuis les années 1960, cette alliance, qui regroupe quatre pays dotés d’une façade maritime sur le Pacifique –Mexique, Colombie, Pérou et Chili– est née à l’initiative de Lima en 2011, et a été officiellement créée en 2012.

    Contrairement à la plupart des blocs existants, plus ou moins politiques et plus ou moins efficaces (leMercosur, l’Alba, la CAN, l’Unasur et récemment laCelac…), les objectifs de départ de ces pays, surnommés «Pacific pumas», reposent avant tout sur la promotion du libre-échange avec, à la clé, la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes entre les quatre membres (déjà liés entre eux par des accords de libre échange) et le rapprochement économique avec la zone Asie Pacifique.

    Agrégeant 210 millions de consommateurs et 35% du PIB de l’Amérique latine, affichant une croissance moyenne de 5% en 2012, cette Alliance suscite depuis sa création un très grand intérêt dans la région et ailleurs. Le Costa Rica et le Panama pourraient bientôt y adhérer et elle compte déjà par ailleurs une trentaine de pays observateurs: quelques voisins latino-américains (dont le très peu libéral Equateur), mais aussi le Japon, le Canada, la Chine, la France ou le Maroc.

    «L’Alliance est un espace ouvert, dans lequel nous cherchons l’intégration, mais ce n’est pas un espace idéologique et c’est peut-être pour cela que nous avancerons: nous sommes pragmatiques, nous résoudrons les problèmes», a rappelé en juin 2014 le président péruvienOllanta Humala.

    Flexible et centrée sur le commerce, l’Alliance du Pacifique se défend de toute approche politique. Mais on ne peut s’empêcher d’y voir un regain des thèses libérales en Amérique latine après le virage à gauche du sous-continent au début des années 2000, initié par l’arrivée au pouvoir de Hugo Chávez en 1998 au Venezuela, suivie de l’élection d’Evo Morales en Bolivie, de Rafael Correa en Equateur, mais aussi de celle en 2003, du président brésilien Lula, porté certes par une gauche plus «pragmatique».

    Aujourd’hui, Chávez est mort et sa révolution bolivarienne bat de l’aile dans un Venezuela écrasé par la crise, les pénuries, la surinflation et, désormais, l’effondrement des cours du baril.  Son Alliance bolivarienne (Alba) ultra politique regroupant la gauche radicale[1] semble moribonde. Chacun à leur façon, la Bolivie et l’Equateur ont pris leurs distances avec ce «socialisme du XXIe siècle».

    35% du PIB de l’Amérique latine, 210 millions de consommateurs

    D’autre part, le Brésil triomphant de Lula a cédé la place à celui de Dilma Rousseff, à l’économie stagnante et qui a failli basculer à droite (ou, disons, au centre droit) lors de l’élection présidentielle d’octobre, lorsque Dilma n’a battu Aecio Neves que de justesse. Quant au Mercosur, union douanière regroupant Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et Venezuela, il est quasi paralysé par les politiques protectionnistes de ses deux principaux membres.

    Enfin, la reprise historique des relations entre Cuba et Washington, annoncée le 17 décembre par Barack Obama, tourne une page majeure de l’histoire de la gauche latino-américaine.

    Orphelins des États-Unis

    La montée en puissance de l’Alliance du Pacifique marque-t-elle donc une volonté des droites latino-américaines de reprendre la main dans la région? Après tout, la Colombie est ancrée à droite depuis longtemps; le président mexicain Enrique Peña Nieto a fait voter depuis un an les réformes les plus libérales (pétrolière et fiscale) que le Mexique ait connues depuis longtemps; la société chilienne reste marquée par des décennies d’ultralibéralisme malgré le récent retour au pouvoir de la socialiste Michelle Bachelet. Et le président péruvien Ollanta Humala, soupçonné de chavisme lors de son élection en 2011, s’est très vite révélé un zélateur de l’économie de marché.

    Pour Mathieu Arès, professeur d’économie politique à l’Université de Sherbrooke (Québec) et co-directeur de l’Observatoire des Amériques, l’Alliance du Pacifique représente «la droite nostalgique du projet ZLEA, qui a avorté en 2005 au Sommet des Amériques de Mar del Plata». Ce projet de «zone de libre-échange des Amériques», en germe depuis 1994 et censé regrouper 34 pays, dont les États-Unis, le Canada et la quasi totalité de l’Amérique latine (hors Cuba), a fini par capoter face aux divergences.

