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Jean-Pierre Le Goff : "Cette réforme du collège signe la mise à mort de l’école républicaine"
Marianne : La réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem n'en finit pas de susciter la polémique. Les cours de latin, de grec et les classes bilangues vont être supprimés. Dans les nouveaux programmes d'histoire, la chronologie est abandonnée, l'enseignement de l'islam devient obligatoire tandis que le christianisme médiéval et les Lumières sont optionnelles. Que vous inspirent ces réformes très critiquées parmi les professeurs, dans les milieux intellectuels, mais qui semblent également susciter la méfiance chez les parents ?Jean-Pierre Le Goff : Je suis pour la défense de ces langues car l’héritage grec et romain est essentiel à la connaissance de notre civilisation européenne, il en va de même pour l’héritage chrétien et les Lumières. En histoire, l’effacement de la chronologie au profit des thèmes relève d’une démarche semblable : l’inscription dans une temporalité historique, dans un temps long, s’efface au profit d’approches thématiques et transversales à plusieurs entrées qui rabattent tout sur le même plan. Le récit historique global tend à s’effacer au profit de récits pluriels et discontinus. La thématique de la « transversalité » et de la « pluridisciplinarité », alors que les connaissances de base des jeunes élèves font souvent défaut, me paraît une aberration. Elle ne peut que renforcer la confusion et la superficialité ambiantes. Tout cela ne date pas d’aujourd’hui, mais cette réforme du collège m’apparaît comme une sorte de paroxysme d’un processus de déculturation dont on a encore du mal à prendre la mesure.C’est-à-dire ?Le mouvement que je décrivais dans La Barbarie douce est en train d’aboutir.Cette réforme du collège s’inscrit dans un processus de déconstruction de l’école républicaine et signe sa mise à mort avec le développement du pédagogisme et de la psychologisation dans l’enseignement qui s’est institutionnalisée depuis les années 1980 où il fallait déjà « mettre l’élève au centre » et « apprendre à apprendre ». Et encore, Claude Allègre et ceux qui le soutenaient – que j’ai beaucoup critiqués à l’époque –, n’avaient pas grand-chose à voir avec les « petits idéologues » incultes, moralistes et bien-pensants qui gravitent autour de Najat Vallaud-Belkacem et se servent de l’école pour tenter d’instaurer un « meilleur des mondes » à leur mesure. Une des clés pour comprendre ce qui se passe depuis trente ans réside dans le croisement entre une culture post-soixante-huitarde abâtardie et une « modernisation » qui consiste à adapter l’école à la mondialisation. D’où ce mélange curieux de thèmes soixante-huitards d’origine libertaire avec un langage managérial et ses multiples méthodologies et boîtes à outils. Cette sous-culture s’est développée et s’est reproduite par le biais de multiples stages de formation avec sa nouvelle langue de bois ou plus précisément « de caoutchouc » ; elle a envahi l’école comme l’ensemble des sphères d’activité. Impossible désormais d’échapper à l’« évaluation des compétences » au « contrat d’objectif », au « contrat partagé » au « parcours personnalisé »... L’« autonomie », la « responsabilité », le « savoir-être » sont devenus des leitmotivs d’un nouveau modèle de bon comportement, auxquels s’ajoutent désormais la « citoyenneté », le « vivre-ensemble », la « chasse aux stéréotypes », le « développement durable » et une kyrielle de bons sentiments qui couvrent les pratiques les plus diverses et servent d’argument d’autorité dans les débats. C’est le règne de la confusion et de l’inculture qui s’affirme comme tel au plus haut sommet de l’État.Cela vous étonne-t-il de voir la gauche achever ce processus ?La gauche a joué depuis les années 1980, il faut le dire, un rôle d’avant-garde dans la déstructuration culturelle. N’ayant plus de projet ni de vision de l’avenir, elle a surfé sur les évolutions problématiques de la société et du monde, tout en affirmant qu’elle n’avait pas changé. Une partie des parents d’élèves et des syndicats, avec le ministère, a appuyé et suivi ce mouvement avec l’idée du « droit à la réussite pour tous » qui remplace l’effort et le mérite, la nouvelle pédagogie tenant lieu d’« outil-miracle ». On a reporté sur l’école un ensemble de problèmes que les politiques et la société se sont montrés incapables de résoudre : emploi, socialisation, lutte contre les incivilités et les violences… Les réformes, les décrets, les circulaires se sont empilés au fil du temps, faisant de l’enseignement une mission et un métier impossibles. La finalité essentielle de l’école s’est érodée, les exigences et la qualité du contenu de l’enseignement ont été de fait « secondarisées » et revues à la baisse. Il existe encore de beaux restes ici ou là qui dépendent de la façon dont des responsables et des enseignants conçoivent leur mission et leur métier. Mais le modèle d’ensemble de l’école républicaine est en train de partir