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lobby - Page 1660

  • Peut-on détruire l’identité française ?

    Nos gouvernants - fausse droite et vraie gauche confondues – ne se posent plus la question depuis très longtemps et s’y emploient avec un zèle inégalé.

    Assurément, oui.

    Nos gouvernants – fausse droite et vraie gauche confondues – ne se posent plus la question depuis très longtemps et s’y emploient avec un zèle inégalé, chaque gouvernement prenant le relais du précédent afin de poursuivre et amplifier pour mener jusqu’à son terme, une politique ségrégationniste en faveur des banlieues.

    Comment s’y prennent-ils ?

    Tout simplement en s’en prenant à l’Ecole.

    Jean Macé, fondateur de la ligue de l’enseignement, disait : « Qui tient les écoles, tient la France ». Ceux qui sont censés nous gouverner l’ont bien compris.

    Ainsi, depuis le début des années 2000, deux systèmes éducatifs parallèles sont à l’œuvre et dont les objectifs se croisent dangereusement, mettant gravement en péril l’avenir de la société française.

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  • Najat Vallaud-Belkacem compare l'école de la République à une famille nombreuse

    NVB se déploie tous azimuts pour tenter de faire accepter sa conception de l'école. Elle était samedi à Reims au congrès de l'organisation de parents d'élèves, où elle s'est voulue rassurante et a défendu une nouvelle fois sa réforme du collège après la journée d'action de mardi.

    Comparant l'école de la République à une famille nombreuse, elle a expliqué que les parents d'une telle famille répartissaient leurs efforts pour permettre à ceux qui sont le plus en difficulté de s'élever et à ceux qui sont en avance d'aller plus loin. Dans l'idée, très bien.

    Ce sont juste les moyens choisis qui sont mauvais. Car il est évident que l'égalitarisme à tous crins n'est pas un but en soi, et si votre petit dernier est plutôt doué pour la mécanique, il est abusif de la part de maman de vouloir en faire un polytechnicien, et plus abusif encore de baisser le niveau de Polytechnique pour y parvenir. Décidément, pas sûr que NVB soit une très bonne mère de famille nombreuse. En fait, son école pourrait bien ressembler à ça :

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    Marie Bethanie

  • L’ Europe, première mafia institutionnelle, premier continent musulman

    Il est des évidences tellement flagrantes qu’elles échappent à l’attention des politologues et des journalistes les plus brillants. En voilà deux par exemple :

    1) L’Europe, première mafia institutionnelle :

    Il doit s’édifier en ce moment de belles fortunes sur les côtes libyennes et grâce à qui ? A l’Europe ! Pourquoi ? Parce qu’à partir du moment où l’Europe accueille les migrants, les sauve de naufrages et va jusqu’à prévoir des quotas de répartition entre ses différents pays, elle enrichit la mafia des passeurs et surtout, elle établit une complicité avec eux. Sa relation relève ni plus ni moins de la même nature que celle qui définit le producteur de drogue avec son trafiquant. Or, elle est une institution politique et en ce sens, on peut donc dire qu’elle est la première mafia institutionnelle au monde. Allant au bout de sa logique, elle serait sans doute mieux inspirée si elle organisait une navette quotidienne entre ses côtes italiennes et la limite des eaux territoriales libyennes. Elle ferait alors l’économie de ses grosses larmes de crocodile devant les nombreux naufrages de migrants à qui d’ailleurs elle ferait gagner un peu d’argent car les passeurs ainsi ne seraient plus fondés à exiger de la part de ces malheureux de grosses sommes d’argent.

    2) L’Europe, premier continent musulman :

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  • Laurent Garnier : « Subversion générale des programmes et fin du latin »

    Laurent Garnier est professeur de latin dans un grand lycée parisien. Concerné au premier chef par les réformes de l'enseignement, il donne cet entretien à Monde et Vie en toute liberté, en n'hésitant pas à remettre dans un contexte plus large et encore plus inquiétant la dernière attaque contre le latin à l'Ecole.

    Claire Thomas : Est-il exact qu'avec la nouvelle réforme, le latin et le grec ne seront plus enseignés dans les collèges ?

    Laurent Garnier : Si vous écoutez les médias, le Ministère avait d'abord supprimé cet enseignement, mais il l'aurait ensuite rétabli face au tollé suscité par cette mesure. Madame Belkacem, de son côté, assure qu'il n'a jamais été supprimé : c'est une simple « rumeur », et on « baigne dans la désinformation la plus complète » (chez Jean-Jacques Bourdin, le 13 avril dernier). Pour tirer cette affaire au clair, il faut se reporter aux textes officiels. Première constatation le projet de réforme a fait l'objet de plusieurs versions successives, et dans l'une au moins de ces versions, l'enseignement des langues anciennes avait en effet disparu. Ce n'est pas une "rumeur", c'est un fait.

