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magouille et compagnie - Page 1196

  • Gilets Jaunes, grand débat et petites réponses – Journal du lundi 15 avril 2019

    Gilets Jaunes, grand débat et petites réponses

    Plus de 5 mois après les premières mobilisations des Gilets Jaunes, Emmanuel Macron s’exprime pour tirer ses conclusions du prétendu grand débat national… une manœuvre qui vise à calmer les esprits mais qui pourrait bien les échauffer encore davantage.

    Lutte contre la discrimination : le paradoxe sécuritaire

    Ordres illégaux, profilage racial ou social, le défenseur des Droits Jacques Toubon s’attaque à la police. Il dénonce des consignes discriminatoires dans les commissariats parisiens contre les africains, les nord-africains, et les roms. SOS Racisme demande l’ouverture d’une enquête.

    Des armes françaises en première ligne au Yémen

    La France vend des armes aux rebelles houthis alliés de l’Arabie Saoudite au Yémen. Alors que la question est revenue à de nombreuses reprises, mettant le ministre de la Défense dans l’embarras, de nouveaux éléments semble établir clairement le rôle de la France dans ce conflit.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-grand-debat-et-petites-reponses-journal-du-lundi-15-avril-2019

  • Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron considère les gilets jaunes comme “des boulets”

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    La présidente du Rassemblement national était en meeting ce samedi dans le Loir-et-Cher.

    Marine Le Pen a une nouvelle fois taclé la gestion de la crise des gilets jaunes par Emmanuel Macron, qu’il considère selon elle comme “des boulets“.

    Il l’a dit sur tous les tons“, a bien insisté Marine Le Pen.

  • La vérité est ailleurs et Assange en prison

    lallegorie_de_la_simulation_musee_des_beaux-arts_angers_14932303058-236x300.jpgLe ministre des Armées, Florence Parly affirmait le 20 janvier dernier  sur France Inter: « Je n’ai pas connaissance du fait que des armes (françaises) soient utilisées directement au Yémen». Un mensonge gros comme ça, le même qui veut que les armes que nous vendons ne soient jamais utilisées que pour des actions défensives et non offensives pouvant mettre en danger les populations. Au Yémen, théâtre d’un conflit très meurtrier, notamment pour les civils, dans lequel l’Arabie saoudite entend mater les Houtis chiites soutenus par l’Iran, «les armes françaises» (avions, hélicoptères, frégates,  blindés,  canons, missiles…)  souligne francetvinfo, «sont présentes sur terre, sur mer et dans les airs, si l’on en croit un rapport de 15 pages classé confidentiel Défense de la Direction du renseignement militaire (DRM), daté du 25 septembre 2018, révélé par Disclose et la cellule investigation de Radio France.» Alors oui, Mme Parly, les armes sont faites pour dissuader mais aussi pour tuer et c’est également pour cela que notre (remarquable) industrie d’armement a des acheteurs dans le monde entier, y compris chez les grands humanistes que sont nos alliés (?) saoudiens. Il n’est pas nécessaire de prendre les Français pour des imbéciles pour essayer de les convaincre du contraire. C’est aussi stupide que les campagnes publicitaires lancées il y a quelques années pour recruter dans nos armées ou il était donné l’impression que le métier de soldat consistait à être un employé d’une ONG humanitaire chargé de la promotion des droits de l’homme. La tonalité des campagnes de pub en question n’est certes plus exactement la même aujourd’hui, les attentats islamistes de 2015 sont passés par là…

    L’arrestation jeudi à Londres, du fondateur de WikileaksJulian Assange – déféré devant un tribunal de la capitale britannique, Washington a annoncé son inculpation officielle pour « piratage informatique »- a été aussi l’occasion d’un festival d’hypocrisie, de silence gêné ou de propos délirants. Plusieurs Gilets Jaunes, en marge de l’Acte XXII de cette mobilisation, se sont d’ailleurs rendus samedi devant le siège journal Le Monde. Comme l’a relevé Meriem Laribi pour RT France, l’organisateur de ce rassemblement symbolique, Viktor Dedaj (responsable du journal d’ultra gauche Le grand soir) a vivement reproché au quotidien « d’avoir lâché le lanceur d’alerte (Assange, NDLR) après avoir largement utilisé les informations révélées par WikiLeaks. »

    Le Monde justement, a relayé  les propos du président équatorien, Lenin Moreno,  entré en fonction en 2017. Celui-ci affirme dans le Guardian  (mais qui peut sérieusement le croire?) «que Julian Assange a tenté de créer un  centre d’espionnage  dans l’ambassade d’Equateur à Londres, et a regretté (…) que le précédent gouvernement de son pays ait fourni des équipements dans l’ambassade qui ont permis d’interférer dans les affaires d’autres Etats ».

