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lobby - Page 2324

  • Vote de la loi Taubira : jour de colère pour la jeunesse française (vidéo)

    Le Petit Journal – 24/04/13

    Des journalistes du Petit Journal coursés aux Invalides

    Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo
  • Il faut leur donner le tournis

    Dans le Roman de Charette de Philippe de Villiers, on trouve (pages 315 et 316) une description de la prise de conscience ce qui fit le succès du héros vendéen :

     

    "Soudain, le navire bascule, une question me traverse l'esprit, une question troublante, radicale : et si on se trompait de guerre ? Je pratique la "ligne de file", comme Guichen. Peut-être faudrait-il "rompre la ligne", comme Suffren ? J'ai accepté leur guerre à eux - celle des bleus -, qui m imposent des batailles rangées. Elles sont perdues d'avance car je ne dispose pas des armes de la grande guerre [...]. Il faut donc chercher la voie contraire de ce qu'attend l'ennemi : refuser la bataille. Faire une guerre d'occasions, avec des occasionnels. J'ai voulu adapter mes guerriers à la guerre. Il faut que j'adapte ma guerre à mes guerriers. Gagner la guerre sans livrer bataille. Par l'art des déroutes, il faut conduire l'ennemi où on veut le cueillir, lui choisir sa route. Ne jamais lui offrir un champ de bataille, où nos soldats se font aligner comme des lapins [...] On s'embusque, on harcèle, on décroche. Vainqueur ou vaincu, on reste insaisissable. Puisque je n'ai d autre armée que celle du moment, la ruse compensera le nombre. Pas de position acquise, pas d'occupation des villes conquises. Il faut les user et durer, durer... Mettre la peur au ventre aux éclaireurs et aux flancs-gardes. Assurer la marche et la contremarche, leur donner le tournis."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Loi Taubira : les maires entrent en résistance

    Le maire d'Abjat sur Bandiat (Dordogne) Jean-Claude Massiou et ses adjoints refuseront d'appliquer la loi Taubira, quels que soient les risques encourus. Le maire UMP, qui militait ouvertement contre l'adoption de la loi, a annoncé qu'il n'entendait pas se plier au texte.

    "Je maintiens cette position et mes adjoints également. Je n'ai pas du tout changé d'idée sur le sujet".

    Indiquant qu'il était bien conscient d'encourir pour cela des sanctions, il a souligné le précédent de Noël Mamère, député-maire de Bègles (Gironde) qui avait marié en 2004 deux personnes homosexuelles alors que cela n'était pas légal, et n'a pas été sanctionné pour cela.

    Pour le féliciter : Mairie d'Abjat sur Bandiat Le Bourg 24300 ABJAT SUR BANDIAT- Tél. 05 53 56 81 08 - Fax. 05 53 56 77 97 - courriel : mairie@abjat-sur-bandiat.fr

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • SM: cinquante nuances d’indignation

    « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ». Cette saillie du milliardaire rose et parrain de SOS Racisme Pierre Bergé, que nous rapportions sur ce blog en début d’année, illustre bien la mentalité, la vision du monde assez effrayante des partisans du mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels. Si le Conseil constitutionnel  ne la  censure pas, la France est donc devenue mercredi le 14e pays à légaliser le mariage entre personnes du même sexe. Et ce,  par une loi rendue au nom du peuple  français, votée par une écrasante  majorité de députés de gauche  et avec la complicité d’une partie de l’UMP. Sont cautionnés ici la marchandisation de l’enfant,  une rupture anthropologique dans la civilisation ,  le refus de la loi naturelle que protège toutes les transcendances.

    Avec une incohérence ( ?) qui la rend décidemment très difficile à suivre, Frijgide Barjot, figure médiatique  à la tête de la Manif pour tous cornaquée par une UMP qui joue une manche dans chaque camp,  a  affirmé qu’elle assisterait bien volontiers si elle y était invitée, aux premières unions homosexuelles. Celles-ci  pourraient être prononcées courant juin…

    Logique, lui, le Syndicat de la magistrature (SM), créé en 1968,  qui s’est officiellement engagé  aux côtés des partis, de groupuscules et syndicats de gauche pour soutenir le « mariage pour tous », l’est nettement plus. Les militants politiques qui en sont adhérents affichent clairement leurs convictions.

    Le SM, qui  a appelé en 2012 à voter contre Nicolas Sarkozy et l’extrême droite, multiplie depuis sa création les prises de position contre le Front National. C’est le garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui a  d’ailleurs ouvert son 46e Congrès en novembre dernier.

    Le site libéral proche de l’UMP, Atlantico, a soulevé une polémique hier en révélant  l’existence, vidéo à l’appui, d’un mur de photos, visible dans  le local syndical du SM, qui représente  accessoirement  30% des  magistrats de l’ordre judiciaire.

    Ce mur dit «des cons » en interne chez nos extrémistes syndiqués, a suscité les lamentations de Jean-François Copé puisque on y retrouve de nombreux dirigeants de l’UMP : Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie Edouard Balladur, Patrick Balkany Eric Besson François Baroin, Luc Chatel,  Luc Ferry, Christian Jacob, Eric Woerth, Nadine Morano, Brice Hortefeux (affublé d’un autocollant FN et de la mention « L’homme de Vichy.»

    D’autres personnalités médiatiques sont épinglés comme le magistrat Philippe Courroye, le criminologue Alain Bauer, le polémiste Eric Zemmour, la journaliste et épouse de Jean-Louis Borloo  Béatrice Schoenberg, l’essayiste Guy Sorman,  l’ancien directeur du Figaro Etienne Mougeotte, l’ancien patron de TF1, Patrick Le Lay; l’éditorialiste du Figaro Yves Thréard,  le présentateur David Pujadas. Quelques figures idéologiques  du combat antinational et/ou mondialisme bon teint comme Jacques Attali, Alain Minc, ou encore Alexandre Adler, ne sont pas non plus épargnées.

