Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lobby - Page 2526

  • Offensive anti-nationale : tous à la manœuvre !

    Le refus d’introduire une vraie dose de proportionnelle aux élections a toujours été  une constante au sein du RPR puis de l’UMP,  sous le règne de Chirac comme sous celui de Sarkozy. La posture sur cette question du  clan Copé comme du  clan Fillon,  n’échappe pas à cette règle, soucieux qu’ils sont de continuer à  se partager le gâteau du pouvoir avec l’aile gauche euromondialiste du Système.  Il n’est donc guère étonnant que le très anti-national Manuel Valls se soit chargé d’enterrer une promesse de campagne du candidat Hollande qui avait évoqué la possibilité de mettre en place une représentation plus équitable et démocratique des courants d’expression  dans les assemblées. Troisième force politique française, ladite proportionnelle « profiterait » bien  évidemment au premier chef au FN, ce qui reste proprement insupportable pour  les caciques tenant les rênes de notre démocratie totalitaire.

    Mercredi, devant le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur et membre du Siècle a donc informé ses amis que la proportionnelle sera écartée pour les élections cantonales, « invoquant une raison précise » rapporte Le Lab : «  le risque de voir un département basculer au FN. » A défaut d’éviter   la libanisation-babélisation de notre pays, autant empêcher les résistants nationaux d’enrayer cette spirale là…

    Totalitarisme, règne de la pensée unique, encore et toujours à l’œuvre, comme on le  constate avec l’accueil reçu par le dernier ouvrage paru sur le président du FN et le Mouvement qu’il a présidé pendant 38 ans, Jean-Marie Le Pen, une histoire française de  Pierre Péan et Philippe Cohen.

    N’ayant pas (encore) lu celui-ci nous nous garderons d’en faire le récit circonstancié, tout juste les « bonnes pages » publiées par le dernier numéro du Point empêchent a priori d’en penser globalement du bien…

    Mais les auteurs  ont été éreintés par les commentateurs du microcosme pour avoir affirmé que Jean-Marie Le Pen, comme l’avait confessé Lionel Jospin, n’est pas « Mussolini » et le FN tout sauf un mouvement fascisant.

     Le duo Péan-Cohen s’est aussi attiré les foudres des gardiens du dogme pour avoir fait justice de l’accusation bidon popularisée par d’anciens terroristes poseurs de bombes du FLN, et par leurs amis des réseaux communistes dans les médias, selon laquelle Jean-Marie Le Pen aurait pratiqué la torture en Algérie.

    Résumant  l’indignation de beaucoup de leurs confrères,  Benjamin Bonneau et Alexandre Kara,  sur le site d’Europe 1, fustigent «  une véritable entreprise de dédiabolisation, voire de banalisation, de l’homme qui a réinventé l’extrême-droite française. Une poursuite – involontaire – du travail entamé patiemment par Marine Le Pen, qui a tout fait pour redorer l’image de son Front National. »

    Ce n’est  pas avec ce genre de prose que les médias redoreront la leur, dont la cote de confiance, de crédibilité et d’impartialité auprès de nos compatriotes ne cesse de baisser année après année…

    Dans le même registre le site Novopress s’est ému à très juste titre de ce que, comme aux « grandes heures du stalinisme », sur  la photo de la cérémonie officielle du 11 novembre à Nice, diffusée par la  préfecture des Alpes-Maritimes  sur les réseaux sociaux, Jean-Marie Le Pen qui était présent, ait été purement et simplement effacé !

    Pulsion staliniennes que l’on retrouve, est-ce bien  étonnant, dans le dernier billet commis sur son blog par Alexis Corbière, le conseiller anti-FN de Jean-Luc Mélenchon.   M Corbière  affirme que c’est Marine Le Pen qui  s’est livrée à des tricheries à Hénin-Beaumont ! Il accuse en outre   les médias, voire le PS,   de «  servir de caisse de résonance aux thèses du clan Le Pen et (de) leurs amis » (sic) et de se vautrer dans l’anti-mélenchonisme primaire. Fallait oser l’écrire !

    Certes, le citoyen Corbière, se faisant ici le porte-parole de ses petits camarades,  a beaucoup de mal à se remettre de la déconfiture de son champion face à la présidente du FN lors des dernières élections législatives. Mais  il se garde bien d’affirmer que le lider maximo du Front de Gauche  aura le courage de repartir au feu contre Marine à Hénin-Beaumont si l’élection du député PS  Philippe Kémel était invalidée par le Conseil constitutionnel -voir notre article en date du 9 novembre.

    Avec un comique certainement involontaire, le mari de Raquel Garrido tente de s’en sortir par une pirouette en écrivant  «  qu’une fois la situation finement analysée, il (M. Mélenchon, NDLR) ira là où les militants du Front de Gauche lui demanderont d’aller. » Ben voyons…

    Ce genre de faux-semblant n’est pas pour nous étonner, pas plus que les accusations du  porte-flingue du Front  de Gauche, en pointe dernièrement  dans les attaques hystériques contre l’hommage (a minima) rendu au grand écrivain russe Alexandre Soljenitsyne par la mairie de Paris.

    Alexis Corbière,  «membre de la Libre-Pensée, tendance guillotineuse »,   a mené aussi récemment, à son petit niveau, l’agit-prop  contre Laurent Deutsch –-un dangereux fasciste lui aussi ?-  coupable d’avoir  publié  avec Patrick Buisson un beau livre sur le Paris de l’écrivain Céline.

    Auparavant, ce  grand fan  de Robespierre avait mené un assaut assez vain  contre un autre ouvrage (à succès) de M. Deutsch,  Le métronome,  qu’il jugeait  coupable de ne pas  succomber plus que ça  aux charmes sanglants de la Terreur révolutionnaire.

