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magouille et compagnie - Page 1091

  • Une enquête sur les dîners de Macron avec le «Tout-Paris» aux frais de la République publiée

    unnamed.jpgL’affaire François de Rugy a «ressuscité» le passé. Des journalistes et figures de la vie politique sont revenus, pour FranceInfo, sur les dîners organisés par Emmanuel Macron à Bercy alors qu’il était ministre de l'Économie. Ils ont notamment évoqué certaines «similitudes» dans ces deux cas.
    Les dîners polémiques de François de Rugy ont rappelé aux journalistes et figures de la vie politique, interrogés par FranceInfo, les réceptions tenues à Bercy par Emmanuel Macron, à l’époque ministre de l'Économie.
    Selon eux, grâce à ces événements, le Président français a pu établir un solide réseau de contacts qui lui a été bénéfique pour construire sa carrière politique.
    «Il y a des similitudes»
    Pour Frédéric Says, éditorialiste à France Culture et auteur avec Marion L'Hour du livre Dans l'enfer de Bercy, il existe bien une ressemblance.

    «Il y a des similitudes […]. Pour François de Rugy, on parle d'une dizaine de dîners entre octobre 2017 et juin 2018 mais du côté d'Emmanuel Macron, c'était quasiment tous les soirs! C'était très très soutenu», a tenu à préciser Frédéric Says.

    «C'était impressionnant»
    Christian Eckert, l’ancien secrétaire d’État chargé du Budget au ministère des Finances et des Comptes publics, s’est aussi souvenu de ces réceptions.
    «Je ne sais pas si les dîners de Macron étaient comparables avec ceux de Rugy en terme de qualité des repas mais en terme de nombre et de fréquence, c'était impressionnant», a-t-il dit interrogé par FranceInfo.
    Le «Tout-Paris» invité
    Toujours d’après Christian Eckert, lors de ces dîners, le Président français s’entretenait avec des personnes de tous les domaines.

    «La salle à manger peut accueillir les journalistes, les acteurs, les "people", les chefs d'entreprise, les chanteurs, le Tout-Paris et bien au-delà, accourus le plus souvent par l'entrée discrète située quai de Bercy», a-t-il souligné.

    Parmi les invités figurent, par exemple, Dalil Boubakeur, alors président du Conseil français du culte musulman,....
    [...]
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  • La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    Lu dans Présent :

    On a bien compris que la droite a choisi. Elle a désormais choisi ce qui lui apparaît comme le camp à même de préserver son portefeuille. Neuilly, les quartiers chics de Paris et des grandes villes ont choisi Le Maire et Darmanin : le camp du business contre le camp des loosers, en quelque sorte.

    Mais dans ce domaine, l’enchantement pourrait ne pas durer. La Cour des comptes vient en effet de tirer le signal d’alarme : elle constate que le gouvernement a accumulé promesses et annonces fracassantes, sans s’assurer que tout cela est financé ou finançable, et sans tenir compte d’une conjoncture mondiale marquée actuellement par un ralentissement.

    La Cour des comptes, c’est le gendarme des comptes publics, une sorte de super-commissaire aux comptes. Son rapport d’été est alarmant. Il constate que le gouvernement a accumulé les dépenses et les annonces de dépenses, et en particulier 10 milliards d’euros de mesures destinées à calmer les Gilets jaunes, en décembre 2018, plus 5 milliards de baisses d’impôts annoncées en avril 2019, ceci pour les plus importantes. Mais chaque ministère anticipe actuellement son petit dérapage personnel.

    Du même coup, le déficit public, qui était descendu à 2,5 % en 2018 (chiffre qui plaçait néanmoins la France en queue de peloton, avec l’Espagne), est annoncé à la hausse : on parle désormais d’un déficit de 3,1 % pour 2019. Ce chiffre est évidemment mauvais. Il nous placerait au dernier rang des pays de la communauté européenne. Il nous ferait sortir des règles de la C.E., qui interdisent un déficit supérieur à 3 %. En dernier lieu (et cela, c’est une bonne chose), il paralyserait l’Europe dans sa volonté de sanctionner l’Italie pour dépassement de ce fameux plafond de 3 % de déficit. Car, en effet, comme imaginer que l’on sanctionne l’Italie et pas la France ?

