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islamisme - Page 166

  • 46% des musulmans étrangers présents en France veulent appliquer la sharia dans le pays (sondage)

    Parmi les musulmans français de naissance, 18 % estiment que la « sharia devrait s’imposer »

    46% des musulmans étrangers présents en France veulent appliquer la sharia dans le pays, révéle un sondage effectué par l’Ifop pour le magazine Le Point dans le cadre d’une enquête sur les musulmans de France.
    Le sondage indique également que parmi les musulmans français de naissance, 18 % estiment que la « sharia devrait s’imposer ».
    Une proportion qui monte à 46% chez les musulmans de France originaire de l’étranger.
    « Cette revendication d’une suprématie de la sharia est donc d’abord portée par les nouveaux arrivants qui viennent de pays où l’empreinte de l’islam est très forte », analyse le politologue Jérôme Fourquet.
    L’enquête de l’Ifop révèle aussi que les musulmans « ne sont que 41 % à estimer que la pratique de l’islam doit être adaptée et aménagée pour se conformer à la laïcité à la française ».
    À l’inverse, ils sont 37 % à considérer « que c’est au contraire la laïcité française qui doit s’adapter », poursuit le politologue.
    Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, a réagi au sondage sur les réseaux sociaux ici.

    Emmanuel Macron avait attaqué « l’islam politique » qui voudrait « faire sécession » avec la République, et a promis de « réaffirmer » la loi de 1905 sur la laïcité.

    Gaia - Dreuz via http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/46-des-musulmans-etrangers-presents-en.html

  • Selon une enquête IFOP, le communautarisme musulman progresse en France

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    La bien-pensance répète que les musulmans sont des Français comme les autres. C’est vrai pour une partie d’entre eux. Mais les autres ? Dans un entretien au Point, Jérôme Fourquet, l’auteur de L’Archipel français, tire les enseignements d’une enquête IFOP sur les musulmans en France.

    On y apprend que, parmi les musulmans français de naissance, « seuls 18 % estiment que la charia devrait s’imposer ». Proportion qui monte à 26 % chez ceux qui ont acquis la nationalité française et à 46 % chez les musulmans venant de l’étranger. Ces chiffres sont parlants. Selon le politologue, « cette revendication d’une suprématie de la charia est donc d’abord portée par les nouveaux arrivants qui viennent de pays où l’empreinte de l’islam est très forte ». Autrement dit, même s’il ne prononce pas le mot, la montée de l’islamisme est bien liée à l’immigration et une forte minorité, depuis longtemps sur le sol français, est acquise à ses principes.

    On apprend également qu’« un petit tiers de femmes d’origine ou de confession musulmane disent porter le voile » aujourd’hui. Elles étaient 24 % en 2003. Jérôme Fourquet précise que 19 % portent toujours ce vêtement. On se souvient de la polémique suscitée, en mars 2019, par Aurélien Taché, député LREM qui avait, sur France 5comparé le port du voile islamique à celui d’un serre-tête par une jeune fille catholique. Contraint de présenter ses excuses pour ce rapprochement incongru, il n’en continue pas moins de défendre l’idée d’une laïcité « inclusive ». Que veut-il signifier par cette épithète ?

    Lors de sa conférence de presse à l’Élysée, en avril 2019, Emmanuel Macron, tout en mentionnant l’existence d’un « islam politique, qui veut faire sécession avec notre République », utilisa le même adjectif en prônant un patriotisme ouvert et « inclusif ». Autant dire que la laïcité doit savoir s’adapter à la culture islamique. C’est, précisément, ce qui ressort de cette enquête IFOP. Les musulmans « ne sont que 41 % à estimer que la pratique de l’islam doit être adaptée et aménagée pour se conformer à la laïcité à la française », mais ils sont 37 % à juger que « c’est au contraire la laïcité française qui doit s’adapter » : une progression de 8 points par rapport à 2011 !

    Libre à chacun de penser que cette progression objective des valeurs musulmanes est naturelle, qu’elle n’est qu’une manifestation d’un multiculturalisme souhaitable et ne représente aucun danger pour l’unité de notre nation. Mais cette enquête semble donner raison à ceux qui estiment que l’islam est une religion conquérante, qui veut étendre son emprise politique sur le maximum de territoires. Le nier, c’est accepter d’avance la défaite, c’est se soumettre.

    Le devoir de nos gouvernants n’est-il pas de favoriser l’intégration de tous les Français de confession musulmane qui sont fiers d’être français, mais de s’opposer fermement à toutes les pratiques communautaristes qui détruisent progressivement la cohésion sociale ?

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/selon-une-enquete-ifop-le-communautarisme-musulman-progresse-en-france/

  • Les incroyables chiffres de l'islam en France

    Dans une interview au “Point” publiée ce mercredi 18 septembre, Jérôme Fourquet le directeur du pôle “opinion et stratégies d'entreprise” de l'Ifop livre certains des chiffres d'une étude menée par l'institut de sondage sur les musulmans de France.

