Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

l'emploi - Page 103

  • Immigration et chômage

    La France, qui a le taux d'immigré le plus élevé des pays comparables en Europe, a aussi le taux de chômage le plus important.
    Nous allons une fois de plus aborder ce sujet tabou, mais il faut inlassablement reprendre son ouvrage tant que le problème n'aura pas été réglé.
    Ces questions relèvent du passionnel de l'irrationnel ou de l'ordre de la métaphysique, parfois plus que d'arguments posés.
    Une phrase souvent entendue : « Les immigrés, «on» les a fait venir, » Heidegger parlait de la dictature du «on». C'est déjà refuser de pense. Ce slogan souvent entendu, qui dans le fond ne veut rien dire, a de l'impact malheureusement. Qui est «on» ? Il est vrai que dans les années 60, une partie du grand patronat a fait appel à quelques dizaines de milliers de travailleurs étrangers pour le bâtiment ou l'automobile, (célibataires nord-africains pour la plupart, dont certains sont retournés dans leurs pays). Cet appel, valable pour une petite partie des immigrés actuellement présents sur notre sol, n'a aucun rapport avec le déferlement, dans les années 70-80, des immigrés qui sont venus alors que la France connaissait le chômage et que personne n'a jamais été chercher. Ils sont venus simplement pour obtenir des conditions de vie meilleures. Sans travailler, avec les allocations, leur niveau de vie peut-être multiplié par dix ou vingt, uniquement en traversant la Méditerranée.
    Autre slogan souvent entendu : « Ils font le travail que les Français ne veulent pas faire. » Comme ci les Français étaient d'une essence telle qu'ils ne pourraient ou ne voudraient pas faire certains travaux. Cet argument vieillot, qui a trente ans de retard, est d'autant plus faux que beaucoup de Français actuellement au chômage accepteraient certains travaux effectués par des étrangers.
    De plus, de nombreuses catégories professionnelles, comme la médecine, sont atteintes par l'immigration (on vient encore de titulariser cinq ou sept milles médecins étrangers non originaires de la CEE, qui pourrait exercer en France). On trouve aussi, dans l'enseignement, à tous les niveaux, de très nombreux enseignants étrangers non originaires de la CEE (ce qui est même inquiétant pour la transmission à nos enfants de beaucoup de valeurs scolaires ou extra-scolaires, notre patrimoine culturel se trans mettant parfois de façon impalpable dans le quotidien de l'enseignement).
    Argument-Incantation
    À la question : « Y a-t-il une corrélation entre le chômage et l'immigration ? », les humanitaristes répondent par le postulat métaphysique : « Les immigrés ne sont pas responsables du chômage en France », argument-incantation qui convainc celui qui l'énonce à mesure qu'il le répète et parfois un peu celui qui l'écoute.
    On ne va pas philosopher à l'infini sur la notion de causalité qui, depuis Hume et Kant, a fait couler beaucoup d'encre.
    Les immigrés sont-ils (ou en partie) responsable du chômage en France ? Nous répondrons tout d'abord que la France, qui a le taux d'immigrés le plus important des pays comparables en Europe, a aussi le taux de chômage le plus élevé (et de très loin comparé à l'Allemagne, la Grande-Bretagne...)
    En continuant notre réflexion nous posons la question : est-il vraiment utile économiquement à notre pays d'avoir une masse importante d'immigrés au chômage, comme c'est le cas aujourd'hui ? N'est-il pas choquant de voir un père de famille français au chômage, alors que son voisin de palier étranger peut posséder un emploi ?
    Cela ne peut que déchirer le tissu social et l'esprit unitaire que peuvent et doivent avoir les Français d'appartenir à un même pays solidaire dans ses droits et ses devoirs.
    À cette question, l'UMP répond par des indignations alors que sous Giscard, en 1980, Raymond Barre étant premier ministre, le libéral Lionel Stoléru organisait le retour des immigrés dans leur pays. Toute la droite d'alors (et sans doute certains électeurs de gauche) soutenait ces mesures. Aujourd'hui que le Front national prône ces mesures, cela devient subitement scandaleux.
    Le «million» Stoléru a permis le retour de 90 000 immigrés. En octobre 1980, les accords Poncet-Chadli prévoyaient le départ de 300 000 à 500 000 personnes (mesures stoppées par l'arrivée des socialistes au pouvoir). L'Allemagne aussi a organisé le retour d'un million de Turcs dans leur pays.
    Ces mesures semblent d'autant plus appropriées que le regard sur les immigrés ne peut plus être le même.
    Avant, il y a quinze ou vingt ans, la France avait affaire à des individualités ou à des travailleurs atomisés dans notre pays.
    Maintenant, les Français s'aperçoivent que ces étrangers appartiennent à des communautés organisées qui peuvent même s'opposer au fait français. Les événements actuels sont hélas là pour nous le rappeler.
     Patrice Gros-Suaudeau - statisticien-économiste

    (Cetexte est une archive qui date de plusieurs années)

  • Ces Français qui « foutent le camp »

    En vingt ans, 12.000 exilés fiscaux, 1 million d’emplois créés à l’étranger, 60.000 entreprises perdues et, actuellement, 5.000 menacés : les conclusions alarmantes de la Fondation

    « La vague actuelle des exilés fiscaux est bien supérieure à celle de 1981 ! », se désole un grand patron du CAC 40. En 1981, les Français s’exilaient par idéologie. Ils partent aujourd’hui par crainte de payer – à vie – l’addition des déficits publics de la France accumulés pendant trente ans. Combien sont-ils ? 700, 1.000, plusieurs milliers par an ? Selon la Fondation Concorde, think tank fondé en 1997, l’exil fiscal pourrait concerner 12.000 ménages en vingt ans ! Pour le gouvernement, c’est un non-sujet. Selon Bercy, seuls 250 contribuables ont payé l’exit tax entre mars 2011, date d’instauration de cet impôt sur les plus-values latentes, et décembre dernier.

    Dans les cabinets d’avocats (Francis Lefebvre, Fidal, …) on se frotte les mains. « Les dossiers d’exit tax ? On ne fait quasiment plus que cela ! » affirme Valérie Harnois, associée au cabinet Fidal. « Les plus gros contribuables quittent la France. »

    C’est un fait : les candidats à l’exil fiscal gagnent bien leur vie (46% touchent plus de 30.000 euros mensuels), ont un taux d’emploi élevé (proche de 80%) et un niveau élevé d’éducation supérieure. Mais ils sont de plus en plus jeunes : quadras ayant vendu des start-up montées au début des années 2000 ou jeunes investisseurs subissant des taux d’imposition élevés, jusqu’à 62%.

    Sans la fuite des exilés depuis vingt ans, il y aurait un million d’emplois supplémentaires.

    Même si la Suisse n’est plus le seul refuge fiscal, la Fondation Concorde calcule qu’elle a accueilli, ces dernières années, 43 grandes familles françaises représentant 41 milliards d’euros de fortune. « La Suisse accueille 16% des exilés français selon la Direction générale des impôts. On peut donc estimer à 400 milliards d’euros les capitaux exportés à l’étranger au cours des 20 dernières années », note le rapport.

    L’image de la France en termes de compétitivité et d’attractivité devient désastreuse. Selon le cabinet Deloitte, près d’un quart des directeurs financiers estiment qu’il n’y a pas pire pays que la France pour investir. La collecte de fonds pour financer les entreprises est en chute libre.

    Moins d’investissement, c’est plus de chômage. Si les exilés des 20 dernières années n’avaient pas fui, la France compterait un million d’emplois supplémentaires. Le rapport note que ce « million d’emplois directs aurait pu rétablir l’équilibre de nos comptes sociaux ».