    « Nous ne pouvons pas permettre à notre maison, la maison qui a ouvert ses portes, de devenir un centre d’espionnage, a déclaré Lenin Moreno.  Cette activité viole les conditions d’asile , a-t-il ajouté, assurant que la décision de retirer l’asile à M. Assange  n’est pas arbitraire, mais repose sur le droit international Le président équatorien a aussi dénoncé l’attitude  absolument répréhensible et scandaleuse  de Julian Assange dans l’ambassade et son « comportement inapproprié en matière d’hygiène. Selon Quito, M. Assange aurait notamment souillé les murs avec ses excréments.» (Moreno) Lenin a donc dit et fait ce que Washington attendait de lui, mais la pression était à l’évidence trop forte pour un petit pays comme l’Equateur… et la grande Europe a été toute aussi pusillanime et même encore plus lâche.

    Julian Assange est donc maintenant décrit comme un aliéné, un fou.  Voilà qui complètera sa panoplie satanique, lui qui fut accusé un temps, par le biais d’une procédure odieuse et ridicule intentée contre lui en Suède, d’être un violeur et comme de bien entendu d’être un agent russe. Pour compléter ce portrait il a tenu des propos réactionnaires qui suffisent à justifier qu’il finisse dans un cul de basse-fosse. Mediapart, rapporte le site d’E&R soulignait ainsi dans le portait antipathique consacré au fondateur de Wikileaks que « Julian Assange (a multiplié) les prises de position polémiques, voire parfois difficilement compréhensibles. En septembre 2017, il affirme par exemple, chiffres à l’appui, que le capitalisme, l’athéisme et le féminisme sont responsables de la stérilité de nos sociétés qui, elle-même, est la cause de l’immigration. »

    Une déclaration qui n’est certes pas le meilleur moyen d’obtenir le compassion de l’Europe de Bruxelles dont la lâcheté devant l’Oncle Sam est devenue hélas proverbiale. Pourtant, comme l’écrivait Bruno Gollnisch en février 2016, la réclusion forcée de Julian Assange dans l’ambassade d’Equateur avait été condamnée par l’ONU et le député RN avait défendu son cas plusieurs fois au Parlement européen, y compris devant Mme Merkel et M. Hollande.

    «Julian Assange doit être accueilli sur le territoire de l’Union européenne, n’en déplaise au Big Brother  de Washington ajoutait-il.  Il est particulièrement scandaleux qu’une Europe qui laisse entrer sur son territoire des centaines de milliers voir des millions de personnes hâtivement qualifiées de  réfugiés politiques », refuse ce statut et l’asile à l’homme qui lui a révélé l’ampleur de l’espionnage de  l’allié  américain à notre détriment

    Les médias n’ont pas manqué non plus de décrypter le message lancé par M Assange au moment de son arrestation, par le biais du livre qu’il tient alors à la main. Il s’agit d’un ouvrage du romancier, essayiste (et parfait francophone) Gore Vidal, décédé en 2012 à l’âge de 83 ans, History of The  National Security State (L’Histoire de la sécurité nationale. Ancien député démocrate, mais assumant des positions libertariennes,  Gore Vidal ne craignait pas l’étiquette de populiste et les propos sulfureux. Il dénonçait dans ce livre d’entretiens, paru après sa mort sur internet en 2014, les guerres d’agression de Washington au Moyen-Orient, en Irak mais aussi les atteintes aux libertés des citoyens américains. M Vidal est aussi connu pour ses déclarations  très polémiques sur les attentats du 11 septembre 2001. Il doutait fortement de la version officielle de ce drame donnée par l’administration américaine

    Il estimait ainsi que George W. Bush, Dick Cheney, l’Etat profond US étaient au courant des projets d’attentats d’al-Qaïda sur le sol américain mais qu’ils ont laissé faire. Une divine surprise qui aurait permis de mettre en application les vues du géopoliticien et conseiller des présidents américains ( de Carter à Obama) Zbigniew Brzezinski. A la fin des années 90, ce dernier insistait sur la nécessité de contrôler les ressources énergétiques du Moyen-Orient, de renforcer la présence et la pression yankee en Asie centrale et en Eurasie. Le 11 septembre 2001 aurait donc été le prétexte pour intervenir militairement en Afghanistan, puis après pour liquider l’Etat laïque et nationaliste irakien (souvenons -nous des bobards sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein) dans le cadre d’une vaste opération de remodelage de la région. Guerres que le peuple américain, affirmait M. Vidal, n’aurait pas cautionné sans l’immense choc psychologique généré par l’attaque contre les twin towers. On a vu depuis les catastrophiques résultats de cet interventionnisme US et du chaos sanglant qu’il a généré, sans parler de ses chocs en retour en Syrie comme en Libye…

    Nous sommes certes là avec l’analyse de Gore Vidal, en plein complotisme, et il parait extravagant pour le commun des mortels  qu’un gouvernement d’une grande nation démocratique ait pu sciemment sacrifier des milliers de ses citoyens en laissant se perpétrer un attentat. Mais les mensonges répétés, la propagande grossière dont nous sommes abreuvés et souvent les victimes apportent aussi de l’eau au moulin à ceux qui pensent, de manière délirante ou fondée, à tort ou à raison, que la vérité est ailleurs. Et pour le coup, Julian Assange en a aussi apporté des preuves concrètes via Wikileaks et ses révélations en cascade. C’est bien ce qu’on ne lui pardonne pas aujourd’hui et qu’on entend lui faire payer très cher.

    https://gollnisch.com/2019/04/15/la-verite-est-ailleurs-et-assange-en-prison/

  • Gilets jaunes pas morts

    6a00d8341c715453ef0240a452ff93200c-320wi.jpgAvec un comptage officiel de 31 000 manifestants ce 13 avril, contre 22 000 selon les mêmes sources d'évaluation, le samedi précédent 6 avril, impossible de nier la persistance de ce mouvement protéiforme. L'avant-dernière mobilisation, encore appelée acte XXI, la plus faible depuis novembre, pouvait paraître marquer l'agonie du mouvement. Huit jours plus tard on constate que cette baisse de régime ne signifiait absolument pas la fin de partie.