    Une Terreur qui,  dans la ville de Lyon cher au cœur de Bruno Gollnisch, et celui-ci ne s’est jamais privé de le rappeler aux autoproclamés défenseurs du peuple des partis de gauche,   écrasa aussi dans un bain de sang en 1793 la révolte  des Canuts, des ouvriers lyonnais.

     Encore des salauds d’humbles français  qui avaient le grand tort de ne pas adhérer aux lubies désatreuses  et aux mensonges des grands ancêtres de nos internationalistes actuels…

    http://www.gollnisch.com

  • Les 27, le budget dans les chaussettes

     Rendez-vous début 2013. Au bout d’une journée et demie d’infructueux marchandages, les Vingt-Sept, réunis en sommet à Bruxelles, ont jeté l’éponge vendredi sans être parvenus à un accord sur le prochain « cadre financier » communautaire 2014-2020.

    Un échec certes annoncé, mais néanmoins inquiétant : les chefs d’État et de gouvernement ont calé sur 30 malheureux milliards d’euros, soit à peine 0,3 % du PIB européen. Après avoir écouté les doléances de chacun durant toute la journée de jeudi, Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, a maintenu à 984 milliards d’euros le plafond des futures dépenses de l’UE, une enveloppe amputée de 76 milliards par rapport à ce que réclament la Commission et le Parlement européen. Mais trois pays — la Grande-Bretagne, la Suède et les Pays-Bas — veulent une baisse supplémentaire.

    * La Grande-Bretagne, pas encore isolée ?

    Le premier ministre britannique a pu repartir tête haute, ses « lignes rouges » intactes, notamment la préservation du fameux « rabais » obtenu de haute lutte par Thatcher en 1984. Mis en demeure par les eurosceptiques de son parti d’obtenir une baisse drastique du budget européen, le conservateur David Cameron s’est réjoui, devant la presse, de voir que « la Grande-Bretagne n’a pas été seule contre tous ». L’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas, la Finlande et le Danemark, a-t-il souligné, n’étaient pas non plus satisfaits du compromis avancé la veille par Van Rompuy. En réalité, ce sont surtout Stockholm et Amsterdam qui l’ont soutenu. Un compromis que Cameron juge, en l’état, « inacceptable ». Pour lui, il est particulièrement «  insultant » qu’on ne touche pas aux salaires et aux retraites des fonctionnaires européens : « les institutions européennes doivent s’adapter au monde réel  », a-t-il grincé. Pour autant, Cameron qu’on disait remonté à bloc et prêt à dégainer son veto veut rester à bord : « nous devons reconnaitre que (...) l’appartenance à l’UE nous bénéficie », a-t-il souligné.

    * La France, entre le marteau et l’enclume ?

    Une image diffusée en salle de presse montrait, jeudi soir, François Hollande dans un coin de la salle du conseil européen pendant que la chancelière allemande papillonnait, passant d’un dirigeant à l’autre, négociant ferme. Un raccourci saisissant de la solitude française. Car Paris est coincé entre son souci de relancer la croissance alors que ses caisses sont vides et sa volonté de préserver une Politique agricole commune (PAC) hors d’âge. Comme l’a reconnu un chef de l’État peu enthousiaste : «  je ne suis pas le leader de la PAC, mais je m’inscris dans la tradition française » qui est d’éviter de se mettre le monde agricole à dos. Résultat : Paris parle de croissance, mais est prêt à couper dans les politiques de la recherche/développement, seul moyen de faire diminuer le chèque qu’il verse au budget européen… Cette position illisible explique l’absence d’axe franco-allemand, car Merkel, elle, a un objectif de guerre.

    * L’Allemagne arbitre de la négociation ?

    La chancelière a tout fait pour éviter que la Grande-Bretagne saute de l’esquif européen avant le sommet de décembre. Pour elle, c’est LE rendez-vous important : les Vingt-sept devront adopter la « feuille de route » qui doit mener à l’intégration politique et budgétaire de la zone euro. Et les dix-sept ont besoin de l’accord de Londres pour modifier les traités. Le conseiller diplomatique de Merkel a donc fait la tournée des capitales en expliquant que Berlin voulait une coupe supplémentaire dans les 984 milliards de Van Rompuy. La somme de 30 milliards a été avancée, soit pas très loin des 50 milliards que réclame Cameron. Ce qui lui a donné l’espoir de réaliser un axe Berlin-Londres sur le budget, un cauchemar pour la Commission et pour Paris. Mais, et ce n’est pas un hasard si l’échec a été consommé, ce rapprochement est un miroir aux alouettes, Londres ayant tellement multiplié les lignes rouges inacceptables pour ses partenaires (touche pas à mon chèque, taille dans la PAC et les aides régionales, coupe dans l’innovation et la recherche, diminue le salaire des eurocrates, etc.). Merkel le sait très bien comme elle sait qu’isoler Paris pourrait être mortel pour l’avenir de la zone euro qui la préoccupe bien davantage que l’avenir de Londres. C’est pourquoi, confie un diplomate européen, « nous réfléchissons à des scénarios de contournement si le prochain sommet échoue, comme l’adoption informelle d’un cadre financier à 24 et, ensuite, un vote annuel du budget européen qui, lui, se fera à la majorité qualifiée. C’est une arme nucléaire, mais si Londres nous bloque, il faudra déclencher les hostilités » . Mais son utilisation est renvoyée à l’année prochaine.