    Ce mercredi 18 septembre, Le Point publie une interview de Jérôme Fourquet, auteur de L'Archipel français et directeur du pôle « opinion et stratégies d'entreprise » de l'Ifop.

    On y apprend notamment que parmi les musulmans français de naissance, « 'seuls' 18 % estiment que la charia devrait s'imposer ». Une proportion qui monte à 26% chez les musulmans français par acquisition, et à 46% chez les musulmans de France venant de l'étranger. « Cette revendication d'une suprématie de la charia est donc d'abord portée par les nouveaux arrivants qui viennent de pays où l'empreinte de l'islam est très forte », analyse le politologue.

    L'enquête de l'Ifop révèle aussi que les musulmans « ne sont que 41 % à estimer que la pratique de l'islam doit être adaptée et aménagée pour se conformer à la laïcité à la française ». À l'inverse, ils sont 37 % à estimer « que c'est au contraire la laïcité française qui doit s'adapter », poursuit le politologue.

    [...]

    En savoir plus sur valeursactuelles.com

    https://www.peupledefrance.com/2019/09/chiffres-islam-france.html#more

  • Zoom – Alain de Peretti : Vigilance Halal en croisade contre l’abattage rituel

    Alain de Peretti, président de l’association Vigilance Halal présente l’actualité de son association et notamment les combats judiciaires menés contre l’abattage rituel islamique.

    https://www.tvlibertes.com/zoom-alain-de-peretti-vigilance-halal-en-croisade-contre-labattage-rituel

  • Islam en France : pourquoi le pire n’est peut-être pas certain…

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    Enfin, et il était plus que temps, Emmanuel Macron se rend compte que l’immigration n’est peut-être pas la « chance pour la France » qu’on croyait. Il n’empêche que, tournant autour des mots, il peine à mettre ces mêmes mots sur l’actuelle invasion migratoire ; c’est-à-dire l’islam.

    Car ce mot est devenu magique. « Religion d’amour et de paix », définition irénique pour nigauds. Ou religion méphistophélique voulant que la justification des attentats du 11 septembre 2001 soit dans le Coran, sourates violentes obligent, pour d’autres nigauds plus ou moins bien intentionnés. Cette hérésie chrétienne n’en demandait sûrement pas tant.

    Il n’empêche que l’islam est devenu une réalité française. Rien de nouveau, sachant que jadis, en nos grandes heures coloniales, nous fûmes première puissance musulmane au monde. Mais aujourd’hui ?

    Aujourd’hui, la France paye les erreurs du passé. Quand son grand patronat importait des travailleurs immigrés par wagons entiers, ce dernier pensait naïvement qu’ils rentreraient gentiment au bled. L’islam d’alors, cet « islam consulaire », fut donc confié à ces capitales d’un Maghreb fraîchement indépendant. Le même grand patronat a ensuite conceptualisé le « regroupement familial », juste histoire que l’immigré consomme ici « français » plutôt que d’envoyer sa paye là-bas. Avec les conséquences démographiques qu’on sait.

    En 2019, la réalité vient frapper à nos portes : au million près, on ne sait plus compter nos compatriotes d’origine maghrébine et de confession musulmane. On ne sait pas plus s’il convient de parler d’intégration ou d’assimilation. D’ailleurs, dans quoi se fondre, pour ces nouveaux arrivants ? À la France de Georges Brassens ou à celle de Cyril Hanouna ? Quant aux autochtones renvoyés en leurs réserves pavillonnaires, si le seul choix qui leur est dévolu consiste à opter entre la Gay Pride et le burkini, autant se pendre…

    Ghaleb Bencheikh, « Monsieur islam » du Jour du Seigneur en nos matinées dominicales, et accessoirement président de cette Fondation pour l’islam, fondée par Jean-Pierre Chevènement, semble avoir pris la mesure des défis à venir. Surtout quand, chargé de faire l’état des lieux, il affirme, à l’occasion d’un entretien accordé à L’Opinion, ce 17 septembre : « Sur l’islam, on muselle l’État français et on accepte l’œil d’Alger ou d’Ankara. »

    Nous y voilà. Faute d’avoir su ou pu organiser un islam en France, l’abandonnant à des capitales étrangères, les gouvernements s’étant succédé aux affaires depuis près d’un demi-siècle ont laissé prospérer une sorte d’État dans l’État. Logique, sachant qu’il n’y a rien de plus efficace pour faire régner l’ordre dans les « quartiers » que le trafic de drogues ou le salafisme, le cumul des mandats, en cette double discipline étant tout, hormis incompatible.