    «Le Mexique, le Chili, la Colombie et le Pérou étaient ceux qui voulaient le plus ce rapprochement, ajoute Mathieu Arès. Ils se sont sentis orphelins des États-Unis.»

    Un sentiment alors très peu partagé dans le reste de la zone, où la volonté de s’affranchir de l’«impérialisme américain» dominait au contraire.

    Quant à l’Amérique d’Obama, elle s’est vite tournée vers l’Asie, via notamment l’Apec(Coopération économique pour l’Asie-Pacifique) ou l’accord de partenariat transpacifique (TPP)[2].

    «Ces pays latinos se sont sentis délaissés, dégradés, ils ont eu conscience que la partie se jouait ailleurs, poursuit Mathieu Arès.C’est pourquoi l’Alliance du Pacifique s’est créée au départ comme un forum entre pays libre-échangistes à forte croissance, autour d’une question: que fait-on avec la Chine?»

    Une question centrale alors que, souligne-t-il, la Chine a pris en quelques années des positions clés dans toute la région (les échanges Chine-Brésil ou Chine-Argentine sont d’ores et déjà pus importants que ceux entre l’Argentine et le Brésil).

    Le facteur chinois

    Pour le Chili, le Pérou et la Colombie, la Chine est avant tout le principal débouché de leurs matières premières. Le cas du Mexique est différent, puisque cette puissance industrielle émergente de 120 millions d’habitants voit plutôt la Chine comme un concurrent direct.

    Mais Mexico, dépendant des États-Unis depuis 20 ans via l’accord de libre échange de l’Alena, cherche un rééquilibrage vers l’Amérique latine, dont il fait culturellement partie.«Son adhésion à l’Alliance du Pacifique peut aussi être comprise comme sa volonté de prendre le leadership d’une droite latino pour contrebalancer un hégémonisme brésilien, écrasant pour tout le reste de la zone», estime le professeur canadien.

    Pour Olivier Dabène, professeur à Sciences Po, l’AP apparaît comme «une sorte d’anti-Mercosur», alors que «le Brésil et surtout l’Argentine rivalisent de mesures protectionnistes et se montrent réticents à négocier de nouveaux accords de libre-échange»[3].

    Mathieu Arès qualifie cette nouvelle droite latino-américaine de «post-ultralibérale», très volontariste en matière d’ouverture commerciale, mais plutôt centriste politiquement:

    «Les droites nationalistes et autoritaires issues des dictatures n’ont plus guère d’influence dans la région, la droite actuelle n’est, essentiellement, que commerçante.»

    Pour lui, l’AP est «une initiative porteuse et de long terme». Certes, sa volonté de réduire à zéro les droits de douane de 90% des produits échangés ne va pas bouleverser la donne puisqu’en vertu des accords mutuels de libre échange, ils étaient déjà résiduels. Mais le projet de l’Alliance, qui a installé de nombreux groupes de travail, va au-delà d’un marché commun.

    La capacité de parler de bloc à bloc avec l’Asean (Indonésie, Thaïlande, Vietnam et Singapour) ou l’Union européenne, est précieuse. Outre la suppression des visas à l’intérieur de l’Alliance, la création de consulats communs ou des projets communs d’infrastructures et d’énergie, «l’intégration en cours des Bourses nationales au sein du MILA est un acte très important», explique-t-il.

    Le regroupement des places de Santiago, Bogota et Lima est acté, et celle de Mexico doit les rejoindre bientôt, pour faire du MILA le principal marché boursier d’Amérique latine.«L’épargne des retraites des classes moyennes émergentes y sera plus sécurisé que sur les Bourses nationales, trop petites et trop spécialisées», ajoute Mathieu Arès.

    Bien que très attentif, lui aussi, à cette initiative, Charles-Henry Chenut, avocat et président de la Commission Amérique latine des conseillers du commerce extérieur, est aujourd’hui plus circonspect.

    «Au-delà du PIB cumulé, quelle est vraiment la réalité économique et politique de cette alliance ?»

