Faut-il importer un modèle étranger ? Sachons raison garder, cela n’empêche pas de réfléchir à une profonde transformation du système scolaire.
Dans l’édition du 13 septembre du journal Le Parisien, une page est consacrée à l’école idéale en Europe et la question « Par quel dispositif éducatif européen êtes-vous séduit ? » est posée à quelques lecteurs attirés par des exemples étrangers qui ne sont pas vraiment, en leur forme actuelle, transposables dans notre pays.
C’est ce que dit avec beaucoup d’à-propos un autre lecteur, dont je me permets de citer ici les remarques pertinentes : « Évitons d’appliquer les méthodes des autres pays. Chacun sa culture et son histoire. Commençons d’abord par revaloriser le métier d’enseignant, cela me semble primordial. Ce n’est pas un métier comme les autres, c’est une vocation. Il faudrait donner les moyens aux professeurs d’accompagner les élèves d’une façon plus individualisée pour éviter l’échec scolaire. »
Revaloriser le métier
Effectivement, revaloriser le métier d’enseignant, pas forcément en augmentant les salaires (même si cela peut être utile) mais d’abord en redonnant du crédit aux professeurs, à leur rôle dans la société et en les soutenant, concrètement et non par de grands discours pontifiants, dans leur travail quotidien, voilà ce qui est nécessaire. Il s’agit aussi de redonner confiance à des enseignants qui se sentent, aujourd’hui, mal aimés par la population ou, en tout cas, incompris, à tort ou à raison.
Remodelage
En fait, dans le corps enseignant, il y a, comme dans toute profession, des qualités et quelques incompétences qui nuisent à la crédibilité et à la réputation de l’enseignement. Mais il y a aussi des structures qui, dans l’état actuel des choses, ne répondent plus exactement aux nécessités de la société et à ses envies, ce qui peut expliquer des incompréhensions mutuelles entre enseignants et enseignés, entre autres. Faut-il pour autant tout détruire ou céder aux modes de la "facilité" ? Sachons raison garder, cela n’empêche pas de réfléchir à une profonde transformation du système scolaire.
Un véritable remodelage du système éducatif est possible, mais il est de multiples "conservatismes" à surmonter, et ils ne sont pas là où l’on croit : ces dernières années, les principaux syndicats ont eu tendance à dire "non" là où il aurait été possible de dire "oui" et se sont tus quand il aurait fallu s’opposer fermement...
Ainsi, sur le problème des remplacements temporaires des collègues par d’autres professeurs du même établissement, qui est plutôt une bonne mesure à partir du moment où cela repose sur le volontariat enseignant et si cela ne porte que sur des périodes limitées. J’ai fait cette expérience l’an dernier, durant deux mois, avec quatre autres collègues : cela a permis à six classes de collège (soit environ 170 élèves) d’avoir cours d’histoire-géographie alors que, si nous n’avions pas proposé de faire cours en remplacement d’un professeur qui n’aurait pu être remplacé autrement (faute de personnels disponibles, selon le rectorat), ces classes n’auraient pas eu d’enseignement de ces matières d’avril à juin… On imagine ce qu’aurait été, à juste titre, la colère (vaine) des parents d’élèves.
De plus, le fait que des professeurs de lycée enseignaient devant des élèves de collège a été très instructif pour nous et nous a permis de reprendre contact avec d’autres réalités que celles que nous connaissons dans nos classes de lycée, en général de bon niveau. Dernier point, d’ordre matériel : les heures supplémentaires ainsi effectuées nous ont permis de gagner quelques sous supplémentaires, ce qui n’est jamais totalement négligeable...
Or, cette mesure de remplacement temporaire a été très critiquée, lors de sa mise en place il y a quelques années, par les principaux syndicats enseignants, ce qui apparaît désormais comme une erreur, voire comme une faute car cela semblait montrer un refus d’"en faire plus" et de rendre service (rémunéré) aux élèves…
Le gâchis
C’est ce genre de refus syndical enseignant qui a participé au discrédit du corps professoral dans l’opinion et qui, désormais, fait que plus personne dans la société n’écoute les enseignants ni ne cherche à comprendre leurs raisons, même (et surtout...) quand elles sont justes. Quel gâchis ! C’est d’ailleurs pour cela que la prochaine "journée d’action" des syndicats enseignants tombe à plat dans l’actualité, suscitant des "encore !" agacés parmi les parents d’élèves et les salariés... Il y aura d’autres moments où il sera nécessaire de parler haut et fort et, surtout, de se faire entendre... Mais ce ne sont pas les syndicats qui en donneront le signal.
J.-PH. C. L’Action Française 2000 du 18 septembre au 1 er octobre 2008
* http://jpchauvin.typepad.fr/
lobby - Page 2388
-
UN SYSTÈME IDÉAL ? École et conservatismes syndicaux
-
Les reniements du PC ne m’inspirent que du dégoût…
Le PCF vient d’abandonner son historique marque de fabrique, la faucille et le marteau. Il est vrai, qu’en France, il y a de moins en moins d’ouvriers et de paysans. Nonobstant, que vous inspire ce qu’il faut bien nommer un reniement ?
