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islamisme - Page 190

  • Les violences faites aux femmes par la société de consommation (colloque)

  • Les djihadistes ne doivent pas être rapatriés mais déchus de leur nationalité ! (Les Identitaires)

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    « Ce sont des Français avant d’être des djihadistes. » En prononçant ces mots ce mardi sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur trahit une nouvelle fois la France. Christophe Castaner envisage en effet le rapatriement de 130 djihadistes détenus en Syrie qui devraient être libérés sous peu après le retrait des troupes américaines. Et ce, alors même qu’il y a un an, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux affirmait que les Kurdes « présentaient toutes les conditions pour les juger sur place».

    Ces djihadistes de nationalité française (mais dans leur écrasante majorité d’origine extra-européenne) ont pris les armes au nom de l’islam contre la France et commis les pires atrocités. Les identitaires avaient été les premiers à réclamer la déchéance de nationalité pour les islamistes binationaux partis faire le djihad en Syrie. Reprise d’abord par le Front national puis par une partie des Républicains, cette proposition avait failli être adoptée à la suite des attentats du 13 novembre, avant que le Président François Hollande ne fasse machine arrière.

    À l’époque, un certain Christophe Castaner (alors député PS) avait même affirmé sur Europe 1 (janvier 2016) « dans l’absolu, il faudrait pouvoir déchoir tout auteur d’un crime terroriste de la nationalité française, qu’il soit binational ou non ».

    Cette volonté de la part du gouvernement de faire revenir en France des djihadistes est irresponsable. Ces individus n’ont évidemment aucune perspective de réinsertion et seront des dangers publics à leur sortie de prison. Durant leur séjour carcéral, il est à craindre qu’ils contaminent idéologiquement de nombreux détenus.

    Les identitaires réclament la déchéance de nationalité pour tous ces djihadistes : aucun d’entre eux ne doit poser le pied chez nous !

    Les Identitaires

    Communiqué de presse repris du site deLes Identitaires

    https://fr.novopress.info/213447/les-djihadistes-ne-doivent-pas-etre-rapatries-mais-dechus-de-leur-nationalite-les-identitaires/

  • Castaner veut « accueillir » les djihadistes ? Florence Parly et la droite ont une autre idée

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    La politique de retour et d’accueil des djihadistes « français » va suivre son cours selon les déclarations audibles, quoique balbutiantes, du ministre de l’Intérieur chez Bourdin, mardi matin.

    Le même, alors secrétaire d’État, intervenait déjà sur le sujet en mars 2018, sur Europe 1, en indiquant :

    « 258 adultes français sont en Syrie et susceptibles de revenir. Il vaut mieux les accueillir, les suivre, les emprisonner lorsque des actes criminels ont été commis, pour faire en sorte que l’on puisse identifier le risque. »

    En un an, l’accueil a dû fonctionner et le risque apprécié, puisqu’il n’y aurait plus, actuellement, que 120 individus promis au retour rédempteur dans leur mère patrie ! Que sont devenus, où se trouvent ceux qui sont rentrés, quelle leçon tirer de leur réinsertion ? Réponse à l’issue du long processus en cours.

    Pourtant, une voix gouvernementale discordante s’est fait entendre, il y a peu, en la personne du ministre des Armées Florence Parly, qui déclarait « sans état d’âme » que ces combattants n’avaient pas vocation à revenir ! Il y a fort à penser que les quelque 130 djihadistes disparus des registres du retour ou manquant à l’appel depuis un an ont dû subir les traitements définitifs que les militaires encore sur le terrain savent et sont habilités à procurer, puisque c’est leur mission.

    Hélas, semble-t-il, ce job n’est plus possible si les « boys » de l’Oncle Trump quittent la Syrie et rentrent eux-mêmes à la maison.

    Ce sentiment est largement partagé et exprimé, ainsi par Guillaume Peltier, de LR, mercredi matin chez Bourdin, ou – de manière encore plus radicale – par le député Pierre-Henri Dumont, qui préconise tout haut une solution que beaucoup doivent penser tout-bas. « Il y a un choix juridique d’intelligence avec l’ennemi, en leur retirant la nationalité française. Il y a un autre choix, l’élimination de ces personnes. »

    Il est vrai que l’intelligence avec l’ennemi « mérite » plus qu’un retour gracieux à la maison et les prestations gratuites de logement et subsistance fournies par la société en sus des cours de rééducation en vue d’une possible réhabilitation ! D’ailleurs, avec quel passeport ou pièce d’identité sont-ils identifiés ? Ceux délivrés naguère par Daech, la nouvelle patrie à laquelle ils avaient fait allégeance, ou grâce aux archives du ministère de l’Intérieur ? Puisque le ministre déclare que ses services les connaissent tous.