    Tout juste peut-on s’étonner de l’absence sur ce mur de la honte du groupe islamiste Forsane Alizza  qui, apprenait-on en  avril de l’année dernière, projetait l’enlèvement d’un  délégué du  SM, en l’espèce le  vice-président du tribunal de grande instance de Lyon, chargé de l’instruction, Albert Lévy. Trop stigmatisant ?

    Car les indignations politiques et sémantiques du SM sont toujours à géométrie variable. On se souviendra qu’en 2008,  exemple parmi d’autres,  au moment du procès de Michel Fourniret, tueur en série et violeur de jeunes filles  plastronnant devant la Cour d’Assise, le SM s’était fendu d’un communiqué indigné pour dénoncer   les« des propos indignes »  de l’avocat général Francis Nachbar.

     Il reprochait notamment vertement à ce dernier d’avoir « humilié ». Fourniret en le qualifiant de « monstre nécrophile »,  ce qu’il est pourtant bel et bien. Les pudeurs et les nuances dans l’indignation  du SM  sont bien  étranges pour le commun des mortels…

    Mercredi, M. Copé a demandé à Mme  Taubira, de «diligenter une enquête» sur ce mur évoqué plus haut. «C’est indigne, c’est un scandale absolu ». Le président de l’UMP  a évoqué la possibilité que le Parlement fasse «une enquête». «Il faut qu’on comprenne comment on en est arrivé là à un moment où l’indépendance de la justice est revendiquée, où la séparation des pouvoirs est un élément majeur».

    Le «Syndicat de la Magistrature n’est pas un syndicat comme les autres, c’est un syndicat de magistrats», et démontre ainsi a-t-il ajouté,  «un engagement politique» assorti de «mises en cause personnelles extrêmement graves».

    Avec une légitimité bien  plus grande dans les critiques, le FN, par la voix de son vice-président Louis Aliot,  a souligné le même jour qu’il fallait se poser la question d’une dissolution du SM.

     « Les juges affiliés à ce syndicat peuvent-ils encore juger des femmes, hommes ou organisations politiques en toute indépendance (…) ? » s’est-il interrogé.

    Constatons avec Bruno Gollnisch que l’UMP au pouvoir cette dernière décennie n’a rien entrepris de sérieux  pour que les Français reprennent confiance dans leur justice , dans leurs magistrats.

    Cela s’explique en grande part du fait du  formatage des juges par l’Ecole nationale de la magistrature, qui les coule dans un moule particulier, qui délivre un enseignement marxisant et au sein de laquelle  on apprend notamment que  le délinquant est une victime de la société.

    Comment s’étonner après cela que la  justice, malgré la présence de nombreux magistrats honnêtes, apparaisse  aux ordres et profondément pervertie par des idéologies néfastes ?

    Bref, comment l’UMP qui s’est couchée devant le magistère moral de la gauche, peut-elle  fustiger sans hypocrisie, la politisation des procès, des magistrats, telle qu’elle apparaît aussi  à travers le militantisme d’extrême gauche du Syndicat de la Magistrature ?

    C’est pourquoi le FN propose d’interdire la politisation et la syndicalisation des magistrats, sachant que ces fonctionnaires là, à commencer par les extrémistes du SM,  ne se privent pas de leur droit de publier, en dehors de leurs  strictes fonctions, des analyses politiques.

    En décembre dernier, Bruno Gollnisch s’était d’ailleurs interrogé sur la  nécessité de récuser  dans un procès le concernant  les magistrats membres du Syndicat de la Magistrature  qui ont pris position officiellement contre le FN. Ce ne serait que justice.

    http://www.gollnisch.com

  • Le Gender pour tous et les droits des parents

    par Grégor Puppinck, Directeur du European Centre for Law and Justice (ECLJ), docteur en droit, expert auprès du Conseil de l’Europe - Source : Nouvelles de France – le 6 avril 2013

    Les parents qui voudront transmettre certaines valeurs à leurs enfants vont dans les prochains mois se heurter à l’école de la République, telle que l’actuel gouvernement veut la refonder, en particulier à propos de la complémentarité homme-femme, de la sexualité humaine et de la morale.

    Le projet de loi Taubira sur le mariage doit être considéré en lien avec un autre projet fondamental de l’actuel gouvernement : le projet de « refondation de l’école de la République » actuellement discuté à l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi sur la « refondation de l’école de la République » prévoit, entre autres dispositions, d’introduire un nouvel enseignement obligatoire de morale laïque et d’éducation civique, ainsi que de lutter dès le plus jeune âge contre les stéréotypes de genre. Dans la presse et à l’Assemblée, le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, a précisé que « le but de la morale laïque est d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » (1) pour « permettre à chaque élève de s’émanciper », car « le but de l’école républicaine a toujours été de produire un individu libre » (2). Dans la même veine, la Ministre de la Justice, Christiane Taubira a également déclaré à l’Assemblée que « dans nos valeurs, l’Éducation vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux et d’en faire des citoyens libres » (3).

    L’un de ces déterminismes serait l’identité de genre ; la déconstruction des stéréotypes de genres est conçue comme un moyen d’émancipation des enfants. Le projet de « refondation de l’école de la République » prévoit à présent que « l’éducation à l’égalité de genre » devienne une mission de l’école élémentaire, dès l’âge de 6 ans, « afin de substituer à des catégories comme le sexe (…) le concept de genre qui (…) montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites » (4). Cette volonté ressort également du récent rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (5) qui recommande que l’école s’engage dans la « lutte contre les stéréotypes de genre » « dès le plus jeune âge », qu’elle déconstruise « l’idéologie de la complémentarité » homme-femme pour « tendre vers une société » égalitaire. A cette fin, ce rapport recommande notamment aux enseignants de remplacer les appellations « garçons » et « filles » par les termes neutres « amis » ou « enfants », de raconter des histoires dans lesquels les enfants ont deux papas ou deux mamans, etc. Il s’agit, dit le rapport, d’empêcher la « différenciation sexuée » et l’intériorisation par les enfants de leur identité sexuelle. Outre ces aspects relatifs à la théorie du genre, la morale laïque promue par le projet de « refondation de l’école de la République » est aussi source d’inquiétudes. Ce projet de loi vise à refonder la société via l’école ; il est complémentaire du projet Taubira qui « refonde » la famille via le mariage. Comme l’indique M. Peillon, « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles » (6).

