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lobby - Page 2253

  • Libre-échange transatlantique : les Européens paieront !

    L’Europe paiera. C’est ce que pensent très fort et que disent – pas si bas que cela – les responsables de la négociation sur le futur accord de libre-échange transatlantique aux Etats-Unis. Avec un argument de base : l’Europe a désespérément besoin de croissance. Plus que les Etats-Unis, où la situation est meilleure sans être néanmoins brillante. L’Europe est demandeuse et doit donc payer, c’est-à-dire faire davantage de concessions.

    Et nos amis américains de faire la preuve par neuf et de demander des gages que la Commission n’a été que trop heureuse et prompte à donner dans le domaine agricole en particulier : les Etats-Unis ont posé un ultimatum en décembre, exigeant que l’Europe prouve sa bonne foi en acceptant, par exemple, la viande de bœuf d’animaux élevés et abattus dans des conditions sanitaires indescriptibles, mais nettoyés à l’acide lactique avant envoi aux consommateurs. Les prétendues contreparties que la Commission affirmait exiger de leur partenaire américain n’ont toujours pas été mises en œuvre.

    À lire les remerciements enthousiastes qui ont accompagné l’annonce du lancement des négociations par le Président américain dans son discours sur l’état de l’Union, en provenance des différents chefs de gouvernement européens, à voir l’empressement servile de la présidence irlandaise à faire avancer le mandat de négociation, on comprend que l’exercice est moins un dialogue d’égal à égal qu’un rapport de vassal à suzerain.

    S’il fallait une preuve supplémentaire, elle vient d’être donnée. En décembre dernier, le régulateur financier américain, la Réserve Fédérale, a publié de nouvelles exigences à l’encontre des banques étrangères – et européennes en particulier – qui ont deux conséquences : réduire mécaniquement le champ d’activités des banques européennes aux Etats-Unis, et rompre avec la tradition de dialogue avec les régulateurs européens. Deux conséquences qui s’inscrivent directement contre l’esprit de l’accord de “partenariat”, mot choisi par l’administration américaine, manteau de Noé pour couvrir un accord de libre-échange que le parti démocrate ne saurait voir.

    À ceux qui espéraient que le sujet pourrait être évoqué dans le cadre des négociations transatlantiques le négociateur américain a apporté un démenti cinglant devant le Sénat : il y aura, a-t-il assuré, une “exception prudentielle” pour les services financiers, et la question sera placée hors du champ des négociations. Une délégation de cinéastes européens a posé la question de cette exclusion à José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne n’obtenant pour réponse qu’un silence édifiant.

    C’est dans ce contexte que la question de l’exception culturelle prend tout son sens. Il en va bien sûr de la question du rapport entre commerce et culture, de la volonté – ou non ? – de l’Europe d’échapper au “tout marchandise” qui est la règle américaine, de défendre une identité et une diversité à l’opposé du monde hollywoodien. Mais il en va aussi, au-delà, du premier test de la volonté et de la capacité européenne d’échapper à l’oukase américain.

    Si, pour des raisons qui sont les leurs (un président de la Commission qui a déjà démontré sa capacité à rentrer dans la “coalition of the willing” chère à George W. Bush ; un commissaire – plus libéral tu meurs ; un français à la tête de la DG Commerce – on n’est jamais trahi…), la Commission met son drapeau dans sa poche, les citoyens français et les citoyens européens ont du souci à se faire.

    Demain, ce sont les lobbies agricoles américains qui exigeront l’ouverture des frontières européennes aux produits OGM. Le blé Monsanto, qui n’avait, parait-il, pas quitté les laboratoires pousse actuellement gaiement dans l’Oregon.

    Après demain, les multinationales de l’Internet exigeront que les Européens respectent les règlementations américaines en matière de protection des données. Autant dire que l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) aura un accès plus facile encore à nos conversations téléphoniques, nos échanges de courriels, et notre intimité.

    Non, l’exception culturelle n’est pas négociable. Car avec elle c’est l’art de vivre européen, ce sont les valeurs de notre continent qui seraient mises à l’encan.

    Le Monde  http://fortune.fdesouche.com

  • Barack Obama, le masque tombe – Par Fernand Jourdan

    PARIS (NOVOPress) – Les médias convenus, ceux qui nous assènent leurs vérités pour forger nos esprits, nous présentèrent le candidat Barack Obama, dès sa première campagne électorale en 2008, comme le président d’une nouvelle ère. On s’amuserait à relire les tirades enthousiastes de la presse de cette époque. En janvier 2009 depuis Washington, lors de l’investiture du président américain, Ségolène Royal n’eut pas la moindre crainte du ridicule en affirmant : “Oui, j’ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés“.
    Il est vrai que Barack Obama avait tout pour séduire les bobos : démocrate, donc de gauche, métis de surcroît, bref toutes les qualités. Un Harlem Désir américain en quelque sorte.

     

    À peine neuf mois plus tard, alors qu’il vient tout juste de décider l’envoi de 30 000 soldats américains pour poursuivre la guerre d’Afghanistan, il reçoit le prix Nobel de la Paix. Rares étaient alors les esprits critiques qui s’étonnaient de cette nomination aussi soudaine qu’absurde.

    Obama est réélu en 2012 à l’issue d’une campagne électorale qui battit ses propres record de coût de 2008 : plus d’un milliard de dollars.

    Même pour les plus aveugles, ou les plus aveuglés, le masque Obama tombe peu à peu :

    • les agressions militaires menées par les États-Unis se multiplient avec notamment le recours important aux drones, et prennent un aspect arbitraire et secret
    • les actions de guerre sont le plus souvent menées par des sociétés privées
    • le conflit entre Israéliens et Palestiniens non seulement ne s’est pas arrêté, mais perdure et enfle
    • plus grave encore : Obama s’active pour que la Syrie tombe aux mains des Islamistes qu’il insiste pour armer ; il multiplie les pressions sur l’Otan, sur le roi de Jordanie qu’il a encore rencontré récemment afin d’assurer la logistique des livraisons d’armes aux mercenaires islamistes qui combattent en Syrie ; de concert avec le zélé François Hollande, il monte un artifice sur l’utilisation de gaz sarin par le régime syrien pour justifier ces livraisons d’armes

    Mais est-ce mieux sur le plan économique ? Eh bien non :

    • Obama accélère le rythme d’augmentation du plafond d’endettement des États-Unis, fixé depuis 1917 par le Congrès ; le dernier plafond établi en février 2013 à 16.697 milliards permet au pays de tenir jusqu’en septembre

    Et c’est pire encore sur le plan des libertés :

    • Obama a considérablement développé l’espionnage de toute la planète en interceptant avec la complicité des grands opérateurs américains (Google, Yahoo, Facebook, Apple par exemple) toutes les informations circulant sur internet
    • la prison de Guantanamo, à Cuba, qu’Obama s’est engagé à fermer, est toujours bien active
    • les prisons américaines hors du territoire des États-Unis ne sont toujours pas fermées non plus.