    Si ces renégats de la nationalité tentent de revenir, c’est évidemment car ils savent que leur devenir sera ici moins pire qu’ailleurs. Et alléguer les droits de l’homme au bénéfice de desperados qui les ont bafoués avec une folle détermination n’est pas le moindre des paradoxes qui minent notre société.

    Henri Gizardin

    http://www.bvoltaire.fr/castaner-veut-accueillir-les-djihadistes-florence-parly-et-la-droite-ont-une-autre-idee/

  • Djihadistes – Ils reviennent !, par Etienne Defay

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    130 djihadistes français vont être rapatriés en France dans les semaines à venir. C’est le type de nouvelles dont on se serait bien passé. Conséquence directe du rapatriement des troupes américaines, les autres forces occidentales entament, elles aussi, un retrait progressif.

    Les 130 combattants terroristes sont en effet détenus dans des camps de prisonniers en Syrie en zone contrôlée par les Kurdes. Leur rapatriement serait dû à la crainte de perdre définitivement leurs traces. Ces 130 combattants seront « écroués dès leur arrivée » précise Christophe Castaner le ministre de l’Intérieur. Mis en difficulté par le retrait des troupes américaines surtout sur le plan logistique, les services français craignent davantage un jugement expéditif de la part des Kurdes qu’une potentielle évasion dans la nature des prisonniers islamistes, précise à Boulevard Voltaire le criminologue Xavier Raufer. Il est vrai que les Kurdes ne partagent pas spécialement la préoccupation tout à fait française des Droits de l’homme.

    Le média Courrier International avait dressé début 2018 la carte des arrivées et des départs des djihadistes. Ainsi, on apprend que si la France en avait fait revenir 302, on s’aperçoit que le Royaume-Uni en a fait revenir 425, l’Allemagne 300, la Suède 102, la Belgique 123 etc… De quoi monter une sympathique armée privée capable de mettre à feu et à sang les capitales européennes. Quand on voit ce que Cherif Chekkat a pu faire seul à Strasbourg, on ne peut que trembler. Quand on voit la réaction de Castaner aussi d’un autre coté. On se rappelle le ministre de l’Intérieur écarter la piste de l’allégeance à Daesh, mettre en avant la piste du déséquilibré et nous apprenons ce mercredi que cinq personnes soupçonnées d’avoir aidé le terroriste ont été arrêtées. On s’aperçoit également que le reste avait été largement prémédité des mois auparavant. De quoi s’inquiéter à juste titre car les peines de prison de certains d’entre eux se terminent et leur départ est aussitôt remplacé par d’autres. Tous ces terroristes sortent donc au fur et à mesure de prison comme une litanie sans fin dont le peuple aura à subir les conséquences.

    Quant aux 130 concernés depuis la Syrie, ces profils sont extrêmement radicalisés et dangereux estiment unanimement les experts de la zone. Ils sont en Syrie depuis quatre ou cinq ans et ont survécu à toutes les batailles. « Ce sont des Français avant d’être des djihadistes » estime le ministre de l’Intérieur. Une phrase qui a immédiatement enflammé l’opposition. Nicolas Dupont-Aignan a proposé de les envoyer aux îles Kerguelen tandis que le député LR Pierre-Henri Dumont privilégie l’assassinat ciblé. Piste qui était largement privilégiée par le dernier gouvernement du mandat de François Hollande.

    Dans un contexte national tendu, dans un pays dont les fondements semblent minés par une poudrière géante, on peut dire que nous n’avions pas besoin de cela. On attendra de Christophe Castaner et des forces de l’ordre une intransigeance au moins aussi importante envers les terroristes qu’envers les Gilets jaunes. Un vœu pieu.

