
Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a déclaré ce jeudi que, depuis l’attentat commis à la Préfecture de Police de Paris, 287 signalements pour radicalisation islamiste d’agents publics avaient été enregistrés, dont 110 dans les rangs de la police nationale. Parmi ces « 110 cas signalés » pour radicalisation islamiste dans les rangs de la police, « 73 cas ont été classés » et « 2 agents ont été écartés ». Le ministre a totuefois précisé qu’un « signalement de radicalisation était une suspicion », et qu’une « suspicion ne valait pas radicalisation». Il a ajouté que « l’essentiel » de ces signalements avait été classé sans suite.



Alors que l’analyse par les enquêteurs des ordinateurs et du téléphone portable de Mickaël Harpon a apporté ces derniers jours de nouveaux éléments confirmant la motivation islamo-terroriste de l’auteur de la tuerie de la préfecture de police de Paris du 3 octobre dernier, Laurent Nuñez était auditionné mercredi par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les fameux « dysfonctionnements » qui ont permis à Harpon de commettre ce carnage. Une audition au cours de laquelle le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, ne craignant pas l’euphémisme, a admis un « loupé » dans la détection de Harpon.

