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lobby - Page 2257

  • LE POUVOIR, grand fossoyeur des civilisations, par NB

    Ce sont les Égyptiens qui ont fait l’Égypte, les Grecs qui ont fait la Grèce, les Romains qui ont fait Rome, les Français qui ont fait la France, les Allemands l’Allemagne, les Suédois la Suède, les Russes la Russie, etc… C’est la population qui fait le pays et pas l’inverse.
    Aucune « élite », aussi brillante soit-elle ne peut rien sans un grand Peuple.
    En fait les Élites, c'est-à-dire les gens de pouvoir ne sont pas pour grand-chose dans la construction d’une civilisation. C’est le fait du Peuple, TOUJOURS !
    À un moment donné de son histoire il va se trouver au sein d’un Peuple, de façon tout à fait mystérieuse, inexplicable, une incroyable proportion de gens inventifs, ingénieux, entreprenants, courageux, honnêtes, travailleurs, généreux, civiques et philanthropes, pendant que, parallèlement la proportion de paresseux, d’inciviques, de parasites et de voyous sera très faible… ce Peuple va donc produire une grande civilisation.
    Et puis un jour cette civilisation, comme toutes les civilisations va mourir. Pourquoi ? On le sait… tout le monde le sait… c’est le secret de Polichinelle : une civilisation meurt toujours par métissage du Peuple qui l’a générée.
    Quand on sait qu'aucun Peuple, ABSOLUMENT AUCUN, ne désire se métisser, la question, la grande question est de savoir pourquoi ce Peuple s’est métissé.
    La réponse, là aussi, est simple, très simple, extrêmement simple, tellement simple qu’elle en est effrayante : l’ELITE… c'est-à-dire les gens de pouvoir. Les gens de pouvoir sont TOUJOURS à la base du métissage du Peuple.
    Pourquoi : mais pour conserver le pouvoir, bien sûr.
    Alors que le Peuple est très attaché à sa civilisation et qu’il en est très fier, les gens de pouvoir s’en moquent TO-TA-LE-MENT. Tout ce qui les intéresse c’est le pouvoir, le pouvoir, le pouvoir, LE POUVOIR… c’est maladif… c’est maladif mais c’est comme ça… c’est la vie… il n’y a rien à faire.
    Les grands traits des gens de pouvoir sont toujours les mêmes : égocentrisme, incivisme ou faux civisme et mégalomanie. Sans ces caractéristiques principales il est impossible d’accéder à aucun grand poste de responsabilité.
    L’Elite, donc, vit pour le pouvoir et uniquement pour le pouvoir. La civilisation elle s’en moque.
    Or, il arrive toujours un moment où, ce grand Peuple, ne cessant de progresser, lentement mais sûrement dans tous les domaines, devient de plus en plus fin, délicat, perspicace, intelligent, bref, rétif… de plus en plus difficile à manœuvrer.
    L’Elite, affolée par la perspective de perdre de plus en plus de pouvoir, décide donc, CHAQUE FOIS, d’éliminer son propre Peuple en le métissant à tour de bras avec des Peuples plus grossiers. Elle sait très bien que la civilisation va s’écrouler, mais, parlons NET : elle s’en fout. Conserver le pouvoir est pour elle plus important que TOUT.
    Voilà comment meurent les grandes civilisations, c'est-à-dire les grands Peuples : assassinés par leur propre Elite, affolée à l’idée de perdre un peu de POUVOIR.
    Aujourd’hui qu’arrive-t-il en Occident ?... la même chose qui est arrivée à l’Égypte, la Grèce et Rome : les occidentaux ont atteint un degré d’évolution absolument insupportable pour les Élites. On est donc en train de nous mélanger de force avec les pires représentants de l’humanité.
    Tout va s’écrouler, mais nos Élites s’en foutent. Garder le pouvoir absolu est à ce prix, et elles n’hésitent par le quart, du dixième, du centième, du millième d’une seconde.
    Pour chaque personne de pouvoir aujourd’hui, en Occident, c’est le sauve qui peut… il faut faire entrer le maximum de lourdauds sur le territoire et vite, vite, le plus vite possible.
    On va les chercher partout, au Maghreb, en Afrique, aux Comores, en Roumanie chez les pires des leurs, et on ment, on ment, on ment, on ment, sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt. On nous dit que c’est pour la main d’œuvre, alors qu’on sait très bien qu’il n’y a plus de travail et que les Roms par exemple ne travailleront jamais. « Si-si » insistent-ils, « c’est pour la main d’œuvre, les français ne veulent plus travailler manuellement ».
    Ils nous prennent franchement pour des cons !
    Tout le monde sait très bien que quand on a le pouvoir on peut tout et que les gens depuis que le monde est monde sont des moutons et se plient à tous les caprices du pouvoir.
    Tout le monde sait très bien que de la main d’œuvre on en a à foison. Que les lycées, les facultés, les administrations regorgent de gens totalement inutiles et qui s’ennuient à fendre l’âme.
    Quand on a le pouvoir, c’est très facile, il suffit de revaloriser financièrement et moralement le travail manuel, de vider lycées, administrations et facultés des gens qui n’y ont pas leur place et de les mettre là où ils sont le plus utiles, le plus efficace et le plus heureux.
    On nous dit aussi que c’est parce que la natalité baisse et que les nouvelles populations sont très prolifiques… prolifiques oui, mais prolifiques en rejetons qui leur ressemblent : les chats ne font pas des chiens.
    Là aussi, bien sûr et comme toujours, on nous ment. Tout le monde sait très bien que quand on a le pouvoir il est très facile de prendre des mesures natalistes saines et efficaces.
    NON ! Franchement on nous prend tous pour des cons.
    Si l’on fait venir tous ces allogènes, on sait très bien que :
    Ce n’est pas pour la main-d’œuvre : le pays a un réservoir de main d’œuvre inexploitée énorme.
    Ce n’est pas pour la démographie : il suffit de prendre les mesures adéquates et la natalité remonte en flèche.
      Ce n’est pas pour nous enrichir de la diversité : on sait très bien qu’ils sont divers, mais malheureusement, lamentablement et désespérément divers. Ils nous coûtent d’ailleurs terriblement chers avec leurs échecs scolaires, leurs voyous, leurs paresseux, leurs iningénieux, leurs ininventifs, leurs inentreprenants et leurs inassimilables, horriblement cher… des fortunes.
    Donc on fait venir des populations de tous les coins de la planète, arguant que c’est :
    Pour la main d’œuvre : C’EST FAUX !
     Pour l’ « enrichissement » : C’EST FAUX !
    Pour la démographie : C’EST FAUX ! 
    Messieurs et mesdames du pouvoir absolu, messieurs et mesdames de la Haute, messieurs et mesdames de l’Elite de droite ou de l’Elite de gauche, cessez de prendre le Peuple pour ce qu’il n’est plus, cessez d’essayer de nous faire croire que vous faites venir tous ces gens-là pour les raisons que vous avancez… nous avons compris depuis belle lurette… c’est trop évident :
    VOUS LES FAITES VENIR PARCE QUE CE SONT DES NULS !
  • Gollnisch dénonce les persécutions contre Julian Assange (vidéo)

