islamisme - Page 369
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Une France raciste ?
« Un rapport européen accuse la France. » Selon des experts de la commission européenne, il y aurait lieu de s’inquiéter de l’accroissement des violences racistes, antisémites et islamophobes, en France, alors qu’on assisterait en même temps à une banalisation des discours racistes. J’avoue que ce genre d’accusations a le don de me hérisser le poil. Non que je mette en doute l’existence de pratiques condamnables, que je réprouve moi-même. Mais je suis indisposé par une propagande qui donne le sentiment que le peuple français serait sinon raciste, du moins tenté de succomber à certains travers. Les titres des journaux sont explicites. C’est bien la France qui est accusée. Et quand on parle de la France, on désigne forcément le peuple français en général. Et là, pardon, mais ça ne passe pas. Cette culpabilisation implicite d’un sujet collectif m’indigne, car elle pourrait bien être le reflet d’un racisme inversé.Le peuple français serait suspect, par principe. Et dès lors tous les maux possibles pourraient lui être imputés. Cela rejoint d’ailleurs un certain discours sociologique, lui-même uniformément accusateur. Toutes les difficultés du pays seraient dues à la mauvaise nature d’une population de Dupont-Lajoie forcément haineuse à l’égard d’autrui. Il y aurait donc une sorte de racisme en France, un racisme anti-immigré, un racisme blanc. L’imprécision d’analyse du rapport européen conforte cette impression dans la mesure ou aucune étude sérieuse n’est formulée sur l’origine des actes antisémites ou anti arabes. Je crains que ce genre de procès n’aggrave plutôt qu’il n’arrange nos problèmes, dont la nature est singulièrement complexe. Si l’on veut en avoir une idée un peu plus précise qu’on aille voir le dernier film de Cheyenne-Marie Caron intitulé Patries. On sera infiniment mieux instruit des difficultés de cohabitation qui ne sont pas unilatérales.Pour nos procureurs, il n’est qu’un moyen de combattre notre racisme indélébile, c’est l’aggravation de notre législation pour motifs racistes ou homophobes. La boucle est bouclée. On retrouve là ce que Philippe Muray appelait « l’envie du pénal ». Pour mettre le peuple au pas, il faut, disait-il, « le mettre au pas de loi ». L-o-i. Triste illusion, remède illusoire. -
Aymeric Chauprade "la chariatisation de la société française"
Aymeric Chauprade est interrogé dans le dernier numéro de la Nef, qui a consacré un dossier à la géopolitique des Etats-Unis. Extrait :
"Nos dirigeants ont accepté à la fois la submersion migratoire extra-européenne et l’islamisation, c’est-à-dire l’expansion de la loi islamique sur notre territoire. Cette chariatisation de la société française se combine avec le réveil djihadique mondial. S’ajoute à cela le fait que les États d’Europe occidentale (à la différence de la Pologne et de la Hongrie qui montrent le bon exemple) favorisent le matérialisme au détriment de toute spiritualité chrétienne. L’islamisation est aussi une conséquence du vide spirituel français et européen.
J’affirme que le terrorisme qui nous frappe est la responsabilité directe des gouvernements qui se sont succédé en France et en Europe occidentale depuis au moins trente ans. Gouverner n’est-ce pas prévoir ? Ceux qui ont gouverné n’ont pas le droit de dire qu’ils découvrent tout à la fois, le réveil mondial de l’islam, l’expansion de la loi islamique sur notre territoire (ils la favorisent en autorisant la construction de mosquées et en propageant une vision angélique de l’islam), l’infiltration djihadiste dans l’immense vague de migrants qui recouvre l’Europe occidentale… C’est trop facile ! Ces gouvernants disposent de tous les outils d’analyse. Ils savent et sont donc coupables. Leur responsabilité est historique et je considère comme étant parfaitement légitimes toutes les actions en justice lancées, par les familles des victimes d’attentats, contre le gouvernement français."