    Quelques esprits critiques voyaient dès 2008 le candidat Obama, sorti de nulle part et promu avec un budget record président des États-Unis, comme le pantin des groupes qui finançaient sa campagne : le complexe militaro-industriel, de concert avec les lobbies pétroliers, financiers et médiatiques. Pour eux Obama est un bon président : les conflits militaires se propagent, la finance prospère, les libertés se resserrent . Tout va bien.

    Fernand Jourdan pour Novopress http://fr.novopress.info/

  • Une centaine de fourgons de CRS aux abords de M6

    ... pour procéder aux habituelles interpellations illégales.

     

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    Un lecteur s'est rendu sur place vers 16h. Voici les détails :

     

    • 47 camions de CRS sur la contre-allée de l'avenue Charles De Gaulle + 1 bus de GAV, dans le sens Porte Maillot - Pont de Neuilly
    • 1 bus de GAV et une camionnette de la Direction Opérationnelle Services Techniques Logistiques avenue Charles De Gaulle, dans le sens Porte Maillot - Pont de Neuilly
    • 7 camionnettes de CRS sur la contre-allée de l'avenue Charles De Gaulle, dans le sens Pont de Neuilly - Porte Maillot, juste avant M6
    • 2 camionnettes avec barrières anti-émeutes rue d'Orléans.
    • 4 policiers en civil, il doit certainement y en avoir plus que cela.
    • 21 camionnettes de CRS devant M6
    • 2 camionnettes avec barrières anti-émeutes à l'angle rue Jean Dulud - avenue Charles De Gaulle
    • 2 camionnettes de CRS avec barrières anti-émeutes à l'angle rue Paul Déroulède - avenue Charles De Gaulle
    • 2 camionnettes de CRS avec barrières anti-émeutes sur la contre-allée à droite de M6 en étant face à M6
    • 9 camionnettes de CRS à gauche de M6 en étant face à M6
    • 16 camionnettes de CRS cachés rue Gustave Charpentier, avant l'angle avec l'avenue du Roule

     

    Soit 108 camionnettes de CRS et 2 bus de GAV pour un président "normal" ayant souhaité parler avec le peuple s'il était élu.  Ce dispositif est digne d'un déplacement d'un dictateur africain ou des pays de l'Est. La prochaine fois ce seront les chars qu'ils nous sortiront.

     

    "Lorsque je prenais mes photos et notais les noms de rue au niveau de l'angle rue Paul Déroulède - avenue Charles De Gaulle, un adjudant de CRS est venu me voir et me demanda ce que je faisais, je lui répondis : "en tant que citoyen français, je m'étonne d'une telle mobilisation, je vois mes impôts être avalés avec démesure. Autant de forces de l'ordre mobilisées pour le Président de la France, alors que ces mêmes forces doivent être au service de la protection des citoyens français, ce qui n'a pas été fait au Trocadéro ... Il y a au moins 4 fois plus de mobilisation pour le Président de la France qui parle à une chaîne de télévision que pour protéger les personnes, les biens publics et les biens privés de la Place du Trocadéro et ses alentours contre des fous furieux avec des masses et des battes de baseball qui ont tout détruit. J'ai parlé avec un serveur du Café Le Malakoff qui est sur la place du Trocadéro, il n'a vu que des sauvages déferler sur la Place du Trocadéro, et les forces de l'ordre reculaient .... En tant que citoyen français, j'ai donc le droit de me rendre compte de cette démesure."

    Réponse de l'adjudant : "en effet, je vous laisse donc à vos occupations". Une réponse succincte qui veut tout dire."

     

    Les autres lieux de pouvoir ne doivent pas être très protégés...

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • LE PAPE POUR L'ABROGATION DE CERTAINES LOIS FRANÇAISES

     

    Le pape François, recevant pour la première fois au Vatican 45 parlementaires français, les a invités samedi à "amender et même abroger" les lois contraires à leur conscience, dans une exhortation générale, qui, selon eux, pourrait s’appliquer à différents thèmes éthiques divisant les Français, du mariage homosexuel à l’euthanasie.

     

    Une source parlementaire française a souligné que le pape avait décrit de manière générale la mission du parlementaire et qu’il n’avait à aucun moment fait allusion à la récente loi sur le mariage homosexuel. [Ah oui ?]

    A la sortie de l’audience, le sénateur UMP Charles Revet, qui dirige au Sénat le groupe d’amitié France-Saint-Siège, a affirmé que le terme "abroger" est "un terme que le pape a appuyé".

    "C’est notre travail de parlementaire de voir comment les choses peuvent évoluer", a estimé le sénateur, en ajoutant : "le parlement aura, après, s’il le juge utile, à revoir les choses".

    Il s’agissait de la première audience papale à une délégation parlementaire depuis qu’il a été élu le 13 mars, et la première fois aussi qu’une délégation française était reçue par lui.

    François a estimé que "le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l’État français et les différentes confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l’animent".

    Devant 29 sénateurs et 16 députés, UMP, centristes, non inscrits et deux socialistes, il les a clairement invités à ne pas hésiter à "amender et même à abroger" les lois si nécessaire, pour leur "apporter l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine", soulignant que leur tâche d’élus "n’est pas seulement technique ou juridique".

    Il s’agit d’"insuffler" à ces lois "un supplément, un esprit, une âme qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment".

    Les propos du pontife surviennent après l’adoption par le parlement français d’une loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe et leur donnant la possibilité d’adopter des enfants, qui a profondément clivé la société.

    Le pape a d’ailleurs paru rendre hommage à la mobilisation de centaines de milliers de Français dans le cadre des manifestations contre "le mariage pour tous" : "on peut se féliciter, a-t-il dit, que la société française redécouvre des propositions faites par l’Eglise, entre autres, qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue du bien commun".

    Dans un discours tenu sur un ton très courtois et dépourvu de critiques, le pape a souligné les "relations de confiance qui existent généralement" en France entre responsables de l’Etat et de l’Eglise.

    Le pape a ajouté que l’Eglise "désire apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin", une contribution qu’elle souhaite donner non seulement au niveau "anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel".

    Il a rappelé que la France est une "nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent".

    Le sénateur UMP du Val de Marne, Christian Cambon, a estimé qu’il s’agissait d’"un message significatif", si "les mots veulent dire ce qu’ils veulent dire".

    Il a cependant précisé que le pape "ne part pas en guerre" contre la loi Taubira, mais "exprime son inquiétude". Car "le pays n’est pas apaisé sur cette affaire, tout n’est pas dit".

    Le pape, a-t-il encore ajouté, "prend la mesure de la grande crise des valeurs qui touche l’Europe".

    Le pape argentin avait salué vendredi indirectement la position que le primat anglican Justin Welby a récemment adoptée lors du débat parlementaire à Londres contre le projet de mariage gay.