    Etienne Defay

    Article paru dans Présent daté du 30 janvier 2019

  • Marks & Spencer se soumet aux délires d’extrémistes musulmans

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    Horrifiée, une jeune femme montre à la caméra des rouleaux de papier toilette vendus par les magasins Marks & Spencer. C’est affreux, le nom d’Allah est inscrit en relief dans le gaufrage du produit. La plaignante zoome sur l’objet du délit. Effectivement, il y a des motifs… Des pointillés pour faire joli. « Le nom de Dieu est ici ! Regardez ! » Ah, bon. Dans un éclair de lucidité, la reporter « spécial PQ » concède que l’inscription ne saute pas aux yeux… « Effectivement, sur certaines vidéos, peut-être que c’est pas clair, peut-être que là non plus ». Mais il faut penser au consommateur musulman qui se rend aux toilettes muni d’un microscope électronique. Il y en a.

    La nouvelle fait le tour de la sphère « coupeurs-de-cheveux-en-quatre » en Angleterre et en France. La Fédération des collectionneurs de papiers hygiéniques fantaisie s’indigne. Les dames pipi voilées sont scandalisées alors que dans le Pas-de-Calais, on signale un consommateur musulman qui aurait été happé par sa chasse d’eau après s’être servi du produit. La punition divine. Il fallait s’y attendre.

    Devant les protestations, ni une, ni deux : Marks & Spencer France retire le papier toilette de ses rayons non sans avoir expliqué, preuve à l’appui, que le dessin incriminé représentait une plante d’aloe vera. La clientèle en question pourrait penser qu’il y a du porc dans l’aloe vera… L’accusé s’inflige une punition pour une faute qu’il n’a pas commise. Soumission, Houellebecq, allée B, 3e étage.

    En 1997, Nike USA retirait de la vente 38.000 paires de baskets portant un logo « offensant », plus récemment H&M bannissait une série de chaussettes supposées receler le mot « Allah » écrit à l’envers et il y a une semaine, Amazon supprimait des housses de toilettes pour des raisons similaires… Doléances infinies. Puits sans fond. Interdictions de toutes parts… Pendant ce temps-là, les magasins Lidl effaçaient des croix orthodoxes des emballages de spécialités grecques. Soumission, Houellebecq, en vente partout à prix discount.

    Le gag final revient à la jeune fille de la vidéo qui, au moment de son tournage, a menacé d’aller se plaindre au siège. Après observation au microscope, aucune trace de sens du ridicule n’a été détectée chez cette personne.

    Jany Leroy

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • Le mirage d'un islam de France

    6a00d8341c715453ef022ad3b5d533200d-320wi.jpgCe 21 janvier était annoncée pour imminente la création d'une association des musulmans pour l'islam de France l'AMIF, à vocation officielle. Saluée comme nécessaire et salutaire, aussi bien par les bien-pensants laïcistes, que par le quotidien La Croix, elle est inspirée par un brillant normalien, musulman de nationalité française, de mère protestante, Hakim el Karoui. Cette structure en projet se propose de construire un modèle bien intentionné, et qu’on juge d'avance bien en cour, mais dont on peut se demander s'il existera jamais[1].

    L'AMIF militera donc pour un islam de France. Candidate à l'organisation des pèlerinages à La Mecque, qui drainent chaque année quelque 25 000 possesseurs de passeport français, elle se préoccupe également de la gestion du label halal et de la redevance correspondante. Les fonds collectés ainsi serviraient à assurer la formation d'imams français, respectueux des principes républicains et que l'on assimilerait aux ministres des autres cultes.

    Première petite objection : une telle fonction ne correspond pas à la foi de Mahomet. Celle-ci ne connaît que des prédicateurs et des docteurs de la loi coranique. Elle englobe d'ailleurs la plupart des aspects concrets de la vie quotidienne. Elle n'opère pas de distinction entre le temporel et le spirituel. Or, cette seule caractéristique pose, comme chacun devrait le savoir, le problème de la citoyenneté. Et celui-ci est inscrit, en théorie, par le gouvernement dans la liste des sujets abordés dans le grand débat national.

    Le projet d'AMIF plaît d'autant plus aux pouvoir publics. Ceux-ci ont échoué sur ce terrain depuis 30 ans. Et cependant ils reviennent toujours à peu près aux mêmes schémas, que le ministre de l'Intérieur s'appelle Chevènement ou Pasqua, Joxe ou Sarkozy, Valls ou Cazeneuve.

