
Dans une vidéo tournée en direct samedi 18 janvier sur les réseaux sociaux, Mila, 16 ans, se filme en train de chanter. Elle se fait alors draguer ouvertement. La jeune fille repousse les avances et se fait insulter. Traitée de raciste, Mila s’emporte et critique la religion du jeune homme :
“Je déteste la religion, le Coran, il n’y a que de la haine là-dedans”.
En quelques heures, sa vidéo fait le tour des réseaux sociaux et déclenche un déferlement de haine. La jeune fille, scolarisée en seconde dans le nord de l’Isère, reçoit des milliers de menaces de mort et de viol. Son adresse et le nom de son établissement sont dévoilés.
Depuis lundi 20 janvier, Mila ne va plus au lycée. Elle a porté plainte et le parquet de Vienne a lancé une enquête. Marlène Schiappa brille par son silence.
La justice a décider d’investiguer sur les propos de Mila, qu’elle estime être de l’« incitation à la haine raciale ».
Couramment exaspérante, une litote politiquement correcte désigne l'adversaire auquel nous nous trouvons confrontés, sans référence au qualificatif qu'il se donne lui-même. Or, nous ne subissons pas seulement une guerre que nous mèneraient des ennemis incolores et abstraits. Qu'on les nomme "radicalisés" à l'intérieur ou "terroristes" à l'extérieur, dans les deux cas, il s'agit d'islamistes.
Cinq ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, les tueries au nom de l’islam continuent, comme à Villejuif, le 3 janvier et à Metz le surlendemain.