    Incapacité pathologique à faire baisser les charges de l’Etat

    Ce dérapage inattendu, et qui ruine l’image d’un gouvernement expert dans les questions économiques et meilleur défenseur des épargnants, a pour origine une incapacité, une impossibilité que l’on pourrait qualifier de pathologique, à faire baisser les dépenses de l’Etat. Surtout quand ces dépenses outrancières trouvent leur origine dans un sureffectif sans rapport avec les besoins d’une société moderne. Ce sureffectif, que Macron lui-même estimait à 120 000 postes (chiffre déjà bien inférieur à celui d’un Fillon, par exemple : 500 000 postes), est pour l’instant ramené à rien du tout.

    Après tout, si par son pouvoir de séduction, Macron peut vaincre les réticences de Bruxelles et de Merkel, ne nous en plaignons pas.

    Pour l’heure, la dette établit un record des faibles taux d’emprunt, donc rien à craindre de ce côté… à moins que la conjoncture ne se retourne, que les taux d’intérêt augmentent. Dans ce cas, l’appel d’air financier serait considérable et terriblement préjudiciable aux Français.

    Que les taux d’emprunt augmentent, et ce sera en effet une hécatombe chez les petits emprunteurs, puis nous aurons la phase d’appauvrissement général. Le sacro-saint – et si progressiste – « principe de précaution » devrait au contraire pousser le gouvernement à se préparer à cette hypothèse de hausse des taux. Mais par peur au regard des risques sociaux, ou par procrastination, cette question a été mise entre parenthèses. De ce point de vue, le couple Le Maire-Darmanin apparaît comme plus socialiste que les socialistes passés.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-droite-portefeuille-qui-sest-refugiee-chez-macron-va-dechanter/

  • Grand remplacement : la preuve par les prénom

    Grand remplacement : la preuve par les prénoms

    L’INSEE a publié comme chaque année les chiffres de l’Etat Civil relatifs aux prénoms attribués aux enfants nés en France depuis 1900. Ces fichiers sont téléchargeables via ce lien.

    Pour la 4ème année consécutive, Fdesouche publie en exclusivité le baromètre des naissances enregistrées en France sous prénom musulman. L’analyse de l’octroi de prénoms musulmans pour les naissances en France en 2018 révèle :

    • Un taux national qui atteint les 21,6%
    • Un taux de croissance qui parait ralentir : une augmentation de 0,3% au regard de 2017, cette croissance était en moyenne de 0,7% depuis 2000.
    • A noter cependant la nette augmentation des « prénoms rares », c’est à dire ayant enregistré moins de 3 naissances au niveau national sur l’année, qui complexifient la mesure
    • Les statistiques indiquent un taux de prénom musulman estimé à 1/3 des prénoms rares (essentiellement des variations orthographiques de prénoms ou des prénoms composés), représentés en rouge sur le graphe.
    • Sur cette base, l’estimation du taux national d’octroi de prénom musulman en France corrigé serait à 24,2% mais en raison de son caractère incertain, nous en restons au chiffre ci-dessus.

  • Salvini écrit à Castaner : « stop à la politique migratoire franco-allemande »

    L’affrontement en Europe au sujet des migrants ne cesse de diviser les pays européens.  D’un côté l’axe franco-allemand et les pays nordiques, de l’autre le groupe du Visegrad à l’est et l’Italie de Matteo Salvini.

    Tandis que monte la tension entre la France et l’Italie après les révélations concernant des violations françaises à Vintimille destinées à faciliter le renvoi de clandestins dans la péninsule italienne, Salvini a envoyé une lettre furieuse à son homologue français, Christophe Castaner : “L’Italie n’est plus disposée à accepter tous les migrants”, écrit le ministre de l’Intérieur italien. La France et l’Allemagne ne peuvent décider seules des politiques migratoires “en ignorant les demandes des pays les plus exposés” comme l’Italie et Malte, estime –il.

    “Les choix faits seulement à Paris et à Berlin, ça suffit. L’Italie n’est plus disposée à accepter tous les migrants qui arrivent en Europe”, assure aussi ce dimanche le chef de La Ligue, dans un message sur Facebook qui accompagne le courrier adressé à son homologue français.

    Réunis jeudi à Helsinki, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ne sont pas parvenus à s’entendre sur un “mécanisme de solidarité” visant à mettre fin à l’errance des bateaux interdits de faire débarquer des migrants secourus en Méditerranée centrale. 