    N.B. : article cosigné avec Nathalie Dubois et paru ce matin dans Libération

    Coulisses de Bruxelles  http://www.actionfrancaise.net

  • 17 000 ans qui contredisent la théorie de l'effet de serre

    Entre 2000 et 2011, à partir de l'analyse des carottes glaciaires, des cycles climatiques récurrents, des variations glaciales alpines, des fluctuations du PDO ou Oscillation Décadale du Pacifique, de celles de l'ENSO (El Niño) etc... Easterbrook publia toute une série d'études démontrant l'inéluctabilité d'une évolution de notre climat vers un refroidissement plutôt qu'un réchauffement. Insistant tout particulièrement sur le fait que le premier serait bien plus dramatique pour l'ensemble des sociétés humaines que le second. Il rappelait notamment que depuis 1470 se sont succédé des cycles alternativement chauds et froids de plus ou moins 27 années qui n'avaient rien à voir avec le C0₂ anthropique. De même depuis 17 000 ans sont survenus une dizaine de changements climatiques en moyenne dix fois plus brutaux que ne le fut le petit réchauffement observé entre 1977 et 1998 (03° d'augmentation de la chaleur depuis un siècle). Ce qui tend à indiquer que les causes ayant provoqué les changements climatiques passés sont tout autant responsables du plus récent d'entre eux. En octobre 2006 Easterbrook énumérait les plus importants bouleversements survenus au cours de ces 17 000 ans pouvant expliquer les évolutions actuelles.

    1°) À la fin de la dernière grande glaciation.

    2°) Au début du Younger Dryas ( Fin du Pléistocène, il y a 12 700 ans).

    3°) A la fin du Younger Dryas ( il y a 11 500 ans).

    4°) Au début de l'Holocène ( il y a 8 200 ans).

    5°) Durant le Petit Âge Glaciaire.

    Chacune de ces périodes se traduisit par des refroidissements brutaux avec des incidences cataclysmiques sur la géographie, le climat, la faune, la flore et des ruptures sociales brutales pour les sociétés humaines pulvérisées par ces événements. Le GISP2 ice core, qui est le Groenland Ice Sheet Project 2 ou carottage en profondeur de la glace du Groenland permettant de remonter sur l'échelle du climat plusieurs millénaires en arrière, aura ainsi permit d'observer à la fin du pléistocène des chutes de températures de 8° à 12° sur une période de 20 à 100 ans. Avec les cataclysmes socio-économiques qu'on peut imaginer pour nos ancêtres.
    9100 ANNÉES DE CHALEUR
    Ces refroidissements brutaux ne représentèrent que des épiphénomènes assez courts dans le temps, s'ils furent dévastateurs. En réalité au cours des 10 000 et quelques dernières années il fit sur la terre bien plus chaud qu'actuellement, ce qui d'ailleurs permit l'émergence de toutes les grandes civilisations.
    Ainsi Easterbrook observe-t-il que l'année la plus chaude du XXe siècle aura été 1934, suivie par 1998 et peut-être 2010. Toutes les trois ayant été marquées par la présence d'un puissant El Niño, il doute fort que cela ait quelque rapport avec le C0₂ anthropique. Mais, bonhomme, il veut bien admettre tout ce que les météorologues de cour affirment. La NASA trafique-t-elle les données pour faire croire que, en réalité, 1998 aura été plus chaud que 1934, ce qui, du point de vue des gaz à effet de serre, serait plus conforme à la doxa du GIECC ? Il en sourit. Il doute même que 2010, malgré le début d'année en fanfare, réchauffé par El Niño, puisse concourir pour l'année la plus chaude. Décembre, en effet, aura été à peu près partout dans le monde le plus froid depuis un siècle. Quant aux six premiers mois de 2011, ils auront été les plus froids et les plus neigeux jamais relevés en Amérique du Nord depuis le XVe siècle. Et ce ne fut guère mieux en Europe.
    En fait, explique notre géologue de l'État de Washington, quelle importance tout cela peut-il avoir ? Et si on veut nous faire croire qu'un quelconque réchauffement actuel serait provoqué par les activités humaines, c'est vraiment nous prendre pour des imbéciles. S'appuyant sur les carottes du Groenland, dont on commence à avoir décrypté une bonne partie d'entre elles, il montre que quelles que soient les températures actuelles, elles sont considérablement plus basses que celles de la plus grande partie des 100 derniers siècles. Et on ne peut accuser les activités humaines - même si elles se distinguèrent avec les civilisations minoenne et romaine - d'en être responsables. En réalité, conclut Easterbrook, « le climat s'est réchauffé lentement depuis le Petit Âge Glaciaire mais il a un long chemin, à parcourir avant de parvenir aux niveaux de température qui étaient les siens tout au long des 10 500 dernières années ».
    Sur ces 10 500 années en effet 9 100 furent plus chaudes que 1934/1998/2010.
    R.B. Rivarol du 1er juillet 2011

  • Fusion Arcelor-Mittal : Une forfaiture française et de l’Europe libérale (Màj Vidéo)

    Publié le 6 avril 2008, réemployé le 14/09/2011 dans une lettre ouverte à Arnaud Montebourg signée, Jean-Luc Mélenchon

    Arcelor : un « Airbus de l’acier » mort né

    En 1981, la gauche arrivée au pouvoir nationalise Usinor-Sacilor. Le groupe privé est au bord de la faillite. Techniquement il est dépassé. Entre 1991 et 1995, l’État injecte 60 milliards de francs pour moderniser les équipements et, aussi, pour licencier une partie des effectifs. En 1995, la droite décide de privatiser Usinor.

    Elle brade l’entreprise pour seulement 10 milliards de francs. Terrifiant gâchis ! Mais surtout, la privatisation a rendu l’entreprise vulnérable. Au point qu’en 2001, la France, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg décident de regrouper leurs fleurons nationaux de l’acier et de créer Arcelor. A l’époque, Arcelor est présenté comme « l’airbus de l’acier ».

    Il est le numéro un mondial du secteur et le leader technologique des aciers fins et complexes. C’était « l’Europe qui protège » dans toute sa splendeur ! « L’airbus européen de l’acier » n’aura pas vécu cinq ans.

     La fusion Arcelor-Mittal facilitée par l’Europe libérale

    C’est un épisode que Sarkozy aimerait bien faire oublier. En à peine 4 mois entre janvier et juin 2006, le groupe Mittal est parvenu à mener à bien une OPA sur le géant européen Arcelor. A l’époque, après quelques protestations médiatiques du gouvernement Villepin au nom du patriotisme économique, la plus grande fusion jamais réalisée dans l’acier obtient successivement tous les feux verts des autorités.