    L'appel national en vue de l'acte XXII incitait ceux des protestataires qui le pouvaient à converger sur Toulouse.

    Eh bien, on retrouvait plusieurs milliers de manifestants, derrière Maxime Nicolle, Éric Drouet et Priscillia Ludosky défilant dans la vieille métropole occitane. Ils ont contraint au déploiement de quelque 870 policiers et gendarmes. Le bilan complété le 14 avril, pour la seule ville rose recense 43 gardes à vue et 21 blessés[1]. La loi anticasseurs récemment adoptée par le parlement, bien que retouchée par le Conseil constitutionnel, a d'ores et déjà permis de poursuivre 15 d'entre eux pour dissimulation volontaire de leur visage.

    Les violences ont été déclenchées par de jets de bouteilles opérés par les gauchistes.

    Très clairement des blacks blocs étaient venus d'Espagne, de Suisse et d'Italie. Dès le matin les services des renseignements territoriaux les avaient identifiés ainsi que quelques homologues français, particulièrement violents, qui se sont illustrés très vite en chargeant les forces de l'ordre vers 13 h 30. Cinq personnes ont été interpellées à ce moment précis.

    Entre-temps, on a pu déplorer par exemple que le chantier des futures ramblas, imitées de Barcelone ait été saccagé. Des stocks de pavés de grande taille ont été dérobés

    Le cortège convoqué pour 12 heures ne s'est dispersé qu'à 18 heures.

    Quantitativement on peut parler d'un relatif échec dans la mesure où les autorités attendaient 13 000 personnes, mais où, selon les sources policières, on n'aurait compté que 4 500 à 6 000 personnes rassemblées sur Toulouse.

    En revanche, le recrutement social des manifestants correspondait beaucoup plus à une orientation de type cégétiste et gauchiste : retraités, précaires ou chômeurs protestant contre les baisses du pouvoir d'achat, mais, semble-t-il beaucoup moins de travailleurs indépendants.

    Dans ce contexte le bilan des dégâts matériels dans les rues du centre-ville relève de ce qui, depuis des mois, est devenu banalité : une voiture en feu, incendies de poubelles, une moto de police prise pour cible, une agence immobilière fracturée et pillée, idem pour une agence d'intérim, vitres saccagées du Crédit Agricole arrêts de bus vandalisés par le passé.

    Une lourde facture pour la municipalité. Mais le recrutement des casseurs les rend indifférents aux impôts locaux dont ils vont provoquer l'alourdissement.

    Impossible, par ailleurs, de chercher à ne pas voir les conséquences pratiques et politiques qu'il a déjà développées. À l'échelon national, affaiblissant même l'influence du pays et de ses gouvernants dans les instances européennes.

    Le pouvoir jupitérien par exemple s'est vu contraint à d’importantes concessions matérielles : on peut les juger minimes ou illusoires, sur le terrain des rémunérations par exemple. Un fait observable s'impose cependant : ces concessions, et les discours qui les ont saluées, ont encouragé les manifestations à survivre. Et elles ont permis à des forces, qui semblaient au départ, en novembre, étrangères sinon hostiles, de s'emparer du fond de révolte des classes moyennes.

    Elles rendent une fois de plus explicite l'immense étendue de la complaisance, dans ce pays, entre ceux qui le dirigent envers ceux qui s'emploient à le détruire.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    [1] Article de La Dépêche du Midi mis à jour le 14 à 14:08

    https://www.insolent.fr/

  • Sondage : toute la Macronie prend l’eau

    800px-Emmanuel_Macron_12-800x475.jpg

    La sortie du grand débat n’est pas une marche à l’étoile mais s’apparente à une sortie de route pour Emmanuel macron et son gouvernement. Les radars enregistrent, en effet, un net décrochage de popularité pour le Président et la quasi-totalité des membres du gouvernement.

    Selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, le chef de l’État recule de cinq points, à 34 %. Les « bons élèves » de la classe, champions de participation dans le grand débat, subissent le même sort que leur maître : François de Rugy (-5, à 24 %), Marlène Schiappa (-4, à 30 %) et Christophe Castaner (-3, à 28 %).

    Mais, plus inquiétant pour Emmanuel Macron, même les poids lourds discrets du gouvernement, les « sérieux », subissent une baisse de popularité parfois forte. L’intouchable Jean-Yves Le Drian perd deux points, Richard Ferrand, président de l’Assemblée, trois, mais c’est le cas de Jean-Michel Blanquer qui est le plus révélateur : -9 points, à 29 % seulement. Les masques et les mensonges de la réforme du lycée et de la loi sur l’École de la confiance sont en train de tomber. Et pas que dans le monde enseignant. La Macronie n’a plus de piliers.