    Mais il n’a jamais évoqué directement le thème pendant ses premiers mois de pontificat.

    Quand il était archevêque de Buenos Aires, il s’était prononcé contre le "mariage" entre personnes de même sexe, tout en semblant adopter à titre personnel une position pragmatique plutôt favorable aux contrats d’unions civiles homosexuelles, qui pouvaient éviter justement une loi sur le "mariage".

    Pour l’Eglise, le terme de "mariage" est fondé dans la Bible sur l’union d’un homme et d’une femme. Le Vatican avait surtout protesté contre le volet filiation de la loi adoptée en France, l’ex-pape Benoît XVI estimant qu’elle posait un grave problème "anthropologique".

    Auteur AFP via DirectMatin

    http://www.actionfrancaise.net

  • La Syrie et la guerre de l’information : le syndrome irakien

    La Syrie et la guerre de l’information : le syndrome irakien « Il est inacceptable que le scénario libyen soit réédité en Syrie. »[1]

    Vladimir Poutine, 27/02/2012

    La Syrie est au cœur d’une guerre d’influence héritée de la transition post-communiste du nouvel ordre international et médiatisée par des rapports de puissance. Cette guerre « tiède »[2], forme actualisée et désidéologisée de la Guerre froide, opposant l’axe arabo-occidental à l’axe eurasien prend, désormais, une tournure décisive.
    Un point de non retour a été atteint, suite à l’islamisation croissante de l’opposition armée, plus ou moins prévisible et dénoncée par Moscou depuis le début du conflit. Pour V. Poutine, cette montée de l’Islam radical est allègrement alimentée par l’ingérence de puissances étrangères, n’hésitant pas à violer les règles westphaliennes de souveraineté nationale et voyant dans la crise syrienne un prétexte de revenir « dans le jeu ». La construction du point critique par la coalition arabo-occidentale, dans le but de déstabiliser le régime syrien, a été jusque là méticuleusement poursuivie – via la formation, l’armement et le soutien des « rebelles » depuis l’étranger, parfois dans le cadre de « camps » installés à proximité de la frontière syrienne. Moscou redoute, désormais, une extension du « printemps islamique » jusqu’à sa périphérie sud.
    Dans cette optique, instrumentalisée par les parties en conflit, l’information a un rôle politique clé.

    Rôle politique de l’information, via son formatage de l’opinion publique

    L’appel à l’aide de Damas à la Russie pour une couverture plus « objective » de l’actualité syrienne semble, de ce point de vue, logique. Il s’agit, notamment, d’élargir le pluralisme des sources de l’information, unilatéralement orientée jusqu’à présent contre « celui qui massacre son peuple » – selon le slogan médiatique, repris en Occident. Car, comme tout Etat témoin du « scénario » irakien de 2003 (puis libyen de 2011), la Syrie sait parfaitement qu’une stratégie de désinformation patiemment construite peut justifier une intervention militaire au nom d’une vision de la démocratie à géométrie variable et, surtout, au profit d’objectifs de puissances globales ou régionales ambitieuses, donc prédatrices.
    Le mardi 23 avril 2013, le ministre syrien de l’Information, Omrane al-Zohbi, en visite à Moscou, a ainsi déclaré devant les députés à la Douma (chambre basse du parlement russe) : « Vous n’ignorez pas que des dizaines d’agences d’information et de chaînes de télévision participent à une véritable guerre de l’information contre nous. Dans le même temps, les chaînes de télévision syriennes n’ont pratiquement pas accès aux satellites »[3]. Selon les dirigeants syriens, la désinformation médiatique internationale sur l’évolution de la crise s’insère, désormais, dans une stratégie plus globale de délégitimation puis de renversement du régime – au risque d’une régionalisation du conflit, tant redoutée par Moscou.
    En fait, l’information quotidiennement diffusée sur la « révolution » syrienne est, à l’origine, « produite » par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH[4]), étrange ONG basée à Londres et dirigée par un farouche opposant au président Assad, proche des fameux « frères musulmans ». Cette curieuse situation, politiquement très orientée, nous amène à nous interroger sur la fiabilité de cette « information » structurellement anti-Assad et régulièrement reprise par les médias occidentaux, sans aucun contrôle. Depuis le début de cette crise, la Russie a fort justement contesté la légitimité de cette douteuse ONG, comme source quasi-exclusive de l’information sur la Syrie.
    Au final, cette évolution a fini par conditionner l’opinion publique occidentale contre le méchant « dictateur syrien », pour reprendre l’expression relayée par nos médias. Et une conséquence programmée de cette stratégie informationnelle a été de justifier les divers soutiens extérieurs à l’opposition « rebelle », comme étape préalable à une ingérence politico-militaire de plus en plus forte donc, à terme, potentiellement décisive. Au nom du « droit au bonheur » des peuples souverains, justifiant une guerre de « libération ». ». Pourtant, comme le reconnaît le président de la commission d’enquête de l’Onu sur la Syrie, Paulo Pinheiro : « La majorité des rebelles est très loin de penser à la démocratie. Ils ont d’autres inspirations »[5]. Fin d’un rêve…
    La manipulation de l’information permet, notamment, de répandre des rumeurs nuisant à l’image du président Assad, dont celle récurrente depuis plus de 2 ans et déjà couronnée de succès en Irak, de « l’utilisation d’armes chimiques » par le régime. Pour l’Amérique d’Obama, c’est « une ligne rouge » à ne pas franchir et pour l’opposition anti-Assad, une réelle « opportunité » politique. Cet avertissement d’Obama peut, en effet, inciter l’opposition syrienne à mettre en œuvre une stratégie manipulatoire, destinée à persuader l’opinion publique mondiale du franchissement effectif de cette ligne interdite, qui précipitera l’intervention américaine. Et, a priori, ce scénario est en train de se réaliser.
    Par la voix du secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev, qui reconnaît, à ce jour (le 6/05/2013), l’absence de preuves irréfutables sur l’éventuel emploi de gaz interdits, la Russie pose la bonne question : « Vu la situation actuelle des dirigeants syriens, ont-ils ou non intérêt à utiliser cette arme? Je pense qu’il s’agit d’une voie suicidaire, et les autorités de Damas n’ont aucun intérêt à l’emprunter »[6]. Un mois plus tard, le mardi 4 juin 2013, la Commission d’enquête sur les violations des droits de l’Homme en Syrie souligne la culpabilité partagée des deux parties au conflit dans l’emploi des armes chimiques[7].
    Alors, qui manipule qui ? Retour, obligé, vers le passé…