    Or, en face se dessine une autre structure naissante, autour du militant islamiste Marwan Muhammad. Beaucoup plus proche des salafistes, il prend le relais de la défunte UOIF, qui s'appelle provisoirement L.E.S.musulmans. Et, reconnaissons-le, son programme ressemble beaucoup plus aux critères mahométans[2].

    Faire coïncider une organisation centrale de l'islam en France, à vocation officielle, avec les principes constitutionnels du régime républicain relève en effet de la gageure.

    Il faudrait d'abord contrevenir à des règles réputées intangibles définies par la loi de séparation de 1905. Car cette charte de la laïcité est devenue fondamentale, au gré du préambule de 1946, réaffirmé par la constitution de 1958. C'est son contenu, affirmé comme inamovible, qui institue une république laïque.

    Or, la seule définition de ce concept consiste à dire que cette forme d'État ne reconnaît ni ne salarie aucun culte.

    Mais, l'organisation projetée de l'islam tendrait, au contraire, à institutionnaliser et subventionner cette prédication.

    L'islam français éventuel ne pourrait exister d'autre part sans prendre parti entre les différentes écoles, comme le font ses homologues marocains, sénégalais, tunisiens, turcs ou iraniens, qui se réfèrent dans chaque pays à des jurisprudences particulières. Qui choisira donc à Paris entre les rites hanéfites, malékites, chaféites, hanbalites voire à la Shi'a des partisans d'Ali.

    Quelle place enfin pour les confréries ?

    Comment prendre au sérieux une administration laïque intervenant dans un domaine pareil ?

    On imagine une fois de plus de péremptoires technocrates s'auto proclamant omnicompétents. Votre serviteur pour sa part, les a entendus déjà deux fois dans sa vie dire, sans rire : "je ne connais rien à votre problème, mais je vais vous l'expliquer".

    Non, par conséquent, il ne faut pas monter dans leur taxi.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] On ne saurait douter que tout est possible… N'oublions jamais le premier mirâj. Ce voyage nocturne, reconnu comme une vérité de foi par les adeptes de l'islam a conduit un jour précis de l'année 620 Mahomet de La Mecque à Jérusalem. Il serait monté aux cieux puis descendu aux enfers en compagnie de l'ange Gabriel sur une monture appelée Bouraq après s'être rendu sur le mur du temple à Jérusalem. Cet événement, commémoré durant la nuit de l'ascension (lailat al-miraj) est supposée légitimer les revendications islamiques sur la Ville Sainte.

    https://www.insolent.fr/

  • Étrangers terroristes, fichiers, décision

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    Xavier Raufer est criminologue, essayiste, expert en questions de terrorisme Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.

    Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.

    On lira avec intérêt les réflexions, informations, explications et détails évidemment intéressants, qu'il a publiés récemment. LFAR

    Par  Xavier Raufer 

    9772656.jpgL'appareil d'Etat français dispose de nombre de fichiers administratifs  judiciaires ou de renseignement, voués à cibler et suivre tous types de criminels, terroristes, escrocs, aliénés, etc. En vrac : STIC (système de traitement des infractions constatées), Fichier des personnes recherchées (FPR) dont les « Fiches S » sont une subdivision ; Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) ; Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (FIJAIT), etc. 

    Répondant à divers besoins, gérés par maintes instances du continuum régalien de l'Etat, ces fichiers lui donnent la cruciale profondeur stratégique en matière de menaces et permettent le suivi d'individus problématiques ou dangereux. 

    Or ces fichiers sont immenses : FPR, environ 400 000 individus, Fiches S, 25 000, dont un peu moins de 10 000 pour les  djihadis-salafis, FSPRT, environ 20 000, etc. Ils sont aussi complexes : les fiches S comportent 16 catégories, pour autant de profils. Ainsi, le récent terroriste de Strasbourg, Cherif Chekatt, était-il fiché S11 (surveillance basse). 

    Le premier danger est donc ici de retomber dans un travers ainsi décrit, vers 1968, par des humoristes : « La France compte 20 000 gauchistes, dont 100 000 fichés par la police ». 

    De plus, ceux qui garnissent ces fichiers retiennent souvent d'impalpables297155448.jpg critères de sélection, comme la radicalisation qui, dans la tête d'un individu, va du raptus sans lendemain à l'engagement d'une vie. Il est donc délicat de décider du sort d'un individu ciblé sur la seule inscription, plus ou moins durable, dans un fichier visant d'abord à la surveillance et l'alerte, et moins ou pas du tout, à évaluer une dangerosité. Admettons cependant que le criblage fin de tous ces fichiers révèle un socle récurrent de quelques milliers de fanatiques résolus et dangereux. Qu'en faire ? 