    Les seuls ministres qui résistent un peu sont les personnalités issues des Républicains : Édouard Philippe (+2), Bruno Le Maire (+3) et Gérald Darmanin (+1). Si l’on ajoute à cela la franche remontée de Laurent Wauquiez dans ce sondage : +8, à 36 %, qui semble être crédité du choix d’avoir imposé François-Xavier Bellamy comme tête de liste pour les européennes, ou celle de Marine Le Pen (+5), on se dit qu’un vent de droite se remet à souffler. Mais la droite a déjà connu de tels alignements de planètes, et l’on sait ce qu’il en advint…

    Mais la gauche, me direz-vous ? Où est la gauche, pourrait-on crier, comme Patrick Juvet chantait « Où sont les femmes ? » Ce qui est sûr, c’est qu’elle a lâché Emmanuel Macron, qui ne fait plus qu’un petit 18 % dans cet électorat socialiste qui fut pourtant son socle. Le même sondage montre même que, dans un duel Macron-Wauquiez (47/43), la gauche choisirait Laurent Wauquiez !

    Dans la situation actuelle, la responsabilité des leaders de droite est immense : une grande partie des électorats de droite et de gauche est orpheline et leur adoption (qui a plutôt ressemblé à un rapt) par Emmanuel Macron n’a pas tenu deux ans.

    Frédéric Sirgant

    https://www.bvoltaire.fr/sondage-toute-la-macronie-prend-leau/

  • «Un mal français, sa pseudo élite» (André Gandillon) #Mars2019 #GiletsJaunes

  • Les LR et le pacte de Marrakech : schizophrénie ou amnésie ?

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    François-Xavier Bellamy, tête de liste des LR aux élections européennes, déclarait, vendredi, sur le plateau de BFM TV : « Sur le pacte de Marrakech, il est parfaitement évident, et chacun pourra le vérifier en s’y référant, que les parlementaires de notre famille politique n’ont pas voté, au Parlement européen, en faveur du pacte de Marrakech et nous proposons, dans notre projet, de dénoncer ce pacte de Marrakech qui contient, en effet, une vision de la question migratoire que nous ne partageons absolument pas. »

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Or, le 18 avril 2018, le Parlement européen était appelé à se prononcer sur une résolution « sur les progrès réalisés sur la voie du pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et du pacte mondial des Nations unies sur les réfugiés ». Dans cette résolution, le Parlement européen reprend l’essentiel de ce qu’il est convenu d’appeler, désormais, le pacte de Marrakech, notamment que « la mobilité des personnes et les migrations sont une réalité de plus en plus tangible », que « l’expérience a montré que les migrants apportent une contribution positive aux pays dans lesquels ils vivent ». Il soutient « fermement les objectifs de la déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants et le processus qui en découle en vue d’élaborer un régime de gouvernance globale… » Il invite « les États membres à se rassembler autour d’une position unique de l’Union et à défendre activement et à faire progresser les négociations sur la question importante du pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Très intéressant, le Parlement « reconnaît que la gestion des migrations exige des investissements considérables, des ressources suffisantes et des instruments flexibles et transparents, et que des instruments bien conçus, flexibles et rationalisés seront nécessaires pour faire face aux défis migratoires dans les prochaines années. »

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Cette résolution (2642) fut suivie d’un vote et fut adoptée avec 516 voix pour, 137 voix contre et 43 abstentions. Et c’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes. Libération, dans son « Check News » du 12 avril, affirme que « tous les eurodéputés LR qui étaient présents le 18 avril 2018 ont voté en faveur de ce texte. Sauf Nadine Morano… » Et effectivement, si l’on consulte le procès-verbal de cette séance, on voit que les députés Alliot-Marie, Danjan (aujourd’hui, numéro 3 sur la liste de M. Bellamy), Dantin, Dati, Delaye, Didier, Grossetête, Hortefeux, Joulaud, Lamassoure, Lavrilleux, Morin-Chartier, Muselier, Proust, Saïfi, Sander, tous appartenant en France aux LR, ont voté cette résolution.

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Schizophrénie, amnésie ?

    Georges Michel

    https://www.bvoltaire.fr/les-lr-et-le-pacte-de-marrakech-schizophrenie-ou-amnesie/

  • «Les feignasses françaises font en plus des heures sup non payées. Qui prévient le président pour lui dire ? » L’édito de Charles SANNAT

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
    Notre mamamouchi élyséen explique aux gueux qu’ils n’ont qu’à traverser la rue pour trouver du boulot, ce qui est parfaitement vrai et totalement faux…
    Mais pour comprendre la complexité, notre phare élyséen devrait quitter les ors de la république pour faire l’économie appliquée, de l’économie de gueux.

    Moi y en a expliqué à lui notre grande luminescence.