    Notamment ceux des autorités boursières qui autorisent l’OPA et ceux de la Commission européenne qui se borne à ne pas voir de risque majeur pour la concurrence. La direction d’Arcelor exprime pourtant les pires craintes industrielles et sociales si elle est avalée par une firme qui a la réputation d’être un vautour de l’acier.

    Faute d’harmonisation européenne en matière industrielle, Mittal profite aussi de la division des pays européens concernés par le dossier. Au début du processus, le Luxembourg, où se trouve le siège social d’Arcelor, n’a pas de législation protectrice contre les OPA et pour y remédier le parlement luxembourgeois en examine une dans l’urgence, en menaçant de bloquer ainsi la fusion.

    Mais Mittal négocie avec le premier ministre luxembourgeois Juncker qui accepte de lever ces restrictions en l’échange du maintien du siège social du nouveau groupe au Luxembourg. Pour cela, le Luxembourg avait gardé une arme décisive : une participation publique (autour de 5%) dans Arcelor, faisant de l’État luxembourgeois un actionnaire de référence du groupe, là où la France avait commis l’erreur de vendre ses dernières actions publiques en 1997 sous l’impulsion de Dominique Strauss-Kahn.

    L’ultime coup de poignard dans le dos d’Arcelor lui est enfin donné par les autorités boursières – indépendantes – qui condamnent les tentatives d’Arcelor de s’allier avec une firme russe pour faire échouer l’OPA de Mittal.

    Alors que la direction d’Arcelor a encore la confiance d’une courte majorité de ses actionnaires, les autorités boursières suspendent la cotation du titre Arcelor pour entrave à la liberté des marchés, ce qui précipite le succès de Mittal qui prend ainsi le contrôle de 95% des titres d’Arcelor.

    Sources : Parti de Gauche & Jean-Luc Mélenchon

    http://fortune.fdesouche.com

  • La République confisque la responsabilité parentale

     

    Le gouvernement a proposé, l’Assemblée a disposé : le projet de budget de la Sécurité sociale est désormais doté, depuis hier, d’un nouvel amendement relatif à  « la délivrance et la prise en charge de contraceptifs [qui] sont protégées par le secret pour les personnes mineures« . Il s’agit d’une « garantie de confidentialité« , proposé par le ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, et qui vient compléter ainsi la gratuité de la contraception pour les mineures.

     

    « Cet amendement est nécessaire afin que les jeunes filles puissent avoir recours à la contraception si elles le souhaitent sans que l’information qui serait faite à leurs parents sur ce point, notamment par les informations issues du remboursement par l’assurance maladie, ne pèse dans leur décision et vienne entraver leur volonté« , a tenu à souligner Madame le Ministre.

     

    En clair, la République confisque aux parents l’éducation de leurs enfants et ne reconnaît plus leur responsabilité. L’ado doit s’émanciper, c’est vrai ! L’autorité -surtout parentale- est insupportable. Son corps lui appartient après tout ! Ou comment déresponsabiliser les jeunes en préférant la banalisation de la contraception à l’éducation à une affectivité authentique…

    http://www.contre-info.com/

  • Le tour de passe-passe de Jean-Luc Mélenchon

    Hier comme des centaines de milliers de Français, j’ai regardé Jean-Luc Mélenchon s’adonner à un exercice qu’il maîtrise bien : la tribune politique. Celui-ci fut interrogé par Natacha Polony sur deux questions clés de la démocratie et des solutions envisageables pour sortir de la Crise. 

    La première était celle de savoir si le clivage droite-gauche n’était pas en réalité dépassé par les vrais enjeux du monde moderne que sont la mondialisation, ou plus précisément les effets du mondialisme que la construction européenne exacerbe. À ce titre, Pierre Hillard décrit parfaitement les contours de ce bouleversement.

    Celui-ci a répondu par l’affirmative en reconnaissant la désuétude de cette opposition bipartite dont il a fait tout au long de sa carrière son cheval de bataille au nom de la Gauche. De Gaulle reconnaissait déjà en son temps que ce clivage n’existait plus et que « le drame de la France c’est que la droite n’est plus nationale et que la gauche n’est plus populaire ». Cette différenciation semble alors n'être qu'une bataille fallacieuse permettant à la caste politico-médiatique de mieux berner le peuple. 

    Ce nouveau positionnement de Jean-Luc Mélenchon, qui n’a cessé de combattre la Droite jusqu’à appeler ses électeurs à voter sans négociation pour François Hollande au deuxième tour des élections présidentielles– 38 minutes après la proclamation des résultats du premier tour – uniquement pour battre Nicolas Sarkozy, est une avancée considérable pour décrypter la scène politique.

    Puis, il a constaté dans son argumentation que François Hollande mène la même politique que Nicolas Sarkozy. Cet aveu d’échec s’illustre en grande partie par le vote du TSCG qui enferme la France dans l’austérité la plus inique alors que les effets de cette politique sont dévastateurs. Les exemples grec, portugais et espagnol en attestent largement. En somme, c’est une victoire à la Pyrrhus.

    Jean-Luc Mélenchon a ensuite reconnu que la monnaie commune était à la source de tous les maux de la France en termes de désindustrialisation par la concurrence déloyale que celle-ci entraîne notamment à l’égard des Etats-Unis. En ce sens, Monsieur Gallois, ancien co-président d’EADS reconnaissait que le problème central de compétitivité était l’euro lorsqu’il était à la tête de cette entreprise. Natacha Polony s’est alors empressée de lui demander pourquoi fallait-il rester dans l’euro car il serait impossible de se mettre d'accord avec les autres États

    Là où le tour de passe-passe est pour ainsi dire, fabuleusement mensonger, c’est lorsque Monsieur Mélenchon – nommé Merluchon par certains qui considèrent que son indignation est proche de celle d’une baudruche – a affirmé haut et fort que la France, étant la deuxième puissance économique européenne et la 5ème mondiale, peut changer l’Europe et imposer sa vision. 