    Ainsi, si la loi Taubira sur le « mariage » est adoptée, l’école publique devra non seulement « déconstruire les stéréotypes de genre » dans l’esprit des enfants, mais en outre leur enseigner qu’il est normal d’avoir deux mères (et un père inconnu), ou deux pères (et une mère porteuse). Ces « parentalités » seront enseignées comme des faits objectifs (et non comme des choix) et seront donc insusceptibles de tout jugement moral. Les parents qui voudront transmettre la morale naturelle à leurs enfants seront pris au piège : ils devront expliquer à leurs enfants qu’il ne faut pas croire tout ce qui est dit à l’école, mais qu’il faut se taire pour ne pas avoir d’ennuis. Ce sera une violation manifeste des droits naturels des parents. Les projets et déclarations de Mme Taubira et de M. Peillon témoignent d’ailleurs sans ambiguïté de leur intention de ne pas respecter les droits des parents, mais d’arracher les enfants pour les libérer. Ce droit a pourtant été réaffirmé dans les grandes déclarations des droits de l’homme après la seconde Guerre Mondiale, en réaction aux totalitarismes nazi, fasciste et communiste. La Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît que « la famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État » (art. 16.3) et que « les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants » (Art. 26.3). En ratifiant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, les États se sont engagés « à respecter la liberté des parents de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions » (Art. 18.4). De façon plus explicite encore, la Convention européenne des droits de l’homme énonce que « L’État, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques » (Protocole additionnel 1er, Art. 2).

    Actuellement, les droits de la famille sont à nouveau attaqués au nom d’un projet de société, fondé non plus sur la famille, mais sur les notions de tolérance, de non-discrimination et de pluralisme et qui envisage l’homme comme un individu purement abstrait. Le pouvoir de l’État qui s’en trouve de nouveau étendu, car en se donnant pour mission de réaliser un « projet de société », il se donne d’abord le pouvoir de le définir et le droit de l’imposer.

    Ce à quoi les parents français vont devoir faire face, les parents espagnols l’ont déjà affronté avec succès. En revanche, en Allemagne, des parents ont préféré être condamnés à des peines de prison ferme plutôt que d’envoyer leurs enfants à des cours d’éducation sexuelle. En Russie, la situation est différente, des gouvernements régionaux, à la demande des familles, adoptent des lois visant à protéger les enfants de la propagande LGBT, mais ils font face à de fortes pressions des institutions européennes et des lobbies.

    En Espagne

    Le projet de M. Peillon est très similaire au cours « d’éduction à la citoyenneté » créé et imposé par l’ancien gouvernement espagnol de M. Zapatero. Il s’agissait d’enseigner une morale laïque, assez antireligieuse, avec une forte insistance sur l’égalité de genre et la sexualité infantile (voir ci une vidéo de présentation). L’objectif de cette discipline obligatoire et notée dès l’école primaire était de « construire la conscience morale » des enfants, de travailler sur leur « identité personnelle » et leur « éducation émotionnelle et affective ».

    Une partie importante de la société espagnole a rejeté ce cours. Le Parti Populaire, principal parti de droite, ainsi que la Conférence épiscopale espagnole l’ont également dénoncé. Les trois évêques de Madrid ont déclaré moralement acceptable d’employer tous les moyens légitimes pour défendre la liberté de conscience, y compris l’objection de conscience (7). Très rapidement, ce sont 55.000 familles qui se sont déclarées « objectrices de conscience » et ont refusé la participation de leurs enfants à ces cours. Les parents ont formé plus de 70 associations locales et régionales pour soutenir les objecteurs et lutter contre cet enseignement. De nombreux parents ont été poursuivis par les autorités, près de 2300 procédures judiciaires ont été initiées. Dans près de neuf cas sur dix, en 2007 et 2008, les tribunaux locaux et régionaux ont condamné le gouvernement pour atteinte aux droits des parents. Les parents ont cependant échoué devant la Cour suprême espagnole qui n’a pas reconnu leur droit fondamental de s’opposer à cet enseignement, bien qu’elle ait reconnu l’existence d’un risque d’endoctrinement. Le 19 mars 2010, 305 parents ont saisi la Cour européen des droits de l’homme (8) (avec l’aide de l’ECLJ) sur le fondement de la Convention européenne des droits de l’homme qui énonce que « L’État, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques » (Protocole additionnel 1er, Art. 2). La Cour européenne ne s’est pas encore prononcée. Elle devra juger si le cours d’éducation à la citoyenneté poursuit ou non un « but d’endoctrinement qui pourrait être considéré comme ne respectant pas les convictions religieuses et philosophiques des parents » (9) et vérifier que « les informations ou connaissances figurant au programme scolaire [sont] diffusées de manière objective, critique et pluraliste, permettant aux élèves de développer un sens critique à l’égard du fait religieux dans une atmosphère sereine, préservée de tout prosélytisme intempestif » (10). Il n’est pas dit que la Cour condamnera l’Espagne. Cela étant, suite à la mobilisation populaire, le nouveau gouvernement de droite de Mariano Rajoy a annoncé dès son élection vouloir réformer ce cours, ce qu’il a commencé à faire.

    En Allemagne

    Des parents ont préféré être condamnés à des peines de prison ferme plutôt que d’envoyer leurs enfants à des cours d’éducation sexuelle. Le programme de ces cours, obligatoires dans toutes les écoles primaires privées et publiques, varie selon les Länder. Dans plusieurs régions des parents ont demandé que leurs enfants âgés entre 7 et 9 ans soient dispensés de ce cours dont ils avaient pu préalablement prendre connaissance du contenu. Face au refus de l’école, certains parents ont passé outre et ont été condamnés à des peines d’amendes pour avoir gardé leurs enfants à la maison. Allant au bout de leur objection de conscience en refusant de payer ces amendes, qu’ils considéraient comme des violations de leurs droits parentaux, des parents ont finalement été condamnés à passer 43 jours en prison. C’est le cas de plusieurs familles à Salzkotten, en Rhénanie. Certains parents, ayant plusieurs enfants, ont fait plusieurs séjours en prison.