Ce que devrait inspirer tout reniement : un extraordinaire dégoût. Je n’ignore rien, bien sûr, de toutes les pages noires de l’histoire du Parti communiste français. Celui-ci n’en a pas moins représenté durant des décennies une immense espérance pour des millions de travailleurs. Au fil des années, le PC a progressivement tout largué : la révolution, la grève générale, la dictature du prolétariat. C’est aujourd’hui un parti social-démocrate, qui se soucie plus de « lutter contre l’exclusion » au nom des droits de l’homme (dont Karl Marx avait fait une critique ravageuse) que de défendre le peuple contre l’emprise du Capital. La faucille et le marteau étaient précisément un symbole qui renvoyait au peuple. Je vous signale que celui-ci n’a pas disparu (les ouvriers et les employés constituent toujours la majorité de la population française) et que la guerre de classes bat plus que jamais son plein. Mais regardez les dirigeants actuels du PC : Marie-George Buffet n’évoque pas vraiment Louise Michel ou Rosa Luxemburg. Elle a l’air d’une petite ménagère ménopausée comme les autres. Pierre Laurent ressemble à n’importe quel employé de bureau (c’est d’ailleurs ce qu’il est). La Charte d’Amiens (1906) proposait aux travailleurs de lutter pour la « disparition du salariat et du patronat ». Cet objectif aussi a été abandonné. À quand le remplacement de la faucille et du marteau, outils du prolétariat, par le sex toy et la télécommande ?
Le PC se renie pour être plus « en phase avec son époque », ce qui montre qu’il n’a plus la moindre intention de la changer. Les curés avaient fait de même en abandonnant la soutane. Quant aux homos, je suis surpris que les adversaires du mariage gay ne voient pas à quel point leur désir de passer devant monsieur le maire traduit leur embourgeoisement. Il y avait autrefois une charge subversive dans l’homosexualité, et tous les homos que j’ai connus étaient très fiers de ne pas être « comme les autres ». Aujourd’hui, ils ne rêvent apparemment que de se faire des bisous en public, de pousser des caddies et de changer des couches-culottes. Mon ami Guy Hocquenghem s’en serait étranglé de rage. De quelque côté qu’on se tourne, on normalise ! C’est aussi cela la pensée unique.
Toujours à propos de l’URSS et du PCF, cette phrase vous poursuit depuis longtemps : « Je préfère porter la casquette de l’Armée rouge que manger des hamburgers à Brooklyn… » Pouvez-vous la resituer dans son contexte d’alors et nous dire si vous aviez tort d’avoir eu raison un peu trop tôt, ou s’il s’agissait seulement d’une boutade ?
Elle me poursuit d’autant mieux que je ne l’ai jamais prononcée. Voici le texte exact, vieux de trente ans et fort différent de celui que vous citez : « Certains ne se résignent pas à la pensée d’avoir un jour à porter la casquette de l’Armée rouge. De fait, c’est une perspective affreuse. Nous ne pouvons pas, pour autant, supporter l’idée d’avoir un jour à passer ce qui nous reste à vivre en mangeant des hamburgers du côté de Brooklyn. » (Orientations pour des années décisives, Labyrinthe, Paris 1982, p. 76). C’était évidemment une formule. Je voulais dire par là que je ne me sentais pas plus en phase avec le soviétisme qu’avec l’occidentalisme, qui m’apparaissaient l’un et l’autre comme deux moyens différents d’aliéner les libertés humaines. C’est dire que je n’ai jamais cru à la fable du « monde libre », alibi cache-sexe de l’impérialisme américain. L’effondrement de l’URSS a eu le mérite de faire apparaître cette fable en pleine lumière. Après le totalitarisme hard du Goulag, le totalitarisme mou du politiquement correct et la colonisation des imaginaires symboliques par les seules valeurs marchandes. Je ne suis pas sûr qu’on y ait gagné.
Jadis, les médias dominants nous ont vendu la Guerre froide, bloc contre bloc, et s’acharnent désormais à nous refourguer le même bidule, Occident « chrétien » contre Orient « musulman ». À cette roulette truquée, on a toujours l’impression que le zéro sort à tous les coups…
Le mot « Occident » n’a plus aucun sens aujourd’hui. N’en déplaise aux groupies du « choc des civilisations », l’Occident ne constitue pas plus que l’islam un ensemble unitaire et homogène. Pour croire que l’islam est partout le même, en Arabie saoudite comme en Indonésie par exemple, il faut vraiment n’avoir pas beaucoup voyagé. Pour ma part, je n’ai rien à dire aux islamologues de comptoir qui citent les hadîth comme August Rohling, autre « grand spécialiste », citait le Talmud à l’époque de la Revue internationale de Mgr Jouin. Plus comiques sont ceux qui nous expliquent doctement que musulmans et djihadistes, c’est du pareil au même, à un moment où, partout dans le monde, les premiers sont massacrés et hachés menus par les seconds. Quant à ceux qui veulent interdire le Coran (sic), je leur souhaite bon courage. Je croirai à leur sincérité quand ils réclameront l’interdiction de la Bible (en raison des innombrables appels au meurtre au nom de Dieu qu’elle contient) et des épîtres de saint Paul (qui proclame la « sujétion » des femmes et leur fait obligation d’être voilées, cf. 1 Cor. 11, 5-10). Mettre dans le même sac les problèmes de l’immigration, de l’islam, de l’islamisme et du djihadisme est vraiment la marque de fabrique des esprits paresseux.