    Quand pauvre gueux travaillé pour 1200 euros par mois et traverse de trottoir pour trouver nouveau emploi, ça facile.
    Plus difficile quand nouveau boulot à 40 kilomètres avec horaires décalés genre de nuit et que les crèches sont fermées pour garder les gosses, ou qu’il faut faire 100 kilomètres aller-retour chaque jour, bref, si prix du gasoil en grosse hausse, intérêt de bosser en grosse baisse.
    Du coup, comme gueux pas con et agent économique raisonnable lui faire calcul… travail + salaire – coûts pour travailler – prix de la gamelle – prix de la garde des gosses – prix gasoil – prix usure bagnole – prix des amendes – coûts des points perdus = gueux rester maison, demander RSA car plus rentable…
    S’il y a évidemment des gens qui travaillent sans trop se fatiguer, l’un des grands paradoxes économiques de ce pays, est de bien trop rémunérer l’inactivité au lieu de récompenser le travail. Cela créé des trappes de pauvreté et d’inactivité.
    La bonne réponse n’est pas tant la baisse des minima sociaux, que la création d’un véritable droit opposable au travail en échange d’un vrai salaire permettant de vivre convenablement, mais c’est un autre grand débat !
    Un autre paradoxe, est que les gens sont en réalité bien plus travailleurs qu’il n’y parait, et la productivité française est excellente…
    Elle est excellente aussi parce que 6 gueux sur 10 font même des heures supp sans être payés… si ce n’est pas être « corporate » je ne sais pas ce que c’est !!!
    Finalement en moyenne on est aux 35 heures, mais on travaille 40 heures pour le même prix.
    Quelqu’un pour envoyer un fax au patron de la start-up nation et l’informer de ça?

    Qui sont ces Français qui font des heures supplémentaires non rémunérées ?

    « Selon une étude menée par le groupe de gestion de ressources humaines ADP, près de six Français sur dix font régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées. Si certains expliquent que ça ne les « dérange pas », d’autres aimeraient bien lever le pied.
    Vous avez travaillé tard hier soir ?
    Vous faites peut-être partie des six Français sur dix qui font régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées.
    En moyenne, ils travaillent cinq heures de plus que prévu chaque semaine, selon les résultats d’une étude menée par le groupe de gestion de ressources humaines ADP (Automatic Data Processing).
    Sur les 1.410 salariés interrogés en France dans le cadre de l’étude The Workforce View in Europe d’ADP, 58% réalisent régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées.
    Les Français exercent leur activité en moyenne 4h37 par semaine sans contrepartie.
    Ils sont même 12% à assurer travailler plus de dix heures sans rémunération supplémentaire »…
    Comme quoi, français pas si feignasses que cela !
    Les Français sont même très courageux, bien qu’il semble que le courage, ou en tous les cas, la « motivation » à se faire exploiter gratuitement s’émousse avec une proportion inverse à l’âge.
    Toujours d’après cette étude, ce sont les jeunes qui ne veulent pas faire d’heures sup non payées par rapport aux plus vieux.
    « Quant aux plus jeunes, ils seraient beaucoup moins enclins à faire des heures supplémentaires non payées.
    Ce que confirme Ilhem, 24 ans : « C’est notre volonté. On a un temps de travail de 9h à 17h30, on fait nos horaires ».

    Le travail ne doit se résumer ni à un salaire ni à des horaires !

    Je sais, c’est facile à dire, mais globalement, les gens ne s’y trompent pas.
    Travailler juste pour un salaire et sans intérêt ou passion est fort triste.
    Travailler en regardant l’heure pour surtout ne pas donner 5 minutes de plus à son « patron » est tout aussi triste.
    Une relation uniquement comptable à son travail, révèle en réalité une inadéquation avec son poste, et ce que l’on est.
    Quand on est pleinement dans son travail, c’est-à-dire qu’il est aussi une forme de passion ou d’intérêt fort, les journées sont rarement trop longues.
    Elles sont trop courtes par rapport à ce que l’on veut faire, réaliser ou entreprendre.
    Les discours sur l’emploi sont anxiogènes et les difficultés sont évidentes pour beaucoup, mais il est possible de les surmonter, ce que l’on explique en réalité rarement.
    La formation tient une place très particulière dans les stratégies d’employabilité même après, surtout après les formations initiales.
    Il ne faut pas attendre les formations « employeurs », et ne jamais hésiter à faire ce que l’on aime.

    « Fais ce que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ».

    Dans tous les cas de réussite professionnelle on retrouve l’engagement de la personne et sa capacité de travail. C’est une constante de la réussite.
    Le fait de ne pas travailler, est également de l’autre côté une constante de l’échec.
    Avec 6 Français sur 10 qui font des heures sup sans être payés nous avons la double preuve que nos concitoyens sont prêts à beaucoup d’efforts pour réussir et que nous avons collectivement toutes les qualités pour le succès de notre pays.
    Toutes les qualités sauf une.
    Nous avons des dirigeants sans vision et qui encore plus grave, ne croient plus du tout aux possibilités du pays.
    Nous sommes dirigés par des capitulards.
    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
    Charles SANNAT
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/04/les-feignasses-francaises-font-en-plus.html
  • Macron, En Marche vers l’échec ?