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La chasse à la croix est ouverte
La dhimmitude s'étend et devient pour l'Europe une seconde nature; la croix est progressivement interdite un peu partout pour ne pas "choquer les musulmans", qui ne se font pas faute, eux, d'afficher en toute quiétude leurs barbes et leurs voiles :
"La croix du drapeau de la Suisse fâche les musulmans. Les grandes marquent cèdent. En suisse alémanique : « Kreuz ist Trumpf ». En français : «La croix est un atout » (Jeu de mot : littéralement « trèfle atout », formule employé quand on joue au « Jass », un jeu typiquement suisse). En réponse à ce slogan publicitaire de la campagne des lignes aériennes Swiss Air, les organisations islamiques ont réagi en demandant que le drapeau suisse avec la croix soit supprimé. Des groupes de musulmans protestent, tant sur Internet que dans les médias helvétiques, au motif que cette publicité serait « une attaque contre l’islam », comme l’était le film sur Mahomet (L’Innocence des Musulmans). [...]
Dans de nombreux cas la croix blanche sur fond rouge a été remplacée par « Swiss Made ». Victorinox, la célèbre marque de couteaux, a remplacé la croix par la lettre « V ». Swatch s’est justifié en disant que « dans les pays musulmans il est interdit de montrer publiquement la croix ». Autocensure donc. Une campagne a débuté pour supprimer la croix du drapeau, surtout après l’interdiction des minarets dans le pays. Ivica Petrusic, présidente de Secondos-Plus, un groupe de pression d’immigrants musulmans de seconde génération avait alors indiqué que : « Le drapeau suisse ne correspond plus à la Suisse multiculturelle actuelle ». Elle propose un drapeau vert, rouge et jaune, qui est celui de la République Helvétique de 1799, pour « une Suisse plus progressiste et ouverte ».
Dans le pays, suite à la bataille et à l’interdiction des minarets, la Commission Pédagogique de Roggwill, en suisse allemande, avait interdit aux étudiants de porter des « gadgets provocateurs », tels que la croix blanche sur fond rouge.
Une mesure semblable, en Angleterre, a porté à la disparition de la Croix de Saint Georges sur plusieurs portes d’embarquement à l’aéroport de Heathrow ou sur les taxis de Blackpool et Cheltenham.
Il y a quelques mois, le Real Madrid en vue de l’ouverture du gigantesque parc hôtelier-musée destiné aux fans du Club à Ras-al-Khaimah dans les Emirats Arabes, a supprimé des armoiries de son logo, la petite croix au-dessus de la couronne. Le Barcelona à son tour, pour une finale de foot à Abu Dhabi, a enlevé sur son écu la croix de Sant Jordi. Il y a deux semaines, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a débouté l’action en dernière instance présentée en Angleterre par Nadia Evedia, licenciée de son poste au check-in de la British Airways où elle travaillait parce qu’elle portait au cou une croix. La même chose est arrivée, toujours au Royaume Uni, à Shirley Chaplin, une infirmière.
Londres s’est donc nettement placé du côté des employeurs, mais la Cour de Strasbourg est allée plus loin, en discriminant la liberté de certaines confessions. Sur ce dossier des licenciements de femmes, le gouvernement anglais a statué déclarant que la religion chrétienne devait y mettre du sien en vertu de son caractère libéral et, dans le même temps, que la religion islamiste doit être respectée dans ses normes qui pour ses fidèles sont obligatoires. En fin de compte, l’on peut interdire les croix, mais pas le voile ni le niqab. (Giulio Meotti)"
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Appel à témoins pour retrouver deux mineures radicalisées en fuite
Louisa B., 16 ans, née en 1999 à Annecy, est une adolescente d’1,70 mètre et de corpulence mince. Elle a les yeux et les cheveux noirs, détaille l’appel des gendarmes. Sa camarade, Abou S., 15 ans, est née en 2000 à Annemasse et mesure 1,76 mètre. Elle a les cheveux châtain clair, les yeux marron, et un appareil dentaire.
Un numéro à contacter
Elles sont toutes les deux scolarisées dans le lycée des Carillons à Seynod, dans la périphérie d’Annecy. La gendarmerie recommande aux personnes qui auraient des renseignements ou les aurait aperçues de contacter la brigade de Meythet au 04 50 24 52 40.
« Nous les soupçonnons, d’après leurs déclarations, d’être parties ou de vouloir partir en Syrie. Elles avaient pour projet de prendre un train pour Paris depuis Chambéry », a précisé le parquet d’Annecy, qui dispose pour l’heure de « peu d’éléments » en dehors de déclarations d’amies.