Sous l’apparence des choses, il n’y a aujourd’hui que deux fractures fondamentales. Celle qui, dans le monde musulman, oppose les sunnites et les chiites. Et celle qui sépare l’Europe des États-Unis, deux ensembles aux valeurs opposées et aux intérêts divergents, comme l’ont souligné tous les géopoliticiens, de MacKinder à Spykman. Carl Schmitt disait que l’histoire du monde n’est que l’histoire de la lutte entre les puissances de la Terre et les puissances de la Mer. Celle-ci correspond aujourd’hui à l’affrontement potentiel entre la puissance océanique américaine et le grand ensemble continental associant l’Europe et la Russie. On en verra les effets dans les années qui viennent. Pour l’heure, on peut dire que la Paix chaude a remplacé la Guerre froide.
Alain de Benoist, le 3 mars 2013Entretien réalisé par Nicolas Gauthier. http://www.voxnr.com
-
Comment faire pire que Madoff
La Réserve fédérale américaine pourrait préparer une bulle spéculative géante.
Aux dernières nouvelles, Bernard Madoff coule des jours tranquilles à la prison fédérale de Butner, en Caroline du Nord. “C’est beaucoup plus sûr ici que dans les rues de New York“, explique le génial escroc. Le temps doit quand même lui paraître parfois un peu long, occupé à nettoyer le réfectoire (payé 14 cents l’heure) ou à compter les jours qui le séparent de son improbable libération – prévue maintenant dans cent quarante-six ans. Pauvre Bernie !
Ce qui, en revanche, doit lui remonter le moral, c’est de constater qu’il a en matière d’arnaque financière géante fait des émules au sein même des gouvernements et des banques centrales. Partout dans le monde. Au Japon, au Royaume-Uni et surtout aux États-Unis. Là-bas, l’élève est même en train de dépasser le maître. Ben Bernanke, le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), est en train de faire mieux que Bernie, avec la mise en place d’une mécanique infernale dont ne s’inquiètent aujourd’hui que quelques spécialistes, mais qui risque de conduire à une crise financière plus grave encore que celle ayant suivi la faillite de Lehman Brothers en 2008.
Madoff s’était contenté, si l’on peut dire, d’escroquer des milliers de riches clients avec une banale pyramide de Ponzi : on appâte le zozo en lui garantissant un rendement élevé et on rémunère les anciens clients avec l’argent frais des nouveaux. Rien de très nouveau là-dedans, rien de très sophistiqué non plus.
M. Bernanke, lui, se montre beaucoup plus imaginatif et novateur, avec en outre l’avantage majeur d’opérer en toute légalité. Et pour des montants sans commune mesure : 65 milliards de dollars pour Madoff, près de 3 000 milliards de dollars pour Bernanke. Bernie petit joueur.
Pour sauver la chaîne de Ponzi construite par le Trésor américain (faire de nouvelles dettes afin de pouvoir rembourser les anciennes), la Fed s’est lancée à la fois dans la fabrication de fausse monnaie à grande échelle et dans une manipulation sans précédent des taux d’intérêt. Au point qu’à côté le scandale du Libor dans lequel sont impliquées plusieurs grandes banques privées, et qui fait régulièrement la une des journaux financiers, relève de l’amateurisme.
Comme Jésus multiplia jadis les pains, Bernanke multiplie aujourd’hui les dollars. Une méthode pas catholique du tout, mais que M. Bernanke a jugée être la moins pire des mauvaises solutions pour sortir l’Amérique de la crise. Avec tous ces billets verts miraculeusement créés, il a acheté depuis trois ans d’énormes quantités de dette publique américaine : 1 700 milliards de dollars d’obligations du Trésor, 1 000 milliards de dollars d’emprunts immobiliers garantis par l’Etat, soit au total plus que toute la dette de la France. Résultat : les taux d’intérêt à long terme sont tombés aux États-Unis à des niveaux incroyablement bas (2 % à dix ans, contre 4 % avant le début de la crise) ; mais surtout absurdement bas, compte tenu de l’envolée de la dette publique américaine (qui frôle 17 000 milliards de dollars et augmente de 4 milliards de dollars par jour !). Des niveaux aussi fictifs, déconnectés de la réalité, que pouvaient l’être les rendements offerts par Madoff à ses clients.
Cela n’empêche pourtant pas de nombreux économistes de saluer l’audace de M. Bernanke – et de reprocher au passage la pusillanimité dont M. Draghi ferait preuve à la tête de la BCE. Ils considèrent comme une formidable nouvelle ces taux d’intérêt très faibles, inférieurs aux taux de croissance, qui dopent la consommation des ménages américains, l’investissement des entreprises et favorisent la reprise du marché immobilier. Les agences de notation elles-mêmes applaudissent : c’est une raison suffisante pour s’inquiéter. Car le problème de ce genre d’entourloupe géante et de fuite en avant est qu’il est difficile d’y mettre un terme en douceur, sans faire s’écrouler tout le système.
