À force d'être martelés, des arguments faux finissent par apparaître comme des vérités.
Pour tout ce qui concerne l'immigration, plusieurs arguments mensongers sont inlassablement répétés et, à force d'être martelés, finissent par devenir la vérité officielle pour la plupart des individus.
Quels sont-ils ?
1- La France a connu les trente glorieuses, années de forte croissance après-guerre jusqu'en 1974 grâce à l'immigration. Qu'en est-il réellement ? Après la Seconde Guerre mondiale, il est vrai que l'économie française a eu besoin d'une main-d'œuvre supplémentaire considérable.
Les deux réservoirs immenses ont été :
- L'exode rural : des millions de paysans français ont quitté nos campagnes pour aller dans les villes et sont devenus ouvriers ou autres et ont donc contribué à notre formidable expansion industrielle, l'agriculture, en se mécanisant, n'ayant plus besoin d'eux.
- La main-d'œuvre féminine : avant, les femmes, dans leur grande majorité, ne travaillaient pas ou tout au moins leur travail n'était pas compté dans la production économique officielle. Des millions de femmes françaises, après la Seconde Guerre, sont entrées dans le marché du travail et ont donc contribué à notre développement économique des trente glorieuses.
En comparaison, les dizaines de milliers d'immigrés non européens, présents sur notre sol durant ces années, ne constituèrent donc qu'un pourcentage très faible. Il était même possible de s'en passer en modernisant l'appareil productif. Au-delà de toutes les fariboles humanitaristes, le grand patronat a fait appel à eux pour peser sur les salaires (en situation de plein emploi, les salariés français étant en position de force, pour négocier leurs salaires). Il est donc paradoxal de constater que la gauche française actuelle, en ce qui concerne l'immigration, défende les intérêts du grand patronat contre les ouvriers français.
Immigration et chômage !
2 - la comparaison avec l'Allemagne.
M. Fodé Sylla, président de SOS-Racisme, écrit dans le Figaro du 20 septembre 1995 : « Aucune corrélation entre taux de chômage et population immigrée n'a jamais été démontré scientifiquement. »
Pour démontrer cette affirmation, M. Sylla donne comme cas particulier un exemple (ce qui n'a jamais été une démonstration), et qui plus est un très mauvais exemple.
« L'Allemagne qui, ayant plus d'immigrés, et moins de chômage. »
La comparaison entre ces deux pays est sans signification, puisque ces deux États ne comptabilisent pas les immigrés de la même façon.
En Allemagne, qui pratique le droit du sang pour la nationalité, un Turc de la troisième génération peut encore compter comme immigré. En France, où règne le plus grand laxisme en ce qui concerne la naturalisation, le nombre d'immigrés est donc très sous-évalué par rapport à celui de l'Allemagne.
À ceci, il faut ajouter que l'immigration actuelle en Allemagne est, dans sa grande majorité, européenne (Europe centrale ou de l'Est) ce qui n'est pas le cas en France.
3 - La France a toujours été un pays d'immigration et, d'ailleurs, celle-ci n'a pas changé en pourcentage depuis toujours.
La population française a toujours été globalement celto-germanique, depuis la Gaule jusqu'au milieu du XIXe siècle (ce qui fait plus de 2 000 ans), avec quelques lbères dans le Sud-Ouest, auxquels certains attribuèrent une origine slave. Les derniers arrivants furent les Normands au XIe siècle. Il a donc fallu attendre le XIXe siècle pour avoir l'arrivée des Belges et Italiens.
Ensuite, vinrent, au XXe siècle, les Polonais, Espagnols, Portugais, quelques Russes et Allemands... Jusqu'à la seconde guerre mondiale et même un peu après (les années 60), la population française a donc été dans sa quasi totalité européenne. L'immigration non européenne et non chrétienne est très récente par rapport à notre histoire et n'a rien à voir avec les précédentes.
La dernière mode est de parler des douze millions de Français qui auraient un ancêtre étranger. Mais cet ancêtre, justement, avait souvent Ia particularité d'être là avant la Seconde Guerre et, dans les statistiques, on mélange toutes les origines.
Lorsqu'on compare les 6,5 % d'immigrés d'aujourd'hui avec les 0,5 % de 1931, on gomme toutes ces différences fondamentales, en plus des très nombreuses naturalisations qui masquent statistiquement la réalité sociale et sociologique.