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    Par L’Imprécateur, contributeur du site Minurne ♦ Dans le texte que nous avons choisi de vous présenter ci-dessous, il est rappelé que les Gilets jaunes veulent un gouvernement courageux, capable de prendre à bras le corps la crise dans laquelle les Français sont plongés. Emmanuel Macron sera-t-il capable de reprendre la main face aux Gilets Jaunes ? Si l’on en croit l’analyse de sa popularité et l’avis majoritaire sur son efficacité au niveau européen, il semblerait que le président de la République ne soit pas en marche vers la victoire mais bien vers l’échec.
    Polémia

    Ainsi, le président aurait retrouvé le niveau de notoriété qu’il avait en octobre 2018 ! Voilà une belle affaire puisqu’il faut rappeler qu’en octobre 2018 il y avait une unanimité des sondeurs pour le placer à 30 %. Même ses ennemis de « crétins populistes » comme il appelle Trump et Orban, sont à plus de 50 %. Il est vrai que ces deux incapables ont su en deux ans remettre leurs pays respectifs sur la voie du progrès en faisant chuter le chômage de moitié et augmenter le niveau de vie.

    Son élection par la grâce de la justice et des médias en mai 2017 lui avait valu un 65 % au second tour. Souvenez-vous comment les concurrents les plus dangereux, comme Fillon, furent éliminés par une action de justice menée tambour battant, à l’exception de Marine Le Pen à qui ils firent semblant d’accorder une virginité judiciaire afin qu’elle puisse se retrouver face à un Macron dont tout l’establishment juridique et médiatique effaça aussi les soupçons qui pesaient sur la façon dont les millions gagnés chez Rothschild s’étaient subitement évaporés de sa déclaration de patrimoine.

    A peine élu, Macron commence sa dégringolade

    Si bien que les Français eurent à choisir entre la vierge populiste et le vierge progressiste. Les médias les menacèrent de la peste s’ils votaient à droite, ils votèrent pour l’extrême centre.

    Ayant battu une Marine le Pen embrouillée dans ses notes et oubliant d’argumenter là où elle était forte et soutenue par les Français, immigration, sécurité, islam, il obtint 55 % des voix. Mais ensuite, ce fut une dégringolade quasi continue, chaque obstacle qu’il surmontait l’était de façon tellement poussive, comme sa victoire sur les cheminots, que s’en suivait une chute de popularité.

    Il y eut pire que les 30 % d’octobre 2018 bien sûr. Il descendit à 23 % en décembre, gardant un socle solide grâce à la bourgeoisie et aux fonctionnaires apeurés par les Gilets jaunes, qui fonctionnaient pourtant selon le principe ultra-moderne et progressiste de la blockchain (1). Dans les classes dites « populaires », Macron était à 13 %. Il serait donc remonté à 30 % fin mars, grâce à Harris interactive qui le tire vers le haut en le plaçant à 40 %, Harris qui de manière générale semble avoir un faible pour Emmanuel Macron qu’il place fréquemment au-dessus des estimations des autres sondeurs.

    Le Grand Débat : un étouffoir démocratique

    Macron doit cette modeste remontée actuelle à deux facteurs : la façon dont pour LREM et LR il a étouffé la contestation des Gilets jaunes noyautés par l’extrême gauche, qui pourtant leur crachait dessus fin novembre, se joignant à l’extrême centre pour les traiter de « populistes » au mieux, de « peste brune » au pire, dans le sillage des Griveaux, Darmanin et Schiappa;  Le second est l’espoir qu’a donné aux naïfs l’annonce du Grand débat.

    Celui-ci n’a pas produit les résultats escomptés. Il est, dès les premières réunions apparu comme une campagne électorale entre soi, les  interlocuteurs étant choisis par les énarques-préfets  avec très peu d’opposants et l’absence quasi totales de ceux qui auraient dû être des interlocuteurs privilégiés puisqu’à l’origine du grand mouvement social, les Gilets jaunes.

    Les sondages réalisés à l’issue du Grand débat tristement achevé en Corse le 4 avril sont parlants : Emmanuel Macron n’a convaincu que les pré-convaincus, la méfiance des Français envers le président et son gouvernement est toujours aussi forte, et les médias n’inspirent plus confiance non plus.

    Gilets Jaunes : les médias n’ont pas su se montrer indépendants

    Plus de la moitié des Français, presque les deux tiers (62 %), reprochent aux médias d’avoir mal couvert les événements en privilégiant systématiquement les aspects négatifs sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur. Les trois quarts jugent qu’ils n’ont pas été équitables, qu’ils ont privilégié la violence (72 et 77 %). Et pire, pour Macron, l’opinion positive qu’ils avaient des Gilets jaunes est remontée de 3 %  à 61 %. 66 % pensent que Macron, après un beau discours de clôture et persuadé par les lécheurs de bottes qui l’entourent d’être venu à bout de « la racaille » Gilets jaunes, ne tiendra finalement aucun compte ni de leurs revendications, ni des conclusions du Grand débat. L’analyse ci-dessus est un condensé de l’Enquête Viavoice effectuée en partenariat avec France TélévisionsFrance Médias MondeRadio France et Le Journal du dimanche du 11 au 18 février 2019, et du sondage Elabe /BFM TV des 2 et 3 avril 2019.