    Le « cybermilitant « australien Julian Assange a accédé à une notoriété internationale en publiant sur son site WikiLeaks, il y a trois ans,  plus de 400 000 documents confidentiels relatifs notamment aux modes opératoires de l’armée américaine sur les théâtres irakien et afghan , aux circuits financiers de la corruption 

    Il est depuis cette date l’objet de persécutions judiciaires intenses, de manœuvres de déstabilisations, d’actions  visant à le discréditer et à le réduire au silence.  

    Victime à l’évidence  d’un coup monté (une  fausse accusation  de viol en Suède),  après avoir déclenché l’ire de Washington  en rendant accessible des dizaines de milliers  documents de l’US Army  opérant en Afghanistan, M. Assange est  sous le coup  d’un mandat d’arrêt international

    Incarcéré en Angleterre,  élargi  sous le régime de la liberté conditionnelle après le paiement  d’une forte caution, cet homme de 42 ans  a trouvé refuge depuis le 19 juin 2012  dans l’ambassade d’Équateur à Londres,  sans pouvoir la quitter. Ce pays lui a accordé l’asile politique.

    Fidèle a sa défense résolue des libertés individuelles, d’opinions et  d’expressions , Bruno Gollnisch a rappelé mercredi dans l’hémicycle du parlement européen la nécessité de se mobiliser pour elles et dénoncé  l’acharnement impitoyable qui s’est abattu sur Julian  Assange.  Avec la complicité servile et hypocrite d’une Europe bruxelloise soumise à l’Empire Etats-uniens.

    http://www.gollnisch.com/

  • Lundström le pirate politiquement incorrect – Par Franck Vinrech

    PARIS (NOVOPress) – Vous ne connaissez certainement pas Carl Lundström mais peut-être avez-vous consommé ce qui a fait son immense fortune : les biscottes Wasa. Jusqu’à la vente de l’entreprise en 1982, il était le king du “pain croustillant” au niveau planétaire. Il s’est ensuite tourné vers l’offre de services internet (fournisseur d’accès, stockage de données online, etc.).

    Cet homme d’affaire s’est réfugié en Suisse à la fin de son procès perdu qui l’oblige à payer des royalties conséquentes aux majors principalement yankees. En tant que soutien financier du site de téléchargement Pirate Bay, il a été reconnu coresponsable du manque à gagner généré par le piratage.

     

    Aujourd’hui, il a demandé sa mise en faillite personnelle et les majors ne seront donc probablement pas payées.

    Mais Lundström a “pêché” sur autre chose, pas illégal mais impardonnable pour les mass médias occidentaux : il est très actif dans le financement des campagnes anti-immigration et d’organisations souverainistes de son froid pays.
    Avec la condamnation officieuse mais déjà effective du nationalisme dans les médias, les patriotes sont-ils en passe de devenir les pirates de la politique ?

    La Suède lui doit par son chéquier l’émergence du BSS (Bevara Sverige Svenskt, “Gardons la Suède suédoise”, cela vous rappelle quelque chose ?) qui deviendra après fusion avec d’autres mouvements le Parti Suédois et aujourd’hui le SD, les démocrates suédois.

    Le BSS était proche du FN des années 80 et a été le premier mouvement politique suédois à pointer d’un doigt juste et accusateur l’immigration et les dangers de la perte de souveraineté.

    Comme quoi la libre circulation des informations en ligne, le libre échange des données numériques ne vont pas obligatoirement de pair avec la défense de la libre circulation incontrôlée des hommes, avec le nomadisme attalien et la destruction des racines. Hier, nous n’étions pas des numéros et aujourd’hui nous ne sommes pas du numérique.

    Était-il un homme à abattre pour ses idées souverainistes ou pour le manque à gagner généré par le partage illégal ? Le piratage n’est-il pas ici un boycott des multinationales américaines, un acte intrinsèquement politique et symbole de la lutte anti-mondialiste ? Notons qu’à l’instar de tous leurs homologues européens, les nationalistes et identitaires français sont très actifs sur les réseaux de téléchargement.

    Une explication qui donne tout son sens à la prise de risque du nationaliste Lundström quand il a parrainé Pirate Bay. Qu’avait-il à gagner en contrepartie du risque de finir aux galères ? Lundström gênait donc à plus d’un titre et en fin stratège il semble avoir préféré la fuite et le sabordage.
    Parfois, c’est un signe de sagesse, de sagesse de pirate…

    Franck Vinrech http://fr.novopress.info/

  • Roland Dumas : les Anglais préparaient la guerre en Syrie deux ans avant les manifestations en 2011

  • Valls nous ment : l’immigration clandestine explose !