    Ces parents ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme qui a jugé que l’Allemagne pouvait obliger les parents à soumettre leurs enfants à ces cours dans le but « d’intégrer les minorités et d’éviter la formation de  »sociétés parallèles » motivées par la religion ou l’idéologie ». Concernant l’enseignement de la théorie du genre aux enfants, la Cour a estimé, d’accord avec le gouvernement allemand, que « l’éducation sexuelle devrait encourager la tolérance entre les êtres humains quelque soit leur orientation identité sexuelle » (11).

    Dans d’autres affaires, la Cour européenne a validé la condamnation de parents qui avaient refusé la participation de leurs enfants à des cours obligatoires d’éthique laïque (12), mais à l’inverse, elle a jugé à propos de parents humanistes (13) que le caractère obligatoire de cours de culture religieuse viole leurs droits.

    En Russie

    En Russie, à la demande des associations familiales et de l’Église orthodoxe, un nombre croissant de régions russes, neuf à ce jour dont Saint Petersbourg et Kaliningrad (14), adopte des lois visant à protéger les enfants de la « propagande homosexuelle ». Ces lois, dont la première a été adoptée en 2006 suite à des manifestations homosexuelles ayant choqué la population, visent à protéger les enfants des messages présentant les pratiques LGBT de façon agressive et favorable ou comme étant équivalente aux relations conjugales (15). Le 25 janvier dernier, le Parlement russe, la Douma, a adopté en première lecture à une quasi-unanimité un projet de loi étendant cette interdiction à l’ensemble du territoire de la Fédération de Russie. Le Gouvernement agit au nom de sa responsabilité de « protéger les enfants des informations mettant en danger leur santé et leur croissance morale et spirituelle » (16), notamment celles susceptibles de saper les valeurs familiales. Ces lois ne sont pas un phénomène isolé : les « gay prides » sont souvent interdites, et la Russie a annoncé ne pas vouloir confier d’enfants russes à l’adoption internationale à des couples de même sexe.

    Dans les institutions internationales

    Ce qui est en cause à travers le débat sur l’école, le mariage et la famille, c’est la structure et la nature de la société : le mariage, l’école et la famille sont interdépendants et définissent largement la société. Il faut reconnaître que ce débat oppose le peuple ordinaire, la rue, à une soi-disant « élite éclairée » dont le projet social –comme la théorie du gender- est peu concevable pour les non-initiés. Le débat se déroule aussi au sein des institutions internationales qui, plus que les institutions nationales, exercent consciemment la responsabilité de définir et de susciter la société de demain. La Cour européenne se définit elle-même comme « la conscience de l’Europe » (17).

    La Russie est actuellement fortement critiquée par les diverses instances de l’Union européenne (Bruxelles) et du Conseil de l’Europe (Strasbourg). Le Parlement européen, Mme Ashton, qui représente la diplomatie européenne, l’Assemblée parlementaire et le Comité des ministres du Conseil de l’Europe ont tous condamné les lois russes interdisant la « propagande homosexuelle auprès des mineurs ». Les organisations LGBT mènent très activement campagne. Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a fait part de sa « vive préoccupation » (18) et a demandé à la Russie de s’engager à se conformer à l’avis que doit rendre la « Commission de Venise » (19). L’objectif de ces pressions est d’éviter que le projet de loi fédérale soit adopté définitivement par la Douma en seconde lecture en mai prochain.

    Les institutions européennes affirment que ces lois russes violent les droits de l’homme alors qu’elles visent la protection de la famille, de la morale, et de la santé des enfants, et ne portent pas atteinte de façon générale à la liberté d’expression, ni à la vie privée des personnes homosexuelles. Des ONG familiales russes répondent aux ONG pro-LGBT internationales (20). Les russes ont peu de chances d’être entendus sur ce sujet qui a acquis une importance considérable dans l’ordre des priorités politiques des institutions européennes et américaines ; néanmoins, ils ont la capacité de résister à ces pressions.

    La promotion de la théorie du genre n’est pas limitée à l’école. En fait, la question est beaucoup plus vaste. Les droits des parents se heurtent à la politique générale de non-discrimination selon l’orientation sexuelle dans laquelle s’inscrit la promotion de la théorie du genre. Le problème qui se pose à l’école se pose également dans le reste de la société. À cet égard, de nombreuses personnes ont déjà été sanctionnées en raison de leur refus moral de l’homosexualité. Le cas de l’Angleterre est exemplaire : depuis l’adoption en 2010 d’une loi sur l’égalité et la non-discrimination,. Ainsi, au Royaume-Uni, depuis l’adoption en 2010 d’une loi sur l’égalité et la non-discrimination, les sanctions et condamnations se multiplient (21). Ainsi par exemple un couple s’est vu refuser l’agrément pour être famille d’accueil en raison de son jugement sur l’homosexualité, un médecin a dû quitter ses fonctions au sein d’un service social après s’être abstenu de prendre part à la décision de confier des enfants à des couples de même sexe, les agences catholiques d’adoption ont été contraintes de cesser leurs activités en raison de leur refus de confier des enfants à l’adoption à des couples de même sexe (22), une employée de mairie affectée à l’État civil et un conseiller conjugal ont été licenciés après avoir exprimé leur incapacité, en conscience, à conseiller sexuellement un couple d’homosexuels et à célébrer leur union civile. La Cour européenne n’a pas jugé abusifs ces licenciements (23). C’est aussi le cas en Espagne où un magistrat qui avait demandé une expertise médicale visant à déterminer s’il est dans l’intérêt de l’enfant d’être adopté par la compagne de sa mère, a été suspendu pour dix ans au motif que cette demande d’expertise aurait constitué une manœuvre dilatoire et un acte homophobe (24).

    Ce ne sont que quelques exemples d’un phénomène qui risque fort de se généraliser, en particulier si l’Union européenne adopte la proposition de « directive du Conseil relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de religion ou de convictions, de handicap, d’âge ou d’orientation sexuelle ».