PAR PATRICE GROS-SUAUDEAU (Figaro)
l'emploi - Page 101
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Immigration les arguments fallacieux
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Après le mariage pour tous, à quand un job pour tous ?
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Combattre le chômage, ce devoir de l’Etat.
Le chômage est un véritable fléau qui ronge nos sociétés contemporaines, et la France, depuis plus de quarante ans, n’arrive pas à sortir de cette situation de chômage de masse, celui-ci touchant plus de 2 millions de personnes depuis une bonne trentaine d’années, avec une durée qui ne cesse d’augmenter au fil du temps. J’ai, d’ailleurs, fait partie de cette « masse » de « sans-travail » au milieu des années 1980, et j’ai pu, par mon expérience propre, constater quelques carences de la politique de l’emploi, trop souvent limitée à des expédients plutôt qu’à une véritable politique d’initiatives et de motivation… Ce n’est pas à l’ANPE (nom à l’époque de ce qui est devenu « Pôle emploi ») que j’ai trouvé du travail ni les moyens de me sortir de ma situation de précaire, loin de là ! La volonté personnelle, une certaine rigueur dans les principes (merci le royalisme politique !), des amis, et en particulier la solidarité des Camelots du Roi, sans oublier le regard attentif de ma famille, m’ont permis de ne pas couler et de pouvoir, au bout d’une année de « galère », me payer mon inscription en Histoire à l’université de Rennes-2 et mener à terme mon rêve de devenir professeur d’histoire, ce que je suis, pour mon plus grand plaisir ! Comme quoi, il n’y a pas de fatalité !
Du chômage à la misère, il n'y a parfois qu'un pas, un manque de chance, une accumulation d'incidents, "d'accidents de la vie", comme disent les sociologues...
Si j’ai pu m’en sortir sans l’aide de l’Etat, cela n’enlève rien à la nécessité d’une politique d’Etat pour faire reculer le chômage en tant que phénomène de masse, trop souvent lié, qu’on le regrette ou non, à la pratique de la mondialisation, et pour créer des emplois dans des secteurs stratégiques pour l’avenir de notre pays : un Etat qui renoncerait à cette ambition économique et sociale n’aurait que peu de moyens pour exister sur la scène internationale et, même, nationale. De plus, si l’Etat n’a pas vocation à tout faire, et ne doit pas céder à cette tentation étatiste, il a néanmoins des devoirs sociaux autant qu’économiques, et la préservation d’une certaine sécurité sociale en fait partie, ne serait-ce que pour assurer l’équilibre et la pérennité de la société sans laquelle l’homme ne serait plus qu’un loup pour l’homme !
Le combat contre le chômage n’est pas une tâche facile mais l’Etat ne doit pas renoncer à le mener, « par tous les moyens, même légaux »… Encore faudrait-il ne pas céder au fatalisme d’un François Mitterrand, assurant, au détour des années 1990, que « contre le chômage, on a tout essayé » : non, on n’a pas tout essayé ! Que la République et ses experts aient manqué, parfois, d’imagination, cela est certain ! Mais, justement, renoncer à combattre alors que tant de nos concitoyens connaissent la souffrance sociale, en leur propre sein, ce serait abandonner la France aux seules règles de la Finance, celle-là même que l’actuel François président prétendait combattre hier, lorsqu’il n’était que le candidat favori des sondages mais pas encore assuré du lendemain. Cela serait renoncer aux prérogatives du politique et aux devoirs de celui-ci envers les citoyens. Cela serait la pire des abdications, dans le déshonneur et la défaite sociale… Un véritable « Mai 40 » dont la France aurait bien du mal à se remettre, comme son sinistre précédent…
Lutter contre le chômage, c'est déjà maintenir des activités industrielles là où c'est possible et les viabiliser au regard des enjeux actuels et à venir.