    Il est le « viagra » d’un gouvernement qui bande mou. Valls l’autoritaire, Valls, l’homme de la gauche dite réaliste, celle qui affronterait les problèmes sans tabou. Une gauche qui soit-disant ne craindrait pas de s’attaquer à l’immigration illégale…

    Le masque est en train de tomber : les chiffres publiés ce dimanche par Le Figaro confirment que le ministre de l’Intérieur n’est là que pour jouer un rôle, comme Sarko avant lui. On s’agite, on se tient bien droit face caméra et on parle ferme… pendant que l’immigration clandestine — sans compter la « légale » — explose !

    Si on était conspirationniste, on pourrait croire que tout est voulu, qu’il faut que l’invasion commencée il y a 40 ans se poursuive jusqu’à la submersion totale de la population indigène. Et qu’en attendant, on s’en tienne à « gérer » la sourde colère populaire, en la dirigeant vers des phénomènes périphériques, roms ou autres plombiers polonais. Et puis le FN n’est qu’à 20 %. Pas vraiment dangereux. Il y aura toujours des NKM ou des Fillon pour faire « barrage » ! [...]

    Joris Karl - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

     
  • [Vidéo] Lorsque notre démocratie devient une maison de redressement

    Une révolution culturelle est en marche qui est en train de transformer notre démocratie en maison de redressement des vivants et des morts" : le gender est un vrai bouleversement, mais cette apocalypse n’annonce rien, ne prépare rien, sinon la volonté d’ignorer la nature quoi qu’il en coûte.


    Le Printemps français

  • La France condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme

    De Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ et Jean Rodac, docteurs en droit :

     

    "Le European Center for Law and Justice (ECLJ) salue l’arrêt M.E. c. France du 6 juin 2013 (requête n° 50094/10) rendu à l’unanimité par la cinquième section de la Cour européenne des droits de l’homme (la Cour). Dans cet arrêt, la Cour a considéré que le renvoi dans son pays d’origine d’un Egyptien copte accusé de prosélytisme envers des musulmans constituerait, compte tenu des risques qu’il encoure dans son pays, un  « traitement inhumain ou dégradant », contraire à l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (la Convention).

    L’histoire de cet Egyptien –devenue hélas courante en Egypte – était la suivante. En mai 2007, alors qu’il vivait avec sa famille à Assiout, région de Haute Egypte connue pour être le foyer d’un islamisme virulent, il commença à être la cible d’attaques de la part de groupes musulmans. Il lui était notamment reproché d’avoir remis un CD contenant des chants qu’il avait lui-même enregistrés à deux jeunes personnes d’origine musulmane et récemment converties au christianisme. Aux attaques verbales et physiques s’ajoutèrent bientôt des menaces de mort, laissées à son domicile. Enfin, les familles des deux jeunes convertis ayant déposé plainte à l’encontre du requérant pour prosélytisme, celui-ci fut convoqué le 20 août 2007 au commissariat d’Assiout et placé en garde à vue. Un procès fut ouvert à son encontre mais, avant même que celui-ci ne commence, le requérant préféra quitter précipitamment l’Egypte et chercher refuge en France en septembre 2007. En août 2010, n’ayant entrepris aucune démarche auprès des autorités françaises pour obtenir le statut de réfugié, il fut interpellé par la police allemande alors qu’il rendait visite à un ami, et remis aux autorités françaises. Il fit alors l’objet d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière et placé en centre de rétention. Le recours qu’il exerça contre l’arrêté préfectoral fut rejeté par les juridictions administratives françaises, celles-ci estimant que l’intéressé n’avait apporté aucun élément probant de nature à étabir la réalité des risques. La demande d’octroi du statut de réfugié, introduite parallèlement, n’eut pas davantage de succès.

     

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    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • A Lille, les veilleurs tiennent bon face aux anarchistes

    Reçu des veilleurs de Lille :

     

    L"Plus de 450 veilleurs lillois se sont réunis ce soir malgré les très fortes tensions et intimidations des anarchistes. Alors qu’une soixantaine de personnes ont tenté de perturber le bon déroulement de la veillée, ceux-ci ont vite été tenus à l’écart par un cordon de policiers. Après une heure de veillée dans le bruit et les insultes, les anarchistes ont choisi de partir, permettant ainsi aux veilleurs de continuer dans le calme et le silence leur manifestation pacifique.

    Amis veilleurs, tout annonçait une soirée sous haute tension nécessitant la présence d'une vingtaine de camions de CRS et une dizaine de policiers en civil. Pourtant, cette veillée a montré que le silence est bien plus puissant que le bruit,que la paix est bien plus puissante que la violence. Nous ne voulons pas de la loi Taubira qui nous a été imposée par le gouvernement. Elle amène à un modèle de société qui détruit tout repère pour l'enfant et pour l'homme.

    Manifestons ensemble pour son retrait MARDI PROCHAIN, même lieu, même heure. MERCI LES VEILLEURS LILLOIS pour cette veillée pacifique et magnifique."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • «…hier nous avions le feu vert pour tirer sur la foule »

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    Voici les témoignages croisés de deux soeurs, arrêtées et placées en garde à vue dans la nuit du 26 mai. Elles racontent ce qui reste pour elles comme une profonde injustice et une honte aux forces de police.

    L’arrestation d’une jeune fille de 19 ans placée en garde à vue pour avoir participée “à un attroupement, sans arme, après sommation de dispersion” Le 26 Mai, Place des Invalides.

    Nous sommes arrivées ma soeur et moi sur la pelouse des Invalides vers 21h pour retrouver une amie. Nous rejoignons alors un groupe d’amis pour discuter autour d’un feu de joie. Les CRS nous encerclent progressivement, par charge successive toutes les 10 minutes. Nous comprenons donc que leur stratégie est de nous repousser tous contre les murs entourant les Invalides.