    Il constate une «promotion un peu hystérique de l’individualité de chaque membre à travers cette alliance», et se demande si le mariage du petit Pérou et du géant mexicain n’a pas  quelque chose de celui de la carpe et du lapin.

    S’il salue «l’absence de vision dogmatique» et reconnaît les méfaits d’une politisation excessive sur des blocs comme le Mercosur ou l’Alba, il se demande si le manque total «de vision et d’incarnation politique» ne risque pas de peser sur la pérennité de l’AP.

    Ouverture vers le Mercosur ?

    Cela dit, certains membres de l’AP ne sont nullement dénués de vision politique à long terme, à commencer par le Chili de Michelle Bachelet, dont le retour au pouvoir marque aussi celui du centre gauche. Depuis juin, elle a exhorté ses partenaires à s’ouvrir au Mercosur, dans un rapprochement paradoxal d’un bloc libéral vers un autre nettement protectionniste.

    Contre toute attente et malgré les réticences de départ, les discussions entre ces deux entités a priori rivales se sont ouvertes à l’automne, via des réunions ministérielles où les possibilités d’une «convergence graduelle et pragmatique», selon les termes du ministre des Affaires étrangères chilien, ont été évoquées, qu’il s’agisse de la circulation des personnes ou de projets communs en infrastructures. Mais le sujet des barrières douanières reste, pour le moment, totalement tabou.

    Bien des experts doutent de la faisabilité d’un tel rapprochement, mais d’autres y voient une occasion historique de faire enfin progresser l’intégration régionale.

    Il faut dire que la force de frappe du potentiel nouvel ensemble (comptant les sept premières économies latino-américaines) serait, sur le papier, impressionnante: 90% du PIB de la région, 80% de sa population, 80% de son commerce extérieur… La volonté commune de tous ces pays de se tourner vers l’Asie, et l’inquiétude que génère chez certains la baisse des cours des matières premières, constituent de puissants incitatifs.

    Pourtant, n’en déplaise aux plus libéraux de l’AP, cette convergence, si elle se concrétise, sera forcément politique. Autrement dit, ce n’est pas gagné.

    Notes:

    1 — Membres de l’ALBA : Venezuela , Cuba, Bolivie, Equateur, Nicaragua, Dominique, St Vincent et Grenadines, Antigua et Barbuda Retourner à l’article

    2 — Plusieurs membres  de l’AP sont  associés à ces deux blocs Retourner à l’article

    3 — «Les enjeux du développement en Amérique latine». AFD 2014 Retourner à l’article

    Slate

    http://fortune.fdesouche.com/371571-amerique-latine-le-liberalisme-revient-en-force#more-371571

  • Trois militants anti-esclavagisme mauritaniens condamnés à deux ans de prison

    Trois militants anti-esclavagistes de Mauritanie, dont l'ex-candidat à  la présidentielle Biram Ould Dah Ould Abeid (photo), ont été condamnés hier à deux ans de prison  ferme.

    Président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement     abolitionniste, Biram Dah Abeid dénonce la subsistance de pratiques     esclavagistes en Mauritanie. Il n'hésite pas à dénoncer le fait que les Maures, largement minoritaires en Mauritanie, se considèrent comme des blancs, des "beïdane", et appellent les noirs les "soudan", terme synonyme d'esclave. 

    Est-il besoin de rappeler que la Mauritanie est un Etat islamique fondé sur un islam sunnite de rite malékite, ayant en préambule de sa constitution les termes suivants :

    • « La Mauritanie est une République islamique » 
    • « L'Islam est la religion du peuple et de l'État » 
    • « Le chef de l'État est de religion musulmane ».

    L'esclavage avait été aboli en 1905 dans une Mauritanie alors colonie française, puis en 1960 lors de l’accession à l’indépendance du pays. Cette pratique est cependant toujours d'actualité, classant la Mauritanie en tête des pays esclavagistes du monde africain. Un gouvernement... islamique, qui cautionne une pratique... islamique : quoi de plus normal ? Mais attention, soyons sérieux, padamalgam.

    Marie Bethanie

  • Syrie. Pourquoi l'Occident s'est trompé, de Frédéric Pichon

    Cette recension a été publiée dans le numéro 3 de Conflits. Si vous souhaitez acheter ce numéro au format numérique, rendez-vous sur la e-boutique de Conflits en cliquant ici.