Non, décidément, non : il ne faut pas accepter la fatalité du chômage. Le haut de l’Etat a le devoir de montrer l’exemple d’un esprit de combat et de décision : mais le président, s’il le veut (peut-être), le peut-il ? Les institutions mêmes de la République élective sont-elles les mieux adaptées à ce nécessaire combat qui se livre, non sur un quinquennat, mais sur une ou plusieurs décennies, comme le rappelait il y a quelques années le philosophe Michel Serres ? La question mérite d’être posée…
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Menace d’une explosion sociale, sur fond d’impopularité et d’impuissance du pouvoir
PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) – Un sondage publié ce dimanche révèle un profond désarroi des Français. A court terme, la France pourrait être le théâtre d’une véritable “explosion sociale”. C’est le point de vue alarmiste d’une majorité de nos concitoyens. Selon donc le sondage Ifop paru dans Dimanche Ouest‑France, sept Français sur dix craignent cette explosion. Ce risque est jugé certains par près d’un Français sur cinq. Hausse record du chômage, plans sociaux à répétition, moral des ménages en baisse, climat politique tendu et, surtout, absence de perspective expliquent ce malaise.
Records d’impopularité
Un an après son arrivée à l’Elysée, le président de la République est plus que jamais contesté et impopulaire. C’est ce que révèle ce dimanche un autre sondage, selon lequel 73 % des Français sont mécontents de la première année de mandat de François Hollande. Seuls 24% des sondés se déclarent « plutôt satisfaits ». Ils étaient 62% il y a un an.
A côté de ses prédécesseurs, le chef de l’Etat bat des records d’impopularité. 29% des personnes interrogées estiment en effet qu’il est un « bon président », quand Nicolas Sarkozy recueillait 48% d’opinions favorables, Jacques Chirac 58%, et Charles de Gaulle 89%.
« Les chiens aboient, la caravane passe. Et lui, il a peur des chiens »?
Un an après l’élection de M. Hollande, le chômage, la dette, les dépenses publiques, l’impôt sont tous à des taux records, mais dans le mauvais sens. Le président maintient cependant que sa ligne est la bonne, qu’il n’en changera pas.
Face aux doutes et aux critiques venus y compris des rangs de sa majorité sur le cap fixé et sa capacité à le faire respecter, après un scandale ministériel et une succession de crises, François Hollande défend son bilan et conteste toute indécision.
L’essayiste Marcel Gauchet qui le créditait autrefois d’une trop grande intelligence le trouve aujourd’hui sans courage : « Les chiens aboient, la caravane passe. Et lui, il a peur des chiens ».
Crédit photo : Eilmeldung via Wikipédia (cc).
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Pour un gouvernement d’Union… vraiment nationale !
La publication des derniers chiffres du chômage ne contribuera pas à inverser cette impression, selon le sondage l’Ifop paru dans Dimanche Ouest France, 7 Français sur 10 estimeraient que notre pays pourrait connaître, «certainement» (19%) ou « probablement » (51%), une « explosion sociale » à court terme. L’Ifop, dans son commentaire, explique que ce pourcentage élevé s’inscrit «dans un contexte marqué par de nombreux plans sociaux et une forte tension entre l’exécutif et la rue, principalement dans le cadre des mobilisations des opposants au mariage pour tous »
«Les ouvriers se montrent plus nombreux à s’attendre à une explosion sociale (à 81%, soit 11 points de plus que l’ensemble des Français), contrairement aux professions libérales et cadres supérieurs qui sont en deçà de cette moyenne ( 57% d’entre eux le redoutent pour les prochains mois).Sur l’échiquier politique, 89% des sympathisants du Front National jugent ce risque réel, contre 79% à l’UMP, 64% des sympathisants du Front de Gauche, 51 % des proches du Parti Socialiste.
Rien d’étonnant non plus à ce qu’un sondage BVA publié hier dans Le Parisien indique que 73% des Français seraient insatisfaits du bilan de la première année de François Hollande à l’Elysée. Seuls 24% des Français se déclareraient « plutôt satisfaits »… en recul de 14 points par rapport à un précédent sondage similaire, réalisé en novembre 2012.
Une impopularité et un constat d’échec, d’impuissance de ce gouvernement que traduisent aussi d’autres enquêtes d’opinion. Il apparait dans un autre sondage Ifop qu’ une forte majorité de nos compatriotes seraient favorables à un gouvernement d’union dite « nationale », pour sortir le pays de l’ornière et résister à la crise qui matraque nos compatriotes.
Au terme de cette enquête, 78 % des personnes interrogées seraient favorables à « un gouvernement d’union nationale gauche-droite » comprenant aussi des personnalités issues « de la société civile ». Environ cinq sondés sur dix jugent qu’un tel gouvernement serait plus efficace qu’un gouvernement classique dans la lutte contre le chômage.