    La construction médiatique du « seuil critique » d’intervention

    Dés septembre 2011, le site de Bernard-Henri Lévy affirmait, sans aucune preuve rappelle l’Agence France-Presse, que « des tueurs d’Assad [ont] lancé dans la région d’Al Rastan, non loin de la ville rebelle de Homs, des opérations aériennes avec utilisation de gaz toxiques »[8]. Le 12 mars 2012, la menace se précise, selon le rapport annuel présenté au Sénat américain par le directeur du renseignement national, James Clapper. Ainsi, il y est indiqué que « La Syrie développe avec succès un programme de recherche sur les armes chimiques, elle augmente ses stocks de gaz moutarde, de sarin et de gaz neuroplégique VX. Nous estimons que Damas possède également des bombes, des missiles et des obus d’artillerie pouvant servir de vecteurs d’armes chimiques ». Et Klapper de confirmer, à nouveau comme il y a un an, que « Les Etats-Unis et leurs alliés surveillent les stocks d’armes chimiques »[9] redoutant, sans doute, la perte de contrôle par Damas des armes chimiques, au profit des « terroristes ». Certains experts craignent également un possible emploi des armes chimiques, « en dernière extrémité » par Damas. Dans tous les cas, il semble évident que l’arme chimique sera le signal déclencheur privilégié d’éventuelles frappes américaines ciblées sur le territoire syrien. En Syrie, insiste un peu plus tard le Figaro, le 22 juillet 2012, « les armes chimiques sont sous surveillance »[10]. On redoute alors le pire. Soit, mais pour qui ?
    En décembre 2012, le fameux OSDH accuse le régime syrien d’utiliser des armes chimiques à Homs et, en mars 2013, dans les environs d’Alep et de Damas[11]. Bien que très vague, l’information est rapidement diffusée, sans aucune vérification et la moindre suspicion. Plus surprenant, les israéliens s’y mettent à leur tour, le 15 mars 2013. Le chef du renseignement militaire israélien, le commandant Aviv Kochavi, tire alors la sonnette d’alarme. Avec d’étranges certitudes et une certaine « impatience », Kochavi assure que les troupes gouvernementales syriennes s’apprêtent à employer des armes chimiques contre les insurgés : « Assad n’a pas encore donné l’ordre approprié, mais il s’y prépare déjà »[12]. Le 23 avril 2013, le renseignement militaire israélien dénonce un « passage à l’acte » du régime syrien. Ainsi, selon un responsable de ce service, le général de brigade Itai Brun, cité par le quotidien Haaretz : « D’après ce que nous avons compris, le régime [syrien] a eu recours à des armes chimiques meurtrières dans un certain nombre d’incidents, il s’agit probablement du gaz sarin »[13]. On remarquera que le discours israélien – à l’instar des autres discours accusateurs – s’appuie sur de pures hypothèses, mais sur aucune preuve concrète. Etonnant, tout de même, pour une structure de sécurité mondialement réputée…
    Le 26 avril 2013, les Etats-Unis affirment (enfin !) avoir des preuves de l’usage d’armes chimiques en Syrie, selon le Washington Post se référant à une lettre de la Maison Blanche lue par le chef du Pentagone Chuck Hagel à Abu Dhabi (Emirats arabes unis). Ainsi, selon la missive, « Les Etats-Unis ont la preuve que des armes chimiques, dont le gaz sarin, ont été utilisées en Syrie à une faible dose ». Par précaution, la missive rappelle que ces informations doivent être vérifiées avant d’en tirer les conséquences politiques (jg : on devine lesquelles), selon Hagel: « Nous ne sommes pas en mesure de confirmer l’origine de ces armes, mais nous supposons que tout recours aux armes chimiques en Syrie provient du régime d’Assad (jg : c’est une présomption de culpabilité). Nous devons disposer de l’ensemble des faits et des informations. Certaines incertitudes concernant le lieu, la nature des armes et les auteurs persistent »[14].Troublant aveu.
    Le 10 mai 2013, après d’autres rumeurs, la Turquie entre enfin dans la ronde, par l’intermédiaire de son premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avouant détenir (encore !) la preuve de l’utilisation de gaz de combat par Damas. Dans une interview à la chaîne de télévision américaine NBC, Erdogan, omettant (volontairement ?) de citer les détails concernant le lieu et la date d’emploi de ces armes, affirme : « Des blessés, victimes d’armes chimiques, figurent parmi les personnes placées dans nos hôpitaux. Il ne fait aucun doute que le régime [de Bachar el-Assad] utilise des missiles et des gaz de combat ». Surtout, il affirme – surprenante révélation ! – que « la ligne rouge » autorisant les Etats-Unis à intervenir pour renverser le président Assad « avait été franchie depuis longtemps »[15]. Tout devient clair.
    Enfin, pour couronner le tout – et cela n’est pas surprenant, même plutôt « logique » – la Grande Bretagne, par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie, William Hague, a alimenté le 20 mai cette diatribe anti-Assad : « On voit apparaître de plus en plus de témoignages convaincants sur le fait que le régime syrien a utilisé et continue d’utiliser des armes chimiques. Nous avons des échantillons physiologiques provenant de Syrie, confirmant l’utilisation de Sarin, même s’ils ne disent rien de l’ampleur de cet emploi ». Selon le diplomate, « notre supposition est que selon toute vraisemblance ces armes sont utilisées par le régime syrien » – « suppositions » régulièrement reprises par les diplomaties occidentales, dont américaine et française. Hague a, pour conclure, ajouté qu’il « n’existait aucune preuve du fait que l’opposition en utilise »[16]. Voilà qui est dit. Pourtant, à ce jour, il n’y a toujours pas de preuve concrète et irréfutable incriminant Assad mais seulement, des suppositions. Comme une réactivation du « syndrome » irakien, subordonné à un objectif politique latent – très inquiétant.
    Face à la multiplication des accusations, O. al-Zohbi dénonce un « mensonge éhonté », destiné à faire pression sur le régime syrien. Pour lui, il s’agit aussi d’une question morale et humanitaire : « la Syrie n’utilisera jamais (d’armes chimiques), pas seulement parce qu’elle respecte la législation internationale et les règles d’une guerre, mais en raison de problèmes humanitaires et moraux »[17]. La position syrienne a, au moins, le mérite d’être claire et, en définitive, d’intégrer un engagement moral.
    Redoutant une instrumentalisation politique, Moscou a averti que ces multiples rumeurs incontrôlables ne devaient pas servir « d’alibi » pour une intervention militaire en Syrie. Pour l’émissaire du président russe au Moyen-Orient, Mikhaïl Bogdanov, cette stratégie de désinformation doit cesser : « s’il y a des preuves sérieuses sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, il faut les montrer immédiatement et ne pas les dissimuler »[18]. Moscou redoute une tentative de répéter le « modèle libyen ». Cela explique – en association avec la Chine – son opposition systématique aux résolutions proposées à l’ONU par la coalition arabo-occidentale. Une raison majeure est que ces résolutions sont potentiellement manipulables, donc suspectées de préparer une intervention et, dans une première étape, de chercher à créer une zone d’exclusion aérienne – prétexte à un « couloir humanitaire ».
    Comme une étrange impression de « déjà vu ».