    Deux cas de figure : ils sont Français, ou étrangers. Pour les étrangers, l'expulsion se peut, s'il y a « menace grave pour l'ordre public ». A fortiori, « très grave ». L'expulsion s'opère alors au cas par cas, et exige des preuves. Le terroriste agissant en réseau avec, par exemple, le Moyen-Orient, peut être aussi jugé en Cour d'assises pour « intelligence avec l'ennemi ». Car bien sûr, le terroriste du terrain préparant un attentat, informe son état-major (disons, al-Qaïda ou l'Etat-islamique) situé dans la zone des combats Irak-Syrie. Ou, si le terroriste est dans l'action directe, on peut le juger pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Mais à titre symbolique, l'intelligence avec l'ennemi est plus redoutable et inquiétante pour le terroriste putatif. Avec l'état d'urgence, elle exprime le conflit grave, lors duquel l'Etat frappe fort et frappe large. 

    Deux obstacles en tout cas : 

    ■ Ces divers processus sont lents et complexes ; certains comme la Cour d'assises, hors de prix. Un haut magistrat a récemment révélé au signataire qu'un procès d'assises coûtait en moyenne 600 000 euros. Ainsi, la France a expulsé vingt fanatiques étrangers - dangereux en 2018. Peut-être irait-on jusqu'à une centaine - mais des milliers, sûrement pas, dans le présent système judiciaire, inadapté et impécunieux. 

     La  justice française vit mal le collectif. Depuis un demi-siècle, la France affronte des criminalités collectives : terrorisme, crime organisé, mais la justice française s'adapte mal à ces nouvelles formes d'hostilité, de prédation ou de conflit « à basse intensité ». Faute de moyens sans doute, mais aussi, de culture criminologique et d'expérience de l'international. Exemple: au fil des ans, le signataire a fréquenté maintes conférences internationales sur le crime organisé, le terrorisme, etc. Or il n'y a croisé qu'une seule fois, un magistrat français s'exprimant couramment en anglais - ou toute autre langue. 

    Venons-en à l'obstacle crucial en matière de lutte antiterroriste : la timidité des dirigeants de la France. Depuis Charlie-Hebdo et l'Hyper-casher, on a vu des gouvernants tétanisés multiplier les actes symboliques, des rites de deuil collectif à l'empilage de lois nouvelles pas toujours utiles. Et hésiter ou renoncer, par bienséance, « antiracisme » mal placé, etc., à prendre des décisions fortes, voire brutales, prouvant à l'ennemi – car ennemi il y a bien - qu'on a fini de rire et que désormais, les coups lâchés font mal. 

    La lâcheté politique s'exprime toujours ainsi : il faut attendre, attendre encore et toujours... il manque un rapport, un article de loi... Tel dispositif est imparfait... Attendre donc, jusqu'au parfait polissage du dernier bouton de guêtre. Or bien sûr, là n'est pas la bonne voie. Mao Zedong, bourreau de son peuple mais grand seigneur de la guerre, a ouvert en la matière deux voies fécondes,  ainsi exprimées « Se lancer dans la guérilla pour apprendre à faire la guerre » et « Oser lutter, oser vaincre ».

    Partant de là, on peut sidérer l'ennemi, lui ravir l'initiative, le refouler hors des frontières.

    Faire jouer à ses dépens le ressort ultime de toute entreprise criminelle, mafieuse ou terroriste : l'effet de déplacement. Quand les braqueurs trouvent les banques trop blindées, ils ne filent pas s'inscrire à Pôle-emploi mais ciblent les supermarchés - ou les particuliers à domicile. Quand les terroristes se brûlent par trop les doigts en touchant à la France, ils ciblent un autre pays - car cette guerre-là est planétaire et donc, frapper les infidèles ici ou ailleurs, peu importe au fond. 

    C'est ainsi que, de 2015 à 2018, domine le sentiment que l'obstacle majeur sur la voie de la victoire contre le terrorisme est l'absence de décision politique forte. Or décider est l'essence même du politique. 