en morceaux. L’enseignement structurant et de qualité est et sera de plus en plus réservé à une élite qui abandonne déjà l’école publique. La gauche n’a cessé de dénier le problème au nom d’une lutte contre les inégalités qui a versé dans la démagogie et l’égalitarisme. Elle renforce au contraire les inégalités et délaisse la formation des élites issues du peuple, qui est une des missions essentielles de l’école républicaine.La ministre de l’Éducation justifie régulièrement sa réforme par la nécessité de développer chez les enfants les « compétences du monde actuel ». Vous n’êtes pas sensible à ce type d'arguments ?Au nom d’« ouverture » et de « modernité », on entend tout simplement adapter l’école à la « mondialisation » actuelle, c’est-à-dire à un monde des plus chaotiques et à une période critique de notre histoire. Désormais, le souci est que les élèves ne « s’ennuient pas à l’école » et les nouvelles technologies de l’information et de la communication exercent une véritable fascination, au détriment des fondamentaux que sont l’écriture, la lecture et le calcul. On met à bas les missions fondamentales de l’école républicaine que sont l’enseignement d’un contenu structuré de connaissances, le recul réflexif, la formation de l’autonomie de jugement qui renvoient à une certaine conception de l’homme et du citoyen et qui sont essentiels pour faire face aux nouveaux défis du présent.On est en train de préparer des générations de bavards, capables de parler superficiellement de beaucoup de choses, tout en n’étant plus structurés de l’intérieur par une culture humaniste qu’on a mis en morceaux et que l'on a recomposée en compétences étroitement adaptatives. Les études que j’ai menées sur le management montrent, au contraire, que la différence en matière d’excellence dans ce domaine renvoie précisément à une éducation première structurante et à une solide culture générale. C’est sur cette base que l’acquisition de compétences directement opérationnelles et d’outils peut ensuite se faire et produire des effets. On fait tout l’inverse. On « fétichise » les méthodologies et les « boîtes à outils » les plus divers et on dénature la culture générale.Avant les attentats de Charlie Hebdo, le débat sur l’école portait sur la question assez superficielle des ABCD de l’égalité, mais après les attentats, on a cru brièvement que l’école pourrait redevenir un enjeu politique majeur. Or la question n’est en rien le rôle de l’école mais une énième refonte des programmes au nom de la pédagogie…Il faut prendre la mesure du décalage des idéologues et des responsables de l’Éducation nationale avec la réalité. Avant les attentats de janvier, la lutte contre les « stéréotypes sexués ancrés dans l’inconscient collectif » et la suppression des notes pour les remplacer par des couleurs occupaient leur esprit… Une morale de bons sentiments liée à une vision angélique des droits de l’homme, le féminisme et l’écologie transformées en nouveau moralisme tiennent de plus en plus lieu d’instruction morale et civique. Pendant un court moment, on a pu effectivement croire que l’Éducation nationale allait changer de discours et de pratiques. Les grandes déclarations générales et généreuses sur la République, le discours incantatoire sur l’« esprit du 11 janvier » ne peuvent masquer la réalité d’une déstructuration de l’école et du terreau éducatif qui ne date pas d’aujourd’hui. La « refonte des programmes » est un pis-aller, en même temps qu’il prolonge ce processus de déstructuration. Nous sommes arrivés à un point limite où le discours sur la modernisation et les réformes qui s’entassent ne sont plus crédibles et audibles par une bonne partie de la population, ce qui n’empêche pas les responsables de faire comme s’il n’en était rien. On ne s’en sortira pas par une « énième réforme » en continuant à charger l’école de multiples objectifs. C’est l’ensemble du système éducatif et de l’enseignement qui est à reconstruire, comme cela s’est fait au lendemain de la guerre, autour de grands axes que sont la socialisation, le développement de l’apprentissage et de l’enseignement professionnel, la culture générale qui allie les connaissances scientifiques et techniques avec une claire définition de l’enseignement des « humanités » aujourd’hui, en redonnant toute sa place à la littérature, à l’histoire, à la philosophie... C’est cet ensemble qu’il s’agit de rendre clair et cohérent, ce dont se montrent incapables les nouveaux idéologues de l’Éducation nationale. -
La trahison de la gauche française
Le Parti socialiste existe toujours… sur le papier, titrait récemment Slate alors que la direction du parti socialiste venait de rappeler «qu'aucun débat médiatique ne se fera durant cette campagne».
On voit mal comment il pourrait en être autrement alors que les contradictions systémiques qui frappent le parti socialiste sont dues aux mêmes contraintes que celles qui frappent la « droite » française ou du moins ses plateformes de gouvernance, RPR autrefois et maintenant l'UMP.