Que risque-t-il de se produire quand la Fed cessera d’acheter chaque mois pour 85 milliards de dollars de dette américaine ? Il risque de se produire un gigantesque krach obligataire causant d’énormes pertes à la Fed elle-même, mais aussi aux banques, aux assureurs et autres fonds de pension. Un krach provoquant une remontée des taux d’intérêt si brutale qu’elle ferait automatiquement retomber l’économie en récession et mettrait l’État américain en réel danger de faillite.
Que risque-t-il à l’inverse de se passer si la Fed, mais aussi la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon continuent de maintenir à des niveaux artificiellement bas les taux d’intérêt à long terme ? Il risque de se former de gigantesques bulles spéculatives en comparaison desquelles celle des subprimes fera figure de “bullette” inoffensive et indolore.
Madoff avait ruiné quelques milliers de clients pour la plupart très fortunés, ce qui est très triste pour eux mais sans grande importance. C’est en revanche toute l’économie mondiale que Bernie II (Ben Bernanke) risque, lui, de ruiner. “L’État tout entier est une chaîne de Ponzi”, a récemment déclaré, du fond de sa prison, Bernard Madoff. Parole d’expert.
-
Appel pour la paix en Syrie
Voici bientôt deux ans que les pouvoirs publics et les médias occidentaux dirigent un concert d’accusations contre le Chef légal et légitime de l’Etat syrien, contre son gouvernement et contre l’armée de son pays. Ils cherchent ainsi à faire passer la victime pour le coupable, comme ils l’ont fait en Libye, comme il l’avaient fait précédemment pour d’autres Etats libres et indépendants. Car des bandes armées illégales, plus ou moins organisées, venues pour certaines de l’étranger, sèment la terreur en Syrie. Quoi de plus normal, pour le régime légal d’un pays, que de combattre une rébellion avec sa police et son armée ? Au regard des principes élémentaires du droit public, seuls garants d’une paix relative entre les nations, ceux qui sont à la tête d’un Etat n’ont-ils pas précisément pour premier devoir de protéger leur population des agressions intérieures et extérieures ? Le maintien de l’ordre n’est-il pas la première mission de l’Etat ? Que feraient les gouvernements de nos pays, si une partie de leur population prenaient les armes pour combattre leur gouvernement légitime avec l’aide de pays et de mercenaires étrangers ? Ne feraient-ils pas intervenir leur police et leur armée ? Et démissionneraient-ils sans rien dire comme ils le demandent au gouvernement légitime syrien ?
En vérité la Syrie n’est pas seulement victime d’une agression armée, mais également, de manière évidemment concertée, sur la scène internationale, d’une vaste opération de propagande médiatique d’agitation, de désinformation systématique (certaines images sur la prétendue répression de l’armée régulière n’étant même pas prises en Syrie) et de provocation. Le but de cette propagande est, au mépris le plus éclatant du droit international, d’encourager l’insurrection, de nourrir une guerre civile, de dénier, par la diabolisation, toute légitimité au pouvoir légal, et de se poser en juge et en bourreau.
Car ce sont bien les mêmes Etats, leurs serviteurs et leurs alliés (comme les régimes de l’Arabie Saoudite et du Qatar, monarchies absolutistes, sanguinaires et intolérants pour leurs propres populations autochtones), qui d’un côté se posent en Juges du gouvernement syrien et de l’armée régulière syrienne, et qui de l’autre encouragent, financent et arment les mercenaires, souvent étrangers, qui se livrent aux destructions et aux violences contre la population civile et contre lesquels lutte l’armée régulière syrienne. Les vrais criminels sont ainsi ces gouvernements occidentaux et leurs fantoches d’Arabie Saoudite et du Qatar. Ils ont déclenché, entretiennent et perpétuent cette guerre fratricide. Sans leur intervention et leur aide aux groupes rebelles et mercenaires il y a longtemps que l’ordre aurait été rétabli en Syrie et que les médias occidentaux ne pourraient plus se livrer à leur propagande et à son macabre décompte quotidien.
Les pouvoirs occidentaux ont profité des vents de révolte qui soufflaient dans certains pays musulmans pour provoquer une rébellion armée dans d’autres pays dont les dirigeants avaient le seul tort de leur déplaire politiquement pour n’être pas leurs obligés. Ces gouvernements occidentaux, avec certains médias serviles, entendent profiter des situations conflictuelles et difficiles qu’ils ont générées, pour dénoncer les pouvoirs légitimes de ces pays, les discréditer et finalement les combattre militairement. Ils n’hésitent pas pour cela à utiliser le mensonge et la désinformation, rendant systématiquement les pouvoirs en place et leur armée responsables d’exactions commises par les agresseurs extérieurs eux-mêmes.
Ignorants, lâches ou sans scrupules, participent de cette propagande insidieuse, en Europe, au Moyen-Orient et ailleurs, sous la bienveillante attention des Etats-Unis, des politiciens, des journalistes, des intellectuels, des juristes, tous croyant pouvoir impunément parler au nom du bon droit et du combat du Bien contre le Mal, avec l’arrogante certitude de l’unanimité.
