S’appuyant sur les chiffres de l’INSEE de la mortalité dans les régions métropolitaines, la comparaison, pour la période du 1er mars au 4 mai 2020 (constituant le faîte de la crise sanitaire) avec 2018 (année d’un épisode grippal prononcé), dissipera avantageusement les écrans de fumée statistiques insolemment médiatisés.
Car en dépit d’un confinement étonnamment tardif et sans commune mesure avec le modèle chinois, et malgré une circulation du virus sur notre sol depuis au moins novembre 2019 — accentuée par un brassage massif de population durant les fêtes de fin d’année propices aux transhumances —, on observe que la mortalité, dans six régions métropolitaines sur treize, a été en baisse ou n’a augmenté que faiblement par rapport à 2018 : Nouvelle-Aquitaine (-7,8 %), Bretagne (-7,4 %), Occitanie (-1,7 %), Normandie (-1,3 %), Pays de la Loire (+0,1 %), Corse (+2 %). Ces 6 régions abritent près de 22,7 millions d’habitants, soit 35 % de la population métropolitaine française (65 millions).