    Cette tendance est forte, mais pas inéluctable comme en témoigne les exemples espagnols et russes. Autre exemple récent, un projet du Conseil de l’Europe « sur les droits et le statut juridique des enfants et les responsabilités parentales » qui entérinait le mariage, l’adoption, la PMA pour les couples de même sexe et même les mères porteuses (la GPA) a finalement été rejeté par le Comité des Ministres après un intense travail de « contre-lobbying ». L’objectif de cette recommandation était de refonder la famille sur la seule volonté (et non pas sur la biologie) et de poser le principe de l’acceptabilité et l’équivalence de tous les types d’unions et de procréation (adoption, PMA, GPA « pour tous »).

    Dès lors, manifester pour demander le retrait de la loi Taubira, c’est aussi manifester pour protéger la liberté de conscience des parents et leur droit inaliénable d’éduquer leurs enfants dans le respect des valeurs morales fondamentales, notamment s’agissant de la complémentarité homme-femme, de la sexualité et du sens de la vérité. Il y a de la haine et de la violence contre la conscience morale, le mariage et la famille qui sont perçus comme des obstacles à la liberté individuelle, à l’émancipation… et l’emprise idéologique des pouvoirs publics.

    Les expériences de la Russie, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de l’Espagne montrent aux familles françaises que rien n’est joué d’avance et que différents scenarii sont possibles. Ce qui se passera en France sera déterminant en Europe et dépendra du degré de mobilisation et de conscience politique des familles et des évêques. Mais sur le fond, la seule stratégie est de montrer en quoi consiste la véritable liberté, fondée sur la vérité. La vérité n’est pas inaccessible : c’est la vérité que tout enfant a un père et une mère et a besoin d’eux. Parce que ces enfants sont ceux des parents et non de l’État, les autorités publiques ont le devoir de respecter les droits des parents d’éduquer leurs enfants.

    Le témoignage de la liberté et de la vérité passe par l’éducation familiale, mais aussi par la manifestation publique, et si nécessaire par l’objection de conscience.

    Notes et références

    1. Voir LExpress.fr du 02/09/2012, Vincent Peillon pour l’enseignement de la « morale laïque ».
    2. Assemblée nationale, compte-rendu intégral de la deuxième séance du jeudi 14 mars 2013.
    3. Assemblée nationale, 3 février 2013. Le compte rendu intégral de la deuxième séance du dimanche 3 février 2013 rapporte une formulation légèrement différente que celle qui a été très largement rapportée dans les médias et que nous reproduisons.
    4. Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, 28 février 2013. Présentation orale de l’amendement par son auteur Mme Julie Sommaruga, député.
    5. Inspection générale des affaires sociales, GRESY Brigitte, GEORGES Philippe, Rapport sur l’égalité entre les filles et les garçons dans les modes d’accueil de la petite enfance, Décembre 2012.
    6. Lettre de Vincent Peillon, Ministre de l’Eduction nationale, aux recteurs, datée du 4 janvier 2013.
    7. September, 1st, 2008. In: http://www.cas-aranjuez.org/Colegio/Tablon/Documentos/CartaObispos.pdf
    8. affaire Ramos Bejarano et Autres c. Espagne, n° 15976/10
    9. Johanna APPEL-IRRGANG et autres contre l’Allemagne (no 45216/07)
    10. Affaires Johanna APPEL-IRRGANG et autres contre l’Allemagne (no 45216/07), Décision.
    11. Affaires Konrad contre l’Allemagne no. 35504/03 du 11 septembre 2006, et DOJAN et autres contre l’Allemagne du 13 Septembre 2011 N° 319/08, 2455/08, 7908/10, 8152/10, 8155/10 du 13 septembre 2011.
    12. Johanna APPEL-IRRGANG et autres contre l’Allemagne (no 45216/07)
    13. Folgero et autres contre Norvège, GC, no 15472/02, 29 juin 2007
    14. Il s’agit des régions de Ryazan, Archangel, Kostroma, St Petersburg, Novosibirsk, Magadan, Samara, de al Republique de Bashkortostan, du Territoire de Krasnodar et de Kaliningrad.
    15. D’après la définition donnée par la Cour Suprême russe, dans son arrêt du 15 Aout 2012 relatif à la loi de la Région Archange.
    16. Loi fédérale sur la protection fondamentale des droits des enfants (no. 124-FZ du 24 Juin 1998)
    17. La conscience de l’Europe, 50 ans de la Cour européenne des droits de l’homme, Conseil de l’Europe, octobre 2010.
    18. Conseil de l’Europe, Décision du Comité des Ministres lors de sa 1164e réunion (5-7 mars 2013) relative à l’affaire ALEKSEYEV contre Russie, 4916/07.
    19. La Commission de Venise est composée d’experts en droit constitutionnel ; elle s’est prononcée récemment sur la nouvelle Constitution hongroise.
    20. Communication to the Committee of Ministers of the Council of Europe concerning Alekseyev v. Russia (application no. 4916/07), by the Family and Demography Foundation, http://en.familypolicy.ru/read/240
    21. Voir le site internet des organisations Christian Concern et Christian Legal Centre.
    22. Voir l’article de Jean Mercier, Cour Européenne des Droits de l’homme : pas de discrimination antichrétienne, du 15 janvier 2013 paru dans La Vie.
    23. Affaires Eweida et autres contre le Royaume-Uni, n°48420/10, 59842/10, 51671/10 et 36516/10 du 15 janvier 2013.
    24. Tribunal Supremo, Recurso No. 192/2009.

    http://www.printempsfrancais.fr

  • La rue parisienne plus mobilisée que jamais contre le gouvernement

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - A partir de 19 heures, des milliers de personnes ont défilé, comme tous les soirs depuis huit jours, dans le cortège de La Manif pour Tous de Sèvres‑Babylone aux Invalides. L’ambiance était électrique. Des drapeaux arc‑en‑ciel, couleurs des militants homosexualistes, étaient présents en tête de cortège floqués du logo de la Manif pour tous. Lassée par toutes ces concessions à la bien‑pensance et ulcérée par les appels répétés à une union civile, Christine Boutin a fini par quitter le cortège de manière tonitruante.