    Sur le marché immobilier, l’expatriation conduit à une explosion des mises en vente de biens de plus de 1,5 million d’euros. Selon Féau, elles ont augmenté de 75% en un an à Neuilly-sur-Seine, de 69% dans le VIe arrondissement, de 63% dans le XVIe, de 46% dans le VIIIe

    Les effets collatéraux sont aussi visibles sur le marché de l’art. « Prenez mon carnet d’adresses. En quinze ans, les deux tiers de mes clients se sont exilés », affirme Eric Turquin, expert parisien renommé en tableaux anciens.

    En quelques mois, le nombre de certificats de libre circulation – nécessaires à l’exportation d’œuvres d’art – a atteint le chiffre record de 425. La France se prive non seulement de ses forces vives, mais aussi de ses trésors.

     Marie de Greef-Madelin Valeurs actuelles, 28 mars 2013 http://www.polemia.com

  • Affaire Titan : Maurice Taylor, l'esprit et la lettre

    Un fabricant de pneus américains a scandalisé la France entière, après qu'a été rendue publique la lettre qu'il avait adressée au ministre Arnaud Montebourg. Mais bien qu'il s'exprime de façon caricaturale, il n'a rien d'un chantre du libéralisme - au contraire !
    Maurice M. Taylor Jr., surnommé "le Grizzli", était une personnalité totalement inconnue en France il y a quelques semaines encore. Ce dirigeant américain d'une entreprise de fabrication de roues et de pneumatiques "hors route", Titan, basée à Quincy (Illinois), a pourtant acquis en quelques heures .une notoriété, doublée d'une impopularité, qui n'a certainement pas manqué de le surprendre, et peut-être de le réjouir. Qu'a-t-il fait ? Sollicité par le ministre Montebourg pour reprendre l'usine Goodyear dite "d'Amiens Nord", il s'est fendu d'une lettre rendue publique dans laquelle il fustige en quelques lignes les gouvernements français et américain, les salariés et les syndicats hexagonaux, les avocats et les politiques en général. Point d'orgue de la missive : « How stupid do you think we are ? », que nous ne ferons pas l'offense à nos lecteurs de traduire...
    Provocation
    Il s'agit bien évidemment d'une provocation, de la part d'un entrepreneur connu pour son caractère entier et ses positions radicales, qui fut candidat (1 %) à la primaire républicaine de 1996. Mais, au-delà des mots (qui semblent avoir étrangement blessé notre ministre, pourtant lui aussi volontiers caustique avec les interlocuteurs ne rentrant pas dans ses vues), n'y a-t-il pas quelques vérités qui blessent dans la prose de Morry Taylor ? Par exemple, lorsqu'il dénonce la faiblesse de notre gouvernement face à la Chine en matière de lutte contre la subvention déloyale de son industrie, a t-il tort ? Certes non, point n'est besoin d'exemple pour rappeler que l'Europe, ouverte à tous vents, laisse s'effondrer des pans entiers de son outil de production. Et lorsqu'il affirme qu'en matière de sauvetage d'entreprises en difficulté, « syndicats et gouvernement ne font que discuter », on ne peut pas ne pas songer au contraste entre, d'une part, l'entrepreneur qui a bâti un groupe de près d'un milliard et demi de chiffre d'affaires à partir des ruines de concurrents moribonds et, d'autre part, les tentatives infructueuses auxquelles nous assistons depuis quelques mois en France.
    Sa dénonciation du syndicalisme est certes excessive et caricaturalement américaine. Il faut toutefois rappeler que le site d'Amiens Nord, en difficulté depuis 2008, souffre, entre autres maux propres à l'industrie pneumatique européenne (faiblesse du marché automobile, coût du caoutchouc, concurrence chinoise), du jusqu'au-boutisme de leaders syndicaux, dont certains mènent en parallèle une carrière politique locale à l'extrême gauche. Cette attitude a découragé bien des repreneurs, dont...Titan, le groupe de Morry Taylor, qui a visité l'usine en mai 2012, et a été déclaré « persona non grata » par la CGT locale ! Quelle mouche a donc piqué notre ministre pour qu'il sollicite un industriel éconduit de la sorte quelques mois auparavant ? Nous préférons croire qu'il ne s'agit que d'une imparfaite connaissance du dossier.
    Débrayages multiples
    Autre point d'achoppement, et non des moindres, avec l'opinion publique et nos classes dirigeantes politique et économique, pour une fois à l'unisson : M. Taylor affirme que « les ouvriers travaillent trois heures, mangent une heure et discutent trois heures ». Les responsables syndicaux auraient même répliqué à l'Américain que « c'est comme ça en France » ! Que n'a-t-il pas dit là ? Certes, ce propos paraît outrancier, tant nous connaissons tous, dans toutes les branches d'activité, publique ou privée, des salariés et des responsables qui ne comptent pas leurs heures et manifestent une louable conscience professionnelle. Ceux-là peuvent légitimement se sentir blessés par de tels propos. Mais c'est oublier qu'ils ne leur étaient pas destinés. En effet, M. Taylor décrit, sans doute en appuyant un peu sur la plume, ce qu'il a vu dans l'usine d'Amiens au moment de sa visite : une usine en conflit social sporadique, sujette à des "débrayages'' permanents, ce qui est hélas une réalité, notamment dans certaines entreprises du secteur automobile. Cette situation est tolérée, d'une part par les directions pour qui cet état de fait est un moindre mal en regard des moyens à mettre en oeuvre pour faire tout simplement appliquer le règlement intérieur et respecter les contrats de travail, et d'autre part par les pouvoirs publics qui ont depuis longtemps renoncé à garantir aux salariés des usines concernées la simple liberté de ne pas faire grève...
    En toute impunité
    Qu'on songe à la situation ces dernières semaines sur le site PSA d'Aulnay-sous-Bois, où certains salariés, sous la houlette d'un apparatchik trotskiste, paralysent impunément la production en recourant à la violence. Ces mêmes pouvoirs publics restent sans réaction face aux chantages écologiques (menaces de pollution, comme chez Cellatex dans les Ardennes), voire terroristes (menaces d'explosions, comme récemment à la fonderie DMI de Vaux dans l'Allier, où les grévistes n'ont fait qu'imiter leurs confrères d'Ingrandes-sur-Vienne il y a deux ans). Ils encouragent ainsi les comportements extrémistes, dont la finalité n'est pas tant de sauvegarder les emplois que d'obtenir une indemnité de licenciement plus conséquente. Les députés communistes ne s'y sont pas trompés, qui s'apprêtent, à l'heure où nous écrivons, à réclamer l'amnistie pour les voies de fait commises lors des conflits sociaux ! Le décalage entre cette situation, qui ne choque même plus un seul homme politique français, et l'état d'esprit d'un entrepreneur américain comme Maurice Taylor, est tel que l'on pourrait presque qualifier son propos de modéré si l'on ne craignait de vexer inutilement des compatriotes auxquels on répète en boucle et sans le moindre fondement qu'ils ont la meilleure productivité au monde.
    Protectionnisme
    Le dernier point que nous soulignerons (mais il y en a d'autres dans ce texte riche d'enseignements) est la référence du patron de Titan au protectionnisme. Ceux qui dépeignent l'homme comme un tenant du libéralisme à tout crin n'ont pas lu sa lettre jusqu'au bout : d'une part, il décrit son action "antidumping" contre les pneus agricoles chinois ayant inondé son marché local (rappelant au passage qu'il a dépensé des millions de dollars en avocats, pour une procédure finalement gagnée qui permet à l'État américain de percevoir un impôt sur les importations sans que lui n'ait rien touché...) ; d'autre part, il annonce que, faute d'une politique économique réaliste et efficace, Michelin (dix fois plus gros que Titan en chiffre d'affaires !) ne sera dans cinq ans plus en mesure de produire des pneus en France. On peut qualifier ce propos de forfanterie. On peut aussi s'interroger sur le fait qu'un groupe comme Michelin réalise effectivement la plupart de ses bénéfices dans ses sites hors d'Europe. On pourrait aussi questionner nos politiques sur l'inefficacité de leur action pour enrayer le déclin du marché automobile européen (par pitié, qu'on ne nous parle pas de la voiture électrique !) et l'absence totale de contrôle aux frontières (françaises ou européennes) pour des produits aussi banalisés que les pneumatiques, qui peuvent impunément être importés de pays où ils sont fabriqués dans des usines subventionnées, et de surcroît au mépris des standards sociaux et environnementaux imposés à notre industrie. Telle est aussi la leçon de Maurice Taylor. Qu'elle soit amère et donnée dans des formes peu civiles sous nos longitudes ne doit pas nous interdire de les méditer. Sans trop tarder...
    Jean-Marc Ferrand Action Française 2000 mars 2013