Des camarades inquiets ont donné l’alerte
Les gendarmes ont été avisés de cette fugue, vendredi, vers 19h30, des camarades de classe s’étant inquiétés de l’absence des deux jeunes filles. Ils ont prévenu leur entourage après avoir tenté de les retrouver dans la gare de Chambéry, d’où elles auraient pris la fuite.
« L’une des jeunes filles était déjà soupçonnée de radicalisation et était suivie. Elle avait été placée en foyer et faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire. Nous avons obtenu pour l’autre jeune fille une opposition de sortie du territoire ce (samedi) matin », a ajouté le parquet.
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General Philip Breedlove : "Les terroristes infiltrent les flux de réfugiés aujourd'hui"
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« La face cachée de l’islamisation »… un nouveau livre dans nos librairies
Ce livre, attendu, n’est pas une révélation pour qui s’intéresse aux travaux du Professeur Yassine Essid [1]. Il s’inscrit, en effet, dans le droit fil de ses ouvrages portant sur la genèse de la pensée économique chez les arabes [2].
On y retrouve une grande rigueur d’analyse fondée sur une critique approfondie des sources lui permettant d’établir une chronologie argumentée et cohérente sur laquelle il construit son sujet, présenté pour l’essentiel sous la forme d’un récit très précisément articulé et déroulé selon une logique implacable.
L’auteur nous propose dans cette recherche, publiée à Paris chez les éditions de l’Aube, d’enquêter sur ce qu’il nomme la « face cachée de l’islamisation ». Dans les trois premiers chapitres de son livre, il nous présente le contexte historique dans lequel l’idée de la finance islamique a été conçue.
Née en 1973, dans la foulée du quadruplement des prix du pétrole et de l’embargo pétrolier arabe, la Banque Islamique du Développement (IDB), basée à Djeddah, posa les jalons d’un système d’entraide fondé sur des principes islamiques comme la prohibition de l’intérêt.
Deux ans plus tard, en 1975, la Dubaï Islamic Bank (DIB), la première banque universelle privée islamique, voit le jour. En 1979, apparaît également la première compagnie d’assurances islamique, Islamic Insurance Company of Soudan.
Au cours de la décennie suivante, le nombre des institutions financières islamiques et le volume de leurs actifs croissent de manière ininterrompue et ces opérateurs commencent, pour la première fois, à étendre leur activité au-delà des frontières physiques du Moyen Orient (en Asie de Sud-Est, dans un premier temps, vers l’Afrique de Nord et les pays de l’Europe occidentale par la suite).
En France, l’Institut français de finance islamique (IFFI) a été créé en 2009 et la place de Paris dispose depuis 2010 d’un cadre juridique, fiscal et réglementaire permettant la réalisation d’opérations de finance islamique et le développement des banques du même type.
Dans les deux derniers chapitres de son livre, l’auteur nous présente une lecture critique de ce nouveau type de finance. Selon le Professeur Essid, le mélange particulier entre techniques financières et éthique religieuse que représente la finance islamique suscite de nombreuses appréhensions et polémiques.
Elle est ainsi parfois considérée incompatible avec une société laïque, construite sur la séparation entre le religieux et l’État. L’auteur se propose aussi d’étudier le mythe du « bon musulman » qui ferme les yeux sur la provenance des capitaux des banques considérées comme islamiques.
Puis par le truchement de l’histoire, il pose une question capitale sur le sens des slogans utilisés par ces banques. Ainsi, la mourabaha, l’un des principaux outils utilisés par les banques islamiques pour prêter de l’argent au « bon musulman » n’est qu’un intérêt déguisé puisque la marge facturée par la banque islamique au client ressemble tant à l’intérêt que certains estiment qu’il ne s’agit que d’un habillage cosmétique pour duper le client.
Là où une banque conventionnelle aurait simplement proposé un intérêt à 5%, la banque islamique obtient le même résultat à travers un montage commercial d’achat et de revente. Ici, l’interdiction de l’intérêt dans le système financier islamique est contournée par l’usage de la commission, pratiquée à des taux souvent astronomiques.