Certitude erronée. Les signataires de la présente, avocats de différentes nationalités, ne prétendent pas s’immiscer dans les affaires intérieures syriennes, mais entendent exprimer, au nom de la seule raison et de l’honneur de l’esprit humain, leur honte et leur réprobation de tels procédés. Nous apportons notre soutien au gouvernement syrien dans sa juste lutte contre l’agression intérieure et extérieure dont il est victime. Nous dénonçons toutes les aides et soutiens extérieurs à ces vauriens, semeurs de troubles et de morts que l’Occident nous présente comme « armée syrienne libre ». Nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour aider le gouvernement Syrien à défendre la légitimité de son autorité et à faire la vérité sur cette vaste agression dont la seule victime est son peuple dont, comme il l’a fait précédemment en Irak, en Afghanistan, en Lybie, l’impérialisme occidental ose dénoncer la souffrance alors que c’est lui qui en est la cause.
1er Mars 2013
Liste des signataires
A ce jour l’appel a été signé par 10 avocats de 4 pays occidentaux.
Bruno BARDECHE, avocat au Barreau de Paris, André CHAMY, avocat au Barreau de Mulhouse, Fabrice DELINDE, avocat au Barreau des Hauts de Seine, Eric DELCROIX, ancien avocat au Barreau de Paris, Pascal JUNOD, avocat au Barreau de Genève, Henri LAQUAY, avocat au Barreau de Bruxelles, Philippe MISSAMOU, avocat au Barreau des Hauts de Seine, Bernard RIPERT, avocat au Barreau de Grenoble, Stefano SUTTI, avocat au Barreau de Milan, Damien VIGUIER, avocat au Barreau de l’Ain.
CONTACT : appeldu1ermars2013@outlook.comLien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
Armes de destruction massive : Colin Powell accuse la CIA de l’avoir trompé
Il y a dix ans, le secrétaire d’État américain prononçait à l’ONU son discours sur les armes de destruction massive en Irak . Les « preuves » qu’il avancait se sont révélées fausses pour la plupart. À l’occasion de la publication de son livre J’ai eu de la chance aux éditions Odile Jacob, il revient sur cet épisode et sur la politique étrangère de son pays. Entretien exclusif avec Colin Powell.
Le Nouvel Observateur : Le 5 février 2003, vous avez prononcé à l’ONU votre « célèbre » discours sur les armes de destruction massive en Irak, dans lequel vous énonciez des « preuves » qui, pour la plupart, se sont révélées inexactes. Dix ans plus tard, vous écrivez dans votre nouveau livre que ce discours restera une « tache » dans votre carrière et que vous vous souvenez de ce 5 février aussi « profondément » que du jour de votre naissance. Pourquoi ?
Colin Powell : Il est très dur d’oublier un tel moment surtout quand on vous en parle chaque jour pendant dix ans ! Depuis que j’ai découvert qu’un grand nombre d’informations que l’on m’avait fournies étaient inexactes, je ne cesse de me demander : qu’aurais-je dû faire pour éviter cela ? Pour ma défense, je dirais que je n’ai eu que trois jours pour préparer cette présentation et que nous avions un très grand nombre de documents à analyser.
Pourquoi seulement trois jours ?
Le problème était le suivant : le président Bush m’a demandé de présenter nos preuves à l’ONU à partir d’un texte rédigé par un conseiller du vice-président Cheney. Or, quand j’ai demandé aux services de renseignement des éléments concrets pour étayer certaines parties de ce document, ils m’ont répondu qu’ils n’avaient jamais vu ces informations-là ! Il fallait donc repartir de zéro et écrire un autre discours. J’ai dit au président que j’avais besoin de plus de trois jours, mais il m’a répondu qu’il avait déjà annoncé au monde la date de ce discours à l’ONU, qu’il ne pouvait pas la reculer.
Le fait que le texte écrit par le bureau du vice-président était si étrange ne vous a-t-il pas alerté ? Ne vous êtes-vous pas dit : on essaie de me manipuler ?
Non, pas vraiment. J’étais déçu mais je ne paniquais pas : la CIA allait m’aider. Je suis allé au siège de l’Agence, et grâce aux informations fournies par son patron, George Tenet, j’ai pu bâtir le discours. Remarquez que j’y ai mis moins d’éléments controversés que le président, Condi Rice ou Rumsfeld avaient déjà utilisés publiquement et à plusieurs reprises. Le bureau de Cheney, par exemple, insistait pour que je parle des liens supposés entre Saddam Hussein et Al-Qaida, que le vice-président avait souvent évoqués. Mais, comme les éléments n’étaient pas probants, je ne l’ai pas fait. J’ai également très peu parlé du programme nucléaire.
Mais sur le reste aussi, le chimique et le biologique, les « preuves » étaient fausses.