    La « bombe » politique de C. Ponte, (trop) vite neutralisée…

    Dans ce contexte très tendu, le 6 mai 2013 a été un véritable choc. Les rumeurs redondantes sur l’emploi « prouvé » d’armes chimiques par le « sanguinaire » Assad sont alors en effet brutalement remises en cause, par Carla Del Ponte[19], membre de la commission d’enquête indépendante de l’Onu sur les violences en Syrie. Avec un certain courage et contre le consensus médiatique, C. Ponte a même retourné l’accusation contre les vertueux « rebelles » : « Il existe des suspicions fortes et concrètes, mais pas encore de preuve incontestable, de l’emploi de gaz sarin, sur la base de la manière dont les victimes ont été soignées ». Puis, la magistrate suisse précise que « Le gaz aurait été utilisé par les rebelles et non par les forces gouvernementales »[20]. Un discours, cohérent, précis et nuancé – très loin des certitudes de la pensée unique – et surtout, une information plus « équilibrée ». Enfin…
    Très (trop ?) vite, les conclusions de C. Ponte ont été à leur tour démenties quelques heures plus tard par la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie. Cette Commission précise, en effet, que son enquête « n’a pas atteint des résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit »[21]. Avec une certaine légitimité, on peut se demander pourquoi l’enquête n’a pas été poursuivie ? Retour à la case départ.
    En fait, on a l’impression d’un traitement à deux vitesses des rumeurs sur l’emploi des armes chimiques, selon qu’elles incriminent ou pas le régime syrien. Les nombreuses rumeurs anti-Assad sur cette question n’ont presque jamais été remises en cause, alors qu’elles étaient le plus souvent assises sur de simples « impressions », dans une optique évidente de manipulation – en vue d’accélérer le seuil critique d’intervention. Dans le même temps, la demande de Damas (très précise, donc facilement vérifiable) adressée à l’ONU d’enquêter sur l’éventuel emploi d’armes chimiques par l’opposition, le 19 mars 2013 dans la région d’Alep, a été longtemps occultée. Cela a conduit Moscou à dénoncer un « frein » à la poursuite d’une enquête politiquement gênante. Ainsi, selon Vitali Tchourkine, délégué permanent de la Russie auprès de l’Onu : « Nous exhortons [l'Onu] à renoncer à toute tentative de faire traîner sous différents prétextes la demande formulée par les autorités syriennes d’enquêter sur une utilisation éventuelle d’une arme chimique dans une banlieue d’Alep (nord de la Syrie) ». En outre, le diplomate russe a souligné que le secrétariat des Nations unies n’avait pas fait preuve « de suivi, ni de transparence » lors de l’examen de cette demande[22].
    De manière étrange – curieuse coïncidence – les rumeurs chimiques anti-Assad ont repris de plus belle à l’approche de la future Conférence internationale sur la Syrie (prévue courant juillet) et à la veille de la réunion des chefs de diplomatie de l’UE sur l’avenir de l’embargo (28/05/2013). Ainsi, par l’intermédiaire de deux de ses journalistes, le Monde du 27 mai 2013 rapporte que les forces syriennes utilisent des « gaz toxiques » aux alentours de Damas et que ces derniers en auraient, eux-mêmes, constaté les effets[23]. Au final, on peut penser que cette « information » a été politiquement décisive, dans la mesure où d’une part, l’Europe a décidé de lever prochainement l’embargo sur les armes et que d’autre part, la conférence sur la Syrie, « Genève 2 », – porteuse d’une solution négociée, donc consensuelle – semble fragilisée, tant dans sa portée que dans sa légitimité : on ne négocie pas avec un « dictateur » qui « gaze » son peuple.
    Pour cette raison, toute décision issue de cette conférence pourra être définie comme illégitime par l’opposition anti-Assad. Une véritable aubaine…

    Une ligne rouge « incontestablement » franchie ?

    Comme si, en dernière instance, au nom d’une présomption de culpabilité relayée par une opinion publique conditionnée et parce que de puissants intérêts sont en jeu, l’information (politiquement correcte) devait être consciemment orientée contre le « dictateur » Assad – créant, par ce biais, une redoutable asymétrie. L’objectif implicite est d’accélérer son élimination et d’éviter ainsi une solution négociée, gênante pour les éléments les plus « radicaux » de l’opposition, dont la seule chance d’accéder au pouvoir passe par une victoire militaire, c’est à dire par l’écrasement dans le sang du régime syrien – quel qu’en soit le coût. Cette hypothèse est reprise par le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov : « On a l’impression que la Coalition nationale, et notamment ses sponsors régionaux, mettent tout en œuvre pour empêcher le lancement d’un processus politique et provoquer une intervention militaire en Syrie »[24].
    Au regard de leur statut et à l’instar du Kosovo, les conclusions de C. Ponte sur la Syrie dépassent le stade de la simple rumeur et mériteraient d’être approfondies – d’autant plus qu’elles apportent une dose pluraliste à l’information. Le 2 juin 2013, la saisie d’un « lot de gaz toxique sarin » par l’armée syrienne lors d’une opération contre les « rebelles » dans la ville de Hama est venue renforcée les conclusions de l’experte de l’ONU[25]. Alors, pourquoi chercher, à tout prix, à les étouffer ?
    Le mercredi 5 juin, le chef de la diplomatie française, L. Fabius, porte le « coup de grâce ». Sur la base d’échantillons analysés en laboratoire, il accuse le régime syrien d’avoir utilisé à plusieurs reprises du « gaz sarin » : « Nous n’avons aucun doute sur le fait que les gaz ont été utilisés (…). La conclusion du laboratoire est claire: il y a du gaz sarin ». Selon le responsable français, il s’agit d’une « ligne qui est franchie incontestablement ». Et la sentence, au regard des affirmations précédentes, était prévisible : « Nous discutons avec nos partenaires de ce qu’il va falloir faire et toutes les options sont sur la table »[26]. Dont, probablement, l’option militaire…
    Le « syndrome » irakien, au cœur d’une terrible guerre de l’information – levier d’un nouveau « soft power ».