    Alors : expulser des fichés S, ou toute autre catégorie de fanatiques dangereux ? Chasser de France des terroristes, leurs relais logistiques ou propagandistes ? Cibler efficacement les Mohamed Merah et Chérif Chekatt en temps utile - c'est à dire, avant le bain de sang ? Bien sûr ; cela tient à un mot : décider. 

    Ici, pour conclure, le rappel philosophique de ce que la décision a de1883060776.jpg redoutable – surtout pour qui l'élude : «Les décisions ne s'obtiennent pas du fait de discourir à leur sujet, mais du fait qu'est créée une situation et que sont appliquées des dispositions, au sein desquelles la décision est inéluctable et où toute tentative pour l'éluder revient en fait à la décision la plus grave ». (Martin Heidegger). 

    Xavier Raufer 

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/10/etrangers-terroristes-fichiers-decision.html

  • L'islam ses origines et son identité

    6a00d8341c715453ef022ad3cbdf60200b-320wi.jpgLe livre de l'universitaire tunisienne Hela Ouardi[1], éclaire d'un jour nouveau la question des origines réelles historiques de l'islam. Consacré aux derniers jours de Muhammad et à la période 630-632 d'un gouvernement installé à Médine depuis 622, il nous instruit en effet sur la genèse de conflits plus que millénaires. La Communauté des croyants, l’Oumma, sans doute mondiale était fracturée selon des lignes de fracture durables, repérables dès le trépas supposé de son fondateur.

    À la fin de son parcours le lecteur occidental, invité par l'auteur elle-même, s'interrogera sur une étrange contradiction.

    Nous avons, ou nous croyons connaître, avec une exactitude assez stupéfiante à plus de quatorze siècles de distance, non seulement le jour précis, un lundi 8 juin 632 où Mahomet rendit l’âme. Nous sommes même impressionnés par les événements du jeudi[2] précédent, 4 juin, autour de son lit de mort quand ses successeurs, ses femmes et surtout sa 9e épouse, la jeune Aïcha, âgée alors de 19 ans et qui partageait son existence depuis 10 ans, ne purent, pour les uns, ne voulurent, pour les autres, recevoir ses dernières volontés.

    Les quatre premiers califes, en effet, manifestent déjà des déchirements qui se répercutèrent au cours de leurs 4 règnes successifs : Abou Bakr as-Siddiq (632-634) puis Omar ibn al-Khattâb (634-644) puis Othmân ibn Affân (644-656) et, enfin, Ali ibn Abi Talib, cousin et gendre de Mahomet qui, à son tour, sera assassiné, en 661, comme l'avaient été ses deux prédécesseurs.

    Les sources du VIIe siècle n'existent pas concernant la péninsule arabique. En revanche on sait que le roi franc Dagobert (603-639) et l'empereur grec Héraclius, régnant de 610 à 641, contemporains de la prédication mahométane, signent en 631 un traité d'alliance perpétuelle pour faire face à une menace venue de Syrie.

    Or, il est également établi que Moawiya s'empara du pouvoir à Damas succédant, comme calife, aux quatre illustres rachidoun, éclairés. Il fonda la dynastie des omeyyades, et ses descendants gouvernèrent jusqu'en 750, avant de se réfugier en Espagne.

    On peut regretter que l'historicité de tout cela se révèle inversement proportionnelle à la précision des détails. Les sources arabes reposent exclusivement sur ce que l'on appelle la Tradition, autrement dit les fameux hadiths et la Sira. Cette biographie controversée[3] est supposée retracer les faits et gestes mais aussi les idées d'un homme, qui se disait l'Envoyé, rasoul, le Messager de Dieu. Les chrétiens et les juifs ne sauraient l'assimiler à ceux qu'ils nomment un prophète, nabi.

    En 1964, le roi du Maroc soutint l'édition en français de l'une des plus éminentes autorités en matière de hadiths, el-Bokhari (810-870). Son recueil[4] est considéré comme l'une des sources principales de la Tradition. Il aurait examiné plus de 200 000 récits, n'en retenant pour fiables que 7 000. Sur ce dernier contingent le pourcentage des faits attestés semble devoir subir, à son tour, une réfaction du même ordre. Ainsi, le commandement terrible : "celui qui change de religion tue-le", peut être dénoncé comme totalement incompatible avec la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1949[5]. Il fait cependant jurisprudence dans les 57 pays membres de la Conférence islamique. Or, sa chaîne de transmission (sanad) apparaît comme fort fragile.