Les partis de la gouvernance française, à droite et à gauche, ont peu à peu perdu leurs fonds idéologiques, tout a été dissous au cours des quinze dernières années dans deux objectifs qui sont devenus des obsessions pour la droite et la gauche traditionnelles: les processus autoritaires d'intégration européenne et d'implémentation de la monnaie unique.
Dans cette grande soumission au « système » de Bruxelles, qui s'est donc historiquement couplée avec une « libéralisation » du marché du travail et une plus grande concurrence (intra-européenne mais aussi à l'échelle mondiale) la gauche française a fini de trahir son héritage politique historique.
En abandonnant les travailleurs face à la dérèglementation transnationale, en contribuant activement à la destruction de l'état français, en oubliant tout patriotisme économique, le parti socialiste prend sans doute une trajectoire historique similaire à celle du parti communiste. C'est à partir des années 70 que le PCF, (parti communiste français) en reniant ses racines staliniennes, a fini par disparaitre idéologiquement mais aussi électoralement.
Il semble probable qu'un destin électoral similaire attende le parti socialiste. Ses leaders actuels semblent manquer d'idées et leur obsession de conquête électorale du centre a totalement vidé le parti de tous ses principes. Il n'a plus d'ambition idéologique en faveur du peuple français, ni la volonté de constituer un authentique projet pour défendre les travailleurs. C'est cette situation qui a provoqué récemment une révolte molle dans la gauche de la gauche.
Cette situation est l'aboutissement d'une longue évolution qui a commencé quand la nouvelle gauche sociétale a pris le pouvoir dans les esprits, après mai 68. Depuis, deux facteurs sociologiques et économiques lourds ont fini par détruire les ambitions anciennes de la gauche française, et l'électeur de gauche n'est plus ce qu'il était.
D'abord il y a eu la disparition du « populo » français dans l'esprit de nombreux nouveaux électeurs et dirigeants de la nouvelle gauche: les bourgeois-bohème avec leurs attentes sociétales libertaires. Ces habitants du centre des villes qui dirigent le parti ne ressemblent plus beaucoup aux ouvriers, paysans et employés qui historiquement constituent le socle du « peuple » français. C'est tellement vrai que pour l'élite socialiste des beaux quartiers, le mot "populisme" est devenu une grossièreté, voire une injure. On est loin du populisme social du 19° siècle aux USA ou des « Narodniki » russes de l'époque tsariste.
Ensuite, il y a eu la forte immigration que le pays a connue sur les dernières décennies, qui a entrainé la disparition des périphéries urbaines pauvres, les fameuses banlieues rouges, qui constituaient les socles de l'électorat ouvrier de gauche. Si les nouveaux français, issus de l'immigration, votent jusqu'à maintenant plus à gauche qu'à droite, c'est bien souvent par crainte de dérives stigmatisantes et sécuritaires. Cependant nombre de ces nouveaux français (musulmans ou pas) ont des traditions culturelles plutôt conservatrices, et voient d'un œil méfiant les dérives sociétales mises en avant par une partie de la nouvelle gauche.
Beaucoup d' ouvriers, paysans, employés et beaucoup de chômeurs ont déjà quitté la nouvelle gauche pour voter FN ou à droite tandis que la « nouvelle gauche » semble vouloir se focaliser sur une lutte à mort avec ce qui reste de la droite traditionnelle pour gagner la guerre du centre. Autour de ce grand centre, sur sa droite comme sur sa gauche, l'espace est donc de plus en plus occupé par un parti qui devient de plus en plus un authentique parti de gauche: le Front National qui tend même à laisser l'initiative sécuritaire à une aile de la droite de gouvernance.
Si les dynamiques actuelles devaient se confirmer, le fossé devait s'accroitre au sein de la gauche, au sein d'une élite partagée entre des centristes-sociaux et des ayatollahs de la théorie du genre. Dans ce cas, nul doute que cette nouvelle gauche pourrait perdre le soutien d'une bonne partie des français d'origine immigrée, qui l'ont pourtant massivement soutenue lors des précédentes échéances électorales.
Cette tendance lourde pourrait, pourquoi-pas, entrainer une recomposition bien inattendue de la vie politique française qui verrait un Front National s'ancrer de plus en plus à gauche, des blocs centristes sociaux-libéraux et européistes se coaliser pour avoir accès a la gouvernance et un mouvement souverainiste, protectionniste et étatiste faire son apparition.
En 2022?
Alexandre Latsa
http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150514/1016076807.html
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Les retournements de veste du Conseil de l'Ordre
Du Dr Dickès dans Présent :
"Le Conseil de l’Ordre (CNO) caméléon.