    Quelle ineptie, quelle tromperie, quel affabulateur !

    En effet, toutes les personnes qui se sont intéressées au sujet savent que la France ne détient qu’un seul commissaire sur vingt-sept à la Commission européenne et seulement 10% des sièges au Parlement européen. Dans ces conditions, comment est-il possible de faire voter notre politique ? Disons la vérité : nous ne pouvons pas imposer notre modèle à l’Allemagne, à la Pologne, à la Roumanie et aux autres pays qui voient les choses autrement, ce serait alors de l’impérialisme que les Etats-Unis pratiquent sans vergogne. C’est donc la politique du moins-disant qui s’applique et la France se retrouve prise au piège du stratagème des chaînes (L’art de la Guerre, Sun Tzu) duquel l’Union européenne est une fascinante application.

    Enfin, Robert Mundell, prix Nobel d’économie, a parfaitement expliqué le fonctionnement d’une zone géographique regroupant plusieurs Etats et disposant d’une même monnaie au travers de la théorie des zones monétaires optimales. Pour résoudre les chocs asymétriques, issus des différences de politiques socio-économiques nationales, il faut en particulier que les travailleurs soient très mobiles, et que des transferts de fonds structurels considérables se réalisent. 

    Ainsi, est-il raisonnable de penser que pour faire fonctionner l’euro, les Grecs et les Portugais doivent émigrer massivement en Allemagne et en Roumanie ? A priori, cela est impossible. Faut-il avoir fait H.E.C et l’E.N.A pour comprendre que les Allemands et les Néerlandais ne veulent plus payer pour résorber le déficit grec, italien et espagnol ? Vraisemblablement, non. 

    Par voie de conséquence, la seule solution pour résoudre cette quadrature du cercle est donc bien de sortir de l’euro et au plus vite. En effet, Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie considère que « les pays qui sortiront les premiers de la zone euro s’en sortiront le mieux ». 

    Néanmoins, aucune procédure ne prévoit la sortie de l’euro et Jacques Attali précise à ce propos « On a soigneusement oublié d’écrire l’article qui permet de sortir »  alors que Yves Thibault de Silguy, ancien commissaire européen des affaires économiques et financières disait de l’euro que c’est « une autoroute sans sortie ». Alors nous devons sortir sereinement de l’Union européenne en application de l’article 50 du TUE comme l’explique François Asselineau. 

    In fine, l’on comprend mieux ici pourquoi Friedrich Nietzsche affirmait que « le diable est dans les détails ».

    Lien d’actualité : http://www.france2.fr/emissions/on-...
      Xavier MONIOT-LUNDY
      http://www.agoravox.fr

  • Notre-Dame-des-Landes : Qui sont les résistants de la Zone A Défendre ?

    Affrontements lors de “la bataille de Notre Dame des Landes” le 23 novembre dernier.

    Opposition violente, squatteurs, voire terroristes en herbe : telle est l’image que les autorités s’évertuent à donner de celles et ceux qui se sont installés sur la « zone à défendre » face au projet d’aéroport. 

    Manuel Valls allant jusqu’à qualifier les manifestants de “kyste”, histoire de justifier le nouvel assaut policier lancé le 23 novembre contre un « camp retranché ». Une image bien éloignée de la réalité que vivent habitants et riverains des alentours.  Bastamag a recueilli leurs témoignages.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le nouveau « Big Brother »

    Dans un nouvel essai à contre-courant, Jean-Claude Michéa décrit l’étonnante alliance qui s’est peu à peu formée au-delà des années 1980 entre l’intelligentsia de gauche et le capitalisme mondialisé. Cette convergence, difficilement imaginable trente ans plus tôt, en pleine guerre froide, dans les années 1950, avait déjà été étudiée de façon précoce par la philosophe Flora Montcorbier (Le Communisme de marché. De l’utopie marxiste à l’utopie mondialiste, L’Âge d’Homme, 2000). Ce phénomène n’avait pas échappé non plus à La Nouvelle Revue d’Histoire qui l’avait analysé dans son n° 44 (septembre-octobre 2009) à l’occasion d’un article intitulé Violence et “doux commerce” (1).

     

    La description foisonnante faite par Michéa commence par une réflexion qui justifie le titre un peu mystérieux de son essai. Ce titre se rapporte au mythe d’Orphée qu’il faut rappeler. Descendu au royaume des morts pour retrouver sa jeune épouse, la belle Eurydice, mordue par un serpent, Orphée parvient à convaincre Hadès de la laisser repartir avec lui. À une condition toutefois. Jamais Orphée ne devra « tourner ses regards en arrière ». Bien entendu, au moment où ils vont franchir la limite imposée par Hadès, Orphée ne peut s’empêcher de se retourner vers sa bien-aimée, perdant celle-ci pour toujours… S’appuyant sur ce mythe conté par Ovide, à la façon de Freud avec Œdipe, Michéa désigne par le « complexe d’Orphée » le faisceau de postures qui définit depuis deux siècles l’imaginaire d’une gauche adoratrice du Progrès. « Semblable au pauvre Orphée, l’homme de gauche est en effet condamné à gravir le sentier escarpé du “Progrès”, censé nous éloigner, chaque jour un peu plus, du monde infernal de la tradition et de l’enracinement, sans jamais s’autoriser le moindre regard en arrière ». Inutile de faire de gros efforts pour comprendre que ce parti pris de l’intelligentsia rejoint celui du capitalisme mondialiste. Ils ont en commun l’adoration du “Progrès” et le rejet de tout enracinement. Ils communient également dans la religion de l’Humanité, du cache-sexe humanitaire, du nomadisme et du métissage. Parmi une moisson d’autre faits révélateurs, Michéa rappelle qu’au début de l’année 2011, « on a pu voir  coup sur coup Christine Lagarde, Laurence Parisot et Jean-François Copé (autrement dit, les véritables gardiens du temple libéral) venir discrètement reprocher au ministre de l’Intérieur [de l’époque] d’avoir joué avec le feu et lui rappeler fermement “que ses déclarations sur la diminution de l’immigration ne tenaient pas debout d’un point de vue économique” [souligné]. Que si, par conséquent, de tels propos improvisés venaient à être pris à la lettre par l’électorat populaire, on risquerait de compromettre les bases mêmes d’un économie capitaliste compétitive » (Le Canard enchaîné, 13 avril 2011). Cette question était devenue si évidente pour la survie du capitalisme globalisé, que, dès le 17 avril 2011, ainsi que le note Michéa, Le Monde offrait une page entière à Laurence Parisot (présidente du Medef) pour lui permettre de lancer un appel à « rester un pays ouvert, qui tire profit du métissage ». Est-il nécessaire d’en dire plus ? Oui, naturellement, et Michéa ne s’en prive pas. Chacun pourra donc se reporter à la masse de faits et de réflexions de son livre qui fait toute sa place au rôle de la police de la pensée.