    Macron ne résoudra pas la crise et a virtuellement perdu les Européennes

    Macron n’a rien gagné non plus pour les élections européennes.

    Il n’y a que 6 % de sondés pour penser que Macron a obtenu ce qu’il disait vouloir pour l’Europe, et 79 % estiment qu’il ne saura pas résoudre la crise des Gilets jaunes.

    Il n’a toujours pas compris que le fond du problème ne pouvait pas être résolu par un cadeau mal ficelé de 10 milliards. Or, en énarque qu’il est, c’est la seule réponse qu’il sait apporter à tout problème de gouvernance qui se pose : taxer et réglementer. C’est exactement l’inverse que veulent les Gilets jaunes et de plus en plus de Français.

    Moins de règles, moins de normes, moins d’Etat dans les affaires courantes de la vie que les Français savent très bien gérer eux-mêmes en famille, ou dans le cadre municipal. « Laissez-nous vivre, disent-ils », laissez-nous un petit surplus à la fin du mois pour que l’on puisse rêver à une dépense exceptionnelle au lieu de calculer dès le 15 du mois combien il va falloir garder pour pouvoir manger ou payer le loyer.

    Macron n’osera pas réduire le poids de l’Etat

    Moins d’encadrement administratif devrait produire moins de taxes et d’impôts. Ils plombent les budgets de la classe qui travaille pour produire (les fonctionnaires travaillent mais ne produisent pas) et de celle qui a beaucoup travaillé, beaucoup plus que la génération actuelle, et qui ayant pendant quarante ans (voire plus) abondé les caisses de l’Etat pour avoir une pension de retraite dans ses vieux jours, a le droit d’exiger que la part du capital investi dont le retour lui avait été promis lui soit versée.

    Et tout cet argent, ce « pognon de dingues » comme dit Macron, pour quoi ? Pour engraisser un État obèse incapable d’assurer un niveau correct du service public qui se dégrade partout.Manque généralisé de médecins et de soignants égale santé en perdition, de forces de l’ordre et de militaires égale sécurité compromise partout, d’employés aux travaux publics égale routes en mauvais état.

    Par contre, pléthore de fonctionnaires mal utilisés dans des comités « théodule » inutiles ; les cabinets ministériels où par exemple le 1er ministre dispose de  462 domestiques (2), trop de « conseillers officiels » et « officieux » (3) ; environ 400 commissions d’une quarantaine de personnes en moyenne qui ont rempli leur objet (rédiger un rapport que personne n’a lu) il y  des années mais existent toujours parce que personne n’a osé les dissoudre sous prétexte qu’un énarque parasite bien payé est à leur tête.

    Les Gilets jaunes veulent un gouvernement courageux

    Ce que demandent les Gilets jaunes c’est un gouvernement qui ait le courage d’évaluer l’utilité des personnels qu’il emploie, de juger de leur productivité et de les renvoyer s’ils ne sont pas bons (4). En Europe, aucun autre ministre que Philippe, fut-il Premier, n’a 60 domestiques pour sa cuisine, conduire sa voiture, et nettoyer la chambre, 38 pour garder ses bureaux et son domicile personnel.

    Les énarques eux-mêmes devraient être soumis à évaluation, il n’y a aucune raison pour que des incompétents, et ils sont nombreux sortis de l’ENA, « en dessous de la moyenne« , comme le dit le directeur de l’école, soient grassement payés à vie avec l’argent des impôts de gens qui n’ont, eux, aucune garantie de l’emploi et des petites retraites.

    Ce que demandent les Gilets jaunes et les deux tiers des Français, c’est que l’Etat revienne pour ses dépenses dans la moyenne européenne et se serre la ceinture comme il force les Français à le faire en pillant leurs économies, en taxant leur travail comme un malade, en rabotant leurs retraites.

    L’Imprécateur 09/04/2019

    1 – La Blockchain est la technique des start-ups qui fonctionnent de façon décentralisée, sans chefs officiels, progressent sans que tous les aspects techniques aient été résolus, y compris dans les échanges de valeurs (c’est le bitcoin). Tout cela est  beaucoup trop progressiste pour des énarques ancrés dans les valeurs conservatrices d’une administration et d’un État fort et centralisé. La Suisse, par exemple, fonctionne selon la blockchain : décisions prises par les votations au niveau cantonal, plus rarement de la Confédération, gouvernement presqu’invisible, président et ministres quasi inconnus.

    2 – Annexe au projet de loi de finances pour 2018 : « 462 personnes sont au service exclusif du Premier ministre. 60 personnes au service intendance (cuisine, hôtellerie), 155 pour l’assistance (administration, courrier, secrétariat), 139 personnes pour la sécurité des bâtiments et 38 pour sa protection personnelle« .

    3 – Conseillers officieux : selon le même document, il s’agit de personnes qui ne sont pas comptabilisées dans le personnel du cabinet ministériel parce qu’elles sont détachées de diverses administrations qui les paient. Il y aurait dans le gouvernement Philippe  406 conseillers officiels, déclarés et payés, et 2 306 « officieux », mais ces chiffres datent de l’annexe du projet de loi 2017 et ne sont donc pas à jour.