Dans cette étude et selon le panel soumis aux sondés, le centriste François Bayrou fait la course en tête et serait le plus susceptible d’ incarner cette union avec 47 % d’opinions favorables, devant Martine Aubry (37 %), le commissaire général à l’investissement et ancien président d’EADS Louis Gallois (34 %), le maire de Paris Bertrand Delanoë (33 %), le président de l’Assemblée Claude Bartolone (29 %) et Ségolène Royal (27 %).
Si les sympathisants de gauche qui ont voté il y a un an pour M. Hollande sont aussi majoritairement acquis à cette idée de « gouvernement d’union » (à 66 %), les sympathisants UMP sont encore plus nombreux (89 %) à adhérer à ce vœu. Les sympathisants du FN seraient 79% à plébisciter un gouvernement d’Union nationale, traduisant ici certainement avant tout, comme Marine Le Pen l’a souligné sur Canal + dimanche, « une envie de concorde, un refus de la politique politicienne ».
Car pour le reste a relevé la présidente du FN, et c’est là en effet le fond du problème, il s’agirait de définir « sur quelles idées politiques » et « dans quelle direction » agirait ledit gouvernement d’union.
Au-delà des critiques qui vont crescendo à gauche contre ce gouvernement, accusé de se soumettre à Berlin, critiques bien risibles quand elles émanent de socialistes pro-bruxellois , pro-euro et qui ont voté le traité d’austérité Merkel-Sarkozy avalisé par François Hollande, la définition du cap à suivre est en effet primordial.
Une union entre partis et personnalités communiant peu pou prou dans l’euromondialisme note Bruno Gollnisch, ne saurait inverser le processus de désintégration physique, sociale, économique de la France .
« Seule une victoire des nationaux sonnerait non seulement la fin d’une illusion mais aussi celle d’un alibi affirme-t-il. Celui de nos dirigeants politiques dans la constante évasion de leurs responsabilités. C’est à cause de Bruxelles, c’est à cause de l’Allemagne, ne pourront plus être l’excuse de l’inaction, des promesses non tenues, des réformes en souffrance »
Partis du Système qui, main dans la main, ont abaissé l’intégrité, la sécurité, la prospérité, la souveraineté de la France. Nous le constatons de nouveau, ils poursuivent avec constance la dégradation de notre outil de défense qui devrait être à la hauteur des menaces actuelles et en adéquation avec nos intérêts. Une armée performante sans laquelle la voix de la France dans le concert des nations ne peut que décliner –voir notre article en date du 2 avril dernier.
Le Livre blanc de la défense remis à François Hollande ce lundi, prévoit une baisse des crédits budgétaires souligne Les Echos, puisqu’elle va incorporer » au moins 4,5 milliards de recettes exceptionnelles » .Il acte aussi la poursuite des baisses d’effectifs prévues jusqu’en 2015 (soit 10 000 postes) et la suppression de plus de 20 000 postes supplémentaires dans les quatre années qui suivent, Nicolas Sarkozy avait enclenché la suppression de 54 000 postes entre 2008 et 2015.
L’espace maritime français, est aussi bradé, comme le FN l’a souligné avec l’accord donné par le gouvernement à l’abandon de l’ilot de Tromelin dans l’Océan indien au bénéfice de l’île Maurice.
Cela qui entraînera la perte de 280 000 kilomètres carrés d’espace maritime exclusif pour le plus grand profit des flottes de pêche asiatiques…
Or, Bruno Gollnisch rappelait encore dernièrement « l’importance vitale de notre espace maritime », « le troisième au monde en vertu de la Convention de l’Onu de Montego Bay sur le droit de la mer », « à l’heure ou l’avenir de l’humanité se joue davantage dans les mers que dans l’espace. »
Alors certes, la France a besoin d’un gouvernement d’union vraiment nationale, d’un gouvernement de sursaut national, autour des valeurs défendues par le FN, d’un gouvernement de renouveau dans lequel nous ferions enfin jouer, au service de nos intérêts légitimes, les atouts réels de la France en toute liberté.
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La trahison..
« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient », disait un politicien des temps de la République triomphante… Rouerie ou mépris à l’égard des citoyens, ou peut-être du système démocratique lui-même, cette formule apparaît d’autant plus cruelle aux ouvriers de ce pays qui se sentent abandonnés par ceux-là mêmes qui leur avaient promis, non seulement du réconfort en ce temps de crise industrielle, mais un véritable soutien face aux requins de la Finance et des transnationales comme Mittal, déjà bien connue pour ses talents de dépeceur d’entreprises depuis la fermeture de l’usine de Gandrange. D’autant plus qu’il semble bien que Lakshmi Mittal n’a en fait racheté les hauts-fourneaux français que pour en récupérer le savoir-faire et, au passage, quelques subventions des pouvoirs publics français…
Mais M. Hollande n’est allé à Florange en février 2012 que pour glaner quelques voix et couper l’herbe sous le pied de ses concurrents sur le plan social : en fait, tout cela n’était que sinistre comédie ! Les masques sont tombés lorsque, à l’automne, M. Ayrault, premier ministre à titre temporaire, a refusé la proposition portée par M. Montebourg, d’une nationalisation provisoire : c’était, en fait et par ce refus, signer ainsi la mort du site, ce qui n’a pas manqué, comme on peut le constater aujourd’hui…
La grande faute de M. Hollande, que signale Hervé Gattegno au micro de RMC ce jeudi 25 avril, c’est de n’avoir pas réussi à imposer la puissance publique face aux exigences et au chantage de M. Mittal, et de ne pas tenir une promesse qui, parce qu’elle était réaliste et donc réalisable avec un peu de volonté politique, pouvait au moins être tenue : « une loi pour obliger les industriels à céder les sites rentables – c’était le problème à Florange : Mittal ne voulait pas céder les hauts-fourneaux à un concurrent. Cette loi, on l’attend encore. La mesure était censée figurer dans la transcription législative de l’accord sur la sécurisation de l’emploi, mais le Medef s’y est opposé. »
Ainsi, tous les discours de M. Hollande sur « la Finance, mon adversaire » n’étaient que de l’esbroufe pour cacher, en fait, l’absence d’un plan pour gouverner en temps de grand vent ! Une fois la magistrature suprême conquise, M. Hollande s’est retrouvé fort dépourvu face à une crise, ou plutôt une mondialisation malheureuse dont il semblait ne pas soupçonner jusqu’alors les effets dévastateurs et la logique destructrice d’emplois en France.
Alors, quand les ouvriers de Florange dénoncent la trahison de M. Hollande, on ne peut que leur donner raison, tout en réfléchissant, au-delà de la personne du président, à ce système institutionnel qui permet de telles attitudes de la part des hommes qui prétendent à la plus haute charge de l’Etat et y accèdent.
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Plus haut niveau historique du chômage en France
PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) – Selon les chiffres du gouvernement français publiés ce jeudi, le nombre de chômeurs en catégorie A, c’est-à-dire n’ayant eu aucune activité au mois de mars s’établit à 3.224.000. Le précédent « record » en la matière, 3.195.000 de janvier 1997, est donc battu. En incluant les demandeurs d’emploi ayant eu une activité réduite, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en métropole atteint 4.740.000 (soit une hausse de 34.400 en mars), un autre record. Cette flambée entérine un 23e mois de hausse consécutive.
Les plus de 50 ans sont particulièrement touchés : en catégorie A, leur nombre a grimpé de 17% en un an, contre une hausse moyenne de 11,5% dans cette catégorie. Chez les moins de 25 ans, la hausse annuelle est de 10,9%.
Les contre-feux socialistes ne sont pas à la mesure du désastre
Ainsi, face à ce raz-de-marée, le gouvernement va créer des emplois à… Pôle emploi ! Un nouveau renfort de 2.000 CDI viendra grossir d’ici septembre les effectifs de l’ex ANPE. La CGT, elle-même constate que les mesures pourtant dans la plus pure veine socialiste que sont les « emplois d’avenir », et les « contrats de génération » : « Ne démontrent pas leur efficacité ». Et le syndicat marxiste de dénoncer « La loi faussement appelée “sécurisation de l’emploi” (qui) ne vise nullement la création d’emplois ».
Le président Hollande, en visite à Pékin, s’est pourtant voulu rassurant !