  • Trop d’insécurité, trop de chômage, trop d’immigration

    Il n’y a pas que Karim Benzema sous le maillot de l’équipe de France qui ne trouve pas le chemin des buts. Faute d’être capable de changer de modèle économique, de  penser national,  le gouvernement Ayrault  s’avère bien impuissant à  marquer des points, que ce soit dans la bataille contre l’insécurité comme dans celle contre le chômage. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a choisi hier d’anticiper la hausse de la délinquance en indiquant, lors de son audition devant l’Assemblée nationale,  que celle-ci découle de l’introduction de nouveaux indicateurs dans le cadre de la réforme de l’outil statistique.  Bref, selon M.  Valls, si la criminalité progresse c’est donc de  la faute du thermomètre… les Français sont vraiment pris pour des crétins.  Pourtant, il a fallu pas moins de  130 policiers et gendarmes mobiles, assistés du Raid et du GIPN (groupe d’intervention de la police nationale) pour procéder à l’interpellation  hier à l’aube, dans les quartiers pluriels d’Amiens-Nord,  de neuf « jeunes ». Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux  émeutes qui avaient occasionné  des millions d’euros de dégâts et   fait 17 blessés parmi les policiers, parfois touchés par des tirs d’armes à feu. Il a fallu aussi ce mercredi matin à Grigny (Essonne) et à Montreuil (Seine-Saint-Denis),  la mobilisation de deux cents policiers, de membres du  Raid et du GIPN,  pour effectuer  une douzaine  d’interpellations dans le cadre de  l’assaut d’un RER D,  le samedi 16 mars, par une vingtaine de « jeunes »  qui avaient mené l’attaque  et dévalisé les occupants d’une rame à Grigny.

     Espérons que  la très controversée  Sihem Souid, engagée par Christiane  Taubira dans son ministère  pour traquer les comportements discriminatoires (voir notre article en date du 26 février),   ne  verra pas dans ses opérations de la police  la marque d’un insupportable racisme.  Dans un texte publié puis retiré précipitamment  le  20 mars du site LePoint.fr, Mme Souid tirait à boulet rouge sur « Manuel Valls », « son menton prognathe »  et « sa cohorte d’islamophobes » le comparant à Nicolas Sarkozy. M. Valls a en effet des affinités communautaires sélectives et il avait  critiqué la décision de la Cour de cassation  d’annuler l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles rendu en octobre 2011, qui avait confirmé le licenciement en 2008 de Fatima Afif, une employée de la crèche Baby-Loup située dans le quartier pluriel de Chanteloup-Les-Vignes (Yvelines), parce qu’elle refusait d’ôter son foulard islamique.

     Sur le  front de  l’emploi également,  François Hollande, comme M. Valls et ses collègues,  se  complait dans la Méthode Coué. Il   ne peut que répéter, comme il l’a fait encore mardi,  qu’il maintenait son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin 2013.  Le pic de 1997 a été frôlé, le nombre de chômeurs a poursuivi sa hausse, pour le 22e mois consécutif en février   avec 18 400 chômeurs de plus (+0,6%), soit un total de 3,187 millions d’inscrits en métropole . Sur un an, la hausse est de 10,8%.  

     « En incluant les personnes ayant une activité réduite (catégories B et C), précise l’Afp,  26 500 personnes sont venues grossir les rangs des demandeurs d’emploi, soit 4,7 millions d’inscrits à la fin février en métropole, un record. Parmi eux, 16% sont bénéficiaires du RSA et plus de 2 millions de personnes sont désormais au chômage depuis plus d’un an, du jamais vu. Le nombre des chômeurs de longue durée bondit de 1,4 point par rapport à janvier, et de plus de 14% en un an. Hormis un seul mois de baisse, en octobre 2010, le nombre de chômeurs avec ou sans activité (catégories A, B et C) connaît une hausse ininterrompue depuis mai 2008, précise le ministère. Avec l’outre-mer, le nombre de chômeurs dépassait 4,9 millions à la fin février. »

     La question du poids de l’immigration dans les chiffres du chômage  n’est pas politiquement correcte. Elle est pourtant centrale indique Bruno Gollnisch.  Il existe dans ce domaine également  un consensus gauche-droite pour ne pas l’évoquer  mais le Front National à l’honnêteté et le courage de la mettre sur la table .

    Sur  le site  du ministère du travail, on pouvait lire  le 31 octobre 2012, qu’ officiellement  «  en 2011, 4 millions d’immigrés âgés de 15 à 64 ans (résidaient) en France métropolitaine, représentant 10 % de la population en âge de travailler. 30 % d’entre eux sont nés dans un pays de l’Union européenne (UE), 31 % au Maghreb, 15 % en Afrique subsaharienne, et 24 % dans un pays européen hors UE ou sur un autre continent que l’Afrique. » Or, «le taux de chômage des immigrés nés hors de l’Union européenne est beaucoup plus élevé que celui des non immigrés. En 2011, il approche 23 % pour ceux originaires du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne, contre 8,5 % pour les non immigrés. Une fois pris en compte l’âge, le sexe, le niveau de qualification et le lieu de résidence, l’écart de risque de chômage entre les immigrés extra-communautaires et les non immigrés reste important (…)».

     Sur son blog, le professeur  Yves-Marie Laulan citait des chiffres moindres,  mais   relevait en mars 2012  que « les difficultés d’insertion d’une population, peu ou pas qualifiée, sur un marché du travail déjà saturé sautent aux yeux. Avec un taux de chômage de 13,2 %, sur les trois millions d’immigrés que compte la population active, 2,6 millions d’immigrés seulement auraient un emploi, 400 000 seraient au chômage »…à la charge de la collectivité nationale.

     Il notait encore l’évidence : «ou bien les immigrés ne trouvent pas d’emplois et sont donc au chômage ;  ou ils trouvent des emplois, mais poussent les natifs vers le chômage ; ou ils trouvent bien des emplois, mais ce sont des emplois aidés, donc qui coûtent cher à l’Etat. En conséquence, en termes de coûts,  celui des immigrés au chômage serait de 3,4 milliards ». « Mais le plus important est ailleurs : le coût des natifs chassés par éviction vers le chômage peut être estimé à 22 milliards (à 700 euros par mois, soit 8 500 euros par an, pour 2,6 millions de nouveaux chômeurs natifs). » « En d’autres termes, en période de sous-emploi chronique et de quasi stagnation économique, -c’est le cas depuis 10 ans et plus-, l’immigration, quelle soit légale ou non, exerce directement ou indirectement un effet fortement négatif sur les chiffres du chômage et sur les charges budgétaires. »

     Il n’y  aura donc pas d’amélioration tangible, durable, conséquente sur le front de l’emploi comme plus largement pour l’économie française et nos comptes sociaux,   sans inversion des flux migratoires.

    http://www.gollnisch.com

  • François Hollande, jusqu'ici tout va bien... jusqu'ici tout va bien...jusqu'ici tout va bien...jusqu'a la chute finale

     

    Ex: http://malvox.over-blog.com/

    Pour paraphraser la bande annonce du célèbre film la haine(LIEN), ou il est dit qu'un homme se jette d'un immeuble de 50 étage en se répétant pour se rassurer : jusqu'ici tout va bien, jusqu'au moment ou il  s'écrase par terre, l'important n'est pas la chute mais l'atterrissage.