    Ghaleb Bencheikh, quant à lui, pratique un optimisme prudent. Proche de l’imam Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux, il sait bien que nous sommes passés d’un islam en France à un islam de France. En attendant un islam français ? C’est-à-dire centré sur le cultuel plus que le culturel : est-il besoin de se déguiser en bédouin pour être un bon musulman ?

    À ce titre, s’il demeure une évidence que l’islam n’est pas forcément une chance pour la France, il n’est pas non plus incongru d’imaginer que la France puisse être une chance pour l’islam. Avec les répercussions mondiales qu’il n’est pas illicite d’imaginer. Après tout, et que ce soit pour le pire ou le meilleur, la France n’a-t-elle pas toujours été à l’avant-garde ?

    Aux hommes de bonne volonté, ces lignes sont dédiées…

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/islam-en-france-pourquoi-le-pire-nest-peut-etre-pas-certain/

  • Bistro Libertés avec Majid Oukacha : A-t-on le droit d’être islamophobe ?

    Ce soir, pour ce « Bistro Libertés » de rentrée, Martial Bild et les sociétaires reçoivent l’essayiste et blogueur Majid Oukacha. Parmi les thèmes abordés :

    A-t-on le droit d’être islamophobe ?

    Lors de l’Université d’été de la France Insoumise, un intellectuel marxiste a suscité une vive polémique en affirmant « le droit d’être islamophobe ». Dans une grande confusion, entre diagnostic et idéologie, les médias et la classe politique se sont emparés du débat : A-t-on le droit d’être islamophobe ?

    Entre violences et homophobie, faut-il rééduquer les supporters ?

    Depuis la reprise du championnat de France de football, les incidents liés à des comportements présentés comme homophobes se multiplient. Le gouvernement réprime systématiquement les attitudes discriminatoires suscitant, en retour, une vive réaction des clubs de supporters. Et au final, faut-il rééduquer les supporters ?

    https://www.tvlibertes.com/bistro-libertes-avec-majid-oukacha-a-t-on-le-droit-detre-islamophobe-2

  • Des « circonstances atténuantes » à la tuerie de Villeurbanne ?

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    Bernard Plouvier

    Pour la énième fois depuis 2014, un « réfugié » mahométan tue et blesse avec un poignard d’honnêtes passants, par le simple fait qu’ils ne sont pas de sa race et de sa religion.

    Le fait est patent. Néanmoins, voilà-t-il pas qu’au lieu de se pencher sur le caractère multi-récurrent du phénomène depuis cinq longues années, meurtrières à souhait, les journalistes des chaînes télévisées et radiophoniques cherchent et trouvent (!) des excuses au meurtrier, comme ils le font avec les violeurs et les pédophiles, sauf s’ils sont européens de souche et/ou (de mauvais) chrétiens.

    Pourtant, les choses sont simples : chaque mois, on tue du « Souchien », du non barbu - un mahométan y regarde à deux fois avant d’expédier un barbu puisque cet artifice pileux est fort « tendance » chez ses coreligionnaires. L’évidence du crime sélectif et gratuit devrait être constatée par nos « chers journalistes ». Que non pas !

    Tout le monde connaît le déchaînement de haine envers ceux qui nient la réalité de tel ou tel génocide. Or, le négationnisme se porte bien, s’il a pour but de renforcer la politique immigrationniste de nos princes, toutes tendances confondues, depuis la funeste année 1976 et le décret de regroupement familial des travailleurs immigrés décidé par le couple maudit Giscard-Chirac.

    Crevez, Français de souche européenne, vous n’intéressez pas nos princes et leurs valets du monde merveilleux des média, au service de la méga-consommation.

    Après tout, si vos enfants meurent, s’ils sont rackettés, tabassés, violés, c’est peut-être parce que, depuis un demi-siècle, vous votez pour les candidats d’une mafia au service, non pas de la Nation, non pas du « peuple souverain », mais au service des superbénéfices des producteurs et des négociants… qui n’ont pas toujours une quelconque attache française ni même européenne.

    Électeurs, vous avez gravement péché contre la Nation et l’État. Vos enfants et petits-enfants en subiront toutes les conséquences… à moins d’un sursaut d’honneur et d’orgueil national, de moins en moins probable, s’agissant d’un « peuple de veaux », comme disait ouvertement le sieur de Gaulle.

    Faudra-t-il attendre un salut de l’Est ? 