Incantation et pensée magique, voix mal assurée et diction hésitante traduisant désarroi et impuissance, Hollande n’a certes pas rassuré les Français ! Aucune remise en cause du dogme de l’ultralibéralisme de Bruxelles ni de la sacro-sainte immigration : 200.000 nouveaux immigrés par an alors que la France est en phase de paupérisation accélérée. Hollande, s’il a encore parlé d’inversion de la courbe du chômage, a fixé l’objectif pour… 2014, rendant ainsi caduc le “programme de stabilité” présenté pourtant la semaine dernière par le gouvernement. Ni le PS ni l’UMP ne peuvent assumer la rupture avec les paradigmes européistes : abolition des frontières, soumission de notre économie aux concurrences sauvages du monde entier, euro qui plombe notre compétitivité, immigration sans freins, etc. Il leur faudrait reconnaître qu’ils se sont trompés et ont trompé les Français depuis trente années. C’est évidemment trop leur demander.
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Europe : Pour Angela Merkel le SMIC est la cause du chômage
Vous la sentez bien là la petite info qui pue ? Le SMIC responsable du chômage ? Ce qui signifie qu’ils risquent de tenter de nous convaincre de la véracité de ces propos…
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La sociale-traîtrise à son zénith
par Adrien Abauzit pour L’Action Française
Le constat est tellement évident que nous avons presque honte de le dire : le PS est depuis le « tournant de la rigueur » (1983), un parti qui travaille officiellement pour les intérêts de l’oligarchie financière.
Une fois revenu au pouvoir, il était donc annoncé qu’il trahisse à nouveau la France. En témoigne son travail depuis onze mois : adoption du TSCG, validation du MES, énième ralliement au libre-échange via le rapport Gallois et avortement du Glass-Steagall Act tant promis. N’oublions pas non plus le marché transatlantique, prévu de longue date, contre lequel le PS, évidemment, omettra de mettre son véto le moment venu.
A côté de tout cela, sur la base de l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013, le PS nous prépare, dans sa réforme prochaine du droit du travail, un clou du spectacle auquel nous ne voulions croire : le détricotage en douce du CDI. Ce qu’est le CDI et ce qu’il va en rester
Un CDI est un contrat de travail qui offre deux garanties au salarié. Un, le contrat de travail ne peut être régulièrement rompu qu’en cas de cause réelle et sérieuse de licenciement. Deux, l’employeur ne peut modifier unilatéralement le salaire, le temps de travail, la qualification et le lieu de travail du salarié.
Grâce à ces deux garanties, le salarié dispose d’instruments qui lui permettent de défendre ses conditions de travail contre l’employeur malveillant. Autrement dit, les abus de l’employeur sont soit empêchés, soit sanctionnés en justice le cas échéant. A cet égard, la jurisprudence de la chambre sociale de la Cour de cassation, globalement favorable au salarié, veille à ce que le CDI reste un « donjon », c’est-à-dire que sans l’accord du salarié, son contrat de travail reste inchangé.
Pour démonter cette jurisprudence, Hollande, comme à son habitude, finasse. Une loi dont l’article 1er serait : « les garanties offertes par le CDI sont abolies » ferait mauvais genre, puisqu’officiellement François Hollande est de gauche et que le souvenir du CPE est toujours dans les têtes. Hollande a donc préféré laisser les syndicats et le MEDEF conclure un accord ; un accord écrit en novlangue suffisamment complexe de technique juridique pour que le quidam moyen soit circonvenu.
Parmi les nombreux points de la réforme, deux se distinguent par leur importance : les accords de maintien dans l’emploi et la négociation sur la mobilité interne.
L’accord de maintien dans l’emploi est un accord d’entreprise qu’il sera possible de conclure en cas de difficultés financières de l’entreprise. L’accord permettra à l’employeur de trouver « un nouvel équilibre global dans la répartition salaire/temps de travail/emploi ». Traduction : l’employeur pourra augmenter le temps de travail du salarié et baisser son salaire, s’il s’engage en contrepartie à ne pas le licencier. Si le salarié refuse de se plier à l’accord, il sera licencié et la cause réelle et sérieuse de son licenciement sera attestée par l’existence même de l’accord. En résumé, l’employeur pourra licencier sans véritable cause réelle et sérieuse et il sera libre de modifier la rémunération et le temps de travail contractuellement prévus.