    Et bien, il va falloir que les socialistes et particulièrement François hollande et son acolyte Hayrault (portant bien mal un tel nom) préparent leur atterrissage forcé en pleine réalité.

    Réalité sociale et réalité face au désastre que les  bisounours de gauche on créer en 40 de pouvoir.

    Pouvoir qu'ils ont eu en 81 et qu'ils n'ont jamais réellement lâché. L'important pour comprendre un pays comme la France est de savoir que ceux qui dirigent le pays sont en coulisse et non  les pantins affable "vu a la télé".

    Leur idéologie libéral libertaire, néo-soixanthuitarde teinté d'obsessions immigrationnistes et d'obsession sexuel tel la pédophilie et l'unisexualité (dixit j.Attali récemment) (LIEN), mêlé de fariboles sociétale qui éclatent au grand jour  en ce moment, va bien finir par achever ce grand pays qu'a été la France (la grande nation comme on l'appelait autrefois dans toute l'Europe) .

    Déjà, le président par hasard, aussi nommé tout mou premier a (peut être) comprit que pour retarder la chute finale il fallait habiller sa présidence d' un camouflage sociétal du plus bel effet.

    Avec l'aide des journaleux habituel (a 90% de gauche je vous rappel) chose fut faite, et brillamment réussi.

    On ne parle plus des lors dans les gazettes bien pensantes que de mariage gay (je ne suis pas contre, mais je m'en fous) et maintenant de GPA.

    Les journalopes traitant de fasciste tous ceux qui osent ne pas penser comme les demi dieux de la modernitude que sont les paroissiens de gauche.

    Hérétiques on vous dit!!! sortez les bûchers.

    Après La guerre au Mali, la théorie folle-dingue du genre, le cirque du mariage gay, voila la GPA puis la PMA, et plus tard  ils trouveront encore un rideau de fumée, la pédophilie peut  être, puisqu'il existe un lobby pedo au PS et que ça les obsèdent, mais plus vraisemblablement  le vote des immigrés.

    Vote des immigrés qui leur permettra d'être élus quasiment indéfiniment (c'est le but ).

    Tout cet étalage de bondieuserie de gauche pour faire oublier l'incompétence grave ainsi que les renoncements et  échecs du gouvernement Hollande/Hayrault.

    entre autre (et d'autres sont a venir, n'en doutons pas) :

      - l'abandon de la séparation de l'activité finance et banque de détail qui a ravi le secteur bancaire

      - le tour de cochon d'Arcelor Mittal

      - l'arrêt du cumul des mandats, si lucratifs pour nos députés et sénateurs

      - la délinquance qui ravage le pays (dont tous les chiffres officiels sont manipulés), impossible a juguler par des mesures bisounoursiennes et sciemment niée.

      - les entreprises qui ferment pour plaire aux actionnaires et qui partent après avoir empochées les subventions (non remboursables)

      - la France-Afrique (ou a fric) qui ne prendra jamais fin, il faut être naïf pour croire que la guerre au mali est faite par pur humanisme, alors que la pays regorge d'uranium, d'or de diamants, de terres rare, dans des sites non exploités.

    (lien)   et (LIEN)

      - La modulation de l'impôt sur les sociétés en fonction de la taille des entreprises, abandonnée comme un chien sur une aire d'autoroute en juillet.

      - le doublement du plafond du livret A, qui ne sera finalement relevé que de 56%, avec une diminution du taux de 2,25 a 1,75!!

      -  une hémorragie d'entreprises qui ferment et font faillite.

      -  l' incapacité chronique de la gauche a juguler les dépenses pharaoniques de l'état et des collectivités.  

      -  l'incapacité a lutter contre le chômage, qui officieusement doit bien atteindre 5ou 6 millions de citoyens et non 3.

    etc...etc la liste peut devenir aussi longue qu'une section  d'autoroute.

    La chute est longue, l'agonie du gouvernement peut  se prolonger au delà du raisonnable, une euthanasie du gouvernement Hollande devra être pratiquée. Qui osera la faire, le peuple? Non, le peuple français en votant pour tout-mou-premier a montré qu'il était un indéfectible rêveur, stupide naïf et romantique.

    Le peuple français s'écrasera au sol comme un étron fumant, main dans la main avec la gauche.

    Ou alors peut être que grâce un coup du destin, dont seul un dieu grec a le secret, ou dans un  triste éclair de lucidité, François Hollande démissionnera,  le poids des échecs  faisant ployer ses frêles épaules de calinours.

    On peut rêver, on est français.

     hollande chute finale

                            venez admirer la chute d'icare-hollande, l'homme qui voulut atteindre le soleil

  • Chômage : Nouveau pic historique attendu pour février

    Le nombre d’inscrits à Pôle emploi en février pourrait dépasser le record de taux de chômage en métropole (10,8%), enregistré en 1994 et 1997 (3,185 millions). [NDLR: Il s'agirait alors d'un nouveau "record" pour la seule catégorie A, soit la 22e augmentation consécutive pour cette seule classification de chômeurs].

    [...] En tenant compte des inscrits exerçant une activité réduite, Pôle emploi recensait fin janvier 4,6 millions de demandeurs d’emploi en métropole (4,9 avec l’Outre-mer). Les demandeurs d’emplois de longue durée (plus d’un an) n’ont jamais été aussi nombreux: près de deux millions, et chaque mois 90.000 chômeurs épuisent leur droit à une indemnisation.

    La série de menaces de suicides après la mort par le feu d’un chômeur à Nantes le 13 février a dramatiquement souligné les difficultés de Pôle emploi à faire face, et le désarroi des chômeurs, dont le nombre a augmenté de plus de 10% sur la seule dernière année.

    L’Insee prévoit un taux de chômage de 10,6% en métropole mi-2013 (11% avec les départements d’outre-mer). L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont les prévisions sont à plus long terme, entrevoit une «stabilisation fin 2013», autour de 11,25% de la population active.

    Lors d’un déplacement en banlieue parisienne, Jean-Marc Ayrault a d’abord vanté les différents outils mis en place par le gouvernement. A fin mars, 15.000 jeunes, peu ou pas qualifiés, bénéficieront d’un emploi d’avenir, emploi aidé de longue durée, le «mouvement est en marche», a-t-il estimé alors que l’objectif est de 100.000 d’ici à fin 2013.

    Quant aux contrats de génération, entrés en application la semaine dernière pour favoriser l’embauche en CDI des jeunes et le maintien dans l’emploi des seniors, M. Ayrault a signé lundi, en Seine-et-Marne cette fois, l’un des tout premiers contrats. Le gouvernement en espère 500.000 d’ici à la fin du quinquennat.

    Le Premier ministre a aussi annoncé le recrutement de 2.000 CDI supplémentaires d’ici septembre chez Pôle emploi, après un renfort équivalent en 2012.

    Le service public de l’emploi, qui avait vu ses effectifs amputés de 1.800 postes en 2011 en pleine croissance du chômage, est régulièrement critiqué pour l’inefficacité de son organisation interne ou sa déshumanisation.