Acte I : il s’oppose à la loi Léonetti 2005, dénoncée comme une forme voilée d’euthanasie, notamment par la suppression de l’hydratation et de l’alimentation aux agonisants.
Acte II : la loi est votée. Le CNO en prend acte. La loi écartait « l’acharnement thérapeutique » – fait rarissime par ailleurs – mais proposait le développement des soins palliatifs et l’arrêt des soins ; ceux-ci comprenant la privation d’hydratation et d’alimentation.
Acte III : la menace d’un vote permettant l’euthanasie se précise : le CNO se positionne contre la « sédation terminale », considérée comme une forme d’euthanasie. Il dénonce, lors des discussions sur la nouvelle loi lancée par Touraine, la possibilité de profiter de ce mode d’action pour accélérer la mort à coup de calmants.
Acte IV : la loi Léonetti-Claeys est votée. Nouveau retournement de veste : le bulletin du Conseil de l’Ordre d’avril titre en première page : « Etre en phase avec le nouveau texte ». Le président, le Dr Faroudja, explique qu’on n’y trouve aucune volonté de mettre fin à la vie des malades. Ce qui est un mensonge manifeste. De fait quand, délibérément, on laisse mourir de faim et de soif un malade (mots que le Conseil de l’Ordre se garde bien d’écrire), n’est-ce pas une forme d’euthanasie (mot de même non-mentionné), ayant comme effet de tuer les gens à petit feu ?"
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Des militants du FN déposent plainte contre les Femen
Certains militants ont décidé de réagir, s'estimant victimes d'une exhibition sexuelle au sens de l'article 222-32 du Code pénal.
Excédés par les provocations et le traitement médiatique de l’action des Femen lors de la manifestation organisée par le Front national le 1er mai 2015 à Paris, des militants ont décidé de déposer plainte auprès du procureur de la République par courrier.
Rappel des faits : alors qu’un premier incident avait émaillé le cortège du Front national, au moment où sa présidente Marine Le Pen s’apprêtait à déposer une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc, ce sont trois autres représentantes de ce mouvement se revendiquant du « féminisme » qui ont surgi sur un balcon de l’hôtel InterContinental donnant sur la place de l’Opéra à Paris 9e, devant des citoyens médusés. Les trois femmes, seins à l’air comme à leur habitude, ont exécuté des saluts nazis et utilisé un porte-voix, allumant par ailleurs un fumigène afin d’attirer l’attention et de perturber la manifestation. La scène s’est prolongée durant plusieurs minutes.
La plupart des médias n’auront retenu de cette action (dont on attend toujours le début d’une explication quant à sa signification) que la manière dont les trois jeunes femmes ont été éconduites.
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Vallaud-Belkacem et Valls : la République de l'intolérance.
Il y aurait tant à dire sur la réforme du collège défendue par Mme Vallaud-Belkacem et le gouvernement auquel elle appartient... Mais il semble que la critique de la dite-ministre et de ses dires, de ses intentions ou de ses programmes, soit un exercice, sinon interdit, du moins dangereux : l'accusation d'être un « pseudo-intellectuel », de « ne pas savoir lire » ou de commettre un acte « légèrement xénophobe », est si vite lancée à l'encontre de quiconque ose égratigner la belle favorite du gouvernement !
Cela pourrait faire sourire si ce n'était révélateur d'un état d'esprit de la République actuelle, certaine de sa raison et intolérante à celles d'autrui : ainsi, M. Valls, qui se veut le défenseur de la République absolutiste, agite-t-il dans tous les discours et débats son étendard des « valeurs de la République » tandis que son président s'en va saluer quelques clients (fort peu républicains) des pétromonarchies du Golfe et converser avec un vieux dictateur qui, en son temps, fit rêver tant d'étudiants (et d'étudiantes...) du Quartier latin avant de s'enfermer dans une retraite en survêtement qui casse un peu le mythe de l'aventurier... En fait, le discours sur la République et ses supposées valeurs (qui sont aussi celles de M. Cahuzac ou de M. Balkany) est à usage interne, franco-français, et apparaît comme la ligne de défense d'un gouvernement qui n'est, trop souvent, que le serviteur d'une oligarchie qui « prend son petit déjeuner à New-York et légifère à Bruxelles », selon la formule consacrée. Mais il est bien pratique pour diaboliser toute critique et éviter tout débat de fond !