    Que s’est‑il passé après la dispersion de la manif pour tous ?
    Entre 1.000 et 2.000 veilleurs se sont installés sur la pelouse des Invalides. Eclairés par des bougies, ils sont restés calmement assis à écouter des interventions, des lectures de passages de littérature française ou à chanter à voix basses.

    Près de la barrière de CRS de la rue de l’Université, les esprits se sont vite échauffés, bien aidés par les policiers en civil. De jeunes militants ont jeté quelques bouteilles sur les policiers, avant de tenter d’installer des barricades avec des barrières de chantier sur le quai d’Orsay. Ces prétendus dérapages n’ont, une fois de plus, provoqué aucun dégât matériel et aucun policier n’a été blessé.

    Comment cela s’est‑il terminé ?
    Le millier de manifestants restant, décidément bien peu dangereux, chantait des chants scouts ou dansait des farandoles. La police a fini par dégager la place vers 1 heure du matin en poussant tout le monde, veilleurs et manifestants, dans le métro, avec force gazage. De nombreuses personnes frôlaient l’asphyxie dans les couloirs du métro en raison des gaz. Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés après la manifestation.

    Mais la province est également en pointe du combat contre la loi Taubira
    Hier soir, les villes de province se sont mobilisées en masse pour protester contre la surdité du gouvernement. Des veillées ou des manifestations se sont déroulées dans une trentaine de villes. A Lyon, des manifestants ont bloqué avec des barrières l’autoroute Paris‑Marseille près de l’échangeur de Perrache. Plusieurs d’entre eux ont été placés en garde à vue.

    Et la répression absurde continue
    Une jeune conductrice a été arrêtée cette nuit place du Trocadéro, alors qu’elle rentrait chez elle après la manifestation. Son crime : laisser flotter sur sa voiture un drapeau de la Manif pour tous.

    En dressant son procès‑verbal, le policier qui l’a verbalisée a reconnu qu’il avait pour consigne d’arrêter tout véhicule portant les couleurs de la Manif pour tous.

    http://fr.novopress.info

  • Pression de SOS Homophobie sur Le Salon Beige

    Mercredi en fin d'après-midi, nous avons reçu un courrier de SOS Homophobie nous demandant de supprimer deux commentaires qualifiés d'"homophobes" sur ce post. Il s'agit des commentaires de "paulau" :

    "Le lobby gay use d'un procédé stalinien."

    et de "Jean Delaforest" :

    "L'homophobie n'existe pas. Ce terme dialecticien a été inventé par la gaystapo pour sidérer tout opposant éventuel".

    Nous ne le ferons pas. Après avoir consulté nos avocats, nous maintenons notre première analyse: ces propos n'ont rien de répréhensible.

    Mais ce courrier nous montre que le lobby LGBT cherche à abattre (ou à faire taire, ce qui revient au même) les sites internet qui, comme votre blog préféré, se sont opposés à la loi Taubira. Nous ne nous laisserons pas faire. Non seulement notre combat continue contre la loi Taubira, mais, désormais, il va se doubler d'un combat pour notre liberté d'expression. A vrai dire, c'est d'ailleurs un seul et même combat: défendre la vérité sur le mariage, c'est aussi défendre notre droit à exprimer publiquement cette vérité.

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Manifestation à Beaune jeudi 25 avril à 18h30

    cliquez sur la photo pour l'agrandir !

  • François Hollande court à l’échec en désespérant le peuple qui l’a élu

    François Hollande et son gouvernement ont capitulé face à toute perspective de transformation sociale et de refondation démocratique. Tel est le constat que dresse Laurent Mauduit, journaliste et fondateur de Médiapart dans son livre L’étrange capitulation. Pire, il trace un parallèle entre les abdications d’aujourd’hui et les renoncements des élites avant-guerre, qui ont mené à l’effondrement de la République. Que reste-t-il du socialisme et de la gauche?

    Nous vivons une crise politique, sociale, économique, éthique sans qu’il n’y ait vraiment de débat, à gauche, notamment sur la réorientation de l’économie. Aucune grande voix ne s’élève pour proposer d’autres solutions.

    Votre livre a pour fil conducteur « L’étrange défaite  », rédigé par l’historien Marc Bloch pendant la seconde guerre mondiale. Il y dénonce la trahison des dirigeants français dans la débâcle. Pourquoi tracer un tel parallèle ?

    Laurent Mauduit : Dans « L’étrange défaite », Marc Bloch établit que la débâcle de juin 40 n’est pas une victoire des armées allemandes mais d’abord une défaite des Français sur eux-mêmes. C’est la nullité et l’arrogance de l’état-major. Surtout, les élites françaises et la bourgeoisie d’affaires sont idéologiquement du côté des vainqueurs avant même la défaite.

    C’est une capitulation anticipée : « Non seulement ils se sont laissé battre mais ils ont trouvé très naturel d’être battus », écrit Marc Bloch. « Le pis fut que nos ennemis y furent pour peu de choses. » Bien qu’il faille toujours se méfier des parallèles historiques, cette comparaison a une force terrible. Les années 1930 sont marquées par une crise économique aux causes assez similaires à la situation actuelle.[...]

    « Les socialistes sont-ils demeurés… des socialistes ? », interrogez-vous. Poser la question n’est-ce pas y répondre ?

    Nous arrivons à la fin d’une histoire du socialisme. Malgré ses reniements à différentes époques, le socialisme avait toujours incarné un souffle, une espérance. Le poids de la fatalité peut être renversé par la volonté des hommes : tel était son fondement.

    Où est Marceau Pivert (dirigeant socialiste avant-guerre, ndlr) et son « tout est possible » ? Marceau Pivert qui, en 1937, disait au gouvernement socialiste : « Non, je n’accepte pas de capituler devant le capitalisme et les banques. » Malgré sa gravité, la crise peut générer des outils intellectuels pour la surmonter.