    Toutes les rues sont fermées par les CRS, les sorties deviennent de plus en plus inaccessibles. Rompant d’un coup la bonne ambiance, une scène d’une extrême violence se déroule alors sous nos yeux : les CRS attrapent un garçon au hasard dans notre groupe et le frappent allégrement devant tout le monde. Deux d’entre nous essayent de le dégager en le tirant par les pieds, mais les CRS munis de matraques répondent en les frappant. Ce dernier est tiré et emmené derrière le rideau de CRS. Ce garçon qui était parmi nous deux minutes auparavant, subissait la haine physique et verbale d’une horde de CRS, seul contre leur groupe.

    Les CRS nous encerclent, nous sommes pris au piège en face de la rue de l’Université. La peur monte de plus en plus car nous sommes tous dispersés au milieu d’un carré fermé de CRS. Nous cherchons donc à nous rassembler. Un groupe de policiers en civil postés sur le bord du carré formé par les CRS se jette sur nous, et commence à taper tout le monde sans raison. Cinq policiers s’attaquent à un jeune en le frappant, le garçon crie de douleur, le policier lui répond alors : “Ta gueule, ta gueule “… Ma peur est indescriptible, si je bouge je me fais frapper, si je ne bouge pas aussi. Un policier en civil m’attrape le bras. Je me retourne et me retrouve en nez à nez avec une bombe lacrymogène braquée à 10 cm de mes yeux. Je suis paralysée et lui dit “Je suis innocente je n’ai rien fait je vous le jure”. Il me répond “Tu ne crois pas qu’il est l’heure d’aller se coucher ?” Je riposte : “Il est impossible de sortir, tout est bloqué.” Il me dit alors : “Tu sais réfléchir, débrouille toi “.

    Je m’apprêtais à répondre quand il me dit : “Ta gueule, ta gueule”. Ma soeur, mon amie et moi reculons. Un mineur marche seul, affolé, une énorme marque de sang au visage : il s’était fait frapper lui aussi. Les policiers étaient comme des lions en cages, nous étions prisonniers au milieu de cette cage. La violence et la force de la haine déployée étaient indescriptibles. Qu’avions nous fait pour recevoir un tel traitement ? Nous décidons de nous rapprocher des CRS pour trouver une issue, et éviter les coups. Ils nous disent “Ne vous inquiétez pas, il va y avoir un simple contrôle d’identité, vous allez tous monter dans un car, il va y avoir un contrôle et vous serez relâchés. Restez calme maintenant”. Nous sommes donc légèrement rassurées, n’ayant qu’une envie : sortir. Un policier en civil indique alors haut et fort la sortie pour ceux qui le désirent. Deux garçons devant nous réussissent à sortir, puis les CRS se mettent devant nous et ferment le cercle…SI PRES DU BUT… !!! La déception, le brin d’espoir de quitter ces images d’horreur, cette oppression, ce dégout, cette envie de gueuler, de vomir, de crier, de courir et ne pas s’arrêter…Nous sommes ensuite conduits un à un, entre deux CRS vers les cars. Tous alignés. Je me disais encore alors que c’était IMPOSSIBLE, que tout allait bien se passer, et que l’injustice n’existait que pour les autres. On est donc embarqués à neuf dans un petit camion, les trois seules filles, avec une escorte importante. On a comme l’impression qu’ils ont pris un gang de violeurs en série ! Nous arrivons au commissariat du XVIIIe vers minuit. Le lieu est horrible, glauque : barbelés, béton… Nous sommes placées dehors dans le froid à attendre. Il y a quand même quelques personnes qui réussissent à mettre l’ambiance, ce qui détend un peu l’atmosphère, car nous étions statiques, peureuses, et très angoissées…Nous nous demandons alors (naïvement), mon ami et moi, comment allait se passer la sortie : le métro le plus proche, la porte de sortie… Nous allons donc voir les CRS sur le côté pour le leur demander. Réponse des CRS : ” Ah mais vous partez tous en garde à vue ce soir, ils vous ont dit ça seulement pour vous calmer aux Invalides!” Encore une fois nous devenons livides. Oui, nous allons tous partir (250 personnes) en garde à vue. La chose la plus inimaginable au monde. Ce genre de chose est réservé aux voleurs, aux bandits ou aux violeurs mais pas à NOUS ! Comment nous mettre en cellule sachant qu’il n’y a aucun motif de condamnation ? Nous passons devant un policier dans un bureau pour qu’il inscrive les différentes informations à notre sujet. Je m’attarde un peu plus sur ce moment assez choquant de cette soirée. Je passe dans un bureau avec deux tables séparées. L’une était pour moi, un CRS en permanence à mes côtés. Je commence donc à parler quand un garçon, embarqué comme moi, rentre pour s’asseoir en face de l’autre bureau ou l’attendait le policier. Avant même qu’il ne soit assis, le policier le regarde et lui dit : “T’as bu toi, va souffler dans un ballon”. Le garçon répond : “C’est une blague, je n’ai rien bu du tout je vous assure”. Il rétorque alors “Ouais mais je n’aime pas les blonds de toute façon, dégage”. Le garçon choqué repart donc escorté de deux CRS souffler dans un ballon, qui bien évidement montra qu’il n’avait pas bu la moindre goutte d’alcool. Le suivant entre et s’assied, le même policier lui dit alors “Je n’aime pas ta tête toi, mais vas-y assieds-toi”. Le policier qui m’interroge me fait des remarques, pour me mettre mal à l’aise : “T’as un visage d’ange “, “T’es une petite minette”, “Mon pote a envie de prendre ton 06″. A-t-il cru une seule seconde que la situation dans laquelle je suis est drôle et qu’il peut alors se permettre de me faire des réflexions de ce genre… ? Bref, on m’emmène là où tout le monde est “stocké”, la plupart des garçons dans une salle et les filles dans le couloir. 250 dans un aussi petit commissariat, les policiers ont dû être affolés ! Plusieurs d’entre eux nous disent que si cela dépendait d’eux ils nous auraient relâchés depuis bien longtemps, qu’ils n’ont jamais eu à faire à ce genre de “délinquant”. J’espère au plus profond de moi qu’ils ne vont pas nous séparer ma soeur, mon amie et moi, mais j’étais encore une fois insoucieuse… Un policier appelle en premier mon amie, qui part en pleurs, puis moi. La séparation d’avec ma soeur est atroce, je précise qu’elle est mineure et fut libérée après 23h de GAV. On me place dans une salle carrelée, avec des menottes sur chaque reposoir. Nous sommes 30 confinés dans cet espace. Certains doivent se mettre par terre car il n’y a plus de place sur les bancs. Un monsieur arrive, cheveux long, lunettes rondes, baba cool, ne comprenant rien de ce qui lui arrivait (je le comprends, d’une certaine manière). Je lui demande pourquoi il est là. Il me répond alors qu’il descendait de chez lui et voulait prendre son café à côté des Invalides, mais qu’il avait été attrapé par des CRS et, comme nous, amené ici. Abasourdie, je lui demande son motif d’accusation. Il me répond : “La même chose que vous, Manif Pour Tous” ! Les CRS prennent vraiment tout le monde, dans une véritable rafle dont le plus gros baba cool fait partie !