Je dois avouer que j'ai été particulièrement choqué d'entendre Mme Vallaud-Belkacem traiter les essayistes et écrivains qui dénonçaient sa réforme et les nouveaux programmes scolaires d'histoire de collège, de « pseudo-intellectuels » : les trois qu'elle visait explicitement (mais sans doute la liste qu'elle a livrée aux médias n'était-elle pas exhaustive...) s'appellent, excusez du peu, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner et Luc Ferry, ce dernier ayant lui-même occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale. On peut reprocher beaucoup de choses aux trois sus-cités, et combattre certaines de leurs idées (le libéralisme de Ferry, le croissancisme de Bruckner, etc.), mais il ne me viendrait pas à l'idée de les sous-estimer ou de refuser de les lire, ou de vouloir les faire taire : Mme Vallaud-Belkacem n'a ni cette timidité, ni la décence de reconnaître l'intelligence adverse, et c'est particulièrement inquiétant quand on occupe le ministère qui est le sien ! Il est vrai que l’Éducation nationale n'a jamais été autre chose, le plus souvent, que l'instrument du Pouvoir politique, comme le rappelait à l'envi Marcel Pagnol, mais j'ai encore la faiblesse de croire que l’École peut ouvrir (et qu'elle devrait le faire, même si ce n'est pas forcément le cas...) les intelligences et favoriser « la curiosité sans laquelle », selon le Maître de Martigues, « aucun savoir n'existerait »...
En tout cas, la liste des « proscrits de la République », selon M. Valls et Mme Vallaud-Belkacem, s'allonge de semaine en semaine, au-delà de la seule affaire de la réforme du collège : Eric Zemmour, Michel Houellebecq, Michel Onfray, Alain de Benoist, Emmanuel Todd, etc. Va-t-on y rajouter demain Sylviane Agacinski, coupable de critiquer la GPA et d'argumenter sa position sans beaucoup d'aménité pour le « politiquement correct », et qui signe une pétition contre cette marchandisation des utérus dans Libération cette semaine (circonstance aggravante : Onfray l'a aussi signée...), ou bien Philippe Val, ancien directeur de Charlie-Hebdo et désormais pourfendeur d'une certaine Gauche de l'inculture avec des mots qui doivent effrayer Fleur Pellerin, ministre de la Culture « qui n'a pas lu un roman depuis deux ans » selon son propre aveu ?
J'ai, sur mon bureau, « Que faire ? », non pas l'ouvrage de Lénine (déjà lu, et toujours dans ma bibliothèque, à portée de la main), mais le livre du débat entre Marcel Gauchet et Alain Badiou, entre le défenseur (un peu désabusé) de la démocratie libérale et le penseur (jamais fatigué) d'une gauche radicale « néo-maoïste » : c'est un régal d'intelligence et un débat d'une grande volée, et les idées se confrontent, s'affrontent et, parfois, se mêlent ! Je ne suis ni maoïste ni libéral, et, pourtant, je fais mon miel de cet échange intellectuel, sans renier mes idées ni me rallier à l'un ou l'autre des camps. Ce débat est à l'honneur des débatteurs et de la pensée elle-même : il est aussi l'antidote à l'intolérance de la République vallsienne et à cette « défaite de l'intelligence » que représente l'esprit de la réforme de Mme Vallaud-Belkacem.
Tant qu'il y aura des hommes libres, ils penseront et discuteront, sans attendre l'autorisation de qui que ce soit, et c'est une bonne chose... Et tant pis pour la République, ses valeurs et ses séides !
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Europe, ville ouverte (Présent 8355)
« Pas un seul réfugié ou migrant intercepté en mer ne sera renvoyé contre son gré » : ainsi a répondu le ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne, Federica Mogherini, au gouvernement britannique qui demandait que les clandestins sauvés des eaux soient renvoyés chez eux. On croit rêver !
Voilà un homme, qui a dû régler une somme colossale à des passeurs, toute sa famille s’étant cotisée pour le lui permettre, qui a risqué mille morts et souffert dans un rafiot où il a erré, maltraité, affamé, mais le voilà, enfin, sur les terres européennes. Et là, il est interrogé par un agent qui applique les consignes de Mme Mogherini qui lui dit : « Nous pourrions vous expulser, et même nous le devrions, sauf si vous vous y opposez. Alors que préférez-vous ? Retourner dans votre pays misérable ou être accueilli dans un des vingt-huit États de l’Union, où vous serez soigné, logé, nourri, doté d’un pécule mensuel (514 euros en France), peu après, vous pourrez faire venir votre famille et si vous êtes en France, au bout de cinq ans vous pourrez tous devenir Français ? »Combien de « migrants » ou de « réfugiés » – jamais de clandestins – espère Federica Mogherini, vont-ils répondre : « Merci beaucoup, mais, finalement, tout bien réfléchi, le climat européen, un peu trop frisquet ne me convient pas, je préfère retourner au Mali à vos frais » ? Poser la question, c’est y répondre ! Est-ce angélisme ou cynisme pour dissimuler par une fausse compassion un scandaleux libéralisme qui déclare l’Europe ville ouverte aux clandestins ?