    Au total, par conséquent, si ces récits nous enseignent beaucoup de choses sur les conflits internes au monde mahométan leur vérité, ne devrait pas être prise au pied de la lettre par les historiens. Pas au-delà de la créance que nous accordons aux mythes de l'Antiquité païenne. Par exemple, la virginité supposée d'Athena confrontée aux assiduités de Poséidon, auxquelles elle résiste, nous éclaire sur l'histoire de la cité terrienne d'Athènes. Celle-ci, dans les faits, ne deviendra résolument une puissance maritime qu'avec la construction du Pirée et l'édification des Longs Murs par Thémistocle (524-459) fils de Néoclès. Mais on ne confondra pas sur ce point l'histoire et la mémoire.

    L'islam des origines n'échappe pas à de telles réserves.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Hela Ouardi Les Derniers Jours de Muhammad éd. Albin Michel, Ed. Poche nov.2017, 368 pages.
    [2] cf. chapitre XII La Calamité du jeudi, le testament non écrit pp. 130-146 op.cit.
    [3] En page 332 note 90, notre auteur souligne que : "le souci des rédacteurs de la Sîra semble moins l'exactitude chronologique que la création d'une hagiographie basée sur des considérations symboliques".
    [4] cf. El Bokhari "L'Authentique tradition musulmane" traduit par GH Bousquet, éd. Fasquelle 1964, 348 pages.
    [5] Que seule l'Arabie saoudite refuse de reconnaître.

    https://www.insolent.fr/2019/01/lislam-ses-origines-et-son-identite.html

  • Migrants-terroristes : « Pas d’amalgame » ? Allez le dire aux Algériens !

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    Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère 

    C’est un classique de la propagande médiatique pour empêcher toute réaction identitaire face au terrorisme et au radicalisme islamique : « Pas d’amalgame ». Ce beau discours moralisateur n’a apparemment franchi la Méditerranée. L’Algérie, grande donneuse de leçons aux ex-colonisateurs et terre privilégiée de repentance pour le président Macron, n’hésite pas, elle, à lier immigration et terrorisme.

    Hacène Kacimi, directeur en charge de la Migration au ministère algérien de l’Intérieur, a annoncé que son pays ne souhaitait plus accueillir de migrants originaires de certains pays arabes, afin de se prémunir contre la menace terroriste. Eh oui, les Arabes se méfient des Arabes quand il s’agit du terrorisme islamique.

    Dans un entretien accordé au site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA) publié le 2 janvier, M. Kacimi précise donc : « Quand certains migrants commencent à constituer un danger pour la stabilité du pays, l’Algérie doit bouger. L’Algérie fait face aujourd’hui à l’arrivée de migrants de Syrie, du Yémen et de Palestine, empruntant des parcours assurés par des groupes armés. »

    Les migrants arabo-musulmans passent par plusieurs pays comme la Turquie, l’Egypte, le Soudan, la Mauritanie, le Mali et le Niger. L’Algérie a déjà fermé sa frontière du sud vers le Mali et le Niger. Pour les Algériens, les migrants sont acheminés par des passeurs qui sont en fait souvent des groupes armés. Et le directeur de la migration, ou plutôt de la contre-migration, d’affirmer qu’en fait, les « réfugiés » sont des terroristes s’infiltrant  sous couverture humanitaire. Le pays voit à terme sa sécurité et stabilité menacées et doit sévir. On ne peut être plus clair.

    On se souvient du déchaînement médiatique, quand le président Trump a interdit l’entrée des USA à des ressortissants de pays à haut risque terroriste lié à l’islam. La, alors que ce sont des musulmans qui refusent de recevoir d’autres musulmans membres de l’Oumma, aucune indignation bien sûr.

    Le pays du président Bouteflika a déjà refoulé des groupes de Syriens puis les a  abandonnés dans le désert. « Ce refoulement vers la frontière aurait été effectué par bus, avec l’implication des éléments du Croissant rouge algérien. Le groupe qui comprend aussi des Palestiniens et des Yéménites, et dans lequel figurent des femmes et des enfants, notamment une femme enceinte à son neuvième mois, était en rétention dans le centre de Tamanrasset depuis plus de deux mois », accuse le communiqué diffusé sur ce sujet par la Ligue algérienne des droits de l’homme très critiquée par le pouvoir qui le considéré comme une sorte d’idiot utile… pour ne pas dire de porteur de valises !