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Grand remplacement en Europe : les Pays-Bas face à l’islamisation

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    Par Paul Tormenen, juriste ♦ Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgiquel’espoir d’une réaction politique au Danemarkle désastre multiculturel britanniquele suicide de l’Allemagneles tentatives de résistances de l’Autrichel’espoir naissant en Italie et la spirale infernale en Espagne… C’est au tour des Pays-Bas d’être étudiés par Paul Tormenen. Face à la hausse de l’immigration, l’islamisation du pays semble inéluctable… Cependant, le mécontentement populaire est de plus en plus visible dans les urnes. Un signe d’espoir ?
    Polémia

    Les Pays-Bas connaissent depuis plusieurs décennies une immigration de plus en plus importante. Alors que la tradition nationale de reconnaissance des minorités permettait d’envisager une intégration sans heurts des nouveaux arrivants, les néerlandais ont été avant d’autres peuples européens confrontés à un choc de cultures, un choc qui est plus vivace que jamais. Ces dernières années, une partie de la population et la classe politique ont été amenées à s’interroger– non sans difficultés- sur la pertinence du modèle multiculturaliste batave et de l’immigration massive. Aux Pays-Bas comme dans d’autres pays européens, l’essor des partis dits « populistes » est le symptôme d’un mécontentement populaire grandissant.

    Une immigration en hausse constante

    Les Pays-Bas ont connu plusieurs vagues d’immigration depuis le 20e siècle. Après la deuxième guerre mondiale, la décolonisation des anciennes indes néerlandaises a coïncidé avec l’arrivée de plus de 300 000 personnes issues d’Indonésie. A partir des années 1960, un nombre important d’Italiens et d’Espagnols est venu dans le pays dans un contexte d’essor économique. Puis ce sont les Marocains, les Turcs et les Tunisiens qui ont constitué d’importants contingents d’immigrants.

    Dans les années 1970, près de 200 000 Surinamais et près de 40 000 Antillais venant des anciennes colonies néerlandaises se sont installés dans le pays (1). Pendant les années 2000, l’ouverture des frontières à l’intérieur de l’Europe a facilité l’arrivée de nombreux immigrants issus de pays nouvellement entrés dans l’Union européenne (Pologne, Roumanie, etc.).

    Le pays n’a pas échappé à ladite « crise des migrants » et à l’appel d’air suscité par l’ouverture des frontières par les autorités allemandes en 2015.

    Les flux d’immigrants à destination des Pays-Bas sont à des niveaux élevés et croissants depuis de nombreuses années. Le solde migratoire excédentaire se traduit par un nombre d’étrangers et de personnes issues de l’immigration en augmentation constante dans le pays.

    Des flux d’immigrants très importants

    Le nombre d’immigrants arrivant chaque année dans le pays ne fait que croître, particulièrement depuis les années 2000. Alors que les entrées s’élevaient à 143 000 en 2008, elles ont atteint, pour la seule année 2018, 243 000. Les extra-européens constituent en moyenne près de la moitié des nouveaux arrivants. Le solde migratoire des Pays-Bas est invariablement excédentaire depuis plusieurs années et s’établit sur la période 2008-2018 à un excédent de 492 400 nouveaux résidents étrangers (2). L’ampleur des mouvements migratoires actuels est inégalée depuis la mise en place des outils statistiques à ce sujet il y a… 150 ans. (3)

    Une population immigrée en croissance

    La population des Pays-Bas s’élève en 2019 à 17 millions d’habitants. Alors que l’âge moyen des Néerlandais de souche augmente et que leur natalité baisse, l’immigration importante des dernières décennies et la plus forte natalité des immigrées ont profondément modifié la composition de la population du pays. Cela amène la démographe Michèle Tribalat à attribuer une très grande part de l’augmentation de la population des Pays-Bas de 1972 à nos jours (+29 %) à la population étrangère.

    La population d’origine extra-européenne a augmenté de façon considérable depuis 1972, passant de 1 % de la population du pays à 13,5 % en 2018 (4).

    Plus globalement, la population d’origine immigrée est passée de 1,2 million en 1972 à 4 millions en 2018, soit près de 23 % de la population totale. La population d’origine immigrée comprend, outre les étrangers, les enfants de première génération dont au moins un parent est né à l’étranger et les personnes naturalisées. Ces dernières sont, sur la période 2005-2015, 318 300 à avoir acquis la nationalité hollandaise (5).

    La population d’origine immigrée est particulièrement importante dans les grandes villes. Elle représente près de la moitié de la population à Rotterdam, Amsterdam et la Haye où les néerlandais de souche sont en passe de devenir minoritaires (6).

    La population musulmane était estimée en 2016 à 7 % de la population totale du pays par le Pew research center (7). Parmi celle-ci, la communauté turque est la plus importante (400 000 personnes) suivie par les Marocains (8). Le centre de recherche américain estime que la population musulmane pourrait représenter à l’horizon 2050 entre 9 % et 15 % de la population totale en fonction de la politique migratoire choisie (ou subie, selon la plus ou moins grande soumission des gouvernements aux injonctions des classes dirigeantes et des institutions supra nationales).

    Une intégration en question

    Si les Pays-Bas connaissent un taux de chômage extrêmement bas, l’intégration d’une partie de la population immigrée est un échec patent. On le constate dans une sur-représentation des étrangers dans le nombre des chômeurs, dans le nombre de bénéficiaires des aides sociales et dans le nombre de personnes suspectées de crimes et de délits.