Songeons à l’injustice que constitue cette lâche politique à l’égard des étrangers, en Afrique ou ailleurs, qui, eux aussi, rêvent d’Europe, mais qui essaient d’y accéder par des voies légales en demandant leur visa, parfois pendant des années, sans grand succès. Ils voient que ceux qui violent nos lois reçoivent une prime à la délinquance en étant accueillis après avoir forcé nos frontières. Comment ne seraient-ils pas encouragés à les imiter ?
Installer dans les pays de l’Union ces individus interceptés sur les côtes italiennes, ce n’est qu’une « réponse » de Bruxelles au grand débarquement, l’autre devait être militaire, en frappant « à la source », là d’où partent les bateaux.
Mais il y faut le feu vert de l’ONU. L’Union, en défendant sa résolution, envisageait des « moyens amphibies » et des Forces spéciales en vue « de la destruction aérienne, terrestre et maritime » d’objectifs sur le sol libyen, donc un débarquement. Or, la même Federica Mogherini, mercredi, angélique, mais aussi pacifiste, a reculé d’un grand pas en déclarant : « Ce que nous préparons est une opération navale, destinée à perturber le modèle économique, des trafiquants. Il n’y aura pas de troupes européennes sur le sol libyen. » Alors qu’il s’agissait, à l’origine, d’anéantir l’infrastructure des passeurs, voire ces derniers eux-mêmes, on va maintenant seulement « perturber » leur « modèle économique ». Et pourquoi pas, Mme Mogherini, pour « perturber » leur modèle financier envoyer à la place des soldats un commando d’huissiers pour procéder à une saisie-arrêt sur leur compte en banque ? Les trafiquants d’êtres humains ont donc de beaux jours devant eux. L’installation annoncée et inconditionnelle dans les pays de l’Union va relancer le marché et avec lui, hélas, la mort de milliers de pauvres hères, dont le ministre des Affaires étrangères de l’Union portera aussi la responsabilité, comme les chefs de gouvernement qui lui ont abandonné une part du destin de l’Europe.Guy Rouvrais
http://fr.novopress.info/187640/europe-ville-ouverte-present-8355/
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Tour de France pour la famille : le 20 mai à Bordeaux
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Comment désactiver le nouveau mouchard de Windows
Windows a placé un nouveau mouchard sur nos ordinateurs afin de récupérer des données, sans que l’on sache quoi avec certitude. La firme n’a pas donné de précision sur ce programme. Par précaution il est préférable de le désactiver, la manipulation est simple et rapide. Les version concernées sont Windows 10, Windows 8.1 et Windows 7 service pack 1.
Pour savoir si votre ordinateur est concerné par cette surveillance vous allez dans démarrez (bouton en bas à gauche), vous tapez winver puis vous cliquez l’icône de l’exécutable. Une fenêtre apparaitra pour vous dire quelle version de Windows vous avez.
Si vous souhaitez vous débarrasser du mouchard, suivez ce petit tutoriel rapide : ici.
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Pourquoi ne pourrions-nous pas rouvrir le dossier de la peine de mort ?
La peine de mort est à l’ordre du jour. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, mais Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois.
La peine de mort est à l’ordre du jour. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, mais Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois. La réponse de Bruxelles ne s’est d’ailleurs pas fait attendre. Pas question de revenir en arrière ou bien alors la Hongrie devra quitter l’Union européenne et, accessoirement, le Conseil de l’Europe. Pour cette dernière organisation née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et dont la vocation est de promouvoir la démocratie et défendre les droits de l’homme, la peine de mort est une question de principe. Notons au passage que l’« affreux » Poutine y a mis fin en Russie alors que les « vertueux » États-Unis continuent de l’appliquer… Allez comprendre !
La peine de mort est un de ces sujets dont il est quasiment impossible de débattre dans la sérénité et, paradoxalement – c’est en tout cas l’impression que j’en ai tirée à la lecture des nombreux forums qui traitent de cette question sur le Net -, ce sont les abolitionnistes qui le plus souvent polluent le débat par leur posture moralisatrice et un langage agressif. Permettez-moi d’oser ici aborder la question sous l’angle strictement rationnel.
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Nouveaux programmes scolaires : détruire l’identité nationale – Par Guillaume Faye
Les programmes scolaires revisités par Mme Najat Vallaud-Belkacem mettent l’islam en valeur et tentent d’abolir la transmission de la culture française et européenne. Cette entreprise, fort bien ciblée, est parfaitement corrélée au processus d’immigration de peuplement invasive, de colonisation et d’islamisation. Les nouveaux programmes prévoient qu’une partie de l’histoire de France sera facultative (chrétienté médiévale) mais l’histoire de l’islam (truquée, on peut le prévoir…) obligatoire.