    Dans sa lettre à Christophe Castaner, Matteo Salvini assure avoir noté à Helsinki “des positions très proches de celle exprimée par l’Italie en particulier sur le ferme engagement d’une politique migratoire visant à défendre les frontières extérieures de l’UE et de l’espace Schengen”. 

    “De nombreux collègues ont en effet soutenu la nécessité de revoir les règles du ‘search and rescue‘ [recherche et secours] pour empêcher les abus qui visent à favoriser une immigration illégale et incontrôlée comme exposée dans le document que nous avons préparé avec Malte”. 

    Lors de la réunion, l’Italie et Malte ont présenté un texte qui préconise le débarquement et la création de centres d’accueil temporaire et d’identification des migrants dans les pays limitrophes aux pays de départ. Un document qui doit servir de point de départ de “toute nouvelle discussion”, affirme Matteo Salvini alors que les ministres doivent se réunir à nouveau ce lundi à Paris.

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/salvini-ecrit-a-castaner-stop-a-la-politique-migratoire-franco-allemande/110764/

  • Des péages sur les routes nationales : une (mauvaise) idée qui fait son chemin

    Des députés LREM militent pour que des tronçons de nationale soient concédés aux groupes autoroutiers. Oubliant que le privé n’a pas fait la preuve de son efficacité. Par Éric Vernier et L’Hocine Houanti* (The Conversation)

    Les vacances approchent et vous vous apprêtez, comme de nombreux Français, à prendre la route. Et, qui sait, peut-être allez-vous vous-même emprunter les nationales pour éviter le coût trop élevé des péages ? Sauf que votre tactique risque de devenir inutile dans les mois à venir. En effet, les nationales pourraient bien être à leur tour privatisées.

    Ainsi d’après La Lettre A du 5 juin 2019, « des amendements au texte de loi d’orientation des mobilités, actuellement examiné à l’Assemblée nationale, vont autoriser l’État à faire entrer des dizaines de kilomètres de routes nationales dans le régime concessif, à la grande satisfaction des groupes autoroutiers ».

    Une idée fait donc son chemin depuis au moins 2015, portée par les sociétés d’autoroutes et reprise depuis par des députés LREM et le gouvernement : privatiser les routes nationales et installer des péages. Ce projet est notamment relayé dans les médias et au niveau politique par l’Institut européen de recherche militant pour la liberté économique et la concurrence fiscale (Iref), un think tank français. Or, plusieurs écueils apparaissent, mettant en avant des contradictions inhérentes à la construction sociale même de la France.

    L’usager-payeur, un principe absurde

    Deux théories principales sont mobilisées pour analyser la privatisation : les théories néo-institutionnelles des organisations et l’économie institutionnelle de la réglementation. Elles développent un argumentaire en faveur des privatisations construites sur deux idées complémentaires : la gouvernance classique notamment par le contrôle par le marché des capitaux ou encore la menace de liquidationqui fait défaut aux entreprises publiques. Dans le même sens, la théorie de l’agence stipule que l’actionnariat privé dispose de plus d’outils de contrôle de la gouvernance que l’actionnariat public qui n’est pas engagé financièrement.

    C’est oublier que l’efficacité des politiques de privatisation reste mitigée. Certes, certains auteurs ont démontré une amélioration de la performance des entreprises à la suite de leur privatisation comme au Mexique ou sur l’emploi. Cependant, des chercheurs, comme Joel T. Harper qui a travaillé sur des entreprises tchèques en 2001, ont pu conclure que l’amélioration des résultats est plus expliquée par le secteur d’activité et le degré de concurrence que le changement du statut de l’entreprise. L’expérience des pays africains, notamment avec les fameux plans d’ajustement structurel, est très parlante. Les conséquences socio-économiques sont importantes et se traduisent par des fermetures d’entreprises et des licenciements massifs mettant des familles entières sans revenu de survie. Dans le cas algérien, entre 1994 et 1998, 1 010 entreprises publiques ont dû fermer et plus de 500 000 emplois ont été supprimés.

    Dans nombre de ces pays africains, le secteur privé compétitif n’a pas pu émerger à cause notamment des spécificités sociopolitiques lourdes : bureaucratie, corruption généralisée, monopole de la « mafia » politico-financière sur les secteurs stratégiques, prédominance du marché parallèle. Certains pays africains ont même fait un retour vers les nationalisations dans les grands services publics comme l’eau, l’électricité, les télécommunications ou encore les chemins de fer ou la sidérurgie (Tanzanie, Namibie…) Sur un autre continent, la privatisation de l’électricité au Chili a entraîné des coupures d’approvisionnement pendant plusieurs mois, ce qui a affecté les entreprises elles-mêmes. En Grande-Bretagne, la privatisation de l’électricité a été accompagnée d’une hausse en quatre ans de 20 % des factures en défaveur des consommateurs.