    CT : Mais maintenant ? Cet enseignement est-il rétabli ?

    LG : Les mots « langues et cultures de l'antiquité » et « latin » (mais non « grec ») figurent bel et bien dans la version actuelle, ce qui semble donner raison à Najat Vallaud-Belkacem. Mais c'est une illusion, car ces mots n'ont aucun contenu réel. La supercherie consiste en effet à intégrer le latin aux EPI.

    CT : Qu'entendez-vous par "EPI" ?

    LG : C'est une des principales innovations de la réforme : les EPI sont des « Enseignements Pratiques interdisciplinaires », réunissant les professeurs de plusieurs disciplines, pour faire travailler les élèves en équipes sur des applications « pratiques ». Il y a huit EPI en tout, parmi lesquels : « développement durable », « monde économique et professionnel », « corps, santé et sécurité », « information, communication et citoyenneté ». Sur l'utilité pédagogique de ces nouvelles EPI, voici des exemples fournis par le Ministère : dans un EPI physique/SVT, les élèves réaliseront des maquettes d'éoliennes et produiront un reportage vidéo qui sera diffusé sur le blog du collège. Autre exemple, déjà expérimenté celui-là dans un collège de Bordeaux. les professeurs d'espagnol et de géographie demandent à leurs élèves de rédiger en espagnol un tract destiné aux floriculteurs du Kenya. Je n'invente rien : c'est un reportage de France 2, disponible sur Internet.

    CT : Soit, mais quel est le problème, à partir du moment où le latin continue à être enseigné ?

    LG : Mais comment pourrait-il l'être ? Ce qu'il faut savoir, c'est que ces EPI ne bénéficient pas d'horaires spécifiques les heures qui leur sont consacrées sont empruntées aux disciplines concernées (aux heures d'espagnol et d'histoire-géographie, dans le dernier exemple cité). Or - et c'est le point capital - d'après les documents officiels eux-mêmes, aucune heure d'enseignement n'est prévue pour le latin (ou le grec), je dis bien aucune. Cela veut dire que, dans le cas d'un EPI « langues et cultures de l'antiquité », il faudrait prendre des heures à d'autres disciplines. Lesquelles les mathématiques ? la physique ? l'EPS ? Absurde. Le français ? Mais il ne dispose que de 4 heures ou 4 h 30 selon les niveaux. Et il en faut 3 pour enseigner le latin dans les conditions actuelles. Le Ministère prétend que ces heures seront maintenues, mais il ne nous explique pas de quel chapeau on les sortira. Autre mystère : si vous consultez les nouveaux programmes, vous ne trouvez rien sur les langues anciennes. Etrange enseignement, qui n'a d'existence ni dans les horaires, ni dans les programmes officiels ! En réalité, tout se passe comme si l'on avait voulu court-circuiter toute opposition en ajoutant aux EPI déjà existants un intitulé bidon, qui n'a manifestement rien à voir avec eux... Vous avez dit désinformation ?

    CT : Quelle est donc la logique d'ensemble de cette réforme ?

    LG : Celle du sabotage : on réduit de 20% les horaires des cours traditionnels (au profit des EPI et autres), on ne cesse de restreindre la part des « savoirs fondamentaux » tout en prétendant les renforcer (le français perd encore une heure d'enseignement au collège, alors que, selon certains calculs, un élève en a déjà perdu 300 au cours de sa scolarité !), on supprime tout ce qui pourrait viser à l'excellence (cours de langues anciennes, classes européennes, et, pour une grande part, classes « bilangues »), on amuse la galerie avec des gadgets (EPI, etc.), on masque l'effondrement du niveau en supprimant les redoublements, les notes chiffrées, les objectifs annuels, et on augmente le bourrage de crâne idéologique par le biais des enseignements « transdisciplinaires », dont c'est la fonction explicite, selon Vincent Peillon lui-même. L'Ecole devient une gigantesque garderie, doublée d'une invraisemblable usine à gaz. Sommé de travailler toujours plus « en équipe », l'individu doit se dissoudre dans la masse. Le professeur, pris dans toutes sortes de contraintes, perd sa liberté, et l'élève se voit privé des moyens de devenir un sujet autonome, capable de réflexion et d'esprit critique.