Oui, mais ce n’était pas un mensonge délibéré de ma part. Je croyais à ce que je disais. Tout le monde, le président, les membres du gouvernement et le Congrès y croyaient. Le président m’a choisi parce que j’étais le plus crédible vis-à-vis de la communauté internationale, mais, encore une fois, je ne faisais que transmettre ce que les seize agences de renseignement disaient. Et je pense que si vous aviez été à ma place et que vous aviez vu les documents que l’on m’a présentés vous auriez cru à tout cela, vous aussi. Évidemment je pensais que la CIA avait vérifié ses informations. Aussi, quand, quelques semaines plus tard, l’Agence nous a dit que l’« information » sur les laboratoires biologiques ambulants venait d’Allemagne et qu’aucun agent américain n’avait interrogé la source principale de ce canular, j’ai été stupéfait.
George Tenet, le patron de la CIA, vous avait-il dit que les Allemands l’avaient prévenu du manque de fiabilité de cette source ?
Non et je ne sais toujours pas ce qu’il savait en réalité. Plus tard, il est apparu qu’un certain nombre de personnes dans les services de renseignement étaient au courant de cette alerte des Allemands et d’autres mises en garde. Ils ont dit : « Nous sommes allés voir Tenet mais il ne voulait pas nous écouter. » Est-ce vrai ? Je ne sais pas. En tout cas, lors de ma présentation à l’ONU, je voulais qu’il soit à mes côtés, que la présence du patron de la CIA signifie au monde que ce que je disais reflétait ses conclusions. Dix ans plus tard, Tenet n’a toujours pas reconnu que celles-ci étaient fausses ! Pas une fois, il a expliqué pourquoi ses services avaient écrit, par exemple, que Saddam Hussein avait des centaines de tonnes d’armes chimiques, « dont la plupart avaient été fabriquées l’année passée » alors qu’il n’en possédait pas un gramme !
Il y a quelques années, vous avez dit qu’une commission du Congrès devrait enquêter sur tout cela.
Passons à un autre sujet, voulez-vous ?
Propos recueillis à Washington par Vincent Jauvert-Le Nouvel Observateur
Article publié dans Le Nouvel Observateur du 28 février
Pour approfondir :
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
Syrie : les américains aux côtés des islamistes…
Le gouvernement des États-Unis vient de décréter une nouvelle aide financière aux rebelles syriens. Le nouveau secrétaire d’État, John Kerry, vient d’annoncer en effet une aide financière complémentaire de 60 millions de $ pour soutenir une opposition désormais aux mains des milices islamistes : car ce sont plus de 60 000 djihadistes qui combattent sur le sol syrien !
Pendant ce temps là, la communauté chrétienne de Syrie, menacée et persécutés par les rebelles syriens, est désormais l’objet d’un « grand exil qui se déroule en silence », selon le mot d’un patriarche libanais. Les chrétiens sont présents sur le sol syrien depuis 2000 ans : actuellement deux millions, ils sont en train de fuir une terre devenue hostile, où les leurs sont martyrisés par les fanatiques musulmans. Ces chrétiens syriens affluent donc, par centaines chaque semaine, au Liban, terre voisine, qui accueille aujourd’hui plus de 920000 Syriens.
Ce sont aujourd’hui des villages entiers de chrétiens qui ont été vidés de leurs habitants. Les uns massacrés, les autres chassés par l’islam. D’autres encore qui fuient, anticipant la répression..
Il est amusant d’entendre certains nous expliquer que des « intégristes », il y en a dans toutes les religions… La rhétorique est commode pour éviter d’entrer dans le sujet. Faut-il conclure du discours de ces bien-pensants, qui ne veulent surtout pas « stigmatiser » une religion, que les fidèles de saint Nicolas du Chardonnay sont comparables aux kamikazes musulmans ? Car lorsqu’ils parlent des « intégristes » catholiques, en voulant les mettre sur le même plan que les « intégristes » musulmans, qui visent-ils exactement ?
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
Un œil sur le "hollandisme révolutionnaire" 2
« Une démocratie fonctionne quand une partie des élites prend le parti du peuple. C’est ce qui pourrait se produire. D’où l’espoir que je place dans le “hollandisme révolutionnaire”... »
Emmanuel Todd, mars 2012
Retraites : êtes-vous prêts à travailler encore plus longtemps ?
Le député PS des Landes, Henri Emmanuelli, un des représentants de « l’aile gauche » (sic) du PS (via le courant « Un Monde d’avance »), s’est exprimé au micro de France Info sur les pistes à explorer pour combler les déficits : « La biologie fait qu’il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation. Je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C’est une situation qui ne peut pas perdurer. » Le député a ensuite ajouté être « pour l’augmentation des cotisations ».
Une position en adéquation avec celle du Medef, qui, via Laurence Parisot, propose « de poser le débat en termes d’âge, en termes de durées de cotisations ».
La solution de l’UMPS à l’abstention : le vote obligatoire !
Le député UMP du Nord Thierry Lazaro a déposé mercredi dernier une proposition de loi, pour l’instauration du droit de vote obligatoire : « Si le vote est un droit, il doit être également un devoir en l’honneur et en mémoire de celles et de ceux qui ont versé leur sang pour notre Patrie. »
Malgré des sommes colossales dépensées en propagande, les « élus » n’arrivent pas à ramener aux urnes, les bataillons d’abstentionnistes. Dépités, ils envisagent donc de frapper d’une amende de 15 euros (45 euros en cas de récidive dans les cinq ans) les « mauvais citoyens » qui n’ont pas ou plus envie de participer à la farce électorale.