     

    Il faut noter au passage que Michéa n’est pas un populiste de droite. Il se dit « socialiste » à la façon de Pierre Leroux, inventeur en 1834 de ce mot aujourd’hui un peu carbonisé. Il conserve même une certaine tendresse pour le jeune Karl Marx, avant le tournant du socialisme « scientifique ». Il se sent surtout proche de George Orwell, auteur célèbre de 1984, qui se disait volontiers « anarchist tory », c’est-à-dire « anarchiste-conservateur », ce qui est plutôt sympathique et fait penser à ce qu’Ernst Jünger entendait par l’anarque. Cette attitude autorise Michéa à démolir joyeusement l’idéologie progressiste commune à l’intelligentsia de gauche et au capitalisme nomade. Le sens du passé, écrit-il, n’est pas seulement ce qui nous donne le pouvoir de méditer sur les civilisations disparues. Il est surtout ce qui permet à chaque individu et à chaque peuple « de s’inscrire dans une continuité historique et dans une somme de filiations et de fidélités », échappant ainsi à l’illusion adolescente d’un perpétuel recommencement, l’île déserte de Robinson ou l’an I de la Révolution. 

    Dominique Venner http://www.dominiquevenner.fr

     

     Notes

     

    1. Réflexion développée dans mon livre Le Choc de l’Histoire (Via Romana, 2011).
    2. Jean-Claude Michéa, Le complexe d’Orphée (Climats, 358 p., 20 €).
  • Aux origines de la cathophobie (archive 2010)