    CT : C'est donc l'aboutissement d'un Mai 68 pédagogique comme on ne l'avait jamais cauchemardé ?

    LG : Un Mai 68, oui, mais qui a la particularité d'être imposé d'en haut, et de se poursuivre depuis des décennies, selon un plan de toute évidence conçu de longue date (déjà formulé en 1947 avec Langevin-Wallon).

    CT : Un plan conçu dans quel but ?

    LG : A qui profite le crime, sinon au système, qui entend disposer ainsi d'une masse d'abrutis qu'il pourra manipuler à sa guise ?

     

    Propos recueillis par Claire Thomas, monde&vie avril 2015

  • « Histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine » | Par Carroll Quigley | Présenté par Pierre Hillard.

    Ce grand livre de Carroll Quigley (1910-1977), professeur à l’université de Georgetown est paru en anglais après sa mort en 1981.

    Nous pouvons affirmer que cette parution en langue française de l’Histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine, est véritablement une œuvre de salubrité publique. 
    En effet, grâce aux travaux de cet universitaire américain, il est désormais possible de mieux connaître les arcanes de ce monde oligarchique opaque dont l’action a été déterminante pour le monde anglo-saxon et, par ricochet, pour la planète entière.

    L’auteur développe et explique à partir d’abondantes pièces d’archives que les élites anglo-saxonnes ont élaborées, dans la deuxième moitié du XIXè siècle, un véritable plan de bataille afin de permettre à l’Empire britannique associé aux Etats-Unis d’asseoir une hégémonie complète sur le monde. Cette volonté de puissance et de domination a été l’œuvre d’une poignée d’hommes liés intimement à la haute finance de la City et de Wall Street.

    Tout un groupe, issu de la haute aristocratie et bourgeoisie britannique en liaison avec une élite américaine, émerge. Fort d’un travail de bénédictin, Carroll Quigley recense les noms et expose les ambitions de cette « super classe » ou « famille technocratique » avant l’heure définie par des liens sociaux et familiaux étroits.

    Pierre Hillard

    « Selon Quigley, les puissances du capitalisme financier (1850-1932) avaient pour ambition de créer un système mondial de contrôle financier dans les mains du secteur privé capable de dominer le système politique de chaque pays et l'économie mondiale… »
    Site officiel de l’auteur (en anglais uniquement)  : www.carrollquigley.net


    Carroll Quigley dans le documentaire d’Alex Jones « Invisible Empire » | Extrait.

    Carroll Quigley dans le documentaire d’Alex...
     par Scriptomaniak

    Détails sur le produit : 
    Sortie : 23 mai 2015
    Prix public : 26,00€
    ISBN : 978-2-35512-062-6
    Format 17x24
    Broché : 450 pages
    Commander le livre. 

    http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/actualite-editeur/1692-prevente-de-histoire-secrete-de-l-oligarchie-anglo-americaine-par-carroll-quigley

  • Disparition de Robert Chardon : Francis Gruzelle saisit la justice

     

    Toujours sans nouvelles du maire de Venelles, notre confrère Francis Gruzelle, éditorialiste sur ripostelaique.com, a déposé un avis de signalement de disparition de personne.

    Injoignable à sa mairie ou son domicile, introuvable dans les hôpitaux de la région, comptes Facebook et Twitter fermés, Robert Chardon semble avoir été « rayé de la carte » depuis ses déclarations-choc sur la nécessite d’interdire le culte musulman en France. Aux dernières nouvelles, il avait été interné en hôpital psychiatrique après ses déclarations, mais nul ne sait dans quel établissement le maire a été placé.

    Devant l’impossibilité de joindre le maire de Venelles ou même de trouver trace de lui, Francis Gruzelle a déposé un signalement de disparition de personne à Madame le Procureur de la République Dominique Moyal près le Tribunal de Grande Instance d’Aix-en-Provence.
    Espérons que cette démarche officielle sera suivie d’effet.

    http://fr.novopress.info/

  • Prostitution de mineures : trois vedettes du taekwondo à la barre. Ou « l’intégration par le sport »…

    Le sport est souvent présenté par les politiciens comme un bon moyen de canaliser, d’intégrer et de civiliser les jeunes étrangers (à papiers français ou non) : les associations sportives de banlieue sont ainsi largement financées par les contribuables.

    Est-ce vraiment une bonne idée de donner des cours de sport de combat aux jeunes immigrés ?