    Alors que le chômage au Pays-Bas est à un taux officiel de 3,3 %, les étrangers étaient en 2017 presque trois fois plus nombreux (8,9 %) que les autochtones à être sans emploi (9).

    Une étude récente met en avant une forte dépendance des réfugiés extra européens aux aides sociales (10). Si cette dépendance est différente selon les nationalités et l’ancienneté dans le pays, l’aide sociale constituerait par exemple pour 95 % des syriens la principale source de revenus.

    Un chercheur sur les migrations, Jan van de Beek, estimait récemment que près de 90 % des réfugiés, essentiellement syriens et érythréens, étaient toujours au chômage 2,5 ans après leur arrivée sur le territoire. Ses travaux l’amènent à conclure que l’incitation des étrangers à trouver du travail est faible en raison du niveau de revenu d’assistance par comparaison aux salaires des emplois peu qualifiés (11).

    Plus globalement, sur les 472 000 bénéficiaires des aides sociales (« welfare »), plus de la moitié (239 000) étaient des étrangers en 2017 (12).

    Les Pays-Bas tiennent des statistiques ethniques concernant les personnes suspectées de crimes et de délits (avant qu’une réponse pénale ai été apportée). Le nombre de personnes suspectées de délinquance est aux Pays-Bas systématiquement plus élevé parmi la population étrangère que parmi les autochtones. Alors que ce taux est de 0,7 % pour les nationaux, il est de 2 % pour les Turcs, 2,8 % pour les Surinamais, 3,7 % pour les Marocains et de 4,4 % pour les Antillais (13). Par ailleurs, un récent rapport de la Police néerlandaise aboutit au constat qu’un demandeur d’asile nord-africain sur 5 a été suspecté de crime ou de délit dans les derniers 18 mois (14).

    Les Pays-Bas sont confrontés à une délinquance particulièrement marquée de gangs albanais. Même si elle concerne un nombre assez limité de personnes, le gouvernement néerlandais a été à l’initiative en juin 2019 d’une demande à la commission européenne de suspension de l’exemption des visas pour les ressortissants d’Albanie (15). Une démarche qui semble avoir peu de chance d’aboutir, sauf à s’affranchir des règles de libre circulation dans l’union européenne.

    Une tradition de tolérance mise à mal par le choc des cultures

    Depuis la séparation de l’église et de l’Etat en 1848, les Pays-Bas ont une longue tradition de reconnaissance de la liberté des groupes confessionnels. Le système dit de la « pilarisation », théorisé au 19e siècle par Abraham Kuyper, un pasteur calviniste, prévoit une organisation de la société en « piliers ». Celle-ci devait permettre à chaque néerlandais de vivre au sein de sa communauté (religieuse, politique, etc.) en harmonie avec le reste de la société. Une société qui a dans son ensemble été incitée à s’organiser en communautés.

    Les musulmans qui ont commencé à arriver en nombre dans les années 1970, en particulier dans le cadre du regroupement familial, se sont pour beaucoup « coulés » dans la pilarisation (16). Ce mode de fonctionnement qui a permis le subventionnement d’institutions musulmanes (mosquées, écoles, etc.) n’a pas provoqué l’effet attendu. Au lieu de l’intégration souhaitée, une partie de la communauté musulmane a été confortée dans l’affirmation de sa différence. Une affirmation qui est allée au-delà du simple culte privé de l’islam.

    En matière d’éducation, dès les années 2000, les Pays-Bas comptaient déjà près de 48 écoles musulmanes et deux universités islamiques. Un millier d’associations musulmanes bénéficiaient de subventions de l’Etat. Des institutions financières islamiques permettaient des financements conformes à la sharia (17). Des demandes de plus en plus pressantes de séparation des hommes et des femmes à l’hôpital voyaient le jour, avec notamment un projet – inabouti – à Rotterdam d’hôpital avec des départements séparés pour les hommes et les femmes (18).

    D’autres signaux ont montré une rupture avec les valeurs traditionnelles du pays, comme le port de la burqa et des prêches radicaux dans certaines mosquées. (19). A la suite d’une visite de travail aux Pays-Bas en 2004, un membre du Haut comité à l’intégration français qualifiait les Pays-Bas de « pays le plus vulnérable d’Europe à l’égard du fondamentalisme musulman ». Il faisait le constat de la formation de ghettos et d’écoles « noires » composées essentiellement d’enfants de familles immigrées ainsi que du nombre grandissant de fondamentalistes musulmans (20).

    Les Pays-Bas n’échappent pas à la propagation du salafisme financé par les pétrodollars. A Rotterdam, une fondation qatari a récemment financé l’ouverture d’un centre islamique (21). Ceci alors que la ville portuaire compte déjà un quartier où l’islamisme le plus radical s’affiche ouvertement (22).