    Commence alors une très longue attente, jusqu’à 6h du matin. Nous expérimentons l’incompétence d’une trentaine de policiers en face de nous, s’amusant à regarder tous les noms de familles, à rire, à tourner en rond, à se dire bonjour, se faire des blagues … Nous sommes en face, dans l’incapacité la plus totale de dormir. Nous montons ensuite dans une voiture de police avec une fille rencontrée dans cette salle. Le policier conduit à 120 km/h, fait des virages très serrés, grille l’ensemble des feux rouges, et tout cela pour nous ! C’est comme dans les films, la classe ! Nous arrivons au commissariat du VIe.

    Trois garçons arrivent alors menottés comme s’ils allaient tenter de s’enfuir. Il faut avoir la volonté et la force de le faire à 6h…, de vouloir s’évader : “Tentative d’évasion” comme disait l’autre! La fouille commence, procédure habituelle : plus de chaussures, bijoux, pince à cheveux, soutif, portable… Les policiers nous amènent toutes les trois dans une cellule minuscule, ignoble et infâme. Elle comporte normalement une banquette pour une personne, mais la normalité ne fait plus partit de ce monde depuis 23h la veille, donc plus rien ne peut nous étonner. Un urinoir trône au fond de la cellule, l’odeur est irrespirable, avec en prime le sol collant, le sang et l’urine sur les murs. Nous essayons de dormir tant bien que mal. Impossible. Le pire est cet état de somnolence permanente. L’angoisse me ronge : qu’avais-je fait pour mériter cela ?
    Vers 10h30, on tape sur la porte et me demande de monter pour un interrogatoire. Encore complètement sonnée, je rentre dans un bureau avec deux tables et une chaise au milieu qui m’est dédiée. A chaque table une policière. Il y a en tout trois policières qui donnent chacune leur avis tour à tour et ricanent dès que possible. Celle qui m’interroge me demande de m’asseoir machinalement, et commence alors un interrogatoire digne de la gestapo. Pour elle je suis une vermine, je l’embête clairement. Elle me pose toutes les questions possibles et inimaginables en me jugeant à chaque réponse. Pour elle, manifester est un manque de respect, je dois laisser les personnes se marier comme elles veulent, qu’il y a des choses bien plus graves dans la vie. “Les petits africains qui meurent de faim tu y as pensé ?” me dit-elle. Je n’ai qu’une seule envie c’est de lui dire que ça n’est pas son métier de me juger sur mes valeurs et qu’elle n’a aucune raison de le faire. Sachant que je n’ai manqué de respect à personne et que je n’ai aucune leçon de moral à recevoir de sa part, mais je ne voulais pas faire prolonger mon séjour. Je me suis donc tue. Elle finit par me dire que les gens de la Manif étaient tous des cons, que l’on vivait dans un monde de cons et qu’il ne fallait pas que je l’oublie. “Merci Madame, j’en fais partie et je le vis bien”.

    Je retourne ensuite dans ma cellule ou mes deux copines de cellules m’attendent. Je m’assois et fonds en larmes, cet interrogatoire m’a achevée. J’étais innocente, on m’avait traitée comme une grande délinquante, bafouée sur mes idées, sur mes valeurs! Un vrai lavage de cerveau, c’était injuste. Ma copine de cellule me rassure et m’apporte tout son soutien. Plus tard on me demande de descendre avec un policier pour les empreintes et les photos. Elles étaient atroces : j’ai pu voir nos têtes après 14h d’attente dans le froid, la fatigue, et l’angoisse. Il y a à côté de nous dans la salle d’attente des roumains. Ils allaient librement, les cellules nous étant exclusivement réservées ! Les grands délinquants comme nous devaient absolument y rester et payer pour ce qu’ils avaient “fait”. Le motif étant “participation à un attroupement sans arme après sommation”. Ceci entrainant un an de prison et 1500 euros d’amende…

    Vers 15h30 on m’appelle, me monte dans un bureau et me dit que je suis libre. Quel miracle ! On me donne alors mes affaires. Je ne peux voir aucune de mes amies à travers la vitre de la cellule. On a gentiment fermé une deuxième porte noire pour ne pas que je puisse leur dire quoi que ce soit. Aberrant. Je sors, livide, je crois tomber dans les pommes à tout moment. Un manifestant m’avait donné un ticket de métro comme je n’avais rien sur moi pour rentrer. Heureusement qu’il était là .J’attends mes copines de cellule qui sortent une dizaine de minutes après. Lorsque nous nous sommes séparées cela nous a fait tout drôle. Nous avions vécu ensemble en 10h toutes les émotions en même temps, alors que nous ne nous connaissions pas. Comme quoi je réussis à trouver le seul point positif dans ces 17H de GAV !