    En tout cas, on n’entend pas tellement parler des cas de figure, pourtant pas rares, où l’« intégration » par le sport au plus haut niveau a échoué, c’est le moins qu’on puisse dire.

    En scrutant un peu, on apprend par exemple récemment que trois anciens membres de l’équipe de France de taekwondo (sport de combat coréen) comparaissent ces jours-ci devant la cour d’assises de l’Isère, « pour avoir obligé des mineures en rupture familiale à se prostituer via des annonces sur internet ».

    L’affaire éclate en avril 2012 quand la mère d’une des jeunes filles, âgées de 14 à 17 ans, porte plainte à la gendarmerie. Sa fille fugueuse et placée en famille d’accueil a non seulement été contrainte de se prostituer mais elle dit aussi avoir été violée par Amine Manai, champion de France (-68 kg) et champion d’Europe (-21 ans) de taekwondo.

    Ce dernier passait des annonces sur le site Vivastreet et incitait la jeune fille à fumer du cannabis pour qu’elle devienne insensible aux rapports sexuels.

    Au fil de l’enquête, les gendarmes découvrent que certaines annonces sont passées depuis les locaux parisiens de l’Insep (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) et que plusieurs autres taekwondoïstes sont impliqués : Adam Manai, frère d’Amine, et Moussa Cissé, vice-champion d’Europe des moins de 58 kg.

     

    Les jeunes filles étaient «recrutées» dans un foyer éducatif de Saint-Egrève, près de Grenoble, puis devaient se prostituer dans des hôtels, principalement dans le sud-est de la France.

    Ce réseau de proxénétisme était dirigé par Amine Manai, aujourd’hui âgé de 25 ans, et par Sofiane Cherifi, 24 ans, déjà condamné pour des faits similaires et qui continuait à officier depuis sa cellule.

    L’entreprise était particulièrement lucrative, chaque victime pouvant rapporter 1.200 euros par jour à ses proxénètes. Sur une écoute téléphonique, Sofiane Cherifi se vante ainsi de s’être «fait presque 8.000 euros en deux jours avec Amine».

    Source

    http://www.contre-info.com/prostitution-de-mineures-trois-vedettes-du-taekwondo-a-la-barre-ou-lintegration-par-le-sport#more-38038

  • A Argenteuil, le maire PS finance la construction d'une nouvelle mosquée

    ...en ne faisant pas payer le loyer, d'un montant estimé à 82 000€ à ce jour, du local de substitution prêté par la mairie pendant les travaux de construction d'un nouvelle mosquée. Il y a pourtant déjà plus de 10 mosquées à Argentueil :

    "À Argenteuil, le maire PS sortant Philippe Doucet fait partie de ces élus qui ont une double lecture de la loi de 1905, notamment lorsqu’il s’agit du culte musulman (...) Il existe aussi de nombreux lieux de culte protestants, une synagogue, ainsi que la plus grande mosquée d’Europe, dans le quartier Val d’Argent Nord. Inaugurée le 29 juin 2010 par l’ancien Premier ministre François Fillon, la mosquée Al-Ihsan compte 3 000 m2 aménagés dans un ancien garage Renault. Onze ans de travaux ont été nécessaires à ce bâtiment orné d'une façade mauresque typique coiffée d’un dôme et d’un petit minaret, comme dans les pays arabes (...)

    En tout, plus de dix lieux de culte musulmans ont été référencés sur la ville. À Argenteuil, on estime que près d’un tiers de la population est musulmane [Mais comment le savent-ils ?]. De quoi pousser l’ancien maire PS à lancer le chantier d’une nouvelle mosquée en 2013. Afin de satisfaire les fidèles, il a signé, le 3 octobre 2013, un contrat de location avec le responsable de la future mosquée pour mise à disposition d’un local appartenant à la mairie. Le loyer annuel est de 60 000 euros. Pourtant, à ce jour, pas un centime n’a été perçu par la mairie d’Argenteuil.