    Jean Geronimo  http://www.voxnr.com

    Notes :

    [1] http://fr.rian.ru/world/20120227/193510504.html : « Printemps arabe : éviter une répétition du scénario libyen », Moscou, 27/02/2012 – RIA Novosti.
    [2] Ce concept est développé dans le post-scriptum « Les Révolutions arabes, et après ? – A la recherche d’un Printemps russe » de la seconde édition enrichie de mon livre « La pensée stratégique russe », 2012, Sigest.
    [3] http://fr.rian.ru/world/20130423/198152213.html: « Guerre de l’information : Damas compte sur l’aide de Moscou », Moscou, 23/05/2013 – RIA Novosti.
    [4] OSDH : Organisation basée à Londres et représentée par un seul homme (Rami Abdelrahman), opposant politique au régime syrien. Il opère dans un studio londonien sous haute protection des services de sécurité britanniques. Ses informations, nourries par de mystérieux coups de fils, sont reprises sans aucun contrôle par AFP, CNN, CBS, BBC… De manière systématique, il incrimine le régime syrien et glorifie l’Armée Libre Syrienne (ALS).
    [5] http://fr.rian.ru/world/20130530/198426810.html : « Syrie: la majorité des rebelles ne veulent pas une démocratie », P. Pinheiro, Moscou, 30/05/2013 – RIA Novosti.
    [6] http://fr.rian.ru/world/20130506/198236249.html : « Armes chimiques en Syrie : aucune preuve incontestable », Moscou, 6/05/2013 – RIA Novosti.
    [7] http://fr.rian.ru/world/20130604/198467453.html : « Syrie: les deux parties ont utilisé des armes chimiques », Moscou, 4/06/2013 – RIA Novosti.
    [8] Rapporté par : http://www.monde-diplomatique.fr/2012/09/AMADO/48102 : « Syrie, champ de bataille médiatique », A. Amado et M. de Miramon, sept. 2012 – Le Monde Diplomatique.
    [9] http://fr.rian.ru/world/20130312/197776088.html : « La Syrie possède des armes chimiques et biologiques, selon les USA », Washington, 12/03/2012 – RIA Novosti.
    [10] http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/20/01003-20120720ARTFIG00518-syrie-les-armes-chimiques-sous-surveillance.php?print=true : « Les armes chimiques sont sous surveillance », G. Malbrunot, 20/07/2012 – LeFigaro.fr.
    [11] http://www.mondialisation.ca/gaz-sarin-en-mains-rebelles/5334115 : « Gaz sarin en mains « rebelles », S. Cattori, 6/05/2013 – Mondialisation.ca.
    [12] http://fr.rian.ru/world/20130315/197804511.html : « Syrie : l’opposition contrôle les deux tiers du pays », A. Kochavi, 15/03/2013 – RIA Novosti.
    [13] http://fr.rian.ru/world/20130423/198151299.html : « Syrie : Damas aurait utilisé des armes chimiques », I. Brun, 23/04/2012 – RIA Novosti.
    [14] http://fr.rian.ru/world/20130426/198175316.html : « Syrie – armes chimiques : les USA affirment disposer de preuves », 26/04/2013 – RIA Novosti.
    [15] http://fr.rian.ru/world/20130510/198264823.html : « Erdogan affirme avoir des preuves de l’usage d’armes chimiques par Damas », Ankara, 10/05/2013 – RIA Novosti.
    [16] http://fr.rian.ru/world/20130520/198347400.html : « Syrie : Londres dit avoir des preuves de l’usage d’armes chimiques par Assad », Londres, 20/05/2013 – RIA Novosti.
    [17] http://www.liberation.fr/monde/2013/04/27/armes-chimiques-en-syrie-damas-accuse-londres-et-washington-de-mentir_899519 : « Syrie : le régime rejette les accusations sur l’utilisation d’armes chimiques », dépêche AFP, 27/04/2013 – Libération.fr.
    [18] http://www.liberation.fr/monde/2013/04/29/armes-chimiques-en-syrie-obama-dit-son-inquietude-a-poutine_899918 : « Armes chimiques en Syrie : Obama dit son « inquiétude» à Poutine », dépêche AFP, 29/04/2013 – Libération.fr.
    [19] C. Ponte est l’ancienne Procureuse générale du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). En 2008, dans ses mémoires, elle a dénoncé le trafic d’organes dont auraient été (principalement) victimes des prisonniers serbes de l’Armée de libération du Kosovo (UCK). En 2010, et en dépit de pressions visant à étouffer « l’affaire », cette hypothèse de Ponte a été confirmée par le rapport Marty, impliquant dans ce « trafic » des dirigeants du Kosovo, dont l’actuel premier ministre, Hashim Thaçi.

    Sources : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-01-04-Kosovo : « Trafic d’organes au Kosovo : un rapport accablant », J.A. Dérens, 4/01/2011 – Le Monde diplomatique.
    [20] http://fr.rian.ru/world/20130506/198233177.html : « Armes chimiques en Syrie : les rebelles dans le collimateur de l’Onu », Genève, 6/05/2013 – RIA Novosti.
    [21] http://fr.rian.ru/world/20130506/198237683.html : « Armes chimiques en Syrie : l’ONU ne dispose pas de preuves formelles », Moscou, 6/05/2013 – RIA Novosti.
    [22] http://fr.rian.ru/world/20130425/198165598.html : « Syrie/armes chimiques : Moscou prie l’Onu de ne pas tergiverser », New York, 25/04/2013 – RIA Novosti.
    [23] http://www.rfi.fr/print/965255?print=now : « Deux journalistes du « Monde » témoignent de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie », 27/05/2013 – RFI.
    [24] http://fr.rian.ru/world/20130530/198428356.html : « La coalition de l’opposition veut provoquer une ingérence étrangère », S. Lavrov, Moscou, 30/05/2013 – RIA Novosti.
    [25] http://fr.rian.ru/world/20130602/198452666.html : « Syrie : l’armée saisit un lot de gaz sarin dans la ville de Hama », Moscou, 2/06/2013 – RIA Novosti.
    [26] http://fr.rian.ru/world/20130605/198474455.html : « Syrie: Paris accuse Damas d’avoir employé des armes chimiques », Moscou, 5/06/2013 – RIA Novosti.

  • Action des Hommen à Lyon le 14 juin


    Nouvelle action des Hommen à Lyon par LyonCapitale

  • « Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan »

    Tel est le titre du nouvel ouvrage du journaliste Laurent Glauzy (articles sur Contre-info ici), qui s’est associé à l’écrivain néerlandais Robin de Ruiter (auteur des fameuses 13 lignées sataniques et qui a infiltré les Témoins de Jéhovah pendant plusieurs années).

    Un sujet peu abordé sur lequel il y a beaucoup à dire, et d’étonnantes révélations…

    290p. Ed. Maison du Salat. 23 €. Disponible ici.

    4e de couverture :

    « La secte des Témoins de Jéhovah, issue du groupe des Étudiants de la Bible fondé dans les années 1870 par le pasteur et homme d’affaires nord-américain Charles Taze Russell, se présente comme une formation apolitique et chrétienne. Implantée à Brooklyn, elle s’engage avec ferveur dans les premières revendications sionistes en 1880.
    Russell, qui entretient des liens étroits avec les Morgan, Rockefeller, Rothschild et Warburg, entreprend plusieurs voyages aux États-Unis et en Europe pour appeler la population juive à un retour sur la Terre promise. À ce titre, il est considéré comme un des chantres du sionisme.