    Les raisons, au-delà de la recherche de la rentabilité optimale pour financer les dividendes des actionnaires, se trouvent dans la philosophie même des entreprises privées qui gèrent les biens et services publics comme des biens privés. L’autre problème posé par la privatisation concerne les salariés. Ces derniers sont perçus comme un simple facteur de production qu’il faut payer le moins cher possible et qui demeure facilement licenciable et flexible à tous les niveaux.

    Le lien entre, d’une part, privatisation des routes et, d’autre part, efficacité et rentabilité n’est donc pas si clair.

    Les autoroutes, sources de disputes

    Les profits des sociétés d’autoroute sont très élevés, autour de 17 % du chiffre d’affaires, un rendement exceptionnel. Et ces bénéfices ne cessent d’augmenter : 20 % en dix ans. Cette augmentation sera encore plus importante sous l’effet du rattrapage accordé par l’État entre 2019 à 2023 à la suite du gel des tarifs décidé en 2015 par Ségolène Royal, ministre de l’Écologie et signé par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie.

    Cette manne financière ne présage pourtant pas en contrepartie d’un bon entretien des réseaux, à l’exemple du reste du continent. L’Europe dispose de 80 000 kilomètres d’autoroutes, dont une minorité est privatisée : l’Italie, l’Espagne, la Grèce, le Portugal et partiellement la Croatie. Les résultats sont plus qu’édifiants. En Italie, le réseau est vieillissant et manque cruellement d’investissement et d’entretien. En quatre ans, une dizaine de ponts, dont celui de Gênes, se sont écroulés dans le pays.

    Les Portugais se détournent des autoroutes considérées trop chères et inaccessibles.

    D’autres pays européens disposent d’autoroutes gratuites à l’exemple de l’Allemagne. Dans ce modèle, c’est l’impôt acquitté par l’ensemble des citoyens qui assume indirectement les coûts des autoroutes.

    « UN OPÉRATEUR PRIVÉ QUI OPTERAIT POUR UNE TARIFICATION OPTIMALE EST CONDAMNÉ À LA FAILLITE »

    La théorie des parties prenantes intègre la notion d’externalités (retombées positives ou négatives d’une action). Or, la libre circulation gratuite dégage de nombreuses externalités positives qu’il ne faut pas négliger : bien-être des personnes favorable à la productivité, élargissement du bassin d’emploi permettant de trouver la bonne personne pour le bon poste, élévation du niveau de connaissances…

    L’enjeu économique primordial des privatisations, du point de vue de l’intérêt général, est l’efficience dans la gestion des actifs en assurant leur transfert du secteur public marchand vers la sphère privée. Or, la justification d’un interventionnisme de l’État dans la sphère économique et industrielle, voire la propriété publique d’entreprise, trouve son essence dans les défaillances du marché déjà démontrées notamment en 1929 et en 2007. Certaines situations, comme les monopoles naturels (activités à coûts fixes importants à l’exemple du rail, de l’électricité, des routes…), sont autant de scénarios qui favorisent le rôle économique des États.

    Les coûts fixes importants et l’accumulation des différentes charges (entretien des rails et des routes, par exemple) font qu’un opérateur privé qui opterait pour une tarification optimale est condamné à la faillite. L’équation est très simple pour l’opérateur privé : soit il fixe lui-même ses prix au détriment du bien-être collectif, soit il sera dans l’incapacité de couvrir ses frais.

    Ce constat ne justifie pourtant pas toutes les nationalisations notamment celles d’entreprises qui opèrent dans des marchés concurrentiels. C’est la somme des intérêts contradictoires de toutes ces parties prenantes qui doit être mesurée pour une véritable évaluation de l’efficacité des politiques de privatisation. Et le modèle français a toujours porté l’attention sur cet équilibre entre toutes les parties.