    On se bat pour notre pays avec des paroles et non avec des matraques et des boucliers. Les seules réponses que l’on obtienne en retour sont des “Ta gueule”, des coups de poings ou des gaz lacrymogènes. Comment pouvons-nous nous parler de démocratie ? Depuis mon enfance j’y crois, tout le monde le répète : liberté-égalité-fraternité. Aucun de ces concepts n’a été respecté. La fraternité est peut-être le seul que j’ai pu voir, fraternité au sein de notre groupe de GAV. En 17h mon espoir et ma fierté pour mon pays sont tombés. Toute la confiance que je lui accordais a été bafouée, trainée à terre. Tout mon être a été torturé de voir ce mépris dans les yeux de cette policière. Elle était française, elle aussi, comment pouvait-elle accepter un tel traitement ? Elle connaissait pourtant les vrais délinquants. La France d’avant s’était tant battue pour défendre ses valeurs, ses convictions, la France d’aujourd’hui, bafouée, demande juste à pouvoir s’exprimer.

    Nous sommes le peuple, nous sommes la France

    Avant de commencer je tiens à me présenter; je suis mineure, j’ai 17 ans.

    Dimanche soir après la dispersion officielle de la manifestation, je suis rentrée à la maison accompagnée d’une amie. Voyant les nouvelles montrant ce qui se passait aux Invalides, et voulant aller aux veilleurs, je décidai avec ma soeur d’aller sur place. Nous sommes arrivées sur les lieux vers 21h45 et derrière nous le cortège de CRS s’est fermé. Nous étions donc dès le début enfermées et on ne pouvait atteindre le groupe des veilleurs, ne les voyant même pas. De nombreux feux de joies étaient allumés et des chants scouts et français résonnaient dans l’air. Une ambiance joviale et saine régnait. Les CRS commençaient à charger progressivement et nous reculions sans savoir trop quoi faire. Après de nombreux gazages injustifiés brulant les yeux faisant tousser atrocement, nous nous retrouvons tous un peu éparpillés. Nous nous rendons alors compte que nous ne sommes plus très nombreux, que la plupart des grands gaillards sont partis. Ensuite un mouvement de foule de manifestants à lieu vers la droite des Invalides. Les policiers en civil se jettent directement sur eux et nous ne comprenons plus rien : policiers, CRS et manifestants sont mélangés.

    Apeurées nous allons donc voir un CRS qui parlait tranquillement avec cinq autres jeunes (tous emmenés en GAV par la suite) et nous lui demandons comment cela se fait qu’il y ait autant de CRS et ce que nous étions sensées faire pour partir. Il nous expliqua, gentiment, que cela faisait 21 jours qu’ils étaient mobilisés pour « la Manif Pour Tous » et qu’à cause de cela, il n’y avait plus qu’une troupe en cité (sur les trois troupes habituelles). Nous sentîmes monter l’atmosphère et entendîmes la première et dernière sommation. Le CRS nous indiqua le chemin pour sortir. En s’y dirigeant nous nous sommes retrouvées face à un garçon de 15 ans avec la tête ensanglantée qui appelait ses parents parce qu’il venait de se faire frapper alors qu’il cherchait la sortie. Autour de nous bourdonnaient de très nombreux policiers en civil remplis d’une haine, d’une violence inimaginables et incontrôlables. En effet, ils tapaient dans tous les sens, et toute la foule autour, y compris les caméras des journalistes, en a subi les conséquences. Ils étaient à 5 contre 1. Lorsqu’on leur demandait où nous devions aller pour sortir ils nous lançaient « Ta gueule ou je te gaze » avec les gaz lacrymogènes à moins de 2cm de nos yeux. Nous nous sommes donc réfugiées sur un trottoir avec une vingtaine d’autres manifestants pacifistes, les mains en l’air. Des policiers en civil nous disaient de ne pas bouger et les CRS nous calmaient voyant notre inquiétude, répétant que nous allions pouvoir sortir. A ce moment-là un policier en civil s’approcha et nous dit que ceux qui voulaient quitter la place devait le suivre. Deux de mes amis passèrent devant, mais après avoir marché deux mètres en les suivant, une barrière de CRS s’interposa entre mes amis et moi, et on me fit signe d’attendre. J’étais donc avec une vingtaine de personnes derrière moi dans l’attente de sortir. Les CRS qui nous barraient le passage, nous ouvrirent le chemin vers un trottoir sur la gauche en nous disant « Ceux qui veulent sortir, allez par-là ». Nous nous retrouvâmes avec une cinquantaine de personnes qui étaient déjà là, encerclées, croyant qu’on allait nous évacuer. Très vite, les bruits coururent comme quoi nous allions être emmenés au poste et après deux coups de fils rassurant à mes parents croyant qu’il ne s’agissait que d’un contrôle d’identité, tout le monde s’échangea des numéros d’avocats « Au cas où, on je sais jamais ».

    Il était 23h15 quand deux camions arrivèrent, et les rumeurs furent confirmées. Les policiers nous dirent qu’il ne s’agirait que d’un simple contrôle d’identité. Petits groupes par petits groupes nous fûmes acheminés aux cars. Détail surréaliste : nous étions chacune escortée par deux énormes CRS, comme de grandes délinquantes et en plaisantant nous leur disions « vraiment vous pensez qu’on va s’enfuir?». Après une rapide fouille faîte par des femmes, nous entrâmes dans un camion de douze personnes dont trois filles, escortés par des motos et des voitures de policiers, brûlant tous les feux rouges, jusque dans le 18ème où nous retrouvâmes les autres cars. Là après une attente de 25 minutes et une autre fouille, nous fûmes acheminées vers une grande cour et les 176 délinquants que nous étions commencèrent à parler, à chanter, à danser pour détendre l’atmosphère. Puis après 2h d’attente nous décidâmes d’aller faire la queue pour rentrer. Un policier nous informa entre deux portes à notre plus grande stupéfaction que c’était la garde à vue pour tous.