    En caméra discrète, Séverine Lebrun a interrogé le futur gérant de la mosquée, dans les locaux gracieusement prêtés par l’ancien maire PS.Celui-ci, un peu pris de court, s’explique sur les 82 000 euros de loyers impayés : "Ce n’est pas une question de loyer. On avait un accord entre nous et eux [la mairie d’Argenteuil, ndlr]. Ils nous prêtent le local jusqu’à la construction de la mosquée." Mais qu’en est-il alors de la convention signée par les deux parties portant sur le montant d’un loyer mensuel ? "On a signé une convention, mais après j’ai dit non, je ne paye rien. Donc il [ndlr, Philippe Doucet] nous a dit : "vous restez jusqu’à nouvel ordre", a affirmé le futur responsable de la mosquée As Salam."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Secret des affaires : les lobbies économiques poussent l’Union européenne à la régression

    Au début de l’année, les députés français tentaient vainement, au nom du « secret des affaires », d’étendre la mainmise des entreprises sur toute information les concernant, au détriment des salariés, des journalistes et des lanceurs d’alerte. Le sujet refait aujourd’hui surface au niveau des institutions européennes, à travers un projet de directive concocté en concertation étroite avec le petit monde des lobbies bruxellois, et dont le principe est identique : que le secret soit la règle, et l’accès à l’information l’exception. Au risque de remettre en cause les fondements même de l’Union.

    En début de l’année, la majorité parlementaire socialiste a souhaité consacrer dans le droit français un principe de protection quasi absolue du « secret des affaires ». Ce projet, qui allait jusqu’à prévoir des peines de prison ferme et des centaines de milliers d’euros d’amende pour les contrevenants, a suscité une forte opposition, notamment parmi les journalistes (lire notre article). Selon les critiques, les dispositions envisagées par les députés faisaient en effet peser des risques énormes sur la liberté d’information en matière économique, la protection des sources et des lanceurs d’alerte et les droits des salariés – le tout pour des bénéfices douteux puisque l’arsenal judiciaire existant pour lutter contre la concurrence déloyale ou l’espionnage industriel est déjà bien fourni.

    Devant une telle levée de boucliers, le gouvernement français a fini par reculer. C’était la troisième fois qu’un projet de loi sur le « secret des affaires » était mis à l’ordre du jour du Parlement en France en quelques années, toujours avec aussi peu de succès.

     

    Mais le sujet tient manifestement à cœur à de puissants intérêts économiques. Aujourd’hui, il refait surface au niveau des institutions européennes, à travers un projet de directive sur le secret des affaires présenté par la Commission et examiné en ce moment par le Parlement. La démarche est certes moins ouvertement répressive que ce n’était le cas dans le projet des socialistes français (il n’est plus question de peines de prison…), mais elle est tout aussi dangereuse dans ses implications ultimes. Il s’agit de consacrer l’idée que le secret des affaires doit être la règle, et l’accès à l’information sur la vie des entreprises, de quelque type qu’elle soit, l’exception – une exception chèrement acquise et toujours susceptible d’être remise en cause. Avec pour conséquence de fragiliser tout l’édifice (pourtant imparfait) de normes et de régulations sur lequel s’est construit l’Union européenne, et dont elle tire ce qui lui reste encore de légitimité parmi les citoyens du continent.

    Comment les lobbies font la loi en Europe

    Une enquête conjointe menée par le Corporate Europe Observatory, une ONG basée à Bruxelles, le collectif britannique Bureau of Investigative Journalism et Mediapart [1] lève le voile sur le processus d’élaboration du projet de directive sur le secret des affaires.

    Cette enquête s’appuie sur l’analyse d’une masse considérable de documents et de courriels obtenus – est-ce que cela sera encore possible demain ? – suite à une demande officielle de divulgation auprès de la Commission européenne.

    Elle illustre de manière exemplaire et quasi caricaturale le travail d’influence des lobbies économiques et la manière dont ils parviennent à peser sur la législation européenne. Les protagonistes de cette histoire appartiennent à un petit monde de cabinets d’avocats, d’associations professionnelles et de firmes de relations publiques. Ils ont réussi à créer artificiellement en quelques années le « besoin » de légiférer sur le secret des affaires et à se retrouver étroitement associés à l’élaboration de la directive par la Commission, sans que la société civile soit jamais consultée avant les étapes ultimes.

    Une facilité qui contraste avec les difficultés sans nombre que doivent affronter les eurodéputés ou les associations qui cherchent à faire aboutir à Bruxelles de modestes propositions de réforme ou de régulation des acteurs économiques.

    Bien entendu, derrière ce petit monde, il y a aussi et surtout les intérêts de puissantes multinationales. L’une des forces motrices de cette campagne de lobbying est une organisation très discrète (elle n’a pas même de site internet) appelée Trade Secrets and Innovation Coalition(« Coalition pour le secret des affaires et l’innovation »). Grâce aux documents divulgués par la Commission, on sait que ses membres incluent un petit groupe de multinationales parmi lesquelles Alstom, Michelin, Solvay, Safran, Nestlé, DuPont, GE et Intel. « Tout apparaît essentiellement être en fait une affaire franco-américaine, remarque Martine Orange dans ses articles pour Mediapart. Tous les autres pays paraissent beaucoup plus en retrait. » Autre acteur clé : le Conseil européen des industries chimiques (Cefic), le plus important lobby bruxellois, dont le président n’est autre que le Français Jean-Pierre Clamadieu, PDG de Solvay (groupe franco-belge qui a absorbé Rhodia), et qui compte dans son conseil d’administration des représentants de Total et d’Arkema ainsi que des grands groupes chimiques allemands et américains.