    Des personnalités incarnent cela dans l’histoire : les révolutions de 1848 génèrent Marx, la crise de 1929 génère Keynes. Aujourd’hui, nous n’entendons aucune grande voix. Les socialistes ont l’apparence de notaires tristes.

    Vous revenez dans votre livre sur les grandes dates de la gauche du siècle passé : 1936 et le Front populaire, 1981 et l’élection de François Mitterrand, 1997 et le gouvernement « de la gauche plurielle ». Des conquêtes sociales (congés payés, 39h puis 35h, CMU…) ont suivi ces victoires, avant les renoncements. Quelles sont les conquêtes sociales de 2012 ?

    Aucune. C’est un rouleau compresseur de mesures réactionnaires : la politique budgétaire d’austérité, l’austérité salariale, les 20 milliards d’euros aux entreprises sans contrepartie qui vont gonfler les dividendes des actionnaires, la réforme du code du travail avec la destruction du droit du licenciement.

    Or le droit du licenciement ne protège pas du licenciement, c’est une possibilité de recours contre l’arbitraire ! On peut m’objecter un procès à charge, inéquitable. Le tableau peut paraître plus nuancé. Mais prenons le mariage pour tous : c’est une importante avancée du droit. Or, réaliser cette avancée sans, dans le même temps, s’atteler à la question sociale comporte un effet pervers terrible.

    Cela ouvre la voie à la droite et à l’extrême droite, pour dresser une partie de l’électorat avec des slogans tels que « le chômage pas le mariage ». C’est faire en sorte que cet acquis puisse devenir socialement insupportable à certains. On ruine idéologiquement l’avancée du droit en ne tenant pas compte de la question sociale.[...]

    Comment expliquer cette attitude ?

    Elle est liée aux entourages de ceux qui gouvernent, à l’imbrication avec les milieux d’affaires. C’est ce que révèle l’affaire Cahuzac : un système de consanguinité avec le monde des banquiers. Cela renvoie au système oligarchique français. L’oligarchie est une couche sociale insubmersible, qui résiste à toutes les alternances. Elle édicte les mêmes recommandations conformes à ses intérêts, quel que soit le gouvernement.

    L’imbrication entre les élites politiques et ces milieux-là est fascinante. Qui conseille aujourd’hui le ministre de l’Économie Pierre Moscovici ? Ce ne sont que des militants UMP qui sont à la direction du Trésor. Qui a rédigé le rapport Gallois sur la compétitivité ? C’est un cadre de l’UMP. Qui conseille Hollande en économie ? C’est la banque Rothschild.

    Il n’y a plus d’irrigation intellectuelle autre que cette sphère, dont les sources idéologiques sont le libéralisme, les milieux d’affaires. Que les socialistes n’aient pas eux-mêmes l’énergie de construire une vision du monde, de s’appuyer sur leurs propres experts, est très inquiétant.

    « Si la France s’est écroulée sous elle-même, c’est parce que la démocratie y était anémiée », écrivait Marc Bloch. Les symptômes sont-ils les mêmes aujourd’hui ?

    Le présidentialisme exacerbé, ce néo-bonapartisme, est un coup d’état permanent. Hollande fait partie d’une génération particulière : conseiller de l’Élysée dès 1981, il occupe un poste où il a tout observé. Il est ensuite député sous le second septennat. Et il a tout vu, les dérives éthiques du mitterrandisme, les scandales, les affaires, les corrupteurs autour de Mitterrand.

    Comme Jospin, il a revendiqué un droit d’inventaire. Sur le débat institutionnel et l’indispensable refondation démocratique, il n’avait pas le droit d’échouer. Or, il ne se passe rien. Il y a l’austérité, mais sur le plan démocratique, rien ! Le cumul des mandats est reporté à 2017.

    La violence de la crise liée à l’affaire Cahuzac fait que d’un seul coup, ce débat redevient d’actualité. Il a fallu une crise morale, une crise éthique pour arriver à de microscopiques mesures démocratiques. C’est pathétique.

    Plutôt qu’une capitulation, n’est-ce pas davantage une duperie, une politique économique libérale maquillée pendant la campagne électorale, comme vous l’évoquez ?

    A la fin du gouvernement Jospin, et sa longue suite de renoncements avec les politiques menées par DSK puis Laurent Fabius, Hollande avait un rôle plutôt modérateur vis-à-vis de ces volontés dérégulatrices. J’ai donc été surpris qu’il tombe d’emblée dans une politique aussi clairement social-libérale. Admettons que le rapport de force économique soit compliqué.

    Si ce gouvernement se considérait sous contrainte – ce qui n’est pas mon analyse –, pourquoi François Hollande n’a-il pas immédiatement commencé son mandat par une refondation démocratique ? Pourquoi est-il retombé dans ces systèmes de consanguinité entre politiques, gouvernement et milieux d’affaires, en s’entourant de conseillers issus des grandes banques françaises ?

    C’est vrai à Élysée avec Emmanuel Macron (ancien de la banque Rothschild, ndlr), à Bercy avec Matthieu Pigasse (banque Lazard, ndlr) sur la Banque publique d’investissement, ou avec Gilles Finchelstien qui vient d’Euro RSCG (agence spécialisée dans le marketing et la communication d’entreprise, groupe Havas, ndlr) et a son bureau au même étage que Pierre Moscovici [1]. Parfois l’histoire révèle des gens. La fin n’est évidemment pas écrite.

    Vous regrettez la faiblesse du débat à gauche. La culture du consensus, que pratique Hollande avec aisance, niant les divergences d’intérêts, n’interdit-elle pas tout débat ?

    Il y a une belle formule de Marc Bloch sur la « stupidité qu’il y a à nier la lutte des classes ». Celle-ci existe. Elle est inhérente à la démocratie. La démocratie, ce n’est pas le consensus, c’est le dissensus. Son mode de règlement, c’est de trouver l’intérêt général à travers des intérêts divergents. Or, quelle est la légitimité, aujourd’hui, de politiques qui piétinent méthodiquement les électeurs qui les ont portés au pouvoir ?