     

    Tel un pavé dans la mare, la parution au printemps 2014 de ce livre coup de poing a créé un précédent. Membre fondateur de la rédaction de Conflits, auteur d’une thèse de doctorat consacrée aux chrétiens de Maaloula en Syrie, pays où il a réalisé de nombreux séjours, le géopoliticien Frédéric Pichon signe un essai coup de poing à contre courant des nombreux opus écrits à l’encre de l’émotion sur la situation en Syrie.

    L’auteur y dénonce la gestion calamiteuse du conflit syrien par les chancelleries occidentales, diplomatie française en tête. Car si Paris s’est illustrée dès le début du déclenchement de la crise en mars 2011 par son comportement extrêmement offensif, son activisme tous azimuts, mêlant indignation morale et agressivité verbale, son impuissance militaire et son attitude timorée auront les conséquences que nous connaissons. Grisé par l’euphorie médiatisée des « printemps arabes » notre pays a mis plus d’un an pour admettre et reconnaître du bout des lèvres que ses interlocuteurs de l’opposition offshore du Conseil national syrien (CNS), qu’elle s’était empressée de reconnaître en novembre 2011, ne faisaient pas le poids face au rouleau compresseur islamiste. Pis ! La France, qui ne méconnaissait pas la réalité des rapports de force au sein de cette opposition hétéroclite, n’a cessé de décourager les initiatives pacifiques émanant des opposants de l’intérieur. Agissant de concert avec ses alliés saoudiens et qatari, elle aurait en janvier 2012 tout fait pour entraver la mission des Observateurs de la Ligue arabe, misant à tort sur un renversement rapide du régime.

    La tragédie syrienne dont le pays s’est mué en champ de bataille pour les islamistes du monde entier, c’est aussi celle de la dérive nos grands médias français et d’une couverture partisane du conflit. Plus qu’un regrettable aveuglément, c’est le récit de cette faute historique d’une France rabaissée entre errements et contradictions que nous raconte Frédéric Pichon, trois ans et 150 000 morts après le déclenchement d’une guerre pour les autres.

    Syrie. Pourquoi l’Occident s’est trompé , Frédéric Pichon, Éditions du Rocher, 132 pages, 13,50 €

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Syrie-Pourquoi-l-occident-s-est

  • Poutine et la Chine face à la défaite géopolitique américaine

    Vladimir Poutine aura mis le temps mais il aura enfin compris : l’Europe occidentale le déteste et elle obéira à ses maîtres américains jusqu’à la mort.

    Une comparaison qui vaut explication : les écolos-pacifistes des années 80 disaient préférer vivre rouges que mourir. L’Europe de Bruxelles ne veut plus rien savoir et elle préfère mourir américaine plutôt que vivre libre. L’Amérique suscite toutes les fascinations, la Russie tous les dégoûts. Et cela fait longtemps que ça dure. La matrice étatsunienne est la puissance mimétique. L’Amérique est mimétique car elle détient vaguement le triple pouvoir sémiotique : les armes, les images et le dollar (le mot grec numisma qui a donné nomos, la loi). L’Europe moralement suicidée veut inconsciemment précipiter sa fin, trop dégoûtée d’elle-même et de sa vie.

    Le terrorisme islamique obtient les mêmes résultats : plus il frappe, plus nous adorons l’islam. Nous aimons celui qui bombarde ou celui qui pose la bombe. Désarmés, nous sommes désarmants de bonté.

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  • Les charlots du jour

    Exit les 17 victimes tuées par des fous d'Allah. François Hollande a affirmé que les musulmans sont dans le monde les "premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l'intolérance". Exit aussi les minorités chrétiennes persécutées dans tous les pays musulmans. François Hollande a ajouté que "l'Islam est une religon compatible avec la démocratie".

    De son côté, Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe (IMA), a déclaré que l'islam est "une religion de paix et de lumière".

    Il faudra que ces charlots nous expliquent comment des livres ne prônant ni la paix, ni la lumière, ni les bisous pullulent au sein de l'Institut du monde arabe, comme le montre l'Observatoire de l'islamisation.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html