À travers cette recherche fouillée, Yassine Essid entend dénoncer la soumission déguisée au Wahhabisme à qui on donne encore plus d’emprise sur nos sociétés modernes. Il entend dénoncer aussi les fondements de la finance islamique conçue, depuis quelques décennies, comme un élément constructif du radicalisme sociétal.
Le livre de Yassine Essid est un appel aux gardiens de l’orthodoxie pour qu’ils cessent leur manipulation basée sur l’adhésion des cœurs et des esprits des simples musulmans aux normes d’une lecture primaire, littéraliste et fondamentaliste du Coran.Mohamed Arbi Nsiri – Historien
1/ Yassine Essid, est un professeur d’histoire médiévale à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis. Ancien doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines de Sfax. Il est également président du Groupe d’études et de recherches interdisciplinaires sur la Méditerranée.
2/ Yassine Essid est l’auteur de plusieurs ouvrages qui portent sur la pensée économiques arabes dont :
– At-tadbir/Oikonomia : Pour une critique des origines de la pensée économique arabo-musulmane, Tunis, Édition T.S, 1993
– A Critique of the Origins of Islamic Economic Thought, Leiden-New York, Brill édition, 1995
– Dictionnaire historique de la pensée arabe et musulmane (avec Youssef Seddik), Tunis, MediaCom, 1998 -
L'invasion barbare continue : Décapitation d'une fillette par une islamiste à Moscou
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La justice française veut punir un Suisse pour atteinte à l'islam !
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Trêve syrienne : les Russes en force, les Turcs sous pression
Beaucoup de personnes se demandent pourquoi l’axe Russie-Damas-Iran-Hezbollah a accepté un cessez-le-feu en Syrie alors qu’il était en phase de reconquête.
Il y a plusieurs raisons à cela et de fins observateurs les ont déjà données : négocier en position de force, remettre Assad au centre du jeu (plus personne ne demande son départ), couper l’herbe sous le pied aux Saoudo-turcs…Pour ma part, l’un des éléments qui me paraît le plus important est, selon une antique tactique russe, le saucissonnage de la rébellion.
L’opposition à Assad est en ruines et divisée comme jamais entre ceux (minoritaires mais médiatiques) qui ont accepté la trêve et ceux, les djihadistes (majoritaires), qui la refusent. Désormais, toute ambiguïté est levée et le « camp du Bien » ne trouvera rien à y redire : ceux qui continuent le combat contre Assad sont des terroristes qu’il faudra traiter comme tel.
On imagine l’immense malaise dans les salles de rédaction de la mafia médiatique occidentale… Déjà, des craquelures apparaissent dans des publications pourtant peu favorables à la position russe (Politico, Boston Globe, même Fox News qui nous fait un timide pas de danse).
Cette trêve permet ainsi de mettre le camp du Bien face à ses contradictions et de révéler au grand jour qui est qui en Syrie et qui soutient qui. Or, il n’aura fallu qu’un jour à la Turquie pour se faire prendre le doigt dans le pot de confiture !
Déjà terriblement isolée par une politique dont tout le monde reconnaît maintenant le caractère désastreux et sous forte pression économique de la part de Moscou, la Turquie d’Erdogan a tout perdu en Syrie. Non seulement il n’est évidemment plus question de renverser Assad depuis l’intervention automnale russe, mais il n’est même plus possible de faire quoi que ce soit contre les Kurdes ni d’avoir une quelconque voix au chapitre sur le futur syrien depuis la bourde du 24 novembre. Un flop retentissant dont il n’est pas sûr qu’Erdogan se remettre…
Or, à peine le cessez-le-feu entré en vigueur, voilà que le sultan semble avoir fait une nouvelle ânerie. Tell Abyad, tenue par les YPG kurdes, a été bombardée depuis le territoire turc. L’armée turque s’est empressée de nier toute implication (on a connu Ankara moins beaucoup timide il n’y a pas si longtemps…), mais l’important est que les Russes se sont aussitôt tournés vers les Américains pour leur demander des explications.