    Mais depuis sa création fin 2008 (fusion ANPE-Assedic), Pôle Emploi doit gérer 1,5 million de chômeurs supplémentaires, dont 950.000 sans aucune activité (+43%) et pour le ministre du Travail, Michel Sapin, le niveau des moyens du service public était une «vraie question». [...]

    Les syndicats ont salué les recrutements à venir, «bienvenus» car «face aux situations d’inquiétude, voire de désarroi des salariés privés d’emploi, la pression sur les personnels est aujourd’hui très forte», a réagi dans un communiqué la CFDT (premier syndicat).

    Pour améliorer l’accompagnement des chômeurs, Pôle emploi tente depuis début 2013 de s’y prendre autrement, en concentrant ses moyens vers «ceux qui en ont le plus besoin» et propose aux autres un suivi plus allégé.

    «Il était nécessaire d’accroître les moyens humains» pour que cette réforme «produise pleinement ses effets qualitatifs d’amélioration du suivi et de l’accompagnement des demandeurs d’emploi», a expliqué dans un communiqué le ministère du Travail.

    Sur France 2 jeudi, le président de la République va tenter de convaincre que les différents outils mis en place par son gouvernement et la future loi sur la réforme du marché du travail pourront permettre d’inverser la courbe du chômage avant fin 2013.

    Libération  http://fortune.fdesouche.com

  • DESINDUSTRIALISATION BIS

    Nous voici obligés de reparler de la désindustrialisation et c'est à propos du programme gouvernemental pour soi-disant la contrer.

    Cette tragi-comédie illustre parfaitement l'un des principes de la « République Fromagère ». Si l'économie véritable était enseignée dans les écoles, les élèves devraient le connaître par cœur ; voici son texte :

    « Quand les Hommes de l'État ont créé des chaînes de calamités, ils mettent au point de nouvelles calamités pour prétendument réparer les erreurs qu'ils ont faites ».

    Rappelons d'abord que depuis 2000, la France a perdu un demi-million d'emplois dans l'industrie qui n'emploie plus que treize % de la population active contre 16 % 10 ans plus tôt. De l'aveu même du président, la France est devenue le grand pays européen le plus désindustrialisé. Voyons maintenant les nouvelles calamités qui nous sont promises sous forme de prétendus remèdes.

    D'abord la prolongation de la grande parlotte nationale dénommée « Etats généraux de l'industrie » . Le président le 4 mars était venu à Marignane pour clore cette grande parlotte. Au lieu de cela il a annoncé sa prolongation. Il est décidé de créer une conférence nationale de l'industrie qui continuera les travaux et rassemblera entreprises, salariés, filières et membres du gouvernement. La catastrophe qui s'abat sur l'économie par suite de ces grandes parlottes vient d'abord des impôts destructeurs qu'elles déclenchent par leur coût ; il s'ajoute des déperditions d'énergie dissipée sans limite dans des discussions parfaitement inutiles : pour mémoire, c'est 5000 personnes de grande qualité et fort coûteuses qui ont participé à ces
    Etats généraux, pour faire dans le plus grand désordre 800 propositions. Le tout agit comme un tsunami sur le PIB. La vérité dans la gestion, soit à long terme soit à court terme, de l'industrie ne tombera jamais d'en haut. La seule façon de gouverner l'industrie est de laisser les patrons décider de la gestion courante et de l'avenir de leur entreprise, ceci dans le cadre de contrats librement négociés.

    La mise en place d'une politique sectorielle est annoncée. Déterminé à soutenir les secteurs les plus prometteurs comme la chimie, le logiciel, l'agroalimentaire, l'électronique, le président a prévu la désignation pour chaque filière d'une instance de réflexion stratégique et d'échanges. À la parlotte nationale s'ajoute maintenant des parlottes de détail. Que signifie une « instance » sinon la naissance d'une nouvelle « bourreaucratie » ?

    Surprise : d'ici fin mars il sera nommé un médiateur de la sous-traitance : gloire au futur et riche camarade qui héritera de ce hochet. L'on croit comprendre qu'il encouragera les industriels à localiser leurs sous-traitances en France. Dans la logomachie gouvernementale l'on parle souvent de signal fort ; voici un signal fort envoyé à tous les investisseurs du monde entier et même aux plus lointains pour leur signifier qu'il ne faut surtout pas investir en France, car ils ne seront pas maîtres du choix de leurs sous-traitants et de la politique à mener avec eux.

    Le gouvernement est appelé à repenser en profondeur la fiscalité de l'épargne pour l'encourager à s'orienter vers le financement des fonds propres des entreprises. Il serait créé un livret épargne industrie, en forme d'usine à gaz, avec probablement des avantages fiscaux. Quand il y a avantage fiscal dans un investissement il est en général capté par les intermédiaires. La seule façon de financer l'industrie est de laisser la liberté à l'épargne de s'orienter vers ses meilleurs choix.

    Enfin il est prévu que l'État revoit profondément son rôle d'actionnaire, des fonctionnaires devant intervenir davantage dans la gestion des entreprises où l'État a des participations. Cela veut dire simplement que l'on va renforcer la quasi nationalisation de certaines entreprises, ce qui est le contraire de ce qu'il faut faire, car aucun fonctionnaire n'a une compétence quelconque dans le domaine de l'industrie.

    Il est prévu aussi un pacte pour une Europe industrielle : ques-aco !

    Plusieurs fonds sont prévus, dont un fonds start-up universités-grandes écoles et un fonds d'investissement France-brevets. L'État est ruiné par la politique dirigiste et n'a plus d'argent ; ces futurs fonds et même si c'est pour de modestes sommes ne feront qu'accélérer la ruine générale.

    Des mesures écologiques sont prévues dont un « prêt vert » ; leur effet sera de paralyser encore plus les industriels ceci pour des raisons purement électoralistes !

    Après quelques mâles déclarations et les futures calamités étant bien lancées, le dossier a été vite refermé.

    Les journaux se sont remplis à nouveau des élections régionales, seul sujet qui intéresse vraiment le gouvernement. Les investisseurs grands ou petits constatent avec effroi qu'il n'y a aucune différence entre les équipes en présence. Le programme des uns et des autres est de continuer à ruiner les populations par les dépenses extravagantes des régions avec leurs impôts et leur endettement dans une course folle.

    En fait chaque équipe rêve d'obtenir sinon la totalité tout au moins une partie des avantages scandaleux et multiples réservés aux futurs et abusifs élus.

    C'est seulement une bataille pour le « butin » de la République

    Michel de Poncins libeco

  • Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    A la suite de notre dossier consacré la semaine dernière au scandale des subventions publiques, voici de nouvelles pistes pour aider le gouvernement à réaliser des économies conséquentes sans pénaliser les Français : inverser une immigration qui, chaque année, coûte au bas mot 17 milliards d’euros aux contribuables. Soit trois fois la somme que veut recueillir le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac.

    Le 2 mars dernier, Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région Ile-de-France était l’invité du Bondy blog café, rendez- vous phare du site d’extrême gauche animé par des représentants de l’immigration. Dans l’ambiance cordiale, le robinet d’eau tiède coule à flots: oui, la « diversité » des banlieues mérite toujours plus de soutien de la part des pouvoirs publics; certes, les racailles sont avant tout des victimes marginalisées par une société frileuse; bref, il faut aider, aider, aider… Au détour d’une tirade lénifiante, Huchon se laisse cependant aller à un constat lucide: « Concernant les quartiers sensibles, on n’a jamais le sentiment d’en faire assez pour la banlieue… [Et ce] malgré les sommes considérables [ndlr: 90 milliards d’euros entre 1989 et 2012!] qui ont été déversées sur les différentes villes de banlieue avec ce que l’on appelle “la politique de la ville”. »

    De fait, cette gigantesque mise sous perfusion des populations résidant dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler les « banlieues de l’immigration », n’a servi à rien. Sinon à faire augmenter les impôts des contribuables, qui, outre l’insécurité, doivent encore subir le racket fiscal. Ce constat de Jean-Paul Huchon, de manière plus générale, et au moment où le gouvernement cherche à réaliser 6 milliards d’euros d’économies, pose la question du poids de l’immigration sur l’économie nationale.

    Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    L’Express

    Le sujet préoccupe beaucoup les Français. La preuve avec le dossier qu’a osé « L’Express », le 14 novembre 2012, sur « le vrai coût de l’immigration ». Un sujet vendeur, assorti, en « une », de la photographie d’une musulmane voilée de pied en cap, accompagnée d’une enfant et se dirigeant vers… un guichet d’aide sociale! A l’intérieur, en revanche, changement de programme. Car si « L’Express » donne dans la couverture putassière, c’est bien sûr pour mieux rééduquer son lecteur, avec deux articles sur « ces bras qui rapportent » et une étude tentant de démontrer les bénéfices de l’immigration sur… la protection sociale!

    Quatre milliards de trop…

    L’ennui, c’est que « L’Express » a négligé toutes les enquêtes évaluant le coût de l’immigration de manière non apologétique. A la trappe donc, les travaux du pionnier Pierre Milloz, qui eut le malheur de travailler pour le Front national. A la trappe Polémia, malgré des travaux de qualité méritant au moins la discussion. Le démographe Jean-Paul Gourévitch, qui, depuis vingt ans, étudie l’impact de l’immigration en France et produit régulièrement des monographies faisant autorité sur le coût de l’immigration à l’attention de l’association Contribuables associés, voit son compte réglé en une phrase: « Ses travaux sont régulièrement cités par Marine Le Pen ». A la trappe en fin, les résultats du colloque organisé par l’Institut de géopolitique des populations, dirigé par Yves-Marie Laulan, homme de droite certes, mais néanmoins démographe et économiste ayant enseigné à l’ENA et à Polytechnique, après avoir travaillé au FMI et à la Banque mondiale, puis présidé le Comité économique de l’OTAN…

    De fait, la seule source de l’hebdomadaire était l’enquête réalisée par une équipe de l’université de Lille, sous la direction du sociologue de gauche Xavier Chojnicki. Au demeurant, il s’agit de l’unique étude estimant que l’immigration aurait un effet bénéfique sur l’économie, grâce à un prétendu apport de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques. A aucun moment, cependant, les journalistes ne soulignent que ce chiffre a considérablement été revu à la baisse par ses propres auteurs. Critiqué par Gourévitch, le professeur Chojnicki a en effet reconnu une erreur de calcul dans le quotidien « Le Monde » (12 avril 2011) et corrigé son diagnostic en le réduisant à 4 milliards…

    Quatre milliards de trop, d’ailleurs, car Gourévitch pointe impitoyablement les limites de cette étude: « La grande différence entre ses estimations et les miennes vient de ce qu’il se fonde sur des chiffres de 2005 et moi sur ceux de 2010 à 2012. Il fait également l’impasse sur les coûts de l’immigration irrégulière, les coûts de structure, les coûts sécuritaires, les coûts sociétaux et même la plus-value apportée au PIB par le travail des immigrés. »

    Gourévitch, lui, relève le coût de l’immigration clandestine, la prise en compte des enfants, l’impact de la criminalité, le cas des territoires d’outre-mer… Il dresse ainsi le bilan des dépenses engendrées par les immigrés. Puis il calcule l’ensemble des recettes fiscales et sociales auxquelles contribuent ces immigrés et leurs descendants directs de plus de 18 ans.

    On peut avoir des papiers et être un délinquant !
    Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    Contribuables associés – Monographie de Jean-Paul Gourévitch

    Pour poser les bases, Gourévitch – comme Jean-Yves Le Gallou ou Yves-Marie Laulan – a remis en question les chiffres officiels de l’INSEE, clairement sous-évalués. Selon lui, la France abrite 9,975 millions d’immigrés, soit 15 % de sa population. Chiffre auquel il faut additionner les enfants des immigrés, ce qui, en 2009, donnait une population d’origine étrangère de pratiquement 12 millions de personnes sur seulement deux générations. Soit, au minimum, 19 % de la population. En tout, ces immigrés réguliers rapporteraient à notre pays 83,4 milliards d’euros.

    L’ennui, c’est que cette même immigration légale occasionnerait 88,9 milliards de dépenses, soit un déficit de 5,5 milliards d’euros!

    Citons, par exemple, les 5,24 milliards d’euros de coûts de structure de l’ex-ministère de l’Immigration et de l’aide médicale d’Etat; 1,8 milliard d’euros pour l’accueil de 270000 étudiants étrangers; 6,1 milliards pour l’emploi et la réinsertion des immigrés (un chiffre à méditer au moment où explosent les pics du chômage des Français); 13,6 milliards d’euros de « coûts sociétaux et fiscaux » pour lutter contre le travail illégal, la fraude, la contrefaçon, la prostitution – car être un immigré en situation légale n’empêche en rien d’être un délinquant de droit commun; 29,9 milliards d’euros consacrés à la couverture santé d’immigrés spécialement venus sur notre sol pour se faire soigner gratuitement; et le pompon est décroché par les 31,2 milliards d’euros consacrés au minimum vieillesse, aux aides sociales en tout genre et aux allocations familiales… Les trois quarts des dépenses liées à l’immigration portant, de fait, sur la protection sociale qui fait désormais défaut à nos compatriotes en détresse.

    Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    Au total, les immigrés légaux ne rapportent à l’Etat que 61 % des aides sociales qu’ils reçoivent. Le reste étant à la charge du contribuable français, décidément très généreux.

    L’aide humanitaire ne sert à rien

    A ces sommes rondelettes, s’ajoute un déficit de 3,2 milliards pour l’immigration illégale. Là encore, il faut compter les frais de santé spécifiques aux illégaux non admissibles à l’aide médicale d’Etat (84,25 millions d’euros) ; ou la scolarisation gratuite des enfants d’immigrés irréguliers (56 millions d’euros). S’y ajoutent 125 millions d’euros consacrés à la lutte contre l’immigration illégale, comprenant les accords de réadmission dans les pays d’accueil (28 millions d’euros), la participation de la France au dispositif européen Frontex (14,8 millions d’euros) et l’ensemble des opérations de lutte ou de contrôle menées par le ministère de l’Intérieur (85 millions). Cerise sur le gâteau, voilà encore 206 mil lions d’euros supplémentaires pour les reconduites à la frontière.

    C’est fini? Pas du tout! « L’Etat et les collectivités locales consacrent 8,6 milliards d’euros à l’aide humanitaire et à l’intégration, explique Gourévitch. La rentabilité de ces dépenses est nulle – on ne note pas de réduction de la pression migratoire du fait de l’aide au développement des pays d’origine – ou difficilement mesurable, concernant la politique d’intégration ».

    In fine, l’immigration représente donc un coût net de 17,4 milliards d’euros pour la France. Soit le triple de ce que le gouvernement doit trou ver pour faire face à la crise! Et encore s’agit-il peut-être d’une hypothèse basse, puisque les estimations de Gourévitch ont donné lieu à une polémique avec Jean-Yves Le Gallou : selon ce dernier, il faudrait pratiquement doubler les chiffres de l’auteur de La France africaine!