    Une étude récente met en avant une islamisation croissante de la population musulmane aux Pays-Bas : le port du voile se généralise chez les femmes (de façon plus marquée chez les Marocains que chez les Turcs) , la pratique du jeune, la prière plusieurs fois par jour et la consommation de nourriture halal deviennent des pratiques majoritaires au sein des musulmans résidant aux Pays-Bas (23). Autant de pratiques avec une visibilité croissante et souvent ostentatoire qui vont à rebours de la sécularisation continue des Néerlandais de souche.

    Une autre manifestation du communautarisme est l’essor des mouvements politiques musulmans. Aux élections législatives de 2017, un parti appelé « Denk » dirigé par des néerlandais d’origine turque, a obtenu 3 sièges de députés (24).Ce mouvement politique pro immigration est fréquemment accusé par une partie de la presse d’être « le long bras d’Erdogan ». Ses députés ont été le seuls à ne pas voter pour la reconnaissance du génocide arménien au parlement (25).

    Lors des élections municipales de mars 2018, des listes communautaristes ont obtenu des résultats plus que significatifs. A Rotterdam, un parti dénommé Nida, qui prône le rassemblement des musulmans, a obtenu deux sièges. Ceci en dépit de certaines prises de position controversées comme celle exprimée en 2014 sur les réseau sociaux faisant un parallèle entre Israël et l’Etat islamique (26). Avec 7,5 % des voix à Amsterdam, le parti Denk a obtenu 3 sièges au conseil municipal de cette ville. Au total, ce mouvement a gagné, en 2018, 24 sièges dans 13 villes néerlandaises (27). Un score souvent supérieur à celui du parti travailliste dans certaines grandes agglomérations (28).

    La chape de plomb du politiquement correct

    Alors que le communautarisme grandit, les exemples sont nombreux de l’auto-censure voire de la soumission aveugle d’une partie de la classe dirigeante au multiculturalisme et à l’immigration de masse et de ses avatars :

    • La rédaction d’un journal a été empêchée en mai 2019 par les autorités locales de révéler l’installation prochaine de migrants dans la commune d’Apeldoorn (29). Ce qui a provoqué la démission collective de ses rédacteurs.
    • En avril de cette année, l’Agence nationale des demandeurs d’asile aurait selon un syndicat professionnel omis de signaler tous les faits délictueux, les menaces et le vandalisme dans des centres d’accueil pour migrants (30).
    • Le secrétaire d’Etat à la justice et à la sécurité aurait récemment présenté de façon biaisée des chiffres sur la criminalité parmi les demandeurs d’asile, afin de masquer les crimes les plus graves tels que les agressions sexuelles et les homicides. Il a été contraint à la démission (31).
    • Certains représentants d’administrations et de services publics ont indiqué durant l’été 2019 « ne pas faire une priorité » de l’application de la récente la loi interdisant le bâchage des femmes par la burqa . Quand ce n’est pas carrément la maire d’Amsterdam qui indique ne pas l’appliquer. « On ne va quand même pas mettre dehors du tramway une femme portant le niqab », a-t-elle affirmé publiquement dans un élan de bravoure(32).

    L’intériorisation de la soumission prend parfois la forme de discours édifiants : c’est par exemple un chercheur dont les travaux grassement financés par l’Union européenne qui affirme doctement : « les autochtones doivent s’y habituer, ils passent de l’état de majorité dominante à celui de minorité ». Ce qui correspond effectivement à la situation dans nombre de grandes villes où les « blancs d’origine néerlandaise » sont minoritaires. « L’intégration fonctionne dans les deux directions maintenant» assène l’universitaire (33).Essayer de s’habituer à vivre dans son pays, il fallait y penser. Une vraie ambition « progressiste » il est vrai en cohérence avec la politique d’« inclusion » prônée par l’Union européenne.

    Une opposition qui tarde à devenir majoritaire

    Le choc des cultures a provoqué assez tôt des réactions vives aux Pays-Bas. Dans les années 1990, un universitaire revendiquant son homosexualité, Pim Fortuyn, transgressait la doxa majoritaire dans la vie politique néerlandaise en affirmant l’incompatibilité de l’islam à la culture du pays. Il dénonçait notamment le fait que l’islam menace la séparation de l’église et de l’Etat et plus largement les normes et valeurs fondamentales des Pays-Bas (34). Son discours abrupt ne l’a pas seulement amené à être qualifié de « populiste » avant l’heure, il est aussi très certainement à l’origine de son assassinat par un militant d’extrême gauche en mai 2002.