    L’événement télévisuel marquant en 2012, ce sont les sanglots du syndicaliste sidérurgiste Édouard Martin. La trahison de Florange fait terriblement réfléchir : c’est une filiale rentable, le secteur de pointe de la technologie de l’acier en France. C’est pour cela que Lakshmi Mittal (PDG d’ArcelorMittal, ndlr) en avait besoin : il voulait piquer la technologie pour ensuite la délocaliser.

    Côté gouvernement, pourquoi bafouer à ce point l’engagement pris par le candidat Hollande devant les salariés, lors de la campagne présidentielle ?

    Le gouvernement conduit une politique sans rationalité économique. La pression idéologique autour des déficits publics et de la dette, je peux la comprendre – cela ne signifie pas que je la partage. Il y a une rationalité dans la construction intellectuelle qui présente la dette comme un problème. Mais pour ArcelorMittal, c’est une trahison pure et simple. Ils sont passés dans le camp d’en face, contre les ouvriers.

    Quel rôle joue la presse dans cette « capitulation » ?

    [...] Nous avons aujourd’hui une presse de connivences, une presse de bas étage y compris dans le débat public où elle ne fait pas son office.

    Elle a accompagné l’affaissement du PS. La presse des années 30, c’était la corruption et l’affairisme. L’une des premières mesures du programme du Conseil national de la résistance a été de « refonder une presse indépendante des puissances financières ».

    C’est donc une capitulation des élites actuelles face à la finance…

    Ce sont les émigrés de Coblence [2], ils sont déjà ailleurs. Depuis Jean-Marie Messier (ancien PDG de Vivendi, ndlr) qui menaçait de partir à l’étranger, cela n’a plus cessé. Les plus riches ont récupéré ce qu’il y a de pire dans le capitalisme anglo-saxon, à savoir l’enrichissement des mandataires sociaux, plus l’opacité. Nous ne sommes plus dans une relation républicaine.

    Il y a quelques années Michel Pébereau (Président de BNP Paribas jusqu’en 2011, ndlr) était banquier mais donnait dans le même temps des cours à l’université, tout en estimant normal d’être payé modérément.

    Or, nous assistons aujourd’hui à un déchirement violent de la société, à un accaparement de la richesse par le haut. Cela génère un égoïsme social radical dans les classes dominantes, et une détestation du pays. Ils ont accaparé tant de richesses que la grogne sociale « d’en bas » les insupporte.[...]

    Dans ces conditions, quelles perspectives politiques entrevoyez-vous ?

    Le danger qui menace l’Europe, et au premier chef la France, c’est le danger du populisme radical. Le danger en France est toujours venu, non pas de l’extrême droite, mais d’époques troubles où la droite a perdu le sens républicain et a siphonné les idées de l’extrême droite. Un gouvernement UMP-FN « relooké » est une menace gravissime qui se profile. L’urgence est à relancer des passerelles entre la gauche de gouvernement et celle d’opposition.

    Il y a d’autant plus d’importance à débattre des politiques économiques et sociales, des politiques démocratiques. A refuser de le faire, les socialistes préparent le terrain à cette droite de combat, à cette droite extrême. « Si le peuple ne trouve pas de solution dans l’espoir révolutionnaire, il peut être tenté de le chercher dans le désespoir contre-révolutionnaire », analysait Trotsky dans « Où va la France ? ».[...]

    Basta Mag

    Notes

    [1] Stéphane Fouks, patron d’Euro-RSCG, conseillait personnellement Jérôme Cahuzac. Lire ici.

    [2] Coblence, en Allemagne, servi de refuge pour nombre de nobles fuyant la France lors de la Révolution de 1789.

    http://fortune.fdesouche.com

  • Communiqué de l'Action française sur la légalisation de la parodie du mariage homosexuel

    Quelle égalité ?

    Le texte, comme on s’y attendait, est passé.

    L’Assemblée vient de donner droit à la revendication d’un lobby puissant, quoique très minoritaire, prouvant par là même que cette institution n’est plus représentative que des « élites » du Marais, très présentes il est vrai dans les médias, comme dans le gratin politique.

    Qu’est-ce que l’égalité a à voir dans cette affaire ?

    Un homosexuel qui s’assume, sait qu’il est différent d’un hétero. Il le sait tout simplement parce qu’il a choisi cette différence. Ce choix, on dit aujourd’hui cette orientation sexuelle, l’amène à sacrifier un certain nombre de propriétés liées à la nature humaine, parmi lesquelles la fécondité qui ne peut exister qu’entre deux personnes de sexe opposé.

    Les faits sont têtus et aucune loi ne peut changer cela.

    C’est curieux, cette volonté de certains homosexuels de vouloir à tout prix ressembler aux hétéros. Faut-il y voir là l’expression d’un refoulement qui leur fait refuser en réalité ce particularisme que, par ailleurs, ils portent comme un drapeau ?

    En revanche une nouvelle inégalité, et de taille celle-là, sera celle des enfants adoptés (vendus sur catalogues ?) que l’on va priver arbitrairement de toute filiation biologique, par rapport à ceux qui auront un père et une mère.

    Le commerce des antidépresseurs a encore de beaux jours devant lui.

    Mais cet épisode aura le mérite de montrer le vrai visage d’une république capable d’imposer en pleine crise économique, politique et sociale une loi délirante destinée à ouvrir la voie à l’application du « gender » dans une société qui s’est construite pendant des siècles sur des valeurs de bon sens : les valeurs de la vie.

    Le peuple de France, cette France polie, honnie par un régime apatride, autoritaire et asexué, est descendu dans la rue. La fracture entre le pays réel et le pays légal est consommée.

    Ne nous y trompons pas, il s’agit bien d’une révolte profonde qui ne pourra pas être matée par des coups de matraque et des gaz lacrymogènes. Ce peuple enraciné à l’ombre des clochers est descendu dans la rue et il y retournera. Les familles qui sont l’avenir et l’espérance de ce pays comprennent de plus en plus qu’il n’y a rien à attendre d’un Etat qui les méprise profondément.

    L’Action française sera toujours à leurs côtés jusqu’à ce que ce régime totalitaire et répressif s’effondre. On ne lâchera rien.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française

    http://www.actionfrancaise.net