    L’information devenue propriété exclusive

    Initialement, il ne s’agissait que d’harmoniser les législations européennes existantes. La plupart des pays – dont la France – disposent en effet déjà de moyens juridiques pour lutter contre l’espionnage industriel, dans le cadre du droit relatif à la concurrence déloyale. Ce qui a l’avantage de restreindre d’emblée les poursuites au cercle des concurrents commerciaux d’une entreprise. Le coup de force des lobbies est d’avoir réussi à convaincre la Commission du besoin de faire passer la protection du secret des affaires sous un régime juridique comparable à celui de la propriété intellectuelle [2]. De sorte que n’importe qui – salarié, syndicaliste, militant associatif, chercheur, journaliste, lanceur d’alerte… – pourrait désormais être mis en cause dès lors qu’il aura révélé ou pris connaissance d’une information que l’entreprise concernée jugera détenir une valeur commerciale.

    L’aspect à bien des égards le plus inquiétant du projet de directive européenne actuellement discuté au Parlement est justement qu’il ne comprend pas de véritable définition du secret des affaires. C’est ce qui lui permet de couvrir d’emblée toute information, de quelque nature qu’elle soit et sans limitation a priori. « Le secret des affaires apparaît comme l’outil parfait pour la protection de la propriété intellectuelle parce qu’il n’existe pas de limitation générale pour les sujets concernés », résume l’un des avocats chargé d’accompagner le travail de la Commission. Une liste suggérée par le Cefic illustre l’étendue des informations potentiellement concernées : « les plans et les stratégies de recherche et développement ; les rapports et analyses, les comptes rendus de recherche ; les pilotes et les plans commerciaux ; les données opérationnelles, les concepts et les projets des nouveaux produits, le design d’un produit ou d’un procédé, la formulation ou la composition d’un produit ; les méthodes de production et l’application des savoir-faire ; les dessins de production et de procédés ; les analyses méthodologiques ; les méthodes d’analyses pour les impuretés, l’outil industriel, le degré de pureté et l’identité des impuretés et des additifs, les plans stratégiques, les plans d’affaires, les outils informatiques, les logiciels, les données sur les vendeurs, les distributeurs, les clients, les informations sur les ventes ».

    Les premières victimes de cette volonté d’accaparement sont les salariés eux-mêmes, dont le travail, l’expérience, les réseaux et le savoir-faire sont réduits au statut de « supports » d’informations commerciales exclusives appartenant à leur employeur.

    La réglementation européenne attaquée dans son fondement

    Le projet de directive ne discute pas non plus explicitement les limites à apporter au secret des affaires et la manière d’arbitrer entre ses exigences et les libertés fondamentales des citoyens européens, le droit à la mobilité des salariés, ou les besoins de transparence et de régulation. Ce sont dès lors des pans entiers de la législation européenne, dans des domaines comme la santé, la sécurité alimentaire, l’environnement et la protection des consommateurs, qui se trouvent menacés. Même les contrats de marchés publics – qui touchent pourtant à l’argent des contribuables – seraient eux aussi couverts [3] ! Tout serait décidé au cas par cas, au sein des institutions européennes ou devant les tribunaux. Dans les documents soumis à la Commission, le Cefic ne cache pas son désir de voir ainsi réduits au maximum ses obligations de divulgations lors du dépôt de demandes d’autorisation auprès des agences de l’Union.

    Demain, les informations relatives aux impacts environnementaux ou sanitaires d’un médicament, d’un aliment ou d’une substance chimiques commercialisés par une multinationale pourraient-ils se retrouver soustraits au regard du public, des chercheurs et de la société civile, en raison de leur valeur commerciale ?

    Le droit à l’information économique et la protection des lanceurs d’alerte sont déjà précaires, particulièrement en France ; ils pourraient se trouver encore considérablement affaiblis. L’ampleur des conséquences potentielles du projet de directive explique que celui-ci ait fini par susciter, en réponse, une mobilisation inédite associant syndicats, écologistes, défenseurs de la liberté d’expression et des lanceurs d’alerte, militants de la santé, de l’alimentation et de la consommation. Un appel conjoint circule depuis décembre, désormais assorti d’une pétition en ligne à l’adresse stoptradesecrets.eu.