La négociation sur la mobilité interne permettra à l’employeur de muter le salarié aux quatre coins de la France sans lui demander son avis. En cas de refus du salarié, il sera licencié et la cause réelle et sérieuse de son licenciement sera réputée. Là encore, l’employeur licenciera en l’absence de véritable cause réelle et sérieuse. Quant au secteur géographique dans lequel le salarié s’était engagé à travailler lors de la conclusion de son contrat de travail, il n’existera plus.
La modification unilatérale de la rémunération, du temps de travail et du lieu de travail, ainsi que la création de causes réelles et sérieuses de licenciement artificielles nous font aboutir à la conclusion suivante : du CDI, ne restera que des lambeaux.
Apportons un bémol. Les mesures précitées ne pourront se faire qu’en cas d’accord d’entreprise. Ainsi, les PME, désert syndical oblige, en seront exclues de facto. Leurs salariés peuvent respirer.
Des syndicats aux ordres du Système
Ne nous attardons pas sur les syndicats signataires de l’ANI, à savoir la CGC, la CFDT et la CFTC : par leur simple signature, ils ont démontré leur obéissance aux ordres de l’oligarchie financière.
Intéressons-nous d’avantage aux syndicats qui officiellement protestent contre la réforme, c’est-à-dire la CGT et FO. Notons qu’ils n’ont absolument aucune légitimité pour critiquer le gouvernement puisqu’ils ont appelé à voter pour François Hollande. Ils sont donc les complices des estocades portées contre le CDI.
Rappelons-nous ensuite le printemps 2006. En pleine rivalité Villepin-Sarkozy, nous vîmes tous les syndicats manifester et bloquer les services publics pour demander l’abrogation du fameux CPE. Ce contrat consistait en ceci : allonger la période d’essai à deux ans et supprimer la procédure de licenciement (et non le motif de licenciement).
Le dispositif du CPE, réservé aux moins de 26 ans, ne s’attaquait pas à la substance du CDI que sont les deux garanties précitées. Il était donc nettement moins attentatoire aux droits des salariés que les accords pour le maintien dans l’emploi et la négociation sur la mobilité interne.
Logiquement, on pourrait s’attendre à ce que les syndicats bloquent une nouvelle fois la France. Mais au lieu de cela, la CGT et FO ne font que des manifestations on ne peut plus classiques, soit des manifestations absolument inoffensives pour le pouvoir.
Moralité ? Les syndicats savent d’instinct ce que le Système attend d’eux, ce qu’il leur autorise à faire. Il est déjà écrit qu’ils se plieront aux injonctions du Système. Et pour cause : leur financement provient essentiellement de subventions publiques et de la Confédération européenne des syndicats, elle-même sous perfusion financière de la Commission européenne.
Sociale-traîtrise, quand tu nous tiens…
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Manuel Valls, Petit Père des travailleurs...
Discrètement, Manuel Valls a ordonné la mobilisation des services secrets et de la police pour mettre sous surveillance les travailleurs
Le gouvernement du Parti socialiste français du président François Hollande a ordonné la mobilisation des services secrets et de la police pour mettre sous surveillance les travailleurs qui se battent contre le chômage de masse et les fermetures d’usines.
Le ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, a révélé mardi dernier que sa police politique est pleinement mobilisée pour espionner la révolte grandissante des travailleurs des usines où sont prévus des licenciements ou bien qui seront fermées. Il a dit que ces mesures étaient nécessaires compte tenu du risque d’« implosions ou explosions sociales ».
Interviewé sur BFM TV, il a ajouté : « La colère sociale, avec les conséquences de la crise économique et financière, la précarité, le chômage, les plans de licenciements, elle est là, elle gronde depuis des années. »
Les services de renseignement de la police (SDIG) ont reçu le 30 janvier l’ordre de suivre « au plus près les entreprises en difficulté.... de suivre au plus près la situation des entreprises et filières fragilisées, ou susceptibles de le devenir » et d’anticiper « les mobilisations », ainsi que les « risques d’incidents » ou d’éventuelles « menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit ».
Valls a donné des instructions à la police pour qu’elle surveille les entreprises où les travailleurs sont en lutte pour défendre leur emploi tels PSA Peugeot-Citroën, Renault, Goodyear, la raffinerie Petroplus et l’aciérie d’ArcelorMittal à Florange. Il a clairement reconnu la possibilité que de telles luttes échappent au contrôle de la bureaucratie syndicale qui s’est discréditée en trahissant systématiquement les luttes contre les programmes d’austérité du gouvernement. Valls a fait remarquer qu’il y avait moins de mobilisations organisées mais que le danger « d’explosions sociales » était plus important.