    L'hostilité de la société moderne à l’Église catholique ne date pas d’aujourd’hui. Au-delà de ses aspects les plus démonstratifs, ses raisons sont liées à la vocation même de l’Église.
    Simple aperçu sur une réalité mal connue : selon une note de la direction générale de la gendarmerie nationale, publiée par Le Figaro le 22 septembre dernier, il se commet en France une profanation antichrétienne tous les deux jours. Encore ce chiffre paraît-il minoré si l'on se réfère aux indications que Brice Hortefeux a fournies le 4 novembre au Conseil de l'Europe, dans lesquelles le ministre de l'Intérieur évoque 410 dégradations de sites chrétiens (cimetières et lieux de culte) entre le 1er janvier et le 30 septembre 2010 , soit plus d'une par jour. En regard, 40 sites musulmans et 35 sites israélites ont été vandalisés au cours de la même période.
    En outre, ces agressions se multiplient puisqu'en 2009, la Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les mouvements sectaires (Miviludes) n'avait dénombré « que » 226 actes de profanation, à 95 % antichrétiens comme le soulignait Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, au lendemain de la profanation du tabernacle de l'église Saint-Laurent de Billère, le 29 octobre dernier. « À cet égard, observait-il, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur la responsabilité morale de certains médias qui entretiennent dans la société française, un climat d'anticatholicisme particulièrement malsain, et passent quasiment sous silence les actes de profanation ou de vandalisme lorsque ceux-ci n'ont pas pour cible nos frères juifs ou musulmans ». La cathophobie est en effet bien partagée au sein de la société française, comme on l'a vu à de nombreuses reprises sous les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Citons entre autres le faux procès intenté à Pie XII, la publicité faite au Da Vinci Code, la polémique montée autour de la levée d'excommunication des évêques lefebvristes et les déclarations de Mgr Williamson, celle organisée autour des propos de Benoît XVI sur le préservatif lors de sa visite en Afrique, les dessins du caricaturiste Plantu figurant le pape ou les évêques en pédophiles...
    Rien de neuf sous le soleil du Bon Dieu : depuis les attaques des hommes des Lumières à celles des franc-maçons et rad-socs de la Ille, en passant par la persécution révolutionnaire, l'Église en a vu d'autres. Reste à comprendre les raisons de cette hostilité aussi ancienne que notre modernité - englobant la période qui s'étend de la Réforme jusqu'à aujourd'hui.
    La Vérité en débat
    Les raisons du conflit, religieuses avant d'être historiques, se nouent d'abord sur la querelle autour de la Vérité : s'opposant au relativisme ambiant, l’Église témoigne d'une vérité transcendante et intangible, qui n'est pas une opinion parmi d'autres. Pour être moderne, cette dispute n'est pas nouvelle, elle apparaît déjà dans le dialogue entre Pilate et Jésus : « Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité », dit le Christ ; « Qu'est-ce que la vérité ? », répond le sceptique procurateur.
    Le débat est crucial et dans cette optique, Veritatis Splendor, fut sans doute l'encyclique la plus importante publiée par Jean-Paul II. Pour nos sociétés démocratiques, fondées sur l'individualisme et qui réduisent le vrai à l'opinion, la prétention de l’Église catholique à avoir reçu en partage le dépôt de la vérité révélée est inacceptable. Elle aboutit à remettre en cause, sinon la forme démocratique du pouvoir tel qu'il est conçu dans nos sociétés occidentales, du moins l'absolutisme de la démocratie : « Dans certains courants de la pensée moderne, écrit Jean-Paul II, on en est arrivé à exalter la liberté au point d'en faire un absolu qui serait la source des valeurs. »
    Par ces mots, le pape polonais caractérise le conflit entre le catholicisme et le libéralisme. Les tenants de cette idéologie ne le lui envoient pas dire : ce n'est pas par hasard qu'Alain Peyrefitte, par exemple, oppose dans Le Mal français, aux nations latines et catholiques dont il annonce le déclin, les sociétés anglo-saxonnes individualistes, habitées par l'esprit de la Réforme. Le protestantisme aurait préparé l'avènement du capitalisme, à l'esprit duquel l’Église catholique demeure étrangère. C'est donc comme un corps étranger que celle-ci subsiste au cœur de la société moderne. Et les défenses immunitaires de ladite société la traitent logiquement comme une menace.
    Certes, l’Église s'est ralliée à la démocratie - mais il subsiste une grosse ambiguïté dans le contenu qui est de part et d'autre donné à ce terme, ambiguïté qui apparaît pleinement lorsque Benoît XVI en appelle à la loi naturelle, « norme écrite par le Créateur dans le cœur de l'homme », comme antidote au relativisme éthique : « Une conception positiviste du droit semble dominer chez de nombreux penseurs aujourd'hui, constate-t-il. Selon eux, l'humanité, ou la société, ou en fait la majorité des citoyens, devient la source ultime de la loi civile. Le problème qui se pose n'est donc pas la recherche du bien mais celle du pouvoir, ou plutôt de l'équilibre des pouvoirs. À la racine de cette tendance se trouve le relativisme éthique, dans lequel certains voient même l'une des principales conditions de la démocratie, car le relativisme garantirait la tolérance et le respect réciproque des personnes. Mais s'il en était ainsi, la majorité d'un instant deviendrait la source ultime du droit. L'histoire montre très clairement que les majorités peuvent se tromper. La vraie rationalité n'est pas garantie par le consensus d'un grand nombre, mais uniquement par la transparence de la raison humaine à la Raison créatrice et l'écoute commune de cette Source de notre rationalité ».
    On est prié de laisser sa foi au vestiaire
    Au nom de cette loi naturelle fondée par Dieu, l’Église fait entendre sa voix, souvent discordante, en développant une anthropologie inconciliable avec le matérialisme, sous ses différents aspects. C'est au nom de cette conception de l'homme quelle est entrée en conflit, tant avec le libéralisme qu'avec le socialisme - puisqu'elle répudie la lutte des classes et prétend faire évoluer la société par la charité plutôt que par la révolution -, mais aussi avec l'hédonisme qui imprègne les sociétés occidentales, et même aujourd'hui avec une certaine forme d’écologisme qui considère l'homme comme un nuisible. En somme, avec à peu près toutes les idéologies qui ont marqué ces cinquante dernières années.
    Ça fait beaucoup de monde et beaucoup d'intérêts. Or, parce qu'elle est plus visible, structurée et hiérarchisée qu'aucune autre religion, l’Église catholique possède les moyens de faire entendre sa voix. Cette visibilité et cette structuration fournissent d'ailleurs un argument de plus contre elle : « Vous pouvez accepter Dieu au nom de la liberté de conscience, mais à condition de refuser toute organisation par derrière, susceptible de limiter la liberté absolue de penser par soi-même », écrivait le professeur Claude Nicolet dans un dossier élaboré par la Ligue française de l'Enseignement en janvier 1989.
    Ceux qui ne partagent pas la foi catholique pourraient hausser les épaules : après tout, qu'importe ce que le pape pense de l'homosexualité ou de l'avortement ? Pourtant, ceux-là même qui dénoncent l'intolérance de l'Eglise ne supportent pas qu'elle tienne un autre langage que celui du « politiquement correct » et contredise le prêt-à-penser médiatique.
    Pour la faire taire, ses adversaires ont ressorti du vieux placard rad-soc la défroque laïciste, remise à neuf, dont l'argument principal n'est pas recevable pour les catholiques : la religion se cantonnerait au domaine privé et ne saurait s'immiscer dans les affaires publiques. On est prié de laisser sa foi au vestiaire. L'accepter, pour l’Église catholique et apostolique, reviendrait à renoncer à la mission que lui a confiée le Christ. On aurait alors affaire à des catholiques schizophrènes, à la Bayrou.
    Pour l'y contraindre, les attaques médiatiques se succèdent, avec le risque d'entretenir le climat d'hostilité dont parle Mgr Aillet, et dont le vandalisme et les profanations ne sont que la partie la plus spectaculaire.
    Hervé Bizien LE CHOC DU MOIS novembre 2010

  • Souveraineté populaire… : une règle d’or ?

    Les medias relatent aujourd’hui les tensions au sein de la majorité avec des écolo-gauchistes hurlant à la mort à la suite des propos d’Arnaud Montebourg, qui a reçu l’appui de Manuel Valls, vantant l’avenir de la filière nucléaire. La presse s’attarde aussi sur l’entrée en campagne officielle hier de Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP, lors d’une réunion publique tenue à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). Un choix géographique qui ne doit rien au hasard puisque Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, au coude-à-coude, y ont réuni chacun 30% des voix au premier tour de la présidentielle. Vox populi vox dei ?