Et là, plus de faux fuyant possible. Si leur allié turc rompt la trêve si difficilement obtenue et dont les Etats-Unis sont l’un des garants, ils se verront dans l’obligation d’agir. Pour Moscou, mettre Washington en face de ses énormes contradictions et enfoncer un coin peut-être définitif entre l’OTAN et la Turquie n’est pas le moindre des avantages de cette cessation des hostilités.
Observatus geopoliticusSource: Chroniques du Grand jeu
http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVyllkAEASDeZMTWD.shtmlLien permanent Catégories : actualité, géopolitique, insécurité, international, islamisme 0 commentaire -
Agressions de Cologne : « oui, il y a un racisme qui insinue qu’on peut violer une non-musulmane sans conséquences »
Je viens d’entendre, dans la revue de presse de France-Inter, quelques phrases qui me sont allés droit au cœur et à l’intelligence. La journaliste radio citait une chronique parue sous la signature de Fawzia Zouari dans l’excellent magazine Jeune Afrique.
Cet article, en voici ce qui m’a paru essentiel. Mais vous pouvez le trouver in extenso ici :
« Hier porté au pinacle, l'écrivain et chroniqueur algérien Kamel Daoud est désormais cloué au pilori.
Pourquoi ? Parce qu’il a osé affirmer que les viols perpétrés à Cologne par des immigrés issus du monde arabo-musulman sont la conséquence logique d’une tradition portée sur la répression sexuelle et génératrice de frustration chez les jeunes. Que n’a-t-il dit ! Culturalisme radical, clichés orientalistes, islamophobie, en a conclu un collectif d’intellectuels dans les colonnes du quotidien français Le Monde (...)
Contents, les intellectuels de Paris, vous qui observez nos sociétés de vos balcons et les jugez à l’aune de vos théories ? Je vous défie de démontrer le contraire de ce qu’affirmeKamel Daoud, qui, lui, vit sur le terrain, observe quotidiennement un monde où les femmes doivent arriver vierges chez leurs maris et où les célibataires sont rendus fous par la misère sexuelle, subit cette loi qui ne permet ni à l’homme ni à la femme d’avoir des relations physiques hors mariage. De quel droit lui déniez-vous la liberté de dénoncer un puritanisme réel et le courage de souligner les travers des siens ?
Il faut un « débat apaisé et approfondi », allègue ce collectif bon teint. C’est-à-dire ? Renoncer à franchir la ligne rouge en soutenant, comme le fait Daoud, que, oui, il existe une psychologie de la foule arabe ; oui, nous trimbalons une mentalité millénaire qui définit la femme comme un appât et une honte ; oui, il y a chez nous un rapport pathologique à la sexualité ; oui, il y a un racisme qui insinue qu’on peut violer une non-musulmane sans conséquences ; oui, certains nouveaux arrivants en Europe doivent se faire à l’égalité des sexes et à la laïcité ! »
Voilà qui mouche ces pseudo intellos donneurs de leçons, ces idiots utiles, que dis-je, ces crétins complices des sinistres barbus nazislamistes. Et Fawzia Zouari enfonce le clou :
« N’en déplaise à nos avocats autoproclamés, de plus en plus d’intellectuels arabes refusent la vision d’un Orient lisse et innocent aussi erronée que celle d’un Orient obscurantiste et haineux. Ils ne veulent plus jouer les admirateurs béats de leurs propres traditions et de leur religion. Ni devenir les otages d’un monde occidental traumatisé par l’accusation d’islamophobie et plombé par les scrupules d’une gauche qui va jusqu’à leur dénier le droit d’aimer dans l’Occident l’espace de liberté et d’émancipation auquel ils aspirent (...) »
Et elle conclut :
« Kamel Daoud dérange le confortable angélisme sur l’islam et les musulmans. (…) Il s’inscrit dans une autre lignée de musulmans : celle des écrivains rebelles et des penseurs du doute qui travaillent à desserrer l’étau du dogme et à faire naître l’individu musulman. Celle que nos signataires du Monde viennent d’acculer au silence. Voilà comment on fait de l’islamisme comme Monsieur Jourdain de la prose… »
http://www.jeuneafrique.com/mag/304007/societe/polemique-kamel-daoud-a-raison/
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/agressions-de-cologne-oui-il-y-a-178099