La logique islamisatrice
On croit rêver : en effet, dans les nouveaux programmes du collège concoctés par la ministre de l’Éducation nationale, Mme Najat Vallaud-Belkacem, l’histoire de la chrétienté médiévale, des Empires byzantin et carolingiens ou de la période des Lumières devient facultative. En revanche, en 5e, l’étude des débuts de l’expansion de l’islam est… obligatoire ! Le Conseil supérieur des programmes (CSP), peuplé d’islamo-gauchistes, a parfaitement validé ces choix. Ils entrent dans le projet d’effacer progressivement le récit de la mémoire historique nationale française au profit de l’identité des ”nouvelles populations”, selon le souhait du think-tank Terra Nova. Pour l’essayiste Dmitri Casali « on veut gommer les racines chrétiennes de la France ». C’est vrai, mais ce constat est insuffisant, il faut aller plus loin encore. Il s’agit tout simplement d’islamiser (et d’arabiser) l’enseignement de la mémoire historique dès l’adolescence.Mais on cherche aussi à faire reculer dans les programmes tout ce qui pourrait heurter les musulmans – le christianisme, les Lumières, etc. « À croire qu’il ne faut pas heurter certaines sensibilités religieuses », remarquait pudiquement Hubert Tison, secrétaire général de l’association des professeurs d’histoire-géographie. Tout cela sous le prétexte d’« alléger les programmes » qui seraient trop chargés. En réalité, dans les collèges à forte proportion ou à majorité d’élèves musulmans issus de l’immigration, pour ne pas « créer de problèmes », on laisse aux professeurs le soin de faire l’impasse sur les sujets qui fâchent.
En revanche, tous les élèves, même dans les classes sans musulmans, devront obligatoirement étudier l’histoire de l’islam ! On se doute qu’elle sera enjolivée et expurgée de ses sombres réalités – comme par exemple l’esclavagisme des Africains, les raids barbaresques, les persécutions d’infidèles, etc. Derrière cette démission, cette soumission à l’islam, on retrouve aussi les pratiques soft-totalitaires de l’Éducation nationale, adepte du bourrage de crâne idéologique. Parmi les enseignements obligatoires, on trouve la traite négrière transatlantique et les conquêtes coloniales présentées comme des agressions ; toujours le même objectif : culpabiliser l’histoire de France.
Abolition et substitution de la mémoire
Mme Najat Vallaud-Belkacem sait ce qu’elle fait. Avec la complicité des idéologues de l’Éducation nationale et la bénédiction de François Hollande, elle milite activement pour accélérer l’islamisation. En tant que féministe, adepte de la théorie du genre, égalitariste forcenée, elle semble ne pas percevoir l’insurmontable contradiction de sa position. Mais peu importe : pour elle, sans doute, la dépossession de l’identité française est prioritaire et corrélée à une volonté de procéder à une acculturation arabo-musulmane. Tout se passe comme si l’islam devait devenir, par force, « notre histoire », comme si nous devions l’incorporer dans notre mémoire. Cela correspond au dogme (de type stalinien) de l’idéologie dominante, maintes fois asséné en dépit de toute vérité historique, selon lequel « la France a toujours été un pays musulman » ou un pays d’immigration et de mélanges permanents, sans identité fixe. Un récent rapport sur l’intégration parle, sans rire, de la « dimension arabo- orientale de notre identité ». Le n’importe quoi, le mensonge historique, au service du fanatisme idéologique.Dans les nouvelles réformes de déconstruction de l’identité européenne de la France, on trouve également le torpillage de l’enseignement du grec ancien, du latin et de l’allemand, destinés à disparaître progressivement ou à devenir anecdotiques et marginaux. Et à cela, s’adjoint logiquement le renforcement des « enseignements de langues et de cultures d’origine » (ELCO). Il s’agit de faire apprendre les cultures et surtout les langues de leurs origines ethniques aux jeunes élèves issus de l’immigration, majoritairement l’arabe et le turc, qu’ils maîtrisent souvent mal ou pas du tout. Ces enseignements concernent aujourd’hui 92.500 élèves dont 87.000 dans le primaire, population scolaire en augmentation de 16% de 2010 à 2015. En parallèle, l’enseignement grammatical et lexical de la langue française est volontairement torpillé. Les deux entreprises sont logiquement liées.
Il s’agit, outre la furie égalitariste et anti-élitiste du nivellement par le bas (notamment avec la suppression des classes bilangues), terriblement nuisible pour les classes modestes, de supprimer de l’enseignement non seulement l’héritage du christianisme mais aussi celui de la culture gréco-latine, pareillement reniés. Ethnocide culturel.