    Ne voulant pas être séparée de ma soeur, je leur dis au dernier moment que j’étais mineure et ils me conduisirent dans un bureau pour un premier interrogatoire, me demandant entre autres si je voulais médecin et avocat. Ne sachant pas quoi dire je leur demandai si je pouvais appeler mes parents pour leur demander conseil. Ils me rétorquèrent avec mépris que je devais prendre une décision et qu’ils demanderaient à mes parents de confirmer. Après cela je fus dirigée vers une salle où il y avait une quarantaine de personnes entassées, et m’assis dans le couloir. Les blagues fusaient malgré l’ambiance plus que tendue ! Nous apprenons par les policiers, que nous allons être répartis dans tous les commissariats de Paris. Je demande alors à être avec ma soeur mais la réponse reste un « non » catégorique. Les « dangereux délinquants » sont donc appelés petit à petit et toutes les personnes qui étaient passées en même temps que moi partent, y compris ma soeur.

    Finalement, mon nom est prononcé, et étant mineure, je suis emmenée en fouille directement, dépouillée de soutien-gorge, lacets, bracelets, montre, écharpe, portable etc… Je suis alors emmenée dans une cellule, et je pleure. D’incompréhension, de tristesse, de ce profond sentiment d’injustice et surtout de grande peur. La gardienne m’appelle pour partir dans un commissariat parisien, elle vient me « délivrer », me disant de suivre deux policiers vers un camion à l’extérieur. Je me retrouve avec cinq autres sympathiques inconnus et nous sommes informés que nous partons vers le 2e arrondissement. Escortés à nouveau par deux voitures de polices et accompagnés de nombreux policiers dans le camion nous arrivons là-bas vers 4h30 du matin, et on nous annonce que le parquet ouvre à 9h. Que nous serons donc libérés vers midi et dans le pire des cas au cours de l’après-midi.
    Etant mineure on me place dans une cellule seule, pas plus grande que 6m2 : trois murs de béton, une vitre pour être à la vue de tous, une banquette avec un mince matelas en plastique, une couverture « qui gratte », des murs remplis de graffitis, d’excréments et de sang et enfin une caméra braquée sur moi. Tout d’abord dégoûtée par cet univers je me couche en faisant attention de toucher au moins de choses possibles. Le sommeil arrive vers 6h du matin, je crois, n’ayant plus de moyen de connaître l’heure exacte. Une énorme lampe halogène était au-dessus de moi, restant allumée jour comme nuit, et un ventilateur bourdonnait dans un bruit infernal. Il faisait un froid de canard et après avoir dormi à peu près 1h30, je fus réveillée par un policier qui me dit l’heure (7h40), et me donna une brique de jus d’orange et un gâteau. La première attente commença. Croyant être interrogée vers 9h00 (heure d’ouverture du parquet), je me trouvais seule dans une cellule sans aucune notion du temps à attendre indéfiniment, à pleurer. Les heures défilèrent et désespérée, j’appelai un policier avec la petite sonnette. Deux minutes plus tard il vint me voir en me demandant la raison de mon appel. Je lui expliquai tant bien que mal que : je n’avais rien fais, je n’en pouvais plus, je voulais rentrer chez moi. Il me consola de l’autre côté de la vitre et revînt cinq minutes plus tard pour m’accompagner faire les empreintes et les photos. Ce qui fut assez extraordinaire, en allant dans le quartier des policiers, fût leur curiosité de me voir ici. Ils en riaient même : eux aussi cherchaient des explications et étaient étonnés de savoir que je venais de la Manif. Après une autre attente, pendant laquelle mes compagnons d’aventure faisaient à leur tour leurs empreintes, je fus menée dans le bureau du commissaire de police et j’eus un interrogatoire d’environ une heure. Il me soulagea énormément : j’eus le sentiment d’être comprise par des policiers plutôt gentils qui, à la fin de mon interrogatoire, m’informèrent que je pourrais sortir dans l’après-midi après que le magistrat ait reçu les 176 interrogatoires et ait prit sa décision.

    Je suis donc reconduite en garde à vue à la grande surprise de nombreux policiers et commença alors la plus longue et lourde épreuve jamais connue. Attendre pendant neuf heures (entre mon interrogatoire et ma sortie), sans aucun motif. Etre passée du statut de lycéenne, à manifestante pacifique, à personne susceptible d’un contrôle d’identité, à détenue au commissariat et n’avoir commis aucun acte violent ou contraire à la loi entre ces étapes, était le sentiment le plus révoltant qui m’habitait. Croyant qu’ils ne pouvaient pas me garder plus de 24h, j’appelai souvent les policiers qui s’occupaient de nous tantôt pour leur demander l’heure, tantôt pour leur demander des nouvelles, tantôt pour aller aux toilettes… Seule, je devenais paranoïaque, le fait de n’avoir personne à qui parler était insoutenable. Je mourrais de froid, de faim, de soif, incapable d’avaler quoi que ce soit et avais surtout une énorme boule au ventre due à la peur. Dans de telles conditions on devient très vite fou, et je le suis devenue, je pleurais d’un seul coup je me sentais extrêmement faible et vulnérable. Je perdais ma dignité, (et je passe les détails) en me retrouvant à taper et écrire sur les murs, à me faire mal. Folle de rage de devoir me battre pour des notions si élémentaires, pour des convictions de libertés, le seul sentiment qui me rassurait était la certitude de mon innocence. Je perdais toute notion du temps « cela fait-il 1h, 2h, 3h, que j’attends ? ». Les policiers avec lesquels je discutais me répétaient régulièrement « Vous êtes mineure, vous n’avez rien fait. Ce n’est pas normal mais bon on attend les ordres on ne peut pas faire autrement ».