    Autres temps, autres mœurs : en 1933, en Allemagne, Adolf Hitler est nommé chancelier. Sans renier ses premiers engagements, le mouvement occulte et anticlérical des « Témoins de Jéhovah » – appellation adoptée en 1931 – défend sans ambages l’idéologie de l’Allemagne national-socialiste. Le président Rutherford se plaît alors à exalter les thèses antisémites.
    Dans le cadre de l’occupation de la Russie par le IIIe Reich, Heinrich Himmler favorise les Témoins de Jéhovah dans le but de subvertir l’Église orthodoxe. Fin 1942, le chef de la SS émet l’instruction de les traiter avec les meilleurs égards dans les camps de concentration. En 1945, dès la fin de la guerre, la coopération indéfectible de la secte aux idéaux nationaux-socialistes n’empêche pas les États-Unis d’impliquer cette Société dans sa politique internationale.

    Laurent Glauzy et Robin de Ruiter ont mené un véritable travail de documentation.
    Décrivant les prises de position contradictoires de cette immense nébuleuse, ils dénoncent avec la même force les liens de la secte avec le Département d’État des États-Unis et la Franc-maçonnerie. La présente étude révèle en passant les nombreux scandales de pédophilie, les rituels ésotériques et les techniques du Contrôle mental. Elle montre aussi l’importance du pouvoir financier de la secte. Ses deux périodiques La Tour de Garde et Réveillez-vous, truffés de messages subliminaux et sataniques, constituent une redoutable arme de prosélytisme.

    Proches de la puissante église de Scientologie et du Mouvement de l’Unification (Moon), les Témoins de Jéhovah, prônant l’établissement d’un Nouvel ordre mondial, ont été affiliés aux Nations unies, de 1992 à 2001, en tant qu’Organisation non gouvernementale. Le lecteur découvrira l’envers d’un décor et les rouages internes d’une structure s’apparentant de plus en plus à une religion, laquelle ne cesse de se développer sous le couvert des pouvoirs politiques. »

    http://www.contre-info.com

  • Gender : ce n’est pas d’égalité dont on parle, mais de négation des différences

    Dans le journal local La Baule +, Yannick Urrien consacre plusieurs entretiens sur la question d'actualité. Ainsi, il a interrogé Olivier Vial, président de l’Observatoire sur la théorie du genre. Extraits :

     

    "La force de Vincent Peillon, c’est d’avoir utilisé ce terme de morale, qui résonne très positivement dans la tête des Français, alors que dans les faits cela risque d’être totalement contraire à ce qu’ils attendent. Quand on parle de morale, les Français espèrent revoir un enseignement où l’on traite de droits et de devoirs. Or, Vincent Peillon s’inscrit dans la lignée de Jean Jaurès. En 2008, il a écrit un livre, «La Révolution Française n’est pas terminée», où il disait déjà que la morale laïque est un instrument de l’action politique, républicaine et socialiste. Il y a un vrai risque d’instrumentalisation de l’école à des fins politiques. Par exemple, dans cette morale laïque, il peut y avoir la dépénalisation du cannabis et l’introduction de la théorie du genre à l’école. [...]

    On ne sait pas encore ce qui va être fait et les programmes seront rédigés fin juin. On a de réelles inquiétudes sur la rédaction des manuels scolaires, puisque le ministère de l’Éducation Nationale a confié à un think thank très proche des milieux LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans) - dont le président est Louis-Georges Tin, également président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) et militant radical gay - le soin de vérifier que les manuels scolaires aillent dans le «bon sens». [...]

    La vraie difficulté, c’est que derrière un discours qui peut apparaître comme positif, comme sur l’égalité des sexes, on a quelque chose qui va beaucoup plus loin. Ce n’est pas d’égalité dont on parle, mais de négation des différences. La question de la théorie du genre est très intéressante. Derrière ce discours sur la lutte pour l’égalité des sexes, il y a des militants qui sont en train d’essayer de mettre en place une politique qui va jusqu’à nier la réalité de la différence des sexes. On est en train d’implanter une nouvelle idéologie. Beaucoup de Français s’imaginent que c’est de la science-fiction mais, malheureusement, en quelques semaines, la France a mis ses pas dans des politiques qui ont déjà été expérimentées dans d’autres pays, notamment en Suède. En Suède, on a développé des crèches et des écoles neutres, où l’on délivre la même éducation aux enfants : on fait en sorte que les petits garçons jouent avec des poupées et que les petites filles bricolent… On fait en sorte qu’il n’y ait pas de moments de liberté pour les enfants, car on s’aperçoit que chaque fois qu’on laisse une plage de loisirs, les petits garçons préfèrent aller jouer avec des petites voitures et les petites filles préfèrent aller jouer à la poupée… On nous apprend que la liberté est le contraire de ce qu’il faut faire et qu’il ne faut surtout pas laisser les enfants libres, pour qu’on puisse les rééduquer afin que la pédagogie puisse contrer les tendances naturelles. On a des cas de plusieurs enfants qui ont été éduqués sans sexe, avec le genre neutre, avec la complicité des parents et personne ne sait quel est le vrai sexe de l’enfant : par exemple, on les habille un jour en fille, le lendemain en garçon… [...] Najat Vallaud-Belkacem a parrainé la première crèche neutre à Saint-Ouen en septembre 2012. [...]

    Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Faits et Documents n°358 du 15 au 30 juin 2013 : “Dossier : le Bilderberg Group 2013″

    Le nouveau numéro de Faits & Documents du 15 au 30 juin 2013 vient de paraître, avec (entre autres) un dossier sur le Bilderberg Group 2013. Extrait.

    Depuis 1996, F&D a été l’unique publication française à publier chaque année la liste intégrale des participants au sommet annuel du Groupe de Bilderberg, l’un des trois principaux groupes mondialistes internationaux, qui a la particularité de se réunir totalement à huis clos et à interdire à ses membres de rapporter aucun des propos qui y ont été tenus. Les décisions qui y sont prises dictent largement l’agenda mondial des grandes décisions prises dans les mois qui suivent. Son actuel président est le français Henri de Castries, PDG d’AXA. Ce n’est pas du tout un hasard si François Fillon y était attendu cette année.

    Faits et Documents n°358 du 15 au 30 juin 2013 : "Dossier : le Bilderberg Group 2013"

    Faits et Documents n°358 du 15 au 30 juin 2013 : “Dossier : le Bilderberg Group 2013″

    On se reportera aux précédents numéros pour mieux comprendre ce qu’est le Groupe de Bilderberg. Faute de place, nous n’avons pas reproduit la liste intégrale en 2012, mais y avons consacré un long article (F&D 338). Pour la première fois, Le Nouvel observateur du 6 juin a consacré au BG un grand article de 4 pages sur lequel nous reviendrons dans F&D 359.

    Nota: La liste est celle des participants attendus à la date du 3 juin (le sommet se déroule du 6 au 9 juin à l’hôtel-résidence de très grand luxe The Grove à Watford, Hertfordshire, Grande-Bretagne). Chaque année, quelques « maîtres du monde » supplémentaires s’y ajoutent. Nous fournirons leur identité dans F&D 359 si nous réussissons à les récupérer. Les fonctions ont été simplifiées et rapportées à leur équivalent en français. Quelques fonctions importantes omises ont été ajoutées.