    Cette mobilisation commence à porter ses fruits puisque, malgré le lobbying ininterrompu des entreprises, les eurodéputés ont introduit en commission plusieurs amendements qui restreignent fortement la portée de la directive. La transparence des informations sanitaires et environnementales pourrait en sortir sauvegardée, la protection des lanceurs d’alerte préservée, et les possibilités de poursuites judiciaires fortement limitées. Ces amendements doivent cependant encore être formellement adoptés (le vote final du Parlement devrait intervenir cet automne), et de nombreux observateurs se demandent si ce projet de directive est véritablement « réformable » et si ce n’est pas son principe même – l’affirmation du secret des affaires comme catégorie passe-partout opposable à toute obligation de transparence – qui doit être refusé, sauf à s’exposer à de graves menaces futures.

    Retournement historique

    La présence des intérêts américains au cœur du processus d’élaboration de la directive montre en effet que l’affaire va en réalité bien au-delà de la défense de la « compétitivité » et de l’« innovation » européenne face à l’espionnage industriel. Elle est indissociable des négociations en cours en vue d’un accord de commerce et d’investissement entre Europe et États-Unis (connu par les acronymes TAFTA ou TTIP) [4].

    L’objectif explicite des industriels est que le secret des affaires, s’il est adopté en Europe, soit intégré au TAFTA, et ainsi encore renforcé grâce à la possibilité de recourir à des tribunaux d’arbitrage privés pour protéger leurs intérêts.

    À rebours de l’image d’Épinal qui voit dans le « grand marché transatlantique » une invasion de l’Europe par les multinationales américaines, ce à quoi on assiste est plutôt une offensive concertée des grands groupes européens et américains pour remettre en cause les principes même sur lesquels se sont construits plusieurs décennies de régulations sociales, environnementales ou sanitaires. En s’alignant sur les intérêts des grands groupes, la Commission et les gouvernements du continent prennent le risque de laisser s’éroder les valeurs fondamentales de la construction européenne, à savoir la primauté des droits fondamentaux, les normes de transparence et la régulation environnementale et sanitaire.

    Un « retournement historique » auquel contribue aussi, par exemple, le programme d’« optimisation » des régulations européennes que doit bientôt annoncer la Commission. Selon des fuites récentes, celui-ci pourrait inclure la mise en place d’un comité de six membres, dont trois « extérieurs aux institutions européennes » (comprendre : issus des milieux économiques), chargé de vérifier que les nouvelles régulations ne représentent pas une charge démesurée pour les entreprises, et doté d’un droit de veto [5]…

    Dans tous ces cas, l’objectif ultime paraît aller bien au-delà de la remise en cause de telle ou telle régulation. L’enjeu est plus fondamental : il s’agit de donner aux intérêts économiques une légitimité juridique équivalente ou supérieure à celles des droits fondamentaux et des pouvoirs publics. Quant à la reconnaissance du travail, elle a totalement disparu de l’horizon.

    À travers le secret des affaires, les tribunaux d’arbitrage privés ou encore l’obtention d’un droit de regard sur toute nouvelle régulation, les multinationales cherchent somme toute à se doter d’une quasi souveraineté. Si l’on pousse à bout cette logique, cela s’appelle un coup d’État. On ne peut que s’affliger de voir la Commission européenne, comme avant elle les socialistes français, y prêter aussi allégrement la main.

    Notes :

    [1] Lire ici et  les articles de Mediapart (abonnement), ici le rapport du Corporate Europe Observatory et  l’article du Bureau of Investigative Journalism (tous deux en anglais).

    [2] Ce qu’ils ont réussi à faire en s’appuyant sur un nombre extrêmement réduit d’exemples, comme cela avait été le cas pour le projet de loi français au début de l’année, ainsi que le note encore Martine Orange :« Plus surprenant encore : alors que la violation du secret des affaires est censée être une menace grandissante pour les entreprises, que les méfaits se multiplieraient de façon exponentielle, ce sont les mêmes cas – quatre au total – qui sont cités de colloques en réunions, de documents préparatoires en communiqués officiels, entre 2011 et 2014. Des cas qui sont d’ailleurs déjà couverts par les législations existantes sur le vol, l’espionnage industriel ou la protection de la propriété intellectuelle. (…) Ainsi, la directive européenne sur le secret des affaires s’est construite à partir de cinq noms de groupes : DuPont de Nemours, Alstom, Michelin, Air Liquide, Intel, et d’une entreprise innovante AMSC. » De manière similaire, le Bureau of Investigative Journalism indique avoir demandé au Cefic de lui citer un seul exemple de vol d’informations commerciales sensibles dans le cadre d’une procédure d’autorisation de mise sur le marché d’un produit, ce que le Cefic n’a pas été en mesure de faire.