    Finalement, vers 21h, un policier en m’emmenant aux toilettes turques me dit qu’il avait vu mon père et que j’allais peut-être pouvoir sortir dans une dizaine de minutes. Mon coeur se desserra et je rentrai dans ma cellule en comptant sur mes mains les minutes qui passaient pour être sûre du temps. Une trentaine de minutes plus tard, pas de nouvelles, rien, puis 1h plus tard toujours rien. J’appelai alors un policier pour le supplier de me dire ce qu’il se passait et il me dit que mon père n’était sans doute pas là et que je me faisais sûrement une fausse joie. Ce fut un des pires moments de ces 23h ; non seulement parque j’attendais de sortir et ne voyais jamais la fin et en plus parce qu’avoir de nouveau son coeur qui se resserre davantage est intolérable Finalement, 15min plus tard, deux policiers arrivèrent en me disant de jeter tous mes déchets. Je dis « au revoir et bonne chance » aux cinq garçons dans leur cellule. Je retrouvai mon papa, et après un rappel à l’ordre, un des commissaires nous confia qu’il y était hier soir et que « les gardes à vue ont été faites dans une totale illégalité ». Cela fit beaucoup de bien d’entendre ça et il ajouta « Vous pensiez peut être qu’il ne s’agit pas d’une situation grave mais hier nous avions le feu vert pour tirer sur la foule ». Il est donc 10h25 quand ils me rendent mes effets personnels et que mon papa me glisse à l’oreille qu’il faut qu’on se dépêche de partir « Parce qu’on ne sait jamais ». Après leur avoir dit au revoir nous nous faisons raccompagner et le commissaire dans l’ascenseur nous confie qu’il n’avait dormi que 2h sur les dernières 72h, qu’il commence à flancher et qu’un de nous six resterait encore 24h. En sortant, je suis déboussolée. Il est 22H30, je suis libre je ne m’en remets pas, j’ai tellement rêvé de ce moment. Mais au fond de moi je suis plus révoltée et dégoûtée que jamais. Car cette expérience est honteuse ! Et qu’en plus des conditions précaires et injustes de mon arrestation et de ma garde à vue, je me retrouve menacée qu’elle se retourne contre moi. La France que chacun de nous représente m’a humiliée et ramenée à mon plus bas niveau.
    Mais ce qui est certain c’est que j’en ressors grandie, plus déterminée que jamais et surtout effarée par la situation. Nous sommes le peuple, nous sommes des jeunes (et moins jeunes) révoltés. Nous devons et nous voulons être entendus. Nous sommes innocents, battus, réprimés, humiliés mais nous sommes la France.

    http://fr.altermedia.info

  • Un œil sur le "hollandisme révolutionnaire"

    « Une démocratie fonctionne quand une partie des élites prend le parti du peuple. C’est ce qui pourrait se produire. D’où l’espoir que je place dans le “hollandisme révolutionnaire”... »

    Emmanuel Todd, mars 2012

    Cahuzac, le grand taiseux

    En 2010, Jérôme Cahuzac, alors qu’il était président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a été personnellement informé des activités douteuses de la banque HSBC (suspicions de blanchiment de fraude fiscale et de démarchage illicite) grâce aux éléments fournis par un ancien informaticien de cet établissement helvète, Hervé Falciani.

    L’absence de réaction de celui qui allait devenir ministre du Budget du gouvernement Ayrault était-elle liée au fait que son frère, Antoine Cahuzac, était alors l’un des responsables de la filiale française de la HSBC ?

    Pourtant, Jérome Cahuzac avait fait preuve d’une grande curiosité, et cela, dès sa nomination en février 2010 à la tête de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Il consulta de nombreux dossiers fiscaux « sensibles » concernant cinq affaires :

    - Takieddine, l’homme d’affaires qui a fait des révélations dans l’affaire Karachi, et qui a tenté, en mai 2013, de fuir en République dominicaine.

    - Bettencourt et les remboursements dont elle a bénéficié de la part de l’administration (de 2006 à 2010, le Trésor public lui a remboursé 100 millions d’euros, au titre du bouclier fiscal).

    - Tapie, l’arbitrage juteux en faveur de l’homme d’affaires et qui a fait l’objet d’une enquête pour laquelle le témoignage de Mme Lagarde a été sollicité.

    - Windelstein, du nom de ce marchand d’art décédé en 2001 et dont les fils, Guy et Alec, sont accusés d’avoir minoré la déclaration de succession.

    - Wendel, (société d’investissement de l’ex-patron du Medef, Ernest-Antoine Seillière) et dont les dirigeants auraient dissimulé des revenus au fisc.

    Quel était le but de Jerôme Cahuzac ? Cherchait-il à avoir des informations pour se couvrir « au cas où » ? A-t-il été missionné par d’autres pour récolter des éléments compromettants

    Valls sur les traces de Sarkozy

    Les propos « polémiques » du ministre de l’Intérieur, notamment sur les Roms (« Hélas, les occupants de campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays ») ne sont là que pour amuser la galerie et flatter une partie de l’électorat, notamment de droite (friand de ce genre de Capitan).

    Valls se targue de bons résultats mais la réalité est tout autre. Début 2013, et selon les propres chiffres de l’ONDRP (l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) :

    - Pour la région Île-de-France, en un an, les constats d’infraction aux conditions générales d’entrée et de séjour des étrangers ont diminué de plus de 61 %. Depuis janvier, la baisse est de plus de 87 %, 93 % en avril.
    - Pour l’ensemble du territoire national, les constats d’infraction à la législation sur les étrangers sont passés, côté police, de 81 000 à 49 000 en un an (-39 %) et de 9 000 faits à 6 600, côté gendarmerie (-27 %).

    Valls se cache derrière la décision de la Cour de cassation qui, en 2012, avait transposé la jurisprudence européenne, « interdisant toute garde à vue d’un étranger au seul motif qu’il serait en situation illégale sur le territoire ».

    Cependant, depuis le 1er janvier, la police dispose d’un droit de rétention de 16 heures pour contourner cet obstacle...

    Il s’agit donc bien d’un ordre émanant directement de Valls, invitant ses services à n’agir en aucune manière face à l’immigration illégale... On ne pourra donc plus accuser la police de pratiquer le délit de faciès, vu qu’elle n’arrête plus de clandestins...

    Consternant, mais pas suffisant pour la masse de gogos qui pensent avoir trouver en Valls un « Sarkozy de gauche »...

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