Dans sa grande bonté, le législateur propose des dérogations. Ainsi, les électeurs qui apporteraient la « preuve de leur impossibilité par procuration » ou qui devraient faire face à un « cas de force majeure » se verraient exemptés de l’obligation de voter...
Cette proposition, à laquelle s’est avoué favorable Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, est un copier-coller mot pour mot, de celle déposée par... Laurent Fabius en 2011.
La fin du CDI, c’est maintenant !
Patronat et syndicats du secteur intérimaire ont entamé des négociations en vue de créer un CDI « intérimaire ». Ainsi, la rémunération des périodes entre deux contrats sera prise en charge par le Pôle emploi, permettant ainsi aux entreprises du secteur d’échapper à la hausse des cotisations chômage sur les contrats courts, prévue dans l’accord sur l’emploi de janvier dernier.
Ces discussions interviennent alors que les chiffres du marché de l’emploi intérimaire sont très mauvais : 15e mois d’affilée de repli (moins de 500 000 intérimaires aujourd’hui, contre plus de 750 000 avant la crise).
Les « partenaires sociaux », toujours « larrons en foire » dés qu’il s’agit de poursuivre le démantèlement du Code du travail, sous couvert de vouloir mettre en place des outils pour lutter contre la hausse du chômage...
-
Feu sur la Halde !
Examinant le projet de loi de finances pour 2011, les députés expriment quelque réticence à augmenter le budget de la Halde, dont la crise rend les exigences particulièrement déplacées.
Le député UMP Richard Mallié fait-il « une fixation sur la Halde » ? Son collègue René Dosière l'en a accusé le 8 novembre, lors d'un débat en commission à l'Assemblée nationale, observant toutefois qu'il n'était pas le seul. En fait, l'institution semble cristalliser la méfiance des parlementaires à l'égard des autorités administratives.
Un train de vie jugé exceptionnel
Après avoir obtenu, l'année dernière, une augmentation de son budget de 6,3 %, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité réclame, pour 2011, une rallonge supérieure à 3 %. Dépassant alors les 13 millions d'euros, ses moyens seraient supérieurs à ceux du médiateur de la République. Selon le gouvernement, ces nouvelles ressources seraient affectées au recrutement de deux agents de catégorie A censés traiter les dossiers de réclamation, et à la mise en place progressive d'un réseau de correspondants territoriaux. Cette perspective apparaît « déplacée » aux yeux de M. Mallié, signataire, avec quatre-vingts collègues, d'une proposition d'amendement au projet de loi de finances (PLF). « Alors que le PLF pour 2011 s'inscrit dans un contexte budgétaire difficile, le train de vie de la Halde est toujours aussi exceptionnel », a-t-il dénoncé. « Le pré-rapport de la Cour des comptes est sans appel : les marchés publics sont à la limite de la légalité, les dépenses en communication sont exorbitantes – 6,2 millions d'euros entre 2005 et 2009 – et le loyer annuel [...] s'élève à plus de 1,8 million, soit 800 euros le mètre carré, contre 300 euros dans une rue voisine. » Cela en raison, notamment, « d'un hall luxueux qui n'a aucune utilité » selon René Dosière.
Des dossiers rejetés en masse
L'argent est-il jeté par les fenêtres ? Richard Mallié l'a suggéré en soulignant « que 75 % des dossiers déposés auprès de la Halde en 2009 ont été rejetés et que seuls 3,6 % des plaintes ont abouti ». On en déduit le "chiffre du jour" publié le 13 novembre sur le blog du Centre royaliste d'Action française : « 31 580 euros par plainte ! Un budget de 12 millions d'euros pour 380 "discriminations" reconnues : un rapport qualité-prix défiant toute concurrence ! »
Cela dit, « nous n'avons rien contre l'action de cet organisme », a prévenu Richard Mallié. Plus radicale, Véronique Besse, député de la Vendée, a déposé une proposition de loi visant à supprimer une institution jugée coûteuse et inutile, sinon perverse.
Grégoire Dubost L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 18 novembre au 1er décembre 2010
✓ Parmi les derniers articles publiés sur le blog du CRAF, certains touchent à des sujets connexes : « La Halde coûte cher, et en plus elle ne sait plus ce qu'elle dit ! » (12/10/2010) ; « Autorités administratives indépendantes : jetons le bébé avec l’eau du bain ! » (06/10/2010). Rendez-vous à cette adresse : www.actionfrancaise.net -
Lech Walesa et les homosexuels : «Qu’ils nous laissent, moi et mes petits-enfants, tranquilles»
Déclaration choc. Lech Walesa, ancien Président de Pologne, figure de proue du syndicat anti-communiste Solidarność et prix Nobel de la paix, a déclaré que les députés homosexuels devaient siéger « à l’extérieur » du Parlement polonais.