    Un autre meurtre a choqué l’opinion publique néerlandaise : celui du réalisateur Theo Van Gogh en 2004 par un islamiste. Theo Van Gogh s’est fait connaitre par des déclarations parfois tonitruantes dans les médias dénonçant l’islamisme. Avant son assassinat, il venait de produire un documentaire sur les abus subis par les femmes dans la culture musulmane avec une néerlandaise d’origine somalienne, Ayaan Irsi Ali. Celle-ci a sous les menaces quitté le pays. D’autre personnes, pourtant favorables au multiculturalisme, ont dû être placées momentanément sous protection policière en raison de déclarations qui ont déplu aux islamistes, comme l’ancien maire d’Amsterdam, Job Cohen et l’un de ses adjoints. Il est vrai qu’il avait demandé de signaler tout individu « franchissant la ligne jaune » (35).

    Si le parti créé par Pim Fortuyn a dilapidé l’héritage de son fondateur en raison de dissensions internes, il en a été autrement pour le parti pour la liberté (PVV). Fondé en 2006 par un assistant parlementaire issu du parti populaire, libéral et démocrate (VVD), Geert Wilders, celui-ci ne ménage pas ses critiques à l’encontre de « l’idéologie islamiste » et de la place réservée aux femmes et aux minorités dans l’islam (36). Des critiques qui l’ont exposé à des menaces et nécessitent sa protection permanente par la police. Le PVV a connu plusieurs succès électoraux aux élections, notamment en 2009 (17 % des suffrages), 2010(15 %) et 2017 (13 %).

    Dans la période récente, un nouveau parti a réussi avec un discours plus policé que celui de Geert Wilders à canaliser l’aspiration populaire à un arrêt de l’immigration : le Forum pour la démocratie, mené par Thierry Baudet, un jeune professeur en droit public. Ce parti a connu un succès fulgurant. Il est devenu la première force politique du pays lors des élections provinciales de mars 2019, deux ans après sa création (37). L’avenir nous montrera si les formations anti-immigration arriveront à devenir aux Pays-Bas des acteurs incontournables de la vie politique néerlandaise et à infléchir radicalement la politique actuelle. C’est tout le bien que l’on peut leur souhaiter.

    Paul Tormenen 09/09/2019

    (1) « L’immigration aux Pays-Bas ». Aart Van Zoest. Septentrion. 1987.

    (2) « Total immigration, total emigration and the migration balance in the Netherlands from 2008 to 2018 ». Statista. 2019.

    (3) « Record d’immigration aux Pays-Bas ». RTL Info. 18 octobre 2018.

    (4) « Statistiques sur les origines aux Pays-Bas ». Blog de Michèle Tribalat. 26 avril 2019.

    (5) « Perspective des migrations internationales ». OCDE. 2017.

    (6) « Population ». CBS.nl.Statistics. 2019.

    (7)« Europe’s growing muslim population ». Pew research center. 2017.

    (8) « Pays-Bas, l’extrême droite face aux partis musulmans ». Arte. 28 mai 2019.

    (9) « Le taux de chômage en Europe 2019 ». Toute l’Europe. 2019.« Foreignborn unemployment ». OCDE. 2017.

    (10) « Helft vluchtelingen huishouden slooptrisco op armoede ». CBS.nl.Statistics. 12 novembre 2018.

    (11) « Statushouder werkloos ». De Telegraaf. 17 avril 2018.

    (12) « Number of welfare recipients continues to rise ». NL Times. 30 avril 2017.

    (13) « Crime ». CBS.nl.Statistics. 26 février 2019.

    (14) « Netherlands : one in five north africans asylum seekers suspected of crimes ». Breitbart. 11 novembre 2018.

    (15) « La Haye ne veut plus de mafieux albanais ». Euractiv. 4 juin 2019.

    (16) « L’islam aux Pays-Bas, un modèle d’intégration en question ». M.P. Cécilia. Alterinfo. 23 mars 2005.

    (17) « Un hôpital islamique aux Pays Bas ». S. Kovacs. Le Figaro. 23 novembre 2006.

    (18) « Netherlands : muslims insist on separate hospital rooms ». Jihad watch. 24 avril 2009.

    (19) « Devant la radicalisation de l’islam, les néerlandais se voilent la face ». S. Kovacs. Le Figaro. 8 décembre 2006.

    (20) « Les Pays-Bas, entre islam et populisme ». J. Brinks, M. Hecker. Politique étrangère. 2005.

    (21) « Comment le salafisme se répand grâce à l’argent qatari ». NRC Handelsblat. 23 août 2016.

    (22) « Le Molenbeek néerlandais existe, Zeeghers l’a rencontré ». Causeur. 28 septembre2016.

    (23) « The religious experience of the muslims in the Netherlands ». The NetherlandsInstitute for social research. 7 juin 2018

    (24) « Législatives aux Pays-Bas : 3 élus pour le parti turc ». Observatoire de l’islamisation. 16 mars 2017.

    (25) « Pays-Bas : le parti islamique Denk séduit de plus en plus ». Breizh info. 17 septembre 2018.

    (26) « A Rotterdam, l’alliance de la gauche et d’un parti musulman ébranlée par un tweet sur Daesh ». RT France. 16 mars 2018.