    4 – Concernant l’optimisation de la gestion de l’Etat, voir le chapitre B du Projet pour la France que vous pouvez télécharger, lire et diffuser en cliquant ici.

    Source : Minurne

    https://www.polemia.com/macron-en-marche-vers-echec/

  • Folle exubérance boursière : plus dure sera la chute

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    Marc Rousset

    Les médias et le CAC 40 à plus de 5.500 points rêvent debout tandis que le FMI semble être la seule organisation du Système à nous mettre en garde, face au ralentissement attendu pour 70 % de l’économie mondiale en 2019. Christine Lagarde estime que « de nombreuses économies ne sont pas assez résilientes » et exhorte les pays à se préparer à la prochaine récession en adoptant, dès maintenant, les réformes nécessaires. La Société générale est la seule banque appelant à la prudence sur le marché des actions. La montée des marchés boursiers ne fait que refléter le laxisme monétaire et les déficits budgétaires généralisés partout dans le monde (Europe, USA, Japon, Chine) en oubliant les fondamentaux de l’hyper-endettement, de la fragilité des systèmes bancaires et de la récession à venir.

    Si l’on regarde l’évolution des actifs des banques centrales depuis deux siècles, avec à l’origine le fameux currency principle, on peut dire que nous sommes au sommet du laxisme. On est passé progressivement du 100 % or du Gold Standard du début du XIXe siècle à une fraction de plus en plus faible en or puis, en 1945, au remplacement de l’or par le dollar qui, toutefois, devait être convertible en or (Gold Exchange Standard) pour ne plus l’être en 1971 avec Nixon et, donc, pour passer alors au dollar standard qui se terminera par la chute du dollar et sa valeur zéro.

    Au passif des banques centrales, c’est aussi le même phénomène de détérioration continue. Ainsi, on est passé de la banque centrale prêteuse en dernier ressort de l’économiste anglais Walter Bagehot (1826-1877) au banking principle (émission de monnaie en fonction des besoins de l’économie et non plus de la quantité d’or détenue à l’actif). Puis à la politique actuelle ahurissante non conventionnelle consistant à émettre de la monnaie contre des titres d’État, des obligations privées et même parfois des actions (Suisse et Japon) pour en arriver au stade ultime actuel du pompier de service prêteur tous azimuts, c’est-à-dire de la création monétaire illimitée avec des taux zéro ou négatifs (une première depuis 2.000 ans !), ce que préconisent les adeptes de la dernière théorie « bidon » en vogue : la théorie monétaire moderne.

    Les actions des banques centrales sont, en fait, un aveu implicite que l’hyper-endettement est intenable avec des taux d’intérêt normaux, que le Système exploserait par manque de liquidités. Aux États-Unis, sept millions d’Américains ont au moins 90 jours de retard pour les mensualités de leur crédit auto et un grand nombre d’étudiants sont dans l’incapacité de rembourser les frais de leurs études. On va donc tout droit vers l’explosion, mais les boursiers regardent le doigt lorsqu’on leur montre la lune des réalités.

    À la BCE, l’ordre du jour, c’est : ouvrez toutes les vannes ! À partir de septembre 2019, afin de sauver les banques italiennes, un « TLTRO III » (prêts à long terme à taux zéro) sera lancé et échelonné sur sept trimestres. Les taux zéro sont confirmés pour 2019 et l’Institut de Francfort s’engage à réinvestir aussi longtemps que nécessaire son stock d’obligations pléthorique de 2.600 milliards d’euros.

    Aux USA, Wall Street croit de nouveau au père Noël, suite à l’annonce de la Fed que les taux pourraient même baisser en 2019, que la politique de réduction du bilan (« QE » à l’envers) serait arrêtée en septembre 2019, avec même une reprise possible, si nécessaire, de la création monétaire non conventionnelle. Dans ces conditions, rien à perdre, mieux vaut continuer à faire gonfler la bulle boursière, même si la dette publique états-unienne représentera, d’ici quatre ans, 110 % du PIB.

    Quant à la bombe italienne, la dette publique devrait atteindre 132 % du PIB en 2019, 138,5 % en 2024, avec un déficit public supérieur à 3 % en 2020. Les banques italiennes détiennent 360 milliards de dettes de leur propre pays, soit 10 % de leurs actifs. La prime de risque du taux des obligations italiennes par rapport au Bund allemand est de 2,56 %. Plus grave : BNP Paribas perdrait 47 % de ses capitaux propres si ses débiteurs italiens faisaient défaut, le Crédit agricole 29 % et la banque Dexia 556 % (ratios CET1 de la BRI).

    La triste vérité, c’est que nous vivons dans un monde politicien de déni des évidences, aussi fou en matière économique qu’en matière d’invasion migratoire, qui consiste à cacher les réalités derrière un nuage de fumée jusqu’à ce qu’un jour, tout explose !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/04/14/folle-exuberance-boursiere-plus-dure-sera-la-chute-6143844.html