    Pour l’occasion, M. Copé a joué sans surprise la partition droitière censée mettre ko le rival François Fillon, stratégie élaborée avec son conseiller ex FN, ex Villiériste Guillaume Peletier. Une phrase de Charles Péguy sur Jeanne d’Arc ; un tacle contre le politiquement correct de « Saint-Germain des Près » auquel il ne se soumettra pas ; un appel à la raison à « ses amis qui votent FN » ( !), les invitant à voter utile, à ne plus faire le jeu d’une gauche donneuse de leçon qui fricote avec l’extrême gauche…

    Mais d’Europe-Ecologie à l’UMP, l’esprit progressiste de Saint-Germain des Près fait tout de même autorité dans un domaine essentiel, à avoir celui de la mainmise des instances bruxelloises sur notre souveraineté.

    En témoigne le consensus au sein des partis du Système sur le traité européen signé le 30 janvier par 25 des 27 pays européens (à l’exception de la Grande Bretagne et de la Tchéquie) qui impose l’inscription de la « règle d’or »dans les constitutions des pays signataires, laquelle limite à 0,5% du PIB le déficit public.

    Le 9 août, la plupart des commentateurs ont retenu que le Conseil constitutionnel a validé ladite règle d’or, qui instaure pourtant « une camisole budgétaire pour les Etats de la zone euro » et « met largement à mal la souveraineté budgétaire de notre pays » (E&R). Et ce, sans juger nécessaire une révision constitutionnelle contrairement à ce qui fut fait pour les traités de Maastricht (1992), d’Amsterdam (1997), de Lisbonne (2007) ou pour l’adoption de la Constitution européenne (2005).

    Le 13 août,  sur le site de Marianne, l’universitaire et juriste Anne-Marie Le Pourhiet, nuançait le propos en soulignant plus finement que  le Conseil constitutionnel a plus subtilement « interprété le pacte budgétaire comme offrant aux États une alternative dont une branche, contraignante pour les finances publiques, nécessiterait une révision constitutionnelle, tandis que l’autre branche, non contraignante, n’impliquerait pas de révision. C’est ce que l’on appelle, dans le jargon des juristes, une interprétation neutralisante (…) ».

    « Le Conseil constitutionnel juge donc que si le gouvernement français retient la première option hard il faudra réviser la Constitution française, mais que s’il retient, en revanche, la seconde version soft ce ne sera pas nécessaire. Le traité nous laisserait donc, en quelque sorte, le choix entre Docteur Jekyll et Mr Hyde. »

    L’auteur de l’article souligne que « la stratégie poursuivie par le Conseil » est « fort claire »: « il s’agit évidemment de faciliter une ratification rapide d’un traité signé par Nicolas Sarkozy et confirmé à la virgule près par François Hollande (…). »

    « Il reste donc au Gouvernement français, s’il choisit l’option soft comme on peut s’y attendre, à préparer un projet de loi organique qui devra théoriquement s’inspirer des conditions définies par le Conseil constitutionnel, qui sont si peu précises et claires il dispose en réalité d’une grande liberté pour réaliser notre mise au pas de l’oie budgétaire. »

     Et Anne-Marie Le Pouhriet de citer le professeur allemand Dietrich Murswiek qui dans une conférence-débat au parlement européen le 7 février 2012 indiquait : «Le pacte budgétaire est un projet allemand. Le ministre des finances Schäuble et la chancelière Merkel ont eu l’ambition d’utiliser la crise de l’euro pour transformer l’union monétaire en union budgétaire complète.  C’est bientôt chose faite. ».

    Marie-France Garaud a relevé pour sa part que ce texte, « Conçu à l’initiative de l’Allemagne, », « a été signé par Nicolas Sarkozy avant l’élection présidentielle sous la seule invocation, inlassablement répétée, d’une vertueuse règle d’or propre à nous protéger de coupables dérives financières. Rares furent donc les hommes et femmes politiques assez lucides, libres et courageux pour dénoncer, au cours de la campagne présidentielle, les mécanismes vicieux d’un texte resté quasi secret. »

    « François Hollande, candidat, avait cependant marqué très vite et sans hésitation apparente sa volonté de renégocier ce traité castrateur : l’espoir renaissait, on allait voir ce que l’on allait voir ! On a vu. Mme Merkel accepta du bout des lèvres quelques dispositions en faveur de la croissance, mais de renégociation, point. »

    Quant aux membres du Conseil constitutionnel, ils « viennent de décider (…) de jouer les Ponce Pilate. Leur décision constate juste que le traité sur lequel ils sont consultés ne comportant aucune clause contraire à la Constitution , ils ne jugent pas nécessaire de modifier celle-ci préalablement au vote, par le Parlement, d’une loi en autorisant la ratification ».

    « Or, il s’agit bien d’un traité contraire à la Constitution » estime Mme Garaud qui souligne que « le cœur du traité atteint bien plus profondément la souveraineté du peuple français et le fonctionnement de la République que l’adoption d’une simple règle d’or. Non seulement il détermine pour les Etats membres des exigences rigoureuses d’équilibre budgétaire dans les conditions fixées par la Commission européenne, mais il en enserre l’application dans des mécanismes de correction automatiques fixés par la Commission. Pire, il organise un contrôle étroit des parties contractantes par la Cour de justice européenne »,

    Bref, formulant un constat déjà opéré notamment par Bruno Gollnisch, « Ce n’est plus une incitation à la vertu, c’est une ceinture de chasteté faite de contraintes rigides et aliénantes qui n’existent sans doute dans aucun Etat fédéral. Elles sont proprement inacceptables. Les citoyens le savent, ils le sentent, ils ne veulent pas des contraintes dont ils ne perçoivent aucunement la finalité, mais ils constatent en même temps que, lors des choix déterminant leur destin, toute expression de leur souveraineté leur est interdite. »

    Et pourtant, le peuple français réclame haut et fort l’exercice de sa souveraineté souligne Bruno Gollnisch. Selon un sondage CSA pour l’Humanité paru aujourd’hui, 72% des personnes interrogées déclarent souhaiter l’organisation d’un référendum sur le traité européen instituant la règle d’or.