    (27) Ibid (8)

    (28) « Populisme : non tout ne vas pas bien aux Pays-Bas ». De Telegraaf. 28 avril 2017 repris par Courrier international.

    (29) « Verbod op acznieuwsis noordkoreaans ». De Telegraaf. 9 mai 2019.

    (30) « Veelincidenten in acz’s met extra begeleiding niet bijpolitiegemeld ». NU NL. 19 avril 2019.

    (31) « Asile et immigration. Un secrétaire d’Etat démissionne suite à une omission dans un rapport ». La Libre Belgique. 20 mai 2019.

    (32) « Dutch officials decline to enforce new partial ban on burqas ». The New York times. 1er août 2019.

    (33) « Wit is de nieweminderheid in grotesteden ». Trou. 28 mars 2017.

    (34) « Pim Fortuyn, l’éphémère zonderling populiste ». C.P. Ghillebaert. Les Cahiers du CEPEM. Février 2004.

    (35) Ibid (16)

    (36) « Geert Wilders : l’idéologie islamique est fasciste ». Le Figaro. 7 mars 2008.

    (37) « Le parti pro nexit devient la première force politique des Pays-Bas ». Courrier international. 21 mars 2019.

    Source : Correspondance Polémia

  • « Foulards de Creil », 30 ans après, par Franck Deletraz

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    Il est des anniversaires qui montrent à quel point le mal s’est aggravé et a répandu ses métastases dans l’ensemble de ce corps malade qu’est la France. Ainsi, le trentenaire de la fameuse affaire des « foulards de Creil » : partie de l’exclusion en septembre 1989 de trois collégiennes musulmanes qui refusaient d’ôter leur voile en classe, cette affaire – dont seuls quelques rares élus ont compris à l’époque qu’elle constituait un premier pas vers une organisation islamique des quartiers ethniques – allait susciter une vive polémique, au terme de laquelle le gouvernement socialiste, avec une pleutrerie incroyable, rejetait la responsabilité sur les chefs d’établissements d’accepter d’accueillir ou non les élèves voilées. Trente ans plus tard, et après l’adoption de multiples lois, les voiles et autres hijabsont complètement envahi l’espace public français, soulignant ainsi les progrès fulgurants de l’islamisation de notre pays.

    A l’époque déjà, les grands médias, les professionnels de l’antiracisme et autres « bonnes consciences » s’étaient bien sûr immédiatement indignés du renvoi de ces trois élèves musulmanes. Malek Boutih, alors vice-président de SOS Racisme, jugeant « scandaleux que l’on puisse au nom de la laïcité intervenir ainsi dans la vie privée des gens », avait exigé leur réintégration immédiate. Tout comme Danielle Mitterrand, qui avait appelé au… « respect des traditions » (islamiques seulement). Quant à Jospin, alors ministre de l’Education, après avoir déclaré qu’il fallait respecter « la laïcité de l’école », il s’était empressé d’ajouter que « l’école est faite pour accueillir les enfants et pas pour les exclure ». A la suite d’un « accord » avec les parents, l’établissement avait donc accepté en octobre de reprendre les trois élèves, en exigeant d’elles qu’elles cessent « tout prosélytisme religieux à l’intérieur du collège » et mettent « un frein à leur comportement agressif, notamment à l’encontre des élèves musulmans moins stricts qu’elles dans l’application de la loi coranique ». Or, dès le 19 octobre, les trois collégiennes revenaient avec leur voile en classe…

    L’instrument de conquête

    Cette affaire a été la première vraie « rébellion » contre l’autorité française d’une partie de la communauté musulmane vivant sur notre sol. Sur le modèle de Creil, les cas vont ainsi se multiplier un peu partout en France. Sans la moindre réponse ferme de la part de l’Etat. C’est ainsi qu’en novembre 1989, le Conseil d’Etat, saisi par Jospin, affirmera que tant qu’elle ne constitue pas « un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande » (ce qui est pourtant le cas), « l’expression des convictions religieuses ne peut être interdite à l’école ». Dans la foulée, les enseignants recevront une directive les abandonnant à leur sort et, surtout, à la pression énorme (y compris physique) des familles musulmanes…

    Depuis, l’Etat a bien sûr multiplié les lois : circulaire « Bayrou » de 1994, loi de 2004 proscrivant les signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires, loi de 2010 interdisant de se « dissimuler le visage » dans les lieux publics, Charte de la laïcité à l’école de 2013… Avec une inefficacité totale, et largement prévisible puisque, à aucun moment lors de l’élaboration de ces textes, l’Etat n’aura eu le courage de désigner l’ennemi.

    Franck Deletraz

    Article paru dans Présent daté du 9 septembre 2019

    https://fr.novopress.info/215421/foulards-de-creil-30-ans-apres-par-franck-deletraz/