Les idiots de la République
C’est assez extraordinaire : la République renonce à l’intégration et à la francisation – encore plus à l’assimilation. Elle promeut le communautarisme ethnique et l’islamisation (tout en prétendant combattre l’islamisme !). En réalité, le pouvoir a pris acte des réalités démographiques et de l’immigration massive qu’il a favorisé depuis des décennies. M. Valls a déclaré le 5 mai 2015 devant les députés, fustigeant ceux qui s’opposaient à la réforme des programmes : « c’est une nostalgie que vous essayez de défendre, une nostalgie d’une France qui est celle du passé ». Autrement dit, la « nouvelle France » doit abolir la mémoire et l’identité de l’« ancienne France ». Les Français de souche doivent renoncer à leur identité et à leur ethnicité mais…. pas les immigrés allochtones ! Quant aux étrangers qui ont choisi l’assimilation française et européenne, ils sont tout autant méprisés.
M. Valls a avoué par ailleurs que « le terme d’intégration ne veut plus rien dire ». Il lui préfère celui de « citoyenneté » Naïveté totale : la citoyenneté républicaine est totalement incompatible avec l’islam ! Et la vraie citoyenneté (voir Aristote) n’est possible qu’entre sociétaires qui possèdent les mêmes valeurs, la même mémoire ; autrement, c’est la rupture communautariste assurée avec, au bout, la guerre civile probable. Cette idéologie d’un angélisme crétin et, au fond, haineuse de l’identité européenne et française, a également été formulée par M. Sarkozy (mais, chez lui, par calcul politicien et non par fanatisme idéologique comme chez M. Valls) quand il a déclaré, repentant : « quand j’étais président de la République, je n’aurais pas du parler d’identité nationale mais dire que je voulais défendre les valeurs de la République ». Quelle république ? Une future république islamique ?
Il y a fort à parier que la droite, si elle revient au pouvoir en 2017, n’osera pas remettre en cause les mesures de démolition de Mme Vallaud-Belkacem.Vers l’inévitable affrontement
La conscience nationale, les traditions autochtones sont donc traitées de « nostalgie » ringarde, voire criminelle, par les collaborateurs de l’immigration massive et de l’islamisation. En revanche, les « nouveaux Français » issus de l’immigration sont choyés comme jamais ; leur religion, leur culture, leurs langues sont mises en valeur et enseignées. Outre les nombreux privilèges, subventions, protections dont ils bénéficient par ailleurs. Ils sont flattés parce que leur nombre croissant fait peur. La tradition et la mémoire sont suspectes voire détestables quand elles concernent la France, son identité et son histoire ; mais elles sont formidables quand elles concernent les populations migrantes et, en particulier l’islam ; cet islam sur la véritable nature duquel on se bouche les yeux, soit par bêtise et ignorance, soit par pusillanimité et lâcheté.Tout cela est parfaitement antidémocratique puisque la majorité des Français refuse cette politique de capitulation et de soumission. Mais la démocratie n’est pas le bac à sable de l’idéocratie de la gauche idéologue ou de la droite capitularde. Cependant ces nouvelles mesures imposées par l’oligarchie à l’Éducation nationale sont la conséquence logique de l’immigration hors contrôle et du différentiel démographique intérieur : elle a pris acte, avec jubilation, qu’intégration et assimilation étaient désormais quantitativement impossibles. C’est aux Français de souche de s’adapter, de renoncer à eux-mêmes, à leur enracinement. Leur histoire est terminée, forclose. L’oligarchie (voir les analyses de Terra Nova) se dit et espère que dans pas si longtemps la véritable minorité visible, ce seront les Français de souche.
Mais est-ce bien sûr que cette stratégie réussisse ? Pas certain. Car les oligarques à la tête de la République française ont négligé les effets dialectiques de leurs décisions. À toutes choses, malheur est bon. Autrement dit, en renforçant le communautarisme, notamment musulman (et en combattant par ailleurs l’islamisme et son terrorisme, contradiction absolue), les gouvernants renforcent par ailleurs la rupture polémique entre la France de souche et la « nouvelle population ». Ils confortent des identités hostiles les unes envers les autres, dans leur rêve « républicain » pacificateur. Ils préparent la guerre civile ethnique globale, qui impliquera évidemment, nécessairement l’islam, en Europe même. Ils jouent avec le feu comme des enfants avec des allumettes. Ceux qui ont créé le chaos, irresponsables, seront dévorés, comme les enfants de Saturne.
http://www.gfaye.com/nouveaux-programmes-scolaires-detruire-lidentite-nationale/