    [3] On rappellera au demeurant que c’est déjà le cas en France en ce qui concerne les contrats dits de « partenariats public-privé » (PPP). L’État français a par exemple accepté de verser presque une milliard d’euros de compensation au consortium Ecomouv suite à l’abandon de l’écotaxe, sans que le contrat ait jamais été rendu public…

    [4] Un effort similaire de lobbying en vue du renforcement du secret des affaires est d’ailleurs en cours aux États-Unis, avec pour parties les mêmes acteurs.

  • "Le référendum irlandais vu de France, ou le bal des tartuffes"

    Petit instant de (presque) découragement hier en apprenant que même la très catholique Irlande avait ouvert le mariage aux invertis. Et puis ce matin, sur Boulevard Voltaire, cet article de Maxime de La Devèze, qui analyse le "yes" irlandais et nous ouvre les yeux sur une tout autre réalité : 

    "En plein weekend de Pentecôte, stupeur et tremblements chez les cathos et les militants de la Manif pour tous. La très catholique Irlande, Eden préservé, serait-elle en train de voler en éclats ? Le paradis du trèfle à quatre feuilles, du rugby originel et de la bière coulant à flots ininterrompus serait-il perdu ? [...]

    C’est précisément ce que voudraient nous faire croire les chantres du« ni maîtres ni dieux ». En finir avec ceux qui déjà se chauffent sur de futures mobilisations pour défendre la famille et dont les réseaux s’agitent sur d’autres causes comme celle de la réforme du collège. Poser un éteignoir sur ces cryptos cathos, plus royalistes que les rois d’Irlande !

    Les Irlandais ont dit oui à deux questions : 1 Que deux personnes de même sexe puissent s’unir devant un officier public. 2 Que l’on abaisse les limites d’âge électorales.

    So What ?

    La réalité du mariage en Irlande est qu’il n’existe qu’à l’Eglise. Le prêtre irlandais dispose de la qualité d’officier public et tient les registres d’état civil, comme en France jusqu’en 1789. La quasi-totalité des gens se marient  sans mettre les pieds dans un bâtiment administratif ni voir un élu.Certes, il existe un mariage civil en Irlande, de fait peu usité. Les Irlandais abandonnent volontiers à César ce mariage-là. Cela restera un épiphénomène, une incongruité. Avec 2 000 divorces chaque année, les Irlandais ont confiance dans l’Eglise et l’institution familiale. L’église catholique s’est toujours tenue à distance respectable de la République irlandaise, c’est historique et lié à l’indépendance de l’Irlande. L’Armée républicaine irlandaise était laïque et ouverte aux protestants. C’est ainsi que l’Irlande ne s’est pas construite sur une guerre de religion entre catholiques et protestants mais sur un nationalisme identitaire.

    Notre presse devrait s’acharner sur l’obscurantisme religieux et l’éternel retard de l’Irlande qui continue envers et contre tout d’interdire l’avortement et de rendre très compliqué le divorce.Mais ils ont choisi une présentation tout autre, dans un but bien évident de brimer ceux qui seraient tentés de continuer le combat, pour les convaincre de la vanité et l’inutilité de celui-ci. Cela n’est pas sans rappeler la nouvelle stratégie usée contre le pape François. Plutôt que de prendre de front les cathos, on sème le trouble, on divise, on déploie des écrans de fumée, on met en avant des « questions sociétales » qu’il faudrait se poser, même quant aux sacrements. Comme si le sacré pouvait se négocier. Comme si l’isoloir et l’encensoir devaient fonctionner de concert. L’Irlande vient de nous prouver le contraire, de la plus brillante manière qui soit.
    En vérité, c’était la deuxième question qui avait une importance en Irlande. Grâce à sa politique familiale nataliste, dynamique et équilibrée, la très catholique Irlande est le pays le plus jeune d’Europe. De sorte que l’abaissement des limites d’âge électorales était un débat récurrent dans le pays depuis des années. Le plus grand « Yes », c’est celui donné aux jeunes générations de catholiques irlandais qui vont entrer en politique.[...]

    Marie Bethanie http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html