    Un concept incohérent

    Cependant, le « paiement à l’usage » généralisé mettrait fin au contrat social pour un unique contrat : le contrat marchand. Dans une période socialement et économiquement difficile, notamment avec le mouvement des Gilets jaunes qui est né du sentiment d’injustice fiscale et de l’excès du coût des trajets en voiture, vouloir faire payer encore plus le trajet domicile-travail relève de la provocation.

    Nous voyons ici l’incohérence d’un tel concept. Car la privatisation des routes amènerait irrémédiablement l’État à devoir subventionner ces trajets pour alléger le budget des Français les plus modestes. Une nouvelle usine à gaz, plus coûteuse que le bénéfice de la privatisation, serait créée et enrichirait un peu plus les sociétés d’autoroutes par une compensation payée par le contribuable. Nous tomberions une fois de plus dans le principe de la socialisation des pertes et de la privatisation des profits. Apparaît donc la question de la compatibilité républicaine et de l’acceptabilité citoyenne du prix. Et, au-delà, celle d’un monde où tout deviendrait marchand.

    *Éric Vernier est directeur de la chaire commerce, échanges & risques internationaux — ISCID-CO, université du Littoral-Côte-d’Opale, Chercheur au LEM (UMR 9221), université de Lille ; L’Hocine Houanti est professeur d’économie, Excelia Group — UGEI.

    Source : Le point

    https://www.patriote.info/actualite/economie/des-peages-sur-les-routes-nationales-une-mauvaise-idee-qui-fait-son-chemin/

  • « Prison ferme contre Dieudonné, Vincent Lambert assassiné » été 2019 avec Jérôme Bourbon

  • Désolé, Sibeth Ndiaye, mais Nadine Morano n’a pas tort !

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    L’affaire Nadine Morano met au grand jour cette réalité que nous voulons cacher. Aujourd’hui en France, si on appartient à une minorité – raciale, religieuse, sexuelle ou autre -, on peut se permettre des écarts comportementaux, des écarts de langage, on peut défier la bienséance, cela sera justifié par les progressistes.

    La société française est forte car des règles de savoir-vivre font sa spécificité, règles qui sont appréciées et respectées dans le monde entier.

    Le savoir-vivre français met en avant deux éléments, l’attitude personnelle de l’individu d’une part, et l’attitude de l’individu au sein du groupe d’autre part. Ces deux éléments vont démontrer une aisance dans la relation avec les autres et surtout faciliter la communication.

    Le savoir-vivre français, c’est un ensemble de codes édictés depuis des siècles à l’initiative de la bourgeoisie et de l’aristocratie. Ces codes empruntaient beaucoup à « l’étiquette » de la cour.

    Certes, la Révolution de 1789 a encouragé la fin des codes pour mettre en avant l’anti-politesse, mais Napoléon Bonaparte va vite rétablir l’étiquette sous le Ier Empire.

    L’étiquette introduit la notion de bienséance, les bonnes manières comportementales en société.

    La maîtrise des codes du savoir-vivre pour avoir le bon comportement en toutes circonstances est le fondement du bien-vivre ensemble. On sera jugé selon notre rapport avec ces codes, aussi bien dans notre vie privée que dans notre vie professionnelle.

    En politique, l’étiquette dans les relations officielles est le « protocole », qui désigne les règles de bienséance, les règles diplomatiques et, enfin, les règles de sécurité. Le protocole permet d’apprécier le rapport du représentant d’un État avec le savoir-vivre et, subséquemment, amène à porter un jugement sur l’État représenté.

    Il y a quelques jours, à Strasbourg, un eurodéputé anglais est empêché d’entrer au Parlement à cause de sa tenue vestimentaire. L’élu, d’origine somalienne, va, dans la foulée, diffuser sa provocation sur les réseaux sociaux, avec des photos le montrant, installé devant le Parlement européen, et un message fort résumé en cette phrase : l’entrée au Parlement lui est interdite parce qu’il est NOIR…

    Dans la polémique entre Sibeth Ndiaye et Nadine Morano, il faut retenir deux faits.

    Tout d’abord, la tenue vestimentaire de la porte-parole du gouvernement lors de la cérémonie du 14 Juillet. Ensuite, la déclaration de la porte-parole, parlant des homards, avec l’allusion au kebab.

    La réaction de Nadine Morano sur les réseaux sociaux rappelait que Sibeth Ndiaye est « Sénégalaise bien née ». Est-ce faux ? Non, quand on sait que ses parents ont eu les moyens de lui offrir ce que beaucoup de jeunes Africains ne peuvent avoir et finissent par prendre le risque de traverser la Méditerranée.

