Dernier état de la réflexion maurrassienne
En 2019, en opposition totale au modèle inclusiste, François Marcilhac et François Bel-Ker, directeur politique et secrétaire général de la « vieille maison », publient une étude intitulée Immigration : pour en finir avec les tabous. Ils proposent de rechercher des solutions politiques autour de cinq axes : le retour, l’assimilation, l’intégration, la famille et la coopération, reliés en un ensemble cohérent. Ni le terme d’expulsion ni celui de « re‑migration » – mot tabou pourtant de plus en plus répandu[1] – ne sont utilisés. Ils privilégient le mot « retour », emprunté au vocabulaire de la génération Maurras. L’objectif est d’inverser le flux migratoire des étrangers clandestins, des délinquants étrangers ou binationaux, mais également de mettre en place une batterie de mesures incitatives pour pousser au retour volontaire les résidents légaux. C’est la politique la plus expéditive. Simple à mettre en œuvre, elle a donné, quand on l’a appliquée, des résultats concrets. Elle doit, de plus, être étroitement coordonnée à une politique de coopération réaliste et ciblée.