La police française ne se limite pas surveiller les protestations des travailleurs. Elle se montre aussi plus violente à leur égard. Mercredi dernier, 6 février, plus de 1.500 travailleurs des aciéries d’ArcelorMittal ont convergé sur le Parlement européen à Strasbourg pour protester contre les fermetures à Liège (Belgique), Schiffange (Luxembourg) et Florange (France). Leurs dirigeants syndicaux avaient rendez-vous avec le président du parlement, Martin Schulz.
L’arrivée des 23 cars belges a été strictement filtrée. Arrêtés sur une aire d’autoroute à neuf kilomètres de Strasbourg, complètement fouillés, tout comme leurs occupants, les véhicules ont dû attendre d’être escortés par les gendarmes pour se rendre au parlement, de sorte que leur arrivée a été étalée sur plus de deux heures. « On nous traite comme des bandits, » a commenté un Liégeois en descendant du car. Deux cars amenant des travailleurs de Florange ont subi le même traitement. Les fouilles ont été organisées sur réquisition du procureur de la République, au vu des violences intervenues en Belgique le 29 janvier dernier où cinq policiers ont été blessés
Quand la police a empêché les sidérurgistes d’approcher le Parlement européen, ils ont crié : « Pas de Français ici, on est tous métallos ! » Selon les reportages du journal belge Le Soir, les manifestants coincés entre quatre artères obstruées par des cordons de gendarmes mobiles, à trois cents mètres du Parlement, ne pouvaient pas plus former de cortège que faire entendre leur voix. Les plus remontés ont tenté de forcer le passage mais ont été repoussés à coup de gaz lacrymogènes. Ils ont riposté en se saisissant de tout ce qui leur passait par la main comme projectile. Des œufs, des bouteilles, des fumigènes...... des blocs de pierre. Un jeune sidérurgiste belge de 25 ans, John David a perdu un oeil. Il y a eu trois arrestations.
Les travailleurs de l’usine Renault Flins ont ressenti l’intensification du harcèlement policier ordonné par Valls. Ali Kaya, délégué CGT (Confédération générale du travail) a fait remarquer : « Il y a de plus en plus de présence policière autour de l’usine avec plusieurs voitures banalisées.... La police a contacté des délégués syndicaux ».
Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT, a dit que ce genre de présence policière sur le lieu des usines sensibles devrait être évité car il serait ressenti comme une « provocation ». Mickaël Wamen, représentant CGT de Goodyear à Amiens a décrit la présence de la police politique comme visant à « criminaliser notre action ».
Des protestations verbales aussi timorées de la part de la CGT ne valent rien, étant donné que le syndicat n’a pas soutenu les travailleurs en lutte attaqués par la police. Un exemple particulièrement honteux est la complicité de la CGT avec la police pour casser la grève des raffineries au moment critique du mouvement de défense des retraites en 2010.
Quatre cents travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay près de Paris sont en grève depuis plus de 3 semaines et ont arrêté la production pour obliger l’entreprise à entrer dans des « négociations sérieuses » sur les indemnités et les reclassements après la fermeture du site. Les grévistes subissent l’intimidation de l’entreprise : quatre travailleurs risquent d’être renvoyés dont une mère de deux enfants en bas âge. L’entreprise a porté plainte contre huit travailleurs qu’elle accuse d’avoir physiquement attaqué un huissier à l’intérieur du site.
Une armée de vigiles privés est positionnée autour du site pour empêcher toute action solidaire. Il y a deux semaines, des centaine de police anti-émeute ont empêché les travailleurs d’Aulnay d’organiser un piquet de soutien aux collègues de l’usine PSA de Poissy.
Manuel Valls ne sera pas moins brutal avec les travailleurs français qu’il ne l’est pour réprimer les sans-papiers, dont 36.822 ont été expulsés en 2012 contre 32.912 en 2011 - un record dépassant de loin les chiffres de l’ex-président Sarkozy. Le gouvernement PS surpasse la politique réactionnaire du gouvernement Sarkozy dans tous les domaines.
Source : WSWS
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