    Nadine Morano souligne aussi que Sibeth Ndiaye est naturalisée depuis trois ans… Pourquoi rappelle-t-elle cette ancienneté ?

    Tout simplement parce que les personnes récemment naturalisées doivent démontrer à l’officier en charge de l’instruction de leur dossier de naturalisation un niveau de culture et de maîtrise des us et coutumes de la France. La gastronomie est l’un des patrimoines reconnus dans le monde entier, le kebab est loin d’en faire partie !

    Enfin, Nadine Morano évoque l’indignité de la fonction de porte-parole au regard des tenues vestimentaires.

    Sur ce point, personne n’a jusque-là jamais reproché à Sibeth Ndiaye ses tenues ès qualités de voix du gouvernement, mais le 14 juillet est le jour où l’étiquette prend toute son importance.

    Les militaires qui doivent défiler sur les Champs-Élysées prennent le temps pour être en tenue impeccable. Lorsqu’on a la chance, comme Sibeth Ndiaye, d’être installée sur l’estrade officielle, on se doit de renvoyer aux personnes qui vont défiler un minimum de respect. C’est ça, le savoir-vivre.

    La France a connu beaucoup de femmes noires ministres. On peut citer, entre autres, George Pau-Langevin, Ericka Bareigts, Christiane Taubira, Laura Flessel mais aussi Rama Yade (naturalisée comme Sibeth Ndiaye). Mais jamais des problèmes liés à la bienséance n’ont été évoqués pour ces dames, jamais.

    Être ministre de la France est un honneur, c’est être un modèle pour les jeunes et un ambassadeur à l’étranger. Quand on est issu des « minorités visibles », c’est une charge morale qu’on nous confie, car on doit être le modèle de la France ouverte à tous pour nos communautés et un modèle de l’accès de notre communauté dans l’élite nationale.

    Il n’y a donc pas de reproche à faire à Nadine Morano, elle a dit ce que beaucoup de Français pensent.

    Sibeth Ndiaye devrait s’interroger sur la façon de jouer son rôle d’ambassadrice.

    Empêcher le débat en brandissant chaque fois le racisme est mauvais pour notre société et pourrait, un jour, fragiliser le roman national.

    Verlaine Djeni

    https://www.bvoltaire.fr/desole-sibeth-ndiaye-mais-nadine-morano-na-pas-tort/

  • La fraude sociale évaluée entre 7 et 9 milliards d'euros par an

    secu.jpgLa fraude sociale représente entre 2% et 3% des cotisations sociales totales par an, selon les informations du journal Les Echos. Le travail dissimulé en est la principale source.
    Faux numéro de Sécu, détournement de prestations, travail dissimulé... la fraude à la sécurité sociale représente entre 7 et 9 milliards d'euros en 2018, selon une note de l'Acoss, l'organisme de recouvrement des cotisations sociales, que Les Echos se sont procurée. Cela correspond à un taux de fraude s'élevant entre 2% et 3% du total des cotisations sociales.
    Dans le détail, la fraude au régime général, c'est-à-dire les cotisations versées à l'Urssaf (cotisations chômage et retraite complémentaire incluses), se chiffre entre 6,8 et 8,4 milliards d'euros, en augmentation par rapport à 2016 où elle était évaluée entre 6 et 7,5 milliards. Cette hausse résulte principalement d'une progression du travail dissimulé, qui représente plus des trois-quarts de ces montants et dont l'estimation a augmenté de 800 millions d'euros en deux ans.
    [...]
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  • Ecologie : la dictature du “en même temps” – Journal du lundi 22 juillet 2019

    Ecologie : la dictature du “en même temps”

    C’est un nouveau totem politique : l’écologie. A la veille de l’invitation de la Suédoise de 16 ans Greta Thunberg à l’Assemblée Nationale, le gouvernement renforce son matraquage sur l’environnement alors même que le CETA, aux lourds impacts écologiques, va être ratifié d’un moment à l’autre. Une nouvelle démonstration de la dictature de la communication.

    Finale de la CAN : une victoire algérienne en demi-teinte

    Alors que de nombreux débordements étaient attendus à l’issue de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, les célébrations algériennes se sont déroulées dans un calme relatif. Un chercheur guinéen a tout de même été battu à mort.

    Etats-Unis/Iran, des tensions à leur paroxysme ?