    Une chose est sûre, l’immigration ne profite en aucun cas à notre pays. Dans Immigration, qualification et marché du travail (juin 2009, p. 37), une étude réalisée par le Conseil d’analyse économique – instance chargée de conseiller le premier ministre, donc peu suspecte de racisme ou de parti pris! – on peut lire que 1 % d’immigration supplémentaire représente 1,2 % de baisse des salaires français ! Crise ou pas, voilà qui devrait largement inciter des dirigeants de bon sens à inverser les flux migratoires.

    Patrick Cousteau 

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 13 mars 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    http://fr.novopress.info

  • Salaire à vie : L’emploi est mort, vive le salariat !

    Et si, de la même manière que le suffrage universel est venu récompenser notre capacité à tous participer à la chose publique, un salaire à vie venait consacrer notre capacité à tous produire de la valeur ? C’est l’idée mise en avant par l’économiste et sociologue Bernard Friot.

    Imaginez une société où chacun d’entre nous toucherait un salaire à vie, versé de façon inconditionnelle à partir de la majorité. L’échelle des revenus serait de 1 à 4, soit de 1.500 à 6.000 euros.

    Le passage d’un niveau à l’autre serait fonction de la qualification, équivalent du grade dans la fonction publique, attestant qu’une personne «peut participer à un certain niveau de création de valeur économique et a donc droit à un tel niveau de salaire». Ces qualifications, dont la liste précise serait sujette à délibérations, incluraient l’ancienneté, la pénibilité, les diplômes…

    Cette société existe, du moins sur le papier: elle est l’œuvre de l’économiste et sociologue Bernard Friot, professeur à l’université Paris-X et auteur notamment de L’Enjeu du salaire, qui voit dans ce système du salaire à vie le moteur d’une véritable révolution. Il permettrait en effet de nous libérer de la «convention capitaliste du travail», qui nous réduit au rang de marchandises que l’on échange sur le marché du travail.

    Pour cet universitaire, le chantage à l’emploi fait de nous des «mineurs sociaux» qui ne sont pas reconnus comme «producteurs de valeur économique», et le salaire à vie nous transformerait en «majeurs sociaux».

    Tous retraités!

    Bernard Friot postule que la qualification et le salaire correspondant viendraient récompenser notre capacité à tous à créer de la valeur économique, au même titre que le suffrage universel est venu reconnaître notre capacité à participer à la chose publique. Il rappelle que le salaire à vie existe déjà: en effet, les fonctionnaires et les retraités touchent déjà un salaire universel. En le généralisant à l’ensemble des Français, le sociologue ne veut pas seulement éradiquer la misère, mais bien dessiner les contours d’un nouveau système:

    «L’enjeu du salaire, c’est la possibilité de sortir du capitalisme. Non pas de le contenir, non pas de bouger le curseur de la répartition de la valeur ajoutée en faveur du salaire et au détriment du profit, mais de se passer des capitalistes, d’affecter toute la valeur ajoutée au salaire, y compris la part qui doit aller à l’investissement. Nous n’avons besoin pour travailler ni d’employeurs, ni d’actionnaires, ni de prêteurs.»

    Cette révolution qu’il appelle de ses vœux est, selon lui, déjà en marche car elle s’appuie sur un «déjà-là émancipateur» dont nous ne soupçonnons pas la puissance subversive: la cotisation.

    En effet, entre les cotisations dites «patronales» et «salariales», près de la moitié de notre salaire est aujourd’hui socialisé et permet de financer la sécurité sociale et les minimas sociaux. Bernard Friot propose de prolonger cette conquête et de socialiser 100% du salaire.

    La fin du profit

    Ainsi, une entreprise ne paierait plus de salaires mais verserait de l’argent directement dans une caisse dédiée, chargée de rémunérer les salariés en fonction de leur qualification, qu’ils soient ou non en poste chez elle. Mais Bernard Friot ne s’arrête pas là : il propose que toute la valeur ajoutée de l’entreprise soit socialisée et que le profit soit donc supprimé. L’argent ainsi collecté servirait à payer les salaires mais aussi l’investissement des entreprises et la Sécurité sociale.

    «Cet assèchement du profit permettra la maîtrise de l’investissement, bien sûr, mais aussi sa progression considérable, puisqu’il sera financé sans remboursement et sans taux d’intérêt, deux freins à la dynamique des entreprises», explique-t-il. Avec cette méthode, il estime que la part du PIB consacrée à l’investissement pourrait passer à 30%, contre 20% aujourd’hui.

    Les porteurs de projets devraient demander des financements auprès d’une caisse chargée d’en étudier la viabilité et l’utilité. Ainsi, ils ne seraient plus dépendants des prêts bancaires, de leur épargne personnelle ou du bon vouloir des apporteurs de capitaux et leur vision court-termiste.

    En conséquence de quoi, les entreprises «permettront de travailler mais ne rapporteront aucun revenu, qu’elles soient individuelles, en cas de travail indépendant, ou collectives. [...] Il n’y aura plus ni employeurs, ni actionnaires». Pour autant, les entrepreneurs, qu’il définit comme «des personnes qui impulsent des productions et des collectifs de travail» existeront toujours, de même que la hiérarchie au sein des entreprises.

    «La coopération s’imposera entre qualifiés pour trancher les conflits; conflit sur les valeurs d’usage à produire, conflit sur les conditions de travail, conflit sur le périmètre de l’entreprise et les relations interentreprises», prédit Bernard Friot. La suppression du profit permettra de rendre les entreprises démocratiques et non ploutocratiques comme c’est le cas aujourd’hui.

    Pour mener à bien cette révolution, Bernard Friot s’appuie donc sur deux piliers, la cotisation et la qualification, qui sont au cœur de sa proposition. Mais pour que les citoyens retrouvent la souveraineté sur la création de valeur économique, il envisage un autre bouleversement majeur: la remise à plat de la création monétaire.

    Le crédit bancaire, que le prix Nobel d’économie français Maurice Allais apparentait à de la création de monnaie par les faux-monnayeurs, serait ainsi supprimé. La monnaie ne serait plus créée en anticipation du rendement d’un investissement, comme le font les banques, mais en prévision de la qualification de nouvelles personnes arrivant à l’âge de 18 ans.

    Pour commencer en douceur, l’auteur propose d’attribuer un salaire à vie à la tranche des 18-22 ans, ce qui représenterait un effort financier de l’ordre de 4% du PIB (environ 20% si on opte pour les 18-37 ans). «Ainsi les entreprises pourront-elles tester l’intérêt qu’il y a à cotiser plutôt qu’à payer des salaires, les caisses prendront leurs marques avant l’extension du dispositif à toute la population, les effets pervers ou induits pourront être appréciés et corrigés», avance-t-il.

    Son projet est débattu par diverses organisations politiques (NPA, Front de Gauche, Alternative libertaire, CGT…), notamment dans les sections locales qui l’invitent fréquemment à débattre, mais aucune de ces organisations n’a officiellement pris position  en faveur du salaire à vie au niveau national.

    Payés à rien foutre ?

    D’une radicalité assumée, la proposition de Bernard Friot séduit autant qu’elle interroge. Une des principales objections opposées au salaire à vie (comme au revenu de base) est le fait qu’avec un salaire garanti, les gens arrêteraient de travailler.

    Bernard Friot conteste cette allégation. Il rappelle que «c’est une intention que l’on prête toujours aux autres: interrogés sur le fait de savoir s’ils continueront à travailler avec un salaire à vie, les sondés répondent qu’eux continueront mais pas les autres. Ensuite, ceux qui ne font rien sont bien moins dangereux que tant qui font aujourd’hui. Mieux vaut ne rien faire que d’être une inspectrice d’académie appliquée à détricoter la fonction publique ou un ouvrier fabriquant des OGM».