Dans la Pologne qui résiste encore et toujours aux pressions des lobbies LGBT, Lech Walesa, symbole de la résistance pacifique au communisme, a déclaré vendredi soir à la chaîne de télévision TVN, que les députés homosexuels devrait siéger « près du mur (du Parlement, ndlr) et même derrière le mur ». La raison ? L’ancien président polonais estime que « dans tous les domaines », il « leur donne proportionnellement à ce qu’ils représentent » et qu’ils représentent aujourd’hui « une minorité marche sur la tête de la majorité. » Et d’ajouter : « Je ne veux que pas cette minorité, avec laquelle je ne suis pas d’accord, mais que je tolère et que je comprends, manifeste dans la rue et fasse tourner la tête à mes enfants et mes petits-enfants. »
Si le dirigeant historique du premier syndicat libre du monde communiste « comprend qu’il y ait des gens différents, différentes orientations et qu’ils ont droit à leur identité », il estime qu’il faut « qu’ils ne changent pas l’ordre établi depuis des siècles ». « Je ne veux même pas en entendre parler. Qu’ils le fassent entre eux, et qu’ils nous laissent, moi et mes petits-enfants, tranquilles », a-t-il conclu.
Cette déclaration intervient après l’échec, en janvier dernier, malgré les pressions des lobbies homosexuels, de la tentative du gouvernement du libéral Donald Tusk de créer en Pologne une union civile destinée aux homosexuels.
-
Avortement : surtout, ne pas s’informer !
Dans un article du 25 février [1], Le Figaro nous fait part de son immense indignation : des associations s’appuieraient sur l’Internet pour mettre en place des plateformes d’information, d’écoute et d’échange au sujet de l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
L’article seconde en réalité une « enquête » réalisée par l’AFP [2]. Ce qui révolte notre presse humaniste dans cette affaire, c’est que ces sites Internet auraient visiblement pour vocation d’apporter un certain support aux jeunes filles surprises par une grossesse non-voulue les plongeant dans le doute et l’isolement. Quelle horreur ! Ces sites ne soutiennent-ils donc pas comme une issue évidente l’abattage de fœtus, voie royale pour le retour à la case shopping et boîtes de nuit ? Non ! Le Figaro nous signale qu’on y entendrait des choses monstrueuses telles que : « Il faut neuf mois pour faire un enfant, mais aussi neuf mois pour faire une maman » ou encore « ce bébé peut vous apporter un élan de motivation profonde pour construire une belle vie ».
Des remarques si nauséabondes ne peuvent qu’être le fruit d’esprits illuminés, cherchant par ces plateformes à rependre leur propagande liberticide. Ainsi, Le Figaro dénonce une « stratégie insidieuse » de manipulation via « un message martelé l’air de rien » dissimulé dans des supports « ressemblant à des sites officiels ». Derrière, on retrouve des fanatiques « catholiques », qui sont, cela est bien connu, toujours prêts à travailler dans l’ombre aux malheurs du monde !
Le « Fig-Dassault » conclut en dénonçant, sans rire, le manque d’objectivité de ces sites, tout en donnant le beau rôle à la ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem. À l’instar de sa consœur Cécile Duflot, très digne de sa fonction ministérielle lorsqu’elle défile dans des manifestations pro-mariage gay malgré l’interdiction du chef du gouvernement [3], Madame Belkacem se met littéralement à délirer en appelant les associations pro-IVG à lancer une « contre-offensive » et en promettant la création d’un site gouvernemental d’ « information ».
L’ « objectivité » de ce futur site ne fera assurément aucun doute, dans la droite ligne de l’irréprochable probité des interventions de la ministre dans les collèges au sujet du « mariage pour tous » [4]. Mais c’est une tradition, en matière de « progrès » sociétaux : les pouvoirs publics et les associations qu’ils subventionnent ont toujours su animer un débat ouvert, comme quand Luc Chatel avait limogé un prof « anti-IVG » [5] ou lors de la délicate campagne de 2010 : « L’homosexualité, ça te pose un problème ? » [6].
Notes
[1] http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/02/25/01016-20130225ARTFIG00378-la-strategie-insidieuse-des-anti-ivg-sur-le-net.php
[2] http://blogs.afp.com/makingof/?post/2013/02/08/Plong%C3%A9e-dans-les-nouvelles-m%C3%A9thodes-des-anti-avortement#.UR3qnx3HFyIenquête faite par une « spécialiste » de l’avortement.
[3] http://www.metrofrance.com/info/mariage-homo-cecile-duflot-manifeste-malgre-l-interdiction-de-matignon/mllp !bGnOUvevBgc/
[4] http://www.egaliteetreconciliation.fr/Propagande-sur-mineurs-14673.html
[5] http://www.rue89.com/2011/04/03/revoque-pour-avoir-projete-une-video-anti-ivg-a-ses-eleves-177706?page=2&%24Version=1&%24Path=/. Pour une analyse différente de celle des médias dominants sur cette affaire, voir cet article sur France Catholique : http://www.france-catholique.fr/Avortement-L-affaire-de-l.html
[6] http://www.respectmag.com/homosexualit%C3%A9-%C3%A7-te-pose-un-probl%C3%A8me , campagne lancée par la FILD, syndicat subventionné créé en 1987 par des lycéens « proches de SOS Racisme »