    On comprend bien que la stabilité du pays est une obsession pour ceux qui tiennent véritablement l’Algérie derrière un président diminué sinon agonisant. L’avenir de l’Algérie est une bombe à retardement dont personne ne parle vraiment. Car si l’immigration inquiète à juste titre les Algériens, la perspective d’une future immigration massive algérienne devrait à bon doit préoccuper nos dirigeants.  Après tout, ce sont eux qui nous montrent la voie.

    Pierre Boisguilbert 04/01/2019

    https://www.polemia.com/migrants-terroristes-amalgame-algeriens/

  • Emmanuel Macron veut réformer la loi de 1905 ? Les Frères musulmans n’attendent que ça !

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    Éviter la guerre entre la République et les musulmans de France est un bon objectif ; montrer de la faiblesse devant les islamistes serait une faute dramatique.

    Le gouvernement veut changer la loi de 1905 pour promouvoir, dit-il, les modérés. Ce terme recouvre, hélas, des agents qui pratiquent la taqiya, ou dissimulation : ils semblent s’occidentaliser jusqu’à ce que les circonstances leur permettent de révéler leur vraie nature. Or, Céline Pina, fondatrice de l’association laïque Viv(r)e la République, a démontré qu’en prévoyant une taxe halal et en n’instituant pas un contrôle efficace des flux financiers, cette réforme ouvrira un boulevard à Musulmans de France, nouveau nom de l’UOIF, la section française de l’Internationale des Frères musulmans. Cette organisation a la main sur les mosquées les plus influentes et les prédicateurs les plus virulents, sans que le ministère de l’Intérieur soit capable d’en préciser le nombre.

    Le terrorisme de Daech focalise l’attention, mais il existe d’autres crimes islamistes (les attaques terroristes islamistes qui ne sont pas le fait de Daech, mais aussi les crimes de droit commun viols, agressions sexuelles, égorgement produits par l’idéologie islamiste des criminels), et l’islamisation de l’Europe prend d’autres formes. Or, dans la propagation de cette idéologie, on retrouve partout les Frères musulmans.

    Une note des services établit les progrès du communautarisme à l’école. Des petits garçons refusent de donner la mains aux filles, encouragés par leurs mères qui, à Lille, distribuent des tracts pour refuser l’école mixte au nom du Coran. Dès le CM1, des enfants observent le ramadan, et les musulmans qui ne mangent pas halal sont insultés par les pratiquants. Au-delà des prescriptions sur les aliments et les femmes, l’islamisation prend des formes surprenantes : dans un établissement du Nord, des élèves ont refusé de suivre un cours dans une salle dont le mobilier était rouge, couleur impure, haram.

    Le livre Inch’Allah montre que l’islamisation du 93 est pilotée par des théologiens musulmans, notamment des IESH (Instituts européens de sciences humaines), répandus en France et en Europe. Ahmed Jaballah, patron des IESH de Château-Chinon et Paris, ancien président de l’UOIF, vient d’être élu, à Istanbul, vice-président du Conseil européen pour la fatwa et les recherches (CEFR), association fondamentaliste dont le siège est à Dublin. Son patron, le Qatari d’origine égyptienne Youssef al-Qaradâwî, radical devenu trop voyant, a pris sa retraite, mais son successeur, Abdulah Al Judai, dirige l’IESH du pays de Galles, et la grande mosquée de Cardiff prêche ouvertement le djihad contre juifs et chrétiens. Cerise sur le gâteau, toujours selon Inch’Allah, l’IESH a servi de boîte aux lettres à Inès Madani, principale accusée de l’attentat manqué à la bonbonne de gaz contre Notre-Dame de Paris.

    Si les Frères musulmans sont interdits par l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn, ils entretiennent des liens étroits avec la Turquie d’Erdoğan et le Qatar. Le Qatar se présente, en France, en investisseur aimable, il possède le PSG, va faire des expositions à la Concorde, mais il finance des IESH, comme le montrent plusieurs sources citées par Wikipédia, et il a tenté de s’immiscer dans la politique dite des banlieues. Sans grand succès apparent pour l’instant, mais les politiciens attirés par l’argent qatari sauront-ils rester vigilants ?

    Martin Peltier

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-veut-reformer-la-loi-de-1905-les-freres-musulmans-nattendent-que-ca/