Arnaud Raffard de Brienne
La réélection d’Emmanuel Macron pour au moins cinq années, sans préjuger d’un maintien du format quinquennal ou d’un prolongement septennal, devrait en principe rassurer les milieux musulmans et juifs et dissiper leurs craintes d’une éventuelle interdiction de l’abattage rituel en France. Au nom du Rassemblement national, Jordan Bardella avait en effet évoqué un possible interdit de ces méthodes venues d’ailleurs et d’un autre âge d’abattage des animaux de consommation courante, en contradiction flagrante avec les principes affichés et déclamés de laïcité et de neutralité de notre république athée et de sa matrice, l’Union européenne. Sans parler de l’intrigant silence des représentants du monde associatif prétendument engagés dans le combat pour le bien-être animal mais davantage soucieux de s’en prendre aux numéros animaliers de cirque, à la tauromachie et aux animaleries qu’aux cartels de la viande cautionnant l’égorgement à vif, sans étourdissement préalable, de millions d’animaux chaque année. Ni fous, ni téméraires, ni simplement courageux.