    Des navires arraisonnés dans le détroit d’Ormuz, des espions de la CIA interpellés et un drone iranien abattu… en une semaine la crise dans le Golfe Persique semble avoir atteint son paroxysme avec toujours en toile de fonds le risque d’un conflit ouvert.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/ecologie-la-dictature-du-en-meme-temps-journal-du-lundi-22-juillet-2019

  • Scènes de liesse et racisme ordinaire en France : on en parle ?

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    Samedi, toute la Macronie était de sortie, malgré les grosses chaleurs, pour se payer Nadine Morano qui a osé s’attaquer à Sibeth Ndiaye. C’est facile, simple comme un tweet et, quelque part, ça permet de se défouler à bon compte. On a frôlé la marche blanche en soutien à la pauvrette. « Racisme ordinaire », a-t-on lu ici et là. C’est le pire, celui-là.

    Quelle honte, tout de même, que ces propos d’une ancienne ministre alors qu’on avait encore dans la tête les échos de cette belle « liesse populaire » qui a envahi les grandes avenues de Paris, Marseille et autres lieux, en ce soir de victoire algérienne. Une liesse qui venait gentiment, de façon « bon enfant », nous rappeler que la France, c’est le pays du vivre ensemble. Se dire Français de souche frise, aujourd’hui, la correctionnelle et ne se doit faire qu’en rasant les murs, s’il vous plaît. En revanche, revendiquer son ascendance algérienne ne semblerait se concevoir qu’en envahissant nuitamment et bruyamment la rue. C’est tellement beau, la liesse. « Liesse » : « joie débordante », nous dit le dictionnaire. D’où, sans doute, les débordements.

    En ce soir de liesse, on a même vandalisé la statue du général de Gaulle à Évreux. « Une centaine de supporters de football ont envahi le centre-ville d’Évreux, à grands coups de klaxon et de cris de joie », lit-on sur le site actu.fr« Moto-cross et scooters se sont livrés à un gymkhana sur la place du général-de-Gaulle fraîchement rénovée… Pire, dans la soirée et malgré une forte présence policière, la statue du général de Gaulle, scellée et inaugurée le 18 juin dernier, a été dessoudée. »Sauf à voir dans cet acte la main de l’extrême droite, une sorte de dernier carré de l’OAS (on ne sait jamais, avec Castaner), avouons que c’est une drôle de façon de dire merci à celui qui fut, certes l’homme du 18 juin, mais aussi celui qui accorda l’indépendance à l’Algérie. Tiens, justement, Castaner, l’homme qui s’indigne plus vite que son ombre, il dit quoi ? À cette heure, rien. Évidemment, il s’est indigné comme il se doit en dessoudant Nadine Morano : « “Ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme, ou le rejet de l’autre”. Jacques Chirac. Un jour Nadine Morano a peut-être été républicaine. Tel n’est définitivement plus le cas. » Définitif et sans appel…

    Mais puisque nous sommes sur le compte Twitter de Castaner, évoquons tout de même son dernier message, qui date de dimanche après-midi et concerne la mort de Mamadou Barry, cet universitaire guinéen, marié et père d’une petite fille, agressé verbalement et physiquement, vendredi soir, dans la banlieue de Rouen, et qui a succombé à ses blessures. Le ministre évoque un « acte odieux » mais se garde bien d’aller plus loin. On peut cependant lire sur le site de France 3 Normandie : « Plusieurs témoins de la scène, dont un voisin qui a porté secours à la victime, confirment avoir entendu des propos racistes. La police ne confirme ni infirme ces insultes racistes. » Le député de Vaucluse Julien Aubert, lui, n’hésite pas à écrire sur sa page Facebook, dimanche matin : « Et si on parlait d’un véritable acte raciste commis en France vendredi dernier ? Le Dr Mamadou Barry a été tabassé à mort devant sa femme à Rouen par des supporters algériens qui ont cru qu’il était sénégalais. C’était en France, en 2019. @Castaner, voilà la haine. Qui en parle ? »

    Si ce n’était profondément triste et tragique, on serait tenté de se demander s’il n’y a pas, en France, le bon et le mauvais racisme. Celui qu’il faut dénoncer en monôme et celui qu’il faut taire. Le supposé et le réel.

    Georges Michel

    https://www.bvoltaire.fr/scenes-de-liesse-et-racisme-ordinaire-en-france-on-en-parle/