    Il argue également que sa proposition rendra caduque cette objection fréquente car la qualification viendra remplacer le temps de travail comme mesure de la valeur économique. L’auteur rappelle que les retraités, par exemple, contribuent à hauteur de 13% du PIB sans que cette création de valeur ne soit prise en compte.

    Enfin, il met en garde contre «l’ethnocentrisme petit-bourgeois» qui fait croire que certains arrêteront leur activité jugée dégradante. S’appuyant sur une étude, il relève que les éboueurs, contrairement à ce que l’on pourrait croire, non seulement aiment leur métier mais ont conscience de leur utilité sociale. Il faut ajouter à cela le besoin humain de reconnaissance de son utilité sociale, qui passe notamment par le travail.

    Il prend également l’exemple de la fonction publique où les fonctionnaires sont moins menacés dans leur emploi mais se présentent tout de même au travail. Il rappelle enfin que, même si le salaire est garanti dans son système, le licenciement, lui, est toujours en vigueur.

    Il nous faut des patrons !

    Un autre argument avancé contre le salaire à vie est la nécessité d’avoir des entrepreneurs compétents dont la seule motivation serait l’argent. C’est comme cela que l’on justifie les rémunérations extrêmement élevées des grands patrons actuels. Avec un salaire plafonnée à 6.000 euros, ne risquerait-on pas de voir l’envie d’entreprendre et la volonté d’innover freinées, et de devoir se contenter de «minables»?

    Bernard Friot fait valoir que sur le web, la coopération non lucrative marche très bien, prenant l’exemple des logiciels libres. De même, dans le milieu universitaire, la motivation n’est pas tant le salaire que celle d’être «le premier à mettre à jour une nouveauté».

    D’autres mettent en cause la capacité des citoyens à gérer une entreprise. «L’incapacité populaire est l’argument classique de tout privilégié, et les propriétaires lucratifs ne manquent pas de communicants pour entretenir cette conviction, y compris chez ceux qu’ils maintiennent en servitude», réplique l’auteur. Il remarque qu’à chaque fois que des salariés se mobilisent pour reprendre leur entreprise, ils ont un «appétit vif pour comprendre les questions économiques face au sentiment d’avoir été bernés par les experts».

    Les partisans du revenu de base, une autre forme de revenu inconditionnel, partagent les ambitions émancipatrices de Bernard Friot mais critiquent sa proposition. Un d’eux, Baptiste Mylondo, avance notamment que des salaires allant de 1.500 à 6.000 euros ne feraient que nous encourager à consommer plus sans prendre en considération les limites écologiques. Bernard Friot explique qu’il imagine bien volontiers une fourchette plus basse, à condition que la sphère de la gratuité soit étendue (notamment au logement).

    Les défenseurs du revenu de base mettent également en cause le caractère constructiviste de la proposition de Friot: elle ne laisserait pas assez de place à l’individu pour décider de la société dans laquelle il veut vivre, contrairement au revenu de base, qui serait lui plus humaniste et adaptable aux volontés de tous. La socialisation totale du salaire rappelle inévitablement le communisme (il est d’ailleurs proche du PC), un projet politique qui est loin de faire l’unanimité.

    C’est bien là la principale limite de son projet: dans une société ou le capitalisme est largement intériorisé, il paraît difficile de convaincre une majorité de personnes de la nécessité d’un changement radical de système. L’auteur se dit néanmoins «tout à fait confiant quant à la possibilité de faire valoir de manière majoritaire une qualité de vie fraternelle, sobre. Ça rejoint une aspiration extrêmement partagée. La consommation actuelle n’est qu’une compensation de l’absence de maîtrise de son quotidien».

    Pourtant, il ne croit pas que son salaire à vie s’imposera grâce aux urnes. Mais il compte sur le «spectacle de l’inefficience du capitalisme» pour que le salaire à vie s’impose comme une évidence et met l’accent sur le travail de sensibilisation qu’il réalise avec le Réseau salariat et l’Institut européen du salariat:

    «La demande est énorme. Certes, ça concerne encore une minorité, mais une minorité prescriptive. Nous sommes actuellement dans un temps froid de l’histoire. Mais dans un temps chaud pendant lequel le peuple se met en mouvement, ce qui arrive régulièrement (1789, 1870, 1936), cette minorité tirera le mouvement. Il faut préparer ce moment par un travail d’éducation populaire.»

    Slate   http://fortune.fdesouche.com

  • Quand le mondialisme passe, l’emploi trépasse – par Pieter Kerstens

    Il y a déjà 15 ans, en mars 1997, la fermeture brutale de l’usine Renault à Vilvoorde en Belgique avait vu se profiler le consensus politique du lobby mondialiste. Depuis, les groupes Général Motors, Ford, Peugeot-Citroën ou Renault ont multiplié les fermetures de sites de fabrication et ce n’est pas terminé, étant donné que sur une centaine d’unités de production automobile en Europe, plus de 40 sont en surcapacité depuis de longs mois.
    Pour les élites politiques, il ne s’agit pas de vilipender la fermeture d’une usine, mais bien de stigmatiser hypocritement la manière inélégante, sans référence au monde ouvrier, des patrons de ces marques automobiles, MM Varain, Goshn & C°.
    N’oublions pas que depuis de très nombreuses années, les chefs d’États ou de gouvernements, les Chirac, Dehaene, Prodi, Zapatero, leurs copains de la Commission Européenne et leurs successeurs, ont été  les complices d’une politique d’ensemble qui s’est traduite par de larges et drastiques suppressions d’emplois, ainsi que par une atomisation des marchés nationaux au sein d’une conjoncture mondiale toujours plus contraignante. 
    Mais ce que ces valets du Nouvel Ordre Mondial ont réussi à nous cacher pendant des décennies éclate au nez et à la figure des peuples européens maintenant que la crise affecte profondément les familles et les structures de nos économies : le village mondial est une chimère et l’Organisation Mondiale du Commerce (ex-Gatt) l’instrument du bradage de produits de mauvaise qualité vendus à vil prix… dont le résultat est le chômage en Europe !
    Semaine après semaine, mois après mois, les travailleurs se rendent compte que « l’Europe du bien-être et de la prospérité », vantée par  les charlatans qui nous gouvernent depuis plus de 30 ans, n’est qu’un vaste leurre et bien évidemment que notre avenir et celui de nos enfants sera loin d’être rose. Bien au contraire, ces imbéciles aux commandes s’obstinent à gaspiller les deniers publics dans de fumeuses politiques « sociétales » et de « solidarité » afin de capter le vote de clients/électeurs qui seraient redevables de ces prébendes, pour les maintenir plus tard dans leurs fonctions rémunératrices.
    Pour ces saltimbanques de la gestion à courte vue, l’austérité ou la rigueur sont des anathèmes, des « provocations », des « insultes » aux travailleurs, bref en d’autres termes, inadéquats et impensables pour redresser la barre des finances publiques mises à mal par leur faute. Pourtant, ce sont quand même ces pourriticards et ces socialauds-humanistes qui ont conduit nos économies au fond du gouffre financier où nous sommes aujourd’hui. Ils ont et ont toujours eu la faculté  d’imposer, à temps, des mesures drastiques et certes impopulaires, mais  indispensables au redressement des entreprises nationales ou européennes.
    Il n’est pas trop tard pour tenir un langage de vérité ni pour sauver l’essentiel des structures sociales dans les pays européens, encore faudra-t-il trouver un certain courage politique pour éviter une catastrophe. En effet, peut-on refuser l’austérité pour favoriser la facilité ?
    En 1860, Abraham Lincoln déclarait devant le Congrès américain : «  Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur. Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche. Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous ne gagnez. »

    http://www.francepresseinfos.com/