    Président : Henri de Castries, PDG d’AXA
    Achleitner Paul M. (D), PDG de la Deutsche Bank
    Ackermann Josef (D), PDG du groupe d’assurances Zurich
    Agius Marcus (GB), ancien PDG de la Barclays
    Alexander Helen (D), ancien PDG du groupe The Economist, ancienne présidente du patronat britannique, PDG d’UBM (marketing)
    Altman Roger C. (USA), PDG d’Evercore partners (conseils en placements financiers)
    Apunen Matti (FIN), directeur du Forum finlandais d’affaire et de politique
    Athey Susan (USA), professeur d’économie à la Stanford Graduate School of Business
    Aydintasbas Asli (TUR), éditorialiste du quotidien Milliyet
    Babacan Ali (TUR), ministre de l’Économie et des Finances
    Balls Edward M. (GB), ministre de la Justice du shadow cabinet travailliste
    Balsemao Francisco Pinto (POR), PDG du groupe d’éditions IMPRESA
    Barré Nicolas (F), directeur des Echos
    Barroso José M. Durao (POR), président de la Commission
    Baverez Nicolas (F), avocat associé chez Gibson, Dunn & Crutcher, éditorialiste au Point
    Bavinchove Olivier de (D), commandant de l’Eurocorps
    Bell John (GB), professeur royal (regius) de médecine à l’Université d’Oxford
    Bernabé Franco (I), PDG de Telecom Italia
    Bezos Jeff (USA), PDG et fondateur d’Amazon
    Bildt Carl (SUE), ministre des Affaires étrangères
    Borg Anders (SUE), ministre des Finances
    Boxmeer Jean François van (HOL), PDG d’Heineken
    Brandtzaeg Svein Richard (NOR), PDG de Norsk Hydro
    Bronner Oscar (AUT), directeur de Der Standard Mediewelt
    Carrington Peter (GB), président honoraire du Bilderberg Group
    Cebrian Juan Luis (E), PDG de Prisa
    Clark W. Edmund (CAN), PDG du TD Bank Group
    Clarke Kenneth (GB), député conservateur, ancien ministre
    Corydon Bjarne (DK), ministre des Finances
    Cowper-Coles Sherard (GB), directeur du développement financier de BAE Systems Bank
    Cucchiani Enrico Tommaso (I), PDG d’Intesa Sanpaolo
    Davignon Etienne (B), ancien président du Groupe de Bilderberg, Ministre d’État
    Davis Ian (GB), Associé émérite de McKinsey & Company
    Dijkgraaf Robbert H. (HOL), directeur de l’Institut d’études supérieures
    Dincer Haluk (TUR), PDG de la compagnie d’assurances Sabanci
    Dudley Robert (GB), PDG de British Petroleum
    Eberstadt Nicholas N. (USA), directeur pour les politiques économiques de l’American Enterprise Institute
    Lire la suite : abonnez-vous à Faits & Documents, Lettre d’informations confidentielles d’Emmanuel Ratier – Abonnements France métropolitaine : 78 euros / an. Abonnements étranger et outre mer : 93 euros / an. En savoir plus : www.faitsetdocuments.com

    http://fr.novopress.info/

  • Création du Collectif de « Défense des Libertés Publiques »

    COMMUNIQUÉ du Collectif de « Défense des Libertés Publiques »

    Chaque jour qui passe voit des libertés publiques, pourtant chèrement conquises par notre peuple, un peu plus rognées. Un de ces premiers droits fondamentaux qui est la Liberté d’association est en train d’être bafoué par le gouvernement
    La procédure de dissolution de deux organisations patriotes –Troisième Voie et J.N.R-, entamée en Conseil des ministres, dénote une ingérence de l’Exécutif dans l’application de la loi de 1936 ainsi qu’une grave entorse au principe de la séparation des pouvoirs.
    Les déclarations inouïes de Jean-Marc Ayrault, le 08/06/13, indiquant que le groupe des JNR serait dissous “sur la base d’éléments antérieurs et plus larges que la rixe [car ils étaient]… en passe de constituer un groupe de combat”, sont la preuve de l’inculture et de la duplicité de nos dirigeants toujours prompts à rogner nos droits fondamentaux.

    Une dérive autoritaire qui avait démarré sous les précédents gouvernements est en train de s’exacerber en particulier depuis 6 mois avec les succès engrangés par « La Manif Pour Tous ».
     
    Le gouvernement français est en train de se livrer à un grand écart entre une posture « droits de l’hommesque » virtuelle d’une part, et une pratique répressive des libertés publiques au quotidien d’autre part.
     
    QUELQUES EXEMPLES DE CETTE DÉRIVE
     
      Liberté de réunion : difficultés pour les organisations patriotes d’avoir accès à des salles de réunion qui subissent pressions et menaces.
     
      Liberté de manifestation : près de 500 interpellations depuis début janvier autour de «La Manif Pour Tous », gazages d’enfants, interpellations pour port de tee-shirt, interpellations au faciès…
     
     Liberté d’expression : de nombreux collaborateurs de sites ou orateurs dans des réunions publiques sont poursuivis ou ont été condamnés à de lourdes amendes.
     
      Liberté de la presse : un journaliste du Figaro vient d’être convoqué à la Police Judiciaire pour propos islamophobes sur un plateau T.V. et Internet est, à l’évidence, en butte aux visées des censeurs en tout genre, qui rêvent d’en prendre le contrôle.
     
    Enfin l’actualité tragique de la semaine dernière a donné l’occasion au ministre de l’intérieur Valls de déclarer que la rixe de la rue Caumartin était un assassinat faisant fi du principe de séparation des pouvoirs.
     
    Depuis quelques mois, la France est montrée du doigt et reléguée au fin fond des tableaux de notations sur les questions des droits et des libertés…
     
    La mise en détention d’Esteban et Samuel en contradiction avec la règle de la présomption d’innocence avant jugement définitif renvoie notre pays au niveau des dictatures d’Asie Centrale.
     
    En créant ce collectif, les soussignés entendent s’opposer fermement à la dérive autoritaire du gouvernement, aux violences policières et à l’érosion des libertés publiques. Ils lancent un appel au monde de l’édition, de la culture, au secteur associatif et politique pour conforter ce collectif.
    Ils tiendront une conférence de presse prochainement pour présenter aux médias les actions qu’ils comptent mettre en place pour que ne disparaissent pas les libertés publiques garanties par notre constitution.¢
     
    PREMIERS SIGNATAIRES DU COLLECTIF
     
    Renaud Camus, écrivain, Président du Parti de l'In-nocence
    Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale
    Richard Roudier, Président du Réseau Identités
    Christine Tasin, Présidente de Résistance républicaine
     
    Très bientôt, une liste de nombreuses personnalités soutenant cette initiative sera publiée.